Étiquette : électricité

  • Maroc : Impact de la réforme du secteur des énergies renouvelables sur le marché

    Topics : Maroc, énergies renouvelables, électricité, ANRE, réforme du cadre juridique,

     Le gouvernement marocain a entrepris une vaste réforme du cadre juridique régissant le secteur des énergies renouvelables, y compris un nouveau régime pour l’autoproduction. Celle-ci comprend une révision en profondeur de la loi 13-09 qui, depuis treize ans, fixe le cadre réglementaire de la production et de la vente d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables dans le cadre de projets privés. Bien que la loi 13-09 ait été un succès, il y a eu un besoin croissant d’améliorer cette loi afin de l’adapter aux nouveaux besoins de l’Etat et des opérateurs privés et industriels. Dans ce briefing, nous analysons les principales questions juridiques et ce que le nouveau cadre signifiera pour les entreprises du secteur des énergies renouvelables.

    Le cadre juridique régissant le secteur des énergies renouvelables au Maroc a subi une importante réforme suite à la publication (i) de la loi n°. 40-19 modifiant la loi n°. 13-09 sur les énergies renouvelables et la loi no. 48-15 portant réglementation du secteur de l’électricité et portant création de l’Agence Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE) édicté par le Dahir n°. 1-23-20 du 10 février 2023 et (ii) la loi n°. 82-21 relative à l’autoproduction d’électricité édictée par le Dahir n°. 1-23-21 du 10 février 2023 (ensemble la Réforme).

    La réforme fait référence à un certain nombre de règlements d’application. Ces règlements devront être adoptés rapidement afin d’assurer la mise en œuvre effective de cette Réforme tant attendue.

    Concrètement, la Réforme prévoit que les textes d’application doivent être publiés dans un délai maximum de quatre ans à compter de la date de publication de la Réforme au Journal officiel (27 février 2023).

    SUR QUOI COUVRE LA RÉFORME ?

    1. Réforme de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables

    La Réforme a pour objectif de répondre à certaines difficultés rencontrées par les opérateurs d’énergies renouvelables et qui ont conduit au gel des nouvelles autorisations dans le cadre de la loi 13-09 :

    Capacité de charge du réseau national

    Il existe actuellement une capacité excédentaire sur le réseau électrique national marocain, à la suite de quoi le ministère marocain de l’Énergie a cessé d’accorder des autorisations en vertu de la loi 13-09 pour éviter la surcharge du réseau.

    L’une des principales innovations introduites par la réforme est l’introduction d’une capacité d’accueil du réseau national définie comme la quantité maximale de capacité installée à partir de sources d’énergie renouvelables que le réseau national peut accueillir sans subir de contraintes de gestion. Cette capacité d’accueil est calculée par le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité puis publiée par l’Agence nationale de régulation de l’électricité (ANRE) avant le 31 janvier de chaque année.

    La publication annuelle de la capacité d’accueil du réseau donnera plus de visibilité aux opérateurs dans leur réflexion sur l’introduction ou non d’une demande d’autorisation en application de la loi 13-09.

    Paiement des frais de services du système

    La Réforme a également introduit la notion de services système, qui se définit comme l’ensemble des services permettant au gestionnaire du réseau électrique national de maintenir la fréquence, la tension et les échanges avec les pays voisins, ainsi que de gérer l’intermittence des énergies renouvelables. associés aux réseaux électriques à très haute tension, haute tension, moyenne tension et basse tension.

    Dans le cadre de la réforme, tous les opérateurs d’énergies renouvelables utilisant le réseau électrique national sont tenus de payer un tarif pour utiliser le réseau électrique. Ce tarif est déterminé par l’Agence Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE) et doit inclure les redevances des services du système.

    Mécanisme de vente d’électricité aux gestionnaires de réseaux de distribution

    La réforme a introduit une option pour les gestionnaires de réseau de distribution d’acquérir jusqu’à 40 % de l’électricité totale produite annuellement par les installations de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables qui est fournie aux clients relevant de la juridiction du gestionnaire de réseau de distribution concerné. Les modalités de ces acquisitions seront précisées dans un règlement d’application.

    Exigence de préférence nationale

    La réforme a introduit l’obligation pour chaque opérateur d’énergie renouvelable d’appliquer le principe de préférence nationale dans ses contrats de fourniture, de construction et de service. De plus amples détails sur cette exigence seront fournis dans le règlement d’application.

    Changement de contrôle

    La Réforme prévoit que toute cession d’actions susceptible d’entraîner un changement de contrôle d’une société bénéficiant d’une autorisation de construire une installation de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, est soumise à une autorisation préalable du Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable en selon la procédure à fixer par règlement d’application. Le ministère de la transition énergétique et du développement durable doit rendre sa décision dans un délai de deux mois à compter de la notification. En cas de refus, la décision doit être accompagnée d’une justification détaillée.

    De façon surprenante et contrairement à ce qui était prévu dans le projet de réforme, la notion de « contrôle » n’est plus définie. A défaut de définition, la notion de « contrôle » doit être interprétée au sens de l’article 144 de la loi 17 -95 relative aux sociétés anonymes.

    En cas de changement de contrôle sans autorisation préalable, le ministère de la transition énergétique et du développement durable a le pouvoir de retirer l’autorisation de construire la centrale.

    L’obligation de changement de contrôle semble limitée aux opérateurs titulaires d’une autorisation d’achèvement et ne semble pas s’appliquer aux titulaires d’une autorisation d’exploitation.

    Certificat d’origine

    La réforme permettra aux opérateurs d’énergie renouvelable d’obtenir un certificat d’origine attestant que l’électricité produite par l’opérateur provient de sources d’énergie renouvelables. La procédure et l’entité chargée de délivrer ce certificat seront précisées dans le règlement d’application

    Lancement de projets par l’Administration

    Alors qu’initialement les projets 13-09 étaient lancés exclusivement par des promoteurs privés, la Réforme le permet désormais à l’Administration. via le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable, d’octroyer une autorisation de construire des installations de production d’énergie renouvelable suite à un appel à projets, dans le cadre d’un cahier des charges à préciser par voie réglementaire.

    La Réforme ne précise pas l’autorité compétente qui sera en charge du lancement des appels à projets, si ce n’est en référence à « l’Administration », entendue à ces fins comme étant le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable.

    Stockage

    La réforme permettra aux opérateurs d’énergies renouvelables de construire des installations de stockage d’énergie et de bénéficier de services de stockage. Les conditions pour la construction de ces installations de stockage et pour bénéficier des services de stockage seront précisées plus loin dans le règlement d’application.

    Exportation d’énergie

    La Réforme apporte plusieurs précisions concernant l’exportation des énergies renouvelables. L’exportation d’énergie renouvelable est soumise (i) à un avis technique du gestionnaire du réseau national de transport d’électricité et (ii) à l’approbation de l’Administration.

    L’énergie renouvelable sera exportée via des interconnexions transfrontalières avec les pays voisins à travers le réseau national de transport d’électricité, conformément aux accords régissant les interconnexions conclus entre les États concernés.

