Étiquette : espace aérien

  • Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita

    Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita – Le MAE marocain a-t-il violé l’espace aérien algérien à bord d’un avion espagnol ? Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.


    Abla chérif – Alger (Le Soir) – Car c’est bien de Madrid qu’est partie la toute première information révélant ce que nul ne savait alors. Carles Mulet Garcia, un parlementaire issu de la coalition centre-gauche espagnole, faisait, en effet, savoir à l’opinion ce jeudi avoir saisi par écrit le gouvernement afin de l’interroger sur l’utilisation d’un avion espagnol par Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de son déplacement vers Kigali pour assister aux travaux de la deuxième réunion ministérielle Union africaine-Union européenne.

    Dans un tweet posté sur son compte officiel, l’élu espagnol a publié cette lettre et l’accompagne de détails troublants. « Le ministre marocain des Affaires étrangères a violé l’espace aérien algérien le 25 octobre 2021 à bord d’un avion espagnol pour se rendre de Rabat à Kigali au sommet de l’Union africaine (avec l’Union européenne tenu au Rwanda) à bord d’un Dassault Falcon 2000 XL immatriculé en Espagne comme EC-MMR appartenant à la compagnie aérienne Gestair.»

    Il révèle ainsi que Nasser Bourita s’est « camouflé » dans un appareil appartenant à la compagnie Gestair, implantée à Madrid, qui gère une flotte de jets privés. Son texte est accompagné d’une image du plan de vol de l’appareil. Carles Mulet Garcia invite le gouvernement espagnol à répondre à certaines questions : « Le gouvernement est-il informé de cet incident et des incidences qu’il peut avoir ? A-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ? Considère-t-il que ce genre de choses soit bénéfique dans un contexte de négociations sur les accords gaziers avec l’Algérie?»

    Le sénateur accuse ensuite Madrid de se garder de réagir car étant « otage de la monarchie marocaine corrompue » et qu’une crise profonde a induit une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.

    Tous les faits révélés ne sont pas passés inaperçus en Espagne où les politiques hostiles au soutien madrilène à Rabat ne ratent aucune occasion de fustiger leur gouvernement. Depuis août dernier, l’Espagne et le Maroc tentent de repartir sur de nouvelles bases après une longue période de tensions aggravées par la crise migratoire marocaine et l’accueil (par Madrid) de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Selon la presse espagnole, les deux pays « avaient tout intérêt à repartir sur de nouvelles bases car ayant besoin l’un de l’autre».
    L’affaire dénoncée par le sénateur espagnol soulève à présent plusieurs interrogations. Au-delà de la question de savoir si le gouvernement espagnol a l’intention d’enquêter sur les faits en eux-mêmes, il s’agit, en effet, de s’interroger sur le rôle joué par la compagnie d’avions privés Gestair.

    Les spécialistes en la matière affirment que la traversée d’un espace aérien par ce genre d’appareils est soumise à un certain nombre d’obligations et que parmi ces dernières, il s’impose de dévoiler l’identité des voyageurs, ce qui n’a pas été fait dans le cas présent. La manière dont Carles Mulet Garcia retrace les faits met en évidence l’existence de complicités manifestes. Des sources bien au fait des développements du dossier Algérie-Maroc imputent ce comportement aux « désagréments causés par la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains », les « répercussions sont énormes car ils doivent emprunter des couloirs très longs et très coûteux pour se déplacer vers l’Afrique. Si l’information du sénateur espagnol se vérifie cela voudra dire, d’une part, que la compagnie privée a voulu éviter ces détournements en cachant l’identité de l’occupant, ce qui est très grave mais qui demeure très vraisemblable avec un Nasser Bourita.

    Le MAE marocain est un provocateur mais il est aussi connu pour avoir une courte vue et auteur de bourdes en série. Il faudra sans doute s’attendre à d’autres fautes de ce genre, les décisions prises par l’Algérie à l’égard du Maroc sont lourdes de conséquences».

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 30/10/2021

  • Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien

    Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien – Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.

