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  • Algérie-France : Il faut un traitement d' »égal à égal »

    Algérie-France : Il faut un traitement d’ »égal à égal »

    Algérie, France, Tebboune – Algérie-France : Il faut un traitement d’ »égal à égal »

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que “le retour à la normale” des relations entre l’Algérie et la France ne se fera que sur la base d’un traitement d’”égal à égal”, alors que les deux pays passent par une période de froid consécutive aux propos du chef d’Etat français Emmanuel Macron contre l’Algérie et son histoire.

    “Le retour à la normale des relations algéro-françaises est inéluctable, mais à des conditions. L’autre partie doit comprendre que le traitement d’égal à égal n’est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d’un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés au champs d’honneur entre 1830 et 1962”, a indiqué le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec les représentants de médias nationaux, diffusée ce vendredi 26 novembre.

    “Les relations entre les deux pays doivent désormais obéir à un traitement d’égal à égal. L’Algérie ne tolérera aucun diktat”, a ajouté le Président Tebboune qui a souligné que “l’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle”.

    Dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, parue le 6 novembre, Tebboune a fait savoir qu’il ne fera pas “le premier pas” pour apaiser la tension entre l’Algérie et la France suite aux propos jugés graves du président Emmanuel Macron à l’égard de l’histoire algérienne, laissant entendre qu’il n’y aura pas de perspectives de dénouement, sous peu, de la crise entre les deux capitales.

    Lors d’une rencontre, le jeudi 30 septembre, avec un groupe de 18 jeunes des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, de tous les bords, le président français a accusé la classe dirigeante en Algérie de vivre de la « rente mémorielle », soulignant que la dernière restriction sur les visas était justement destinée contre cette classe.

    Macron s’est pris ensuite aux institutions algériennes en soutenant que « le système algérien est fatigué et que le hirak l’a fragilisé ». Et d’ajouter, « j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », laissant entendre que Tebboune n’a pas les coudées franches.

    En réaction à ces propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, les a qualifié de «grave erreur».

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 27/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Colonialisme #Mémoire

  • Macron doit reconnaître les crimes coloniaux et s’excuser !

    Macron doit reconnaître les crimes coloniaux et s’excuser !

    Algérie, France, Emmanuel Macron – Macron doit reconnaître les crimes coloniaux et s’excuser !

    Un projet de loi en France pour demander « pardon » aux harkis soixante ans après la fin de la guerre d’indépendance algérienne. Avec ce texte, le Président Emmanuel Macron reconnaît d’abord une « dette » envers ces supplétifs de la colonisation et leurs familles, qui ont combattu contre l’Armée de libération nationale (ALN) et le peuple algérien. Et entend donc réparer ensuite la « tragédie harkie », après avoir demandé « pardon » à ces anciens Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée coloniale avant de débarquer en Métropole dans « des conditions indignes ». Ce texte se veut un examen de conscience de la France officielle avec une dimension mémorielle mais aussi un volet indemnisation. À l’égard des harkis, devenus citoyens français et électeurs (communauté estimée aujourd’hui à un peu plus d’un million de personnes), le huitième Président sous la Ve République va plus loin que ses prédécesseurs depuis Jacques Chirac, en reconnaissant une « dette », en demandant « pardon » et en promettant « réparation ».
    Pour sa part, voulant tourner une des « pages les plus sombres de l’histoire de France », la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, veut être, elle, au « rendez-vous de la vérité et de l’honneur ». C’est un « tournant historique dans la reconnaissance », a-t-elle insisté.

    Avec cette initiative hautement symbolique sous l’angle politique et mémoriel, le Président Macron reconnaît donc un fait colonial, demande pardon et décide de réparer un préjudice. Exactement ce qu’il refuse de faire à l’endroit de l’Algérie, s’ingéniant jusqu’ici à ne reconnaître officiellement que des crimes isolés et soigneusement sélectionnés, à ne pas demander pardon et à ne jamais évoquer, de quelque manière que ce soit, la réparation pour l’ensemble des crimes de la colonisation entre 1830 et 1962. En somme, et alors même que les harkis furent des acteurs directs ou indirects sur la scène des crimes de la colonisation, le Président Macron leur accorde un statut de victimes. Des victimes de la France officielle qui les a mal traités, mal accueillis et mal considérés, pour ne pas dire ostracisés et isolés dans des espaces de relégation sociale et spatiale. Statut paradoxal de victimes dont certains furent pourtant de vrais bourreaux du peuple algérien !

    Mais le Président Macron n’est pas à une ambivalence près, lui qui a reconnu les crimes de la colonisation comme « crimes contre l’humanité » avant de faire machine arrière tout en optant pour une politique de petits pas mémoriels prudente et pesée au trébuchet électoral. Il est vrai que lorsqu’il avait qualifié, de manière nette, les crimes de la colonisation de « crimes contre «l’humanité », il était en campagne électorale pour l’Élysée, à partir d’Alger !

    Sa reconnaissance officielle de la « tragédie harkie », le pardon et la réparation des dommages subis constituent une occasion propice pour lui rappeler cet axiome du Président Houari Boumediène : tourner la page de la colonisation ne signifie pas la déchirer. Cette vérité immuable avait été rappelée au Président Valéry Giscard d’Estaing, à Alger, en 1975. Et l’actuel locataire de l’Élysée, acteur principal et responsable direct de la crise politique et mémorielle profonde qui marque actuellement la relation algéro-française, aurait dû ne jamais la perdre de vue !

