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  • Visite de Macron en Algérie: Du pain sur la planche

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Sahel,

    by Djilali B.

    L’Elysée a précisé hier la date de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, son probable ordre du jour et son déplacement d’Alger à Oran. «Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir (…), à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires», a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Le président français se rendra à Alger et Oran, a précisé la présidence française.

    Par ailleurs, les deux chefs d’Etat se sont entretenus hier au téléphone, et le président Macron a présenté ses condoléances à Abdelmadjid Tebboune pour les dizaines de victimes des feux de forêt qui ont ravagé l’Algérie ces derniers jours.

    Selon le même communiqué, les deux présidents «ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer pour leur approfondissement (…) particulièrement après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat», a indiqué la présidence française dans son document publié sur Twitter. Ils ont également évoqué dans leur entretien «plusieurs dossiers, en tête desquels celui du Sahel et de la situation en Libye, outre des questions régionales et internationales d’intérêt commun».

    Entre Alger et Paris, la relation a toujours été caractérisée par une passion qui paradoxalement ressurgit régulièrement comme un leitmotiv qui régule cette relation, sans toucher fondamentalement à leur fondement. Episodique, puisque les relations retrouvent le cours normal lorsque les responsables des deux pays reprennent langue, comme c’est le cas actuel avec cet appel téléphonique de Macron à Tebboune.

    Au plan politique, c’est à l’international que les deux chefs d’Etat auront certainement à essayer de rapprocher leurs positions. Les zones en crise, il va sans dire, à l’instar de la Syrie et de la Libye où la France tente de se replacer en adoptant une autre stratégie qui tranche nettement avec celle des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, très marquée par l’engagement militaire sur le terrain. Il sera également question de la région du Sahel où la France marque le pas. Notamment au Mali où elle est déclarée indésirable. La France a été accusée par les autorités de Bamako de financer les groupes terroristes. Les forces françaises de l’opération Barkhane quittent le Mali et risquent aussi de limiter leur présence dans la sous-région où la présence militaire française est contestée.

    La France est confrontée à une rare défiance dans la région du Sahel qu’elle devrait quitter, sans doute, si elle n’abandonne pas l’ancienne philosophie de sa présence contestée en raison de son soubassement strictement militaire et sans contrepartie économique ou en investissements. Ce qui est appelé communément la Françafrique.

    Cette nouvelle donne induit indubitablement un effort sécuritaire supplémentaire pour l’Algérie, appelée désormais à surveiller les activités des groupes terroristes qui ont trouvé un terreau dans le Sahel où les Etats sont dans une situation de déstabilisation chronique. Et incapables de faire face aux menaces des groupes radicalisés.

    Au niveau bilatéral, les deux chefs d’Etat vont sans doute évoquer la question des visas réduits drastiquement par Macron et essayer de relancer les relations, économiques, bien entendu, avec au centre l’approvisionnement en gaz ; l’issue de la guerre en Ukraine étant la plus grande inconnue, le combustible algérien sera davantage sollicité, notamment en France. La France a tout intérêt à adopter une nouvelle politique avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée après son échec dans la région du Sahel.

    Il y a dans ce nouvel élan évoqué par l’Elysée une part d’économie, mais une grande part de mémoire, d’histoire commune à «apurer» pour réellement instaurer une relation apaisée. Une revendication algérienne qui attend d’ailleurs d’autres pas de la part de l’ancien colonisateur, qui, lui aussi, fait face à ses contingences internes et la difficulté à se défaire de ce sacro-saint principe de la Françafrique qui perdure.

    Ce sera une occasion pour le président Emmanuel Macron de faire un nouveau pas sur la question mémorielle, d’autant plus que cette visite, la seconde depuis sa visite lors de son premier mandat en 2017, intervient dans le sillage de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
    Il va sans dire que le dossier des visas sera aussi au menu lors de cette visite du président français

    D. B.

    L’Algérie aujourd’hui, août 21, 2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc #Sahara_Occidental #Mali #Sahel

  • Tebboune et Macron préparent la visite du président Français

    Tebboune et Macron préparent la visite du président Français

    Algérie, France, colonisation, mémoire, Emmanuel Macron,

    Les Présidents algérien et français se sont parlé hier au téléphone. Une communication à travers laquelle, circonstance oblige, le Président français, Emmanuel Macron, a présenté à son homologue algérien ses condoléances suite au décès de quelques dizaines de citoyen algériens dans les feux qui ont notamment ravagé plusieurs wilayas de l ‘est du pays ces derniers jours.

    L’annonce de cette communication téléphonique a été faite hier par la présidence de la République , à travers un communiqué . Un communiqué qui a aussi indiqué que « les deux Presidents ont abordé, à cette occasion, la coopération bilatérale, notamment le programme de la visite prévue du Président Macron en Algérie. »

    Ainsi donc cette prochaine visite , dont la date n’a pas encore été annoncée de maniéré officielle mais dont tout porte croire qu’elle aura lieu dans les prochains jours probablement le jeudi prochain selon des sources médiatiques , a été évoquée lors de cet entretien téléphonique .

    Tebboune et Macron ont donc procédé aux réglages des derniers détails concernant les questions qui seront au centre de leurs discussions. Selon de nombreux analystes plusieurs dossiers seront ainsi au menu de cette rencontre. Il y va ainsi des dossiers relatifs à l’histoire et la mémoire, de ceux relatifs à la circulation des personnes et aussi les questions liées au partenariat économique entre les deux pays.

    Rappelons que cette visite sera la première qu’effectuera le Président français en Algérie depuis la grande brouille de l’année dernière où les relations entre les deux pays ont connu une de spires crises de leur histoire. Emanuel Macron avait alors sévèrement critiqué le système politique algérien et s’en est même pris à l’histoire du pays en doutant de l’existence de la Nation algérienne.

