Étiquette : Elections législatives

  • Algérie : Les députés « dinosaures » exclus des legislatives anticipées du 12 juin

    Par Kamel Hamed

    Maintenant que la date des élections legislatives anticipées a été fixée, la course pour remporter les sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN) est lancée.

    La course sera certainement rude entre tous les partis politiques qui vont prendre part au prochain scrutin. Ce d’autant que des listes electorales indépendantes issues de la société civile vont serieusement les concurrencer cette fois-ci. Sans doute plus que par le passé car le pouvoir a clairement annoncé la couleur en la matière en encourageant la sociét civile à investir le champ politique. L’objectif étant de booster la participation de la frange juvénile, longtemps restée à la marge de la vie politique nationale. D’ailleurs des dispositions de la nouvelle loi organique portant régime electoral, qui vient d’être promulguée sous forme d’ordonnance presidentielle dans le dernier numéro du Journal officiel sont on ne peut plus explicites à ce propos. Il est ainsi question même d’aides financières aux listes électorales, dont la composante serait franchement à coloration juvénile. Autant dire que le renouvellement de la classe politqiue, qui subira son premier test majeur lors des législatives anticipées, sera observée à la loupe par tous les observateurs et aura pour théâtre la chambre basse du Parlement.

    Cette volonté, maintes fois exprimée même par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, trouve son prolongement dans la même loi électorale sus-citée. Ainsi tous les députés, qui ont déja fait deux mandats à l’APN, n’auront plus le droit de présenter leur candidature pour briguer un siège à l’assemblée. A ce propos l’article 200 de la loi organique est on ne peut plus clair. Avoir fait deux mandats successifs ou non disqualifie automatiquement la personne qui ambitionne d’être député de nouveau. Autant dire que c’est un coup dur pour ce que d’aucuns qualifient de « dinosaures » de l’APN qui se retrouvent « out » de la prochaine course électorale.

    Et ils sont sans doute nombreux les députés qui font partie de cette catégorie. En effet certains noms sont connus pour avoir siéger longtemps à l’APN. La secrétaire générale du Parti des travaileurs (PT), Louisa Hanoune, se distingue particulièrement dans ce registre puisqu’elle a battu le record de longevité à l’APN. Elle siège en effet depuis 1997, soit depuis l’avènement de l’Assemblée pluraliste. La chef de file du PT a cumulé dans l’ensemble cinq mandats successifs avant de démissionner de l’Assemblée, en compagnie des autres députés de son parti, après le début du hirak. Les exemples sont légion et on peut citer à ce propos l’ancien secrétaire général du parti du FLN, Mohamed Djemai.

    Ce dernier a fai au total quatre mandats successifs dans la circonscription de Tébessa. Il en est de même pour Mohamed Goudji du RND qui a cumulé, lui aussi, quatre mandats successifs dans la circonscription de Tissemsilt. Certains députés ont fait moins de mandats comme c’est le cas de Lakhdar Benkhalef du Parti de la justice et du développement que présideAbdallah Djaballah. Il a été député à la circonscription de Constantine durant trois mandats. la liste est encore longue, notamment pour ceux qui ont fait deux mandats. Avec cette disposition, et certainement d’autres nouveautés liées au contexte politique, il est évident que la prochaine Assemblée sera dominée par de nouvelles figures. Autres temps, autres moeurs.

    Le Midi Libre, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, 12 juin,


  • La prochaine élection législative, un rendez vous crucial pour l’avenir de l’Algérie

    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a affirmé, jeudi soir depuis Ouargla, que la prochaine élection législative constituait « un rendez-vous crucial pour connaitre le destin et l’avenir de l’Algérie ».

    Animant une conférence de presse au siège de wilaya du parti, M. Makri a indiqué qu’après la signature par le Président de la République du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 12 juin prochain en vue d’élire les membres de l’Assemblée populaire nationale, « le compte à rebours a commencé pour cette importante échéance, la première législative après le Hirak populaire ».

    La prochaine élection législative est « cruciale et décisive » et constitue « l’amorce de la mutation vers l’avenir de l’Algérie qui pose ainsi les premiers jalons de sa démarche de sortie de l’ensemble de ses crises », a-t-il estimé. « Le MSP participera à ces législatives pour l’intérêt du pays », a assuré son premier responsable, en affirmant « aller à cette consultation pour préserver l’intérêt du pays et concrétiser les aspirations du peuple ». Pour le chef du MSP, « refuser la logique démocratique et la véritable compétition électorale serait une culture annihilant et compromettant toute chance d’évolution et de progrès du pays ».

    Et d’ajouter que « l’administration se doit de rester neutre et favoriser les conditions légales et réglementaires assurant la saine et loyale concurrence », soulignant, à ce titre, le rôle de l’administration, à échelles centrale et locale, dans la garantie de l’intégrité des élections. Il a attiré, par ailleurs, l’attention sur l’existence de tentatives d’interférence dans la scène concurrentielle politique et partisane, estimant que la réédition des erreurs du passé conduirait aux mêmes résultats. « Le citoyen a le droit d’exprimer sa volonté par la voie des urnes », a soutenu M. Makri, ajoutant qu’il « appartient de développer une culture civilisée à même de convaincre l’Algérien de la possibilité d’opérer le changement à travers les urnes ».

    Au volet international, le président du MSP a indiqué que la question palestinienne concernait le peuple algérien, et que « plus qu’une question de territoire, la question palestinienne est une question doctrinaire et de religion’’. Et de conclure : « ceux qui s’empressent à la normalisation sont des régimes sans légitimité et ne méritent pas d’appartenir à cette Nation ».