    Quarante-deux ans après le Président Boumediène, ce fut au tour du Président Abdelaziz Bouteflika, son ex-ministre des Affaires étrangères, de la rappeler au jeune Président Macron auquel semble manquer le sens de l’Histoire et ses enseignements mémoriels. À l’occasion de la commémoration du 55e anniversaire de l’indépendance, il avait en effet souligné que l’Algérie, lorsqu’elle exerce son devoir de mémoire, elle le fait sans haine à l’égard de la France postcoloniale. Le «partenariat d’exception» que la France souhaitait construire du temps des Présidents Chirac et Hollande «gagnerait en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire», avait-il alors affirmé.
    La reconnaissance de tout le martyre du peuple algérien semble être désormais une condition politique nécessaire au retour du dialogue entre Alger et Paris, indépendamment des autres sources politiques, diplomatiques ou économiques de divergences durables, d’achoppement conjoncturel, de malentendus occasionnels et de désaccords profonds. Elle sera aussi un des facteurs essentiels de toute forte impulsion des relations bilatérales. Ce partenariat ne serait pas durable, encore moins d’exception, tant que les crimes de la colonisation ne seraient pas reconnus officiellement et en bloc, par l’État français. Et faire après l’objet d’excuses ou de pardon, et, éventuellement, de réparation, comme c’est le cas pour le rôle des harkis durant la colonisation et des conséquences pour leur descendance. Mais que demandait au juste le Président Bouteflika, et qu’exige aujourd’hui du Président Macron son successeur Abdelmadjid Tebboune ? Tout simplement, une reconnaissance officielle des crimes de la colonisation sur le mode du confiteor, le fameux « je reconnais, j’avoue et je répare » bien chrétien. Il ne s’agit donc pas de repentance pure et simple car celle-ci est mêlée au regret douloureux que le chrétien a de ses péchés mortels, de ses fautes lourdes et du désir ardent de se racheter. Les pays colonisés, dont l’Algérie qui a souffert le plus de la colonisation, ont rarement été dans une approche franchement culpabilisante de l’ancienne puissance coloniale. Les ex-colonies de confession musulmane, elles, peuvent même exciper de l’argument coranique selon lequel « aucune âme ne portera le fardeau d’autrui, et qu’en vérité l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts » (sourate 62 de l’Étoile, versets 37, 38).

    En tout cas, il n’a jamais été question de demander officiellement à la France d’aller douloureusement à Canossa. D’exiger d’elle une dure pénitence caractérisée par une lancinante flagellation. Personne ne lui demande donc d’être tondue, en robe de bure, et de s’agenouiller pour demander, contrite à souhait, le pardon déshonorant. D’ailleurs, ni les Algériens ni les autres peuples qui ont subi eux aussi le joug de la colonisation ne veulent l’amener à se couvrir la tête de cendres. Le pardon honorable et les excuses dignes attendus d’elle n’ont aucune connotation religieuse et pénitentielle. Ils expriment juste une simple reconnaissance, c’est-à-dire officielle, des souffrances subies par les peuples qu’elle a colonisés et martyrisés.

    Cette reconnaissance ne doit en aucun cas se limiter à tout simplement souligner « le caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial », comme l’avait fait le Président Chirac en 2005. Ou encore de défoncer une porte béante en admettant que la colonisation en Algérie fut «une tragédie inacceptable», comme l’avait fait l’ancien ambassadeur à Alger Bernard Bajolet. Ou, enfin, de dire, banalement il est vrai, comme le Président Sarkozy, en 2007, à Constantine, que «le système colonial a été profondément injuste ».

    Tout compte fait, ce n’est guère verser dans le délire mémoriel, encore moins attiser la guerre des mémoires de part et d’autre, que d’accepter que les peuples colonisés d’hier reçoivent, comme juste réparation, une reconnaissance expiatoire qui dénonce, de manière officielle, le fait colonial. Ce n’est pas la mémoire assumée, c’est évident, qui dresse les murs de l’incompréhension et nourrit la haine de l’Autre. L’anti-reconnaissance et le refus de présenter des excuses publiques dignes d’un pays civilisé constituent une entreprise d’auto-exonération par excellence. C’est cette entreprise – qui ne veut pas dire son nom – qui empêche la France et l’Algérie d’édifier ce partenariat d’exception tant vanté par les Présidents Chirac, Hollande et Macron.

    Ne jamais l’oublier, le devoir de mémoire est un devoir de vérité et une obligation de reconnaissance. C’est un impératif catégorique de la loi morale envers les vivants qui portent le poids d’un passé douloureux toujours lourdement présent. « La honte est dans l’offense, et non pas dans l’excuse », disait le Français Pierre Claude Nivelle de La Chaussée.

    Noureddine Khelassi

    Le Soir d’Algérie, 23/11/2021

    #Algérie #France #Colonialisme #Crimes_coloniaux #Macron

  • Crise Algérie-France : Macron est-il conscient des enjeux ?

    Crise Algérie-France : Macron est-il conscient des enjeux ?

