Étiquette : Emmanuel Macron

  • Scrutant la « visite de bonne volonté » de Macron en Algérie

    Scrutant la « visite de bonne volonté » de Macron en Algérie

    France, Emmanuel Macron, Algérie, visite,

    Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont passées de froides à glaciales l’année dernière à cause des commentaires controversés de l’Élysée, des tensions sur la facilitation des visas et des différends non résolus liés à l’histoire commune de la guerre.

    Au moment où certains des alliés européens de Paris, qui se bousculent pour remplacer les combustibles fossiles russes avant ce qui promet d’être un hiver froid, se tournent vers Alger pour leurs besoins énergétiques, le président français Emmanuel Macron entamera une « visite de bonne volonté » de trois jours ” jeudi au pays d’Afrique du Nord.

    Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune ont confirmé que la visite visait à « approfondir les relations bilatérales, renforcer la coopération franco-algérienne sur les conflits régionaux et favoriser la réconciliation historique ».

    Le voyage devrait servir de « premier pas vers la réconciliation », a confié à EURACTIV une source proche du dossier, qualifiant l’événement de « visite de bonne volonté ».

    Les tensions diplomatiques se sont intensifiées à la fin de l’année dernière avec les commentaires de Macron lors d’un dîner avec des descendants de vétérans de la guerre d’indépendance algérienne.

    «Existait-il une nation algérienne avant la colonisation française ? C’est la question », aurait déclaré le président français.

    En octobre 2021, Macron a également annoncé une réduction de 50 % des visas accordés aux Algériens. Selon les autorités françaises, l’Algérie n’a pas coopéré pour ramener les migrants illégaux qui avaient traversé la Méditerranée vers la France.

    La dispute s’est intensifiée à Alger rappelant son ambassadeur de Paris et interdisant les avions militaires français de son espace aérien.

    Initialement, en raison de son voyage en Algérie pour les célébrations de l’indépendance de cette année début juillet, Macron a dû se retirer pour éviter d’éventuels affrontements.

    Pendant ce temps, à la suite de la décision de l’Europe de couper les liens énergétiques avec Moscou suite à la guerre de la Russie en Ukraine, les pays européens se bousculent pour de nouvelles sources d’énergie.

    En juillet, l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi a négocié une augmentation de la fourniture de gaz algérien de quatre milliards de mètres cubes à l’Italie , alors que l’Europe vise à réduire sa dépendance au gaz russe.

    Pourtant, EURACTIV comprend qu’il n’y aura pas d’annonce officielle sur l’énergie, bien que Catherine MacGregor, PDG du fournisseur d’énergie Engie, soit présente.

    Néanmoins, le renforcement des liens économiques et énergétiques est à l’ordre du jour, la France étant le deuxième partenaire commercial de l’Algérie, fournissant 10,6% de toutes les importations algériennes, derrière la Chine (16,8%).

    La France est également le principal client de l’Algérie pour le pétrole brut, avec 1,15 milliard de dollars en 2020, selon l’Observatoire de la complexité économique.

    Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire devrait faire partie du voyage, ainsi qu’un groupe d’entrepreneurs français, dont le magnat des télécommunications Xavier Niel.

    Efforts diplomatiques et sécuritaires

    Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin devrait négocier un accord avec ses homologues algériens pour résoudre les tensions diplomatiques actuelles.

    Macron et Tebboune sont susceptibles de discuter d’un accord militaire entre la Russie et l’Algérie et des risques posés par la présence militaire russe en Méditerranée.

    Les différends entre les deux pays sont beaucoup plus profonds sur l’interprétation commune de la guerre d’indépendance algérienne entre 1954 et 1962, et surtout sur l’absence, jusqu’à très récemment, de reconnaissance officielle par les Français des « Harkis », ressortissants algériens qui ont servi d’auxiliaires à Forces françaises pendant la guerre.

    Enfin, les négociations devraient reprendre pour convenir d’un processus de reconnaissance et de réhabilitation des victimes des essais nucléaires français dans le désert du Sahara algérien entre 1960 et 1965.

    Euractiv, 24/08/2022

    #Algérie #France #Macron

  • Macron en Algérie: Energie et relations postcoloniales

    Macron en Algérie: Energie et relations postcoloniales

    France, Emmanuel Macron, Algérie, mémoire,

    Le président français Emmanuel Macron se rend jeudi en Algérie pour tenter d’apaiser les tensions diplomatiques avec un fournisseur de gaz de plus en plus important de l’Europe à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

    Plus de 60 ans après l’amère guerre d’indépendance de l’Algérie, les relations franco-algériennes sont toujours marquées par le ressentiment de l’ère coloniale. Paris a régné sur le territoire nord-africain pendant plus de 130 ans.

