Étiquette : Elections législatives

  • Algérie/ Législatives: Congé d’office aux candidats et personnels à partir du 17 mai

    Abdelaziz Djerad, instruit, mardi, les membres du gouvernement et les walis de permettre aux cadres et personnel exerçant dans les institutions et administrations publiques ainsi que les entreprises publiques économiques qui sont candidats aux prochaines législatives, de bénéficier d’un congé d’office, à compter du 17 mai, pour leur permettre de mener leur campagne électorale, indique un communiqué des services du Premier ministre.

    Le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz Djerad, a instruit, ce jour mardi 11 mai 2021, les membres du gouvernement et les walis à l’effet de permettre aux cadres et personnel exerçant au niveau des institutions et administrations publiques ainsi que les entreprises publiques économiques qui sont candidats retenus lors des élections législatives du 12 Juin 2021, de bénéficier d’un congé d’office, et ce, dès le 17 mai 2021, précise la même source. En outre, il y a lieu de préciser que le congé en question sera accordé à ces candidats à l’effet de leur permettre de mener leur campagne électorale.

    Ferharh fekrach/APS

    Algérie62, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : Un dispositif juridique pour assurer le déroulement normal du scrutin

    Un dispositif juridique a été mis en place pour lutter contre toute infraction visant à perturber le déroulement normal du scrutin à l’occasion des législatives du 12 juin prochain et pour garantir « l’exercice libre du droit électoral par les citoyens », prévoyant des peines de quelque mois jusqu’à 20 ans de réclusion, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement des urnes.

    Concernant ces deux infractions, notamment la destruction de l’urne à l’occasion d’un scrutin et l’enlèvement de l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés, ces actes sont passibles de l’emprisonnement de cinq (5) ans à dix (10) ans et d’une amende de 100.000 DA à 500.000 DA, selon les articles 297 et 298 de la loi organique portant régime électoral.

    Les deux articles prévoient que, dans le cas où ces deux infractions ont été commises par un groupe de personnes et avec violence, la peine sera doublée et va de dix (10) ans à vingt (20) ans de réclusion, assortie d’une amende de 500.000 DA à 2.500.000 DA.

    L’article 299 de la même loi stipule que les membres du bureau de vote ou agent de l’autorité requis à la garde des bulletins dépouillés, qui seraient rendus coupables d’atteinte au déroulement du scrutin, encourent une peine de 5 à 10 ans de prison.

    La loi organique portant régime électoral prévoit aussi, dans son article 300, des sanctions contre toute tentative d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, « par dons ou promesses de dons en argent ou en nature, par des promesses de faveur d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers ».

    L’article 302 précise que « quiconque, par menace contre un électeur, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou ses biens, l’aura déterminé ou aura tenté d’influencer son vote, est puni d’une peine d’emprisonnement de trois (3) mois à une année et d’une amende de 3.000 DA à 30.000 DA », ajoutant que la peine est portée au double lorsque ces menaces sont accompagnées de violences ou de voie de fait.

    Toute personne ayant financé ou bénéficié d’un financement en violation des dispositions de la présente loi est punie de un (1) à cinq (5) ans de prison, comme le stipule l’article 288, ainsi que l’utilisation des biens ou moyens de l’administration ou des biens publics au profit d’un parti politique, d’un candidat ou liste de candidats qui est punie d’une peine allant jusqu’à six (6) ans de prison.

    La même loi prévoit également des sanctions pénales dans ses articles 276 et 277, allant jusqu’à trois (3) de prison contre tout personne s’opposant, entravant ou s’abstenant « volontairement à exécuter les décisions de l’Autorité indépendante », ajoutant que tout outrage à l’égard des membres de l’ANIE est passible des sanctions prévues à l’article 144 du code pénal.

    Ainsi, selon les dispositions de la nouvelle loi électorale, si les infractions contenues dans articles 287, 291, 293, 295 et 297 sont commises par les candidats aux élections, la peine est doublée.

    Quant aux députés, membres du Conseil de la Nation, des élus aux assemblées locales (APC, APW), ils perdent leurs sièges en cas de condamnation pour les actes prévus dans les dispositions de la loi organique portant régime électoral.

    L’article 310 souligne que « toute condamnation prononcée par l’instance judiciaire compétente, en application de la présente loi organique, ne peut, en aucun cas, avoir pour effet l’annulation d’une élection régulièrement validée par les instances compétentes, sauf lorsque la décision de justice comporte une incidence directe sur les résultats de l’élection ou que la condamnation intervient en application des dispositions de l’article 297 de la présente loi organique ».

