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  • Algérie : La campagne électorale se fait «plus précise»

    LÉGISLATIVES DU 12 JUIN : La campagne se fait «plus précise»

    par Mohamed Kebci

    La campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain commence à son sixième jour, hier mardi, à se faire «plus précise» en termes de thèmes abordés. Du moins, par certains des chefs de parti les «plus en vue».

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Comme nous l’avouait, hier mardi, le chargé de la communication de Jil Jadid, les questions récurrentes qui reviennent lors de ces premiers jours de la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain sont liées à la confiance et aux chances d’un véritable changement.

    Habib Brahmia, qui accompagnait le président du parti qui était en campagne de proximité au centre-ville de la capitale des Aurès, dans la matinée avant de se rendre dans l’après-midi à Aïn-Beïda, dans la wilaya limitrophe d’Oum-el-Bouaghi, affirme que des nombreuses rencontres avec les citoyens ressortent deux principales préoccupations : le rétablissement de la confiance perdue et les chances pour un véritable changement.

    Ce à quoi, selon notre interlocuteur, Soufiane Djilali réplique à chaque fois que ce tout prochain scrutin pourrait constituer justement «l’occasion pour l’amorce de ce changement tant caressé». Ce qui suppose, poursuit-il, une participation active et massive des citoyens à cette élection. Car, pour lui, les choses ne peuvent évoluer et changer sans une véritable participation des citoyens dans les choix de leurs représentants», estimant que l’ancien système s’est effondré et qu’il est «impératif d’en édifier un autre, tout nouveau» Cela dit, précise Brahmia, d’autres soucis sont abordés lors de cette campagne, citant notamment la problématique du chômage. Ce qui pourrait être, tout au moins, jugulé en accordant plus d’importance à certains secteurs d’activité à très forte demande de main-d’œuvre comme l’agriculture, l’artisanat, le tourisme et le bâtiment.

    Autre thématique récurrente qui revient dans cette campagne électorale, les menaces auxquelles ferait face le pays notamment sur sa stabilité. Face à ces périls, les chefs de parti, dans leur presque totalité, prescrivent l’unique antidote, une participation massive des citoyens pour le choix des représentants du peuple lors de ces élections législatives.

    Des élections dont «les indices, comme le souligne le président du Front el Moustakbal, sont prometteurs quant au recouvrement de la confiance des citoyens en les institutions, notamment celles élues comme l’Assemblée populaire nationale». Aussi, le secrétaire général du RND a évoqué, lui, avant-hier, le dossier des élus locaux qui, selon lui, doivent bénéficier d’une protection juridique.

    Tayeb Zitouni soutient que «les poursuites judiciaires contre ces élus doivent obéir à une législation claire, qui permet de rétablir dans ses droits tout élu innocenté».

    Des élus locaux, victimes, selon lui, de «vision méprisante» qui «limite leurs missions aux travaux de nettoyage et d’éclairage».

    Le Soir d’Algérie, 26 mai 2021

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  • Algérie : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    6E JOUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    Le travail des candidats aux législatives du 12 juin, notamment ceux des partis politiques lors de cette campagne électorale, qui a atteint son 6ème jour, se complique de plus en plus avec l’abstention ressenties chez les citoyens, et cela après la rupture et le manque de confiance entre ces derniers et la classe politique.

    En effet, il ne reste que deux semaines aux partis politiques et leurs candidats ainsi que pour les indépendants pour convaincre les citoyens à aller voter le jour du scrutin et choisir leurs élus dans la nouvelle APN sensée représenter la volonté du peuple afin de réaliser le changement attendu et espéré, mais cette tâche parait plus difficile que prévue. Dans la rue, les marchés et cafés, les lieux où les gens se rassemblent et expriment d’habitude leurs opinions sur les sujets d’actualité politiques ou autres, Mais, ces derniers semblent ignorer les candidats aux élections, refusant de les connaitre et passent sans jeter un œil sur les panneaux réservés pour les affiches. Un comportement qui ne peut s’expliquer que par un manque de confiance entre le peuple et la classe politique qui rend la mission des candidats plus difficile.