    Le Maghreb, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, Hirak, MSP, Abderrazak Makri,

  • Algérie : Le compte à rebours commence pour les élections législatives

    La classe politique n’ignore pas que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales à bel et bien commencé…

    L’adoption par le Conseil des ministres, réuni avant-hier sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune, d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral et d’un projet d’ordonnance relatif à la détermination des circonscriptions électorales et du nombre de sièges à pourvoir pour l’élection du Parlement, sonne comme un coup de départ de la course pour les élections législatives anticipées. Désormais donc la classe politique sait globalement à quoi s’en tenir puisque toutes les dispositions relatives au régime électoral sont connues.

    Il va sans dire que le projet de loi en question doit d’abord être promulgué dans le Journal officiel pour qu’il ait effectivement force de loi. Mis à part cette simple formalité la classe politique n’ignore pas cependant que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales a bel et bien commencé. Cependant une inconnue de taille reste encore à éclaircir pour que l’horizon politique soit totalement clair. En effet on ne sait pas encore, du moins pour le moment, si les élections législatives anticipées seront couplées avec les élections locales. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, en évoquant le sujet lors de sa dernière rencontre avec des représentants de la presse nationale, laissé plané l’ombre d’un doute en n’étant pas très explicite. Abdelmadjid Tebboune a parlé d’abord d’élections locales puis d’élections législatives au renouvellement des assemblées populaires de wilaya (APW).

    Depuis, motus et bouche cousue, puisque aucun officiel n’est venu lever le voile sur cette inconnue. Mais il semble qu’il serait question de la tenue des seules élections relatives aux APW. Les élections relatives aux assemblées populaire communales devront sans doute attendre quelques mois supplémentaires avant d’être organisées. L’option de coupler ou non les législatives anticipées avec les électrisons locales a suscité un vif débat au sein de la classe politique. L’option a en effet des partisans et des détracteurs et chacun y va de son argument pour justifier sa position. Ainsi, pour les partisans de cette option de « jumelage » cela permettra incontestablement de faire beaucoup d’économie puisque des centaines de milliards seront ainsi préservés et ce au moment où le pays, qui traverse une grave crise financière, en a le plus grand besoin.

    Par contre pour les détracteurs de cette option, le « jumelage » va sérieusement handicaper l’opération électorale dans le sens où l’opération de dépouillement des voix risque d’être très compliquée, cela outre le fait qu’elle prendra du temps. Mais qu’à cela ne tienne puisque tout cela sera plus clair dans quelques jours. Ce qu’il faut retenir c’est que la classe politique, celle en tout cas qui a fait preuve de sa volonté de participer aux prochains scrutins, s’inscrit d’ores et déjà dans cette perspective en attendant le jour « J ». Dans peu de temps on va certainement s’attaquer à l’épineux dossier de la confection des listes électorales. Une opération qui ne sera pas estiment les observateurs, très ardue du fait que cette fois-ci « c’est la liste ouverte » qui a été retenue et non celle, qui a prévalu jusque-là, la liste fermée avec une tête de liste.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives,

  • Algérie : Les principales décisions de Tebboune au Conseil des ministres

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche le 1er Conseil des ministres, après le remaniement du gouvernement, qui a été opéré lundi 22 février, avec les départs notamment de Ferhat Aït Ali de l’Industrie et d’Abdelmadjid Attar de l’Énergie.

    Au menu de cette réunion, plusieurs dossiers relatifs à l’investissement, la lutte contre la pandémie du Covid-19, la circulation automobile de et vers Alger, le lancement du projet du grand port du Centre à E-Hamdania, la réduction de la facture d’importation des médicaments. Le président de la République a demandé l’assainissement de la situation au ministère de l’Industrie qui a connu un changement à sa tête avec le départ de Ferhat Aït Ali et la nomination de Mohamed Bacha.

    Dans le communiqué de la présidence de la République, il est indiqué que M. Tebboune a demandé « l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle ». La présidence n’a pas précisé si la période de Ferhat Aït Ali, dont le passage à la tête du département de l’Industrie a été marqué par de nombreuses polémiques, était concernée par cet assainissement ? Les trois ministres qui avaient géré ce département, sont poursuivis pour corruption. Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, et Youcef Yousfi ont été jugés et condamnés alors que Djamila Tamazirt est en détention provisoire. Elle attend le déroulement de son procès.

    La raffinerie d’huile de table des Kouninef mise en vente

    Le Président a instruit le gouvernement de placer des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des maires pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant le startups. En outre, le Président Tebboune a demandé au gouvernement de trouver « immédiatement une solution pour le transfert de propriété » de l’usine de production d’huile alimentaire de Jijel, après la condamnation de ses anciens propriétaires dans le cadre d’une affaire de corruption. Cette usine était la propriété des frères Kouninef. Dans l’industrie pharmaceutique, le président de la République a fixé un objectif au gouvernement de réduire les importations de médicaments de 400 millions de dollars en 2021, et demandé de faciliter l’investissement dans la pharmacie. Il a également demandé d’accélérer les discussions avec la Russie en vue de concrétiser rapidement le projet de production du vaccin anti-Covid Spoutnik V en Algérie.

    Toujours dans le domaine de la santé, et évoquant la lutte contre la pandémie du Covid- 19, le chef de l’État a insisté sur le maintien des mesures préventives, notamment la fermeture des frontières et la suspension des vols internationaux, dans un contexte mondial caractérisé par la propagation des nouveaux variants du coronavirus, dont deux cas du variant britannique ont été détectés enAlgérie. Dans le secteur des Travaux publics, Tebboune a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires pour le lancement effectif du grand projet du grand port du centre à El- Hamdania dans un délai de deux mois. Il a aussi demandé de revoir les plans de circulation afin de faciliter les déplacements de et vers Alger qui connaît des embouteillages monstres tout au long de la semaine.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, élections législatives,