    Mais ils ont été particulièrement orageux ces derniers temps, après que Macron aurait remis en question l’existence de l’Algérie avant l’occupation française et accusé le gouvernement d’Alger de fomenter « la haine envers la France ».

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a retiré l’ambassadeur de son pays à Paris en octobre dernier en réponse à ces propos, et interdit les avions militaires français de son espace aérien.

    Les assistants de Macron estiment que les deux parties ont évolué, notant la reprise de relations diplomatiques normales et les survols vers les bases de l’armée française dans la région du Sahel au sud de l’Algérie.

    Diplomatie du gaz

    La querelle diplomatique de l’année dernière a pris fin lorsque le bureau de Macron a publié une déclaration disant qu’il « regrettait » les malentendus causés par ses propos.

    Bien que les propos aient été tenus à huis clos, ils ont été rapportés par le journal Le Monde .

    Le ministre français des affaires étrangères de l’époque, Jean-Yves Le Drian, a également été dépêché à Alger pour adoucir les liens avec Tebboune.

    Le désir de Macron de réparer complètement les relations survient alors que l’Algérie émerge comme un fournisseur de gaz alternatif clé pour l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Les nations européennes cherchent à mettre fin à leur dépendance vis-à-vis des hydrocarbures russes, donnant à l’Algérie – avec ses pipelines vers l’Espagne et l’Italie – un poids et une importance renouvelés.

    Selon l’économiste algérien Abderrahmane Mebtoul, « le président français va certainement demander à l’Algérie de faire un effort pour essayer d’augmenter sa production de gaz ».

    Une délégation controversée

    Cependant, le palais de l’Elysée a mis en garde contre les attentes selon lesquelles un accord majeur pourrait être conclu dans le sens de celui annoncé par le Premier ministre italien Mario Draghi lors de sa visite à Alger en juillet.

    La cheffe du groupe énergétique français Engie , Catherine MacGregor, fera partie de la délégation française de haut niveau accompagnant Macron, comprenant les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Economie.

    Accompagnant également le chef de l’Etat français, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, ainsi que le grand rabbin de France Haïm Korsia , d’origine algérienne.

    L’inclusion de Korsia dans la délégation a suscité l’ire de certains commentateurs – dont le chef des Frères musulmans , Abderrazak Makri – qui affirment que sa présence sera utilisée pour exercer davantage de pression sur l’Algérie afin qu’elle normalise ses relations avec Israël.

    Aucune excuse
    Macron doit passer trois jours en Algérie, visiter la capitale Alger puis la deuxième plus grande ville d’Oran, où il s’arrêtera dans un magasin de disques et assistera à un spectacle de breakdance.

    Le président de 44 ans s’est rendu pour la dernière fois en Algérie en décembre 2017, peu après son arrivée au pouvoir.

    Lors de son entrée en fonction, Macron a fait une série de gestes visant à panser les blessures du passé des deux côtés de la Méditerranée, mais aurait été frustré par la réaction de l’Algérie.

    Il a exclu de faire l’apologie du colonialisme, sujet très sensible en France.

    Les historiens français disent qu’un demi-million de civils et de combattants sont morts pendant la sanglante guerre d’indépendance de l’Algérie – dont 400 000 algériens – tandis que les autorités algériennes disent que 1,5 million ont été tués.

    Pendant ce temps, des groupes de défense des droits algériens ont exhorté Macron à ne pas négliger les violations des droits humains par le gouvernement qui est arrivé au pouvoir lorsque le dirigeant de longue date Abdelaziz Bouteflika a démissionné en 2019 après deux décennies au pouvoir.

    Tebboune, Premier ministre sous Bouteflika, a réprimé le mouvement d’opposition Hirak qui a forcé son prédécesseur à démissionner.

    RFI, 24/08/2022

    #France #Macron #Algérie #Mémoire

  • Les enjeux au coeur de la visite de Macron en Algérie

    Les enjeux au coeur de la visite de Macron en Algérie

    Algérie, France, Emmanuel Macron, gaz, visas, mémoire, Maroc, Sahara Occidental,

    Question mémorielle, guerre en Ukraine et gaz algérien, visas, sécurité au Sahel… et sortir des brouilles du premier quinquennat: la visite à venir d’Emmanuel Macron en Algérie est lourde d’enjeux.

    LA DIFFICILE ÉQUATION MÉMORIELLE

    Emmanuel Macron, premier président français né après la guerre d’Algérie (1954-1962), n’a eu de cesse, depuis son élection en 2017, de tenter de normaliser les relations entre les deux peuples.

    Encore candidat, il avait frappé les esprits en qualifiant la colonisation de « crime contre l’humanité », et a multiplié depuis les gestes mémoriels.

