Étiquette : électricité

  • Le Maroc réactive la conscription militaire alors que la tension avec l’Algérie

    Le Maroc réactive la conscription militaire alors que la tension avec l’Algérie

    Le Maroc se prépare à réintroduire la conscription militaire alors que la tension avec l’Algérie augmente. La conscription a été suspendue pendant la pandémie de coronavirus.

    « Les Forces armées royales marocaines élaborent un plan pour organiser le processus d’accueil des nouvelles recrues pour le service militaire », a expliqué le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi. Il a ajouté que quatre nouveaux centres de formation ont été créés pour accueillir 20 000 nouvelles recrues, à Benslimane, Sidi Yahya Al-Gharb, Benkirir et Tantan.

    « Le ministère de l’Intérieur commencera bientôt à compter et à classer les individus qui rejoindront le 37e régiment après approbation du roi Mohammed VI », a souligné le responsable.

    Les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des années mais se sont détériorées l’année dernière après que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire sur lequel le Maroc revendique la souveraineté. La tension est également montée d’un cran au début du mois lorsque l’Algérie a accusé le royaume de tuer trois civils conduisant dans la région du Sahara.

    Middle East Monitor

    —————————————————————————

    L’Espagne veut servir de médiateur dans la crise diplomatique entre le Maroc et l’Algérie

    MADRID – L’Espagne veut servir de médiateur dans la crise diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. José Manuel Albares , le ministre des Affaires étrangères, l’a annoncé dimanche.

    Dans une interview au quotidien Diario de Séville, Albares a indiqué qu’au prochain sommet de l’Union pour la Méditerranée les 28 et 29 novembre à Barcelone, l’Espagne souhaite jouer le rôle de médiateur pour relancer le dialogue entre le Maroc et l’Algérie, garantir stabilité dans l’espace méditerranéen. Par ailleurs, le ministre a relevé que le Maroc et l’Algérie sont des pays partenaires essentiels de l’Espagne et de l’Union européenne.

    Réconciliation
    Albares a poursuivi : « Les 28 et 29 novembre, la réunion de l’Union pour la Méditerranée se tiendra à Barcelone. C’est donc ici que nous aborderons cette crise diplomatique. Nous avons toujours prôné la réconciliation au profit de toute la région méditerranéenne », a poursuivi le ministre. Et selon qui un « dialogue est nécessaire ».

    « Nous avons un partenariat stratégique avec le Maroc. C’est un pays avec lequel nous partageons d’énormes intérêts dans différents domaines. Le Maroc est aussi un pays qui joue un rôle important pour la stabilité autour de la Méditerranée », a poursuivi Albares.

    Améliorer les relations
    Rappelant le discours du roi Mohammed VI le 20 août dernier, Albares a souligné que le monarque a démontré sa volonté d’améliorer les relations entre le Maroc et l’Espagne.

    La semaine dernière, Paris a accueilli une conférence sur la Libye, en présence du ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et de son homologue marocain Nasser Bourita, où les deux ont refusé de se serrer la main. Un certain nombre de pays arabes ont tenté de servir de médiateur entre les deux, mais toutes les tentatives ont échoué.

    Les liens entre les pays sont tendus depuis des années. Cependant, ils se sont détériorés depuis l’année dernière après que le Front Polisario soutenu par l’Algérie a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme le sien.

    En août, l’Algérie a annoncé qu’elle avait décidé de rompre ses relations avec le Maroc en raison des « tendances hostiles » de Rabat à l’égard du Maroc.

    L’Algérie coupe l’approvisionnement en gaz du Maroc
    La crise entre l’Algérie et le Maroc a conduit à la suspension du contrat du gazoduc Maghreb-Europe (GME). De plus, pour l’Espagne, la décision de l’Algérie a un impact sérieux, car le pays ne peut importer du gaz que via Medgaz, un gazoduc de plus petite capacité qui ne peut pas répondre à la forte demande. Surtout maintenant que le pays est déjà aux prises avec le prix du gaz relativement élevé en ce moment. Selon un communiqué, Alger arrête les livraisons en raison de « pratiques hostiles » du Maroc.

