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  • Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

    Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

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    La guerre quasi-déclarée que se mènent russes et occidentaux est en train de prendre une tourune plus délicate pour les européens. Les pric du gaz ont atteint des proportions telles que des économies solides de l’UE se voient déstabilisées.

    La guerre en Ukraine n’est pas la seule raison de cette hausse vertigineuse des prix. Le désinvestissement dans le secteur gazier durant les dernières années n’y est pas étranger.

    Cette crise oblige maintenant les occidentaux à réinvestir dans la prospection dans les pays producteurs et à revenir vers la conclusion de contrats d’achat à long terme.

    L’Allemagne qui projette d’exproprier la partie de Nord Stream 2, le gazoduc russe qui traverse presque pour rien une partie de son territoire. La France qui multiplie les pistes pour parvenir à remplir ses réserves de gaz avant le 1er novembre. L’Italie qui se déploie dans tous les sens pour devenir un partenaire privilégié de nombreux pays producteurs. Et l’Algérie qui invite les Occidentaux à changer de stratégie et penser à investir plus avec les pays producteurs dans l’amont pétro-gazier. Le monde du GNL connaît sa période la plus troublée de l’histoire.

    Elle ne risque pas de s’écourter la séquence qui voit depuis plusieurs mois maintenant l’ordre énergétique mondial soumis à des turbulences telles que la sacro-sainte loi de l’offre et de la demande se retrouve mise entre parenthèses. La guerre qui ne dit pas son nom autour du gaz naturel liquéfié (GNL) est en train de prendre une tournure plus délicate pour les Occidentaux depuis que la Russie a décidé, à compter de la semaine dernière, de réduire ses livraisons de gaz à plusieurs pays de l’Union européenne, notamment des pays parmi ceux qui comptent le plus dans le PIB de l’UE. Une autre parmi la multitude d’incidences qui ont fait que la demande sur le GNL atteint désormais des proportions telles que les prix se révèlent déstabilisants même pour des économies aussi robustes que celles des 27 de l’UE.

    Les propos tenus vendredi dans un média suisse par Jean Abiteboul, le président du GIIGNL (Groupement international des importateurs de gaz naturel liquéfié), en disent long sur la crise. « Le marché du GNL était déjà tendu avant même la crise ukrainienne. Depuis 3-4 ans, on sousinvestit de façon significative dans les chaînes GNL, notamment sous la pression environnementale. Les prix du gaz avaient commencé à augmenter dès l’automne dernier, ils avaient déjà été multipliés par 3 ou 4. La crise ukrainienne n’a fait qu’empirer la situation », a résumé le président des importateurs mondiaux de GNL, le gaz liquéfié qui donne lieu depuis quelques mois à une course effrénée entre les pays consommateurs même si, il faut le souligner, les problèmes d’infrastructures d’accueil sont un sérieux écueil pour les pays même les plus développés.

    Une course effrénée qui, comme le révèle un rapport de la publication américaine Oil and Gas Journal, est illustrée par la forte demande de contrats de GNL à long terme. Une demande qui a fortement augmenté au cours de l’année en cours, les fournisseurs profitant d’une demande robuste en raison de la réduction des importations russes. Les nouveaux contrats long terme sont conclus à des prix beaucoup plus élevés qu’il y a quelques mois. Et cela met une grande pression sur les pays demandeurs de gaz, à l’instar de l’Allemagne qui envisage de carrément exproprier la partie du gazoduc Nord Stream 2 traversant son territoire et de l’utiliser pour se connecter au réseau d’approvisionnement en GNL qui proviendra des ports de la mer Baltique, si l’on doit se fier à ce que rapportait vendredi le magazine Der Spiegel, la même publication à laquelle le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a accordé une interview, la semaine dernière (voir Le Soir d’Algérie du 23 juin 2022), dans laquelle il répondait de la manière la plus pragmatique qui soit à une question sur la possibilité que l’Algérie fournisse du gaz à l’Allemagne : « Si l’Allemagne veut nous acheter du gaz, alors ouvrez de nouveaux gisements avec nous, comme le font les Italiens avec le groupe Eni. Nous avons un programme ambitieux de 39 milliards de dollars pour accroître la production dans le secteur pétrogazier d’ici 2026. Sonatrach lèvera la majorité, et nous recherchons des partenaires pour le reste. Nous espérons que les Européens ne changeront pas de cap et nous laisseront seuls avec les investissements. Pendant longtemps, l’Europe a défendu la protection de l’environnement et n’a fait aucune distinction entre le pétrole et le gaz. En conséquence, aucun investissement n’a été réalisé.».