    Mais l’Algérie n’a pas embrayé sur ce travail de mémoire et a déploré que le président français n’exprime pas de « repentance » pour les 132 ans de colonisation française.

    Après des mois de tensions, Emmanuel Macron a reproché au pouvoir algérien d’exploiter la « rente mémorielle » de la guerre d’indépendance pour entretenir sa légitimité et s’est interrogé sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation.

    Cette question pèse lourd aussi en politique intérieure des deux côtés de la Méditerranée. Sept millions de Français sont liés d’une manière ou d’une autre à l’Algérie.

    « Parmi ses conseillers, parmi les forces politiques sur lesquelles (Emmanuel Macron) s’appuie ou dont il espère un soutien plus ou moins tacite, il y a des points de vue différents », relevait dimanche sur France Info l’historien Gilles Manceron, pointant une « forte nostalgie coloniale » à l’extrême droite mais aussi « dans une partie de la droite française ».

    LE GAZ, CARTE MAÎTRESSE POUR L’ALGÉRIE

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Algérie -un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz- est devenu un interlocuteur très convoité par des Européens soucieux de réduire leur dépendance au gaz russe.

    « Le président français va certainement demander à l’Algérie de faire un effort pour essayer d’accroître ses productions de gaz », anticipe l’économiste algérien Abderahmane Mebtoul.

    Mais « si les Français en veulent plus, il faut qu’ils investissent » dans l’industrie gazière et les énergies renouvelables en Algérie, selon lui.

    L’Algérie est devenue ces derniers mois le premier fournisseur en gaz de l’Italie, via le gazoduc Transmed qui passe par la Tunisie.

    DES RELATIONS ÉCONOMIQUES À LA PEINE

    La France est à la peine économiquement en Algérie où, avec environ 10% des parts de marché, elle est désormais supplantée par la Chine (16%), premier fournisseur du pays.

    Suez a perdu la gestion des eaux d’Alger, la RATP celle du métro et Aéroports de Paris celle de l’aéroport de la capitale.

    L’usine du groupe automobile Renault est aussi entravée par des quotas étatiques de pièces importées.

    « Il y a beaucoup de possibilités mais il faut que la France change de logiciel. La France a beaucoup perdu en Afrique », note Abderahmane Mebtoul.

    LES VISAS, « NERF DE LA GUERRE »

    Paris a réduit de 50% le nombre de visas accordés à l’Algérie – comme au Maroc – pour mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France.

    « La réduction du nombre de visas a des effets importants en Algérie. Cela crée une pression sur le pouvoir algérien », souligne Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.

    Les deux capitales veulent « avancer » sur ce sujet, relève toutefois l’Élysée, en soulignant que depuis mars 2022, les autorités algériennes ont délivré « 300 laissez-passer (pour des retours), contre 17 sur la même période en 2021 et 91 en 2020 ».

    MAROC ET SAHARA OCCIDENTAL

    La visite du président Macron risque de susciter des crispations, sinon des critiques au Maroc, grand rival régional de l’Algérie et dont les relations avec Paris se sont refroidies.

    « Il y a toujours une compétition entre l’Algérie et le Maroc.(Avec cette visite), l’Algérie veut marquer des points », estime Xavier Driencourt.

    A l’inverse, Rabat attend de la France qu’elle manifeste plus « clairement » son soutien au plan d’autonomie marocain pour régler le conflit du Sahara occidental.

    L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, a de son côté rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021.

    ENJEUX SÉCURITAIRES RÉGIONAUX

    « Le président Macron sait que sans la collaboration d’Alger, il est très difficile d’enregistrer la moindre percée dans les dossiers du Sahel et la Libye », relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.

    L’Algérie revendique un rôle important au Mali, dont l’armée française vient de se retirer, et entretient « d’excellentes relations » avec la junte militaire au pouvoir à Bamako, poursuit l’expert, en notant aussi les « relations importantes » d’Alger avec Niamey et d’autres capitales africaines.

    DROITS DE L’HOMME

    Les ONG dénoncent le tour de vis du régime, qui a étouffé le mouvement de contestation populaire du Hirak à l’origine de la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019.

    Une douzaine d’organisations de la diaspora algérienne ont exhorté Emmanuel Macron à « ne pas occulter » le sujet des droits et libertés lors de sa visite.

    Malgré des libérations ces derniers mois, environ 250 personnes sont encore détenues dans des prisons algériennes pour des délits d’opinion, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

    Source : Connaissance des énergies, 24/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Maroc #Sahara_Occidental #Gaz #Mémoire #Visas

  • Le message subliminal du roi du Maroc adressé à la France

    Le message subliminal du roi du Maroc adressé à la France

    Maroc, France, Emmanuel Macron, Algérie, Sahara Occidental,


    Dans son discours du 20 août, le roi Mohammed VI s’est adressé aux « alliés » et aux « partenaires du Maroc » en vue de leur demander de se positionner « sans équivoque » en faveur de la « marocanité » du Sahara Occidental. Il l’a fait avec un ton menaçant.