    Le RND défend les services de sécurité et de renseignement

    Lors du 6ème jour de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Tayeb Zitouni, a indiqué lors d’un rassemblement populaire animé à la wilaya de Mila, que l’Algérie a connu plusieurs tentatives visant à déstabiliser les services de renseignement, de la part d’anciennes personnalités occupant des postes de responsabilité dans l’État et d’autres présidaient des partis politiques faisant référence à l’ancien SG du FLN, Amar Saâdani. Par ailleurs concernant le programme du RND, Zitouni a promis d’être au service du peuple, et de réaliser le développement local en luttant contre la bureaucratie. Également il a déclaré que «le changement du système de gestion des collectivités locales constituera un des points fondamentaux qui seront soulevés par les députés du parti au sein de la future Assemblée populaire nationale ».

    Jil Jadid : « Aucun changement sans la participation massive du peuple »

    Dans un meeting organisé à Sétif dans le cadre de la campagne électorale, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali a affirmé que la priorité actuellement est de contribuer à «construire une réflexion et une prise de conscience politiques» dans le but d’une participation responsable du citoyen aux élections futures. Ajoutant que la situation ne changera pas dans le pays sans la participation réelle du citoyen dans le choix de ses candidats et représentants dans les institutions de l’État, précisant dans ce cadre « que l’ancien système a été rompu de l’intérieur et qu’un nouveau régime serait inévitablement construit ».

    Appelant les citoyens à être des partenaires dans la construction de ce nouveau système politique avec une nouvelle pensée proposée par son parti ou d’autres partis politiques qui ont d’autres idées et propositions pour réaliser une nouvelle assemblée populaire nationale comprenant un grand nombre de courants intellectuels.
    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 26 mai 2021

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  • Algérie: Il est temps que les choses changent

    L’immédiat pour l’Algérie veut dire, la réflexion sur les voies et moyens qui devraient venir renforcer l’exploitation et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et orienter progressivement l’économie nationale à sortir de la dépendance aux hydrocarbures et dans le sens d’un meilleur développement garantissant le présent et le futur dans tout le sens du terme. Les enjeux économiques et sociaux qui s’imposent sont tels qu’aucun problème, si important soit-il, ne devrait bloquer une telle démarche, un tel impératif. L’ensemble des poids, la pesanteur stratégique, économique et humaine devrait être ressentie par le discours officiel et par le débat et la réflexion en cours. Cela paraît être une action de la plus grande urgence, tant que les enjeux sont cruciaux et déterminants.

    A ce titre, la concertation directe entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux paraît être une nouvelle exigence et même impérative. Des prospectives, des perspectives et des bilans en matière de production, de consommation, d’investissement et d’exportation devraient être dressés afin d’esquisser les solutions fussent-elles partielles de la situation actuelle à court et à moyen terme. Et ces solutions devraient même dépasser le cadre gouvernemental pour s’inscrire dans un cadre socio-économique plus vaste, voire même national, plus large. En parallèle, il faut que les experts, les économistes et les planificateurs qui planchent sur ce dossier sortent de l’ombre de leurs mains et tracent à grands traits les lignes fondamentales pour que l’économie nationale rattrape à grands pas le temps perdu.

    De même, il y aura lieu de définir, en adéquation avec les priorités de la phase en présence, aussi bien en matière d’aménagement du territoire et de développement spatial, les activités productives et l’emploi qu’en fonction des secteurs stratégiques ou prioritaires, les modalités d’une meilleure utilisation des potentialités existantes. De même, il s’agira de parfaire les règles régissant la stimulation du travail individuel et collectif et de participer aux résultats en fixant pour l’ensemble des secteurs le cadre commun d’évaluation correcte des performances pour faire des instruments et mesures mis en place des voies fiables, des résultats réels et de stimulant efficace du fonctionnement d’entreprises et d’une meilleure valorisation du potentiel technique et humain disponible.
    Pour ce faire, il est nécessaire que tout soit harmonieux entre tous les acteurs, tous les partenaires et tous les secteurs productifs, que les nouveaux choix, les priorités identifiées soient identiques. Il suffit en fin de compte pour les décideurs économiques d’identifier d’abord les vrais enjeux et ensuite leur donner le réel ordre de priorité qu’ils méritent.

