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  • Danger dans l’espace: Une fusée chinoise perdue

    Chine, espace, fusée,

    L’étage central d’une fusée chinoise, qui a servi à lancer un module de la station Tiangong, va faire une rentrée incontrôlée. Les restes du lanceur, dont la masse est estimée entre 5 et 9 tonnes de matériel, pourraient revenir sur Terre.

    Un imposant débris spatial devrait retomber sur la Terre le 31 juillet 2022. Comme l’ont relevé plusieurs médias anglophones, dont le Washington Post le 25 juillet, l’endroit où devrait tomber cet objet n’est pas bien identifié.

    En revanche, l’origine de ce gros débris est connue : il s’agit d’une fusée chinoise, une Longue Marche 5B. Ce lanceur a quitté le sud de la Chine le 24 juillet, afin de lancer dans l’espace le module secondaire de la station spatiale Tiangong

    L’Evénement, 27/07/2022

    #Chine #Fusée #Espace

  • Fusée chinoise en déperdition : Le vrai du faux

    par Maâmar Farah

    Le scénario catastrophe idéal : une fusée hors contrôle fonce sur la Terre à toute vitesse et risque à tout moment de nous tomber sur la tête ! Médias populaires, sites portés sur le sensationnel et réseaux sociaux, toujours appâtés par le catastrophisme, se sont emparés de l’information des restes d’une fusée chinoise en déperdition pour installer une véritable panique qui enfle au fur et à mesure que le jour J approche. De quoi s’agit-il ? Lancée pour mettre en orbite les premiers éléments de la station spatiale chinoise, la fusée de dernière génération, la plus puissante et la plus lourde, Long-March 5B, réussit sa mission et l’étage principal entame sa descente contrôlée.

    Mais un évènement dont on ne connaît pas la nature a causé la perte de contrôle de cet engin qui commence alors sa course folle vers notre planète. Le «morceau» en question est volumineux. Il atteint les 30 mètres et pèse 21 tonnes. On sait où il se trouve, comment il se déplace, on connaît avec précision ses pertes d’altitude mais on n’arrive toujours pas à calculer l’endroit où il va chuter. Tout ce que l’on sait est qu’une partie de cet étage se consumera lorsque l’engin rentrera dans l’atmosphère terrestre. Comme on est certain que les pièces solides comme le moteur échapperont à cette destruction par le feu et continueront leur descente.

    Il est probable qu’à quelques heures de l’impact, l’on saura un peu plus sur la zone où il tombera. Les passages des restes de la fusée sont bien étudiées et, malgré leur caractère aléatoire, on sait que l’engin survole une vaste zone couvrant une partie de l’hémisphère Nord et une grosse partie de l’hémisphère Sud.

    Probabilité de toucher une zone habitée : un cas sur un… milliard !

    C’est ainsi que des experts sont de plus en plus rassurants : ils avancent que la possibilité de voir cet engin toucher des régions habitées est peu probable pour la bonne et simple raison que la Terre est constituée à 70% d’océans et que 95% de la population occupent seulement 10% de la surface terrestre. En plus clair, le risque de voir ce gros morceau tomber sur une zone habitée est très, très, peu probable. On parle d’un cas sur un milliard !

    Mais, au-delà de cet événement grossi pour des besoins de propagande, il y a un vrai problème, c’est celui des débris qui encombrent la proche banlieue de la Terre. C’est par centaines de millions que l’on compte les petits débris pouvant occasionner des dommages aux vols des fusées et aux satellites.

    Plus de 5 000 lancements depuis 1957

    Selon Pierre Omaly du Centre français d’études spatiales (CNES), «plus de 5.000 lancements ont eu lieu depuis 1957 – ils ont généré 23 200 objets catalogués de plus de 10 centimètres, ce qui représente plus de 99% de la masse totale présente en orbite, soit plus de 8 000 tonnes. Ces lancements ont également généré environ 740 000 objets de 1 à 10 centimètres, ainsi que plus de… 160 000 000 d’objets de 0,1 à 1 centimètre qui, eux, ne sont pas répertoriés».
    Le problème s’est aggravé depuis que des sociétés privées lancent des «trains» de satellites qui encombrent davantage l’espace et la question va se compliquer avec l’esprit de concurrence qui anime ces milieux. L’Europe a présenté récemment un projet pour le nettoyage de ces débris avec des espèces de camions-poubelles de l’espace comme celui qui va être mis en orbite par Clear Space, une start-up suisse en contrat avec l’agence spatiale européenne.
    Mais, face au nombre impressionnant des débris, cette mission ne peut être la panacée et s’apparente plutôt à un effet d’annonce beaucoup plus utile pour alerter sur le danger que pour résoudre le problème. Ce que l’on ne dit pas est que des débris d’engins fabriqués par l’homme tombent régulièrement sur la Terre. Il en tombe même chaque semaine ! L’immense majorité de ces débris échoue en mer. On ne signale, jusqu’au moment où j’écris cette ligne, aucun décès causé par ces chutes.

