Notre Président qui se plaint d’être insuffisamment écouté, et pas compris par ses citoyens l’est par contre par d’autres pays. Parmi ces « écoutes » le Maroc (donc son Roi) est particulièrement accroc aux conversations Macronniennes grace au système Pégasus
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Macron, Mohammed VI et Pegasus
Maroc, France, Pegasus, espionnage, Emmanuel Macron, #Maroc, #Pegasus,Les Bourricots ont reconstitué pour vous la conversation directe et sévére de mise au point entre le monarque Elyséen 8em Président de la Vem République Française Emmanuel MACRON et le vingt-troisième monarque de la dynastie Alaouite Sa Majesté le Roi du Maroc MOHAMMED VI.La discussion de « mise au point » a été très courte extrêmement sévére et d’une froideur glaçanteCertes nous n’avons pas directement entendu la conversation, mais Mme Hortense Mignard voyante diplomée de l’école Internationale de Bages nous en a garanti la transcription télé-intuitive obtenue par le moyen surnaturel du Petrosdyphére a ondes porteuses redondantes et auto-régulées. Nous lui faisons confiance.Le bourricot 66, 23/07/2021 -
El Hammouchi ou l’ami de la France qu’il n’hésite pas à espionner
Le quotidien Le Monde poursuit ses révélations et publications sur le dévoiement de Pegasus, un puissant logiciel espion israélien utilisé par les services de renseignement de certains pays, dont le Maroc.
Ce vendredi, le journal français a consacré un article à Abdellatif, patron de la police et du renseignement intérieur du makhzen. Intitulé « Abdellatif Hammouchi, homme le mieux informé du Maroc et grand ami de la France », l’article en question revient sur l’ascension de cet homme adoubé par Mohammed VI en personne.
Celui que le journaliste et opposant Ali Lmrabet qualifie de « l’homme qui terrorise tout monde au Maroc » était pourtant inconnu du grand public. Grâce à son monarque, le quinquagénaire est devenu ce qu’il est actuellement : « l’incarnation de la dérive du royaume».
« Car, aujourd’hui, Abdellatif Hammouchi chapeaute une institution accusée d’avoir espionné ou tenté d’espionner des milliers de personnes, comme Ali Lmrabet, réfugié en Espagne, et ciblé par le logiciel espion israélien Pegasus en mars 2019 pour le compte de Rabat. Et comme une longue liste de victimes en France, où les numéros de téléphone d’Emmanuel Macron et de quinze ministres ont été sélectionnés en vue d’un possible ciblage ; ainsi que les numéros d’au moins 40 journalistes marocains, français, algériens sélectionnés ou ciblés », souligne Le Monde.
Patron de la DST (direction de la surveillance) – baptisée depuis DGST (direction générale de la surveillance du territoire) – depuis 2005, cet ancien simple fonctionnaire du ministère marocain de l’Intérieur est connu pour utiliser une méthode bien graveleuse, voire salace, pour terroriser les journalistes et les opposants.
Pour les enfoncer, Abdellatif Hammouchi fabrique de toute pièce à leur encontre des accusations de viol, d’adultère ou encore de relations sexuelles hors mariage. Ces dernières sont toujours passibles de prison au Maroc.
Les exemples les plus illustratifs sont ceux de Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al-Yaoum, qui purge une peine de quinze ans de prison pour viol (son numéro de téléphone a été entré comme cible potentielle dans le logiciel espion de NSO Group), de Omar Radi, condamné à six ans de prison pour « viol » et « atteinte à la sécurité de l’Etat », et Soulaimane Raissouni, condamné à cinq ans pour « agression sexuelle ».
Suscitant la crainte au Maroc, ce sbire de Mohammed VI cultive par ailleurs des amitiés avec les responsables des services occidentaux. Une donne qui lui a donné la certitude que tout était permis. Quitte à espionner son propre roi et ses amis ?
« Il ne fait rien sans l’aval du roi », nuance Omar Brousky, ancien correspondant de l’AFP à Rabat, ciblé par le mouchard de NSO Group.
« L’homme est puissant, mais il doit informer le roi de toutes les décisions qu’il prend. Aucune décision stratégique ne peut être prise sans accord royal », ajoute-il.