    In Spain News, 17/11/2021

  • Electricité: Plus long câble sous-marin entre le Maroc et GB

    Tags : Maroc, Raoyume Uni, Grande-Bretagne, électricité, câble sous-marin – Electricité: Plus long câble sous-marin entre le Maroc et GB

    Le plus long câble sous-marin du monde doit être construit entre le Maroc et la Grande-Bretagne. L’itinéraire de transport de l’énergie s’étend sur plus de 3 800 kilomètres et devrait coûter au total près de 19 milliards d’euros. Mais le projet est loin d’être sec.

    La Grande-Bretagne traite également actuellement la question de la production d’énergies durables et renouvelables. Comme la météo n’y est pas forcément favorable au plus haut rendement dans le domaine du photovoltaïque et qu’il y a peu de place pour des parcs éoliens sur l’île, la start-up britannique Xlinks souhaite désormais déplacer sans plus attendre l’unité de production d’électricité britannique au Maroc. . Afin d’amener l’énergie qui y est produite depuis le continent vers l’île, un méga câble sous-marin est nécessaire, ce qui met toutes les connexions sous-marines précédentes à l’ombre à l’ombre.

    Comme l’a rapporté le Financial Times, la startup prévoit de construire le plus long câble électrique sous-marin au monde, s’étendant sur plus de 3 800 km entre l’Afrique du Nord et le Royaume-Uni, avec une capacité suffisante pour alimenter plus de sept millions de foyers britanniques. Mais la simple mise en œuvre du câble ne suffit pas. Des parcs solaires et éoliens avec des systèmes de stockage de batteries doivent être construits sur 1 500 kilomètres carrés au Maroc, qui peuvent ensemble produire plus de 10 gigawatts d’électricité. En outre, 935 millions d’euros doivent également être investis dans la construction de trois installations de production au Royaume-Uni pour répondre à la demande croissante de câbles électriques pour les parcs éoliens offshore et les interconnexions sous-marines.

    De l’électricité verte du Maroc pour la Grande-Bretagne
    L’objectif du projet est de produire de l’électricité propre pour la Grande-Bretagne 24 heures sur 24 au Maroc. Au total, l’ensemble du projet devrait coûter environ 19 milliards d’euros. Cependant, Xlinks n’a pas encore été en mesure d’obtenir un financement pour le projet. La Grande-Bretagne a récemment mis en service la plus longue connexion sous-marine à ce jour appelée « NorthSeeLink » pour l’électricité entre la Norvège et la Grande-Bretagne. NorthSeaLink ne mesure « que » 720 kilomètres de long et est construit pour une puissance maximale de 1,4 GW. Un câble aussi long que celui proposé par Xlinks n’a jamais été réalisé. Les tentatives précédentes de construire des lignes de connexion extrêmement longues ont échoué en raison de coûts excessifs et d’un manque de permis. Par exemple « IceLink » entre l’Islande et l’Ecosse.

    Comparatif électricité verte : ce sont les meilleurs tarifs

    Ceux qui ravitaillent leur voiture électrique en électricité verte sont particulièrement respectueux de l’environnement. Mais le point crucial : il existe plus de 8 000 tarifs d’électricité verte en Allemagne – et tous les fournisseurs ne proposent pas vraiment d’électricité verte. EFAHRER.com sépare le bon grain de l’ivraie et présente les cinq meilleurs tarifs.

    E-Fahrer.com, 12/11/2021

    #Maroc #Grande_bretagne #Royaume_Uni #Cable_sous_marin #Electricité

  • Le gaz algérien arrive à Huelva par bateau

    Tags : Espagne, gaz, gazoduc, Maroc, Algérie, électricité – Le gaz algérien arrive à Huelva par bateau

    Aujourd’hui, l’électricité a repris sa tendance à la hausse. Après trois jours consécutifs de baisse, elle remonte ce lundi de 28%, s’établissant aux alentours de 167 euros le mégawatt par heure.