    Algérie, France, Emmanuel Macron – Crise Algérie-France : Macron est-il conscient des enjeux ?

    Depuis plusieurs mois, la crise diplomatique entre l’Algérie et la France monte en intensité. Emmanuel Macron multiplie les attaques contre Alger. Dans quel but ?

    « Un système militaro-politique » qui exploite « la rente mémorielle ». C’est en ces mots que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le pouvoir algérien. Avant les mots, la France était passée à l’action en réduisant le nombre de visas octroyés aux ressortissants algériens, entre autres. On est loin des propos, du même Emmanuel Macron en 2017, alors candidat à la présidentielle, qui avait qualifié lors de son passage en Algérie la colonisation de « crime contre l’humanité ».

    Qu’a-t-il bien pu arriver pour que le président français provoque, à ce point, Alger ? Ce mois-ci, Emmanuel Macron a bien rendu hommage, au nom de l’Etat français, aux harkis. Mais les supplétifs militaires de l’Algérie française pendant la colonisation sont considérés comme des traitres aux yeux des Algériens. Le 30 septembre dernier, Macron avait même demandé : « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? ».

    Une question rhétorique, qui avait relancé les hostilités entre Paris et Alger. Une façon également, pour le président français, de se lancer dans la campagne présidentielle française, qui sera dirigée à droite toute. D’un Emmanuel Macron candidat prêt à faire un travail de mémoire sur la colonisation française en Algérie à un Emmanuel Macron qui provoque Alger, le grand écart est périlleux. Mais calculé.

    La diaspora algérienne, un levier politique… en France
    Du côté d’Alger, les paroles et les actes d’Emmanuel Macron ont offensé jusqu’au sommet du pouvoir. Après le rappel d’ambassadeurs et la fermeture de l’espace aérien aux aéronefs militaires français, l’Algérie vient de rappeler à la France, à travers son ambassadeur à Paris, que ses ressortissants étaient nombreux en France. Selon les statistiques françaises, 1,2 million d’Algériens résident en France. L’Algérie estime ce chiffre à plus de 6 millions.

    Avant d’être rappelé, l’ambassadeur algérien à Paris, Mohamed Antar Daoud, a mis en cause le calcul politique d’Emmanuel Macron, rappelant que la diaspora a, certes, un rôle dans la politique algérienne, « mais aussi au niveau de la politique française ». Une réalité que le président-candidat ne semble pas avoir pris en compte.

    Les mots de l’ambassadeur algérien ont pris la forme d’un appel à boycotter Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2022.

    Objectif Mali, objectif Afrique
    Ce rappel fait, l’Etat algérien a élargi le débat à la question géopolitique. Le réel enjeu de cette crise franco-algérienne est en effet africain. Au Mali, Assimi Goïta et Choguel Maïga ont une relation tout aussi électrique avec le président français, qui ne cesse de multiplier les actes hostiles contre le Mali depuis la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta. Dernière mesure en date prise par le Mali, après le retrait annoncé des forces françaises de Barkhane : l’annonce d’une nouvelle alliance militaire avec le groupe paramilitaire russe Wagner.

    Ce vendredi 22 octobre, le quotidien Le Monde évoquait une « tentation, côté algérien, de soutenir un scénario noir pour Paris : un renforcement du rôle de la Russie au Mali ». En juillet déjà, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait annoncé haut et fort que l’Algérie « a le droit » d’intervenir au Mali si son aide est « sollicitée », après une modification de la Constitution algérienne. Un rappel envoyé à Paris qui montre que le Mali n’est pas aussi isolé que Macron voudrait le faire croire.

    L’armée algérienne n’a jamais d’ailleurs hésité à prêter main forte à son voisin du sud, souvent en dépit de la France. Cette alliance de fait ne fait que s’améliorer, à mesure que les visites bilatérales et les initiatives en matière de sécurité entre le Mali et l’Algérie se multiplient.

    « Macron mord plus qu’il ne peut avaler »
    Au niveau des partenariats géostratégiques non militaires, l’Algérie est également consciente des grands bouleversements qui s’opèrent dans le sud. La France se fait progressivement botter hors de ses pré-carrés africains. L’investissement français en Afrique subsaharienne est si limité aujourd’hui que, même au Cameroun, Paris se fait dépasser par la Chine.

    Depuis la sortie de la France de République centrafricaine (RCA), où elle a été remplacée par la Russie, les échecs français s’enchaînent. Au Mali et en Guinée, le nouveau pouvoir militaire est ouvertement anti-français. D’autres pays d’Afrique francophone ne sont plus aussi loquaces qu’ils ne l’étaient il y a à peine un an. Certains observent un futur sans une quelconque mainmise française sur l’économie, les finances et le commerce.

    D’autres ont des chefs qui craignent pour leur couronne, à l’image de Faure Gnassingbé au Togo, qui tente de renforcer son rapprochement avec la Turquie, l’un des premiers rivaux de l’influence française en Afrique subsaharienne.

    Si l’Algérie ne recule pas, aujourd’hui, devant un Emmanuel Macron qui « mord plus qu’il ne peut avaler », selon les mots de l’ancien président américain Donald Trump, c’est aussi parce qu’un nouvel équilibre se met en place. L’Algérie regarde vers le sud et renforce son intégration africaine, car elle sait qu’avec cette dernière, de nouveaux et d’anciens alliés n’hésiteront pas à la soutenir. La Chine, la Russie et la Turquie notamment.