    Une grande victoire pour le peuple chinois

    Pourquoi alors tout ce tapage : cela tient d’abord au goût immodéré des médias pour le sensationnel lorsqu’il mêle deux thèmes fort prisés : l’espace et le catastrophisme. Il y a aussi une autre raison plus politique. Dans leur guerre contre la Chine, les Occidentaux utilisent tous les moyens et, au lieu d’informer objectivement sur l’avancée technologique de l’Empire du Milieu, cherchent les points négatifs pour assombrir ces succès. Et pourtant, il s’agit de grandes victoires pour le peuple chinois ! Disposer d’une station spatiale nationale n’est pas la moindre des conquêtes pour une Chine qui végétait dans le sous-développement il n’y a pas longtemps.
    M. F.

    (*) Pour suivre les passages des restes de la fusée chinoise :
    https://orbit.ing-now.com/satellite/48275/2021-035b/cz-5b/

    Le Soir d’Algérie, 08 mai 2021

    Etiquettes : Fusée, Chine, espace, orbite,

  • Qui est Nora Al Matrooshi, la première femme astronaute arabe ?

    PORTRAIT – « Nous annonçons la première femme astronaute arabe, parmi deux nouveaux astronautes, sélectionnés sur plus de 4.000 candidats pour être formés à la NASA en vue de futures missions d’exploration spatiale. Félicitations à Nora Al Matrooshi et Mohammed Al Mulla. », a tweeté (en anglais), hier, le Premier ministre et vice-président des Émirats arabes unis (EAU), Sheikh Mohammad ben Rashid Al Maktoum.

    La jeune astronaute, ainsi que son homologue masculin Mohammed Al Mulla, suivront une formation au Johnson Space Center de la NASA à Houston, au Texas, selon un communiqué du programme spatial émirati.

    Née en 1993 dans l’émirat de Sharjah, Nora Al Matrooshi obtint son diplôme d’ingénieur en génie mécanique de l’Université des Émirats arabes unis en 2015 bétonnée d’une formation à l’Université des sciences appliquées de Vaasa en Finlande. Membre de l’American Society of Mechanical Engineers, elle travaille actuellement en tant qu’ingénieur à la National Petroleum Construction Company (NPCC).

    Sa passion pour l’espace a commencé dès son plus jeune âge, puisqu’elle aimait se rendre à des événements d’observation des étoiles, tandis que les cours sur l’espace étaient ses préférés à l’école.
    Elle rêvait, toujours, de devenir un jour la première astronaute émiratie.

    Au cours de sa carrière, elle pilota, notamment, des projets d’ingénierie pour la Compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC).

    Nora fut également vice-présidente du conseil des jeunes pendant trois années consécutives à la National Petroleum Construction Company.

    Elle supervisa la mise en œuvre de plusieurs projets visant à renforcer l’autonomie des jeunes et représenta son pays à la Conférence internationale des Nations unies sur la jeunesse, lors des éditions de l’été 2018 et de l’hiver 2019.

    En 2018, Al Matrooshi participa à l’organisation des Special Olympics IX MENA Games organisées à Abu Dhabi. Et en 2019, elle se porta, également, volontaire pour les Special Olympics World Games.

    En 2013, elle fut, aussi, sélectionnée pour le programme 2013 des jeunes ambassadeurs des EAU en Corée du Sud, organisé sous l’égide de la Cour du prince héritier d’Abu Dhabi.

    Un génie des mathématiques

    Excellente en mathématiques, Nora se classa première des Émirats arabes unis aux Olympiades internationales de mathématiques de 2011.

    Dans le domaine de l’exploration spatiale, son modèle n’est autre que le célèbre cosmonaute américain Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune.

    Et à titre personnel, Nora aspire à développer davantage le secteur spatial aux Émirats arabes unis et rêve d’atterrir un jour sur la Lune à bord d’un vaisseau spatial émirati.

    Al Matrooshi est, également, membre du Takatof de la Fondation des Émirats depuis 2011, et fit partie de l’équipe qui a représenté les EAU à l’Expo Milano 2015.

    Elle se porta, également, volontaire pour l’événement F1 à Abu Dhabi en 2015, 2016 et 2017. Les loisirs de Nora Al Matrooshi sont: la lecture, l’écriture, le dessin et l’équitation, et l’observation des étoiles.
    Enfin, sa devise dans la vie: «Fais ce qui te rend heureux».

    La Presse.tn, 11 avr 2021

    Etiquettes : Noora Al Matrooshi, femme astronaute, espace, NASA,