Étiquette : Espagne

  • Espagne : Le patron accusé par les travailleuses marocaines de la fraise acquité

    Source : ABC Andalucía, 9 mars 2021

    Acquittement de l’employeur poursuivi pour licenciement à Huelva par des travailleuses saisonnièrss marocaines ayant dénoncé des abus

    Le tribunal appuie sa décision sur les témoins et les documents fournis par l’entreprise et déclare que les travailleuses « se sont contredites avec force ».

    Le tribunal social 2 de Huelva a acquitté l’employeur agricole poursuivi pour licenciement par un groupe de travailleuses saisonnières embauchées au Maroc qui avaient déclaré avoir été victimes d’abus sexuels dans l’exploitation agricole où elles travaillaient prétendument aux mains du contremaître, une affaire qui n’a pas encore été jugée dans le cadre d’une procédure pénale.

    Les travailleuses saisonnières, qui sont arrivées à Huelva dans le contingent d’origine engagé par accord bilatéral entre l’Espagne et le Maroc, ont soutenu dans le procès tenu il y a deux semaines que la fin de leur contrat (juillet 2018) est survenue en réaction au fait de ne pas avoir retiré la plainte contre l’agresseur présumé. Cependant, le tribunal ne donne pas de crédibilité à leurs témoignages et rejette la demande ainsi que la demande d’indemnisation des dommages et préjudices réclamés par les travailleuses.

    « Il n’y a pas de comportement répréhensible imputable à l’entreprise », dit la sentence à laquelle ABC a eu accès, tout en soulignant que « le plaignant se fonde sur sa propre version des faits, sans parvenir à un semblant de plausibilité, pas même par des preuves et ont été contredites de manière radicale et énergique.

    Le tribunal appuie sa décision sur la documentation fournie par l’entreprise ainsi que sur plusieurs témoignages qui ont été produits lors de l’audience, comme le cas des interprètes qui ont participé à une réunion à laquelle les plaignants ont été convoqués, avec 30 autres travailleuses, au cours de laquelle elles ont été informées que la campagne était terminée et qu’elles devaient se préparer à rentrer au Maroc dans les jours suivants.

    Les quatre travailleuses, souligne la sentence, « ont exprimé leur joie à l’un des interprètes parce qu’elles étaient impatientes de retourner au Maroc ».

    Par l’intermédiaire d’un autre interprète, elles ont reçu un document de fin de contrat qu’elles ont signé, après avoir été informées de son contenu, dans lequel il était indiqué que « je renonce par la présente à retourner au Maroc dans le bus mis à ma disposition et je déclare avoir pris connaissance des informations fournies par Asaja par l’intermédiaire de la société, selon lesquelles la violation de l’engagement de retour signifie l’impossibilité de venir travailler dans les saisons futures ».

    L’entreprise a défendu dès le début de l’affaire la légalité de sa décision de mettre fin à la relation de travail avec ces femmes par la baisse de la production de fruits.

    Tags : Maroc, Espagne, travailleuses temporaires,

  • L’Espagne construira un bateau de patrouille de haute mer pour la Marine royale marocaine

    Navantia construira un bateau de patrouille à haute altitude pour la Marine royale marocaine

    Navantia a obtenu un contrat avec la Marine royale marocaine pour concevoir et construire un patrouilleur à haute altitude qui représentera un million d’heures de travail pour les chantiers navals de la baie de Cadix, trois ans et demi. Le navire d’intervention maritime d’intervention sous-marine (BAM-IS) pour la marine espagnole sera également construit dans ces mêmes chantiers navals.

    Le contrat a été annoncé début février par la ministre des Finances, María Jesús Montero, lors d’une visite au chantier naval de San Fernando où elle était accompagnée du président de Navantia, Belén Gualda. Le projet a reçu le soutien institutionnel du gouvernement et son succès ouvre la porte à l’embauche d’autres unités similaires, ce qui impliquerait plus d’heures de travail et plus d’emplois pour l’industrie navale.