    Les exportations seront régies par une convention définissant les conditions techniques et économiques d’accès aux interconnexions électriques, notamment le taux de pertes à appliquer, les tarifs de transit et les prestations du système.

    Projets avec autorisations existantes

    Les installations de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables préalablement autorisées par l’Administration en application de la loi 13-09 ne seront pas soumises aux dispositions de la Réforme à l’exception des dispositions relatives :

    -le certificat d’origine ;

    – la faculté pour l’Administration de contrôler l’avancement des travaux de construction et de retirer l’autorisation en cas de retard de construction ;

    -changement de contrôle;

    – le pouvoir de l’Administration de demander au titulaire d’une autorisation d’exploitation toutes données et informations relatives à l’exploitation ;

    -la vente des énergies renouvelables et les modalités d’accès au réseau électrique ;

    -la possibilité pour les opérateurs d’énergies renouvelables de vendre de l’électricité aux gestionnaires de réseaux de distribution ;

    – l’exportation d’énergie ; et

    -les sanctions en cas de manquement aux dispositions de la Réforme par les opérateurs d’énergies renouvelables.

    Entretien des zones de développement solaire

    Dans le cadre légal initial, les projets de production d’énergie éolienne ou solaire dont la capacité maximale cumulée est supérieure à 2 MW doivent être implantés dans des zones précisées par arrêté du ministère de la transition énergétique et du développement durable.

    Un arrêté a été publié le 9 septembre 2011 précisant les zones réservées au développement de projets éoliens. Jusqu’en juillet 2022, aucun arrêté n’avait été publié pour préciser les zones de développement des projets d’énergie solaire et le projet de loi jusqu’alors laissait entendre que cette exigence serait supprimée pour les projets d’énergie solaire.

    Cependant, la réforme n’a pas supprimé l’exigence et le 29 juillet 2022, un arrêté a été publié précisant les zones réservées au développement de projets d’énergie solaire. La cartographie des zones de développement de projets énergétiques reste donc applicable aussi bien pour les projets éoliens que solaires.

    Cette mesure était attendue depuis longtemps par les opérateurs souhaitant développer des projets solaires, notamment ceux de moyenne tension, pour lesquels aucune autorisation n’a pu être donnée en l’absence d’un arrêté précisant les zones de développement de projets solaires. Jusqu’alors, seuls des projets éoliens avaient été développés dans le cadre de la loi 13-09, tous à très haute et haute tension.

    La possibilité de développer des projets solaires moyenne tension créera de nouvelles opportunités et contribuera à accélérer le parcours du Maroc vers la transition énergétique.

    1. Un nouveau cadre juridique pour l’autoproduction d’électricité

    Avant la promulgation de la réforme, la loi marocaine ne disposait pas d’un cadre juridique spécifique régissant l’autoproduction d’électricité. La loi régissant l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) prévoyait simplement la possibilité, pour les personnes physiques ou morales, de produire de l’électricité à des fins d’autoconsommation, sous réserve d’obtenir une autorisation préalable du Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable et la conclusion d’un accord avec l’ONEE pour l’accès au réseau et l’achat par l’ONEE de l’énergie excédentaire.

    Ce régime ne s’appliquait que si la capacité installée proposée des installations de production était inférieure à 50 MW ou supérieure à 300 MW. Par conséquent, aucune règle ne s’appliquait aux installations de production entre 50 MW et 300 MW.

    La loi 82-21 établit désormais, pour la première fois, un cadre juridique complet dédié à l’autoproduction d’électricité. Ce nouveau cadre légal aura un impact positif sur le développement des projets de dessalement d’eau de mer ayant une composante d’auto-production et réduira l’empreinte carbone du secteur industriel.

    Il facilitera également grandement l’offre nationale d’hydrogène vert du Maroc qui est actuellement en cours de préparation et qui devrait couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur et de l’écosystème, car le nouveau régime crée un cadre juridique clair pour le développement de l’électrolyse alimentée par des énergies renouvelables.

    Les principaux aspects de la réforme sont les suivants :

    Introduction de nouveaux régimes d’autogénération

    La loi 82-21 prévoit de nouvelles exigences pour l’autoproduction en fonction de la capacité de l’installation et du raccordement ou non au réseau du site de production ou des sites d’utilisation finale. Les détails des nouvelles exigences peuvent être résumés comme suit :

    Cadre d’accès au réseau électrique

    La loi 82-21 prévoit un cadre juridique pour accéder au réseau électrique et pour transporter l’électricité produite du site de production au site d’utilisation finale. A cet égard, la puissance de l’installation doit être égale ou supérieure à 5 MW et l’agrément préalable du gestionnaire du réseau électrique national ou, selon le cas, du gestionnaire du réseau de distribution doit être obtenu.

    Obligation de payer les frais de services du système

    Comme c’est le cas pour les projets 13-09, les autoproducteurs qui sont raccordés au réseau électrique doivent payer des frais de service du système au gestionnaire du réseau électrique national. Les frais de service du système sont dus si le site de production ou le site d’utilisation finale sont raccordés au réseau électrique. Le montant des redevances de service du système sera fixé par l’Agence Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE).

    Possibilité de vendre l’énergie excédentaire

    Quant à la loi 13-09, la loi 82-21 donne aux autoproducteurs la possibilité de vendre l’énergie excédentaire à l’opérateur du réseau électrique national, actuellement l’ONEE, dans la limite de 20% maximum de la production annuelle de l’installation d’autoproduction. . Le prix d’achat sera fixé par l’Agence Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE).

    Certificat d’origine

    Comme pour les projets de la loi 13-09, la loi 82-21 permettra à l’autoproducteur d’obtenir un certificat d’origine prouvant que l’électricité produite par l’autoproducteur est issue de sources d’énergie renouvelables. La procédure et l’entité chargée de délivrer ce certificat seront précisées dans le règlement d’application.

    Stockage

    Comme pour les projets de la loi 13-09, la loi 82-21 permettra à l’autoproducteur de construire des installations de stockage d’énergie et de bénéficier de services de stockage. Les conditions de construction des installations de stockage d’énergie et de jouissance des services de stockage seront déterminées par règlement d’application.

    Source

    #Maroc #Energie #Energie_renouvelable

  • Côte d’Ivoire: Les EAU vons construire une centrale solaire

    Tags : Côte d’Ivoire, EAU, Emirats Arabes Unis, centrale solaire, électricité, Masdar,

    La Côte d’Ivoire a signé un accord avec la société d’énergie renouvelable des Émirats arabes unis Masdar pour explorer le développement d’une centrale solaire de 50 à 70 mégawatts (MW), a déclaré Masdar vendredi, le dernier d’une série d’accords en Afrique.

    La nation ouest-africaine productrice de cacao s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 32 % et à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à plus de 40 % d’ici 2030.

    L’accord s’inscrit dans le cadre d’un schéma directeur de développement d’installations de production intégrant solaire, hydroélectricité et biomasse.

