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  • Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu – Economie, bureaucratie, entreprises étrangères,

    7 177 entreprises étrangères recensées en Algérie. Par rapport au potentiel économique du pays, ce chiffre reste très modeste, mais il s’explique quand le chef de l’Etat en personne fait le procès d’une bureaucratie omniprésente et quand les opérateurs nationaux eux-mêmes décrivent l’environnement des affaires comme une course d’obstacles et comme un terrain à aplanir. En urgence.

    L’Algérie compte désormais 9 648 commerçants étrangers, dont 2 471 personnes physiques et 7 177 personnes morales. Sur la liste des entreprises étrangères implantées en Algérie, 14% des 7 177 recensées par les services du Registre de commerce sont de nationalité turque, 13% française, 11% syrienne et 11 % chinoise. Ainsi, la Turquie devance la France d’un point de pourcentage sur la liste des entreprises implantées en Algérie, alors que sur celle des commerçants physiques, la part du lion revient aux commerçants syriens avec, au tableau, 30% d’inscrits aux services du Registre du commerce, suivis des Tunisiens avec 25% et des Marocains avec 15% des 2 471 commerçants étrangers recensés.

    Ces données ont été communiquées, hier, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lors d’une conférence de presse à Alger. Le ministre considère que ces indicateurs sont une confirmation, on ne peut plus claire, de l’ouverture de l’économie nationale à tous les opérateurs économiques. Il s’agit aussi, d’après le ministre, d’un indicateur qui ne trompe pas quant à l’attractivité de l’économie algérienne pour les investisseurs étrangers, soulignant, dans la foulée, la nécessité de fournir un climat des affaires et d’investissement attractifs de nature à encourager l’implantation des investisseurs étrangers en Algérie. En la matière, le gouvernement a du pain sur la planche, puisqu’il s’agit de réformer la réglementation actuelle régissant l’investissement, qualifiée de rigide, tout en éliminant l’ensemble des lois toxiques entravant l’économie. Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de l’adoption, par les deux chambres du Parlement, de la loi de finances 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé que les réformes comprises dans le projet de budget pour 2022 seront suivies d’autres textes de loi, à l’instar de la loi sur l’investissement, du code des marchés publics et de la loi relative au partenariat public-privé (PPP).

    Aux dernières nouvelles, le nouveau code de l’investissement serait au niveau du secrétariat du Premier ministère pour lecture et enrichissement et son examen devrait intervenir au courant du premier trimestre 2022. Les mauvais classements de l’Algérie dans les Doing Business de la Banque mondiale ainsi que dans les différents sondages mondiaux en matière de liberté d’entreprendre sont dus, essentiellement, aux blocages bureaucratiques et autres lois toxiques auxquels se heurtent les investisseurs. Le gouvernement sait que la reprise et le retour de la croissance passe par l’élimination de tous les écueils qui se dressent sur le chemin des opérateurs économiques. C’est pourquoi, dans son plan d’action, il s’est engagé à lever toutes les entraves à l’acte d’investir à travers plusieurs mesures organisationnelles et financières englobant la réforme du code de l’investissement, la lutte contre la bureaucratie ainsi que la refonte du guichet unique. Il est question, entre autres mesures, de «donner davantage de visibilité et de stabilité juridique et institutionnelle aux investisseurs potentiels à travers, entre autres, la réforme du code de l’investissement, la dématérialisation des procédures administratives, la réduction des délais de traitement de tout dossier administratif et la simplification des procédures d’octroi des différents agréments et autorisations requis pour l’exercice de tous types d’activités», lit-on dans le Plan d’action de l’Exécutif, validé par les deux chambres du Parlement.