    Et lorsqu’il s’agit de « rente mémorielle » et de « cercles dirigeants » algériens, la mémoire d’Emmanuel Macron n’est que trop courte. En février 2017, Macron était bien à son aise à Alger, entouré des responsables du régime Bouteflika, dont très peu figurent aujourd’hui dans le cercle du pouvoir algérien, la majorité se trouvant en prison.

    Alors, Emmanuel Macron ignore sans doute qu’il traite avec une Algérie très différente que ce qu’elle était avant 2019. Mais une chose est sûre : cette Algérie reste aussi inflexible que celle qui l’a précédée… et que celle qui la suivra.

    Le Journal de l’Afrique

    #Algérie #France #Macron

  • Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    France, gilets jaunes, Emmanuel Macron – Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    Du gaz lacrymogène a été utilisé, hier, dans la capitale française, Paris, par les forces de l’ordre, lors de la manifestation des gilets jaunes, pour marquer le troisième anniversaire de ce mouvement citoyen, qui ne semble pas reculer, à moins de six mois de la présidentielle en France , dans sa contestation déclenchée, en novembre 2018, sur fond de la dégradation continue des conditions socio-économiques dans le pays.

    C’est aux abords de la station de métro Quai de la gare dans le 13e arrondissement de la capitale parisienne que l’usage de bombes lacrymogènes a été intense selon les médias et les images TV diffusées hier, à travers le monde. Le mouvement des gilets jaunes qui s’est imposé comme une fronde sans précédent, depuis les années 60 avec les évènements de Mai 68, a montré, hier, après trois ans de vie de ce mouvement, ralenti, deux ans durant en raison de la pandémie sanitaire du Covid-19, qu’il a encore non seulement du souffle mais les capacités de mobilisation, d’autant plus que les conditions de vie sont de plus en plus difficiles, avec la chute du pouvoir d’achat des Français. Prévu de prendre son départ de Bercy, dans le XIIe arrondissement de la capitale, un important dispositif de sécurité a été mis en place sur les Champs-Elysées, comme le montre la vidéo d’un des journalistes sur place mise en ligne, ou on pouvait voir des canons à eau, un dispositif important de gendarmes soutenus par des éléments de compagnie d’intervention, tout au long des Champs-Elysees « sous haute protection» précise le journaliste Clément Lanot, dans sa vidéo.

    Dans le sillage de la célébration du 3ème anniversaire du mouvement des gilets jaunes, plusieurs appels au rassemblement ont circulé, sur les réseaux sociaux, invitant les citoyennes et citoyens à manifester, notamment à Paris, qui a vu hier, une participation importante de manifestants portant des pancartes et scandant des slogans contre la politique et les choix socio-économiques adoptés par les responsables politiques, à leur tête le président Emmanuel Macron.

    « Pour une justice sociale », « contre les violences policières », « contre la hausse des prix du gaz, électricité, essence » , « contre l’augmentation des prix des produits de première nécessité » et « pour une démocratie participative et directe » sont les slogans parmi d’autres qui ont été mis en avant lors de la manifestation hier, des gilets jaunes au cœur de Paris.

    Des témoins ont affirmé, hier, sur les réseaux sociaux que « les policiers et gendarmes sont complètement dépassés face à un afflux important de manifestants à Paris » et des tweets faisaient état de soins assurés à des manifestants, par des secouristes, dont celui qui rapportait avec images à l’appui « un homme allongé lors de la manifestation des gilets jaunes à Paris (hier :ndlr), et les causes de l’incident ne sont pas claires » ou un autre ou on pouvait lire « des street medics emportent sur une civière un homme blessé ».

    Il semble que même les mesures prises par le président Macron et son exécutif n’ont pas réussi à apaiser la colère et les inquiétudes des Français, face à la dégradation continue de leurs conditions de vie socio-économiques, qui se sont durement aggravées par la pandémie sanitaire, ayant plongé un nombre important dans la précarité.
    Karima B.

    Le Courrier d’Algérie, 21/11/2021

    #France #GiletsJaunes

  • Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    France, Algérie, Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron – Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    S’il est une personnalité française qui essaye de rectifier, rattraper et corriger vainement son président, c’est bien Le Drian. Notamment concernant l’Algérie. Alors que les gestes et actes de Macron enfonce le clou chaque fois plus profondément, élargissant le fossé entre Alger et Paris, le Drian, sans ignorer la passif qui alourdit les discussions et assombrit le ciel commun, tente de regarder vers demain et espérer que tout ira pour le mieux, en s’appuyant sur ce qu’il dir d’intérêts communs sur beaucoup de sujets.

    Ces tentatives de redresser la barre des rapports entre les deux pays intervient à un moment où les relations entre l’Algérie et la France se sont fortement dégradées depuis près de deux mois, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, les déclarations du président français, Emmanuel Macron, qui avait accusé « le système politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    Le président français, dont les propos avaient été rapportés début octobre dernier par le journal Le Monde, s’était également interrogé sur l’existence de la « nation algérienne » avant la colonisation française, ce qui déclenché la colère d’Alger, qui rappelé son ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel.

    Début novembre, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la « nation » algérienne.