    Selon un fan des mouvement aériens, le chef de la diplomatie marocaine a loué un avion battant pavillon espagnol pour se rendre à Kigali, la capitale rwandaise en vue de participer à la réunion ministérielle préparatoire du sommet UE-AU qui se tiendra à Bruxelles.

    Un média algérien appellent les « responsables algériens à interroger leurs homologues espagnols sur cet état de fait, pour éviter que cette souveraine décision soit contournée par ceux qui se sont positionnés en ennemis de l’Algérie ».

    Un autre média rapporte l’info sous le titre de « La fermeture de notre espace aérien transforme les officiels en harragas »

    Pour Le Soir d’Algérie, il s’agit d’un « passager clandestin nommé Bourita »

    L’info a été saisie par le sénateur espagnol Carles Mulet Garcia, membre de la coalition politique Compromis de la communauté Valencienne (centre-gauche) pour poser une question au gouvernement à ce sujet dont voici le texte:

    Question au Sénat

    Le ministre marocain des affaires étrangères (le vrai, pas José Manuel Albares Bueno) a, selon la presse, violé l’espace aérien algérien le 25/10/2021, pays avec lequel il a rompu ses relations diplomatiques.

    Selon certaines informations, afin de se rendre au récent sommet de l’Union africaine, ce ministre a dissimulé son vol pour envahir l’espace aérien algérien, se camouflant à l’intérieur d’un avion espagnol de la compagnie GESTAIR avec l’indicateur de navigation aérienne GES641R de Rabat à Kigali dans un DASSAULT Falcon 2000LX enregistré en Espagne sous le numéro EC-MMR.

    Par conséquent, nous posons au gouvernement les questions suivantes:

    Le gouvernement est-il au courant de cet incident et comment l’évalue-t-il ?
    Est-il vrai que cet avion appartient à une société espagnole et est immatriculé en Espagne ?
    Le gouvernement a-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ?
    Le gouvernement considère-t-il que ce genre de choses est positif pour les relations avec l’Algérie à l’heure où des accords gaziers sont en cours de négociation ?

  • Mise à jour de l'espace aérien du Sahara occidental

    Sahara Occidental, Maroc, espace aérien, FIR GCCC/Canarias, #Sahara_Occidental, #Maroc,

    Par Chris Shieff*
    Le 4 mai, la FIR GCCC/Canarias a mis à jour son avertissement d’espace aérien pour le Sahara occidental, en raison du conflit en cours dans ce pays.
    Auparavant, ils disaient que les survols d’avions devraient être complètement évités dans la partie orientale du pays (c’est-à-dire les voies aériennes UY601 et UN728), et ne devraient pas être en dessous du FL245 dans la partie ouest. Voici à quoi cela ressemblait:

    Cependant, l’avertissement mis à jour publié le 4 mai conseille simplement aux opérateurs d’éviter d’utiliser les voies aériennes au-dessus du Sahara occidental en dessous du FL200 :