    Un choix que les Européens, notamment les Allemands, sont en train de payer maintenant au point d’élever le niveau d’alerte en appelant à «un effort national» afin de réduire la consommation de gaz et espérer éviter d’en venir à l’ultime solution, le rationnement.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #Energie #Gaz #UE

  • Énergies: « L’Europe est dépendante du gaz russe et algérien »

    Énergies: « L’Europe est dépendante du gaz russe et algérien »

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    Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité à travers l’Europe, l’inquiétude grimpe. Matthieu Auzanneau, directeur du Think Tank The Shift Project, est l’invité du 23 Heures de France Info.

    En France, mais aussi en Europe, les prix du gaz et de l’électricité ne cessent d’augmenter au fil des mois et les Européens commencent à s’inquiéter de ne plus pouvoir payer leurs factures. « Le caractère soudain de la reprise économique et la demande très forte en Chine explique en partie la montée des prix. Ce qui est sûr, c’est que tous les pays veulent du gaz naturel, le petit frère du pétrole. Le gaz naturel est présenté bien souvent comme une alternative pour la sortie des énergies fossiles. La demande de gaz naturel est donc énorme et cela dérègle beaucoup de choses », explique Matthieu Auzanneau, directeur du Think Tank The Shift Project.

    L’augmentation des prix des énergies est un « problème qui peut fragiliser les sociétés. »

    Selon lui, il y aurait donc beaucoup trop de demandes de gaz en Europe. En Allemagne, le nucléaire était en hors-jeu dans les énergies non-carbone, l’utilisation massive du gaz « pallie l’intermittence de la production solaire et éolienne ». L’Europe est donc tributaire du gaz que peut vendre la Russie ou encore l’Algérie et c’est un « problème qui peut fragiliser les sociétés », ajoute Matthieu Auzanneau.

    Franceinfo, 01/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Energie, Afghanistan, Soudan, Kenya, Angola, covid19, République centrafricaine, Forum des îles du Pacifique,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Énergie

    Ce matin, le Secrétaire général a prononcé un discours au Dialogue de haut niveau sur l’énergie. Il a estimé que nous avons le double impératif de mettre fin à la pauvreté énergétique et de limiter les changements climatiques, ajoutant que l’on peut s’y atteler en investissant dans une énergie propre, abordable et durable pour tous.

    Le Secrétaire général a mis en avant quatre priorités pour un futur énergétique durable: combler le fossé énergétique, transiter vers des systèmes énergétiques sans carbone, mobiliser les financements et promouvoir les transferts énergétiques vers le monde en développement; et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.

    Plus de 150 engagements volontaires ont été pris sous la forme de pactes de l’énergie, y compris plus de 400 milliards de dollars de financements et d’investissements de la part des gouvernements et du secteur privé pour accroître l’accès à l’électricité et à des moyens de cuisson propres pour des centaines de millions de personnes; et renforcer de manière importante l’accès aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

    Afghanistan

    Ce matin, au cours d’une manifestation parallèle intitulée « Appuyer un avenir pour l’éducation des filles en Afghanistan », la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a souligné que la priorité doit être désormais de stopper le recul des progrès enregistrés par les femmes et les filles afghanes. Elle a aussi souligné la nécessité de travailler avec les Taliban pour veiller à ce que les succès dans la scolarisation des filles et l’accès des femmes à l’emploi et aux positions de leadership ne soient pas annihilés.

    Ont pris part à la manifestation Mme Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et Malala Yousafzai, Cofondatrice de la Fondation Malala et Messager de la paix des Nations Unies.

    Depuis le premier septembre, l’ONU et ses partenaires ont fourni une assistance alimentaire à plus de 340 000 personnes en Afghanistan.

    L’ONU et ses partenaires ont aussi traité plus de 20 700 enfants de moins de 5 ans qui souffraient d’une malnutrition aigüe.

    Plus de 10 000 enfants ont pu participer à des activités pédagogiques dans leur communauté et 4 200 personnes ont reçu des services de dépistages aux postes frontières.

    En outre, des camions-citernes sont venus en aide à quelque 177 500 autres personnes affectées par la sécheresse.

    Les agences humanitaires indiquent que de nouvelles routes entre les provinces ont été ouvertes pour la première fois depuis plusieurs années. Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies fonctionne tous les jours et le personnel international arrivé sur place est en train de se déployer dans les centres provinciaux.

    Toutefois, les agences humanitaires soulignent qu’il faut plus de vols et l’assouplissement des mesures administratives, y compris les visas et autres dérogations pour les travailleurs humanitaires.

    Soudan

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que plus de 300 000 personnes ont été affectées par les lourdes pluies et les inondations au Soudan, ce qui accroît les besoins humanitaires alors que les stocks s’épuisent.

    Quatorze des 18 États du Soudan ont été frappés par des inondations depuis le début de la saison des pluies, au mois de juillet. Ces inondations ont détruit habitations, ponts et terres agricoles

    Le Gouvernement mène les efforts de secours avec l’ONU et les ONG partenaires. Quelque 183 000 personnes ont reçu une aide, y compris de la nourriture et des abris.

