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  • Deux femmes en campagne pour la présidence de la France

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    Deux femmes en campagne pour devenir la première femme présidente de France

    PARIS (AP) – Deux politiciens français ont lancé dimanche leur campagne présidentielle, cherchant à devenir la première femme leader en France lors des élections de printemps de l’année prochaine.

    Marine Le Pen du parti d’extrême droite du Rassemblement national et la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, ont toutes deux lancé leurs programmes présidentiels dans des gestes largement attendus.

    Ils rejoignent une liste grandissante de challengers du président centriste Emmanuel Macron. Cela inclut des batailles entre plusieurs candidats potentiels de droite – dont une autre femme politique Valérie Pecresse – et parmi les Verts.

    Hidalgo, 62 ans, maire de la capitale française depuis 2014, est le favori pour remporter l’investiture du Parti socialiste. Elle a lancé sa candidature dans la ville de Rouen, dans le nord-ouest.

    « Je veux que tous les enfants en France aient les mêmes chances que moi », a-t-elle déclaré, invoquant ses racines. Hidalgo est la fille d’immigrants espagnols qui ont fui leur pays à la recherche de la liberté sous le règne du dictateur Francisco Franco.

    Le Pen, 53 ans, leader du parti d’extrême droite français, a commencé sa campagne dans la ville méridionale de Fréjus en s’engageant à défendre la « liberté » française. Fidèle à un message d’extrême droite qui, selon les critiques, a vilipendé les communautés musulmanes, Le Pen a promis d’être dur avec « les parties de la France qui ont été talibanisées ». Bien qu’elle ait lancé sa candidature plus tôt cette année, dimanche, elle a nommé Jordan Bardella, 26 ans, chef par intérim du parti alors que sa campagne bat son plein.

    Le Pen refait aussi son image pour cette élection. Fini la garde-robe bleu foncé qui a été sa marque de fabrique. Elle s’habillera désormais en bleu clair pour la campagne, « pour montrer notre vision, moins partisane, (allant) plus haut », a déclaré le conseiller spécial de Le Pen Philippe Olivier, cité par Le Figaro, le quotidien conservateur.

    Macron, 43 ans, n’a pas encore annoncé sa candidature à la réélection mais devrait le faire. Lancer une candidature en France est une formalité nécessaire à chaque élection présidentielle.

    Le vote devrait se résumer à un duel entre Le Pen et Macron, comme ce fut le cas lors de la dernière élection présidentielle française en 2017.

  • Anne Hidalgo se lance dans la course à la présidence française

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    PARIS, 12 septembre (Reuters) – La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé dimanche qu’elle se présenterait à la présidentielle de 2022 sur une liste socialiste, bien que les sondages indiquent qu’elle a peu de chances de relever un défi sérieux à moins qu’elle ne puisse unir la gauche fragmentée.

    Hidalgo, qui est devenue la première femme à diriger la capitale française en 2014 et fait partie des rares hauts responsables politiques de gauche à sortir relativement indemne de la refonte du paysage politique par le président Emmanuel Macron en 2017 tour.

    Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen font actuellement des sondages entre 20 et 24 %.

    « Connaissant le sérieux de notre époque et pour donner de l’espoir à nos vies, j’ai décidé d’être candidate à la présidence française », a déclaré la femme de 62 ans lors de l’annonce de sa candidature dans la ville normande de Rouen.

    Elle promet une économie plus verte, la réindustrialisation des anciens centres manufacturiers, la place des citoyens au centre de l’Union européenne et l’amélioration de l’éducation – mais elle n’a pas encore donné beaucoup de chair à son agenda.

    En tant que maire de Paris, Hidalgo, né en Espagne, a été applaudi pour avoir transformé les berges de la Seine autrefois encombrées par la circulation en promenades animées, pour avoir lutté contre les véhicules polluants et créé de nouvelles pistes cyclables pendant la crise du COVID-19.

    Si son profil s’est renforcé alors que Paris prend le relais en tant qu’hôte des prochains Jeux Olympiques, elle reste une relative inconnue en dehors du périphérique de la capitale.

    Pendant ce temps, le Parti socialiste a eu du mal à se reconstruire après que Macron, un ancien banquier avec peu d’expérience politique avant sa victoire électorale, ait fait exploser les partis traditionnels.

    Les membres du parti choisiront quel candidat présenter. Le seul rival d’Hidalgo à ce jour est l’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.

    Mais la gauche est profondément divisée. Plus tôt ce mois-ci, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a annoncé qu’il se présenterait comme candidat indépendant. Les verts, qui ont bien performé aux élections municipales l’an dernier, annonceront également un candidat dans les semaines à venir. Deux autres candidats d’extrême gauche ont également jeté des chapeaux sur le ring.

    Les analystes disent que tout challenger de centre-gauche devra rallier les verts et les socialistes derrière un seul ticket pour se battre pour une place au second tour.

    Les sondages montrent actuellement Macron et Le Pen comme les candidats les plus probables au deuxième tour.