    Le Maroc a communiqué en avril le cahier des charges du contrat de construction du patrouilleur, qui intéressait des chantiers navals de plusieurs pays. Navantia a présenté son offre en août et une équipe de la société s’est rendue au Maroc pour négocier les aspects techniques et commerciaux.

    Depuis septembre dernier, les contacts entre Navantia et l’administration de la défense nationale marocaine sont permanents pour adapter toutes les spécifications techniques du navire aux exigences de sa marine et se conformer à la feuille de route convenue lors de la négociation.

    Le patrouilleur à haute altitude fait partie du plan stratégique de Navantia. C’est un navire très demandé sur la scène internationale, avec des opportunités d’exportation conséquentes vers d’autres pays.

    Navantia étudie également différentes options commerciales pour ses chantiers navals à Carthagène, où le sous-marin S-80 est actuellement en construction, et à Ferrol, où seront construites les frégates F-110 de la marine espagnole. Ce dernier programme fait partie des dispositions du plan stratégique de l’entreprise, qui s’engage à consolider ce chantier naval en tant que référence mondiale dans la conception et la construction de frégates de nouvelle génération et en tant que catalyseur pour Shipyard 4.0, indispensable pour assurer la pérennité de Navantia. à moyen et long terme.

    Navantia a été sélectionné dans le cadre du processus d’appel d’offres lancé par le gouvernement des États-Unis pour la réparation et l’entretien des destroyers de classe Arleigh Burke (DDG) et d’autres navires de la marine américaine déployés à la base navale de Rota (Cadix). Le nouveau contrat, valable jusqu’en janvier 2028, est d’un montant maximum de 822,4 millions d’euros et pourrait générer plus de 1 000 emplois directs par an.

    Navantia se consolide ainsi en tant que principal mainteneur de l’US Navy à Rota, rôle qu’elle joue depuis 2013. Il s’agit d’un contrat de travail de grande envergure, avec un haut niveau d’exigences techniques exigé par le client et très rigoureux pour répondre les délais, ce qui en fait une source importante de richesse et de formation pour Navantia et ses entreprises partenaires. Cela se traduira également par une amélioration des processus et donc par un meilleur positionnement global de l’entreprise sur le marché de la Défense.

    Navantia dispose d’installations et de personnel déployés à la base navale de Rota, où toutes les activités associées à cette nouvelle mission seront centralisées. Ces installations, en plus de soutenir les navires de la marine américaine, fournissent des activités de soutien aux navires de la marine espagnole.

    Source : Ruta pesquera, 2 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, marine, bateau de patrouille,

  • Le cinéma revient à Cangas main par le Maroc

    L’Auditorium accueille aujourd’hui la projection de « Adam », une histoire sur les mères célibataires et les veuves en Afrique

    L’assouplissement des restrictions dues à la pandémie, qui prend effet à partir d’aujourd’hui, vendredi, permet aux projections du Cineclub de l’Auditorium municipal de revenir à Cangas. Alors aujourd’hui, à 19h30, les débuts de «Adam», de la marocaine Maryam Touzani, un film 2019 en version sous-titrée, est programmé. C’est une histoire passionnante sur la solidarité et la situation des mères célibataires et des veuves au Maroc.

    Le film tourne autour d’Abla, qui dirige une humble boulangerie dans sa propre maison à Casablanca, où elle vit seule avec sa fille de 8 ans Warda. Sa routine, dictée par le travail et les tâches ménagères, est interrompue lorsque Samia, une jeune femme enceinte à la recherche d’un emploi et d’un abri, frappe à sa porte. Bien que Warda soit attirée par le nouveau venu, sa mère s’oppose au départ à venir chercher cette étrange jeune femme à la maison. Petit à petit, Abla cède et l’arrivée de Samia ouvre la possibilité d’une nouvelle vie.