    L’inscription sur plus d’une liste électorale sous de faux noms ou de fausse qualité, ou dissimulant une incapacité prévue par la loi est punie d’emprisonnement de trois (3) mois à trois (3)ans, tout comme la délivrance ou la production frauduleuse d’un certificat d’inscription ou de radiation des listes électorales, même une tentative, est sanctionnée d’une peine allant de six (6) mois à trois (3) ans.

    Toute personne qui aura entravé les opérations de mise à jour des listes électorales, détruit, dissimulé, détourné ou falsifié des listes électorales ou des cartes d’électeurs, est puni de la peine prévue à l’article 279 de la présente loi organique, soit de six (6) mois à trois (3) ans. « Lorsque l’infraction est commise par des agents chargés des opérations électorales, la peine est portée au double », stipule l’article 280.

    La même loi prévoit également, dans l’article 281, une peine d’emprisonnement d’une (1) année à trois (3) années contre toute personne qui « remet une copie du fichier national des électeurs ou liste électorale communale ou liste électorale de représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger ou une partie d’elle à toute personne ou tout organe non cités à l’article 70 de la présente loi organique ».

    Toute personne qui « aura fait inscrire ou tenté de faire inscrire ou rayer indûment une personne d’une liste électorale au moyen de déclarations frauduleuses ou de faux certificats, est puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à trois (3) ans », selon l’article 282 qui ajoute que « le coupable du délit précité peut, en outre, être privé de l’exercice de ses droits civiques pendant deux (2) ans, au moins, et cinq (5) ans, au plus ».

    Pour ce qui est des candidats n’ayant pas présenté de compte de campagne ou dont le compte a été rejeté par la commission du financement de la campagne électorale, la loi électorale prévoit, dans son article 311, une interdiction du droit de vote et d’être éligible pendant cinq (5) ans, au plus, assortie d’une amende de 400.000 DA à 800.000 DA.

    Pour rappel, le dispositif législatif encadrant l’opération électorale a été présenté, le 5 mai dernier lors du Conseil des ministres, par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, prévoyant notamment les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues dans le nouvelle loi organique relative au régime électoral.

    Akhbar El Watan, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: Charfi rencontre les représentants des listes indépendantes

    ALGER – Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a rencontré mercredi les représentants des listes électorales indépendantes dans le cadre des préparatifs de l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain.

    Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion à huis clos tenue au siège de l’ANIE, M. Charfi a précisé que sa rencontre avec les représentants des listes électorales indépendantes dans 9 wilayas « intervient à leur demande pour exposer leurs préoccupations et propositions relatives aux préparatifs des législatives du 12 juin prochain ».

    Il a fait savoir que les principales préoccupations soulevées par ces représentants étaient « communes avec celles exposées par les représentants des partis politiques rencontrés dimanche dernier », précisant qu’elles portent essentiellement sur la surveillance du déroulement de l’opération électoral afin de garantir sa transparence par l’ANIE.

    « Les représentants des listes électorales indépendantes ont été informés des dispositions prises à cet égard », a-t-il assuré.

    La réunion a été l’occasion de discuter de la revendication des candidats des listes indépendantes relative à la possibilité pour le candidat de contrôler le centre et le bureau de vote en vue de s’assurer personnellement du bon déroulement de l’opération électorale ».

    Soulignant que « le financement de la campagne électorale, dont le lancement est prévu le 17 mai, est régi par la loi », le président de l’ANIE a rappelé, à ce propos, le décret exécutif qui en définit les modalités et qui clarifie le rôle de la Commission en charge du contrôle des comptes des campagnes.

    « Dès le lancement de la campagne électorale, toutes les choses seront claires et tous les moyens disponibles pour permettre à tous les candidats d’entrer en lice dans de meilleures conditions possibles, à la faveur de la réunion de tous les moyens matériels, logistiques et organisationnels nécessaires pour une campagne moderne aux normes démocratiques », a-t-il affirmé.

    Par ailleurs, le président de l’ANIE a estimé que « les listes présentées témoignent de la prise conscience de tout un chacun de la nécessité du changement, qui ne saurait être opéré sans de nouvelles idées », affirmant que « cela est perceptible à travers le niveau des candidats aux prochaines échéances ».

    Sur un autre registre, M. Charfi a fait état de la mise en place, avec le lancement de la campagne électorale, d’un dispositif sanitaire mobilisant 58 médecins à travers le territoire national dans le cadre d’une cellule de gestion accompagnant l’ANIE dans l’organisation du processus électoral, notamment en ce qui concerne le respect du protocole sanitaire de prévention contre le Coronavirus.