    Pour faire un peu de « nettoyage » dans la macronie, Le Drian est en effet revenu, vendredi dernier, dans un entretien accordé au journal Le Monde, sur les tensions extrêmes qui caractérisent désormais l’Algérie et la France, depuis les impairs commis par le locataire de l’Elysée. Le chef de la diplomatie française s’épuise à en atténuer l’impact, en tentant de minimiser la porté de telles divergences entre deux pays dont l’histoire, la géographie et les intérêts communs « condamnent » à composer ensemble.

    Dans cet entretien, il a affirmé que la France et l’Algérie étaient liées par «liens ancrés dans l’histoire», Le Drian a, en effet, mis en avant «la volonté de la France de nouer un partenariat ambitieux avec l’Algérie, malgré les blessures mémorielles qui peuvent parfois ressurgir», a- t- indiqué. Un partenariat que le chef du Quai d’Orsay estime être «indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen».

    Dans ce sens, il n’a pas manqué de saluer la position d’Alger, notamment sur la question du Sahel ; rappelant à cet effet les efforts de l’Algérie à aider le pays à sortir de la crise, soulignant que la France ne voyait «que les avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre des accords y afférents», s’est- il félicité.

    En définitive et quand l’Algérie n’attendait pas moins que des excuses publiques et franches au dérapage politique en règle du Président Macron, la diplomatie française botte en touche, semblant plus donner l’encensoir que faire pénitence.

    Le Driant n’arrive pourtant pas à supprimer le lourd contentieux généré par Macron, même s’il estime qu’il s’agit de «résurgences de blessures» et survenant de façon «logique» eu égard à l’histoire commune entre les deux pays, selon Le Drian, ou encore à de simples «malentendus».

    Le fardeau est trop lourd même pour Le Driant, qui, il le sait, a compris que son président est parti trop loin et qu’il est difficile de rectifier tout sur le moment.

    L’Express, 21/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Colonialisme #mémoire #Histoire

  • Algérie-France : Les relations au point mort

    Algérie, France, Emmanuel Macron – Algérie-France : Les relations au point mort

    Le Drian veut renouer les liens
    Par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie. Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République.

    En l’espace de quelques jours, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué par deux fois la question des relations algéro-françaises, très mal en point depuis les déclarations du président Macron qui avait nié l’existence de la nation algérienne avant la colonisation et accusé l’Etat algérien de vivre de «la rente mémoriel».
    La difficile mission de M.Le Drian de renouer le fil du dialogue avec Alger l’a amené à répondre à une députée française, mardi dernier, en mettant en exergue le respect de la France à l’Histoire de l’Algérie. Un rétropédalage plus qu’évident du chef de la diplomatie française, réitéré au journal Le Monde, dans un entretien, paru hier, sur le site du quotidien français. Le ministre français des Affaires étrangères a souligné au Monde que l’Algérie et la France ont «des liens ancrés dans l’histoire.» Dans une tentative de faire oublier la sortie controversée du président Macron, M.Le Drian mise sur l’avenir économique commun entre les deux pays.

    «Nous souhaitons que le partenariat franco-algérien soit ambitieux», a-t-il dit. Selon lui, il est «logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante». Et d’insister : «C’est ce que nous souhaitons, ce que souhaite le président de la République». Une manière indirecte de présenter les excuses de Macron pour son écart de langage. M.Le Drian va plus loin en affirmant qu’« il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays». Comprendre que le lien entre les deux pays est plus grand que le président français en exercice. «Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée», a soutenu le ministre français.

    La France semble avoir un grand besoin de renouer avec l’Algérie, notamment pour des raisons géostratégiques. Son ministre des Affaires étrangères ne s’en cache pas et évoque le traitement de la crise malienne. L’arrivée dans ce pays de la société privée russe de sécurité, Wagner, ne plaît pas à Paris qui n’a d’autres pays-partenaires sérieux dans la région que l’Algérie pour stabiliser le Mali. Ceci explique l’empressement de Paris à vouloir trouver avec Alger une possibilité de mieux gérer la crise malienne. Sur ce dossier précisément, la France voudrait enfin s’associer à Alger pour une véritable solution pacifique au conflit dans ce pays subsaharien. Le Drian reconnaît le succès diplomatique algérien à travers «la signature des accords d’Alger en 2015» sur le Mali. Il admet que «ces accords (…) restent aujourd’hui encore la base des discussions. » Et le ministre français dit ne voir «que des avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre de ces accords».

    Ainsi, par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie.

    Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République. A ce jour, l’Algérie s’en tient à sa position, à savoir rupture des relations diplomatiques.

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 20/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Mémoire #Colonialisme #Histoire

  • Macron, président « des français qui travaillent »

    Tags : France, Emmanuel Macron, pauvres – Macron, président « des français qui travaillent »

    Emmanuel Macron, le «président des riches» comme aiment à le surnommer ses opposants de gauche, est visiblement surtout le président des «Français qui travaillent», de l’aveu du ministre de l’Économie, Bruno le Maire. Les plus pauvres seraient ainsi les grands perdants des mesures économiques prises durant le quinquennat d’Emmanuel Macron qui briguerait un second mandat en avril prochain. C’est la conclusion d’une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) parue mardi soir, étude sur laquelle le ministre de l’Économie a longuement été interrogé ce hier matin sur Sud Radio. Sans grande surprise, le patron de Bercy s’est défendu de faire partie d’un gouvernement tourné vers les plus riches uniquement, et a répété à l’envi qu’Emmanuel Macron était surtout le président des «Français qui travaillent».