    « Masdar et le ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie exploreront le développement conjoint de centrales solaires photovoltaïques en Côte d’Ivoire, en commençant par une première centrale de 50 à 70 mégawatts (MW) », a indiqué la société dans un communiqué.

    Masdar vise à fournir 100 gigawatts d’énergie verte dans le monde d’ici 2030 et voit un « énorme potentiel » pour ce secteur en Afrique, a-t-il ajouté.

    En janvier , elle a signé un accord avec l’Éthiopie pour le développement conjoint d’un projet solaire de 500 MW. Elle a également signé des accords avec l’Angola, l’Ouganda et la Zambie pour développer des projets d’énergie renouvelable.

    Reuters

    #Cote_divoire #EAU #Centrale_Solaire #Electricité

  • L’Algérie pour approvisionner l’Europe en électricité via l’Italie

    Tags : Algérie, Union Européenne, Italie, électricité, Sonatrach, ENI, énergie, gaz,

    Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est entretenu, en marge de sa participation à la conférence sur l’énergie “CERAWeek 2023” à Houston aux Etats-Unis, avec le PDG de la compagnie italienne ENI, Claudio Descalzi, et la Directrice générale de l’énergie à la Commission européenne, Ditte Juul-Jorgensen, a indiqué mercredi un communiqué du ministère.

    Les discussions avec Descalzi ont porté sur les projets en cours entre Sonatrach et ENI en matière d’hydrocarbures, ainsi que les opportunités d’investissement quant à l’augmentation de la production du gaz naturel et au raccordement en électricité de l’Europe via l’Italie, outre les perspectives de coopération dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables, ajoute le communiqué.

    Lors de sa rencontre avec Mme Jorgensen, les deux parties ont évoqué l’état des relations entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) concernant l’énergie et les énergies renouvelables, en sus des opportunités d’investissement notamment en hydrocarbures et le raccordement électrique et gazier avec l’Europe ainsi que le renforcement de la coopération en vue de réduire les émissions, capter le carbone et développer et exporter l’hydrogène.

    Mardi, Arkab avait pris part à la rencontre sur les “Discussions non officielles des partenaires énergétiques” (Energy Partner Informal Conversations-EPIC), avec la participation de plusieurs représentant de compagnies mondiales et gouvernementales activant dans le domaine.

    A cette occasion Arkab a mis en avant les opportunités d’investissement et de partenariat proposées par le secteur de l’énergie en Algérie notamment la prospection des hydrocarbures dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures offrant plusieurs facilitations et avantages aux investisseurs, selon la même source.

    Arkab a mis en exergue les efforts de l’Algérie pour mettre sur pied des plans visant la réduction de ses émissions de carbone issues du pétrole et du gaz, ainsi que la stratégie du secteur pour satisfaire aux besoins nationaux en gaz naturel et honorer ses engagements envers ses clients en termes d’exportation, rappelant les projets de développement des énergies renouvelables en Algérie à l’image du programme de réalisation de 15.000 mégawatts d’énergie solaire en Algérie.

    Le ministre avait pris part également, mardi, aux travaux du forum de l’énergie et de l’économie en Afrique avec la participation de plusieurs ministres et hauts responsables tels que le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, la secrétaire à l’Energie des Etats-Unis, Jennifer Granholm et la Commissaire à l’infrastructure et à l’énergie de la Commission de l’Union africaine, Amani Abou-Zeid.

    Intervenant à cette occasion, Arkab a rappelé les grands efforts déployés par l’Algérie dans le cadre de la sécurité énergétique au niveau national. Ainsi, le taux de couverture nationale en électricité a atteint 99 % et 65 % pour le gaz, a fait savoir le ministre qui a également mis en avant le rôle de l’Algérie dans le développement du raccordement électrique avec les pays africains tels que la Libye et la Tunisie, ainsi que la possibilité de raccorder l’électricité aux pays du sud de l’Algérie.

    Le rôle de l’Algérie dans le développement des échanges énergétiques et le soutien aux sociétés énergétiques et de la formation au sein de la Commission africaine de l’énergie (AFREC) et l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) a été souligné par le ministre.

    Le ministre a, également, pris part aux travaux d’une conférence ministérielle consacrée aux questions géopolitiques et géoéconomiques, lors de laquelle il a évoqué le rôle de l’Algérie dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques mondiaux, comme un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz en Afrique, soulignant que l’Algérie poursuivra l’intensification de l’investissement et l’augmentation de la production d’hydrocarbures en investissant 40 milliards de DA à moyen terme, notamment en amont, et ce à travers l’utilisation des technologies modernes en la matière.

    Arkab a, en outre, évoqué les risques pesant sur la sécurité énergétique mondiale à moyen et long termes en raison de la baisse des investissements dans le domaine des hydrocarbures, notamment par les grandes compagnies mondiales et les institutions financières.

    Le premier responsable du secteur a, dans le même sillage, mis en avant les efforts de l’Algérie visant à réduire les émissions de méthane et de gaz à effet de serre, faisant savoir que 500 millions USD ont été mobilisés par Sonatrach pour réduire l’empreinte carbone et développer les énergies nouvelles et renouvelables.

    Entretiens bilatéraux avec de hauts responsables américains et chefs d’entreprises

    Par ailleurs, le ministre de l’Energie et des Mines s’est entretenu, mardi, avec le Sous-secrétaire d’Etat américain aux ressources énergétiques, Jeffrey Pyatt, et la secrétaire adjoint du Bureau de l’énergie fossile et de la gestion du carbone, Brad Crabtree, selon le ministère.

    Ces entretiens bilatéraux ont constitué l’occasion pour évoquer les voies et moyens de renforcer la coopération et le partenariat en matière de production de pétrole et de gaz naturel, favoriser les investissements dans ce domaine et assurer la coordination qui permet à l’Algérie de bénéficier des expériences mondiales et des technologies soutenant la transition énergétique et la réduction des émissions de carbone.

    Arkab s’est également entretenu avec le vice-président exécutif de la compagnie norvégienne Equinor, Philippe Mathieu avec qui il a évoqué les relations de partenariat établies et les projets en cours avec Sonatrach, notamment à In Salah et In Amenas.

    Les deux parties ont passé en revue les voies et les perspectives de coopération dans différents domaines relatifs à l’atténuation de l’impact de l’industrie des hydrocarbures sur l’environnement, le développement des hydrogènes bleu et vert et la réduction de l’empreinte carbone, mais aussi en matière de développement de l’électricité des énergies renouvelables.

    Le ministre de l’Energie et des Mines a aussi rencontré le Secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avec lequel il a évoqué l’évolution du marché pétrolier, mais aussi les perspectives de son développement à court et moyen termes.

    Les défis majeurs auxquels fait face l’industrie mondiale du pétrole ont été évoqués, précise le ministère, indiquant que la participation de l’Algérie dans la célébration du soixantenaire de la création de l’OPEP prévue à Bagdad (Irak), a été abordée.

    Il convient de noter que Arkab prend part à la 41e édition de la Conférence “CERAWeek 2023”, organisée du 6 au 10 mars à Houston (Etats-Unis), à la tête d’une délégation de haut niveau composée de cadres du ministère, de Sonatrach, de Sonelgaz et de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT).

