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  • La solidarité, théorie perpétuelle

    Solidarité, diplomatie, entraide, intérêts,

    par Abdou BENABBOU

    Comme présagé, la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales à Bali en Indonésie s’est terminée en queue de poisson. La mésentente généralisée a été au rendez-vous pour signifier, comme attendu en de pareilles circonstances, que les rencontres au sommet, quel que soit leur ordre du jour, sont indubitablement gavées d’arrière-pensées. Chaque éminent délégué s’assied autour de la table pour, d’abord et avant tout, ménager son clocher. La diplomatie internationale est ainsi tissée et la solidarité et l’entraide entre les Etats en permanence clamée n’est que théorie perpétuelle.

    On ne s’attaque pas malheureusement à la misère du monde par humanisme, mais on se décide de l’affronter pour se prémunir de sa contamination. On perçoit la faim et la décrépitude des peuples comme une épidémie et les aumônes qui leur sont accordées par ceux qui en ont les moyens, ne sont en vérité que des antidotes pour se protéger. Si tenaces, les travers d’une seconde entité des hommes sont gardés. La nature humaine comme celle des Etats est tenue de se conformer à un curieux mercantilisme où quelques signes de misanthropie ne sont pas absents. C’est que l’être humain n’a jamais été prophète. Il est extrêmement rare qu’il se départit de la culture du donnant-donnant sinon la Terre aurait été le Paradis.

    Que faire aujourd’hui dans cette humanité dans des turbulences multiples imposées au partage par tous ? Il est à craindre que les millions d’êtres humains en permanentes errances à la recherche d’une définition pour leur existence ne soient sacrifiés à un tragique sort écrit par l’inconscience des hommes avant d’être agréé par la volonté divine.

    Les guerres continuelles et la cascade des crises ne présagent pas la naissance d’un Eden. Sans doute parce qu’à travers les siècles l’homme s’est toujours considéré comme un dieu. Sa déconfiture continuera et s’élargira tant qu’il persistera à oublier qu’il n’est pas éternel.

    Le Quotidien d’Oran, 17/07/2022

    #Solidrité #Entraide

  • Algérie/ L’Aïd, le sens de la solidarité (Edito de Ouest Tribune)

    Des intempéries qui ont provoqué des dégâts considérables dans deux wilayas, les accidents de la circulation avec leur lot de victimes, l’Aid El Fitr et son corollaire, l’inflation que connaissent les produits agricoles depuis le début du mois de Ramadhan, les partis politiques n’arrivent pas à se faire entendre par les citoyens et même par les responsables centraux, tous occupés à trouver des solutions en une journée à des problèmes marqués par leur caractère récurent. C’est le tableau qu’offre l’Algérie à un jet de pierre d’une importante échéance électorale. Tous ces «indices» montrant une scène politique et sociale pas très en forme, amène à s’attendre à un démarrage assez peu remarquable de la campagne électorale. C’est ce que disent les quelques partis qui ont décidé de boycotter le prochaine scrutin.

    Il reste qu’au delà des aspects «assommants» en rapport avec la situation socioéconomique, il est entendu que les quelques jours qui nous séparent de l’Aid El Fitr ont tout de même quelques chose de magique au plans cultuel et sociétal. Ces jours où les quidams réclament leur part de bonheur, de solidarité et de vie tout simplement. Ils oublient les affres du quotidien et investissent l’espace public, tous fiers d’afficher leur présence et savourer, par la même, un sentiment difficilement définissable, mais qui existe depuis plus de quatorze siècles pour les musulmans. Les Algériens ne font pas exception, et à l’instar de tous les musulmans de la planète ils mettent beaucoup d’espoir dans Leilat El Kadr.

    Les Algériens qui ont le «génie» d’apprécier ces moments magiques, savent aussi l’importance qu’ils ont en période de paix, mais aussi lorsque la nation est en proie à des crises profondes. L’Aïd, plus qu’un moment de détente familiale et sociale, vient aussi rappeler à tous le droit légitime au bonheur, à la solidarité et à l’entraide. Cette année, l’Aid El Fitr ne dérogera pas à l a tradition, et la fièvre joyeuse que l’on ressent dans les soirée ramadanesques en témoigne. Les citoyens s’apprêtent à l’accueillir avec la même ferveur que d’habitude. Et ce n’est pas avec nostalgie que l’on voit passer le mois sacré. D’autres fêtes religieuses attendent le peuple algérien. C’est tant mieux pour la cohésion du peuple qui marque à chaque occasion son attachement à son pays. L’inflation, les inondations et la politique ne pourront jamais changer la joie des Algériens à l’approche de l’Aid El Fitr.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ramadan, El Aïd, Aïd El Fatr, solidarité, clémence, entraide, cohésion, unité,