En France, Abdellatif Hammouchi est présenté comme un ami. Pas surprenant donc que Paris affiche publiquement sa faiblesse face au Maroc en se murant dans un silence inexplicable.
Après la tension née entre les deux pays après sa convocation par la justice française en 2014, c’est tout dispositif de l’arsenal juridique qui a été modifié.
Depuis, les plaintes déposées en France contre les maillons forts du makhzen sont « prioritairement » renvoyées vers Rabat ou tout simplement classées sans suite. « C’est littéralement du foutage de gueule et du jamais-vu. Sachant que les magistrats eux-mêmes ont, en général, décidé de ne pas l’appliquer étant donné la façon dont il a été rédigé », estime l’avocat Joseph Breham.
Abdellatif Hammouchi, quant à lui, a été élevé officier de l’ordre national français de la Légion d’honneur en 2015.
« La France avait déjà eu l’occasion de distinguer monsieur Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner à nouveau son estime en lui remettant cette fois les insignes d’Officier », écrivait TV5 Monde sur son site internet au mois de février de la même année.
Si la France tente coûte que coûte d’éviter la polémique avec le Maroc et Israël, les Etats-Unis commencent à réagir. Selon Axios et le Washington Post, « la Maison Blanche a fait part de ses préoccupations aux responsables israéliens à la suite de révélations selon lesquelles un logiciel espion produit par la société israélienne NSO Group a été utilisé pour surveiller secrètement des journalistes, des militants des droits de l’Homme et des personnalités de l’opposition dans de nombreux pays à travers le monde ».
Djaouad Amine
La Patrie News, 30/07/2021
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Espionnage du Maroc : Benny Gantz en opération de déminage à Paris
Lina SankariAprès la révélation du ciblage du téléphone d’Emmanuel Macron par le Maroc grâce à une technologie israélienne, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, rencontrait mercredi son homologue française, Florence Parly.La diplomatie peut parfois représenter un exercice de contorsion. En visite à Paris mercredi, le ministre israélien de la Défense a tenté de préserver la relation bilatérale. Il a ainsi communiqué à son homologue française, Florence Parly, les premiers éléments de l’enquête lancée par son pays après les révélations du consortium international de journalistes Forbidden Stories autour du système d’espionnage mondial développé par la société israélienne NSO. Au même titre qu’une arme, l’exportation du logiciel malveillant Pegasus vers des États tiers doit faire l’objet d’une validation de l’Agence de contrôle des exportations militaires, qui dépend du ministère israélien de la Défense. Benny Gantz, dont le pays a mis en place une commission d’enquête parlementaire, a ainsi expliqué qu’Israël considérait les allégations de surveillance de masse avec « le plus grand sérieux », arguant que son ministère approuvait les exportations de cybertechnologies « uniquement pour être utilisées contre le terrorisme et le crime ».Des contrats signés par Israël au gré de ses alliancesReste à savoir comment le président Macron et quinze ministres français se sont retrouvés sur la liste des personnalités ciblées potentiellement par le Maroc, client de NSO. Lors de sa rencontre avec Florence Parly, Benny Gantz a déclaré que l’entreprise avait enfreint les règles sur les licences. Un argument qui n’enlève rien au fait qu’Israël a monnayé et validé ces contrats au gré de ses alliances et de ses ambitions géopolitiques, notamment en se rapprochant de régimes autoritaires. Des responsables du ministère israélien de la Défense chargés de superviser les exportations commerciales de technologies de cybersurveillance ont inspecté le siège de l’entreprise « pour vérifier les rapports et les réclamations soulevés à son sujet », selon un communiqué officiel. Ou peut-être débusquer un éventuel lanceur d’alerte.Lire la suite depuis la source L’HumanitéEtiquettes : Maroc, France, israël, NSO Group, Emmanuel Macron, Pegasus, Espionnage, #Maroc #Pegasus #Espionnage #Israël #NSOGroup -
Espionnage: Macron demande des comptes au Maroc
Maroc, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage, logiciels espions,
ESPIONNÉ LUI ET 15 MEMBRES DE SON GOUVERNEMENT VIA PEGASUS : Macron demande des comptes à M6
Le Maroc a cru bon de faire en appelant Israël à la rescousse au lendemain de la révélation du scandale planétaire Pegasus. Mais la tentative est vaine car les premiers contrecoups de l’opération d’espionnage à grande échelle commencent à lui sauter à la figure. De la part même de ses alliés traditionnels, la France, dont le président Macron, lui-même et quinze de ses ministres, ont été mis sous surveillance via le logiciel espion israélien.