    Source

    #Algérie #UE #Gaz #Italie #Electricité #Energie

  • L’Algérie lance un appel d’offres pour des projets solaires de 2000 MWc

    Tags : Algérie, Sonelgaz, énergie solaire, électricité, énergie verte, énergie durable,

    Entreprise publique en charge de la distribution d’électricité et de gaz naturel en Algérie, Sonelgaz a lancé un appel d’offres pour le développement et la construction de 15 centrales solaires photovoltaïques dans plusieurs régions du pays.

    La production énergétique globale visée par les projets est de 2000MWc. Les centrales solaires d’une capacité comprise entre 80 et 220 MWc seront installées dans 11 wilayas. Dans la région de Béchar, 200 MWc seront développés dans deux communes, 220 MWc dans la wilaya de M’Sila, 280 MWc à El Oued et 430 MWc à Biskra.

    Diversifier les sources d’énergie

    Cette initiative intervient quelques mois seulement après le lancement d’un premier appel d’offres dans le cadre du projet « Solar 1 000 MW ». Les IPP sélectionnés devront construire des centrales solaires photovoltaïques d’une capacité comprise entre 30 et 300 MWc. Ces IPP injecteront leur production dans le réseau électrique national algérien dans le cadre de contrats d’achat d’électricité (PPA) d’une durée de 25 ans.

    Le lancement de ces appels d’offres pour le développement d’une capacité solaire installée de 3 000 MWc en l’espace d’un an confirme la politique du gouvernement algérien de diversification des sources de production d’électricité. En 2021, Sonelgaz dispose d’une capacité installée de 22 000 MW. Selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), en 2021, la capacité de production des énergies renouvelables était de 567,1 MW, dont 438,2 MW hors hydroélectricité. Les entreprises intéressées par l’appel d’offres de Sonelgaz ont jusqu’au 29 mai 2023 pour postuler

    Source

    #Algérie #Sonelgaz #Energie_solaire #électricité

  • UE: l’Espagne tente de gagner le marché de l’hydrogène vert

    UE: l’Espagne tente de gagner le marché de l’hydrogène vert

    Tags : Espagne, hydrogène vert, énergie verte, énergie durable, UE, soleil, vent, électricité,

    MADRID (AP) – Avec une abondance de soleil et de vent, l’Espagne se positionne comme le futur leader européen de la production d’hydrogène vert pour nettoyer les industries lourdes. Mais certains experts du secteur de l’énergie se montrent prudents quant à la montée en puissance d’une industrie qui dépendrait entièrement d’une augmentation massive de la disponibilité d’électricité sans carbone.

    Au début du mois, la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, a organisé une grande conférence pour les acteurs mondiaux des énergies renouvelables. Il s’est concentré sur des mesures « pour garantir notre sécurité énergétique » alors que l’Union européenne se recentre sur les chaînes d’approvisionnement intra-bloc pour ses besoins énergétiques.

    Le gouvernement espagnol a annoncé une feuille de route sur l’hydrogène en 2020, mais le secteur a pris une plus grande importance en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La Russie est le deuxième producteur mondial de gaz naturel, qui alimente la majeure partie de la production mondiale d’hydrogène. L’Agence internationale de l’énergie a déclaré en décembre que l’Espagne représenterait la moitié de la croissance européenne de la capacité renouvelable dédiée à la production d’hydrogène.

    L’hydrogène vert est créé lorsque des sources d’énergie renouvelables alimentent un courant électrique qui traverse l’eau, séparant ses molécules d’hydrogène et d’oxygène par électrolyse. Le processus ne produit pas de dioxyde de carbone qui réchauffe la planète, mais moins de 0,1 % de la production mondiale d’hydrogène est actuellement créée de cette manière, selon l’AIE.

    L’hydrogène séparé peut être utilisé dans la production d’acier, d’ammoniac et de produits chimiques, qui nécessitent tous des processus industriels plus difficiles à sevrer des combustibles fossiles. L’hydrogène peut également être utilisé comme carburant de transport, ce qui pourrait un jour transformer les secteurs très polluants du transport maritime et de l’aviation.

    « Les énergies renouvelables, y compris l’hydrogène renouvelable, sont un pilier central du plan REPowerEU, qui est la stratégie de l’UE pour se débarrasser des combustibles fossiles russes dès que possible », a déclaré le commissaire européen à l’énergie, Kadri Simson, dans un e-mail. L’Espagne dispose déjà de 15,5 gigawatts de capacité d’électrolyseurs destinés à l’hydrogène vert, bien supérieurs à l’objectif de quatre gigawatts fixé dans la feuille de route pour 2030.

    Le vaste territoire espagnol, balayé par les vents et peu peuplé, reçoit plus de 2 500 heures d’ensoleillement en moyenne par an, selon l’agence météorologique nationale, offrant des conditions idéales pour l’énergie éolienne et solaire, et donc la production d’hydrogène vert.

    « Si vous regardez où l’hydrogène va être produit en Europe dans le prochain million d’années, c’est dans deux pays, l’Espagne et le Portugal », a déclaré Thierry Lepercq, fondateur et président de HyDeal Ambition, une plateforme industrielle regroupant 30 entreprises. « L’hydrogène est le nouveau pétrole. »

    Lepercq travaille avec des entreprises comme la société espagnole de gazoducs Enagas et le géant mondial de l’acier ArcelorMittal pour concevoir un modèle de bout en bout pour la production, la distribution et la fourniture d’hydrogène à un prix compétitif. Les critiques se sont concentrées sur le coût plus élevé de l’hydrogène vert par rapport à «l’hydrogène gris» très polluant tiré du gaz naturel. Lepercq soutient que le prix de l’énergie solaire produite en Espagne est suffisamment bas pour être compétitif.

    Alors que les voitures et les solutions de chauffage pour les bâtiments sont de plus en plus électriques, d’autres secteurs sont plus difficiles à craquer. Globalement, Lepercq a déclaré: «L’électricité, la puissance, c’est 20% de la consommation d’énergie. Qu’en est-il des 80 % qui ne sont pas électrifiés ? … Vous devez remplacer ces combustibles fossiles. Pas dans 50 ans. Vous devez les remplacer maintenant.

    HyDeal vise à remplacer les processus à fortes émissions comme l’utilisation du charbon à coke et des hauts fourneaux dans la fabrication de l’acier, et le gaz naturel dans la production d’ammoniac pour les engrais. Elle doit d’abord construire des fermes solaires et des électrolyseurs dans le nord de l’Espagne, rejoignant d’autres centrales à hydrogène vert récemment inaugurées dans le centre de l’Espagne et à Majorque.

    La Commission européenne a proposé que le bloc produise 10 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable d’ici 2030 et importe 10 millions de tonnes de plus. La consommation d’hydrogène en Espagne est actuellement d’environ 500 000 tonnes métriques par an, principalement produites à partir de gaz naturel et utilisées dans les raffineries et la production chimique. D’ici 2030, l’UE tente de réduire les émissions dans le bloc de 55 % par rapport aux niveaux de 1990.