    La réaction de l’Algérie a été très forte à travers notamment la convocation de son ambassadeur accrété en France. Il est alors pas moins de trois mois à Alger avant que passe ce gros nuage. Certes les deux présidents se sont parlé plusieurs fois au téléphone, mais ce sera la première fois qu’ils auront l’occasion de se parler de vive voix pour régler un tant soit peu tous les différends qui nuisent aux relations bilatérales et pouvoir ainsi, entrevoir de meilleurs perspectives pour l’avenir. Des deux côtés la volonté y est , mais ce ne sera pas une simple partie de plaisir tant entre les deux partenaires existe pas mal de questions qui fâchent .

    Il y’a d’avoir cette question de la libre circulation des personnes entre les deux rives de la méditerranée. Sur ce plan-là, Paris a nettement réduit l’octroi des visas pour le ressortissants algériens désirant se rendre en France. Une réduction de l’ordre de 50% qui a aussi touché les ressortissants des deux autres pays du Maghreb, la Tunisie et le Maroc en l’occurrence. Le dossier de l’histoire est une autre question encore en suspens.

    C’est sans doute le plus important écueil qui mine les relations entre les deux pays. Malgré quelques avancées on reste très loin encore des aspirations des uns et des autres. Pour les Algériens, seule une reconnaissance claire par la France de ses crimes coloniaux et des conséquences qui en découlent, est à même de les satisfaire. De l’autre côté de la méditerranée, malgré quelques gestes symboliques, on est encore loin de cet état d’esprit. Enfin il y’a les questions économiques, à savoir notamment la question de l’investissement en Algérie, ou les français restent très réticents encore, comparativement à ces autres pays occidentaux .

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 21/08/2022

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    Emmanuel Macron à Alger jeudi prochain

    Par Meriem Rayane

    Visite d’importance s’il en est, à un moment où l’Europe fragilisée par son engagement dans la guerre en Ukraine, le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé hier, l’Élysée, qui annonce une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise. « Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir (..) à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires », a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français et son homologue Abdelmadjid Tebboune.

    Toujours selon la présidence, Emmanuel Macron a fait part à son homologue de la « disponibilité de la France à fournir à l’Algérie des moyens terrestres et aériens » pour faire face aux incendies.

    Emmanuel Macron effectuera donc de jeudi à samedi son deuxième voyage en tant que président en Algérie, après une visite d’une douzaine d’heures en décembre 2017 au début de son premier quinquennnat. Il se rendra à Alger et Oran, a précisé l’Elysée.

    Le quotidien « Le Monde » affirmait hier, que « Paris et Alger espèrent tourner la page d’une série de malentendus et tensions qui ont culminé avec le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en octobre 2021 après des propos du président français sur le système « politico-militaire » algérien et la nation algérienne ».

    L’ExpressDZ, 20/08/2022

    Lire aussi : Algérie-France: crever l’abcès

    Lire aussi : Le déclin de la France et le renouveau Algérien

    Lire aussi : Pourquoi la France n’arrive pas à faire son deuil de l’Algérie

    #Algérie #France #Macron #Colonisation #Mémoire


  • Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    France, Emmanuel Macron, Algérie, Maroc, Pegasus, Israël, Mossad, immigrés marocains,

    Selon Ali Lmrabet, « le président Emmanuel Macron se rend en visite officielle en Algérie au moment où les relations avec le Maroc sont exécrables ». Pour preuve, « il y a quelques semaines, Macron n’a pas voulu appeler le roi Mohamed VI pour s’enquérir de son état de santé quand celui-ci celui-ci s’est rendu à l’hôpital militaire parisien du Val-de-grâce pour un petit souci ».

    A cela s’ajoute que « la France continue de refuser à la pelle des demandes de visa de notabilités et de hautes personnalités marocaines, dont des anciens ministres qui ne veulent pas le dire. En cause, il y a, officiellement, la réduction du nombre de visas français accordés aux Marocains (Algériens et Tunisiens aussi) pour mettre la pression sur le Maroc jugé peu coopératif sur la réadmission de ses citoyens après leur expulsion de France », affirme le journaliste marocain.

    « Mais il y a autre chose, ajoute-t-il. « La mise sur écoute du portable privé de Macron et de la moitié du gouvernement français par le logiciel espion Pegasus ».

    Lmrabet rappelle que « les Français auraient eu confirmation auprès des Israéliens que le Maroc l’utilise, même s’il ne l’a pas officiellement acheté ».

    « Et surtout, les services de renseignements français ont détecté que le très vaste réseau d’espions et de mouchards marocains installés en France était en train d’être utilisé par Israël pour ses propres intérêts. Une ligne rouge pour Paris », indique Lmrabet.

    Lire aussi : Emmanuel Macron boude le Maroc

    Lire aussi : El Confidencial: Le roi du Maroc n’a pas été reçu par Macron

    Lire aussi : Espionnage: Macron demande des comptes au Maroc

    #France #Macron #Algérie #Maroc #Israël #Pegasus

  • Macron en Algérie. Une visite et des dossiers importants

    Macron en Algérie. Une visite et des dossiers importants

    Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire, colonisation,

    Au-delà du devoir de mémoire et du gaz, Macron, annoncé en Algérie à partir du 25 août, devra également œuvrer à concilier les rapports tendus depuis ses déclarations sur l’histoire d’Algérie et rapprocher les points de vue sur des questions géostratégiques en commun. L’Elysée n’a pas encore confirmé le calendrier mais la date du 25 et du 26 août aurait fuité certains cercles officiels. Des deux côtés de la rive, on espère que cette visite du président français à Alger qui est en préparation en haut lieu, soit un «succès», après les tensions diplomatiques entre les deux pays en 2021.