    Dans cette perspective, la priorité du développement, les secteurs identifiés par le gouvernement comme alternative aux hydrocarbures défieront en urgence et en importance toute autre considération. Cette harmonisation-là, l’économie nationale l’a exigée depuis plusieurs années. Elle est urgente. Les sacrifices doivent s’amplifier mais le gouvernement devrait donner de grands moyens pour la mise en œuvre de sa nouvelle politique économique, soit la mise en œuvre de mesures plus en profondeur, la restructuration de tous les secteurs, des entreprises, des investissements beaucoup plus efficaces, une rentabilité nouvelle, qui aillent dans le besoin des Algériens et non plus dans celui du profit. Réclamée par les citoyens, la transparence inspire dorénavant les règles de conduite d’une politique globale. De fait, elle s’oppose à nombre de phénomènes, tels l’évasion fiscale et la fraude fiscale, la spéculation, les rentes de situation et d’autres déviations qui ont sévi terriblement depuis longtemps à l’échelle de l’économie nationale contrariant la mobilisation souhaitée autour des projets de développement national et au niveau du citoyen par l’accumulation subie de charges qui ont lourdement pesé sur les bas revenus.

    Il est temps que les choses changent. Le cadre est désormais tracé et les équivoques sont levées. Le ressourcement signifie, dès lors, la transparence dans le fonctionnement, la gouvernance et la démocratisation dans l’action politique.

    B. C.

    Le Maghreb, 25 mai 2021

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  • Algérie: Makri lorgne la chefferie du gouvernement

    «L’essentiel est que les législatives soient transparentes….».

    Mohamed BOUFATAH

    Lors de son passage à la chaîne 3 de la Radio nationale, le président du MSP, Abderazzak Makri a insisté sur le fait que les législatives prochaines «doivent d’abord être transparentes». Ce qui lui donnera du poids dans le prochain gouvernement, donc des outils du dialogue…». «Cela dépendra de la volonté politique des gouvernants…», a-t-il argué. Il a indiqué que «depuis sa création, le MSP était non pas face aux partis politiques, mais face au régime en place. Nous n’étions pas en compétition avec des partis politiques, mais en compétition avec le pouvoir en place», a-t-il souligné. «Nous étions dans le gouvernement parce que c’était notre droit. Normalement, notre part dans le gouvernement n’est pas seulement de participer avec quelques ministres, mais de diriger ce gouvernement…», a-t-il fait savoir. «Maintenant tout le monde le dit: même ceux qui ont falsifié les élections disent qu’en 1997, c’est le MSP qui avait gagné les élections législatives, et c’était la même chose lors des élections suivantes entachées de fraude….», a-t-il justifié. Le leader du parti affilié aux Frères musulmans, considère sa formation comme la première force politique en Algérie. Il a affirmé son ambition de diriger le prochain gouvernement. Toutefois, une décision, dit-il « qui découlera des négociations avec d’autres partis, les autorités et sera tranchée par les instances du parti».