    L’Espagne, la France, l’Allemagne et le Portugal ont convenu de construire un pipeline d’hydrogène d’ici 2030 pour transporter quelque 2 millions de tonnes métriques d’hydrogène vers la France chaque année, soit 10 % des besoins en hydrogène estimés de l’UE. L’hydrogène présente des défis pour le transport car il est hautement inflammable et peut corroder les métaux.

    Ribera, le ministre espagnol, sait que l’hydrogène vert nécessite un investissement initial qui ne sera rentable qu’à long terme.

    La réduction des émissions « nécessite une première étape qui peut être couverte par des énergies renouvelables », a-t-elle déclaré dans une interview à l’Associated Press, ajoutant que pour des secteurs comme le chauffage et les transports, « il est fondamental d’électrifier ». L’Espagne, a-t-elle poursuivi, devrait également réduire les combustibles fossiles pour les « utilisations finales pour lesquelles l’électricité n’est pas si simple ».

    Une énorme quantité de production d’énergie renouvelable supplémentaire sera nécessaire pour construire un avenir d’hydrogène vert. L’AIE affirme que le monde aura besoin de 50 gigawatts de capacité renouvelable dédiée à la production d’hydrogène vert d’ici 2027, soit une multiplication par 100.

    Certains experts de l’industrie affirment que la poussée en faveur de l’hydrogène vert n’est pas la bonne approche à un point de basculement délicat pour les énergies renouvelables après les retombées de la guerre d’Ukraine pour le secteur de l’énergie.

    « En Europe en particulier, il y a eu une énorme poussée pour l’hydrogène, ce qui, à mon avis, est injustifiable », a déclaré Antonella Battaglini, PDG de Renewables Grid Initiative. L’objectif de l’UE de 20 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030 nécessite de l’électricité « que nous n’avons pas les ressources renouvelables pour produire », a-t-elle ajouté.

    La demande actuelle d’hydrogène dépasse de loin l’offre prévue de l’UE, affirme Battaglini, ce qui pose « le risque que nous soyons éloignés de l’électrification directe dans une bulle d’hydrogène ».

    Des experts comme Battaglini craignent que les entreprises puissent affirmer que lorsqu’une énergie renouvelable suffisante n’est pas disponible, elles devront continuer à compter sur les combustibles fossiles.

    « Il pourrait y avoir un coût très élevé. En termes économiques, mais aussi en termes environnementaux. Vous pourriez vous retrouver avec des émissions plus élevées qu’aujourd’hui », a-t-elle déclaré.

    AP

    #UE #Hydrogene #energie_verte #Energie_durable #Climat #Réchauffement

  • Tebboune: L’Algérie veut vendre des capacités d’électricité inutilisées à l’Europe

    Tebboune: L’Algérie veut vendre des capacités d’électricité inutilisées à l’Europe

    Tags : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, électricité, Union Européenne, Gaz

    ALGER, 22 décembre (Reuters) – L’Algérie offre à l’Europe sa capacité électrique inutilisée et prévoit une conduite sous-marine de 270 km vers l’Italie, a déclaré jeudi à la presse le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    L’Algérie pousse également à doubler ses exportations de gaz pour atteindre 100 milliards de mètres cubes par an contre 56 milliards de mètres cubes par an en 2022, a ajouté Tebboune.

    #Algérie #UE #Europe #électricité #Gaz

  • L’Algérie prête à exporter son excédent de production d’électricité vers l’Europe

    L’Algérie prête à exporter son excédent de production d’électricité vers l’Europe

    Tags : Algérie, Union Européenne, UE, électricité, gaz,

    ALGER – Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie était prête à exporter son excédent de production d’électricité vers l’Europe dans le contexte de la crise énergétique que connaît ce continent.

    Dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée jeudi soir sur les chaines de télévision et stations de radio nationales, le Président Tebboune a fait savoir que l’Algérie avait proposé d’exporter l’excédent de sa production d’électricité vers l’Europe, rappelant que certains pays européens coupaient l’alimentation en électricité à leurs populations à des tranches horaires définies, dans le cadre des mesures d’austérité énergétique, ce qui constitue une opportunité pour renforcer les exportations énergétiques algériennes.

    Il a fait état, dans le même contexte, d’une proposition faite à certains pays amis pour la réalisation d’un câble électrique reliant l’Algérie à l’Europe au point le plus proche de l’Italie, à 270 km, soit une distance « courte ».

    Dans ce cadre, le Président de la République a évoqué les capacités de l’Algérie dans le domaine de la production d’électricité, outre l’industrie locale des turbines à gaz.

    « Tous les moyens sont disponibles pour s’approvisionner en énergie depuis l’Algérie. Même les pays qui n’ont pas de gazoduc peuvent s’approvisionner directement en électricité », a-t-il soutenu.

    Concernant le gaz, le Président Tebboune a relevé la nécessité de multiplier les découvertes dans ce domaine afin de porter le volume des exportations d’environ 53 Mds M3 actuellement à près de 100 Mds M3.

    Il a jugé plus que nécessaire la réalisation de nouvelles découvertes de gaz, à la lumière de la hausse du niveau de consommation interne, en ce sens que l’Algérie est devenue, à la faveur du développement qu’elle a atteint, un des plus grands pays africains consommateurs de gaz.

    Rappelant, dans le même contexte, que l’Algérie s’était engagée avec le partenaire italien à hisser le volume des exportations de gaz naturel à 30/35 Mds M3, le président de la République a fait part d’un projet de réalisation d’un deuxième gazoduc, étant donné que le gazoduc reliant les deux pays « a quasiment atteint sa capacité maximale ».

    En réponse à une question sur le projet de gazoduc transsaharien reliant l’Algérie, le Niger et le Nigeria, M. Tebboune a confirmé que la phase d’étude était presque terminée, et que certaines parties de projet étaient même réalisées.

    Il a également indiqué que l’Algérie a convenu avec le Niger pour prendre en charge la réalisation du tronçon du gazoduc qui relie le Nigeria à la frontière algérienne, soulignant que ce projet d’envergure « fait face à du parasitage ».

    APS

    #Algérie #UE #Electricité #Gaz

  • L’Ukraine a du mal à rétablir l’électricité alors que la Russie cible le réseau énergétique

    L’Ukraine a du mal à rétablir l’électricité alors que la Russie cible le réseau énergétique

    Tags : Ukraine, Russie, chauffage, électricité,

    Une grande partie de l’Ukraine est restée sans chauffage ni électricité après les frappes aériennes russes les plus dévastatrices sur son réseau énergétique jusqu’à présent, et les habitants de Kiev ont été avertis de se préparer à de nouvelles attaques et de faire le plein d’eau, de nourriture et de vêtements chaux.

    Moscou reconnaît avoir attaqué les infrastructures de base, affirmant que cela vise à réduire la capacité de l’Ukraine à se battre et à la pousser à négocier. Kyiv dit que de telles attaques sont un crime de guerre.