  • Montebourg se lance de nouveau dans la course à l’Élysée

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    Pour la troisième élection présidentielle d’affilée, Arnaud Montebourg se lance dans la course à l’Élysée et espère réussir à conquérir le vote des électeurs de gauche.

    L’ancien ministre socialiste, spécialiste des questions économiques au sein des gouvernements Ayrault (2012-2014) et Valls (2014), a déclaré en ce début de semaine depuis sa ville natale de Clamecy (Nièvre), sa candidature à l’élection présidentielle, proposant aux Français une «remontada industrielle», démocratique et écologique entre 2022 et 2027.

    «C’est pour cette tâche difficile mais magnifique, audacieuse mais nécessaire et pour cette tâche seulement que j’ai décidé de présenter aujourd’hui aux Français ma candidature à la présidence de la République», a clamé l’entrepreneur de 58 ans devant plusieurs centaines de partisans réunis dans la mairie de Clamecy, ainsi que sur les réseaux sociaux.

    Le candidat malheureux aux primaires socialistes de 2012 et 2017, et actuel entrepreneur dans l’agroalimentaire, a expliqué que le slogan de sa campagne, «La Remontada de la France», comprenait la lutte contre la mondialisation néolibérale ainsi que la réindustralisation du pays.

    Pour ce faire, l’homme politique veut notamment agir sur l’économie locale : reconstruire «les fleurons industriels disparus dans les secteurs du futur», recréer de l’emploi, revaloriser les salaires et encore faire bénéficier à tous les salariés du privé des profits générés par leur entreprise. Mais aussi, faire de cette économie un véritable enjeu environnemental : investir dans l’après-pétrole, rendre les régions rurales de nouveau attractives et encore, mettre à disposition les quelque 1 million de biens immobiliers qui y sont vacants, pour les citoyens désireux de quitter les grandes métropoles.

    «L’ensemble de ces transformations que je propose pourront s’appeler VIe République et viseront à combattre les injustices», termine-t-il. Malgré l’absence d’appui d’un autre parti politique, Arnaud Montebourg a confié «éprouver de la légitimité à porter au pouvoir les idées, combats et projets (qu’il dit avoir) portés dans le passé et aujourd’hui devenus, selon lui, le centre de gravité des convictions des Français».

    Sa candidature vient ainsi s’ajouter à de nombreuses autres à gauche, de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à celle, probable, de la socialiste Anne Hidalgo, en passant par le candidat qui sera choisi à l’issue de la primaire écologiste.

    Arrivé 2 fois déjà par le passé en troisième position des primaires de 2011 et de 2017, il veut visiblement se défaire du carcan des élections d’investitures et se présenter directement face aux Français en offrant un programme économique qu’il affirme solide et capable de redresser la France.

    Reste à voir si les électeurs seront séduits par sa campagne et surtout s’il réussira à les convaincre de se déplacer jusqu’aux urnes, alors qu’à chaque scrutin le taux d’abstention fausse toujours un peu plus les résultats.

    Le Jour d’Algérie, 05/09/2021

  • Vers le gel de l’immigration en France pendant «trois à cinq ans»?

    Michel Barnier, ex-négociateur du Brexit, propose un «moratoire» pour geler l’immigration en France pendant «trois a cinq ans». Une mesure «peu réaliste» pour l’essayiste spécialiste de l’immigration Jean-Paul Gourévitch. Explications.

    «À part un grand discours plein de bonne volonté, je ne vois rien de concret», tacle d’emblée Jean-Paul Gourévitch.

    L’auteur de Les véritables enjeux des migrations (Ed. du Rocher) n’y va pas par quatre chemins pour qualifier la tribune de Michel Barnier, parue ce jeudi 29 juillet dans Le Figaro. L’ancien négociateur en chef du Brexit, officiellement candidat pour la présidentielle 2022, propose ainsi un «moratoire» de l’immigration en France. L’objectif: une «pause de trois a cinq ans» afin de «nous donner le temps de discerner ce qui est possible et de décider ce qui est bon». Ce gel des flux migratoires ne concernerait pas les étudiants et le droit d’asile, avait précisé Michel Barnier début mai sur RTL.

    «Non seulement je ne suis pas sûr que [la mesure] soit légale mais qui plus est, cela n’empêchera pas des immigrés en situation irrégulière d’arriver! Un moratoire n’empêchera pas des réfugiés politiques ou des mineurs non accompagnés de venir en France», estime Jean-Paul Gourévitch au micro de Sputnik.

    Il ne serait pas possible d’empêcher les migrants en situation irrégulière de rentrer en France, selon lui, «car ils saisiraient aussitôt les instances européennes et internationales».

    La France n’est pas entièrement souveraine en matière d’immigration

    De fait, la mise en place d’un moratoire sur l’immigration risquerait de se heurter a la législation européenne. En matière d’immigration, la France, comme tous les pays membres de l’UE, n’a qu’une «compétence partagée» avec les instances européennes. «Pour une part de l’immigration, un tel projet risque fort d’être en contradiction avec les directives et les règlements pris par l’Union européenne dans le cadre de sa compétence partagée», expliquait ainsi auprès du Figaro Francesco Martucci, professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas et spécialiste des questions européennes.