    Il considère les législatives prochaines comme «une opportunité de sortie de crise». «Nous considérons que ces élections sont une opportunité pour l’Algérie, guettée par beaucoup de dangers. Malgré les difficultés, on essaye de faire de ces élections une opportunité pour sortir l’ Algérie de la crise», a-t-il indiqué. «En tout cas c’est la seule solution qui se présente à nous», a-t-il poursuivi. En ce sixième jour de campagne électorale, Il promet de faire de l’ Algérie «un pays émergent s’il obtient la majorité à l’issue du scrutin des législatives». À propos des conditions du déroulement de cette échéance et si le chef de l’Etat a fourni toutes les garanties nécessaires pour assurer la transparence du scrutin, il répond: «On n’a jamais peur de la compétition. Nous sommes un parti présent en Algérie à travers ses structures, ses responsables, ses militants, son assise sociale, ses programmes, son expérience, qui peut faire de très bons résultats…». Et d’ajouter:«Le MSP est non seulement la principale victime de la fraude électorale qui a marqué tous les scrutins précédents, mais aussi victime de la politique des quotas… ». La politique des quotas serait-elle révolue? Pour le chef du parti du défunt Mahfoud Nahnah, «si le temps des quotas est révolu, tant mieux pour l’ Algérie. Nous avons tenu compte de l’engagement de Monsieur, le président de la République, qui a déclaré ouvertement que ces élections seront garanties dans leur transparence et dans leur équité et j’espère que d’autres responsables des différentes institutions de l’ Etat l’entendront de cette oreille et entreront dans ce cadre dessiné par le président de la République».

    «Nous n’avons pas considéré la loi électorale comme une garantie, donc la seule garantie qui reste est la volonté politique», a-t-il insisté. «La déclaration du président représente un signe de cette volonté et nous espérons qu’on s’acheminera dans ce sens-là», a-t-il soutenu. Il s’insurge contre ceux qui tenteraient de lui dénier son droit à la participation aux élections. «Je pense (…) il est tout à fait légitime qu’un parti politique puisse avoir la position de boycotter les élections, mais le fait de criminaliser la participation pour les élections ou d’empêcher les Algériens d’y participer, n’a rien à voir avec la démocratie», a-t-il estimé. Au lendemain des élections, le MSP, qui se voit déjà à la tête du «gouvernement d’union nationale», compte entamer «un dialogue». «Les partis qui siègeront au Parlement entameront un dialogue inclusif sous l’égide du président de la République», a-t-il encore précisé. Par la suite, il suggère d’y aller vers une «conférence nationale pour construire un pacte national consensuel».

    L’Expression, 25 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: superstition, religion et “baraka”

    Par Aziza Mehdid

    La campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin se poursuit pour son 5e jour avec son lot de sorties «insolites» des candidats, lesquels s’efforcent, par tous les moyens, de séduire les électeurs et de les convaincre de leur accorder leurs voix le 12 juin prochain.
    La concurrence entre les listes partisanes et indépendantes, frôlant les 1 500 listes, fait jaser au point que les candidats en lice versent dans la superstition et la “baraka” par le biais de leur numéro d’identification électorale. Les chiffres deviennent, aux yeux des candidats, une source de «bénédiction» et de «bon présage» pour remporter la bataille électorale. Certainement pas les programmes ou les idées.

    Le Front de libération nationale (FLN), identifié par le numéro 7, n’a pas hésité à user de la religion pour faire la promotion de ses listes. Selon son secrétaire général, Abou El-Fadl Baâdji, le numéro 7 est «porteur de bénédiction au vu de la signification sacrée de ce numéro dans le saint Coran», a-t-il estimé, citant les sept cieux et certains rituels du pèlerinage contenant ce chiffre. Baâdji y voit, lors d’un meeting populaire tenu ce lundi à Médéa, un «signe précurseur» pour l’ancien parti unique, qui affiche ouvertement son ambition «éternelle» de s’imposer à la prochaine législature.
    «Le FLN a été créé pour gouverner et nous sommes créés pour régner», a-t-il lancé à l’adresse de l’assistance, non sans jouer la carte historique du parti en rappelant que «le Front de libération national a construit l’Etat algérien».

    Le FLN, qui a dû traverser, ces dernières années, une période très mouvementée, laquelle a atteint son apogée lors du Hirak du 22 février 2019, tente aujourd’hui de redorer son blason et de se tenir droit dans ses bottes lors de cette bataille électorale. Son SG a affirmé que «le parti se remet progressivement après avoir été accaparé par la issaba» et qu’il est décidé à «se renouveler et ne pas se dissiper».