    Les deux présidents évoqueront la circulation de leurs ressortissants entre les deux rives sachant que Paris avait réduit sensiblement les visas accordés aux Algériens. Les questions mémorielles reviendront aussi mais à la différence que Macron qui a relancé ce chantier lors de son premier mandat, ne développe pas la même vision que celle pour le Rwanda. Il y aura évidemment les questions sécuritaires sur le plan régional comme celles du Mali et de la Libye. Paris qui a perdu son influence au Mali, appuie les accords d’Alger sur la pacification de la bande du Sahel et l’instauration de la paix. Ils échangeront aussi sur les questions internationales, à leur tête la crise ukrainienne et la coopération en matière de gaz notamment.

    Des sources bien informées ont révélé que le président français, Emmanuel Macron, effectuera une visite officielle en Algérie le 25 août, à la tête d’une importante délégation ministérielle, conduite par Catherine Colon, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en plus d’autres responsables gouvernementaux. La visite de Macron revêt une grande importance, au vu des dossiers épineux qui devraient être mis sur la table des discussions entre les deux pays, de la nature des relations bilatérales aux relations économiques et aux dossiers internationaux, en passant par la mémoire et le dossier des peuples.

    Au vu des relations tendues que connaît l’axe Paris-Alger, les deux parties s’emploieront, dans un premier temps, à restaurer la chaleur des relations bilatérales, après la période de blocage qui les a caractérisées en raison des propos du président Macron offensants pour l’histoire de l’Algérie, qui ont poussé l’Algérie à rappeler son ancien ambassadeur à Paris, Antar Daoud, pour consultations.

    Dans ce contexte, la visite de Macron vise, avant tout, à consolider ou rétablir la confiance entre les deux pays, avec la nécessité du plein respect de leur souveraineté, tout en traitant du principe d’égalité. Le rétablissement de la chaleur des relations algéro-françaises et le dépassement de l’étape de l’enlisement, passeront inévitablement par l’ouverture du dossier de la mémoire que l’Algérie attend du président Macron pour faire des pas vers l’Algérie, durant son second mandat, sachant que le président Tebboune attache une grande importance à ce dossier, car il a précédemment affirmé que la qualité des relations entre l’Algérie et la France est liée au traitement du dossier de la mémoire qui est bloqué depuis des décennies.

    Les questions liées à la révolution éditoriale font partie des dossiers qui troublent la paix des relations algéro-françaises en raison de l’intransigeance de la partie française et de sa réticence à prendre des mesures concrètes et sérieuses, notamment en ce qui concerne la question des archives et des indemnisations liées au nucléaire : explosions dans le sud algérien et le reste des dossiers liés à la mémoire.

    Le troisième dossier qui sera abordé lors du voyage du président français, est lié à la circulation des personnes et à la recherche de solutions au problème des visas. Les scientifiques ont déclaré que Paris avait décidé de réduire d’environ 50% le quota de visas accordés aux Algériens, car plus de 32.000 demandes de visas ont été rejetées en 2021, selon le site «Schengen Visa Info», et qu’en réponse, au refus de l’Algérie de coopérer dans le domaine de l’expulsion des clandestins, selon le scénario de Paris, auquel l’Algérie avait auparavant menti en totalité et en détail.

    Un autre chapitre des relations algéro-françaises liées aux affaires économiques sera ouvert à nouveau à cette occasion pour étudier la raison de la coopération, notamment dans la partie liée aux investissements français en Algérie et à la coopération dans le domaine de l’énergie, sachant que les investissements français ont beaucoup diminué ces dernières années en faveur d’autres puissances économiques comme la Chine, la Turquie, l’Italie.

    Faire avancer le partenariat économique entre Paris et l’Algérie nécessite l’activation d’un comité gouvernemental conjoint de haut niveau. Le niveau entre les deux pays qui ne s’est pas rencontré depuis 2017 où le Sommet d’avril 2021 a été annulé en raison de la «crise sanitaire» selon le gouvernement français, tandis que des sources ont révélé que le report est intervenu après que l’Algérie ait rejeté ce «Sommet», en raison de l’agenda affiché par le gouvernement français qui n’est pas à la hauteur de ce à quoi l’Algérie aspirait dans ses partenariats avec la France.

    Le Carrefour d’Algérie, 18/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire, Maroc,

    Le président français Emmanuel Macron est attendu ce 25 août à Alger. Intervenant dans une conjoncture internationale très tendue et dans une période où les relations entre les deux pays sont en dents de scie, cette visite revêt un cachet particulier et peut débloquer bien des dossiers qui polluent les relations bilatérales.

    Certes, il y a énormément de choses à reprocher à la France, notamment son refus de proclamer la colonisation française de l’Algérie comme un crime contre l’humanité et sa propension à donner asile à tous les terroristes et félons algériens, mais il n’en demeure pas moins qu’en 2020, alors que de pseudos opposants algériens s’en prenaient avec une rare violence à l’Algérie et se positionnaient derrière les rangs du Makhzen, Emmanuel Macron qualifiait le président Tebboune de « courageux » et l’a assuré de tout son soutien.

    Tout le monde est d’accord actuellement que quelques soient les différends qui entachent les relations entre les deux pays, Ils doivent être dépassés pour le plus grand bien des deux peuples. Toutefois ,la France qui a bénéficié depuis plusieurs décennies des richesses algériennes et de son marché doit désormais se soumettre au partenariat gagnant-gagnant. Fini cette politique antinationale qui ne profite qu’aux entreprises et aux cabinets de consultings et d’expertises étrangers. Désormais, toute relation qui ne prend pas en compte les intérêts de l’Algérie n’est pas la bienvenue.

    L’Algérie est de l’avis de nombreuses voix internationales respectables est un partenaire fiable et fidèle. Elle veut que ses vis-à vis le soient aussi. Conscient de ces nouvelles donnes , Macron viendra certainement avec un discours réparateur collant avec les exigences du moment. Il y aura certainement au menu des discussions les dossiers de la mémoire, de l’énergie, du Mali et de la Libye, de l’immigration clandestine… mais l’essentiel est que les deux pays arrivent à trouver un terrain d’entente sur tous ces dossiers.