    Toutes les dispositions garantissant la probité et la transparence de la campagne électorale et du vote, d’une part et le respect des mesures de prévention contre le Coronavirus, d’autre part « ont été prises et bien ficelés », a-t-il assuré.

    En réponse à une question sur les recours relatifs au rejet de certaines listes, il a rappelé qu’il était tenu d’appliquer la loi et que le Tribunal administratif et le Conseil d’Etat étaient « les seules juridictions à se prononcer sur les recours ».

    Le président de l’ANIE avait rencontré, dimanche dernier, les représentants de 18 partis politiques, à la demande de leurs chefs pour contester l’exclusion des listes de leurs candidats dans nombre de wilayas.

    Le nombre de listes acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain s’élève à 1483, dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes.

    Le nombre de listes ayant déposé les formulaires de candidature a atteint 2490, dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes.

    APS, 12 mai 2021

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  • L’Algérie condamnée à avancer

    L’allégement des mesures de restrictions sanitaires a donné de l’air à ce Ramadhan qui vient de s’achever, ce qui a eu pour effet d’animer sensiblement nos cités, de raccommoder quelque peu le tissu social à travers des actions de solidarité et, pour les entreprises de production, les commerces et les services, de renouer avec le business et se refaire une santé financière mise à rude épreuve par la pandémie. L’Algérie n’est cependant pas encore sortie de l’auberge et cet aspect positif ne doit pas faire illusion. Comment ne pas relever l’augmentation honteuse et généralisée des prix des fruits et légumes et des viandes, les tensions sur des produits de large consommation comme le lait et l’huile de table, la cherté des produits d’habillements… Importée ou de fabrication locale, l’inflation a saigné à blanc les ménages devant l’impuissance du gouvernement à implémenter une quelconque solution. Même le fameux dispositif Syrpalac s’est révélé cette fois totalement inefficace à enrayer le prix haussier de la pomme de terre ou ramener sur terre celui du poulet. Rien de surprenant donc que les premiers soubresauts sociaux se soient manifestés, à travers notamment les grèves des corps de la Protection civile et de l’éducation nationale qui revendiquent une revalorisation conséquente de leurs salaires.

    Si les candidatures, heureuses ou malheureuses, partisanes ou indépendantes, n’ont pas manqué pour les prochaines élections législatives, ressuscitant quelque peu une scène politique ravagée par les derniers événements politiques qui ont secoué le pays, le doute reste toutefois permis sur leur capacité à mobiliser l’opinion. Plus que jamais, en effet, le plus ardu sera de convaincre les citoyens d’aller mettre un bulletin de vote dans l’urne. Dans tous les cas, l’Algérie est condamnée à avancer, quels que soient les obstacles et difficultés, et conduire les réformes nécessaires pour remettre le pays sur rails. C’est la seule alternative pour le sortir de l’économie de rente, source de toutes les crises, et l’engager sur une voie de développement plus saine à même d’offrir des perspectives à une jeunesse assoiffée de vivre mais aussi si désireuse de contribuer, par sa compétence et sa créativité, à l’épanouissement de sa patrie.

    Horizons, 11 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Les indépendants à l’assaut de l’APN – Les partis seront sous-représentés

    Les premiers décomptes effectués par l’Autorités nationale indépendante (ANIE) des élections ne laissent plus de doute : les listes indépendantes domineront les prochaines élections législatives. Les partis de l’ancien pouvoir, notamment le FLN, sont visiblement les grands perdants de ce scrutin. Dans une conférence de presse animée dimanche soir, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a révélé que près de 1.500 listes de candidatures ont été approuvées pour les législatives anticipées du 12 juin prochain.

    Selon le président de l’Anie 837 listes indépendantes et 646 listes de partis politiques sur l’ensemble de 1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part à ce prochain scrutin. Le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants », a précisé M. Charfi. Environ 1.200 listes de candidatures ont été rejetées en vertu des dispositions d’une nouvelle loi électorale stipulant que le candidat ne doit pas être « connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme ».

    Cette situation a mis sur la touche de nombreux partis politiques. A commencer par le Front de Libération nationale, FLN, qui a diffusé un communiqué pour dénoncer « l’exclusion systématique » de ses listes dans « la majorité des wilayas du pays ». Le parti de Baadji Abouelfadhl, dont le dossier de candidature a été rejeté dans la capitale, accuse directement des responsables locaux de l’ANIE de « règlement de compte » et d’affinités avec « d’autres partis politiques » qu’il n’a pas cité. S’il admet que « dans certains cas », les refus des dossiers de candidatures de ses militants sont « justifiés », il dénonce des « abus » dans la plupart des cas.