    Voici le Notam :
    GCCC B3323/21 – LES OPÉRATEURS SONT DEMANDÉS D’EXERCER UNE PRUDENCE PARTICULIÈRE
    PENDANT LES OPÉRATIONS DE VOL AU SAHARA OCCIDENTAL DANS LE CADRE DE LA FIR CANARIAS.
    IL EST RECOMMANDÉ D’ÉVITER LE SURVOL À DES NIVEAUX DE VOL INFÉRIEURS AU FL200
    SUR LES ITINÉRAIRES SUIVANTS : UY601, UN728 ET UT975.
    04 MAI 08:53 2021 JUSQU’AU 04 JUIN 23:59 2021 ESTIMÉ.
    CRÉÉ: 04 MAI 08:54 2021
    Pourtant, pas vraiment d’avertissement. Ce qui est vraiment important, c’est exactement ce qui manque : pourquoi.
    La réponse : Parce que les voies aériennes sont au-dessus d’une zone de conflit actif, avec une menace connue de tir antiaérien.
    Le Sahara occidental est effectivement divisé en son milieu, littéralement par un mur. Le Maroc contrôle un côté, tandis que le mouvement indépendantiste de la région (le Polisario) contrôle l’autre. En novembre 2020, le Polisario déclare la guerre au Maroc.
    Pourquoi veulent-ils se battre ?
    Les deux ne se sont jamais entendus. Le Polisario veut l’indépendance et a été très longtemps en guerre avec le gouvernement marocain, jusqu’à un accord de cessez-le-feu fragile en 1991. Depuis, il y a toujours eu des tensions.
    Début novembre 2020, une manifestation du Polisario a bloqué tout un groupe de chauffeurs routiers marocains à la frontière avec la Mauritanie, fermant une route essentielle qui relie le Maroc au reste de l’Afrique subsaharienne. Le Maroc n’était pas content et a violé l’accord de cessez-le-feu en envoyant des forces dans la zone démilitarisée pour les éliminer.
    Le Polisario a immédiatement déclaré la guerre au Maroc, et les affrontements ont immédiatement commencé.
    Pourquoi est-ce important?
    La FAA était sur le coup lorsqu’elle a immédiatement effectué une évaluation des risques et publié un avis. Le gros problème est que le Polisario est susceptible d’avoir accès aux armes anti-aériennes restantes de la guerre précédente. Cela comprend les systèmes de défense aérienne portables (MANPADS) et les missiles sol-air. La FAA pense que ces armes présentent un risque pour les avions jusqu’à 12 000 pieds.
    Pour aggraver les choses, ils soupçonnent le Maroc de faire voler des drones sur leur territoire – ce qui a été nié par le Maroc. Ce ne serait pas non plus la première fois qu’un avion y serait abattu – le Polisario a abattu deux avions de ligne DC-7 avec des missiles en 1988.
    Et l’espace aérien ?
    Le ciel au-dessus de l’espace aérien du Sahara occidental est divisé entre deux FIR – GCCC/Canarias et GOOO/Dakar. Si le conflit s’intensifie davantage, cela risque de compliquer les choses.
    Jusqu’à présent, il n’y a eu qu’un seul avertissement du côté des Canaries – le NOTAM ci-dessus. Rien de Dakar pour le moment.
    Il y a actuellement trois voies respiratoires principales affectées. Deux d’entre eux (UY601 et UT975) parcourent la région dans une direction sud-ouest – susceptibles d’être utilisés par des avions transitant sur certaines routes entre l’Europe et l’Amérique du Sud. L’autre voie aérienne, UN728 est une voie directe de la côte au GCTS/Tenerife qui peut être utilisée par des avions plus petits ou ceux qui font des escales techniques dans les îles Canaries.
    Donc, si vous prévoyez des vols vers les Canaries, ou survolez l’Afrique centrale, faites très attention aux risques encourus. Continuez à surveiller Safeairspace.net au fur et à mesure que la situation évolue.
    *Membre de l’équipe OPSGROUP et pilote A320. Basé sous le soleil d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Question pour nous ? Écrivez à blog.team@ops.group.
    OPS Group, 04/05/2021
  • Ce que les avions marocains risquent dans le ciel algérien

    Maroc, Algérie, espace aérien, #Maroc, #Algérie, #Espaceaérien,

    L’interdiction par l’Algérie du survol de son espace aérien aux avions marocains implique la mise en œuvre d’une procédure de police de l’air en cas de violation. L’armée algérienne pourrait engager des avions de combat pour obliger ces appareils, désormais hostiles, à sortir de l’espace aérien, voire à se poser en urgence.

    Dans le sillage de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie a décidé, mercredi 22 septembre 2021, de fermer son espace aérien aux avions de son voisin de l’ouest. La mesure, avec effet immédiat, a été adoptée lors d’une réunion du Haut conseil de sécurité présidée par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune. “La réunion du Haut conseil de sécurité a été consacrée à l’examen des développements aux frontières avec le royaume du Maroc, au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain. Le Haut conseil de sécurité a décidé la fermeture immédiate de l’espace aérien de l’Algérie à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain, et ce à partir de ce jour”, a indiqué un communiqué du HCS.