    La France est le principal allié du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental et le message du roi coïncide avec la visite du président Macron en Algérie. Le souverain marocain, craint-il un revirement concernant le soutien de Paris à l’occupation du Sahara Occidental par le royaume alaouite? Des craintes alimentés par un gel polaire qui caractérise les relations franco-marocaines depuis qu’Emmmanuel Macron a découvert que Rabat écoutait toutes ses communications téléphoniques. Un scandale qui risque d’enterrer le souhait du Maroc de voir la France se positionner sur le Plan d’autonomie au Sahara risque de demeurer dans le stade de rêve lointain, tant le besoin français d’une amitié avec l’Algérie, avec tout ce que cela aura comme conséquences, s’inscrit sous le sceau de l’urgence.

    Donc, tout semble indiquer que ces propos étaient tous destinés à tomber dans l’oreille de Macron à un moment où il s’apprête à se rendre en Algérie avec l’intention de projeter une nouvelle vision des relations avec l’Algérie et l’Afrique dans une tentative de sauver ce qui reste de l’empire français dans le continent noir. Officiellement, pour le président français, l’ambition exprimée est de se donner une nouvelle chance et de se permettre « une nouvelle page d’avenir » dans les relations franco-algériennes, comme annoncé lors de son premier déplacement à Alger, en décembre 2017.

    Le ton agacé du roi du Maroc n’a pas échappé aux commentataires. Agacement largement alimenté par la montée fulgurante de l’Algérie en tant que puissance énergétique. Le ballet diplomatique à Alger en dit long et le dossier du gaz promet de se placer en bonne position dans les conversations entre Tebboune et Macron.

    #Maroc #France #Sahara_Occidental #Algérie #Macron

  • Algérie-France : De nouveaux horizons

    Algérie-France : De nouveaux horizons

    Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire,

    Tous les signes concordent pour souligner que la visite du président français, Emmanuel Macron en Algérie prévue à partir de jeudi est un indice probant quant à l’amélioration des relations entre l’Algérie et la France dans le climat de sérénité souhaitable. Les contacts réguliers entre les deux chefs d’Etat Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, sont les témoins de ce nouveau rapprochement qui ouvre le chemin à davantage de relations bilatérales avec optimisme susceptible de conditionner Alger et Paris à développer une entente durable et une coopération dans tous les domaines.

    Cette visite, s’annonce, en effet, sous de bons auspices tant elle nourrit l’espoir d’un nouveau jalon dans les relations entre les deux pays, de manière à répondre aux attentes des deux Etats et aux exigences de l’environnement régional et international.

    En effet, après une courte brouille diplomatique entre les deux pays, cette visite peut constituer le prélude à une nouvelle marque du cours des relations entre les deux pays portant l’empreinte de l’ambition que nourrissent les deux chefs d’Etat pour une coopération et un partenariat véritablement stratégique. Une volonté politique partagée des deux côtés avec comme objectif l’amorce d’une nouvelle créativité , des horizons prometteurs, de larges complémentarités et de convergence sur les questions régionales et internationales, dans une dynamique d’équilibre des intérêts dans la quête de la paix, de la sécurité et de la prospérité ; donc une visite susceptible de tirer vers le haut, les relations entre l’Algérie et la France, à travers une densité de dossiers sensibles, d’analyses et une proximité des visions, qui ne peuvent que favoriser les relations bilatérales et une efficacité accrue des démarches régionales et internationales.

    A cet égard, la place centrale de l’Algérie dans l’espace maghrébin et méditerranéen et par rapport aux ensembles africain et arabe, son action persévérante dans le processus de revitalisation de la paix et de la sécurité sont quelques-uns, des indicateurs de son rôle dans le présent contexte régional et international. A la faveur de cette visite, la France dispose d’atouts certains qui lui confèrent, effectivement, une position privilégiée dans les relations économiques de l’Algérie. Il lui appartient de s’en servir pour donner corps à l’exemplarité surtout que Tebboune et Macron déclarent vouloir donner à la coopération entre les deux pays une stratégie nouvelle. Dans cet esprit, l’Algérie au titre de son programme de relance économique s’attelle à créer le climat et les garanties nécessaires susceptibles d’encourager les opérateurs économiques étrangers à venir y réaliser des investissements.