    « Ensemble, nous avons enduré neuf mois de guerre à grande échelle et la Russie n’a pas trouvé de moyen de nous briser, et n’en trouvera pas », a déclaré jeudi le président Volodymyr Zelenskiy dans une allocution vidéo nocturne.

    Zelenskiy a également accusé la Russie de bombarder sans cesse Kherson, la ville du sud de l’Ukraine qu’elle a abandonnée au début du mois. Sept personnes ont été tuées et 21 blessées lors d’une attaque russe jeudi, ont annoncé les autorités locales.

    Vue de l’espace, l’Ukraine est devenue une tache sombre sur le globe la nuit, ont montré des images satellites de la NASA.

    Zelenskiy a déclaré que si l’électricité, le chauffage, les communications et l’eau étaient progressivement rétablis, des problèmes persistaient avec l’approvisionnement en eau dans 15 régions.

    Ukrenergo, qui surplombe le réseau électrique national ukrainien, a déclaré que 50% de la demande n’était pas satisfaite à 19 heures. Heure de Kyiv (1700 GMT) jeudi.

    Dans la capitale Kyiv, une ville de trois millions d’habitants, 60% des habitants étaient sans électricité avec des températures bien en dessous de zéro, a déclaré le maire Vitaly Klitschko.

    « Nous comprenons que des frappes de missiles comme celle-ci pourraient se reproduire. Nous devons être prêts à tout développement », a-t-il ajouté, selon le conseil municipal de Kyiv.

    Les autorités ont mis en place des « centres d’invincibilité », où les gens peuvent recharger leurs téléphones, se réchauffer et se procurer des boissons chaudes.

    « C’est le deuxième jour où nous sommes sans électricité ni nourriture. Plus de 60 enfants attendent de la nourriture et nous ne pouvons rien préparer tant que l’électricité n’est pas réparée », a déclaré une femme dans l’un de ces centres à Kyiv.

    Le barrage russe a tué 11 personnes jeudi et a fermé toutes les centrales nucléaires ukrainiennes pour la première fois en 40 ans.

    Jeudi a marqué neuf mois depuis que Moscou a lancé ce qu’elle a appelé une « opération militaire spéciale » pour protéger les russophones. L’Ukraine et l’Occident disent que l’invasion est une guerre d’agression non provoquée.

    Depuis début octobre, la Russie a lancé des missiles environ une fois par semaine dans le but de détruire le réseau électrique ukrainien.

    Zelenskiy a déclaré au Financial Times que les grèves de cette semaine avaient créé une situation inédite depuis 80 ou 90 ans – « un pays du continent européen où il n’y avait absolument aucune lumière ».

    Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, s’est rendu en Ukraine et promettra des millions de livres de soutien supplémentaire pour garantir que le pays bénéficie de l’aide dont il a besoin pendant l’hiver, a annoncé vendredi son bureau.

    Cleverly, qui doit rencontrer Zelenskiy lors de ce voyage, a condamné la Russie pour ses « attaques brutales » contre des civils, des hôpitaux et des infrastructures énergétiques.

    Des responsables ukrainiens ont déclaré qu’un réacteur d’une centrale nucléaire, Khmelnytskyi, avait été reconnecté au réseau jeudi soir.

    La vaste centrale de Zaporizhzhia, située sur le territoire sous contrôle russe, a été reconnectée plus tôt jeudi, a annoncé la compagnie nucléaire ukrainienne Energoatom.

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que c’était la faute de Kyiv si les Ukrainiens souffraient parce qu’il refusait de céder aux exigences de Moscou, qu’il n’a pas précisées. L’Ukraine dit qu’elle n’arrêtera les combats que lorsque toutes les forces russes seront parties.

    Les responsables du nucléaire affirment que les interruptions de courant peuvent perturber les systèmes de refroidissement et provoquer une catastrophe atomique.

    Plus de 15 000 personnes ont disparu pendant la guerre en Ukraine, a déclaré un responsable du bureau de Kyiv de la Commission internationale des personnes disparues (ICMP) basée à La Haye.

    Le directeur du programme de l’ICMP pour l’Europe, Matthew Holliday, a déclaré qu’il n’était pas clair combien de personnes avaient été transférées de force, étaient détenues en Russie, étaient vivantes et séparées des membres de leur famille, ou étaient mortes et enterrées dans des tombes de fortune.

    Kyiv, des membres du Théâtre national académique de l’opérette de Kyiv ont fait leurs adieux en larmes au danseur de ballet Vadym Khlupianets, 26 ans, qui a été tué en combattant les troupes russes.

    Moscou a adopté la tactique consistant à frapper les infrastructures ukrainiennes alors même que Kyiv a infligé des défaites sur le champ de bataille aux forces russes depuis septembre.

    Le premier hiver de la guerre va maintenant tester si l’Ukraine peut poursuivre sa campagne de reconquête de territoire, ou si les commandants russes peuvent stopper l’élan de Kyiv.

    Zelenskiy a déclaré que dans certaines régions, les troupes ukrainiennes se préparaient à avancer, mais n’a donné aucun détail.

    Après s’être retirée, la Russie a une ligne beaucoup plus courte à défendre pour conserver les terres saisies, avec plus d’un tiers du front désormais bloqué par le fleuve Dnipro.

    La Russie a poursuivi sa propre offensive le long de la ligne de front à l’ouest de la ville de Donetsk, tenue par les mandataires de Moscou depuis 2014. L’Ukraine a déclaré que les forces russes avaient de nouveau tenté d’avancer vers leurs principales cibles, Bakhmut et Avdiivka, avec un succès limité.

    Reuters n’a pas pu vérifier immédiatement les comptes du champ de bataille.

    Reuters, 25/11/2022

    #Ukraine #Russie

  • Macron s’oppose au gazoduc Midcat

    Macron s’oppose au gazoduc Midcat

    Espagne, France, Midcat, gazoduc, Emmanuel Macron, gaz, électricité,

    Macron rejette le gazoduc entre l’Espagne et la France parce que plus d’interconnexions ne sont pas nécessaires

    Le président français estime que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés ».

    La France baisse une nouvelle fois les attentes créées autour du projet de gazoduc MidCat, qui acheminerait le gaz de l’Espagne vers l’Europe centrale, en passant par le pays gaulois. C’est le président français lui-même, Emmanuel Macron, qui a déclaré que de nouvelles interconnexions gazières avec l’Espagne n’étaient pas nécessaires car les actuelles sont loin d’être saturées.

    Macron, lors d’une conférence de presse sur l’énergie, a expliqué que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés » , puisqu’ils sont utilisés à 53% depuis février et qu’en août c’était la France qui a exporté du gaz vers l’Espagne et non l’inverse. « Je ne comprends pas le problème à court terme qu’il essaie de résoudre. Si nous étions à 100% d’utilisation, je dirais le contraire », a-t-il déclaré.

    Le président a ajouté que le projet de gazoduc MidCat n’est pas justifié pour des raisons énergétiques ou environnementales. Par ailleurs, il a prévenu qu’en France « il y a beaucoup d’opposition écologiste, qui n’est pas sans fondement », ce qui compliquerait la réalisation du projet.