    Pour sa part, le Front de la justice et du développent (FJD) d’Abdellah Djaballah n’a pas manqué, lui aussi, l’occasion de trouver, dès le début de la campagne électorale, une interprétation «positive» à son identifiant national, le numéro 14. Selon le président du Conseil consultatif national du FJD, Lakhdar Benkhellaf, ce chiffre est attribué à la Protection civile, ce qui fait du FDJ, selon lui, «le protecteur de ces élections et le futur sauveur du pays du gang et de ses appendices !».
    Lors de ses sorties sur le terrain effectuées dans les différentes wilayas, le cadre dirigeant du parti islamiste a invité les citoyens à voter pour sa formation politique, mettant en exergue le slogan de leur campagne électorale inspiré, semble-t-il, de l’un des leitmotivs phares du mouvement populaire du 22 février, à savoir «le pouvoir est au peuple».

    Toujours dans le cadre des sorties inédites des partis politiques exploitant leur numéro d’identification pour se lancer dans «la superstition politique», le Front de la bonne gouvernance, de Aïssa Belhadi, préfère «les envolées lyriques» en faisant le lien entre son identifiant 22 et des évènements historiques et symboliques ayant marqué la mémoire collective nationale pour la postérité.

    A en croire les déclarations de Belhadi, ce chiffre rappelle le groupe des 22 ayant planifié la révolution nationale de 1954 ou encore le 22 février, date du déclenchement du mouvement populaire de 2019. «Parmi les significations symboliques du numéro 22, on peut constater le groupe des 22. Grâce à ce groupe, la Révolution a vu le jour et nous jouissons aujourd’hui de l’indépendance, il y a aussi le Hirak béni et authentique, lequel a eu lieu le 22 février», a indiqué le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance lors de ses rencontres avec les citoyens.

    Autant dire que la campagne électorale n’en est qu’à son 5e jour et beaucoup reste à faire pour les prétendants à la prochaine Assemblée populaire nationale afin que l’argumentaire présenté soit «plus convaincant». Seuls les jours à venir vont révéler quels modes de communication et quels procédés politiques de persuasion seront mobilisés par les candidats.

    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2021

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  • Algérie: Le temps de la compétence et du mérite (Edito de Horizons)

    L’Algérie a plus que jamais besoin d’un sursaut collectif pour construire une Algérie nouvelle prête à consolider sa place dans le nouveau monde de la concurrence impitoyable et de la performance. A portée d’une mobilisation citoyenne de tous les instants, cette exigence fondamentale marque également un engagement résolu de la classe politique et des candidats indépendants acquis au renouveau politique et institutionnel. Au 5e jour de la campagne électorale, le consensus est clairement établi sur l’urgence du devoir d’unité et du changement pacifique par la voix des urnes, respectueux du choix libre et souverain du peuple algérien.

    Cette thématique centrale, relayée par les candidats de toutes obédiences, fonde un consensus sur le devoir d’unité et de changement pacifique par les urnes respectueux du choix libre et souverain du peuple algérien. Il s’agit d’une responsabilité collective qui interpelle autant les électeurs légalement protégés contre les dérives et les atteintes au droit de vote que les candidats confortés par le déroulement régulier d’une compétition loyale et concurrentielle.

    La suspension de toute activité sur le terrain des membres du gouvernement et le rôle majeur de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement, contribuent à la fin de l’omnipotence de l’administration totalement écartée du processus électoral lequel, outre les autorités légales et les représentants des candidats, est soumis à un encadrement citoyen au moyen de la plateforme numérique HofadAmana.

    Ni l’argent sale, ni le viol des consciences n’ont plus droit de cité. En marche, l’Algérie nouvelle entend tourner la page de l’autocratie et de la fraude massive pour entamer l’ère de la transparence et du choix démocratique dont le point de départ est incontestablement le rendez-vous historique du 12 juin. Elle sera aux couleurs de la nouvelle génération compétente aux commandes de la gouvernance régionale et nationale. Le défi s’impose pour faire face aux mutations internationales et immuniser l’Algérie forte de ses institutions démocratiques et d’un front uni en rempart aux tentatives de déstabilisation.