Annoncé en visite à Rabat, le MAE israélien, Yair Lapid, tentera diplomatiquement d’apaiser les tensions. Seulement, l’entreprise n’est pas tant de cet ordre, puisqu’elle franchit les lignes rouges pour tout ce qu’elle porte comme préjudice à la sécurité et à la souveraineté des États, dont les téléphones de hauts responsables ont été ciblés par l’espionnage du Makhzen. On voit mal en effet comment l’entité sioniste, à l’origine même de la conception du logiciel espion appartenant à NSO Group, pourrait faire sortir d’affaire les services du Makhzen de Hammouchi alors qu’elle-même est impliquée !
Après s’être imposé un silence durant la semaine qui suivi les révélations du consortium de journalistes en collaboration avec une quinzaine de rédactions internationales et l’ONG Amnesty, comme pour accorder une sorte de bénéficie du doute au Maroc, le président Français, Emmanuel Macron, a rompu le silence mercredi dernier. L’Élysée ne peut plus se suffire de : « Si les faits sont avérés, ils sont très graves », surtout que d’autres révélations plus poussées, pour ne citer que celles du quotidien « Le Monde », ont démontré par des preuves matérielles et techniques l’opération d’espionnage du Makhzen.
Ainsi, rapporte le journal français dans son édition de jeudi, le président de la République, lors du dernier Conseil des ministres auquel il participait en visioconférence depuis son avion au retour d’un déplacement en Polynésie, a déclaré avoir demandé des comptes au Maroc et à Israël. « J’ai demandé des explications au Maroc et à Israël », cite « Le Monde » qui avance ses propres informations.
Si maintenant le gouvernement français a beaucoup échangé avec son homologue israélien au sujet de l’affaire Pegasus, dont le séjour du ministre de la Défense israélien Benny Gantz en France et sa rencontre fort médiatisée avec son homologue Florence Parly peut attester de ce fait, il n’a pas fait pareil avec les autorités marocaines, du moins pas publiquement. C’est ce que précise le même quotidien. « Si l’entretien téléphonique d’Emmanuel Macron avec le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a été confirmé de source officielle, l’Élysée se refuse à tout commentaire en ce qui concerne un échange avec les autorités marocaines ».
En tout cas, il y a fort à croire que s’il reste bavard au sujet de cette affaire, Macron n’entend pas fermer les yeux sur une opération d’espionnage d’État qui l’ait visé lui-même et une quinzaine de ministres de son gouvernement. Pour ce qui est des services israéliens, on sait que les loups ne se mangent pas entre eux, mais s’il est avéré, du point de vue de la France, qu’ils étaient les commanditaires, le Makhzen sera le premier fusible à sauter.
Farid GuellilLe Courrier d’Algérie, 31/07/2021
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Le ministre israélien de la défense veut informer la France sur Pegasus
-Lors de sa visite à Paris, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz souhaite s’entretenir avec son homologue française Florence Parly au sujet du logiciel d’espionnage « Pegasus ».
-Les médias avaient fait état de l’espionnage potentiel des téléphones portables de nombreux chefs d’Etat et journalistes par le logiciel israélien.
-Entre autres, le Maroc aurait mis le président français Emmanuel Macron sur écoute.Tel Aviv. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, prévoit de commenter le dernier scandale concernant le logiciel de surveillance du fournisseur israélien NSO lors d’une visite à Paris mercredi.
Gantz veut y rencontrer son homologue française Florence Parly et lui fournir des informations sur la question, a annoncé mardi sa porte-parole. L’espionnage éventuel des téléphones portables de nombreux chefs d’État et journalistes à l’aide du logiciel Pegasus de NSO avait suscité un émoi international.
L’ambassadeur du Maroc à Paris a démenti les informations des médias selon lesquelles un service de sécurité de son pays aurait ciblé le dirigeant français Emmanuel Macron pour un éventuel espionnage. Macron avait convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale et de défense pour discuter des conséquences.