    Préfixe CN

    Le communiqué ne précise pas les raisons derrière cette interdiction exceptionnelle qui fait du Maroc le second pays à être interdit de survoler l’Algérie après l’entité sioniste. Est-il possible que le gouvernement algérien ait pris cette décision pour éviter toute tentative d’intrusion d’un avion sioniste immatriculé au Maroc dans son espace aérien, alors que la coopération entre Rabat et Tel Aviv ne cesse de se renforcer?

    Toujours est-il que selon le communiqué du Haut conseil de sécurité cette mesure concerne tous les aéronefs qui portent un “numéro d’immatriculation marocain”, donc avec le préfixe CN délivré par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), même s’ils sont la propriété de personnes ou d’entreprises de nationalité autre que marocaine.

    Située au nord du continent, l’Algérie est un pays difficile à contourner de par sa grande superficie, surtout pour le Maroc qui est quasiment “enclavé” à l’extrême ouest de l’Afrique du Nord. Il a suffi de très peu de temps pour que cette interdiction entre en application, d’après ce qui a été relevé par des “spotteurs”, repris par plusieurs médias. À en croire ces différentes sources, le dernier avion marocain à avoir survolé l’espace aérien algérien serait ainsi un Boeing 787-9 Dreamliner de Royal Air Maroc assurant la liaison entre Istanbul et Casablanca. Et le premier avion à avoir évité d’entrer dans le ciel algérien serait un Cessna 650 Citation VII appartenant à la compagnie de location de jet marocaine Sarah Airways. Après avoir décollé de Tunis, le jet aurait dû faire demi-tour pour remonter ensuite vers le nord et traverser la méditerranée et atterrir dans un aéroport proche de Rabat.

    Concrètement, que risque l’équipage d’un avion marocain s’il bravait cette interdiction? Contacté par Sputnik, un officier algérien à la retraite a indiqué, sous couvert de l’anonymat, que les “avions marocains désormais classés hostiles” seront immédiatement pris en chasse par les appareils de combat de l’armée algérienne. “Il existe un code de procédure pour les avions interdits de survoler l’espace aérien.

    Ce sont des règles d’engagement très strictes. La défense aérienne prend au radar l’aéronef puis ordonne l’envoi d’avions intercepteurs qui se chargent d’inviter l’équipage à quitter immédiatement l’espace aérien. Si l’avion poursuit son survol, il est forcé à atterrir. Mais l’opération peut aller jusqu’aux coups de semonce s’il persiste”, note la source de Sputnik.

    Une mission pour les MiG-25

    En Algérie, la police de l’air relève du commandement des Forces de défense aérienne du territoire qui dispose d’une flotte d’intercepteurs, notamment des MiG-29 et également les fameux MiG-25. Acquis à la fin des années 1970, les MiG-25 ont été modernisés et sont toujours en service en Algérie.

    La même source indique que les pilotes d’avions intercepteurs algériens et marocains se connaissent bien puisqu’ils ont participé durant plusieurs années “aux exercices de sûreté aérienne Circaète organisés par l’Initiative 5+5 Défense qui réunit les pays des deux rives de la Méditerranée occidentale”. “D’ailleurs la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc bloque toutes les actions au sein de ce groupe de coopération militaire”, ajoute l’officier algérien.