    On n’a pas encore atteint les 200, mais la tendance de la semaine est à la hausse. Demain, il fera l’objet d’un débat à Bruxelles. Ce lundi, pour l’instant, un méthanier chargé de gaz est arrivé au port de Huelva.

    Cela va devenir un fait plus courant qu’il ne l’était déjà. Des méthaniers chargés de gaz naturel liquéfié en provenance d’Algérie, la grande alternative depuis que le gazoduc maghrébin traversant le Maroc a été fermé.

    De l’usine de regazéification du port de Huelva, la deuxième d’Espagne et la troisième la plus proche de l’Algérie, il sera distribué dans la péninsule.

    Ce n’est pas une nouvelle modalité, l’année dernière 65 navires ont déchargé 3 millions de tonnes de gaz dans le port de Huelva. Maintenant, environ 8 navires pouvaient entrer par mois.

    Mais cela n’empêche pas le prix de l’électricité, après trois jours de baisse, de reprendre sa trajectoire ascendante. Et ce sera la tendance dans les prochains jours. Cela ne favorise en rien la reprise économique dont on prend le pouls à Bruxelles.

    Ainsi ce mardi, Ecofin ne discutera pas en principe des mesures à adopter pour stopper la hausse du prix de l’énergie que les analystes s’accordent à considérer comme transitoire.

    Canal Sur, 09/11/2021

    #Espagne #Algérie #Maroc #Gaz #Gazoduc #Electricité #Prix

  • Flambée des prix de l’énergie en Europe:  10 % de plus en quelques heures

    Flambée des prix de l’énergie en Europe: 10 % de plus en quelques heures

    Gaz, électricité, prix, #Gaz, #Electricité,

    Les prix de l’électricité et du gaz naturel en Europe ont largement explosé mardi. En quelques heures, une augmentation de 10 % a été enregistrée. Le moindre mouvement du marché provoque la panique, selon les traders.

    Les prix de l’électricité et surtout du gaz naturel atteignent des niveaux sans précédent. Lundi, le TTF-Future néerlandais, un prix de référence pour le gaz naturel, a augmenté de 10 %. Certains operateurs météorologiques annoncent un hiver plus froid que prévu, ce qui pourrait accroître le resserrage du marché.

    Hausse supplémentaire

    Mais mardi, l’envolée du marché du gaz s’est poursuivie, avec une augmentation supplémentaire de 10 %, à 84 euros/MWh pour la livraison d’octobre. Les traders soulignent les problèmes d’un gazoduc russe transportant du gaz vers l’Europe. « Le moindre incident provoque la panique », a déclaré Matthias Detremmerie, trader pour le fournisseur d’énergie Elindus.

    Le prix de l’électricité à livrer en octobre a également augmenté de 10 % mardi, pour atteindre 173 euros/MWh en Belgique. Bien que le vent souffle à nouveau raisonnablement bien et que les éoliennes fournissent donc de l’électricité supplémentaire, les prix pour une livraison le lendemain restent également très élevés.

    Sous pression

    Les prix de l’énergie sont sous pression en raison d’un resserrement général, maintenant que l’économie reprend après la crise corona et que l’hiver approche, combiné à de faibles stocks et à des droits d’émission coûteux. Les consommateurs – en particulier ceux qui ont des contrats variables – paient également des prix records en espèces sur leurs factures.

    HLN, 28/09/2021

  • L’Algérie coupe l’électricité à certaines villes marocaines

    Maroc, Algérie, électricité, gazoduc, #Maroc, #Algérie,

    Dans le cadre des sanctions prises ou en cours d’exécution, l’Algérie a décidé d’interrompre la fourniture d’électricité aux villes frontalières.

    Selon plusieurs sources, les villes d’Oujda, Ahfir et Berkane se trouvent, depuis dimanche sans électrcité.

    Sonelgaz, la société algérienne qui fournissait l’électricité à ces trois villes frontalières marocaines a justifié cette coupure par une panne technique.

    Pour rappel, le Maroc et l’Algérie ont signé en 2009 un accord pour s’approvisionner mutuellement en électricité, notamment les zones situées de part et d’autre de la frontière.