Pegasus utilise les failles de sécurité dans les logiciels des smartphones pour accéder largement aux données. Un consortium international de journalistes avait récemment fait état d’un ensemble de données d’environ 50 000 numéros prétendument sélectionnés par des clients de l’ONS comme cibles potentielles d’espionnage. L’ONS a nié les allégations et contesté certains détails des rapports.
Israël s’inquiète d’une crise diplomatique
Selon un rapport du site d’information Axios, le gouvernement israélien a formé une équipe spéciale composée de représentants de différents ministères, du service de renseignement extérieur Mossad et de l’armée. Selon le rapport, les cercles gouvernementaux craignent que les révélations sur le NSO ne se transforment en une crise diplomatique pour Israël.Les entretiens entre M. Gantz et le ministre français de la défense devraient également porter sur la crise au Liban, pays voisin d’Israël, et sur la question de l’Iran.
RND, 27/07/2021
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Maroc : Le voisin espion !
C’est le retour de manivelle chez l’Etat voisin au centre d’une sombre affaire dite Pegasus liée à l’espionnage. Des journalistes de plusieurs médias internationaux, hommes politiques et des personnalités des droits de l’homme seraient victimes de ce logiciel espion. Qui a intérêt à utiliser ce logiciel espion et pour quel compte ? L’enquête inédite est montée en scène mettant en ligne de mire des journalistes français espionnés pour le compte du Maroc.Une nouvelle fois l’Etat voisin et son allié le lobby sioniste sont soupçonnés d’utilisation et de violation de systèmes informatiques de journalistes d’un média ayant pignon sur rue, cible d’une sordide campagne d’atteintes de leurs données confidentielles ou personnelles. Il s’agit d’un logiciel espion mis au point par les sionistes et qui permet d’espionner dès qu’il est sur un smart phone, les données contenues dans les appels téléphoniques et les images de leurs propriétaires. C’est le site Mediapart dont deux journalistes ont été espionnés qui a le premier révélé cette affaire. Tout compte fait, le parquet de Paris a ouvert, mardi, une enquête sur l’espionnage de journalistes français dont l’infiltration de téléphones par le logiciel Pegasus pour le compte de l’Etat marocain, a été révélé dimanche par un consortium de médias, a-t-il annoncé dans un communiqué.Cette enquête a été ouverte pour une longue liste de dix infractions dont “atteinte à la vie privée”, “interception de correspondance”, “accès frauduleux” à un système informatique et “association de malfaiteurs”. Elle fait suite à la plainte déposée par le site Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés, à laquelle doit s’ajouter une plainte similaire du Canard enchaîné. Cette enquête qui se poursuit toujours pourrait aboutir à d’autres rebondissements en matière de graves infractions et atteintes aux systèmes informatiques à l’effet d’espionnage entre Etats.L’enquête vise également d’autres infractions d’atteintes à un système informatique, telles que l’introduction, l’extraction et la transmission frauduleuses de données, qui peuvent être potentiellement reprochées aux utilisateurs de Pegasus. Elle concerne aussi la “mise à disposition et détention d’un équipement” permettant des atteintes à un système de données et “l’offre et la vente sans autorisation d’un dispositif de captation de données”, qui visent, cette fois, potentiellement la commercialisation du logiciel et les intermédiaires impliqués. Plusieurs médias dont Le Monde, le Guardian et le Washington Post ont révélé, dimanche que le fondateur de Mediapart Ewdy Plenel et la journaliste de son média, Lénaïg Bredoux, avaient été espionnés par les services secrets marocains.Le Canard Enchaîné, lui, aurait été visé notamment à travers son ancienne collaboratrice Dominique Simmonnot, aujourd’hui contrôleur générale des lieux de privation de liberté, qui a également annoncé qu’elle allait saisir personnellement la justice. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), a précisé le parquet.Selon l’enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux, le logiciel Pegasus, élaboré par l’entreprise sioniste NSO Group, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprises de différents pays. Le logiciel espion Pegasus, introduit dans un smart phone, permet d’en récupérer les messages, photos, contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire.Ces révélations ont suscité l’indignation dans le monde entier d’organisations de défense des droits humains, de médias et de dirigeants politiques. NSO, régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, assure que son logiciel sert uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.Le travail mené par les 17 médias, dont les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian et américain The Washington Post, se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International. Elle compte, selon eux, 50.000 numéros de téléphones sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle.Le Carrefour d’Algérie, 26/07/2021Etiquettes : Maroc, Pegasus, Espionnage, Emmanuel Macron, France, Médipart, Le Canard Enchaîné, NSO Group, -