    Tarek Hafid

    Sputnik, 23/09/2021

  • Algérie: Les raisons de la fermeture de l’espace aérien

    Algérie, Maroc, espace aérien, Israël, lgérie, #Maroc, #Israël,

    Saïd BOUCETTA
    En moins de neuf mois, l’espace aérien algérien a été traversé 2387 fois par des avions marocains. En période de pandémie, où les compagnies aériennes avaient leurs avions régulièrement cloués au sol, cette fréquence est on ne peut plus suspecte. 
    On aura beau qualifier les rapports entre le Maroc et les pays du Moyen-Orient de denses, on ne parviendra pas à expliquer le nombre important de rotations dans une conjoncture où le tourisme tournait au ralenti, tant au Maghreb qu’au Machrek. 
    A minima, le nombre de voyageurs atterrissant et décollant des aéroports marocains tourne autour du millier. 
    Ce chiffre est tout à fait probable en temps normal, il est même très en deçà du niveau du trafic entre le Maroc, les pays du CCG, la Turquie et autres destinations commerciales. Sauf qu’entre le premier janvier et le 22 septembre, le royaume a subi deux fortes vagues de contamination au coronavirus. 
    Des milliers de morts y ont été comptabilisés. Le confinement a été imposé à de nombreuses régions du pays. On ne peut donc pas imaginer un millier de voyageurs civils se rendant dans un pays frappé par une épidémie particulièrement virulente, jusqu’à se voir classé zone rouge par les pays de l’Union européenne. 
    L’objet des visites en question n’est donc pas le tourisme. On peut tout aussi mettre en doute le nombre des visiteurs. Ils ne sont peut-être pas un millier par jour et les vols qui ont traversé le ciel algérien n’étaient pas commerciaux, malgré les apparences. Mais dans tout cela, il y a une certitude: l’espace aérien national a bel et bien été traversé 2387 fois par des avions marocains.
    Le communiqué du Haut Conseil de Sécurité a parlé de «provocations et pratiques hostiles du côté marocain». Le HCS n’a pas précisé la nature des pratiques hostiles. 
    Hier, Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe, a affirmé que cette décision était «dictée par des raisons impératives de Sécurité nationale». 
    Il a également retenu «l’existence d’indices concordants et d’éléments probants sur la conception ainsi que sur la poursuite d’actions hostiles dirigées contre notre pays». 
    Faisons donc le rapprochement entre le communiqué du HCS, la déclaration de Belani et les 2387 traversées du ciel algérien. 
    Si ces vols ne sont pas commerciaux et encore moins touristiques, il reste l’explication de l’espionnage. Le Maroc, qui a vendu son âme au sionisme, en est l’instrument dans la région. Et l’Algérie est une cible.
    L’Expression, 25/09/2021
  • Alger durcit le ton face aux hostilités marocaines

    Alger durcit le ton face aux hostilités marocaines

    Maroc, Algérie, espace aérien, Israël, #Maroc, #Algérie, #Israël,

    L’Algérie a décidé de durcir sa riposte face aux hostilités sans cesse croissantes du régime marocain, en collusion avec l’ennemi sioniste, depuis la rupture unilatérale des relations diplomatiques décrétée en juillet dernier.

    Désormais, l’espace aérien algérien est interdit à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain, à partir de mercredi dernier. Cette décision est venue à l’issue d’une réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune.

    La réunion du Haut Conseil de sécurité a été consacrée à l’examen “des développements aux frontières avec le Royaume du Maroc, au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain”, a précisé un communiqué de la Présidence de la République.

    Bien qu’aucune explication n’ait été donnée par les autorités sur les raisons de cette fermeture, qui est venue, il faut le dire après une vive tension entre l’Algérie et le Maroc, et une longue escalade de la part du régime du Makhzen, il est clair que celle-ci est dictée par des impératifs de sécurité nationale.

    L’hostilité marocaine est montée crescendo depuis quelques mois, notamment depuis l’accord de normalisation officielle entre Rabat et Tel Aviv et les accords militaires signés entre les deux entités. Avec l’affaire du scandale du logiciel d’espionnage Pegasus, dévoilée par des grands médias occidentaux, il est établi maintenant que le régime du Makhzen a poussé cette hostilité à des seuils intolérables, en mettant sur écoute et en espionnant plusieurs milliers de personnalités algériennes, des hommes politiques, des officiers supérieurs de l’ANP, des hommes d’affaires, des activistes au sein d’ONG, des intellectuels et des journalistes.