    Selon des médias marocains, l’algérie approvisionne aussi les centrales au gaz naturel à cycle combiné de Aï, Ben Lathar (au nord ouest de la ville qui est au sud d’Oujda) et de Tahaddart (au nord du village de Tahaddart qui se trouve au sud de Tanger). Ces centrales sont menacées par la cessation du passage du gaz algérien le 31 octobre 2021.

    Aux coupures d’électricité, l’Algérie vient d’ajouter la fermeture de l’espace aérien entre les deux payx. Ainsi la tension monte d’un cran depuis la décision d’Alger de rompre les relations avec le Maroc.

  • Libye: L’Algérie répare la Centrale d’Al-Khums

    Amélioration attendue de l’électricité en Libye après l’accord d’approvisionnement algérien

    Une activité remarquable est enregistrée par la Compagnie générale d’électricité de Libye (GECOL) ces jours-ci, dans le cadre de l’entretien des infrastructures du réseau et des centrales électriques, alors que certains accords internationaux sont entrés en vigueur, dont celui avec l’Algérie signé fin mai par le Conseil des hommes d’affaires.

    Dans une déclaration faite au journal Al-Nahar par le directeur de la société publique algérienne Sonelgaz, Chahid Boulkhras, son administration se prépare à fournir à la Libye 256 mégawatts, et la mise en œuvre du plan commencera cet été, tandis que le service comprendra des mesures d’accompagnement, notamment la réhabilitation des réseaux de transport d’électricité et la maintenance des centrales, y compris les pièces de rechange.

    Les observateurs ont qualifié de « réussie » l’expérience algérienne dans le domaine de l’énergie en Libye, après qu’une équipe technique ait réussi, en novembre dernier, à réparer la centrale d’Al-Khums et à connecter deux de ses unités au réseau général.

    Selon la déclaration, des accords ont été conclus pour la formation et le développement du personnel technique libyen, et il est prévu de conclure de nouveaux contrats de partenariat dans le domaine de l’énergie, au cours de la période à venir.

    En ce qui concerne la station de gaz de Misurata, la Compagnie générale d’électricité a annoncé le début des travaux du consortium formé par les sociétés turques « ANKA » et allemandes « Siemens », sur la centrale électrique, qui devrait entrer dans le réseau général avant l’été 2022, avec une capacité de production de 650 mégawatts.

    Ces derniers jours, le nombre d’heures de délestage a augmenté progressivement par rapport au début du mois, pour atteindre six heures.

    Cela s’est produit selon les données publiées par le GECOL, dans un contexte de consternation de la population en raison de la persistance de la crise des coupures de courant, malgré les milliards de dollars dépensés ces dernières années.

    Channel 218TV, 21 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Libye, électricité, Sonatrach, Al-Khums,

  • Maroc-Allemagne : Une importante alliance pour l’hydrogène vacille

    La coopération avec le Maroc, tant vantée, est soudainement « sur le banc d’essai », selon le ministère allemand des affaires étrangères. Les premiers représentants des entreprises se préparent déjà à un report important.

    Sur la voie de la neutralité climatique, l’Allemagne aura besoin de beaucoup plus d’hydrogène vert produit à partir d’électricité verte que ce qui peut être produit ici. Le gouvernement allemand s’appuie donc sur des partenariats énergétiques avec d’autres pays. La stratégie nationale pour l’hydrogène a prévu 2 milliards d’euros pour l’établissement de tels partenariats.

    Le Maroc est considéré comme un grand espoir parmi les futurs fournisseurs d’hydrogène, car il peut bénéficier de beaucoup de vent et de soleil ainsi que de la proximité géographique. Le ministre allemand du développement Gerd Müller (CSU) a forgé une « alliance » en juin 2020, et les plans pour la construction d’une première centrale électrique hybride comprenant une usine de dessalement de l’eau de mer et un électrolyseur de 100 mégawatts sont bien avancés. En mars, le gouvernement allemand a répondu à une question des Verts en affirmant que la mise en œuvre de la « centrale de référence » au Maroc se déroulait « comme prévu ».