Espionnage: Le Maroc dans de sales draps
Les noms qui apparaissent dans le fichier sont essentiellement des membres de la société civile : journalistes, activistes, hommes d’affaires et avocats dans une cinquantaine de pays. Mais, il y a aussi des chefs d’Etat, ministres, diplomates ou des hauts responsables du renseignement.Au fil des révélations et des réactions des victimes du scandale d’espionnage, le royaume marocain, qui a déjà maille à faire sur le front interne, se voit la cible d’un processus judiciaire international qui ne manquera pas de l’isoler complètement. Les enquêtes très sérieuses lancées à Alger et Paris sur le programme d’espionnage israélien «Pegasus», seulement deux jours après des révélations sur l’infection de téléphones de hauts responsables des deux pays par Pegasus annoncent des répercussions certaines sur les rapports du Maroc avec ses principaux partenaires, mais également avec les organisations internationales, dont les pays membres dénoncent avec une grande fermeté l’attitude criminelle d’un Etat qui se prétend membre de l’ONU, de l’UA, de l’OCI et de la Ligue arabe. Rabat aura à répondre de son comportement de voyou devant toutes ces institutions internationales, mais également devant l’UE qui a vu l’un de ses principaux membres scandaleusement espionné par le Makhzen et Israël. L’UE n’en est certainement pas à une simple réprimande. Et pour cause, l’Espagne et l’Allemagne qui sont entrés en conflit politique ouvert avec le régime de Mohamed VI s’attendent à figurer sur la liste des pays espionnés. A ce propos, justement, l’enquête journalistique lancée avec le soutien assumé d’Amnesty international, soulèvera à n’en pas douter d’autres lièvres et il circule déjà dans de nombreuses rédactions européennes des noms de personnalité espagnoles et allemandes. De plus, assurent des sources bien au fait de l’affaire, les investigations révèleront prochainement de nombreux faits liés au scandale et qui remontent directement au Palais royale marocain. On évoque même une probabilité de procédure européenne à l’encontre de Rabat.Il n’y a eu aucune déclaration sur le sujet dans l’actualité d’hier, mais les mêmes sources affirment que c’est le calme qui précède une énorme tempête politico-diplomatique qui frappera le Makhzen marocain et mettre Israël devant une situation inédite vis-à-vis de ses alliés occidentaux. Les 17 médias internationaux qui ont fait éclater le scandale seront aussi aux premières loges pour suivre l’évolution du dossier et il n’est pas interdit de penser que la réaction des Etats puisse aboutir sur du concret. D’autant plus que le programme d’espionnage israélien « Pegasus » se trouve être largement répandu dans le monde et sert des intérêts étroits de certains chefs d’Etat peu scrupuleux.Il faut savoir, à propos de ce scandale, que l’enquête a révélé l’implication de 10 gouvernements au moins. Ces derniers ont acheté le programme Pegasus conçu et développé par une entreprise israélienne. Il s’agit un logiciel malveillant qui permet d’accéder à tout le contenu d’un smartphone à l’insu de son propriétaire : photos, vidéos, SMS, mails, carnets d’adresse, conversations via des messageries chiffrées, navigation Web, ou encore géolocalisation. Il est même capable de déclencher le micro et la caméra de l’appareil à distance. Son éditeur NSO ne le commercialise qu’auprès de clients gouvernementaux. C’est un outil d’espionnage dont plusieurs cas d’abus avaient déjà été documentés ces dernières années. Il a été mis en cause dès 2016 par le CitizenLab.Les victimes de ce logiciel sont généralement triées sur le volet. Les noms qui apparaissent dans le fichier sont essentiellement des membres de la société civile : journalistes, activistes, hommes d’affaires et avocats dans une cinquantaine de pays. Mais, il y a aussi des chefs d’Etat, ministres, diplomates ou des hauts responsables du renseignement. La France et l’Algérie sont particulièrement touchées. Plusieurs milliers de personnes, dont des responsables politiques, de ces deux pays, sont ciblées. Jusqu’à maintenant, l’enquête a permis de certifier avec certitude l’infection 37 des appareils. Claude Mangin, épouse d’un opposant emprisonné au Maroc, ou encore Hatice Cengiz, fiancée du Saoudien Jamal Khashoggi, assassiné, font partie des victimes. On aura compris que le logiciel Pegasus ne collecte pas que des données sur des personnes soupçonnées de crime ou de terrorisme. En réalité, il a bien été utilisé à des fins d’espionnage politique et de répression intérieure.Yahia BouritOuest Tribune, 26/07/2021Etiquettes : Maroc, Pegasus, Espionnage, CitizenLab, NSO group, Jamal Khashoggi, France, Emmanuel Macron, Claude Mangin, -
Logiciel espion Merkel demande une limitation des ventes de « Pegasus ».