    Le moment est propice pour les deux parties à convenir de la possibilité d’étendre les relations dans tous les domaines, et de décider de passer à l’action, de manière concertée et méthodique, pour bâtir un partenariat diversifié, mutuellement bénéfique et durable. Il convient de rappeler que l’économie nationale connaît un développement important et de grandes mutations se sont opérées au sein de la société depuis 2020, dans le cadre du passage d’une économie dirigée et centralisée à une économie libre, basée sur le principe de la liberté d’initiative et de la concurrence loyale. Et par conséquent, l’adaptation du système législatif aux exigences de l’économie de marché en vue d’encourager le secteur privé et drainer l’investissement étranger pour relancer l’économie nationale et réduire la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, ressource non renouvelable, et ce faisant, œuvrer à créer une richesse nationale basée sur des ressources diversifiées à même de garantir le progrès et la prospérité.

    Dans le monde d’aujourd’hui, qui est en perpétuelle mutation, il est de l’intérêt de l’Algérie et de la France de renouer à l’établissement d’une relation exemplaire et d’œuvrer à impulser, toujours davantage, la coopération bilatérale. Beaucoup de choses peuvent être réalisées, mais beaucoup reste à faire. A cet égard, les discussions entre Tebboune et Macron devront évaluer les expériences antérieures et apporter les correctifs nécessaires afin de faire mieux et plus.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 23/08/2022

    Lire aussi : Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Lire aussi : Algérie-France: crever l’abcès

    Lire aussi : Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    #Algérie #France #Macron

  • Le Maroc s’accroche au fantasme d’une médiation avec l’Algérie

    Le Maroc s’accroche au fantasme d’une médiation avec l’Algérie

    Maroc, Algérie, Emmanuel Macron, médiation,

    Ces jours-ci, le mot médiation occupe largement la une de la presse locale marocaine. Telle une rengaine, le mot médiation revient souvent dans la presse marocaine proche du palais. Cette dernière semble scruter tout mouvement de personnalités étrangères qui débarquent à Alger, ou les visites d’Abdelmadjid Tebboune ou de Ramtane Lamamra à l’étranger, pour lui sceller le cacher de médiation entre le Maroc et l’Algérie. Ainsi, le Makhzen invite ses amis à inclure la médiation dans l’agenda du hôte des autorités algériens.

    C’était le cas lors du périple dans les pays du Golfe, notamment au Koweït, du président Abdelmadjid Tebboune, de son déplacement au Caire, de sa visite d’Etat en Turquie, à la venue à Alger du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, de la visite officielle du président mauritanien, de l’ancien MAE français Jean-Yves Le Drian, lors de la viste en mai du chef de la diplomatie saoudienne, Faisal Bin Farhan.

    Aujourd’hui, le fait se reproduit avec la visite du Chef de l’Etat français. Malgré les sorties de Lamamra pour démentir toute allégation de médiation entre son pays et le voisin de l’Ouest. Le Makhzen ne semble pas avoir saisi le message. Il continue d’elimenter de faux espoirs. La dans le cas échéant président français Emmanuel Macron qui arrivera en Algérie dans deux jours.

    #Maroc #Algérie #Macron

  • La France, ses lobbies et la géopolitique

    La France, ses lobbies et la géopolitique

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Maroc, lobbies,

    Emmanuel Macron est attendu jeudi prochain en Algérie. Il faut s’en réjouir pour la simple raison que le développement des relations de l’Algérie avec le reste du monde est vital pour le pays. Il est diplomatiquement improductif de s’isoler. L’Algérie est un pays respecté dans le concert des nations parce qu’elle entretient des relations suivies avec la totalité des pays de la planète à l’exception du Maroc et d’Israël pour d’évidentes raisons qui ont trait au caractère colonialiste et belliqueux de ces deux régimes. Ils perpétuent l’apartheid et cela est intolérable.

    Cette précision faite sur la vision de l’Algérie à l’internationale, on peut qualifier la visite du président français d’ordinaire, en tout cas du même niveau que celle du chef de l’Etat italien ou turc. Ces deux pays entretiennent d’excellentes relations avec l’Algérie et affichent une sérieuse volonté de les développer au mieux des intérêts de tous. La visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans cette logique de parfaire un partenariat aujourd’hui en souffrance, à cause de «petites phrases» insupportables dans la bouche d’un Président de la France. Mais comme il a été souligné plus haut, l’Algérie sait faire la part des choses et ne résonne pas selon un schéma «ordurier » qu’illustre parfaitement le Makhzen marocain qui s’en prend à Paris à cause du séjour algérien du président français.