    «Les gagnants, ce sont les Français qui travaillent», a donc insisté le ministre de l’Économie. Et de lister les mesures prises en faveur des salariés, dont la revalorisation de la prime d’activité ou la suppression de certaines cotisations sociales. Confronté, toutefois, aux résultats de l’étude de l’IPP qui montrent que les 5 % des Français les plus pauvres ont vu leur niveau de vie s’étioler de 0,5 % durant le quinquennat, Bruno Le Maire a regretté que ces données n’incluent pas certaines mesures prises pour les Français les plus modestes. Il a notamment cité le récent revenu d’engagement, l’indemnité inflation ou encore le remboursement à 100 % des soins dentaires et des lunettes. «Cela tempérerait les conclusions de l’étude», a-t-il assuré.

    Bruno Le Maire a, par ailleurs, assuré qu’il restait «très vigilant» au sujet d’une envolée de l’inflation, même s’il a rappelé sa conviction que celle-ci était «temporaire, tirée par la reprise d’activité dans certains coins du globe». «Notre responsabilité est de protéger les Français contre cette hausse des prix», a ajouté le ministre. Il a ensuite assuré que des augmentations de salaires étaient souhaitables, mais seulement «quand il y a tensions sur le recrutement», comme dans les métiers de la restauration qu’il faudrait «rendre plus attractifs».

    Bruno Le Maire a également défendu son bilan sur le front de la fiscalité d’entreprise, avec notamment la baisse des impôts de production de 10 milliards d’euros, et de l’IS à 25 %. Concernant les impôts de production, il s’est dit «tout à fait ouvert» à de nouvelles baisses dans les années qui viennent.

    Enfin, sur un possible reconfinement lié à la reprise de l’épidémie, Bruno Le Maire s’est montré volontairement grave : «Nous devons tout faire pour éviter de nous retrouver dans la situation où nous étions l’an dernier, a-t-il dit. On a qu’une envie, c’est que nos commerçants puissent ouvrir leurs magasins». Le Maire, en souhaitant défendre le bilan de Macron, finit en définitive par aller dans le sens de ceux qui accusent le président marcheur de prioriser les Français les plus aisés, à la défaveur des citoyens les plus modestes.

    Macron, qui n’est pas très apprécié chez les couches les plus défavorisées de la population, et ses partisans, n’arrivent décidément pas à s’adresser à ceux qui vivent le moins confortablement et qui sont pour le moment un électorat inaccessible pour le président.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 17/11/2021

    #France #Macron #Travail #Pauvres

  • « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    Tags : Algérie, France, colonialisme, Emmanuel Macron – « L’Algérien n’existait pas avant la colonisation française… »

    C’est le discours trop souvent entendu, On a entendu ça mille fois mais la question demeure.Pourquoi ces propos volontairement humiliants d’un dirigeant n’ayant aucune légitimité à le dire?…Quelle est la volonté du phraseur derrière de telles propos ?…

    S’agit-t-il d’un complexe de supériorité méprisant envers ceux qui ne sont pas de son monde, ou d’une nouvelle école historienne qui vient de naître, et surtout quelle sera la version demain de tous ses nostalgiques qui ne voient que leur propre version de l’histoire (c’est d’ailleurs en France que l’élitisme est le plus grand) ?

    Je sais, c’est biscornu, contradictoire, difficile à suivre et pourtant c’est factuel, donc il y a bien une différence entre l’idéologie délirante de l’état français et l’histoire.

    Les Historiens ici ne sont pas dupes, de telles propos ne constituent en rien une thèse, ni même une idée et donc encore moins un argument, l’histoire est dite par les historiens sur la base de données et de documents. Il ne revient pas à un dirigent politique de dire l’histoire, de la réécrire ou d’en sélectionner des morceaux et d’enchaîner des extravagances.

    Dommage que les historiens sont mis à l’écart.

    Cette polémique pour beaucoup n’est pas le bien-fondé historique de l’Algérie, c’est plutôt une volonté d’une minorité à réduire l’histoire d’un pays colonisé à un échelon d’insignifiance qui pourrait justifier certains xénophobes à cracher en toute impunité sur son voisin. Tous les extrémistes ont réduit leurs victimes au rang de rats… Les nazis et autres conquérants (Israéliens, les Marocains) peu scrupuleux en sont les preuves de l’histoire.

    Comment peut-on faire confiance à un président qui patauge depuis le début dans les contradictions, les mensonges et un autoritarisme tout aussi délirant que comique. Un pantin incertain qui dit une chose et son contraire, qui se prend des gifles en public, qui se prend aussi des doigts d’honneur devant les caméras de télévision, qui se fait espionner son téléphone portable par le Maroc (pays sous son protectorat) avec le logiciel sioniste Pegasus sans même mettre en question sa relation avec ce pays dangereux. Ce faisant ce président confirme l’adage qui veut qu’un homme qui n’a pas été éprouvé par les vicissitudes de la vie, n’est pas un homme fiable.