La chancelière allemande Angela Merkel a demandé une limitation des ventes du logiciel d’espionnage « Pegasus ». En Israël, son utilisation est actuellement étudiée. En France, le président Macron a rencontré son cabinet de défense. Dans l’affaire Pegasus, la chancelière allemande Angela Merkel demande une restriction de la vente du logiciel d’espionnage. « Je crois qu’il est important que les logiciels conçus pour certaines situations ne se retrouvent pas entre de mauvaises mains », a déclaré Mme Merkel.
En Israël, où le producteur de Pegasus, NSO, est basé, les restrictions à l’exportation sont maintenant discutées. Les médias de plusieurs pays avaient récemment rapporté que le logiciel avait été utilisé pour espionner des journalistes et des représentants du gouvernement, entre autres.Un numéro de téléphone portable du président français Emmanuel Macron figure également sur une liste de cibles potentielles d’interception. Selon le bureau présidentiel à Paris, Macron a reçu un nouveau téléphone portable et un nouveau numéro.Israël ouvre une enquêteMerkel a expliqué que la vente du logiciel doit être soumise à des conditions restrictives. Par exemple, elle ne doit pas être livrée à des pays « où le contrôle judiciaire de ces attaques peut ne pas être assuré ». Mme Merkel avait elle-même été espionnée il y a des années par le service de renseignement américain NSA par d’autres moyens, ce qu’elle a à nouveau critiqué.
Le fabricant de logiciels NSO avait déclaré que le programme Pegasus était destiné uniquement aux services de renseignement et à la police dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité. Selon des initiés, un groupe de travail composé de représentants de divers ministères israéliens enquête sur ces événements. Au départ, il était considéré comme peu probable que le programme fasse l’objet de restrictions à l’exportation, mais le président de la commission parlementaire pour la politique étrangère et la défense, Ram Ben-Barak, a exigé une révision des licences d’exportation. Les conclusions du gouvernement sur Pegasus seront examinées de près par le Parlement. Il sera ensuite décidé s’il y a lieu d’agir. Ben-Barak, ancien employé de l’agence de renseignement Mossad, a ajouté que la bonne utilisation de Pegasus avait aidé de nombreuses personnes.Réunion spéciale en FranceLe bureau présidentiel de Paris a déclaré que le remplacement du téléphone portable de Macron était une mesure de sécurité supplémentaire. Cela ne signifiait pas qu’il avait été espionné. Macron a plusieurs numéros de téléphone. Le président avait auparavant consulté son cabinet de défense lors d’une réunion spéciale.
Le journal « Le Monde » avait notamment rapporté que le numéro de téléphone portable du chef de l’État figurait également sur une liste de cibles potentielles d’interception. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et 14 ministres avaient été listés comme des cibles possibles pour le compte du Maroc en 2019. Le pays d’Afrique du Nord nie les allégations. Le Maroc va poursuivre les journalistesJeudi, le Maroc a annoncé des poursuites pour diffamation contre l’association à but non lucratif Forbidden Stories, qui a mené les recherches sur Pegasus, selon les médias. Amnesty International sera également poursuivie, selon l’agence de presse AFP.
Entre-temps, une enquête sur Pegasus a été lancée en Hongrie. Le ministère public a annoncé qu’il enquêtait pour savoir si le logiciel avait été utilisé illégalement. Le site d’investigation Direkt36 avait fait état d’une liste de plus de 300 numéros de téléphone qui auraient pu être ciblés par Pegasus. Ces numéros appartenaient à des journalistes, des entrepreneurs et des avocats ainsi qu’à des détracteurs du gouvernement du Premier ministre Viktor Orban. Le chef de cabinet d’Orban, Gergely Gulyas, a déclaré que tous les renseignements recueillis étaient légaux.