    Depuis, des déclarations tendancieuses et des campagnes de provocation contre l’Algérie n’ont pas cessé de la part de diplomates marocains, du soutien à un mouvement sécessionniste et terroriste à leur implication dans les récents événements liés aux incendies de forêts et autres actes de sabotage. La provocation est allé encore plus loin quand le Makhzen annonce pompeusement la construction d’une base de drones “kamikazes” de fabrication israélienne, justement comme ceux qu’on soupçonne d’être à l’origine des incendies de forêts, et comme l’ont prouvé les débris d’un drone trouvé dans une zone incendiée en Tunisie.

    Dans une déclaration hier à l’agence de presse Reuters, Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe, a affirmé que la décision de fermeture immédiate de l’espace aérien algérien aux aéronefs civils et militaires marocains et immatriculés au Maroc est “dictée par des raisons impératives de sécurité nationale”.

    “Cette décision préventive est dictée compte tenu de l’existence d’indices concordants et d’éléments probants sur la conception ainsi que sur la poursuite d’actions hostiles dirigées contre notre pays”, a déclaré M. Belani.

    Selon la même source, dans ce contexte particulier ou “l’animosité et les desseins malveillants sont irrécusables”, l’adoption de mesures supplémentaires n’est pas à exclure et l’Algérie “fera preuve d’une extrême vigilance et d’une fermeté absolue pour la protection et la sanctuarisation de son territoire national”.

    Aucun détail sur ces mesures supplémentaires n’a été divulgué par le diplomate algérien.

    D’autre part, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté, ce jeudi, le Maroc et l’Algérie à engager un « dialogue positif » pour résoudre leurs problèmes en suspens.

    C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, au siège permanent des Nations Unies à New York, en réponse à une question sur la position de Guterres vis à vis de l’annonce faite par l’Algérie, de fermer son espace aérien aux avions marocains.

    « Le Secrétaire général est fermement convaincu qu’il est important pour les deux pays d’engager un dialogue positif pour résoudre leurs problèmes en suspens, au regard de l’importance des deux pays dans la région », a déclaré Dujarric. Et le porte-parole onusien d’ajouter, «Nous voulons que les deux pays entretiennent les meilleures relations bilatérales possibles ».

    Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 25/09/2021

  • Fermeture de l’espace aérien aux avions marocains : «Des impératifs de sécurité nationale» (Belani)

    Algérie, Maroc, espace aérien, #Algérie, #Maroc,

    Amar Belani, au sujet de La fermeture de l’espace aérien aux avions marocains : «Des impératifs de sécurité nationale»
    La décision de fermeture immédiate de l’espace aérien algérien aux aéronefs civils et militaires marocains et immatriculés au Maroc est «dictée par des raisons impératives de sécurité nationale», a affirmé, hier, M. Amar Belani, envoyé spécial, chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe, dans une déclaration à l’agence de presse Reuters.
    «Cette décision préventive est dictée par des raisons impératives de sécurité nationale, compte tenu de l’existence d’indices concordants et d’éléments probants sur la conception, ainsi que sur la poursuite d’actions hostiles dirigées contre notre pays», a déclaré M. Belani. 
    Selon la même source, dans ce contexte particulier où «l’animosité et les desseins malveillants sont irrécusables», l’adoption de mesures supplémentaires n’est pas à exclure et l’Algérie «fera preuve d’une extrême vigilance et d’une fermeté absolue pour la protection et la sanctuarisation de son territoire national».
  • Réaction de l’ONU à la fermeture de l’espace aérien algérien au Maroc

    Réaction de l’ONU à la fermeture de l’espace aérien algérien au Maroc

    Algérie, Maroc, espace aérien, ONU, #Algérie, #Maroc,

    La décision de l’Algérie de fermer son espace aérien au Maroc a suscité des réactions à l’ONU. La première est venue jeudi du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres appelant le Maroc et l’Algérie à engager un « dialogue positif » pour résoudre leurs problèmes en suspens.