    Lors de son dernière sortie ce dirigeant avait dit pendant son discours de campagne qu’il allait être « président de l’Europe » à deux reprises. Ce dirigeant n’a même pas compris qu’il allait être « président du Conseil européen », ce qui n’est pas la même chose et tous ceci témoigne d’une méconnaissance des institutions européennes sacrément dérangeante pour quelqu’un qui en est partie prenante.

    Dommage que le vaccin contre la débilité n’a pas encore été découvert!

    Il nous reste à se demander comment les colonisateurs Français avait appelé ce pays qui n’existait pas: « le pays qui n’existe pas »?

    Alors ils avaient décidé tout bonnement d’envahir et de coloniser « le pays qui n’existe pas »!

    Ah, ces français d’aujourd’hui qui tous les matins se lèvent en pensant d’abord et avant tout à l’Algérie pays qui n’existait pas avant leur arrivée, ils perdent du temps de travail à ruminer pourquoi avoir créer ce pays, il faut aussi faire une remarque sur la façon dont la France a quitté ce pays, l’Armée de Libération Algérienne avait battu l’armée française sans ambiguïté ? C’est certain. ?

    Pour les nostalgiques de la colonisation, de l’esclavagisme et de l’exploitation, qui ne cessent de prétendre que l’Algérie ne doit pas regretter le passé colonial, que l’Algérie ne doit faire aucune revendication et surtout l’Algérie doit profiter de l’héritage colonial.

    Donc, médiatiquement l’Algérie est boutiquier. Trop facile de s’engueuler à son sujet sur les plateaux. L’Algérie et le musulman en général, quel bel tube pour nous tendent un sacré miroir!

    Mais après tout, l’Algérie et l’Algérien vivent très bien avec les articles dans le Monde, le Figaro, le Point et d’autres qui en dehors de leurs invectives, ne proposent rien sauf une même arrogance, une même morgue, une même hautaine suffisance. Les médias sont partisans et soutiennent une idéologie plus qu’ils informent. Les réactions des commentaires augmentent en général les comportements agressifs, ils passent plus de temps sur le site et y reviennent plus souvent tout cet afflux de haine participe à une ambiance maléfique, un véritable boulevard au populisme pour des idées nauséabondes. Et cela décourage les commentaires positifs : faites fuir les dégoûtés, il ne restera que les dégoûtants. »

    Une sorte de village gaulois des dégoûtants qui commentent, commentent, commentent, pour ouvrir la boîte de Pandore face à l’inanité, quand ils ne sont pas injurieux, diffamants ou menaçants.

    Enfin, la France est appelée à laisser la Nation Algérienne d’être ce qu’elle est en tant que nation souveraine. Mal Gestion ou pas cela ne la regarde plus. On remarque également qu’en France, le problème c’est le pouvoir d’achat, les conditions de travail, un système de santé qui tend à être privatiser, donc le climat social est aussi catastrophique pour ne prendre que cet exemple, le «consomme et ferme ta gueule» a quelques similitudes avec ce qui se passe en Algérie.

    La Dame France, avec ces dirigeants politiques, ses médias et ses sinistres polémistes, artisans de la division et de la haine. souscrivent fortement à ces billevesées, et donc de ne plus répondre à ces névrosés en pleine dépression qui déposent de façon compulsive leurs excréments en public à toutes occasions qui se présentent à lui. Il n’a pas d’arguments, mais seulement ils se font plaisir avec des clichés déformés, et toutes ces déclarations et actions en la matière sont donc purement électoralistes, et visent principalement à tenter de faire oublier les années de contestations et de irréflexions sur les sujets régaliens, les Français doivent savoir que les intérêts d’un homme politique ne sont pas les intérêts de la France.

    On nous dit que ce dirigeant avait tort en lisant trop de livres d’Histoire (les autodafés, ça commence sur ces bases …) pour ne pas saisir que depuis quand les vendéens, les Bretons, les languedociens, les Alsaciens, les Corses, les habitants d’Outre mer, se considèrent-t-ils comme français ?

    Ceux qui ont eu l’interdiction de parler leur langue dans la cour de récréation des écoles, n’était-il pas des Français malgré eux.

    Pourquoi serait-il différent avec Algérie encore une discussion bien stérile ?

    La définition donnée du concept de nation, s’il y fait référence par rapport à l’Algérie, pourrait également amener à réfléchir un peu à la France, faisant le parallèle, posons-nous la question de l’existence d’une Nation française avant la Révolution ?

    Certes les diverses populations étaient des sujets du Roi de France, mais il n’y avait nécessairement pas d’identité commune ou nationale, ils se revendiquaient du pays ou de la paroisse. La majorité ne parle pas français et quand il s’agit d’aller défendre la Nation, une bonne partie (Vendée, régions girondines ou monarchistes) refuse d’aller faire la guerre et surtout ils n’étaient presque pas prêts à chanter la Marseillaise ensemble.

    Il est important de noter au passage qu’en 1830, Alger devenait la prise française, mais en 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie deviennent Française. Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche.

    Les boomers aux idées racistes zemmouriennes ont déraillés dans la réécriture unilatérale du roman national de l’Algérie.