Tagesschau, 23/07/2021
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Espagne, Allemagne, France… Rabat est-il en train de se mettre toute l’Europe à dos?
Les soupçons d’espionnage qui pèsent sur Rabat dans l’affaire Pegasus ont encore tendu les relations entre le Maroc et des pays européens. Le royaume chérifien semble de plus en plus isolé diplomatiquement sur le Vieux Continent.Alors que plusieurs médias ont révélé une possible utilisation du logiciel espion Pegasus par le Maroc, visant notamment des dirigeants français, la position diplomatique de Rabat en Europe ne cesse de se fragiliser.Si la France reste un allié historique du royaume chérifien, le gouvernement n’en prend pas moins ces soupçons d’espionnage au sérieux et a ouvert des investigations. Devant l’Assemblée nationale, Jean Castex a dénoncé des faits «d’une très grande gravité», s’ils venaient à se vérifier.L’affaire Pegasus pourrait donc faire souffler une légère brise sur les relations franco-marocaines, même si la plupart des observateurs doutent d’une rupture brutale, au vu des intérêts de Paris sur place.«Il pourrait s’agir de remontrances polies à travers des canaux privés, mais les réactions n’iront pas plus loin. Les intérêts stratégiques de la France au Maroc sont tellement importants que Paris fera contre mauvaise fortune bon cœur», explique ainsi à Libération Kader Abderrahim, enseignant à Sciences Po.Le Maroc a pour l’heure nié toute implication dans l’affaire Pegasus, accusant les médias qui ont relayé l’affaire d’«attaques haineuses». Le parquet général marocain a d’ailleurs déclaré vouloir enquêter sur ce qu’il a décrit comme des «accusations infondées».Reste que ces soupçons ne risquent pas d’arranger les affaires de Rabat en Europe, déjà minées par des contentieux avec plusieurs États membres.Crise avec l’EspagneLa diplomatie marocaine est d’abord en proie aux difficultés avec l’Espagne. Le feu qui couvait sous la cendre s’est réveillé en mars, avec les propos de Saad Eddine El Othmani, chef de l’exécutif marocain, qui avait déclaré que les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla «étaient marocaines au même titre que le Sahara». Ce qui avait entraîné la convocation de l’ambassadeur marocain à Madrid.L’escalade diplomatique avait continué fin avril, après l’hospitalisation près de Bilbao de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, en lutte contre le Maroc pour l’indépendance du Sahara occidental. La crise avait culminé avec l’afflux de milliers de migrants venus du Maroc aux portes de Ceuta et Melilla, un mois plus tard. Certains y avaient alors vu la main de Rabat, accusant le royaume chérifien d’avoir ouvert les vannes pour exercer un chantage migratoire vis-à-vis de Madrid.Au-delà de l’Espagne, cet épisode avait altéré les relations du Maroc avec Bruxelles. Le Parlement européen avait en effet voté une résolution condamnant «l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration» comme moyen de pression politique.Berlin fulmine aussiRabat a également dû ferrailler avec l’Allemagne ces derniers mois, sur la question du Sahara occidental. La reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur la région, en décembre, avait en effet ému du côté de Berlin. Le Maroc avait même fini par rappeler son ambassadeur en mai, dénonçant «l’activisme antagonique» de l’Allemagne sur le sujet.La non-invitation à Berlin du Maroc pour une conférence internationale sur la Libye avait déjà jeté un froid entre les deux pays, en janvier 2020. Le ministre marocain des Affaires étrangères avait alors manifesté son «profond étonnement» et accusé l’Allemagne de jouer avec la crise libyenne comme d’un «instrument de promotion de ses intérêts nationaux».Début juin, Berlin avait finalement décidé de geler son fonds d’aide au développement, de plus d’un milliard de dollars, à destination du Maroc.De l’autre côté de la Méditerranée, le Maroc s’est aussi récemment mis en délicatesse avec son voisin algérien, sur la question de l’autodétermination kabyle. Ce 18 juillet, Alger a fini par rappeler son ambassadeur à Rabat pour consultation.Etiquettes : Maroc, Algérie, Espagne, Allemagne, France, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage, -
Le Maroc impliqué dans l’un des plus grands scandales d’espionnage de la décennie
Une quinzaine de médias internationaux ont révélé l’un des plus grands scandales d’espionnage de la décennie dans lequel est impliqué le Maroc qui a mis sous surveillance des journalistes marocains et une trentaine de professionnels de médias étrangers.