    Selon la feuille de route du gouvernement, l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement passera également «par la lutte contre la bureaucratie à travers une commission d’arbitrage sur les relations administration/investisseurs et le renforcement de la coordination entre les différents organismes en charge de l’investissement, pour assurer «une intervention publique coordonnée et efficace». Cependant, depuis la validation par le Parlement du plan d’action du gouvernement, force est de constater que la révision des principaux textes régissant l’investissement tarde, alors que le besoin de déblayer le terrain réglementaire n’a jamais été aussi pressant. Car, en définitive, l’attractivité d’un pays ne se mesure pas uniquement au nombre de commerçants et d’entreprises qui s’y implantent, mais aussi à la qualité, la souplesse et l’efficacité de sa réglementation encadrant l’investissement.

    Par Hakim Ould Mohamed

    Reporters, 15/12/2021

    #Algérie #Economie #Affaires #Business #entreprises_étrangères

  • UE: Taxe carbone pour les entreprises étrangères

    L’UE dévoile des règles strictes en matière de climat, avec une taxe sur les entreprises étrangères

    BRUXELLES (AP) – L’Union européenne dévoile mercredi une nouvelle législation d’envergure pour l’aider à tenir son engagement de réduire de 55 % les émissions de gaz à l’origine du réchauffement climatique au cours de la décennie, y compris un projet controversé de taxation des entreprises étrangères pour la pollution qu’elles causent.

    Les propositions de la Commission européenne, qui est l’organe exécutif de l’Union européenne, couvrent tous les domaines, depuis le renforcement des plafonds de pollution des voitures jusqu’à l’instauration de nouvelles limites nationales pour les gaz émis par les bâtiments. Le système d’échange de droits d’émission de l’Union européenne, dans le cadre duquel les entreprises paient pour les gaz qu’elles rejettent dans l’atmosphère, sera réorganisé.

    La nouvelle législation comprendra une douzaine de propositions majeures, dont la plupart s’appuieront sur des lois déjà en vigueur pour atteindre l’ancien objectif de l’UE consistant à réduire de 40 % les émissions de gaz d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, et devra être approuvée par les 27 pays membres et les législateurs de l’UE.

    Il y a six ans, les dirigeants du monde entier ont convenu à Paris de limiter l’augmentation du réchauffement de la planète à moins de 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) et, idéalement, à 1,5 degré C (2,7 degrés F) d’ici à la fin du siècle. Selon les scientifiques, ces deux objectifs seront largement manqués si des mesures draconiennes ne sont pas prises pour commencer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    La Commission européenne veut exploiter l’humeur du public pour le changement provoqué par la pandémie de COVID-19. Elle consacre déjà plus d’un tiers d’un plan de relance massif visant à relancer les économies européennes ravagées par les restrictions dues au coronavirus à des objectifs axés sur le climat.

    Selon les fonctionnaires de la Commission, l’objectif de la législation « Fit for 55 » est de permettre au continent de se passer des combustibles fossiles et de mieux prendre soin de l’environnement, plutôt que d’être contraint de prendre des mesures désespérées à un futur point de basculement climatique, lorsqu’il sera déjà trop tard.

    Compte tenu des implications, il est certain que les propositions feront l’objet d’un lobbying intense de la part de l’industrie et des groupes environnementaux au cours de leur passage dans le processus législatif, au moins l’année prochaine. Elles se heurteront également à une certaine résistance en raison des mix énergétiques très différents des pays membres, allant de la Pologne, qui dépend du charbon, à la France, qui dépend du nucléaire.

    Parmi les éléments les plus controversés figure un projet de « mécanisme d’ajustement à la frontière pour le carbone ». Il imposera des droits de douane aux entreprises étrangères, et augmentera ainsi le prix de certaines marchandises, notamment les produits sidérurgiques. L’objectif est d’alléger la pression sur les producteurs européens qui réduisent leurs émissions mais peinent à concurrencer les importateurs qui n’ont pas les mêmes restrictions environnementales.

    La question est de savoir comment l’UE, connue pour sa défense acharnée de l’ouverture des échanges, va s’assurer que la taxe carbone sera conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et ne sera pas considérée comme une mesure protectionniste.

    Associated Press, 14/07/2021

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