    Mais soudain, des doutes planent sur cette réalisation. Alors que, jusqu’à présent, l’idée que le Maroc puisse avoir lui-même besoin du précieux vecteur énergétique sur la voie de la neutralité climatique à moyen terme suscitait des objections sceptiques, le partenariat germano-marocain dans le domaine de l’hydrogène menace désormais d’éclater dès le début en raison de désaccords diplomatiques.

    « Sur le banc d’essai en raison des développements actuels ».

    La raison en est la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental : Berlin avait critiqué la décision des Américains de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En conséquence, le Royaume accuse la République fédérale d’hostilité et retire son ambassadeur de Berlin au début du mois de mai. La coopération germano-marocaine en matière de politique de développement a été suspendue. On peut se demander si la production d’hydrogène peut réellement commencer bientôt comme prévu.

    Le ministère des affaires étrangères confirme ces doutes dans une réponse à une question du groupe parlementaire FDP, que le F.A.Z. peut consulter. L’alliance germano-marocaine pour l’hydrogène repose sur de nombreuses années de coopération fructueuse en matière de développement et sur le partenariat énergétique germano-marocain. De l’avis du gouvernement allemand, cette coopération reste dans l’intérêt mutuel, mais elle est sous surveillance en raison des développements actuels. » Et encore : « Si la situation actuelle devait devenir permanente, le gouvernement fédéral estime que des conséquences négatives pour le lancement d’affaires et l’attractivité du marché ne peuvent être exclues. »

    L’argent allemand ne doit pas circuler jusqu’à nouvel ordre. « Les fonds ne seront versés que si le partenaire remplit ses obligations contractuelles », précise le ministère des Affaires étrangères. Une porte-parole de la KfW estime les coûts du projet pour la centrale de référence au Maroc à 325 millions d’euros. Il est prévu de financer une « grande partie » des coûts du projet par des prêts et des subventions de la banque de développement. Cependant, la KfW déclare maintenant aussi : « Actuellement, les activités de projet en cours sont reportées. Dans quelle mesure cela entraînera des retards dans la mise en œuvre du projet, nous ne pouvons pas le dire pour l’instant. »

    « Le Maroc a toujours été un point d’ancrage pour la stabilité ».

    Les premiers représentants des entreprises se préparent déjà à un report important. « Je ne crois pas que les désaccords diplomatiques avec le Maroc puissent être résolus à court terme », déclare Stefan Liebing, président de l’Association africaine des entreprises allemandes. Cependant, des progrès sont réalisés dans d’autres pays africains.

    Un grand nombre de nouveaux projets y sont actuellement mis en place avec la participation d’entreprises allemandes, qui misent principalement sur l’achat d’hydrogène dans le cadre du projet H2global du ministère fédéral de l’Économie et de la Technologie ; contrairement au partenariat avec le Maroc, dont le ministère du Développement est responsable, celui-ci repose sur des contrats de différences plus rentables au lieu de prêts classiques.

    « Cela me semble plus prometteur », dit Liebing. « Et qui sait si un projet pilote marocain sera encore d’une grande importance dans un an ou deux, alors que l’hydrogène est déjà produit dans d’autres pays et livré en Allemagne. »

    De son côté, Christoph Hoffmann, porte-parole du groupe parlementaire FDP pour la politique de développement, met en garde contre une remise en cause trop rapide du royaume d’Afrique du Nord. « Construire une toile de fond menaçante contre le Maroc et prétendre que les projets d’hydrogène vert sont en danger n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne », dit-il. Après tout, l’Allemagne a un besoin urgent d’hydrogène vert pour un avenir sans CO2, a-t-il déclaré. « Le Maroc a toujours été une ancre de stabilité en Afrique du Nord, il serait donc d’autant plus important que le ministre des affaires étrangères se rende au Maroc pour aplanir les difficultés », explique M. Hoffmann.