    Concernant la proposition espagnole de construire le gazoduc pour pouvoir transporter de l’hydrogène vert à l’avenir, il a souligné que les experts considèrent que des « investissements forts » seraient nécessaires pour adapter l’infrastructure à cette fin.

    « Certains me disent même qu’il serait absurde de transporter de l’hydrogène d’Espagne vers la France ou l’Allemagne », a-t-il souligné. Ce qui aurait le plus de sens – a-t-il précisé – est d’exporter de l’électricité renouvelable d’Espagne vers la France ou vers d’autres pays européens afin que ce soit là où cette électricité serait transformée en hydrogène.

    La position désormais adoptée par Macron tranche avec les déclarations faites il y a moins d’une semaine par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ouvrant la porte au projet.

    « A partir du moment où le président du gouvernement espagnol et la chancelière allemande le demandent, à partir du moment où nos amis le demandent, nous examinons la demande de nos amis, de nos partenaires », a expliqué Le Maire.

    Désormais, Macron revient à la position française initiale de ne pas vouloir participer au projet, qui vise à offrir une nouvelle alternative pour l’acheminement du gaz vers l’Europe centrale afin d’éviter une dépendance excessive vis-à-vis de la Russie. La France a jeté son dévolu ces derniers temps sur le renforcement de son alliance avec l’Algérie, compte tenu de l’atmosphère de tension entre le pays du Maghreb et l’Espagne. Fin août, Macron a effectué une visite officielle pour relancer les relations bilatérales face aux mauvais moments que vivent ceux avec le Maroc.

    Au lieu de cela, le président s’est prononcé en faveur du « développement des connexions électriques avec l’Espagne » pour l’exportation vers l’Europe d’énergie produite à partir de sources renouvelables, a-t-il déclaré après une conversation avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, sur la situation énergétique en Europe.

    En réponse aux déclarations de Macron, des sources du ministère de la Transition écologique soulignent que « l’Espagne s’est engagée à accroître ses interconnexions avec le reste de l’UE , à promouvoir la solidarité entre les différents États, à mettre à disposition ses infrastructures pour accroître la sécurité d’approvisionnement communautaire et à penser sur la future canalisation de l’hydrogène et des gaz renouvelables qui est déjà envisagée dans les plans de l’UE ».

    « C’est une question qui touche tous les États membres et les institutions européennes. Une question qui doit être analysée avec soin par les 27. Pour cette raison, nous travaillons à maximiser notre autonomie stratégique ; nous ne pouvons pas revenir à des situations de vulnérabilité face à une et le futur chantage de Poutine », ont ajouté ces sources, qui considèrent que  » l’anticipation d’un corridor hydrogène contribuera selon nous à répondre aux objectifs à moyen et long terme et aussi à court terme à réduire la dépendance énergétique ».

    En promouvant le projet MidCat, Pedro Sánchez a trouvé de nombreux alliés en Europe , soulignant précisément le soutien que le chancelier allemand Olaf Scholz lui a apporté . Sánchez a même demandé à son homologue allemand d’être son intercesseur pour tenter de convaincre Macron des bienfaits de MidCat.

    Le « plan b » si la France échoue
    Le gouvernement de coalition entend faire de l’Espagne le nouveau fournisseur d’énergie de l’Union européenne . L’Espagne est le principal port d’entrée du gaz en provenance d’Afrique, à travers ses gazoducs avec l’Algérie et le Maroc. Et c’est aussi le pays de l’UE avec le plus grand nombre d’usines de regazéification et ses structures logistiques et de transport sont puissantes.

    Cependant, le refus de la France de permettre aux gazoducs de traverser les Pyrénées et d’entrer sur son territoire entrave grandement l’objectif espagnol. Pour cette raison, l’exécutif de Sánchez travaille sur un « plan b » qui consisterait à ouvrir une route sous-marine qui relie l’Espagne à l’Italie . Il s’agirait d’un gazoduc sous-marin de 700 kilomètres qui relierait les usines de regazéification du port de Barcelone et de Livourne en Italie. Il transporterait dans un premier temps du gaz naturel et à plus long terme de l’hydrogène vert, l’une des priorités de la Commission européenne.

    Publico.es, 05/09/2022

    #Espagne #France #Gazoduc #Midcat #Algérie #Maroc

  • Le Maroc, la réponse à la résilience énergétique anglaise?

    Le Maroc, la réponse à la résilience énergétique anglaise?

    Maroc, Royaume Uni, XLinks, câble sous-marin, électricité, énergie verte, éoliennes,

    Xlinks veut alimenter sept millions de foyers britanniques avec de l’énergie verte en provenance d’Afrique

    Xlinks ne manque pas d’ambition. Fondée en 2019 par le PDG Simon Moorish pour connecter des sites d’énergies renouvelables idéaux à des sources de forte demande, le premier projet de la start-up consiste à générer 10,5 gigawatts (GW) d’énergie renouvelable au Maroc exclusivement pour le marché britannique. Le projet vise à fournir 26 térawattheures par an – assez pour plus de sept millions de foyers – d’ici 2030.

    Le projet a franchi plusieurs obstacles au développement, utilise une technologie éprouvée et est soutenu par le fournisseur britannique Octopus Energy. « Cela ne dépend pas d’une percée technique à l’horizon qui ne se produira peut-être jamais », déclare Richard Hardy, directeur de projet chez Xlinks.

    Le Maroc est un centre émergent d’énergies renouvelables, et le solaire, l’éolien et l’hydraulique produisent 35 % du mix énergétique du pays, avec des objectifs visant à le porter à 50 % d’ici 2030 et à 80 % d’ici 2050. Xlinks prévoit de déployer 3,5 GW d’éolien terrestre et 7 GW de solaire combiné à 20 gigawattheures de stockage, utilisant la technologie lithium-ion phosphate. Elle a déjà réalisé la majorité des études requises pour le site de 1500 km2 à Guelmim Oued Noun, sur la côte centrale marocaine.

    Peter Osbaldstone, directeur de recherche sur l’énergie européenne et les énergies renouvelables chez Wood Mackenzie, déclare : « C’est incroyablement excitant — la production et le stockage d’énergies renouvelables en Afrique du Nord soutenant la décarbonisation de l’énergie européenne. C’est un mégaprojet avec un emplacement idéal pour l’éolien et le solaire, et les technologies matures signifient qu’il ne comporte pas beaucoup de risques du côté de l’offre.

    Les quatre câbles à courant continu haute tension (HVDC) s’étendant entre le Maroc et le Royaume-Uni qui font partie de la vision de Xlinks seraient similaires à ceux utilisés dans le North Sea Viking Link en cours de construction de National Grid Ventures et fonctionneraient à des tensions non exceptionnelles.