    La France commence à perdre pied en Afrique. Et,les peuples restés longtemps sous influence française sont entrain de se rebeller et d’envoyer des messages clairs à la France en lui disant aimablement : « Dégage ». Aussi doit-elle faire preuve de grande vigilance pour ne pas rameuter tout le monde contre elle. Les solutions et les accords qu’elle doit proposer ne doivent pas être centrés seulement sur ses intérêts comme par le passé mais également sur les intérêts de ses partenaires. Ce n’est qu’à ce prix que la France peut regagner la confiance des autres pays. L’Algérie et la France sont condamnées à s’entendre et à évacuer le lourd passif historique qui empêche l’apaisement réel de leurs relations.En tout cas, en qualifiant les crimes de la colonisation française en Algérie de crime contre l’humanité, de crimes inexcusables, Emmanuel Macron a brisé une omerta et a placé des jalons sur la route de la réconciliation.

    L’Express, 16/08/2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc

  • France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

    France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

    France, gouvernement, Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, extrême droite, Rassemblement National,

    – Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    AA/Nador/Feïza Ben Mohamed

    24 avril 2022, Emmanuel Macron est réélu à la tête de l’Etat français face à Marine Le Pen qui récolte malgré tout 41,45% des suffrages.

    Cinq ans plus tôt, elle obtenait 7 points de moins. Ce score apparaît évidemment comme l’illustration d’une véritable percée des idées d’extrême droite dans l’esprit des Français.

    « Le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire », se félicitait la candidate du RN (Rassemblement national), le soir de sa défaite.

    C’est pourtant bien Marine Le Pen, que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qualifiait de « trop molle » un an plus tôt dans une émission du service public diffusée sur France 2.

    Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    « Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Je vais être explicite : nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national », assumait début juillet Gérald Darmanin dans une interview au journal Le Monde.

    Quelques jours plus tard, à l’antenne de la radio RTL, il réaffirmait vouloir lever « toutes les réserves qui empêchent l’Etat français d’expulser des étrangers qui sont délinquants ».

    Mais le virage vers l’extrême-droite de l’Exécutif français ne cesse de crisper dans les rangs des associations.

    « Pour nous, la double peine, c’est une peine d’un autre âge, qui est discriminatoire parce que fondée sur la seule nationalité et injuste car elle empêche la réinsertion des personnes », dénonce Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade et ancienne députée socialiste, dans les colonnes du journal Libération.

    Elle estime que cette mesure relève de la « stigmatisation » et regrette une « focalisation politique sur la répression et les logiques sécuritaires dès qu’il s’agit d’immigration » mais qui « n’a jamais renforcé la cohésion sociale et rendu les sociétés meilleures, ça ne fait que renforcer les tensions ».

    « Gérald Darmanin nous fait du Gérald Le Pen et tout cela est ignoble parce que ça se fait sur le dos des droits fondamentaux des étrangers », grinçait mi-juillet le député LFI (La France Insoumise), Ugo Bernalicis, au micro de la chaîne d’information LCI, tandis que du côté du RN, le député Kevin Mauvieux considère que la majorité « essaie par tous les moyens de draguer » les électeurs du RN.

    Pour Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), citée par l’Humanité, « cela fait vingt ans que les gouvernements courent derrière l’extrême droite » pour « stigmatiser les étrangers ».

    S’agissant de sa volonté d’occuper le terrain médiatique avec cette thématique épineuse de l’immigration, Gérald Darmanin ne s’est pas privé d’une procédure qui lui vaut une véritable levée de bouclier notamment dans les rangs musulmans : la procédure d’expulsion engagée contre l’imam Hassan Iquioussen, pourtant né en France, mais accusé de « séparatisme ».

    « Je ne suis pas sûr que l’on mesure pleinement le risque que ces procédures extra-judiciaires font peser sur les libertés publiques. Quand il y aura un ministre de l’Intérieur RN en 2027… », a réagi le directeur de l’Observatoire Hugo, spécialiste des migrations et du climat, François Gemenne, concernant la procédure administrative diligentée pour expulser l’imam Iquioussen vers le Maroc.

    Une inquiétude largement partagée par la LDH dans un communiqué publié début août après le revers essuyé par Darmanin suite à la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre cette expulsion qui porte « une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale ».

    L’ONG de défense des droits humains s’est félicitée « de cette décision et de ce rappel au droit et respect des libertés fondamentales adressé au ministre de l’Intérieur ».

    Symbole des accointances entre le programme du RN et plus globalement de l’extrême droite, la procédure a été très largement applaudie au Palais Bourbon, par le députés du parti de Marine Le Pen comme par ceux du mouvement d’Eric Zemmour.

    « Merci monsieur le ministre, j’ai envie de dire : au suivant », lui a lancé le 2 août, le député RN Sébastien Chenu à l’Assemblée nationale avant une salve d’applaudissements.

    Une réflexion qui a permis à Darmanin de rebondir en l’exhortant à « voter » les lois proposées par la majorité « parce que c’est grâce à ça qu’on y arrive ».

    Dans une tribune, publiée sur la plate-forme blog de Mediapart, plusieurs universitaires et personnalités, dont le politologue François Burgat, ont réagi aux événements.

    « Le ton martial de Darmanin sous les applaudissements des députés Rassemblement national est une étape supplémentaire dans la menace que fait peser sur les Musulmans de France le racisme institutionnel », dénoncent les signataires.

    Anadolou, 15.08.2022

    #France #Gouvernement #Macron #Gérald_Darmanin #Extrême_droite

  • Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Mémoire

    La visite que s’apprête à effectuer Emmanuel Macron en Algérie, dans quelques jours, est attendue pour accélérer le processus de normalisation entre les deux pays, après les mois de brouille qui avaient pesé sur leurs relations, suite aux déclarations du président français sur la nation algérienne.