    Dans le détail, Michel Barnier souhaite notamment faire cesser les régularisations inconditionnelles des sans-papiers, au nombre de 30.000 aujourd’hui. «Le chiffre est exact, mais les régularisations ne sont pas inconditionnelles», lui objecte Jean-Paul Gourévitch.

    «Elles sont effectuées par l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et des apatrides, ndlr] et, en cas de litige, par la Cour nationale du droit d’asile», précise l’essayiste. Patrick Stefanini, dans son essai Immigration: ces réalités qu’on nous cache (Ed. Robert Laffont), évalue le nombre de clandestins présents sur le sol français entre 600.000 et 900.000. «On est dans une fourchette comprise entre 400.000 et 700.000, avec un point moyen situé a environ 550.000, qui n’a pas véritablement bougé depuis une dizaine d’années. Les retours et les régularisations compensent en partie les arrivées», estime de son côté Jean-Paul Gourévitch.

    Echourouk online, 30/07/2021

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  • Xavier Bertrand, le challenger de la droite à la présidence française

    L’ex-vendeur Bertrand devient le challenger de la droite à la présidence française

    PARIS, 28 juin (Reuters) – Xavier Bertrand, ancien vendeur d’assurances des provinces françaises, s’est imposé comme l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle de l’an prochain, après que son bloc de centre-droit ait surpassé ses rivaux lors des votes régionaux ce week-end. .

    Les résultats ont bouleversé le paysage politique, transformant l’élection de 2022 de ce qui avait été considéré par de nombreux observateurs comme une course à deux chevaux entre le président Emmanuel Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen en un concours à trois.

    Dimanche, les électeurs des régions très surveillées ont donné la victoire à des candidats conservateurs de centre-droit comme Bertrand, tout en rejetant les candidats du parti de Macron et du Rassemblement national de Le Pen.

    Le retour du centre droit reflète la diminution du dégoût des électeurs face à la dernière administration conservatrice de Nicolas Sarkozy, les difficultés de Macron à rajeunir la politique française et l’échec de l’extrême droite à élargir son attrait après avoir viré des marges vers le grand public.

    « Maintenant, le concours présidentiel est une course à trois chevaux », a déclaré Bertrand au quotidien économique Les Echos alors qu’il doublait son argumentaire pour mener le défi des conservateurs l’année prochaine.

    Bertrand, qui est ridiculisé par certains ennemis en tant que politicien provincial en surpoids, a largement battu dimanche l’extrême droite dans le nord, un bastion de Le Pen où la criminalité et le déclin de l’industrie locale sont les principales préoccupations des électeurs, pour être réélu chef de la région. .

    Il a déclaré que son parti constituait le rempart le plus solide contre l’extrême droite, déclarant plus tôt avoir « brisé la gueule du Front national », se référant à l’ancien nom du parti de Le Pen souvent associé à son passé antisémite et xénophobe.

    Un sondage IPSOS/Sopra Steria tard dimanche a montré que la popularité de Bertrand grimpait à l’échelle nationale. Il prévoyait qu’il remporterait 18% du vote présidentiel au premier tour, en hausse de plusieurs points par rapport aux sondages précédents et en réduisant l’écart sur Macron et Le Pen.

    « Bien sûr, il n’y a aucune certitude d’un duel entre Macron et Le Pen (en 2022) », a déclaré une source gouvernementale.

    DÉSUNION

    Les principaux partis français ont eu du mal à se remettre après que Macron a dynamisé la division traditionnelle gauche-droite en 2017. Les votes de dimanche ont montré que l’ancien système faisait un retour provisoire.

    De profondes failles traversent les conservateurs et Bertrand, autrefois surnommé « floc floc » pour le son que ses chaussures à semelles en caoutchouc faisaient sur le sol en pierre du parlement, doit d’abord persuader son propre camp qu’il est l’homme du ticket de centre-droit en 2022 – une tâche rendu plus difficile après avoir quitté le parti Les Républicains en 2017.

    Modéré dans les rangs du centre-droit, Bertrand est particulièrement détesté par les alliés de Sarkozy, l’ancien président sous lequel il a été ministre du Travail et qui règne toujours sur Les Républicains.

    Deux autres aspirants présidentiels de centre-droit, Laurent Wauquiez et Valérie Pecresse, ont tous deux été réélus à leurs sièges de présidence régionale.

    Interrogée lundi sur son intention de se présenter, Pecresse a déclaré qu’elle prendrait le temps de réfléchir au cours de l’été. Wauquiez ne laissait aucun doute sur ses ambitions pour l’Elysée restées intactes.

    Bertrand se dépeint comme un homme de bon sens avec ses pieds plantés dans la France provinciale, d’où une grande partie de la colère anti-Macron sur sa déconnexion perçue avec les gens ordinaires s’infiltre.