    Cela étant dit, on peut se poser la question de savoir, les chances qu’a le partenariat algéro- français de «fleurir» dans le contexte géopolitique particulier de ces derniers mois. Il est clair, pour répondre à cette question, que du côté algérien, il n’existe aucune entrave particulière. Le pays qui a diversifié ses partenaires n’est pas dans une attitude de refus vis à vis de la France. La seule condition est dans le principe du gagnant-gagnant. Il n’y a aucun mal à ce qu’un pays exige un transfert de savoir-faire ou une colocalisation efficace et efficiente.

    Seulement voilà, l’on comprend dans l’attitude de certains décideurs français une volonté de maintenir le rapport entre les deux pays dans la case du vendeur-acheteur. En d’autres termes, au sein du système politicoéconomique français, il existe des forces qui travaillent à saborder un partenariat digne de ce nom entre les deux pays. Ils ont réalisé une alliance objective avec les lobbies d’extrême droite hostile à tout rapprochement entre Alger et Paris. Cette alliance dispose de puissants relais au sein de l’Etat et de l’appareil médiatique de l’Hexagone. Ils ont déjà montré leur férocité en parvenant à faire dire au président Macron des inepties sur l’Algérie. Il est clair qu’en ce moment même, ils fourbissent leurs armes et passeront à l’offensive. Réussiront-ils à stopper la dynamique, malgré une nouvelle réalité géopolitique qui condamne la France à les éliminer pour entrer enfin dans le 21e siècle ?

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 23/08/2022

    #France #Macron #Algérie #Maroc

  • L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire,

    Avec la communication de la date de la visite du président français Emmanuel Macron à Alger, le jeudi 25 août, les choses sérieuses vont commencer pour la partie française. Déjà, la période de la visite, trois jours, en dit long sur les prétentions de Paris. Aussi, de sérieux préparatifs ont commencé au sein de l’équipe accompagnatrice. Il s’agit pour Paris de faire clair, net, sans bavure, mais surtout de faire du « rentable » autant sur le plan économique et politique que sur le plan des échanges, du mémoriel, afin de retrouver sa place perdue de « partenaire historique privilégié ».

    Le journal français « L’Opinion » a indiqué que Patrick Diral, le conseiller spécial du président français chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, a fait une partie du travail en amont, concernant les préparatifs, les dossiers et les détails protocolaires. Le journal, proche des milieux financiers et d’affaires parisiens, dit que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sera de la partie, de même que les ministres des secteurs clés de l’économie française.

    Pour réussir, Macron va se démettre de son ton habituel et adopter un propos mesuré, de vis-à-vis, d’allié, et non plus de puissance. Le gaz, l’Ukraine, le mémoriel, l’Espagne, le Maroc, la Russie, etc. peuvent constituer des « dossiers piège » ; aussi, Macron, dit-on, ne soulèvera que les sujets dans lesquels il pourrait avancer et faire concrètement de la realpolitik, à un moment où la France et le reste des pays européens cherchent une alternative au gaz russe et sont convaincus que le gaz algérien est la solution la plus appropriée et optimale.

    La demande franco-européenne est affichée depuis des mois ; maintenant reste à connaitre les conditions d’Alger, qui jouera à l’aise face à un bloc franco-européen pressé, sous pression et fragilisé.

    Voyage-test donc pour Macron, car il n’est pas dit d’avance qu’il aura gain de cause sur tous les sujets qu’il souhaite aborder, loin s’en faut.

    L’Express, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Libye,

    Si la France veut profiter des opportunités que lui offre l’Algérie Il faudra qu’elle lâche un peu de lest et accepte de faire son mea-culpa

    Au mois de février dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
    a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations  » entre l’Algérie et la France, soulignant que l’Algérie demeurerait  » une puissance africaine avérée « .


    S’exprimant lors d’une entrevue périodique avec les représentants de la presse, et répondant à une question sur un récent entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président Tebboune a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations avec la France  » et que  » l’Algérie est un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance africaine avérée « .  » De manière générale, les choses se sont tassées « , a-t-il dit rappelant les résultats  » très positifs  » ayant couronné une réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français avec une délégation conduite également par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.

    Depuis et plus particulièrement après la réélection d’Emmanuel Macron, les contacts entre les deux chefs d’Etat se sont multipliés afin de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays après une grave crise diplomatique ayant astreint l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Paris en octobre dernier en réaction à des propos du président français affirmant que l’Algérie après son indépendance en 1962 qui a mis fin à 132 ans de colonisation française, s’était construite sur  » une rente mémorielle « , entretenue par  » le système politico-militaire « .

    La visite de Macron en Algérie à partir de jeudi est vue par certains observateurs comme une voie d’accroître la coopération bilatérale, mais aussi une façon pour lui de soigner son image auprès du peuple algérien écornée par ses déclarations précédentes concernant l’histoire de la nation algérienne.