    Par Feriel Nourine

    Bien plus, cette visite, prévue pour le 25 août, selon des sources proches du dossier, devrait sceller définitivement cette normalisation et ouvrir la voie au renforcement des relations bilatérales et de la coopération sur différents dossiers. C’est ce que s’emploient à réaliser les deux chefs d’Etat en multipliant les contacts depuis que le gel diplomatique a commencé à céder du terrain aux négociations et au rétablissement de ces relations, notamment après la visite à Alger, par l’ex-ministre français des Affaires étrangères, jean Yves Ledrian, en décembre 2021, et le retour de l’ex-ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, à son poste.

    C’est, effet, dans cette nouvelle dynamique de rapprochement et de perspective de consolidations des liens que le chef d’Etat avait adressé une invitation au locataire de l’Elysée, en avril dernier, après la réélection de ce dernier pour un second mandat présidentiel. Dans son message de félicitations, M. Tebboune avait mis en avant son souhait de bâtir une «relation de confiance et d’amitié», avec un «regard vers l’avenir, à la hauteur des ambitions partagées».

    A son tour, M. Macron a saisi l’opportunité du message qu’il a adressé à M. Tebboune début juillet dernier, à l’occasion du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie pour affirmer qu’il viendrait en Algérie pour lancer «le nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés».

    Partant, plusieurs dossiers devraient être au menu de cette visite qui verra une importante délégation ministérielle accompagner le président français, et à sa tête la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

    Les relations bilatérales, la 5e session du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), les restrictions sur les visas aux ressortissants algériens, le rapatriement des clandestins algériens qui font l’objet d’une décision d’expulsion en France, la présence des entreprises françaises en Algérie ou encore la coopération énergétique seraient, entre autres, à l’ordre du jour.

    Mais l’ensemble des dossiers autour desquels tournent les relations algéro-françaises demeurent suspendus à la question de la mémoire, dont Alger attend plus de concret en provenance du président français dont c’est la seconde visite en Algérie depuis son arrivée à l’Elysée.

    A ce propos, il est attendu que le second mandat puisse permettre de poursuivre l’entame timide qu’il a effectuée lors de son premier mandat, laissant l’ensemble des Algériens sur leur fin, notamment à travers le rapport que lui a préparé l’historien Benjamin Stora.

    Ce dernier est toutefois venu en Algérie, le 5 juillet dernier, en qualité d’envoyé d’Emmanuel Macron aux festivités du soixantième anniversaire du recouvrement de l’indépendance.

    Une désignation qui semble obéir au souci de M. Macron d’œuvrer davantage dans le cadre d’un dossier qui pèse par sa sensibilité extrême sur l’ensemble des relations entre Alger et Paris.

    En effet, le choix porté sur M. Stora par le chef d’Etat français pour le représenter dans des festivités de cette envergure a sans doute sa symbolique quant à la suite qui sera réservée à la question de la mémoire. Ceci d’autant que l’historien français a été reçu par le président de la République, à qui il a remis un message de son homologue français. Son contenu s’inscrit, lui aussi, en droite ligne avec les efforts consentis par les présidents des deux pays pour passer à une étape de renforcement des liens.

    Aussi, pour avoir été adressé à l’Algérie précisément à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le message du président français a eu pour orientation exclusive la question de la mémoire pour laquelle le président français s’est engagé à faire plus.

    Après avoir indiqué que «l’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie», l’Elysée a souligné qu’Emmanuel Macron «réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français».

    Reporters, 15/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire

  • La France perd pied même en territoires francophones

    La France perd pied même en territoires francophones

    France, Afrique, Françafrique, Sahel, Mali, Emmanuel Macron, Cameroun, Russie,

    27 juillet 2022, un geste inattendu du chef de la diplomatie béninoise envers le président français est immortalisé dans une vidéo qui inonde sans tarder la toile. Du bout des doigts, le MAE vient de repousser la main paternaliste qu’Emmanuel Macron vient de poser sur son épaule.

    Les scènes qui se sont déroulées au Burkina Faso en novembre dernier restent vives dans les esprits. Durant plusieurs jours, un convoi militaire français devant se rendre au Niger a été bloqué par des manifestants burkinabés en colère. Hostiles à la présence (militaire) française dans leur pays, ces derniers ont érigé des barrages sur tout le parcours des camions. Un fort sentiment de méfiance pousse la foule à accuser y compris leurs otages de transporter des armes destinées à être livrées aux groupes terroristes qui frappent le territoire.

    La manifestation a été organisée par la Coalition des patriotes du Burkina Faso (Copa-BF). Dans une déclaration publique livrée à l’heure où se déroulaient ces évènements, une des responsables fustige « le pillage des ressources, l’exploitation monétaire (le CFA) », et lance cette phrase lourde de sens : « Les Français peuvent voyager librement vers le Burkina Faso mais pas le contraire. » Les promesses d’un partenariat gagnant-gagnant, nouvelle phrase fétiche, destinée à rassurer l’Afrique, ne sont pas prises au sérieux.

    Six mois plus tard, c’est vers le Tchad que se tournent les regards. Le 14 mai, des milliers de personnes prennent part à une immense manifestation contre la France, accusée de soutenir la junte militaire. Sept stations d’essence du groupe pétrolier Total sont attaquées, d’autres symboles français subissent de sérieuses dégradations, l’emblème tricolore est foulé au sol, les manifestants mettent le feu dans certaines villes, la tension est à son comble, accentuée par des rumeurs faisant état de l’installation de nouvelles bases militaires françaises au Tchad.

    À N’Djamena, l’ambassade de France dément et observe impuissante les manifestants défiler avec le drapeau russe puis le hisser en plein centre-ville. L’acte est lourd de sens, il symbolise le passage d’une époque à une autre, le dos tourné à Paris et l’ouverture vers les promesses de Moscou.