    « Il faut qu’il donne envie à l’électorat de centre-droit qui nous a quittés pour Macron de voter pour lui », a déclaré un député des Républicains. « Mais ce n’est pas le plus glamour des candidats, et cela compte un peu. »

    Le mécontentement des électeurs à l’égard de la classe politique au sens large a poussé deux électeurs sur trois à s’abstenir lors du vote de dimanche.

    « C’est le cri d’une France dont nous exigeons chaque jour davantage et qui ne reçoit en retour que mépris et indifférence », a déclaré Bertrand à ses partisans.

    Reuters, 28 juin 2021

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  • Pourquoi Macron devrait s’inquiéter des élections présidentielles ?

    Par Ian Bremmer

    Après un retard de trois mois dû à la pandémie, les électeurs français se sont rendus aux urnes le 20 juin pour le premier tour des élections locales, qui permettront de pourvoir les sièges des assemblées des 13 régions et 96 départements de France. Un second tour aura lieu le 27 juin, mais l’électorat a déjà envoyé des messages clairs. Le parti du président Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM), bénéficie d’un faible soutien local. La principale dirigeante de l’opposition, Marine Le Pen, et son parti de droite, le Rassemblement national, n’élargissent pas leur base. Et un nombre record d’électeurs français éligibles ne se donnent pas la peine de voter.

    Il y a quatre ans, l’électorat français a voté pour le changement. Lors du scrutin présidentiel, le centre-droit traditionnel a terminé en troisième position derrière Le Pen et son parti d’extrême-droite. Les socialistes traditionnels de centre-gauche ont terminé en cinquième position derrière le parti communiste. Le vainqueur a été Macron, un homme qui ne s’était jamais présenté à la tête d’un parti qu’il avait créé de toutes pièces un peu plus d’un an auparavant. Le parti de M. Macron a remporté 308 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale, la puissante chambre basse du Parlement français.

    Une fois en poste, l’objectif de tout candidat au changement est de convaincre les électeurs qu’il a rendu la vie meilleure et le pays plus fort, afin que les élections futures rejettent tout changement supplémentaire au profit d’un nouveau statu quo. Mais le 20 juin, le parti LREM de Macron n’a obtenu que 11 % des voix, à égalité avec les Verts et les socialistes. C’est moins choquant qu’on pourrait le croire. Les partis sortants s’en sortent rarement bien lors des élections locales en France, et LREM n’existait pas en 2015, la dernière fois qu’elles ont eu lieu. Mais il n’y a rien dans ces chiffres pour renforcer la confiance de Macron alors qu’il se dirige vers une lutte acharnée pour sa réélection l’année prochaine. Son meilleur espoir pour l’instant est que l’économie en perte de vitesse, la lassitude face à la pandémie et la lenteur initiale de la mise en place des vaccins fassent place à un renouveau d’ici la fin de l’année.

    Son autre espoir est que l’opposition ne se ressaisisse pas, et voici une rare nouvelle positive pour Macron. Le Rassemblement national de Le Pen, qui devait arriver en tête des élections locales, n’a obtenu qu’un score de 19 % après avoir recueilli plus de 28 % en 2015. Le parti de centre-droit Les Républicains, héritier politique de Charles de Gaulle, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a obtenu environ 29 %. De nombreux experts et électeurs avaient prédit un affrontement Macron-Le Pen au second tour de la présidentielle de l’année prochaine. Les sondages d’opinion avaient suggéré que Mme Le Pen avait élargi la base de soutien du Rassemblement national au-delà des électeurs qui apprécient l’image anti-immigration, anti-Union européenne, islamophobe et parfois antisémite du Front national, le prédécesseur du parti, créé il y a près de 50 ans par le père de Mme Le Pen, Jean-Marie. Mais ces chiffres racontent une autre histoire, alimentant les doutes persistants quant à sa capacité à obtenir une majorité d’électeurs. Le Pen a la reconnaissance de son nom et la capacité d’attirer la couverture médiatique, mais il ne faut pas confondre ces avantages avec l’éligibilité nationale.

    Pourtant, il existe également des preuves que les électeurs doutent qu’un parti puisse apporter un réel changement en France. Seulement environ un tiers des électeurs éligibles ont pris la peine de se présenter, une baisse de 17 points par rapport à 2015 et un minimum historique pour la république.

    Il y a eu un gagnant dans cette confusion : Xavier Bertrand, du parti de centre-droit Les Républicains, est apparu comme un challenger sérieux pour la présidence l’année prochaine. Il est trop tôt pour savoir si la participation remarquablement faible aux élections régionales a donné une image précise de l’humeur nationale en 2021. Mais peut-être que Bertrand est le visage frais qui peut balayer une figure de l’opposition (Le Pen) qui a passé la majeure partie de sa carrière politique à essayer de réinventer son parti, et ensuite évincer Macron.