     » En choisissant Alger comme destination pour le début de son mandat, le président Macron montre que l’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale « , relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève ».  » L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente entre Alger avec Paris », estime-t-il, en pointant notamment l’importance du dossier du Sahara occidental aux yeux des Algériens face à leur voisin marocain. D’où cet intérêt des deux pays d’une telle visite susceptible d’apporter de grands changements dans leurs relations et la mise à niveau de certains dossiers sensibles.

    A la veille de cette visite, un communiqué de la présidence française publié après un appel téléphonique entre Macron et le président Abdelmadjid Tebboune a noté que  » cette visite contribuera à l’approfondissement des relations bilatérales à l’avenir… et en renforcement de la coopération franco- algérienne face aux problèmes régionaux « , défis et continuer à travailler sur la mémoire de la période coloniale.

    Cette visite est d’abord symbolique et au-delà de la courtoisie, les retrouvailles entre les deux chefs d’Etat revêtent des enjeux de taille. Le premier concerne évidemment, indirectement, le conflit en Ukraine. Depuis que la Russie a engagé les hostilités avec Kiev, la crise énergétique menace l’Europe. Face à cette situation, l’Europe s’est tournée, petit à petit, vers l’Algérie pour tenter de compenser son déficit énergétique. Outre les questions économiques, il sera forcément question des dossiers africains, à l’instar de la Libye, confrontée à un blocage politique sans précédent, ou encore le Sahel, le Mali. Mais si Paris veut profiter des opportunités économiques qui lui offre l’Algérie, il faudra que la France lâche un peu de lest et accepte de faire un mea culpa.

    Effectivement, ce sont autant de préalables qui peuvent contribuer à accélérer la refondation des relations algero-françaises et ainsi amorcer un tournant décisif dans la coopération bilatérale. Pour nombre d’observateurs et de commentaires, l’enjeu premier de cette visite du président français en Algérie reste sans aucun doute le  » réchauffement  » des relations entre la France et l’Algérie. En terrain algérien, ce sera certainement à Emmanuel Macron de faire un premier pas en direction de son homologue algérien.  » L’Algérie entend ne pas être considérée sous la vision d’un peuple simple marché et qu’il faille favoriser un partenariat gagnant-gagnant « , a souligné le professeur des universités Abderrahmane Mebtoul. Et c’est dans ce cadre que doit rentrer la coopération entre l’Algérie et la France, loin de tout préjugé et esprit de domination « .

    Dans une tribune publiée le 7 août dernier dans le Figaro, l’ancien président français François Hollande prône  » une relance du partenariat avec le Maghreb « .  » Au moment où les bouleversements internationaux et notamment la guerre en Ukraine se répercutant implacablement sur l’économie mondiale , provoquant une hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux côtés de la Méditerranée, nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action « , à écrit l’es-président français ; Et c’est, selon François Hollande, à Emmanuel Macron de  » montrer sa disponibilité « .

    L’ancien président rappelle que la décision de Macron de réduire les quotas de visas attribués aux ressortissants nord-africains était risquée ; Il sera d’ailleurs certainement question ; les 25 et 26 août, de la question migratoire.
    A.Z.

    Lemaghreb.dz, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Angoissé, le Maroc attend la visite de Macron en Algérie

    Angoissé, le Maroc attend la visite de Macron en Algérie

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Sahel, Mali,

    by Djilali B & Abdellah B

    Les personnalités qui accompagnent le président français Emmanuel Macron lors de sa visite de trois jours en Algérie à partir de ce jeudi, renseignent à tout le moins sur les dossiers qui seront au menu.

    Le dossier économique avec en tête l’approvisionnement en gaz algérien de la France et de l’Europe, les visas et les Algériens en situation irrégulière en France et enfin la question mémorielle.

    Le dossier régional concernera la question sahraouie et le Sahel avec au centre le Mali. La presse française, dont Libération, le JDD et le Point, met l’accent sur la question énergétique considérant que l’Algérie est un grand pays gazier appelé à augmenter ses volumes destinés au marché européen. C’est le rôle du ministre de l’économie, Bruno Le Maire ; présent dans la délégation de M. Macron. L’Algérie est aussi en attente des investissements français qui accusent un retard devant l’offensive des Chinois et des Turcs.

    Le président français pourrait aller encore plus loin dans le traitement du dossier de la mémoire. Ce qui explique la présence dans sa délégation de l’historien et conseiller à la mémoire, Benjamin Stora. Il est question également de la venue du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dont les chiffres sur les émigrés clandestins algériens en France avaient irrité le président Tebboune, attendu au sujet de la réduction drastique des visas, estimé, y compris par la presse marocaine, comme un moyen de faire pression sur les pays du Maghreb, tous les trois concernés par la mesure sur les visas.