    Mais les agences soulignent la nécessité de reconstituer les stocks de fournitures humanitaires.

    Le Plan de réponse humanitaire pour le Soudan visant à collecter la somme d’1,9 milliard de dollars cette année, n’est financé qu’à hauteur de 25%, soit 10% de moins que la moyenne de tous les plans de réponse coordonnés par l’ONU, laquelle est déjà assez basse.

    Kenya

    Au Kenya, le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui qu’il réduisait encore l’aide alimentaire pour 440 000 réfugiés dans le pays en raison d’un grave problème de financement. Le PAM prévient qu’il pourrait être contraint d’arrêter complètement l’assistance d’ici à la fin de l’année si le financement n’est pas disponible immédiatement.

    L’agence affirme que la réduction de l’aide alimentaire aux familles déjà très vulnérables est une décision déchirante à prendre, d’autant plus avec une situation d’urgence nationale décrétée en raison de la sécheresse. Elle a ajouté que les faibles niveaux de financement n’avaient laissé au PAM aucun choix et que cette décision avait été prise en dernière instance.

    Le PAM cherche de toute urgence 40 millions de dollars pour reprendre la distribution de rations alimentaires complètes aux réfugiés dans les camps de Dadaab, Kakuma et Kalobeyei au cours des six prochains mois.

    République centrafricaine

    Comme demandé par le Siège de l’ONU, des enquêteurs en provenance du Gabon ont été déployés en République centrafricaine pour faire la lumière sur des allégations d’exploitation et d’atteintes sexuelles commises par ses Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSCA).

    Nous avons également été informés que les autorités gabonaises ont accepté de mener des enquêtes conjointes et que le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et la MINUSCA apporteront tout l’appui nécessaire aux enquêteurs nationaux à cet égard.

    Le Défenseur principal des droits des victimes et nos partenaires des Nations Unies veillent à ce que les besoins des victimes soient correctement évalués et qu’il y soit répondu. L’Ombudsman travaillera également avec le BSCI pour s’assurer que l’enquête nationale est menée d’une manière qui soit centrée sur elles.

    Le rapatriement du contingent gabonais a débuté aujourd’hui et il se poursuit.

    Forum des îles du Pacifique

    Hier soir, le Secrétaire général a pris la parole lors d’une réunion virtuelle des dirigeants du Forum des îles du Pacifique.

    Il a noté que leurs nations sont confrontées à ce qu’il a appelé une double crise des changements climatiques et de la pandémie de COVID-19, qui menacent la vie et les moyens de subsistance du Pacifique.

    Le Secrétaire général a mis en garde que si nous continuons sur la voie actuelle, les conséquences du dérèglement climatique seront graves pour la prospérité, le bien-être et la survie même des communautés du Pacifique.

    Il a appelé à davantage d’ambition sur les changements climatiques de la part de chaque pays. Et a également déclaré que la reprise postpandémique offre une rare opportunité de changer de cap pour placer le monde sur une trajectoire plus durable.

    Numéros ONU

    En réponse à une question relative au nombre de personnes entrant au Secrétariat de l’ONU pendant l’Assemblée générale, le Porte-parole a fait la déclaration suivante:

    Cette année, au premier jour du débat général, mardi, nous avons eu 1 929 entrées au Secrétariat.

    À titre de comparaison, l’an dernier, au premier jour du débat général, nous avons eu 874 entrées. Et c’était la soixante-quinzième session, qui s’est entièrement tenue en distanciel. En 2019, avant la pandémie de COVID-19, 26 000 personnes étaient présentes dans le bâtiment le premier jour du débat général. Vous pouvez donc voir la différence considérable.

    Pour rappel, le bâtiment reste en phase 2, ce qui signifie une réduction significative de notre présence. L’accès est réservé aux délégués, personnels et correspondants en poste. Les décisions relatives aux différentes phases et aux efforts visant à limiter notre empreinte se basent sur les recommandations de l’Équipe de haut niveau chargée des politiques de gestion des crises et les conseils de nos services médicaux et du comité de santé et de sécurité au travail. Les départements concernés n’informent des décisions qui ont été prises que les personnes qui dépendent d’elles – par exemple, le Département de la communication globale (DGC) les visiteurs et les journalistes et celui des affaires économiques et sociales (DESA) les ONG.

    Angola/Sécheresse

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui que plus de 1,3 million de personnes vivant dans les trois provinces du sud-ouest de Cunene, Huila et Namibe sont confrontées à une grave faim en raison de la pire sécheresse éprouvée en quatre décennies. Le PAM a noté que la région est fortement dépendante de l’agriculture et souffre des effets dévastateurs des changements climatiques.