    Horizons, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Le renouveau politique et institutionnel (Edito du Moudjahid)

    À quelques encablures du 12 juin, la tendance politique se dégage en faveur de la nouvelle Algérie de la légitimité populaire, aux antipodes de la rente politique et du diktat des partisans de la transition en alliés objectifs avec les extrémistes de tous bords éradiqués du paysage politique. Le chantage par la violence, légalement réprimée dans toutes ses manifestations, y compris à travers les atteintes au droit électoral, n’a aucune emprise sur la volonté consensuelle de privilégier le recours au choix populaire incontournable en socle des nouvelles institutions crédibles.

    En course pour une représentation fondée sur le mérite, les 17.000 candidats répartis sur 1.843 listes constituent une majorité active en phase avec les valeurs démocratiques universellement admises et totalement convaincue de la nécessité d’un changement pacifique. Cette lame de fond caractérise la campagne électorale qui, à son quatrième jour, est marquée par un engagement en faveur d’une Algérie de tous les Algériens, unie et stable. Tel est le credo d’une campagne marquée du sceau du devoir d’unité et de la participation massive au scrutin revendiquée par les représentants de la classe politique, toutes tendances confondues, et les indépendants présents en force dans une compétition loyale et concurrentielle, comme l’a souligné le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.

    Toutes les conditions organisationnelles et réglementaires sont donc réunies pour amorcer l’ère du renouveau politique et institutionnel bannissant l’argent sale, le sectarisme et la fraude institutionnalisée en vecteur de l’autocratie et de la prédation. Voici donc venu le temps de la compétence et de l’implication de la jeunesse, longtemps vouées à la marginalisation et à la discrimination, pour enraciner la culture du mérite et de la performance, indispensable à l’heure des exigences du nouveau monde hautement concurrentiel et impitoyable pour les plus récalcitrants.

    Dans un combat décisif, le choix de l’ouverture sur le vivier des jeunes cadres universitaires et de la société civile, intégrés dans les listes électorales des partis politiques, est plus qu’une simple gageure électorale. Car le renouveau est intimement lié à la bataille managériale et de la bonne gouvernance aux mains de la nouvelle génération des bâtisseurs de l’Algérie nouvelle.

    El Moudjahid, 24 mai 2021

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  • Algérie/ 12 Juin, le leitmotiv de la confiance

    Zouhir MEBARKI

    «Melmouss». Au cours de cette campagne électorale, beaucoup d’orateurs ont axé leurs discours sur la crise de confiance qui sévit entre les électeurs et la classe politique. Ils insistent sur la nécessité de l’effacer. Sauf que les moyens pour y parvenir sont absents des interventions. En effet et jusque-là, beaucoup d’hommes et de femmes politiques confondent constat et règlement. En parcourant toutes les interventions des leaders de partis ainsi que celles des candidats, aucune ne comporte les voies et moyens nécessaires à la reconquête de la confiance. La première condition serait de partager avec l’opinion publique l’analyse des causes qui ont mené à créer ce fossé entre les élus et les électeurs. Tout d’abord, il y a les promesses non tenues. Soit parce qu’elles étaient irréalisables, soit parce qu’elles n’étaient pas faites sincèrement et rangées aux «oubliettes» après les élections.

    Dans les deux cas, les dégâts sont durables. Le bon sens voudrait, (puisque tout le monde s’accorde sur la nécessité du changement qui caractérise l’Algérie nouvelle) que ceux qui tiennent ce discours expliquent comment ils comptent effacer cette perte de confiance. De sortir du simple constat qui, depuis des lustres, ne fait que nourrir la méfiance. Il faut que les candidats et les responsables des partis dévoilent les voies et moyens qu’ils comptent mettre en oeuvre pour jouir d’une crédibilité auprès de l’opinion publique. C’est une «maladie» acquise et comme telle le «diagnostic» doit être suivi par un «traitement» pour la guérison. C’est incontournable.