    Franfurter Allegemeine, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, hydrogène, énergie renouvelable, énergie verte, électricité, climat,

  • L’Algérie s’apprête à lancer un appel d’offres pour les IPP d’énergie renouvelable

    Le gouvernement algérien s’apprête à lancer un appel d’offres pour les producteurs indépendants d’électricité (IPP). L’objectif de cet appel à manifestation d’intérêt est de sélectionner des entreprises pour produire 1 000 MW d’énergie renouvelable.

    L’appel d’offres, qui sera lancé entre juin et juillet 2021, sera divisé en 10 lots de 100MW chacun, ouverts aux investissements étrangers.

    Dans un décret publié le 29 avril 2021 au journal officiel, le gouvernement algérien a habilité Chems Eddine Chitour, ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, à gérer et superviser l’ensemble de l’opération.

    En matière de production d’énergies renouvelables, l’Algérie est à la traîne par rapport à ses voisins marocains et égyptiens. Mais le pays veut diversifier son mix électrique. C’est ce qui justifie l’appel d’offres qu’Alger est en train de préparer.

    L’objectif est d’obtenir une nouvelle capacité installée de 1 000 MW. Cette électricité sera produite à partir de sources renouvelables, dont la plus abondante dans le pays d’Afrique du Nord est le solaire.

    Conditions pour les investisseurs étrangers

    Le gouvernement algérien s’apprête à mettre en place un contrat d’achat d’électricité bancable pour les IPP qui seront sélectionnés à l’issue du processus. Ces investisseurs devront toutefois respecter certaines exigences, comme l’utilisation d’équipements fabriqués localement en Algérie. Il s’agit principalement de panneaux solaires, de structures de montage et de câbles électriques.

    L’Algérie compte déjà plusieurs usines de fabrication d’équipements destinés à la production d’énergie solaire. Dans la zone industrielle de Boukherana, près de Chelghoum El Aid (400 km d’Alger), l’entreprise algérienne Milltech dispose d’une usine capable de fournir 100 MW de panneaux solaires par an.

    Dans la wilaya de Ouargla, une autre usine produira bientôt 160MWc de panneaux solaires par an. En juin 2020, l’entreprise algérienne SPS (Système Panneaux Sandwiches) et Qi-Energy, une entreprise basée à Dubaï (EAU), ont lancé une joint-venture pour la fabrication de structures de montage pour les modules.

    Optimisation du contenu local

    L’approvisionnement local en matériaux de construction pour les centrales d’énergie renouvelable permettra de réduire les prix d’achat de l’électricité en Algérie. Dans le Programme algérien de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PENREE) lancé en 2012, les autorités tablaient sur une capacité installée de 20 000MW d’énergies renouvelables, dont 13 575MW de capacité pour le solaire et 5 000MW pour l’éolien à l’horizon 2030.

    ESI Africa, 14 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, énergie renouvelables, énergie verte, environnement, électricité,

  • Gonzalo Escribano : « La transition énergétique peut générer des problèmes politiques pour l’Espagne dans son voisinage ».

    Le directeur du programme Énergie et Climat de l’Institut royal Elcano prévient que les changements ne doivent pas se limiter aux pays riches et constate un changement d’habitudes : « Est-il nécessaire de se rendre à l’autre bout du monde pour passer cinq jours dans une station balnéaire ? »

    Gonzalo Escribano dirige le programme Énergie et climat de l’Institut royal Elcano et est professeur de politique économique à l’Université nationale d’enseignement à distance (UNED). Titulaire d’un doctorat en économie et en administration des affaires de l’université Complutense de Madrid, son programme de recherche est axé sur les questions énergétiques internationales telles que la dimension extérieure de la politique énergétique espagnole et européenne, la géopolitique et la géoéconomie de l’énergie, entre autres.

    Quels changements en matière énergétique la transition écologique entraînera-t-elle ?