    *Bremmer est chroniqueur des affaires étrangères et rédacteur en chef du TIME. Il est président d’Eurasia Group, une société de conseil en matière de risques politiques, et de GZERO Media, une société qui se consacre à la couverture intelligente et intéressante des affaires internationales. Il enseigne la géopolitique appliquée à la School of International and Public Affairs de l’université Columbia et son dernier livre est Us vs Them : The Failure of Globalism.

    Time, 24 juin 2021

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  • Le Pen irritée par les résultats des élections régionales

    L’extrême droite française irritée par les résultats des élections, la région sud en jeu

    -Le Pen veut une victoire historique dans le sud de la France
    -Macron face à un défi avant le vote présidentiel de 2022
    -La participation dans tout le pays devrait atteindre un niveau record
    -Le centre droit fait mieux que prévu

    PARIS, 20 juin (Reuters) – L’extrême droite française a fait moins bien que prévu lors des élections régionales de dimanche, selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, laissant dans la balance la victoire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et une plateforme pour l’élection présidentielle de 2022.

    Le Rassemblement national de Marine Le Pen a exprimé sa frustration face à un taux de participation record, alors que le centre droit a fait son premier retour dans les urnes depuis un résultat désastreux à l’élection présidentielle de 2017 et que le parti du président Emmanuel Macron a terminé cinquième.

    Le taux d’abstention élevé lors du vote du premier tour de dimanche, projeté à 68,5 % par l’institut de sondage Elabe, a coïncidé avec un dimanche ensoleillé et l’émergence de mois de sévères restrictions COVID-19.

    « Je ne peux que regretter ce désastre civique, qui a très largement déformé la réalité électorale du pays et donné une idée trompeuse des forces politiques en présence », a déclaré Mme Le Pen.

    « Si vous voulez que les choses changent, sortez et votez ».

    Un sondage de sortie des urnes IPSOS a montré que le centre-droit Les Républicains a remporté 27,2 % des voix au niveau national, devant l’extrême droite avec 19,3 %, suivie par les Verts, le Parti socialiste et La République en Marche de Macron avec 11,2 %.

    Pour l’extrême droite de Le Pen, c’est une baisse de plus de 7 points de pourcentage à l’échelle nationale par rapport à la dernière élection de 2015, qui s’était déroulée dans le sillage des attentats islamistes de Paris.

    Les élections régionales, pour lesquelles un second tour de scrutin aura lieu le 27 juin, offrent un aperçu de l’humeur des électeurs avant l’année prochaine, et un test des références de Le Pen.

    Elle a fait un effort concerté pour désintoxiquer l’image de son parti et éroder le vote de la droite dominante avec une politique populiste moins incendiaire, eurosceptique et anti-immigration.

    Dans la région des Hauts-de-France, au nord du pays, Les Républicains ont obtenu des résultats plus importants que prévu, selon les enquêtes de sortie des urnes, en devançant l’extrême droite avec une marge plus importante que prévu.

    Le candidat principal du parti dans le nord, Xavier Bertrand, qui est en passe de devenir le candidat conservateur à la présidentielle de 2022, a déclaré que le centre-droit avait montré qu’il était le rempart le plus efficace contre l’extrême droite.

    Le parti au pouvoir de Macron a fait aussi mal que prévu, la porte-parole du parti, Aurore Berge, parlant d’une « gifle ». Le président n’a pas réussi à s’enraciner localement, même si sa popularité à l’échelle nationale reste supérieure à celle de ses prédécesseurs.

    Les enquêtes d’opinion prévoient que Le Pen obtiendra le meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle de l’année prochaine, grâce à une base de soutien qui en a assez de la criminalité, des menaces de la mondialisation sur l’emploi et d’une élite dirigeante considérée comme déconnectée des citoyens ordinaires.

    Le parti de Mme Le Pen n’a encore jamais contrôlé une région. Si elle en gagne une la semaine prochaine, cela enverrait le message qu’un président du Rassemblement national en 2022 n’est pas à exclure.

    Deux sondages de sortie des urnes ont montré que le Rassemblement national était arrivé en tête en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais avec une marge plus étroite que prévu par rapport au candidat de centre-droit Renaud Muselier, qui avait conclu une alliance avec le parti de Macron.

    Toutefois, le candidat du parti des Verts a déclaré qu’il maintenait sa candidature dans le sud, ce qui rend la compétition à trois plus favorable à l’extrême droite.

    Les résultats du premier tour de dimanche enverront les partis dans les coulisses pendant deux jours pour conclure des alliances avant le second tour.

    Reuters, 21 juin 2021

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  • La France élit ses dirigeants régionaux et se prépare au vote présidentiel

    PARIS (AP) – Le parti d’extrême droite de Marine Le Pen est porté par son message de fermeté en matière de sécurité et de lutte contre l’immigration, alors que les électeurs français commencent à élire les dirigeants régionaux dimanche dans une élection qui est considérée comme une répétition générale pour le vote présidentiel de l’année prochaine.