    Parmi les stratagèmes dénoncés, on trouve l’article 200 du régime électoral qui permet aux antennes de l’ANIE de rejeter une candidature sur la base de simples soupçons de proximité avec les milieux d’affaires. Cette exclusion touche également les anciens députés et autres élus locaux, y compris ceux qui ont accompli un seul mandat. En plus du FLN, la majorité des partis qui participent au scrutin législatif dénoncent des exclusions. Pour cela, ils ont demandé une audience au président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Après plus de 4 heures de discussions, les deux parties ont convenu de créer une commission de concertation. Sans plus.

    En attendant, l’ANIE continue d’étudier les recours introduits par des partis politiques et des indépendants. A titre d’exemple, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a révélé que son parti a introduit des recours concernant 40% des listes déposées auprès de l’ANIE. Un pourcentage énorme pour un parti politique qui s’est toujours présenté comme faisant partie de l’Algérie nouvelle. D’autres partis, comme El-Bina, ont trouvé la parade. Ils ont présenté des listes constituées, essentiellement, des personnes étrangères au parti. Il s’agit de simples citoyens qui, souvent, n’ont aucune sympathie pour cette formation. Une donne qui confirme que la prochaine assemblée populaire nationale sera constituée essentiellement de députés qui ne porteront aucune couleur politique.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 11 mai 2021

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  • Algérie/ Un énorme devoir de patriotisme et de responsabilité

    Par B. Chellali

    A l’ordre du jour de l’actualité nationale, enjeux politiques de la plus haute importance, le front social est, aujourd’hui, le terrain de violentes et de sourdes luttes politiciennes. Les contradictions amorcées de certains mouvements de protestation et revendications sociales et socioprofessionnelles sont le témoin d’une grave manipulation de la part d’éléments subversifs incitant à la pollution du climat social, voire à l’arrêt des activités économiques et administratives à la veille d’un important rendez-vous politique en l’occurrence les élections législatives du 12 juin prochain. Ces actions sont visibles et se reflètent au quotidien. Elles transpirent aussi dans le camp d’une certaine opposition sous couvert de lettre d’opinions mais à dessein.

    Encore une fois, des gestionnaires politiques de la propagande et de la manipulation. Les pouvoirs publics ont le droit de savoir, le droit d’intervenir et surtout d’exiger, à juste raison le respect de la Loi et des textes de la part de tout le monde, y compris du monde du travail, une information complète et régulière sur les revendications légitimes de chaque secteur économique et administratif afin de prendre les mesures nécessaires et satisfaire les doléances réalistes.

    Dans cet esprit, le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, a assuré dimanche que le gouvernement comptait poursuivre sa démarche visant à asseoir les bases de la concertation et du dialogue social avec les différents partenaires sociaux pour régler les conflits professionnels. Présidant l’ouverture des travaux d’une journée d’études sur  » L’éthique dans l’administration et l’entreprise « , M. Djerad a précisé, dans une allocution, que le gouvernement était déterminé à poursuivre sa démarche visant à asseoir les bases de la concertation, en associant les agents publics dans la gestion de leurs parcours professionnels, à trouver les meilleurs cadres de dialogue social avec les différents partenaires pour régler les conflits professionnels, et à aplanir les difficultés qui entravent le bon fonctionnement et le développement du service public en vue de renforcer la paix sociale et de réaliser la croissance économique. C’est dire que le dialogue social prôné par le Premier ministre ne doit plus être la chasse gardée de la sphère politicienne mais un processus auquel tout le monde est appelé à adhérer car il peut engager le pays dans la modernité, la démocratie et ses capacités réelles de riposte à un encerclement social largement dominé par certaines parties opposées à la quiétude sociale du pays.

    En effet, au même moment, au lieu de travailler, par patriotisme, pour le redressement du pays, pour laisser un héritage mis à jour pour les générations présentes et futures, des clans et des forces politiques  » mijotent  » des camisoles (qui ne tiendront pas) pour brider dialogue et concertation et s’activent avec l’instinct de conservation, pour leur reproduction. Quitte à redire une évidence, qui à répéter à l’envi, le dialogue à la fois social et politique sont pour l’Algérie nouvelle maintenant des fondements et des fondations surdéterminants pour que le pays s’engage enfin de façon irréversible dans le processus démocratique. Ce dernier initié par une Constitution amendée qui ose faire basculer tous les schémas et visions conditionnés par le régime défunt vers une ère nouvelle tous azimuts.