    Selon le PAM, 114 000 enfants de moins de 5 ans souffrent ou risquent de souffrir de malnutrition aiguë au cours des 12 prochains mois, avec de graves effets sur leur développement physique et mental.

    Le plan du PAM est d’étendre ses activités à d’autres zones touchées par la sécheresse. Il prévoit 6,3 millions de dollars pour la période allant d’octobre 2021 à mai 2022.

    COVID-19

    Le Brésil a reçu près de 2 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 cette semaine par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Cela porte à près de 12 millions le nombre total de doses fournies par le COVAX.

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Silvia Rucks, travaille avec les autorités pour protéger les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les migrants, ainsi que les populations de la région amazonienne.

    Dans l’État de Roraima, dans le nord du pays, l’équipe de l’ONU travaille avec des partenaires sur des campagnes visant à prévenir la propagation du virus et à stimuler la campagne de vaccination.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni ce mois-ci une aide médicale et psychologique à plus de 700 personnes dans la région du nord, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) aide les réfugiés et les migrants à devenir plus employables.

    Au Timor-Leste, l’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, a fourni cinq chambres froides et de congélation pour la chaîne du froid dans le stockage des vaccins. Nous avons également modernisé les installations nécessaires à l’isolement en fournissant des lits d’unité de soins intensifs et en transportant du matériel et des médicaments vers des installations médicales.

    Le Timor-Leste a reçu près de 300 000 doses de vaccin par l’intermédiaire du COVAX. Avec les autres livraisons de vaccins qui ont été faites, cela a permis à plus de la moitié de la population de recevoir au moins une dose, et un tiers a été entièrement vacciné.

    Notre équipe des Nations Unies continue d’aider à sensibiliser le public sur la manière d’arrêter la propagation de la maladie tout en mobilisant les gens pour qu’ils se fassent vacciner.

    Invités du Point de presse lundi

    Lundi, les invités du Point de presse de midi seront le Président de l’ECOSOC, M. Collen Vixen Kelapile, et le Vice-Président de Citi pour le secteur bancaire, les marchés de capitaux et le conseil, M. Jay Collins. Ils parleront aux journalistes du salon de l’investissement dans les ODD, qui aura lieu les 28 et 29 septembre.

    UN Press, 24/09/2021

  • Production d’énergie selon les règles de l’UE

    En 2019, la Commission européenne a présenté le contrat vert européen : D’ici à 2050, l’UE doit devenir neutre sur le plan climatique grâce à cette technologie. Mais l’accord concerne également les pays extérieurs à l’UE. Les chercheurs parlent de colonialisme vert. Qu’est-ce que c’est ?

    En avant toute vers le vert

    En 2019, la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé la création du Green Deal européen (EGD). Un projet gigantesque qui devrait permettre à l’Union européenne de devenir neutre sur le plan climatique d’ici à 2050.

    Le catalogue complet de mesures, qui comprend même une nouvelle loi européenne sur le climat, intervient profondément dans les politiques énergétiques et environnementales des États. Des incitations financières doivent être créées pour rendre les industries respectueuses du climat plus attrayantes, et des prix plus élevés pour les combustibles fossiles doivent être introduits. Jusqu’à 150 milliards d’euros seront distribués aux régions touchées d’ici 2027.

    C’est merveilleux si des pays comme le Maroc sont en mesure de produire de l’hydrogène propre qui peut ensuite être transporté en Europe. Mais il n’est absolument pas certain que l’on puisse produire suffisamment d’énergie pour la population et l’économie marocaines. (Dr. Simone Claar)

    Mais bien sûr, le Green Deal ne concerne pas seulement les pays de l’UE. Les partenaires commerciaux de l’Union européenne sont également touchés. Par exemple, la production d’hydrogène au Maroc ou la politique en matière de biodiversité dans le cadre du programme Nature Africa sont concernées par le CDE.

    Le colonialisme vert

    Les acteurs des régions sont à peine impliqués. Le transfert de connaissances est également largement absent. Ainsi, sous le slogan de la durabilité, les relations de pouvoir inégales entre l’UE et les États africains sont reproduites. Ciani-Sophia Hoeder de RosaMag parle ici de colonialisme vert.

    Le Dr Simone Claar et son groupe de recherche « Glocalpower » à l’université de Kassel étudient également le fonctionnement de cette pratique colonialiste. Dans l’épisode actuel, elle s’entretient avec Jonas Junack, rédacteur en chef de detektor.fm, de son travail de recherche, des effets concrets du colonialisme vert et des moyens de le surmonter.

    Detektor.fm, 22 avr 2021

    Etiquettes : Energie, Green Deal, énergie verte, Green Deal européen, EGD, loi européenne sur le climat, Maroc, Union européenne, production d’hydrogène, Colonialisme vert,