    Le jeune parti centriste du président Emmanuel Macron devrait faire piètre figure, faute d’une base politique locale solide et en raison de la frustration suscitée par la gestion de la pandémie par son gouvernement.

    Le taux de participation au premier tour de dimanche pourrait atteindre un niveau record. Ceux qui se présentent pour voter doivent rester masqués, se tenir à l’écart de la société et se munir de leur propre stylo pour signer les registres de vote.

    Les élections aux conseils de direction des 13 régions françaises, de la Bretagne à la Bourgogne en passant par la Côte d’Azur, portent essentiellement sur des questions locales telles que les transports, les écoles et les infrastructures. Mais les principaux politiciens les utilisent comme une plateforme pour tester des idées et gagner des partisans avant l’élection présidentielle d’avril. Le Pen et Macron devraient dominer cette course.

    Les partis qui remportent plus de 10 % des voix au premier tour du scrutin régional de dimanche se qualifient pour le second tour décisif du 27 juin.

    Les sondages suggèrent que le parti Rassemblement national de Mme Le Pen pourrait remporter le contrôle d’une ou plusieurs régions, ce qui serait un grand coup de pouce pour les efforts qu’elle déploie depuis dix ans pour légitimer un parti longtemps considéré comme un paria antidémocratique et antisémite. Une question majeure pour le second tour est de savoir si les électeurs français se rassembleront pour écarter le parti du pouvoir comme ils l’ont fait dans le passé.

    Le parti conservateur traditionnel Les Républicains semble prêt à garder le contrôle de plusieurs des sept régions qu’il dirige actuellement, y compris la très importante région parisienne.

    Parmi les candidats les plus forts du Rassemblement national figure Thierry Mariani, qui se présente pour diriger la région qui comprend la Provence, la Côte d’Azur et une partie des Alpes. Mariani a déclaré qu’il voulait plus de police et plus de financement public pour les groupes promouvant les communautés individuelles, ce que beaucoup considèrent comme visant les associations musulmanes ou les mouvements LGBTQ.

    Le Rassemblement national a remporté de nombreuses victoires politiques aux élections locales ces dernières années et a fait de la sécurité un enjeu majeur de cette campagne. Ses candidats se sont ralliés aux syndicats de police qui affirment être confrontés à une recrudescence de la violence, et ont demandé des peines de prison plus sévères et un moratoire sur l’immigration – même si ces mesures relèvent des pouvoirs de l’État et non des conseils régionaux.

    Le parti français des Verts, qui a fait un bond lors des dernières élections, espère gagner une nouvelle influence dans le vote régional, tandis que le Parti socialiste pourrait encore perdre du terrain.

    Les perspectives semblent incertaines pour le parti centriste de M. Macron, La République en marche, qui n’a que quatre ans d’existence et n’existait donc pas la dernière fois que les électeurs ont choisi les dirigeants régionaux, en 2015. Il est confronté à la désillusion des politiques de Macron, y compris de la part des électeurs ruraux qui ont soutenu le soulèvement des gilets jaunes contre l’injustice économique perçue.

    Les élections régionales ont été retardées en raison de la recrudescence du virus.

    Les infections ayant diminué et les vaccinations s’étant répandues, le gouvernement a récemment rouvert des restaurants, des magasins et des possibilités de voyage fermés depuis longtemps. Le Premier ministre a supprimé un couvre-feu impopulaire et inhabituellement long qui devait commencer dimanche.

    Dimanche, les électeurs choisiront également les personnes qui dirigeront les plus de 100 « départements » de France, un autre niveau du système de gouvernance territoriale du pays.

    Associated Press, 20 juin 2021

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  • Trump a fait pression sur le ministère de la Justice au sujet de l’élection de 2020 (courriels)

    WASHINGTON (AP) – Au cours des dernières semaines de sa présidence, Donald Trump et ses alliés ont fait pression sur le ministère de la Justice pour qu’il enquête sur des allégations non fondées de fraude électorale généralisée en 2020, bien que son ancien procureur général ait déclaré qu’il n’y avait aucune preuve, selon des courriels récemment publiés.

    Les courriels, publiés mardi par la commission de surveillance de la Chambre des représentants, révèlent dans de nouveaux détails comment M. Trump, son chef de cabinet à la Maison Blanche et d’autres alliés ont fait pression sur des membres du gouvernement américain pour qu’ils contestent l’élection de 2020 sur la base de fausses allégations, même si des responsables de la sécurité intérieure et de la justice, ainsi que des dirigeants électoraux républicains à travers le pays, ont déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas eu de fraude généralisée. L’ancien procureur général William Barr, un fidèle de longue date de Trump, était parmi ceux qui ont dit qu’il n’y avait aucune preuve d’une telle fraude.

    Les courriels montrent également dans quelle mesure M. Trump s’est efforcé de faire participer le procureur général en exercice de l’époque, Jeffrey Rosen, aux efforts juridiques de sa campagne pour contester le résultat de l’élection, notamment en suggérant de déposer un dossier auprès de la Cour suprême des États-Unis.