    En effet, lors d’une conférence de presse tenue par son porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, au siège permanent des Nations Unies à New York, en réponse à une question sur la position de Guterres vis à vis de l’annonce faite par l’Algérie, mercredi, de fermer son espace aérien aux avions marocains, Guterres a exhorté les deux pays à engager un « dialogue positif » pour résoudre l’escalade de tensions entre les deux pays.

    Voici le texte intégral de la question et de la réponse telles que publiées sur le site de presse des Nations Unies:

    Question : Stéphane, il y a une crise qui couve entre deux voisins maghrébins, l’Algérie et le Maroc. Hier, l’Algérie a suspendu tous les vols d’origine marocaine ou marocains passant au-dessus de l’Algérie. Premièrement, est-ce que cela rendrait la mission de M. Staffan de Mistura un peu plus difficile? C’est d’un côté. Le SG ouvrirait-il aussi le sujet avec… s’il rencontre Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, qui est ici. Je ne sais pas s’il l’a rencontré ou s’il le rencontrera. Aurait-il ouvert le sujet pour essayer au moins d’explorer si l’ONU peut jouer un rôle dans cette crise ?

    Porte – parole : Je ne sais pas pourquoi vous mêlez M. de Mistura à cela. Nous n’avons fait aucune annonce sur quoi que ce soit de toute façon. M. de Mistura est heureux dans sa maison en ce moment en Europe. Nous pensons qu’il est important que les deux pays s’engagent dans un dialogue positif. Ce sont deux pays très importants dans la région, et nous voulons… nous voudrions voir les meilleures… deux… les meilleures relations possibles, des relations bilatérales, entre les deux. Quant aux discussions du Secrétaire général avec les différentes délégations, nous ferons un bilan bilatéral… une lecture. Une dernière question, et puis notre… nous devons passer à nos invités.

    Pour rappel, uUn mois après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie a franchi une nouvelle dans l’escalade avec Rabat. Mercredi, à l’issue d’une réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé de « fermer immédiatement son espace aérien aux avions marocains civils et militaires, ainsi qu’aux appareils immatriculés au Maroc ».

    La présidence algérienne a indiqué avoir pris cette décision compte tenu de « la poursuite des provocations et des pratiques hostiles de la part du Maroc ».

    Cette décision ne manquera pas d’impacter le programme de la RAM qui désservait, jusqu’à présent 15 vols hebdomadaires reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l’Égypte sont touchés.

    Une source de la compagnie aérienne marocaine, citée par Reuters, a qualifié l’impact sur la RAM d’insignifiant et a déclaré que les vols concernés pourraient se dérouter au-dessus de la Méditerranée.

  • Algérie: La fermeture de son espace aérien avec le Maroc affectera la Tunisie

    Algérie, Maroc, Tunisie, #Algérie, Maroc, #Tunisie, espace aérien,

    Royal Air Maroc a annoncé, hier 22 septembre 2021, que la fermeture de l’Algérie de son espace aérien devant les avions marocains affectera 15 de ses vols par semaine.

    La compagnie aérienne marocaine a indiqué que les vols qui seront affectés par la décision se dirigent vers la Tunisie, la Turquie et l’Egypte.

    Universenews, 23/09/2021

  • Fermeture de l’espace aérien algérien au Maroc : 15 vols concernés

    Fermeture de l’espace aérien algérien au Maroc : 15 vols concernés

    Maroc, Algérie, espace aérien, #Maroc, #Algérie,

    Une source de Royal Air Maroc affirme que seuls 15 vols ont été affectés par la fermeture de l’espace aérien algérien.

    RABAT, 22 septembre (Reuters) – Une source de Royal Air Maroc (RAM) a déclaré que la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains à partir de mercredi n’affecterait que 15 vols hebdomadaires reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l’Egypte.

    La source, qui a demandé à rester anonyme, a qualifié l’impact sur la RAM d’insignifiant et a déclaré que les vols concernés pourraient se dérouter au-dessus de la Méditerranée.

    (Reportage d’Ahmed Eljechtimi, rédaction d’Angus McDowall ; édition de Diane Craft)

    Reuters, 23/09/2021