    L’élite africaine draine les foules

    « La Russie », un leitmotiv dans le discours d’Emmanuel Macron durant sa tournée africaine de juillet dernier avance rapidement sur des territoires très longtemps conquis, acquis mais désormais en proie à un très fort sentiment anti-français. L’élite africaine qui se rebiffe, exprime publiquement ce sentiment depuis plusieurs années, a désormais le pouvoir d’influencer, de drainer les foules. C’est ce qui s’est passé en Centre Afrique où l’idée selon laquelle Paris a conduit le pays au chaos s’est ancrée tellement fortement qu’elle a, ici, généré une campagne anti-France d’une telle puissance, qu’elle a fini par lui ôter toute chance de se repositionner et qui limite son influence actuelle à… l’aide humanitaire. Paris est supplantée par Moscou qui renforce notamment ses liens militaires et axe ses efforts sur la mise en place d’une stratégie et une aide à même de permettre aux Centrafricains de lutter contre le terrorisme. Aigri par la perte d’un territoire stratégique (une ancienne colonie aussi), le régime français accuse régulièrement le régime en place de laisser les Russes piller leurs ressources pour s’assurer de leur soutien militaire.

    L’histoire récente qui a modifié la donne en Centre-Afrique risque cependant de se répéter sur un autre territoire longtemps resté sous tutelle française, le Cameroun. En avril dernier, un accord militaire signé avec la Russie crée la panique à Paris qui tente alors de réagir très vite pour éviter la réédition du scénario de Bangui (CentreAfrique). Le Quai d’Orsay dépêche son directeur pour l’Afrique à Yaoundé, mais les accords militaires signés avec Moscou ont déjà tracé ce qui semble être l’avenir proche. Ces derniers prévoient des formations militaires aux soldats camerounais, des exercices militaires conjoints, des échanges de renseignements et laissent sous-entendre un probable passage vers l’achat d’armements russes à l’avenir.

    Devant l’ONU, l’Afrique lâche Paris en pleine crise dans le dossier Ukraine

    Avec le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, Eswatini, l’Ethiopie, et le Togo, le Cameroun fait partie des pays africains qui se sont abstenus de voter contre l’expulsion de la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en avril 2022. Cette fois, l’heure est grave. La France se fait ainsi de nouveau humilier, alors que résonne encore la gifle de Bamako.

    Les troupes Serval puis Barkhane, restées neuf longues années stationnées au Nord, ont quitté le Mali sans gloire, laissant de surcroît derrière elles un terrain où ont, au contraire, avancé les groupes terroristes et un sentiment anti-français plus renforcé que jamais. Il débouche sur une rupture des accords de défense entre les deux pays et l’expulsion de l’ambassadeur français.

    Le 17 mars dernier, le gouvernement de transition annonce carrément la suspension définitive de deux médias lourds français, RFI et France 24. Le pouvoir en place leur reproche d’avoir évoqué des exactions commises par les militaires. Comme au Mali, la perte de l’influence française en Afrique devient une évidence.

    Le Soir d’Algérie, 10/08/2022

    #France #Afrique #Macron #Françafrique #Barkhane #Sahel #Russie

  • Les enjeux du voyage de Macron à Alger

    Les enjeux du voyage de Macron à Alger

    France, Algérie, Emmanuel Macron, gaz, Mali, Libye,

    Le président français Emmanuel Macron est attendu le 25 août à Alger, dans le cadre des tentatives françaises de regagner la confiance de la Nouvelle Algérie, qui avait à maintes reprises, exprimé par le biais de sa haute autorité, sa rupture avec l’attitude des anciens dirigeants au sujet des relations algéro-françaises.

    La souveraineté nationale, avant tout

    Le président Tebboune, intronisé à la magistrature suprême, à l’issue des élections démocratiques et libres du 12 décembre 2019, post-hirak béni, avait exprimé à ses interlocuteurs français, que l’Algérie nouvelle ne badine pas à sa souveraineté nationale, et l’interdiction du survol de l’espace aérien algérien par les avions français en activité au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane, signe la première action digne de nom de remettre les pendules à l’heure au sujet de la souveraineté nationale, chèrement acquise et legs des sacrifices de nos glorieux martyrs. Cette action avait été d’ailleurs accompagnée par un rappel à l’ordre de l’ancien ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, qui se comportait à l’instar de ses prédécesseurs Bernard Bajolet et Bernard Emié, comme si l’Algérie était un « département » d’outre-mer. Ces diplomates bénéficiaient durant les dernières décennies de toutes les largesses et facilités leur permettant de foutre leurs nez dans les activités politiques, économiques, culturelles, sportives, médiatiques et société civile, soutenus, il faut bien le préciser par les néocolonisés de la 5ème colonne. L’establishment français était impliqué dans toutes les tentatives de déstabilisation du pays visant à maintenir son tutorat. La volonté politique des nouveaux dirigeants du pays et la détermination de tout un Peuple, en ont décidé autrement. Le retour à l’ordre constitutionnel via des élections législatives, locales et d’un amendement de la constitution permettant la séparation du pouvoir politique de celui de l’argent, et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de développement des capacités intrinsèques du pays, devançaient les plans concoctés et élaborés dans les officines néocoloniales et des nostalgiques de l’Algérie française.

    La nouvelle Algérie n’est plus la vache à traire

    La Française a été le grand bénéficiaire sur le plan économique des deux dernières décennies, via ses entreprises et son Medef, qui ratissé large en matière d’octroi de projets, et via un accord d’association avec l’Union Européenne qui a légitimé le bradage des richesses nationales et favorisait le transfert à la limite de la légalité de l’argent des algériens issu des revenus des hydrocarbures. Les lois adoptés par les différents gouvernements étaient faites conformément aux plans de pillage règlementé, mis en service au profit des entreprises françaises et des cabinets de consulting et d’expertises.