    Les documents envoyés à Rosen comprennent des théories de conspiration démystifiées et de fausses informations sur la fraude électorale. Les mensonges de M. Trump au sujet de l’élection ont contribué à déclencher la foule qui a pris d’assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier dans un effort infructueux pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden. À plusieurs reprises, par exemple, les alliés ont écrit sur la fraude électorale potentielle de Dominion Voting Systems, une théorie du complot qui fait maintenant l’objet d’un procès en diffamation d’un milliard de dollars par la société de vote. Le chef de cabinet de Trump, Mark Meadows, a demandé à ce que l’on enquête sur les allégations de fraude électorale causée par des satellites en provenance d’Italie.

    Meadows a essayé de faire en sorte que Rosen enquête sur les théories de conspiration et a poussé le procureur général par intérim à rencontrer un allié de l’avocat de Trump, Rudy Giuliani, qui présentait des conspirations électorales sans fondement selon lesquelles l’Italie utilisait des satellites et des technologies militaires pour modifier les votes.

    Après que Rosen a transmis le courriel de Meadows, Rich Donoghue, le procureur général adjoint par intérim, a envoyé une note à Rosen qui disait « pure folie ». Rosen a répondu qu’on lui avait demandé de faire en sorte que le FBI rencontre l’associé de Giuliani et qu’il avait refusé, insistant sur le fait que l’homme pouvait suivre le protocole normal du FBI en matière d’informations et simplement appeler la ligne publique d’information ou apporter ses informations à un bureau local du FBI. Mais Rosen a déclaré que Giuliani s’était senti « insulté » par cette réponse.

    Lorsqu’on m’a demandé si j’allais reconsidérer la question, j’ai refusé catégoriquement, j’ai dit que je n’accorderais aucun traitement spécial à Giuliani ou à l’un de ses « témoins » et j’ai réaffirmé une fois de plus que je ne parlerai pas à Giuliani de tout cela », a écrit Rosen.

    Le 14 décembre, le jour où les votes du collège électoral ont été certifiés et où M. Barr a annoncé qu’il démissionnerait dans le courant du mois, l’assistant de M. Trump à la Maison-Blanche a envoyé à M. Rosen un message dont l’objet était « De la part de POTUS », acronyme de président des États-Unis. Le courriel adressé à Rosen, un procureur général adjoint qui est devenu procureur général par intérim après le départ de Barr, comprenait des points de discussion sur la fraude électorale présumée dans le comté d’Antrim, dans un État clé du champ de bataille, le Michigan, tels que des affirmations comme « une dissimulation se produit concernant les machines à voter dans le Michigan » et « le Michigan ne peut pas certifier pour Biden ».

    Quelques instants après que l’assistant de Trump ait envoyé les documents, Donoghue a envoyé les mêmes documents aux procureurs américains des districts Est et Ouest du Michigan.

    Le 29 décembre, l’assistant de Trump à la Maison Blanche a envoyé un courriel à Rosen, Donoghue et au Solicitor General par intérim Jeffrey Wall et a inclus un projet de mémoire juridique pour la Cour suprême, avec un numéro de téléphone où ils pouvaient contacter directement le président. Le projet de plainte demandait à la Cour de « déclarer que les votes du collège électoral » dans les six États du champ de bataille que Trump a perdus « ne peuvent pas être comptés ». Elle demandait au tribunal d’ordonner une élection spéciale dans ces États.

    L’un des avocats privés de Trump a ensuite envoyé des courriels à des hauts fonctionnaires de la justice pour les inciter à déposer la plainte. Les courriels montrent qu’il a appelé à plusieurs reprises les conseillers principaux de Rosen et d’autres personnes du ministère de la Justice pour demander des réunions, disant qu’il conduisait du Maryland au siège du ministère de la Justice à Washington pour rencontrer Rosen parce qu’il ne pouvait pas le joindre.

    « Comme je l’ai dit lors de notre appel, le président des États-Unis a pris connaissance de cette plainte et il m’a demandé hier soir d’informer AG Rosen en personne aujourd’hui et de discuter de l’introduction de cette action », a-t-il écrit dans un courriel. « J’ai reçu l’instruction de faire un rapport au Président cet après-midi après cette réunion ».

    L’Associated Press a rapporté à la fin de l’année dernière l’effort déployé au sein de l’administration Trump pour faire pression sur les employés du gouvernement afin qu’ils adoptent le faux récit de la fraude électorale de 2020. M. Trump a demandé au ministère de la Justice d’enquêter sur les cas de fraude électorale, et les dirigeants du ministère de la Justice ont envoyé un mémo aux États pour donner la priorité à cet effort. Le président républicain a également demandé qu’un procureur spécial soit nommé pour enquêter sur les fausses allégations de fraude électorale.