    Le pays passera son test décisif avec justement l’avenir à la faveur des prochaines élections législatives. L’espoir de reconstruire un Etat de droit est à présent une réalité, la réflexion et surtout de faire appel au peuple. Le dialogue et la concertation n’échapperont pas à cette loi : la démocratie et l’expression libre seront partout pour instaurer le bon sens, l’attente criante des Algériens et des Algériennes, l’urgence des résultats concrets l’impose à tous. Il s’agit de la préservation des intérêts supérieurs de la Nation par des hommes et des femmes intègres, de bonne foi, de bonne volonté associés pour un projet qui puisse assurer le bon fonctionnement de la vie politique, de la vie sociale, la relance économique. Une somme de préalables permettant au peuple d’aspirer à une vie sereine, plus heureuse, plus prospère. Pour s’y faire il est impératif de mettre en relief des liens authentiques, sincères au sein de la société, avec des valeurs spécifiques afin que chacun et tous puissent tous ensemble b‚tir ce projet ambitieux pour un changement radical, une rénovation des mentalités et d’adopter des meilleures attitudes, pour trouver des solutions aux difficultés quotidiennes et proposer à travers un dialogue franc et sincère des approches originales et efficaces pour le bien-être de la société tout entière.

    Le Maghreb, 11 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : la candidature de la fille de Abderazak Makri rejetée

    Visiblement, les législatives du 12 juin prochain, chez les partis islamistes, sont une affaire de famille où les pères passent le relais aux enfants envers et contre toute éthique de laquelle se prévalent les partis de cette obédience.

    En effet, Algérie1 a appris ce lundi que la candidature de Meriem Makri, la fille de Abderazak Makri, chef du MSP, a été rejetée par l’ANIE d’Alger, qui lui a communiqué le rejet le 3 mai du mois courant, en raison de pièces manquantes au dossier déposé le 21 avril dernier.

    Pourtant, son président de père avait déclaré dernièrement dans la presse qu’il avait dissuadé sa fille de briguer un mandat de députée « malgré l’insistance des militants eu égard à ses compétences ».

    Ainsi donc la fille de Makri doit ravaler son ambition, alors que les enfants d’Abou Djerra Soltani et Abdelkader Bengrina ont vu leur candidatures validées.

    Algérie1, 10 mai 2021

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  • Algérie/ Le sens de la responsabilité et de la légalité (Edito du Moudjahid)

    Les marches sont désormais régies par l’exigence de transparence, de responsabilité et de légalité érigées en normes incontournables par les plus grandes démocraties dans le monde. Il est inconcevable, comme le montre l’expérience vécue dans nombre de capitales occidentales, que le droit inaliénable à la manifestation fasse l’objet d’une atteinte à l’ordre public, à la sécurité des biens et des personnes garantis par les lois de la République. Dans certains cas, le choix des places publiques et de l’itinéraire de déroulement des manifestations est fixé par les autorités compétentes pour éviter les dépassements et les destructions.

    Il est donc parfaitement compréhensible que, dans un cadre républicain, soient privilégiées une meilleure gestion et une organisation plus efficace pour lever l’opacité qui a jusque-là prévalu en Algérie, faute d’une représentation claire et pleinement assumée du Hirak, détourné de sa vocation pacifique et livré aux apôtres du nihilisme, de la fitna et du chaos. Le spectre de la violence dans toutes ses formes hante les marches hebdomadaires.

    Il y a lieu aussi de rappeler la présence au tout début des manifestations de parlementaires européens, l’arrestation de ressortissants marocains, en séjour irrégulier, et d’un groupe de 5 personnes financé par une représentation diplomatique, l’existence de projets d’attentats pendant les marches, à Tizi Ouzou et Béjaia, reconnus par des terroristes arrêtés et les aveux des éléments du mouvement illégal séparatiste faisant état d’attaques armées en préparation ciblant plusieurs régions du pays.

    Cette situation inquiétante, incompatible avec les valeurs de civisme et hautement patriotique du Hirak originel, renseigne sur le dévoiement d’une pratique démocratique et de son mode d’expression pacifique. La liberté d’expression, de réunion et de manifestation publique est certes garantie, dans l’alinéa 1 de l’article 58, par la Constitution. Mais il est temps de veiller à une réglementation rigoureuse, tributaire du respect des procédures légales.