Les révélations sur l’utilisation du logiciel espion israélien baptisé Pegasus, que publient cette semaine Le Monde et seize rédactions coordonnées par l’organisation Forbidden Stories, avec l’appui technique d’Amnesty International, se basent sur une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone, présélectionnés par certains clients de NSO Group pour une éventuelle mise sous surveillance.Pegasus qui permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et sa caméra. Parmi les pays utilisateurs : le Maroc.Les numéros de nombreux journalistes marocains ont été sélectionnés comme cibles potentielles par le logiciel en question. « Depuis la révélation par Amnesty International, en 2020, de l’infection du téléphone du journaliste marocain d’investigation Omar Radi par le logiciel espion Pegasus, les journalistes marocains indépendants se doutaient bien qu’ils pouvaient être ciblés, eux aussi, par le programme de surveillance commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group.Les listes de numéros de téléphone sélectionnés comme des cibles potentielles dans l’outil de NSO par plusieurs de ses clients, que l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International ont partagées avec dix-sept rédactions, dont Le Monde, confirment qu’un service de sécurité marocain a utilisé Pegasus pour viser, de manière systématique, des journalistes critiques du pouvoir, et des dirigeants des grandes rédactions du pays.Le numéro de Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al-Yaoum, qui purge actuellement une peine de quinze ans de prison pour viol, au terme d’ »un procès politique » selon sa défense, a ainsi été entré comme cible potentielle dans le logiciel espion de NSO, ainsi que sa femme.Au-delà des cas précis d’Omar Radi et de Taoufik Bouachrine, ce sont tous les patrons de médias indépendants, ou presque, qui semblent avoir intéressé les services de renseignement marocains. Parmi leurs cibles potentielles, on trouve ainsi les fondateurs du Desk, Ali Amar, ou celui du site électronique Badil, Hamid El-Mahdaoui, condamné à trois ans de prison en 2018 pour sa « participation » au soulèvement populaire du Rif, (octobre 2016) sévèrement réprimé par le pouvoir en place.Les services marocains ont également sélectionné pour surveillance potentielle un téléphone utilisé par Omar Brouksy, ancien correspondant de l’Agence France-Presse et auteur de deux livres critiques sur Mohammed VI et les relations entre la France et le Maroc.Les journalistes marocains ne sont pas les seuls à intéresser les services de renseignement du royaume. Une trentaine de journalistes et de patrons de médias français figurent sur la liste des cibles de Pegasus. A plusieurs reprises, le consortium Forbidden Stories et le Security Lab d’Amnesty International ont pu techniquement déterminer que l’infection avec Pegasus avait été couronnée de succès.C’est le cas notamment d’Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, de Dominique Simonnot, ancienne enquêtrice du Canard enchaîné et désormais contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, mais aussi d’une journaliste du Monde.Un téléphone d’une autre journaliste de Mediapart, Lenaïg Bredoux, a également été infecté. Spécialiste des violences sexuelles, thématique parfois instrumentalisée au Maroc contre des voix critiques du pouvoir. Un autre patron de média, Bruno Delport, directeur de la radio TSF Jazz, a également été visé par l’utilisateur marocain de Pegasus – son téléphone, après analyse, présentait des traces d’infection.Si les services marocains semblent avoir majoritairement visé des journalistes travaillant pour des rédactions dites de gauche ou au centre, les médias de droite n’ont pas été épargnés pour autant. Les données analysées par les rédactions du « Projet Pegasus » ne sont pas exhaustives. Elles semblent ne couvrir qu’une dizaine de pays clients de ladite société NSO, alors que l’entreprise affirme en compter une quarantaine.Fil d’Algérie, 19/07/2021Etiquettes : Maroc,Emmanuel Macron, France, Espionnage, NSO Group, Logiciels Espions, Pegasus, Israël,