    Dans ce sillage, mettre en avant le fait que les nouveaux candidats ne peuvent être tenus pour responsables d’une situation antérieure. Ensuite, dérouler devant les citoyens les problèmes spécifiques qu’ils vivent au quotidien dans le territoire que les candidats aspirent à représenter. Et non pas se lancer, en lieu et place, dans des considérations de politique générale quand le souci des présents est l’absence d’un centre de santé ou d’un stade Pour rendre plus crédibles les promesses, il faut donner aux électeurs le moyen de joindre leurs élus. Ce peut-être l’adresse d’une permanence. Une page dans les réseaux sociaux. Ou un simple numéro de téléphone. Les Algériens sont traumatisés par les élus qui «disparaissent» après le scrutin. Les discours doivent s’écarter des bavardages stériles. Si l’on veut réellement retrouver la confiance des électeurs!

    L’Expression, 24 mai 2021

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  • Algérie: Espoir et avenir meilleur

    A l’heure où l’humanité tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent découlant de la plus féroce des pandémies, le coronavirus (Covid-19), au moment précis où l’Algérie entame sa phase de redressement à travers une certitude politique inédite à satisfaire aux exigences du peuple pour le changement et son impact sur la vie de la nation, l’accompagnement du réveil populaire après deux décennies de suite de marginalisation démocratique. C’est encore le soutien et la protection de l’ANP depuis le début de la crise qui est de mise pour accompagner avec davantage de détermination le peuple pour faire émerger la nouvelle République, au moment même où la campagne électorale des législatives est entamée, voilà encore des parties étrangères et des médias à la solde qui se fourrent le nez dans les affaires internes du pays, qui se permettent des attaques une fois de plus contre le peuple algérien et ses institutions démocratiques, sur la base d’accusations « misérables et fausses ». Un exceptionnalisme pervers
    qui cible l’Algérie pour des desseins géopolitiques inavoués et répondant à un certain agenda visant la déstabilisation de la région et mettant en avant un vouloir pressant de dislocation de la société algérienne et les attaques répétées contre la démarche volontariste des pouvoirs publics à moraliser la vie publique et politique.

    Le commun des citoyens aura compris de lui-même en suivant cette conspiration contre le pays qu’il ne s’agit pas de l’appréciation propre d’une partie mais d’une  » dictée  » qui est soufflée et reçue dans le but d’être à l’affut des moindres initiatives louables des institutions de la République, l’institution militaire en singulier.

    Le Haut commandement de l’ANP a de tout temps mis en garde contre les ennemis de la Nation, rappelant à chaque occasion avec force détail que  » l’Algérie a des ennemis, qui la guettent, font douter de ses réalisations et tentent de saisir toute opportunité pour bondir contre elle ce n’est guère par spéculation démagogique où exagération mais, c’est bel et bien une réalité visible que nul ne peut ignorer, hormis un ingrat flagorneur « .

    Ces derniers temps, les aboiements se sont intensifiés à travers des attaques et des tribunes subversives contre la stabilité retrouvée de l’Algérie, contre la cohésion nationale, contre les élections législatives du 12 juin prochain, contre les institutions républicaines de l’Etat et par conséquent contre la Patrie elle-même dans l’unique but de provoquer un climat socio-politique délétère, malsain et pour certain de tenter de dévier le Hirak originel vers une désobéissance civile aux conséquences graves et dont les commanditaires se trouvent ailleurs mais présents en Algérie à travers des aventuriers prêts à tout… Il y a aussi les réseaux sociaux, la chaîne de télévision El-Magharibya qui sont devenus un  » foyer  » pour beaucoup de traîtres et quelques ignorants qui déforment les faits, créant des mensonges, fabriquant des scénarios et s’attaquant, sans aucune raison, à toute initiative et aux bonnes intentions émises par l’Etat.

