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  • La justice…une autorité ou un pouvoir ?

    par Madjid Khelassi

    Un ministre de la justice, en exercice, poursuivi par la justice de son pays ! Cela se passe en France , c’est-à-dire dans un pays juste séparé de l’Algérie par la mer Méditerranée.

    Le ministre en question, est mis en examen dans une affaire de conflit d’intérêt.

    Réagissant à cette mise en examen, le président français Emmanuel Macron déclare sans ambages : «la justice est une autorité. Pas un pouvoir. Je ne la laisserai pas devenir un pouvoir» !

    Question : cette situation (la mise en examen d’un ministre de la justice en poste) a-t-elle une miette de chance de se produire chez nous ?

    La réponse envisage cette possibilité uniquement dans une autre vie…politique.

    Car la justice chez nous est un pouvoir absolu. Ne dit-on pas pouvoir judiciaire, quand on évoque la justice ?

    Pouvoir, -qui mis à part quelques figures marquantes de la période post-indépendance, comme Amar Bentoumi , ou Abdelmalek Benhabyles- , fit perdre aux ministres du secteur, cette perception qui permet de rendre la justice selon le droit et la loi, et les égara dans une parodie de justice, qui plus tard fut nommée justice du téléphone ou justice de nuit.

    Lutte de clans…disait-on, quand des parties se déchirent dans la course aux postes et aux privilèges et dans laquelle la justice fut conviée pour faire un boulot aux antipodes de sa « sacralité ».

    Puis vinrent 4 règnes, presque 4 ères… qui, dans l’ère quaternaire, fit habiter la justice dans le tabernacle des scandales. Et où Louh incarna tout…sauf la justice.

    Louh à la justice fut un splendide oxymore, qui engendra, comme jamais auparavant, des conceptualités d’une perversité inimaginable. On appela ça la Issaba.

    La justice incarnée par la Issaba, explosa sur elle-même, et atomisa la plus importante charretée des dirigeants du pays depuis 62…( avec l’inattendue escale prison) et nous convainquit définitivement que l’Algérie n’était pas un pays mais une clique.

    Un ministre de la justice en exercice, mis en examen en France pour prise illégale d’intérêt…liberté, égalité, exemplarité. Des concepts jamais tâtés chez nous. Dans une autre ère peut-être .

    La Nation, 18/07/2021

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  • France : Le lobby du Maroc s’agite pour sauver la peau de Dupond-Moretti

    Les deux députés Naïma Moutchou (LRM) et Antoine Savignat (LR) ont décidé de démissionner de la Cour de justice de la République en guise de solidarité avec le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, suite à sa prochaine convocation par cette Cour en vue de répondre à des soupçons de conflits d’intérêts.

    Le Maroc se trouve être un dénominateur commun entre le Garde des Sceaux et Naïma Moutchou. Le premier est l’avocat du roi Mohammed VI et la deuxième est vice-présidente du Groupe d’Amitié France-Maroc à l’Assemblée Nationale. Antoine Savignat est membre d’un parti dont la collision avec le royaume chérifien n’est plus à prouver. Non sans raison, il a été choisi pour faire partie de la délégation de Dupond-Moretti qui a fait le déplacement au Maroc le 6 décembre 2020 en tant que co-rapporteur dans les négociations sur les mineurs non accompagnés.

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  • L'avocat du roi du Maroc risque son poste ministériel

    L’enquête sur le ministre français de la justice menace sa continuité

    Paris, 5 juil (EFE) – Une enquête sur le ministre français de la Justice, Eric Dupont-Moretti, pour conflit d’intérêts, qui devrait aboutir à une mise en examen la semaine prochaine, pourrait le contraindre à quitter ses fonctions.
    Le quotidien Le Parisien a révélé lundi sur son site internet que la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à juger les membres du gouvernement pour des délits commis dans l’exercice de leur fonction, l’a convoqué pour un interrogatoire le 16 afin de l’informer de sa mise en examen.
    La convocation, selon le journal, a été délivrée jeudi dernier lorsque les enquêteurs ont mené une perquisition pendant quinze heures au siège du ministère de la Justice.
    Ils ont ensuite réquisitionné divers documents dans le bureau du ministre, ainsi que les données de son téléphone professionnel.
    La CJR a engagé la procédure sur la base d’une plainte déposée par trois syndicats de magistrats et l’organisation anticorruption Anticor, qui soupçonnent M. Dupont-Moretti d’avoir profité de sa position actuelle dans des affaires qu’il avait traitées en tant qu’avocat avant de devenir membre de l’exécutif.
    Au centre de l’enquête se trouve l’enquête administrative que le chef de la justice a ordonnée contre trois magistrats du parquet national financier (PNF).
    Ces magistrats avaient lancé une procédure pour tenter d’identifier la taupe qui aurait informé l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, qu’ils faisaient l’objet d’écoutes dans une affaire de corruption pour laquelle ils ont été condamnés cette année, bien que la sentence soit en appel.
    Dupont-Moretti est un bon ami de Thierry Herzog. Il était déjà intervenu dans cette affaire avant d’être nommé ministre en juillet 2020. En juin de la même année, il avait déposé une plainte contre le PNF pour les méthodes utilisées contre l’ancien président et son avocat.
    A son arrivée au ministère, il a retiré cette plainte (qui a finalement été classée) mais a relancé une enquête administrative qui avait été lancée par sa prédécesseure, Nicole Belloubet, alors que celle-ci n’avait rien trouvé à reprocher aux membres du PNF.
    On cherche maintenant à savoir si Mme Dupont-Moretti a utilisé sa position de chef de la justice pour engager des actions disciplinaires contre les magistrats pour d’autres motifs.
    Des sources de l’un des syndicats de magistrats qui ont déposé une plainte contre lui allèguent qu’il a voulu « venger ses amis » Sarkozy et Herzog devant une institution, le parquet national financier, « qui leur fait peur à tous ».
    Si l’acte d’accusation était confirmé, le dilemme se poserait de savoir s’il doit démissionner. Une règle tacite et non écrite de la politique française, en vigueur depuis 1995, stipule que lorsqu’un membre du gouvernement est mis en examen par la justice, il doit se retirer.
    Mais des sources de l’Elysée citées par le magazine Marianne rejettent cette hypothèse au motif que cette enquête de la CJR a été déclenchée par un syndicat, et que la démission de Dupont-Moretti donnerait un signal inapproprié qui pourrait ouvrir la voie à un usage abusif de la justice.
    Dupont-Moretti, 60 ans, est entré en fonction le 6 juillet dernier avec le nouveau gouvernement formé après la défaite de la majorité présidentielle aux élections municipales de 2020. EFE
    Swissinfo, 05/07/2021
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  • France: L’avocat du roi du Maroc convoqué par la justice