    Aujourd’hui, l’Algérie revient en force sur la scène internationale, grâce à son engagement pour un nouvel ordre mondial multipolaire, et les partenaires se bousculent pour conclure des accords de partenariat avec l’Algérie. Compte tenu de l’expérience vécue avec la France, Paris a peu de chance de réussir la conclusion de faramineux contrats pour sauver les entreprises françaises. Paris n’inspire plus confiance, car les expériences vécues nous révélaient que la France veut maintenir l’Algérie comme un marché pour écouler ses produits, et n’est jamais prêtes à aller bâtir un partenariat économique gagnant-gagnant. La redynamisation de l’appareil propagandiste, du lobby très actif au niveau des administrations et le lancement de l’offensive culturelle maquillée en activités littéraires et artistiques pour ressusciter les symboles de la colonisation, comme Yves Saint-Laurent et Albert Camus, ont peu de chance d’aboutir devant la détermination des nouveaux dirigeants algériens soucieux de mettre l’Algérie, dans la place qu’elle lui sied dans le concert des nations, conformément à la fidélité du serment de nos glorieux martyrs.

    Les engagements non tenus de Macron

    Comme l’ont bien souligné les ukrainiens, Macron promet la chose et fait son contraire.Et pour mieux illustrer cela, ils viennent d’enrichir la langue française par le verbe « macroner ». Emmanuel Macron s’est rendu deux fois en Algérie, une fois en tant que candidat de la présidentielle française de 2017 et une autre en tant que locataire de l’Elysée. Et à chaque fois, il déçoit les Algériens, sa promesse de proclamer la colonisation française de l’Algérie comme un crime contre l’humanité, n’était qu’une chimère et de la poudre aux yeux, démentie par sa déclaration d’effacer l’histoire d’une nation appelée l’Algérie.

    Le dossier de l’énergie sur la table

    Il n’est pas exclu, que le président français abordera avec les dirigeants Algériens, le dossier énergétique lié à l’approvisionnement de l’Europe en gaz Algérien. Si rien n’a été dit sur les dossiers qui seront mis sur la table des discussions et négociations entre les deux parties, il en demeure que certains indices plaident pour la reprise de l’approvisionnement via le GME, desservant l’Espagne, via le Maroc. Une reprise indispensable pour la relance du gazoduc Midcat, reliant l’Espagne à la France et qui intéresse en premier lieu l’Allemagne dont le chancelier Olaf Scholz, en a fait allusion, il y a quelques jours, en évoquant la stratégie à court terme de son pays, pour faire face à la dépendance de Berlin au gaz russe.

    Pour s’affranchir du gaz russe, comme le souhaite L’Union Européenne, Bruxelles est favorable à la relance du projet MidCat (Midi-Catalogne), ce gazoduc reliant l’Espagne à la France, lancé en 2013 et abandonné en 2019. Il prévoit un tuyau de 230 kilomètres partant d’Hostalric, au nord de Barcelone, pour rejoindre Barbaira, à l’est de Carcassonne, en traversant les Pyrénées. L’Espagne pousse à fond le projet. À la faveur de la crise ukrainienne, le pays s’imagine devenir un grand « hub gazier » reliant le sud et le nord de l’Europe. Les infrastructures sont déjà là, avec sept terminaux de GNL, soit un quart des capacités de l’UE, où accostent des méthaniers en provenance d’une quinzaine de pays, et deux gazoducs reliés à l’Algérie, dont l’un a toutefois été arrêté en novembre par le gouvernement algérien, en raison des tensions avec le Maroc.

    Mais l’Espagne manque d’interconnexions avec la France, au point que 60 % de la capacité disponible dans les terminaux espagnols n’est pas utilisée. Aujourd’hui, l’Espagne peut représenter jusqu’à 6 % de l’alimentation en gaz de la France. Avec cette nouvelle infrastructure, les volumes de transit seraient doublés, permettant de réduire significativement la dépendance de la France au gaz russe Début 2019, les régulateurs français et espagnols avaient pourtant contribué à l’enterrement du projet. Évalué à 440 millions d’euros, il était alors jugé à la fois trop cher et non indispensable.

    A priori, les algériens sont peu intéressés par les soucis franco-espagnols d’approvisionnement en gaz, préférant renforcer leur partenariat stratégique avec l’Italie, un partenariat loin des alliances de connivence comme ce fût le cas avec Madrid, dont le gouvernement de Pedro Sanchez avait trahi la confiance d’Alger et des intérêts de son peuple pour s’aligner sur la position coloniale du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental. Sur ce registre, il est clair que Paris s’aligne aussi sur la position marocaine, comme l’illustre bien son véto pérennisé au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, évitant à Rabat des sanctions internationales et privant un peuple de bénéficier du droit d’autodétermination.

    Les dossiers du Mali et la Libye

    Les deux présidents évoqueront certainement les questions des crises au Mali et la Libye. Sur ce plan, il est clair que la France tente de trouver une sortie honorable du bourbier malien, dont les dirigeants sont déterminés à mettre fin à l’influence française. Les derniers actes terroristes n’ont que renforcer la conviction des maliens, à chasser la France de leur territoire. La relance du processus d’Alger via l’intégration de 26000 combattants rebelles au sein des Fama, et la redynamisation du processus politique pour se doter d’institutions élues au cours de l’année 2024, ont mis fin aux velléités néocoloniales de la France de maintenir le Mali sous son joug. Le dossier libyen sera aussi sur la table et la France est pointée du doigt comme la première puissance ayant organisé la chute et l’assassinat du leader libyen Mouammar El Gueddafi. Comme à l’accoutumée, l’Algérie réclame la fin de la présence étrangère et le départ des milices étrangères, comme condition première favorisant le dialogue inter-libyen, pour une solution libo-libyenne, allant dans le sens de la tenue d’élections présidentielles et législatives permettant à la Libye de se doter d’institutions élues et libres, conformément aux résolutions onusiennes.

    Algérie54, 13/08/2022

    #France #Algérie #Mali #Libye #Sahel #Maroc #Gaz

  • Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry, Centrafrique, Sénégal, France, Françafrique, Emmanuel Macron, Etats-Unis, Ukraine, Russie, Chine,

    La guéguerre contre la Russie tourne au fiasco en Europe.