    Des individus, des opportunistes parasitaires qui agissent sous la devise travestie de  » l’action des droits de l’Homme « , vivant outre-mer et à l’intérieur du pays, prétendant détenir des solutions à tous les problèmes et les dilemmes et avoir raison sur tout. Ces individus ont fermé les yeux sur toutes les mesures prises par l’Etat algérien dans plusieurs domaines, préférant jouer aux  » aveugles  » et opter pour la politique de l’Autruche. Ces mesures étant prises dans l’intérêt du peuple ont obtenu ainsi la pleine adhésion de ce même peuple, ouvrant ainsi les portes de l’espoir et d’un avenir meilleur.
    B. C.

    Le Maghreb, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : Le FLN et le RND dans le doute

    Les choses sérieuses ont commencé jeudi dernier lors du lancement de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 12 juin. Les partis politiques participant à ce scrutin électoral ainsi que les listes indépendants sont, de fait donc, bel et bien entrés dans le vif du sujet.

    Les candidats auront trois semaines pour convaincre les électeurs du bien fondé de leurs programmes en y mettant toutes leurs forces de persuasion à l’effet de les amener à choisir leurs candidats. Plusieurs inconnues caractérisent le prochain scrutin. D’abord, c’est la première joute électorale post-Hirak. D’aucuns estiment, par voie de conséquence, que les règles du jeu ont quelque peu changé. Une donne importante qui risque de peser lourdement sur l’issue du scrutin. En somme, estiment nombre d’observateurs, le prochain rendez-vous électoral, sera indécis tant les probables vainqueurs ne sont pas encore connus. En termes plus clairs aucun parti politique ne part dans cette course avec les faveurs des pronostics. Par le passé, l’issue des scrutins était connue d’avance. En effet, depuis l’avènement du pluralisme politique, et à l’exception de la première législature de 1997-2002 où le RND était le maître des lieux à l’APN, c’est plutôt le parti du FLN qui arrivait toujours en tête en raflant un nombre très appréciable des sièges de la chambre basse du Parlement.

    Il est à rappeler que de 2002 jusqu’à la dissolution de l’APN par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il y a juste quelques mois, c’est toujours le FLN qui occupait la première place en termes de nombre de sièges. Lors des élections législatives de 2007, soit quatre législatures, il a fait un véritable raz-de-marée manquant de peu la majorité absolue. Lors de tous ces scrutins législatifs son frère ennemi, en l’occurrence le RND, arrivait toujours en seconde position. En somme, à l’exception de la parenthèse (1997-2002) où le RND, pourtant dernier-né de la scène politique nationale, est arrivé aisément en tête du scrutin, c’est toujours le FLN qui était la première force politique à l’Assemblée suivi du RND qui occupait la deuxième position. En somme, ces deux partis politiques disposaient de la majorité absolue reléguant au rôle de figurants les autres partis politiques qui se contentaient ainsi des miettes. Le RND et le FLN étaient soutenus par d’autres partis politiques pour former ce que les analystes appelaient la « majorité présidentielle ». Autrefois, le jeu à l’APN était totalement fermé tant ce binôme de partis politiques faisait la pluie et le beau temps. Une situation de quasi monopole qui n’a cessé d’être décriée par les partis de l’opposition, qui imputaient cela, à la fraude électorale.

    Cette dernière, reconnue même par les plus hauts responsables,empêchaient ainsi l’émergence de toute force politique qui mettrait en péril ce monopole. C’était cela la règle du jeu. Avec l’explosion populaire du 22 février 2019, d’aucuns espèrent le changement de cette règle du jeu et l’abandon de la pratique de la fraude électorale au profit du FLN et du RND. En tout cas, l’on soutient mordicus au plus haut niveau de l’État que cela fait partie du passé et que, désormais, les élections seront transparentes et démocratiques. Et c’est cette nouvelle règle qui donne des sueurs froides au FLN et au RND qui, pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique, ne sont pas sûrs de remporter les élections.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 24 mai 2021

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