    Kader Tahri

    Algérie54, 16/11/2021

    #Algérie #France #Colonialisme #Mémoire #Histoire #Macron

  • La France officielle patauge en Afrique

    La France officielle patauge en Afrique

    Tags : France, Afrique, Emmanuel Macron – La France officielle patauge en Afrique

    Tout laisse à penser qu’Emmanuel Macron, le président le plus jeune que la France ait eu et qui n’a pas connu la colonisation ni les grandes guerres ne comprend rien du tout à la mondialisation de l’Afrique et parvient avec beaucoup de mal à faire pardonner les atrocités dans lesquelles son pays a entraînés les Africains, malgré des postures de contrition forcées, mais insuffisantes.

    Quand le cœur n’y est pas, la parole coince. Comme on peut le noter sur la vidéo ci-dessous, sur le plan français, l’arrogance de Paris est transmise par les gènes. Et à l’image des Algériens qu’ils l’ont compris il y a fort longtemps qu’aucune forme de partenariat heureux ne peut avoir lieu avec l’hexagone tant l’ego est surdimensionné, le président béninois montre poliment aux Français que le geste que Macron croit grand est très faible.

    Du rafistolage lâche et calculé, voilà les quatre années de Macron et sa politique africaine, qui n’a pas fini de le tourmenter.

    Aldjazair.org, 10/11/2021

  • France-Algérie: Les rumeurs de la DGED marocaine

    France-Algérie: Les rumeurs de la DGED marocaine

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, Maroc, DGED – France-Algérie: Les rumeurs de la DGED marocaine

    Yassine Mansouri, le directeur de la DGED, les services secrets du Maroc, et ses consorts rêvent de voir les relations algéro-françaises arrivent au summum de la tension. Le cauchemar du Makhzen est de voir l’ombre de la moindre embellie entre Paris et Alger. La raison? La crainte de se voir privé du soutien de la France dans son effort de maintenit le statu quo au Sahara Occidental. Dans ce contexte, la DGED mène une grande campagne en vue de porter atteinte aux relations de l’Algérie avec l’ancienne métropoli. Une campagne basée sur la désinformation, les rumeurs et l’intoxication dont un exemple récent est cette information relayée par le Courrier d’Algérie.

    SELON DES SOURCES CITÉES PAR LE QUOTIDIEN « AL-ARABY AL-JADEED » : Alger suspend tous ses contacts diplomatiques avec Paris
    Le 9 octobre passé, l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, soit une semaine après son rappel pour consultation, a donné les prémices de ce que serait la suite à donner aux relations entre les deux pays, dont le président Macron était à l’origine de propos qui ont créé des tensions, sinon provoqué la crise diplomatique entre les deux pays.

    Les relations algéro-françaises « sont ouvertes à toutes les éventualités », a révélé l’ambassadeur d’Algérie. À présent, ces prévisions peu enclines à l’apaisement diplomatique se vérifient à l’aune du dernier développement enregistré par les relations entre les deux pays. En effet, nous apprend, hier, le quotidien panarabe « Al-Araby Al-Jadeed » basé à Londres, qui fait parler ses propres sources, Alger a décidé, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de suspendre tous ses contacts diplomatiques avec Paris. Pas que, le même journal a révélé que l’Algérie a également décidé de geler toutes les rencontres bilatérales avec la partie française.

    « Des sources particulières ont révélé à Al-Araby Al-Jadeed que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au ministère des Affaires étrangères de geler tous les contacts diplomatiques avec la partie française », pouvait-on lire sur le site web de ce journal, précisant que « des instructions étaient adressées au département France du ministère algérien des Affaires étrangères ». Autrement dit, les canaux diplomatiques et les rencontres entre la France et l’Algérie sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, selon la même source.

    Cette décision pourrait être motivée par le fait que la France ne semble pas pris au sérieux les prendre reproches de l’Algérie au sujet notamment des déclarations tenues début octobre passé, à l’Elysée, par Emmanuel Macron, lequel était allé jusqu’à douter de l’existence de la Nation algérienne avant la colonisation française.

    Cette même colonisation, alors candidat en campagne à Alger en 2017, il l’a considérée de crime contre l’humanité. Des déclarations belliqueuses de Macron qui ont suscité une réaction énergique et ferme de l’Algérie et provoqué une levée de boucliers au pays eu égard aux « propos dangereux » (qualificatif de Tebboune dans l’entretien accordé, à Der Spiegel, le 5 octobre 2021».

    Le 2 octobre, lorsque l’ambassadeur Antar Daoud a été rappelé pour consultations, Paris ne semble pas avoir appréhendé la riposte de l’Algérie surtout que Macron a violé jusqu’aux traditions diplomatiques qui astreignent le responsable de l’État, pour des propos tenus par le premier représentant de la France officielle, à la retenue. Récemment, le locataire de l’Elysée a fait ce qui semble être son mea-culpa en déclarant, par le biais de l’un de ses conseillers qu’il respectait la souveraineté et la Nation algériennes.

    Une déclaration par laquelle il introduit son invitation adressée au président Tebboune pour participer à la Conférence de Paris sur la Libye. Sauf que là, le chef d’État algérien l’a déclinée. C’était le chef de la diplomatie nationale qui a pris part à cette rencontre suite à l’insistance des frères libyens.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 15/11/2021

    #Algérie #France #Macron #DGED #Maroc #Rumeurs #Intoxication #Désinformation