    Il est très difficile de donner une réponse car cela touche de nombreux termes, mais en simplifiant, il y a quelques tendances qui sont claires. La durabilité est une question fondamentale et elle imprègne le grand public. La pandémie a accéléré cette tendance et nous a envoyé un message du futur. Les déplacements ont été réduits, le télétravail a été encouragé ? Ce sont des tendances qui vont se consolider afin de construire un monde meilleur. Les universitaires, par exemple, je ne pense pas que nous irons à Bruxelles à cinq heures du matin pour en revenir à sept heures du soir. Nous allons avoir une vie plus axée sur la suffisance. Avons-nous besoin que la maison soit à 18 degrés en été et à 26 en hiver ? Avons-nous besoin d’aller à l’autre bout du monde pour passer cinq jours dans une station balnéaire ? Ces changements doivent être encouragés par une politique d’incitation appropriée.

    Combien de temps faudra-t-il à l’Espagne pour éliminer l’énorme dépendance énergétique étrangère qui pèse sur sa balance commerciale ?

    L’Espagne devrait être l’un des pays qui bénéficieront le plus de la transition énergétique et des énergies renouvelables. Mais cela ne doit pas nous réjouir car, d’un autre point de vue, nous serons l’un des plus touchés par le changement climatique et ses effets. Le coût de l’inaction est très élevé et nous devons atténuer le changement climatique. Le pays aurait la capacité d’être autosuffisant grâce à la combinaison de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne, de l’énergie pompée, de l’hydrogène et des batteries….. Et nous pourrions même avoir un excédent énergétique qui pourrait être exporté vers l’Union européenne. Ce potentiel d’exportation ne signifie pas que nous cesserons d’importer toute l’énergie. Il est possible, par exemple, qu’en 2050 nous arrêtions d’importer du gaz d’Algérie, mais que nous importions de l’électricité du Maroc. En ce sens, nous devons examiner le coût géopolitique de la transition. Le Maroc y gagnera, mais l’Algérie exportera beaucoup moins. Si vous n’êtes pas en mesure d’assurer la transition de ce pays vers une économie renouvelable, un problème non pas économique, mais politique, se posera dans votre voisinage.

    Comment atténuer ces effets géopolitiques ?

    Il est très difficile de donner une solution à des pays qui vivent depuis 40 ans du pétrole et du gaz, en dilapidant les ressources sans construire une économie diversifiée. Quatre-vingt-dix-sept pour cent des exportations de l’Algérie sont des hydrocarbures. Ils doivent maintenant le faire très rapidement, et il n’est pas facile d’attirer des investissements étrangers pour investir dans les énergies renouvelables car les risques réglementaires sont nombreux. Que peut-on faire ? Donnons-leur un horizon. Il ne s’agit pas de leur vendre toute la technologie et de les laisser mettre le soleil, mais de les aider à faire partie de la solution. Il sera possible d’importer de l’énergie solaire et de l’hydrogène de l’étranger, car il peut être plus efficace d’avoir un grand parc solaire dans le désert du Sahara ou un parc éolien sur la côte mauritanienne que sur la Costa del Sol, en raison des coûts, de l’acceptation par les touristes ? Les énergies renouvelables ne peuvent devenir un nouveau mercantilisme énergétique sans connexion entre les pays. Le développement de l’ensemble de la chaîne de valeur doit bénéficier à tous les pays et doit être un vecteur de développement. La transition énergétique ne peut être réservée aux riches. Il est important d’améliorer l’indépendance, de réduire la facture… mais tout n’est pas cela et peut-être avons-nous intérêt à avoir de bonnes relations avec le Maroc et l’Algérie.

    Sommes-nous confrontés à la fin du pétrole ?

    L’huile a encore une longue vie devant elle. Il sera plus cher parce qu’il sera pénalisé et sa consommation diminuera progressivement en Europe, mais il y aura encore une demande résiduelle jusqu’en 2050 et il sera alors nécessaire pour l’industrie pétrochimique. Ce n’est pas la fin du pétrole, jusqu’en 2040 ou 2050 il sera présent, avec le gaz, dans le mix.

    Reverrons-nous un jour un baril de pétrole au-dessus de 100 dollars ?