    Comme d’habitude, le Cineclub recommande de réserver à l’avance sur le site cineclubcangas.gal pour les personnes souhaitant assister à la session.

    Il faut rappeler que la projection du 12 février de «Falling and anonymous artist» a dû être suspendue en raison de la fermeture des activités décrétée en Galice par le COVID. La programmation reprend maintenant. Après «Adam», les prochaines projections auront lieu le 5 mars avec «Rol & Rol», spéciale pour 8-M le jour de Muller Traballadora; et le 12 mars, avec «As rapazas». « Falling » est projeté le 20.

    El Faro de Vigo, 26 fév 2021

    Tags : Espagne, Maroc, cinéma, Adam, Maryam Touzani,

  • Maroc-Espagne : Réouverture de la ligne de ferry de Melilla

    LA ligne de ferry entre Motril et Melilla est sur le point de rouvrir. L’itinéraire, géré par la compagnie de ferry FRS, rouvrira ses services de Motril à Melilla.

    La nouvelle verra la compagnie utiliser son ferry rapide, le Tarifa Jet, à partir du vendredi 5 mars, date à laquelle elle reprendra ses activités.

    Les services auront lieu les lundis, vendredis et dimanches.

    FRS a commencé à exploiter leur ligne en juillet 2018, mais a dû suspendre le service en mars 2020 pendant la pandémie qui a arrêté tout le trafic de passagers à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    Le car-ferry peut transporter 777 passagers et 175 véhicules, avec un temps de traversée de quatre heures et demie.

    L’horaire de navigation verra le ferry quitter Melilla les vendredis à 16h et les lundis à 7h30, tandis que les départs de Motril auront lieu les vendredis à 8h30 et les dimanches à 18h30.

    La nouvelle intervient après que les ministres des Affaires étrangères d’Espagne et du Maroc ont tenu une vidéoconférence pour discuter du renforcement des liens économiques et autres entre les deux pays.

    Les deux ministres ont appelé à une coopération plus étroite en tant que partenaires stratégiques en raison de leur proximité, des opportunités d’investissement et du nombre de citoyens marocains désormais installés en Espagne.

    Bien qu’ils aient convenu qu’il existait «d’excellentes relations» entre les deux pays, des problèmes politiques subsistent, notamment en ce qui concerne à la fois le Sahara occidental et les enclaves espagnoles au Maroc.

    Actuellement, le gouvernement espagnol ne commente pas les activités du Maroc au Sahara occidental qui est un territoire contesté et a été occupé par l’Espagne jusqu’en 1975, date à laquelle il s’est retiré et le Maroc a repris 80 pour cent de la superficie du territoire.

    Source : Euro Weekly News, 28 fév 2021

    Tags : Maroc, Espagne, Melilla, Ferry,



  • Sahara Occidental : « La France doit reconsidérer sa position et l’Espagne est appelée à se libérer du chantage marocain » (diplomate)

    OUBBI BOUCHRAYA BACHIR, REPRÉSENTANT DU FRONT POLISARIO EN EUROPE ET À L’UE, AU COURRIER D’ALGÉRIE : « La France doit reconsidérer sa position et l’Espagne est appelée à se libérer du chantage marocain »

    Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’UE, Oubi Bouchraya Bachir, dresse, dans une interview exclusive au Courrier d’Algérie, le bilan de l’action diplomatique sahraouie en Europe et à l’Union Européenne à la faveur du 45eme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique.
    Le Courrier d’Algérie : Cette année le 45eme anniversaire de la proclamation de la RASD coïncide avec la reprise de la lutte armée du peuple sahraoui pour son indépendance. Quelle action diplomatique est entreprise au niveau de l’UE et d’autres pays européens pour gagner davantage de soutiens à la cause sahraouie et des batailles juridico-diplomatiques ?
    Oubi Bouchraya : Comme toutes les expériences passées des luttes de libération nationale, il y a des phases et des cycles qui diffèrent les uns des autres mais qui convergent et s’intègrent permettant, au final, aux peuples combattants la réalisation de l’objectif ultime, à savoir la libération et l’indépendance nationale. En ce qui concerne le peuple sahraoui, une nouvelle phase a commencé depuis le 13 novembre 2020 caractérisée principalement par la reprise de la lutte armée. Elle tient compte des échecs des expériences passées et des leçons tirées de ces 30 ans de cruelle et frustrante attente d’un référendum promis mais jamais réalisé. En revanche, cette nouvelle phase bénéficie de nombreux acquis accumulés par le peuple sahraoui, qui n’a jamais cessé de lutter et de résister tout au long de cette longue période, malgré le silence des armes. À ce propos, notons que l’Union Européenne a été, et continue de l’être, un lieu important pour notre action diplomatique et qu’elle a été le théâtre d’âpres combats contre l’ennemi, notamment au cours des dernières années, combats qui nous ont permis de marquer de nombreux points positifs, parmi lesquels, la possibilité d’accéder à de larges pans de l’opinion publique européenne, la constitution de centaines de comités de soutien, d’organes et de groupes parlementaires de solidarité, la capacité de dénoncer les violations des droits des Sahraouis commises par le Maroc et, récemment, parvenir à d’importantes décisions juridiques émises par des instances judiciaires européennes, notamment par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) et par certaines juridictions, au niveau national.
    Nous disposons d’outils d’action significatifs pour accompagner la lutte de notre peuple dans cette nouvelle étape de sa lutte armée et nous sommes décidés d’arracher de nouveaux acquis par les actions et programmes que mènent nos représentations au niveau de l’Europe, en compagnie des diverses institutions et comités qui soutiennent la cause sahraouie.
    Pouvez-vous nous expliquer davantage ?
    Nous agissons sur plusieurs volets, Il y a le volet politique, qui est l’axe le plus important, et nous nous y sommes déjà impliqués fortement depuis la crise de Guergarat et le déclenchement de la lutte armée. Nous nous sommes attelés à expliquer la position du Front Polisario devant les diverses et multiples instances officielles et populaires, en tenant le Maroc pour responsable des conséquences qui découlent de sa décision d’avoir gravement violé le cessez-le-feu.
    Le deuxième volet est lié à notre action pour une mobilisation accrue en faveur des droits de l’Homme gravement et systématiquement violés par le Maroc et en faveur de l’Intifada de l’indépendance dans les villes occupées ainsi que de l’appui humanitaire au profit des réfugiés sahraouis. Le troisième volet concerne l’aspect médiatique qui vise à transmettre le message du peuple sahraoui et faire connaître davantage sa cause à l’opinion publique européenne. Les deux plus gros problèmes auxquels la cause sahraouie est confrontée en Europe sont tout d’abord une certaine ignorance de l’opinion publique vis-à-vis de la cause et, deuxièmement, l’implication négative de la France et, dans une moindre mesure, de l’Espagne dans l’adoption de la plupart des positions de l’Union relatives au conflit. Pour informer au mieux l’opinion publique européenne, agir face à la presse et aux divers médias constitue un volet fondamental dans l’agenda de nos Représentants déployés à travers l’Europe, s’y ajoute le rôle important que joue la communauté nationale établie à l’étranger, à travers son implication active dans les réseaux sociaux et vis-à-vis des médias locaux.
    Qu’en est-il du rôle de la France et de l’ancienne puissance coloniale au Sahara Occidental, l’Espagne ?
    En ce qui concerne le rôle joué par la France et l’Espagne, nous considérons qu’il faut convaincre la France et l’Espagne que le référendum et une solution démocratique conforme à la légalité internationale et reste la meilleure solution à même de garantir une paix juste et définitive dans la région, le contraire de cela serait vouloir perpétuer le conflit et au mieux retarder sa solution. La France doit reconsidérer sa position à l’égard du conflit, l’Espagne est appelée à se libérer de cette soumission, devenue coutumière, au chantage marocain.
    La CJUE doit se prononcer sur le recours du Front Polisario, que peut-on en attendre ?