    La commission d’instruction de la Cour de justice de la République a gâché la joie d’Eric Dupond-Moretti. Il devait célébrer ce mardi le premier anniversaire de sa nomination à la tête du Ministère français de la Justice.

    Les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) n’ont pas traîné. Le garde des Sceaux a été convoqué le 16 juillet prochain en vue d’être mis en examen par les magistrats de cette juridiction, seule autorisée à pouvoir enquêter et auditionner un ministre sur des faits commis lorsqu’il était en poste.

    Jeudi, le 1 juillet, durant quinze heures, une vingtaine d’enquêteurs avaient perquisitionné le bureau du garde des Sceaux, mais aussi ceux de la direction des services judiciaires (DSJ) et de la Direction des affaires des criminelles et des grâces (DACG).

    Sur place, gendarmes et juges avaient attendu l’arrivée d’un serrurier pour pouvoir ouvrir, à la disqueuse, de vieux coffres-forts installés dans le propre bureau du ministre. À l’occasion, les données du téléphone professionnel du ministre ont été saisies.

    Pour rappel, Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions de ministre de la Justice pour intervenir dans des dossiers dans lesquels il était auparavant avocat. La CJR avait ouvert une enquête après la plainte de trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor.

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  • Dupond-Moretti, l’avocat du roi du Maroc dans la tourmente

    Selon La Mare aux Canards, Eric Dupont-Moretti « se prépare à affronter les rigueurs..de la justice. Il pourrait bientôt être entendu par la justice « avec un risque sérieux de se voir mis en examen pour prise illégale d’intérêts. L’enquête pour « prise illégale d’intérêts » visant le Garde des Sceaux. Une longue perquisition des bureaux du ministre de la justice a eu lieu, jeudi 1er juillet, à la demande de la commission d’instruction de la Cour de justice de la République.

    Arrivés ce matin au ministère de la Justice pour une perquisition, des magistrats sont toujours sur place dans l’enquête qui vise Eric Dupond-Moretti sur de possibles conflits d’intérêts entre son action de garde des Sceaux et ses anciennes fonctions d’avocat, rapporte AFP.

    L’enquête concerne des conflits d’intérêt dans deux dossiers dans lesquels il aurait pris part alors qu’il était avocat. L’ancien ténor du barreau est visé par une plainte de trois syndicats de la magistratures et de l’association Anticor, qui le soupçonnent d’avoir usé de son pouvoir de ministre dans des dossiers qu’il a traité en tant qu’avocat, afin de mener des vendettas personnelles contre un magistrat, et plusieurs autres du parquet national financier (PNF).

    En 2015, Dupond-Moretti a été engagé par le roi du Maroc pour accuser les deux journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent de chantage contre le souverain marocain et en 2019 pour museler la presse française sur le scandale de la disparition de la princesse Lalla Salma, la mère du prince héritier Moulay El Hassan disparue des radars depuis 2017.

    Le Garde des Sceaux français partage avec son client royal le goût pour le luxe, ce qui lui a valu le surnom de « Pitbull à Rolex ». Dernièrement, en campagne pour les élections régionales à Arras, dans le Nord-Pas-de- Calais, Eric Dupond-Moretti est apparu sur une photo en train de coller des affiches électorales. Un détail n’est pas passé inaperçu auprès de certains internautes et adversaires politiques: sa montre de luxe et ses boutons de manchette.

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  • Dupond-Moretti enregistre le plus mauvais score du gouvernement

    Régionales 🇫🇷 Le village de Dupond-Moretti a voté RN !

    Il a eu beau tempêter, le ministre de la Justice enregistre le plus mauvais score du gouvernement dans ces élections, même à Cousolre, le village où il a grandi.

    Etre battu à domicile par Sébastien Chenu, la tête de liste du Rassemblement national dans les Hauts-de-France, c’est un comble auquel refusait de se résoudre Dupond-Moretti. Mais il a eu beau tempêter sur le terril de Loos-en-Gohelle qu’il n’était pas venu « chasser sur les terres du RN, mais chasser le RN de ces terres », le ministre de la Justice, sur lequel Emmanuel Macron avait misé pour faire reculer le RN.

    Blog de René Kimbassa, 23 juin 2021

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