    J’écoutais ce matin un journaliste sur LCI convenir : « Les sanctions que nous avons prises contre Poutine se retournent contre nous. »
    V. Orban en visite récente à Moscou en disait autant.

    Cela n’a pas empêché la caste des bavards professionnels européens de le flinguer : les hyènes chassent en meute.

    Le journaliste se trompe. Ce ne sont pas les Européens qui ont décidé les sanctions contre la Russie. C’est Washington qui l’a fait et l’a imposé à ses supplétifs européens qui l’ont décidé contre leurs intérêts alors que les Etats-Unis en tirent tout le profit.

    A mon tour de confesser une erreur d’appréciation : j’avais vraiment pensé que c’était l’occasion pour l’Allemagne et les pays qui faisaient partie de l’ancienne zone mark de se défaire de la laisse atlantique et des pays déficitaires de l’Euroland, comme la France ou l’Espagne. Je me suis trompé.

    Les lombrics qui ont succédé à A. Merkel sont rentrés dans le rang et vont le payer comme ils le font depuis 1945. Tant pis pour eux.

    Le président français ne manque pas de distractions : il laisse la France dans l’état où il l’a mise et s’envole en Afrique où il espère reconquérir l’ancien Empire français.

    Il espère contrer les influences chinoises, turques et russes qui partout s’étendent et répondre au ministre russe des AE est en tournée en Afrique.

    Évidemment, il se fait des illusions.

    La France est presque partout expulsée d’Afrique : du Mali, du Burkina Faso, de Guinée Conakry, de Centrafrique, du Sénégal…

    Le Rwanda abandonne la langue française au profit de l’anglais devenu langue officielle, langue d’enseignement dans les écoles primaires et jusqu’à l’université. «Nous donnons la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays», a déclaré mardi 14 octobre 2008 le président Paul Kagamé dans une école primaire de Kimhurura. Colonisé par la Belgique, le Rwanda, petit État d’Afrique des Grands Lacs, est membre de la francophonie depuis ses débuts en 1970.

    Novembre 2009. Adhésion du Rwanda à la communauté des pays de langue anglaise (Commonwealth)

    Le Gabon avec le Togo en font autant en juin dernier, alors que le Royaume Uni quitte l’Union européenne.

    Naturellement, personne ne crédite Londres de ces performances : si l’anglais s’étend dans le monde ce n’est pas par la grâce de Sa Majesté ou de l’intelligence des locataires du 10 Downing Street.

    Jamais l’Angleterre n’aurait survécu sans sa fidèle subordination à l’Amérique.

    Les Anglais n’ont jamais cessé d’être, depuis août 1941, des toutous de luxe de la Maison Blanche et de Wall Street.

    Pour ce qui concerne la tournée triomphale de E. Macron en Afrique je vous joins ci-dessous un papier que je vous avais envoyé en 2011 et qui n’a pas pris une ride depuis 11 ans. Ceux qui ont des archives en ordre le retrouveront facilement.

    En conviendrez-vous ?

    Djeha, 26 juillet 2022.

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    On pensait naïvement que les violeurs se recrutaient seulement à la présidence française du FMI ou chez les ministres de la culture mitterrandiens en séjours sextouristiques au Maroc… ou ailleurs.

    Il faut croire que non. Le viol semble être le mode normal d’échanges de civilités avec les barbares que nous sommes.
    C’est vrai qu’il est des Français qui dénoncent ces crimes au nom de l’honneur et de l’idée qu’ils ont de leur propre patrie. Tout cela est très respectable.

    Mais de grâce ne vous laissez pas attraper par cet argument fallacieux dont usent abondamment les Israéliens. C’était à l’époque où le président Katsav avait été convaincu que viol.

    Ecoutez-les : « Nous sommes dans un pays démocratique, vous le voyez bien. Puisque même un président de la république (une crapule nommée Katsav) peut être condamné pour avoir violé ses collaboratrices. Et en plus nous sommes libres de le médiatiser. Il s’ensuit que la différence entre civilisations et barbaries ne tient pas aux abominations qui s’y produisent dans les unes et les autres, mais à leur équitable châtiment dans les unes et à leur totale impunité dans les autres. »

    Que de Katsav faudrait-il pour effacer les crimes constitutifs de l’Etat d’Israël ?

    Combien de procès faudrait-il instruire pour absoudre l’Occident des Himalaya de cadavres qu’il a semé en Afrique (Oubangui-Chari, Madagascar, Congo, Algérie…), en Amérique depuis 1492 (les natifs de ce continent ont été largement exterminés), les guerres asiatiques (de l’Indochine à l’Afghanistan, de Hiroshima à Nagasaki)… ? « Les soldats de l’idéal », braillait Clemenceau à la Chambre, en novembre 1918.

    A d’autres !

    Et ils remettent ça encore aujourd’hui, un peu partout.

    La violence comme voie incontournable vers le progrès et la créativité ? Darwin au secours d’Hitler pour expliquer Einstein ?

    A quels débiles profonds veulent-ils faire avaler cela ?

    C’est vrai que nos pays sont loin d’être des modèles de démocraties, loin d’être des Etats de droits. Il suffit de voir ces jeunes ignares à papa dans leurs voitures de luxe se pavaner sur les boulevards et les boîtes pour midinettes pour mesurer les quintaux de graisses analphabètes qui sont plantées comme des verrues à la tête de nos nations.

    Et alors ?

    Est-ce une raison pour les solder ?

    Est-ce une raison pour se solder ?

    D’autant moins que ces dirigeants, c’est bien à ces nations civilisées et avancées que la plupart des pays du sud les doivent. Demandez leur avis à nos voisins tunisiens!

    Et si vous n’aimez pas Djeha et que vous doutiez un peu, lisez ce qui suit.

    Djeha

    Mardi 28 juin 2011

    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #OTAN #Europe #France #Afrique