    «Il est constaté, note un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer des dérapages et des dérives en termes d’indifférence aux désagréments causés aux citoyens et d’atteintes aux libertés du fait des individus changeant à tout moment l’itinéraire, sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République».

    La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Là où la loi s’impose. Les organisateurs sont tenus de communiquer auprès des services concernés les noms des responsables et les horaires des marches du début à la fin pour mettre fin à l’état anarchique et préserver le caractère légal des marches, si toutefois telle est la motivation réelle des porte-parole autoproclamés faisant main basse sur le néo-Hirak et appelant ouvertement à l’ingérence étrangère, en communion avec la mouvance extrémiste responsable de la tragédie algérienne coûteuse en vies humaines et en destruction.

    El Moudjahid, 10 mai 2021

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  • Algérie : Législatives: fin du délai pour l’examen des dossiers de candidature, place à la compétition électorale

    ALGER – Le délai pour l’examen des dossiers de candidature aux législatives du 12 juin a expiré, dimanche à minuit, laissant place à la compétition électorale dont le lancement officiel est prévu le 17 mai.

    En effet, l’examen de ces dossiers se fait dans les 12 jours au plus tard suivant la date de leur dépôt, ainsi la date butoir a été fixée au 9 mai 2021.

    Un total de 25.416 dossiers de candidature déposés auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) dont 12.854 dossiers déposés par des partis politiques et 12.562 dossiers déposés par des indépendants, a été examiné par cette instance.

    Selon les derniers chiffres communiqués par l’ANIE, « le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants ».

    Au moins 1.483 listes ont été déjà acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives du 12 juin dont 646 listes présentées par des partis politiques et 837 listes par des indépendants, a annoncé le président de cette instance, Mohamed Charfi.

    Toutefois, certaines candidatures figurant sur des listes ayant obtenu le feu vert de l’ANIE pour participer à ce rendez-vous électoral, ont été rejetées.

    Il s’agit d’au moins 898 listes dont 462 listes sous l’égide de partis politiques et 436 listes d’indépendants, a précisé M. Charfi.

    En outre, pas moins de 297 listes ont été rejetées définitivement par l’ANIE qui a fait état, dimanche, du dépôt de 847 recours auprès des tribunaux administratifs dont 450 déposés par des partis politiques et 397 par des candidats indépendants.

    La loi organique portant régime électoral laisse aux candidats la possibilité de déposer un recours devant le tribunal administratif territorialement compétent dans un délai de trois (3) jours francs, à compter de la date de la notification du rejet.

    Le rejet des candidatures dans les circonscriptions électorales à l’étranger peut faire l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif d’Alger dans un délai de quatre (4) jours francs, à partir de la date de sa notification.

    Le tribunal administratif territorialement compétent est appelé, ainsi, à statuer dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

    Le jugement du tribunal administratif est susceptible d’appel dans un délai de trois (3) jours francs devant le tribunal administratif d’appel territorialement compétent, à compter de la date de notification du jugement, prévoit la loi.

    Le tribunal administratif d’appel statue dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

    Toutefois, l’arrêt du tribunal administratif d’appel n’est susceptible d’aucune voie de recours, stipule la loi électorale.

    Cellule de coordination

    Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place une cellule de coordination Anie-partis politiques pour lever les obstacles susceptibles d’entraver le bon déroulement du scrutin du 12 juin.

    La décision a été prise à l’issue d’une réunion entre le président de cette instance avec les représentants de 16 formations politiques, tenue à leur demande, quelques heures avant l’expiration du délai d’examen des candidatures.

    Les responsables de ces 16 partis politiques ont tenu à exprimer leur mécontentement au sujet de la révocation de certaines candidatures.

    « Le long débat, qui duré certes des heures, a permis la prise de décisions consensuelles, dont la constitution d’une cellule de coordination, de concertation et de dialogue entre l’ANIE et les représentants de la classe politique, le but étant de prévenir toute piste pouvant entraver le bon déroulement des prochaines législatives », a souligné M.Charfi.

    Cette cellule sera chargée « d’encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre en toute transparence les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections ».

    Le président de l’ANIE n’a pas manqué l’occasion de rappeler « la relation naturelle » de son autorité avec les partis politiques dans le cadre d’un partenariat « légal et réaliste », souhaitant que cette relation participative soit « fructueuse et pratique tout le temps et non seulement lors des rendez-vous électoraux ».

    APS, 10 mai 2021

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