    « Le National Grid possède et exploite cinq interconnexions sous tension et une en construction, Viking Link, que nous construisons jusqu’au Danemark et qui s’étendra sur 740 km », déclare Phil Sandy, responsable des nouvelles interconnexions, National Grid Ventures. « C’est un projet phénoménal, une interconnexion de 1,4 GW qui cherche à apporter de l’énergie propre pour alimenter 1,4 million de foyers. Il sera opérationnel à la fin de l’année prochaine. National Grid possède et exploite des interconnexions similaires depuis trois décennies.

    Les câbles en eau peu profonde Xlinks de 3800 km subiraient des pertes de transmission de 15 %, selon M. Hardy. « Compte tenu du faible coût de l’éolien et du solaire, il est clair que c’est très acceptable. »

    Cependant, alors que la phase de développement nécessitait 40 millions de livres sterling, les dépenses en capital de construction de 18 milliards de livres sterling signifient que le succès n’est pas garanti.

    Défis de construction

    L’équipe du projet Maroc a fait des progrès, déclare M. Hardy. « Les relevés géotechniques, topographiques et archéologiques sont terminés, et nous avons terminé la majorité des études de sites de production », dit-il.

    Xlinks collecte des données granulaires en temps réel sur la production d’éoliennes, à partir de 15 mâts éoliens et de cinq stations météorologiques. Il étudie la stabilité des sédiments du fond marin, les sites archéologiques et les cicatrices des chalutiers pour minimiser l’impact. Et il a développé un itinéraire de 15 km depuis la côte nord du Devon pour se connecter au réseau national, sous la direction de Natural England.

    La longueur du câble présente un défi pour la chaîne d’approvisionnement, c’est pourquoi Xlinks a créé la filiale XLCC pour développer deux installations « qui seront les usines de câbles HVDC sous-marins les plus sophistiquées au monde… conçues spécifiquement pour les projets longue distance ». Le permis de construire a été accordé et une consultation pour un site à Hunterston, dans le nord de l’Ayrshire, a eu lieu en mai.

    Le prix des contrats de différence en cours de discussion avec le gouvernement britannique est de 48 £ par mégawattheure (MWh) en termes de 2012 (les devis sont en prix de 2012 pour préserver la comparabilité dans le temps). Alors que l’énergie nucléaire de Hinkley Point C a reçu 89,50 MWh (ou 92,50 MWh si la construction de la centrale de Sizewell C n’avance pas), le cycle le plus récent sur les énergies renouvelables a dégagé environ 40 £/MWh. « Diverses technologies renouvelables sont en concurrence à ce niveau, donc ce n’est pas un prix exceptionnel – mais elles n’offrent pas une puissance aussi stable », déclare M. Osbaldstone, notant que si l’énergie nucléaire est tout aussi stable, le coût des matières premières est beaucoup plus élevé.

    Une fois ajoutés les coûts d’équilibrage et autres prélèvements, qui sont différents pour chaque technologie, la situation change, selon M. Hardy. « Ce qui compte, c’est combien les consommateurs paient et généralement le coût des produits représente moins de la moitié. »

    Le développement des énergies renouvelables au Royaume-Uni s’est concentré sur l’éolien domestique terrestre et offshore – il bénéficierait donc d’une diversification géographique. « Cela dépend en grande partie de la manière dont les profils de production solaire et éolienne sont liés. La très grande installation de stockage stabilise davantage le profil de production… Notre facteur de capacité moyen sera de 80 à 85 %, ce qui est incroyablement fiable », déclare M. Hardy, faisant référence à l’ensemble du projet et notant que le facteur de capacité pour le vent seul serait d’environ 54. %.

    Le marché marocain ne sera probablement pas en mesure d’égaler le prix de prélèvement britannique de 48 £/MWh. Cependant, M. Osbaldstone note qu’il y a « une énorme demande européenne assise le long de la route du câble » – le Portugal, l’Espagne et la France – qui pourraient le faire. Cependant, alors qu’une connexion plus courte au fond de la mer réduirait les coûts, les avantages de la diversification disponibles pour les marchés méditerranéens légèrement moins riches en soleil seraient moindres.

    « Le site de production ne sera connecté qu’au Royaume-Uni. Chaque fois que Xlinks produit de l’électricité, elle ne va qu’au Royaume-Uni car il n’y a pas d’alternative. Cela donne confiance dans la sécurité de l’approvisionnement.

    La question à 18 milliards de livres sterling

    Le principal défi est le financement de la construction. Seuls des investisseurs stratégiques à grande échelle pourraient soutenir des dépenses en capital de 18 milliards de livres sterling et aucun accord n’a encore été conclu. Les institutions de développement ne soutiennent que des projets qui contribuent à la décarbonisation locale ou au développement économique. « Une grande partie de la question est de savoir s’ils peuvent sécuriser les 18 milliards de livres sterling », déclare Juan Monge, analyste principal du solaire européen chez Wood Mackenzie.

    L’équipe d’investissement de Xlinks est engagée auprès d’un très large éventail d’organisations, selon M. Hardy. « Il n’y a que certains investisseurs qui peuvent venir à la table… comme les fonds de pension et les fonds souverains. Nous sommes également en discussion avec des entreprises qui ont été impliquées dans de très grands projets d’infrastructures énergétiques.

    Le fondateur et PDG d’Octopus Energy Group, Greg Jackson, a personnellement investi dans la phase de développement du projet et reste solidaire. Il a salué le projet pour la réduction potentielle des coûts énergétiques des clients britanniques, la réduction de l’impact de la volatilité des combustibles fossiles, la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de l’accessibilité et de la sécurité.

    Octopus explore les droits de prélèvement potentiels avec Xlinks.

    « La demande britannique est un point d’ancrage du projet », déclare M. Monge. Dans un pays comme le Maroc, « avoir un accord d’offtake ou un grand développeur soutenant un projet augmente la certitude et c’est un élément important ».

    S’il sécurise une quantité suffisante de contrats d’achat d’électricité (PPA) pour couvrir une grande partie de la capacité, cela rendra l’investissement beaucoup plus attrayant et à faible risque. « Devenir commerçant [sans PPA] est risqué, d’autant plus que le Royaume-Uni est le seul endroit où il peut atterrir », ajoute M. Osbaldstone.

    Le marché de la capacité flexible peut offrir des prix plus élevés, mais la date d’achèvement de 2030 signifie qu’il est trop tôt pour soumissionner pour un contrat au Royaume-Uni – les offres de contrats aux enchères ont lieu quatre ans avant la date de livraison.

    Verrouiller une énergie de base renouvelable sécurisée et à un prix raisonnable pourrait être une décision très intelligente. «Nous pourrions regarder en arrière dans 10 ou 20 ans et dire que ces gars étaient des visionnaires qui ont repéré l’opportunité [qui a conduit à] toute une série de projets similaires. Notre expérience nous a appris à ne rien rejeter à ce stade », déclare M. Osbaldstone.

    « Le contexte politique est aussi haussier qu’il ne l’a jamais été, donc [des projets innovants] vont vraiment se concrétiser. Des projets dont nous ne nous attendions pas auparavant à avoir des jambes pourraient bien être livrés.

    FDi Intelligence, 22/08/2022

    #Maroc #Royaume_Uni #Electricité #Câble_sous_marin #Xlinks