    Et la fonctionnaire qui sert d’yeux et d’oreilles à M. Trump au ministère de la Justice a tenté de faire pression sur des membres du personnel pour qu’ils lui donnent des informations sensibles sur la fraude électorale et d’autres questions qu’elle pourrait transmettre à la Maison Blanche. Elle a été bannie du bâtiment.

    Trump a envisagé de remplacer Rosen par un allié plus loyal, Jeffrey Clark, et a même cherché à savoir si la Maison-Blanche pouvait nommer un avocat spécial sans l’approbation du ministère de la Justice. Le 1er janvier, par exemple, Meadows a demandé à Rosen de demander à Clark d’enquêter sur des « anomalies dans la correspondance des signatures dans le comté de Fulton, GA ».

    Cela ne s’est pas produit, et le 3 janvier, un autre fonctionnaire de la Justice a écrit que la « cause de la justice a gagné ».

    Trois jours plus tard, des centaines d’émeutiers pro-Trump ont fait irruption dans le Capitole, attaquant la police et faisant des dizaines de blessés, causant 1,5 million de dollars de dégâts et envoyant les législateurs fuir pour leur vie. Cinq personnes sont mortes, dont un policier qui s’est effondré ce jour-là. Au moins 400 personnes ont été arrêtées en lien avec l’émeute, ce qui constitue la plus grande poursuite du ministère de la Justice de l’histoire.

    Associated Press, 15 juin 2021

    Etiquettes : Donald Trump, élections présidentielles, justice, fraude électorale, procureur général, Jeffrey Rosen, emails, courriels,

  • Macron veut accélérer l’expulsion des migrants algériens

    Il envisage des mesures drastiques avec l’Algérie

    A l’approche de chaque échéance électorale en France, certains sujets reviennent avec acuité a savoir entre autres l’Islam, la sécurité, l’expulsion et l’immigration …C’est sur ce dernier que mise Emmanuel Macron.

    A moins d’une année de la présidentielle du mai 2022, le président français Emmanuel Macron semble ferme sur la question de l’immigration en envisageant d’accélérer l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. En outre, il a annoncé des mesures drastiques et que les demandes d’accueil des migrants clandestins seront portées a la connaissance des autorités algériennes très rapidement.

    Selon un conseiller d’Emmanuel Macron, «le taux d’acceptabilité de l’immigration dans notre pays est de plus en plus bas», a rapporté ce jeudi 20 Minutes. Le président souhaite donc que son gouvernement s’attaque au dossier de l’immigration clandestine. Pour cela, il a réuni mercredi plusieurs ministres pour réclamer une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière.

    Cette réunion s’est déroulée en présence du Premier ministre Jean Castex et des ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangers) et une représentante du Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Le chef de l’Etat leur a demandé «d’activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur» et d’intensifier les négociations avec les pays d’origine.

    Cibler notamment les clandestins fichés

    Sur environ 120.000 demandeurs d’asile par an, 20.000 obtiennent le statut de réfugiés, 20.000 repartent et 80.000 se maintiennent illégalement sur le territoire. Fin 2020, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait estimé que le taux d’exécution moyen d’une décision d’expulsion est de 30% en Europe mais chute a «13,14% pour la France», alors que l’Elysée avance le chiffre de 15,3%. Macron qui au début de son quinquennat évoquait l’objectif d’un taux d’exécution de 100%, a demandé mercredi des mesures «opérationnelles très rapidement». Son gouvernement doit pour cela cibler en priorité l’expulsion des étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation ainsi que ceux ayant commis des crimes et délits. L’objectif est de les emmener directement a l’aéroport dès leur sortie de prison.

    Sur 1.115 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation, 514 sont encore sur le territoire, souvent parce qu’ils sont incarcérés, dont 400 sont sous surveillance. Environ 250 étrangers relevant de cette catégorie pourraient être expulsés dans les semaines qui viennent, selon l’Elysée. Les étrangers irréguliers ayant commis des crimes et délits feront aussi l’objet d’expulsions systématiques. «Il s’agit essentiellement de personnes venant du Maghreb – Algérie, Maroc, Tunisie – mais aussi de Russie et d’Afrique». La France compte insister auprès de ces pays pour qu’ils accordent davantage des laissez-passer consulaires qui permettent les retours. Elle veut aussi obtenir que le test PCR désormais exigé soit effectué non pas au départ de France mais a l’arrivée.

    Des discussions «plus difficiles» avec l’Algérie

    Macron a en outre «demandé que les négociations diplomatiques soient engagées de manières très volontaristes. Avec l’Algérie, avec qui les discussions sont plus difficiles, nous envisageons des mesures plus drastiques et nos demandes seront portées a leur connaissance très rapidement», a averti la présidence française sans autre détail. Sans modifier le droit d’asile, une réflexion est également engagée sur les pays considérés comme sûrs.

    Rappelons que la président français a été giflé par un homme alors en déplacement dans la Drôme mardi dernier.

    Echourouk online, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Emmanuel Macron, campagne électorale, élections présidentielles, étrangers, xénophobie, islamophobie,