    Oubi Bouchraya ; Nous sommes optimistes quant à la nature des jugements attendus. Il y aura deux auditions publiques sur les deux recours déposés par le Front Polisario devant la Cour européenne. Nous sommes optimistes pour trois raisons: premièrement notre cause est juste, deuxièmement les jugements rendus en 2015, 2016 et 2018 constituent une base déjà existante que l’on ne peut contourner. Troisièmement la situation est maintenant différente de celle de 2016; le Sahara occidental étant désormais directement et clairement concerné par les deux nouveaux accords à travers le mécanisme d’extension géographique qui inclut le Sahara occidental et qui a été explicitement approuvé en 2019 entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc. Nous attendons de la justice européenne qu’elle face triompher les mêmes principes qu’elle a approuvés lors d’occasions précédentes, et nous espérons que les institutions européennes cesseront de chercher à contourner les décisions judiciaires afin d’abolir immédiatement ces accords qui violent le droit international, le droit européen et le droit africain. L’Europe donne au monde une mauvaise image d’elle-même en violant de manière flagrante ses lois au Sahara occidental, en encourageant la poursuite de l’occupation militaire de ce territoire et la confiscation de tous les droits politiques, économiques et culturels de son peuple.
    On observe une montée sans précèdent de la répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés, notamment à aâyoune et Boujdour. Qu’elle action entreprendre au niveau international pour faire cesser cette répression ?
    Le conflit du Sahara occidental en général et la permanente et catastrophique situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental posent un problème majeur à la conscience humaine. Ce conflit est l’exemple parfait de la prédominance de la politique du double standard et des intérêts étroits au sein du système international au détriment du droit et des principes régissant le droit international. Au Sahara occidental, de graves violations des droits de l’Homme ont été perpétrées à quelques mètres de la MINURSO sans que celle-ci ne s’en émeuve ou lève le petit doigt. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas voulu donner à cette Mission le pouvoir de surveiller les droits de l’Homme malgré de nombreux appels internationaux. Ce qui se passe actuellement est en fait la continuation des mêmes pratiques, sauf que maintenant il y a la guerre, ce qui donne à l’occupant le prétexte d’accroître sa répression, et suscite son désir de se venger contre les civils sahraouis pour les pertes que ses troupes subissent sous les frappes de l’armée sahraouie. Ce qui arrive, par la répression et les violences de l’occupant marocain , à Sultana Khaya et à sa famille actuellement est une sorte d’écho des attaques que lancent les combattants sahraouis contre le mur militaire marocain, depuis le 13 novembre dernier. La situation actuelle est insupportable et la communauté internationale est appelée à agir afin de mettre un terme à cette tragédie. Parmi les raisons qui ont fait perdre au peuple sahraoui la confiance en l’ONU, au-delà du fait qu’elle n’a pas été capable d’organiser le référendum, c’est justement cette autre incapacité à fournir la protection la plus élémentaire aux civils sahraouis. L’ONU et ses divers organes ont une responsabilité centrale à cet égard. Quant à la Croix-Rouge International, sa responsabilité est directe, d’autant plus que le Front Polisario est partie prenante de la quatrième Convention de Genève. L’intervention du CICR doit être immédiate après la reprise des hostilités militaires. Face à cette inertie, il faut souligner la campagne vigoureuse menée par le mouvement de solidarité à travers le monde, par les organisations de défense des droits humains internationales et sahraouies. Espérons que cette campagne sera entendue par la communauté internationale. Il est tout à fait inacceptable que le royaume du Maroc puisse continuer de bénéficier d’une impunité que certains voudraient permanente. Venir par la suite faire l’apologie d’une solution politique tout en faisant semblant de ne pas voir que le Maroc est en train de commettre l’irréparable est tout de même un comble.
    Pensez-vous qu’il convient de saisir le tribunal pénal international au vu du degré de la répression de l’occupant marocain contre les Sahraouis qui ne connaît aucune limite ?
    En principe, rien ne l’empêche. Mais l’analogie avec le précédent palestinien est une analogie partielle et ne correspond pas parfaitement. Bien que les deux conflits soient identiques sur le plan politique et juridique, de nombreuses questions de procédure diffèrent entre eux. De manière générale, la question nécessite une décision politique de la part de la direction du Front, une décision que nous ne prendrons qu’après une étude minutieuse et approfondie de la question.
    Propos recueillis par Mokhtar Bendib
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne,
  • Députés espagnols: le Maroc n’est pas un partenaire “fiable”