    Raison, entre autres, pour laquelle, le Point a titré «Trois jours à risque pour Emmanuel Macron». Autre dossier litigieux, le Sahara occidental. Mais il est du ressort des Affaires étrangères représentées par sa cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna, qui évoquera également avec son homologue algérien Ramtane Lamamra la situation dans le Sahel, particulièrement au Mali après le retrait des forces françaises de ce pays.

    L’impact «anticipé» de cette visite est ressenti du côté de l’Espagne où l’on estime que le président Macron va refaire le coup du président du Conseil italien Mario Draghi au sujet de l’approvisionnement de son pays en gaz algérien.

    L’enjeu du gaz laisse l’Espagne à la traîne

    C’est ce que semble déceler le journal espagnol El Espanol qui voit que la volonté du président Macron de calmer le climat de tension entre Alger et Paris découle de cet objectif : garantir pour la France un approvisionnement en gaz sans risque de rupture. «Ainsi, Emmanuel Macron prend les devants vis-à-vis de l’Espagne, qui entretient des relations figées depuis des mois après avoir reconnu l’autonomie du Sahara», s’est désolé le journal dans son édition d’hier. Pour la publication, «Macron entend suivre la voie de Mario Draghi qui, en deux visites, a réussi à faire de l’Algérie le premier fournisseur de gaz de l’Italie».

    La préoccupation majeure de l’Europe demeure le gaz, le vieux continent cherche à tout prix des alternatives au gaz russe, mais chaque pays semble agir seul. Autre argument pour El Espanol, le rejet du projet de construction du gazoduc Midcat, la France estimant que le projet serait trop long à construire et qu’il ne serait pas en mesure de répondre à la crise énergétique actuelle. Pour le journal, la France étudie la possibilité de «devenir un partenaire privilégié pour obtenir du gaz algérien, comme l’a fait l’Italie».

    Un autre écho de cette visite est venu du Maroc par le journaliste Ali Lmrabet qui a estimé qu’Emmanuel Macron est fâché contre le Maroc et a décidé de se rendre en Algérie, selon Maroc Confidentiel repris par Moroccomail. «Pour preuve, écrit le journaliste, il y a quelques semaines, Macron n’a pas voulu appeler le roi Mohamed VI pour s’enquérir de son état de santé quand celui-ci s’est rendu à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce pour un petit souci».

    Le scandale Pegasus dans lequel, selon Lmrabet, les Français ont confirmé auprès des Israéliens son utilisation par le Maroc pour «écouter» des responsables français dont le président Macron. Il a également évoqué un réseau d’espionnage marocain en France qui travaille pour le compte d’Israël. Des activités qui ont fâché Macron au point d’ignorer le Maroc et son souverain. Sa visite en Algérie est perçue de ce point de vue, comme une punition pour le Maroc.

    Trois ministres, des personnalités religieuses et un historien l’accompagneront
    Pour sa première visite en tant que président français réélu, Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 du mois courant, accompagné de trois ministres en gestion de dossiers très lourds.

    En effet pour aborder la question des visas, un dossier qui avait suscité de vives tensions diplomatiques durant plusieurs mois entre l’Algérie et la France, le président français sera accompagné de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, mais l’une des questions principales de sa visite, semble-t-il, est liée au secteur énergétique et la crise qui prévaut actuellement dans le vieux continent dont la France d’Emmanuel Macron assure la présidence.

    De ce fait, Macron a fait appel à Catherine Colonna, sa ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes, et son ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui seront chargés d’étudier la possibilité d’ouvrir une «nouvelle page» de la relation franco-algérienne et surtout de trouver une solution à la crise énergétique qui sévit en Europe après la menace russe de couper tout approvisionnement de l’Europe en gaz.

    Pour ce qui est du dossier de «la mémoire», le président français sera accompagné de l’historien de l’Algérie, Benjamin Stora, et d’autres experts du monde arabe Jean-Pierre Filiu et l’islamologue Gilles Kepel.

    Parmi d’autres personnalités citées par le Journal du Dimanche pour l’accompagnement de Macron en Algérie, on trouve le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Mohamed Hafiz, et «le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui serait la première personnalité juive au sein d’une délégation officielle à visiter l’Algérie», rapporte la même source qui met en avant les origines algériennes du rabbin. «Ce dernier, né en France n’a jamais connu le pays de ses parents», ajoute la même source.

    D.B & A.B

    L’Algérie aujourd’hui, 22/08/2022

    Lire aussi : Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Lire aussi : Algérie-France: crever l’abcès

    Lire aussi : Pourquoi la France n’arrive pas à faire son deuil de l’Algérie

    #Maroc #Algérie #France #Macron #Mémoire #Sahara_Occidental