    Quiconque vous dit ce qui va arriver au prix du pétrole vous ment. Il y a beaucoup d’incertitude. La demande de pétrole dans les pays avancés est en baisse depuis plusieurs décennies et continuera de baisser. En Chine, la croissance est encore possible, mais elle ne sera pas aussi forte que par le passé. La demande a tendance à rester stable et cela soulage la pression. En outre, il existe des alternatives qui réduisent son inélasticité, comme la voiture électrique. Du côté de l’offre, il est très difficile de la contrôler. Le prix a été enfoncé et grâce à un accord entre les principaux pays producteurs, il est passé en un an de 0 à 70 dollars. Pour tenter de répondre à la question, je ne vois pas le prix du baril dépasser les 100 dollars à court terme. Pas tant pour des questions d’offre et de demande, mais pour des raisons de viabilité. Un prix aussi élevé détruirait une grande partie de la demande, tandis qu’un prix inférieur à 40 détruirait les entreprises productrices. Entre 50 et 70, tout le monde est content, les entreprises survivent et les États producteurs de pétrole tirent leur épingle du jeu.

    Face à la crise, les pays producteurs ont intensifié leur cartellisation, ajoutant la Russie à l’alliance de l’OPEP.
    La situation actuelle a engendré une grande discipline au sein de l’OPEP et a amené la Russie à se joindre à elle. Il s’agit d’une alliance qui n’a jamais eu lieu auparavant, ce qui est improbable, mais qui a fini par se produire et qui fonctionne pour eux. L’OPEP réfléchit à la manière de sortir du pacte de production actuel. C’est une cartellisation unique de l’Arabie Saoudite et de la Russie contre les frackers américains. C’est une défense à court terme, mais à moyen et long terme, ils ne peuvent pas se permettre de perdre des parts de marché.

    Le prix du CO2 est monté en flèche. Cela va-t-il accélérer la désindustrialisation de l’Espagne en raison d’une perte de compétitivité ?

    Le coût du carbone fait l’objet d’un débat très vif en Europe. Cela pose des problèmes de fuite de carbone et de perte de compétitivité de l’industrie par une concurrence déloyale avec d’autres régions qui ne paient pas. En Espagne, par exemple, nous importons de l’électricité produite avec du charbon marocain alors qu’ici nous fermons les mines. Le prix du carbone doit augmenter pour refléter l’externalité de la pollution. C’est le plus grand échec du marché de l’histoire et il doit être corrigé. L’externalité est toujours supérieure à ces 40 dollars, c’est-à-dire qu’elle continuera à augmenter pour refléter son coût réel.

    El Mundo, 7 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, énergies renouvelables, transition énergétique, Maroc, Algérie, électricité,

  • Mauritanie : Campagne contre l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz

    Selon l’agence Taqadoum de Communication, qui cite des sources bien informées, les agents de la Somelec, ont découvert un cas de fraude du courant,  dans la villa de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

    « C’est à la suite d’un contrôle routinier visant à lutter contre les abonnés fictifs et auteurs de fraude du courant qui pullulent dans la capitale et à l’intérieur du pays, que les agents de la Somelec ont reconnu le domicile de l’ex Chef de l’Etat, qui figure parmi d’autre maisons luxueuses accusées d’avoir consommés des milliers de kilowatts de courant sans payer le moindre sou depuis des années », poursuite Taqadoum.

    Dans le même sillage, l’Agence Tawary rapporte que la résidence privée de l’ancien président mauritanien dans la ville de Bénichaab est alimentée d’un réseau électrique frauduleux en provenance de la centrale de la ville, deuxième après Akjoujt, le chef lieu de l’Inchiri au nord du pays.

    « Elle est approvisionnée avec un réseau de la moyenne tension dont les frais s’élèvent à 150 millions d’anciennes ouguiyas, précisent les sources précitées », ajoute la même source.

    « A cela s’ajoutent le matériel, les frais d’installation qui sont estimés à 50 millions et la facture de la consommation évaluée approximativement à un montant de 190 millions MRO », conclue-t-elle.

    Pour rappe, les sanctions appliquées à tout auteur de fraude de l’électricité, dans le règlement du ministère de tutelle sont très sévères.

    Tags : Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, fraude, électricité,