    Le parti politique espagnol “VOX” a dit que “le Maroc n’est pas un partenaire fiable pour l’Espagne”, et c’en réaction aux revendications qu’il juge illégitimes sur les eaux territoriales.

    Les députés de ce parti ont souligné dans un communiqué que «le Maroc continue de manquer du respect à l’endroit de l’Espagne à travers des revendications illégales de la mer territoriale, le conflit de la pêche et la concurrence déloyale en matière agricole ou son collaboration inefficace dans le contrôle des flux d’immigration illégale».
    Ils ont également fait remarquer que «ce mardi même, nous avons assisté à un assaut d’une centaine de personnes à la frontière de Melilla et l’invasion constante par mer d’immigrants illégaux des côtes marocaines vers Murcie, Almería et Grenade se poursuit».
    Ces parlementaires ont demandé au gouvernement Pedro Sánchez de «protéger les frontières du pays, renforcer le personnel de la garde civile et de la police nationale en leur fournissant des moyens matériels, personnels et juridiques suffisants et adéquats».
    Ils exigent aussi du Maroc de «collaborer pleinement dans le contrôle des flux migratoires», martelant que «l’Espagne ne peut accepter le chantage ni du Maroc ni d’aucun autre État souverain».
    Il faut rappeler que 47 migrants marocains ont franchi, mardi, la barrière frontalière séparant le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla.
    La tension monte d’un cran entre Madrid et Rabat
    En décembre dernier, la tension est montée d’un cran entre le Maroc et l’Espagne suite aux déclarations du chef de gouvernement marocain Saadeddine El Othmani sur la souveraineté des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.
    Des propos qui ont valu la convocation en urgence de l’ambassadrice marocaine à Madrid.
    Début janvier, la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles avait affirmé sans ambages qu’«il n’y a pas de débat, il n’y a pas de question, Ceuta et Melilla sont entièrement espagnoles. Il n’y a aucun doute là-dessus. Elles sont autant espagnoles que Madrid et Ciudad Real ou n’importe quelle autre ville espagnole».
    Echourouk, 21 jan 2021
    Tags : Maroc, Espagne, Vox,
  • Sahara Occidental : La RASD attend de Biden redresser « le tort de Trump »

    LA RASD ATTEND CECI DE BIDEN : Redresser « le tort de Trump »

    Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Amar, a affirmé que la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre en poursuivant la lutte armée, ajoutant que l’adhésion à toute opération de négociation était tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.
    Pour sa part l’ambassadeur sahraoui au Botswana, Malainine Lakhal, a affirmé que « la guerre au Saraha occidental est ouverte à toutes les possibilités », à la suite de la violation de l’accord de cessez-le-feu, qui date de 30 ans, par le Maroc après l’agression militaire contre les civils sahraouis au niveau de la brèche illégale d’El-Guerguerat. Mettant en avant la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la résistance jusqu’au « dernier souffle », pour l’indépendance, le diplomate a déclaré : « Celui qui connaît le peuple sahraoui saura sûrement qu’il tient toujours parole. Le Maroc doit se tenir prêt car nous sommes prêt à léguer la résistance à nos enfants et petits-enfants ». « La lutte armée se poursuivra avec tous les moyens légaux jusqu’à la libération de tous les territoires sahraouis », a-t-il poursuivi.
    Concernant la tentative du Maroc d’imposer « un gouvernement autonome » en vue du règlement du conflit entre lui et le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui, le même intervenant a estimé que cela « ne signifie rien pour les Sahraouis. Le régime marocain semble avoir oublié qu’il n’est pas en mesure d’octroyer l’autonomie à un pays dont il ne dispose d’aucune souveraineté », a-t-il dit.
    Pour ce qui est de la prétendue reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, de la présumée souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation par le Maroc avec l’entité sioniste, M. Malainine a pointé les similitudes entre le Makhzen et l’entité sioniste. «Nous attendons de l’Administration du président américain élu Joe Biden de redresser ce tort juridique et diplomatique…le deal honteux entre le Maroc, Donald Trump et l’entité sioniste est une violation du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination», a-t-il dit.
    M. B.
    Tags : #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Morocco #Espagne #JoeBiden #USA 
  • Sahara occidental : vers un réexamen du dossier par le Pentagone

    Par Mohamed Kouini

    Le futur ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a promis devant le Sénat de réexaminer la question du Sahara occidental. ” C’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée “, a déclaré le futur chef du Pentagone lors de son audition au Sénat.
    Lloyd Austin a été interrogé par le Sénateur, James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975.
    Dans son intervention mardi au Sénat, James Inhofe, fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour international de justice rendu en 1975 qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Le Sénateur a relevé que les Etats-Unis, l’ONU et l’Union africaine ont tous soutenu le droit des Sahraouis à s’autodéterminer et à accéder à l’indépendance.
    Le sénateur d’Oklahoma a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier.
    “L’annonce de la Maison Blanche d’aujourd’hui alléguant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est choquante et profondément décevante. Je suis attristé que les droits du peuple du Sahara occidental aient été troqués”, avait, alors, regretté l’influent sénateur républicain.
    Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
    Sur le terrain militaire, le Polisario fait état, comme premier bilan, de l’exécution de 510 opérations militaires contre les positions de l’armée marocaine, en 67 jours de combat, soit huit opérations par jour. Des opérations diverses dominées par des bombardements et des attaques, faisant subir aux FAR des pertes considérables dans ses rangs et des dégâts matériels, selon des sources sahraouies.
    On explique la raison de la discrétion du Maroc à l’égard des batailles en cours sur le terrain par le fait que la reconnaissance de l’existence d’une guerre signifie la reconnaissance de l’autre partie et les implications juridiques et économiques qui en résultent”.
    Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne,  Western Sahara, Lloyd Austin, USA, Joe Biden, 
  • Sahara Occidental : Annonce d’un prochain examen du dossier au Pentagone

    Le nouveau ministre américain à la Défense, Lloyd Austin, a indiqué, avant-hier mardi, qu’il allait examiner de près la question du Sahara Occidental, territoire proclamé «marocain» par le président sortant, Donald Trump, en violation du droit international. Selon une information rapportée par l’APS, le désormais chef du Pentagone a déclaré, lors de son audition au sénat, que «c’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée».

    Lloyd Austin a été interrogé par le sénateur James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain, sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975. Il a affirmé que le dossier du Sahara Occidental sera «l’une des questions qu’il allait examiner», juste après sa confirmation au poste de secrétaire à la défense des Etats-Unis. James Inhofe, considéré comme un fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour internationale de justice rendu en 1975, qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Le sénateur a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier. James Inhofe, qui avait dénoncé dans les termes les plus forts la proclamation de Trump sur le Sahara Occidental, avait indiqué en décembre que le président sortant a été «mal conseillé par son équipe», soutenant que l’accord de normalisation israélo-marocain pouvait être conclu sans hypothéquer les droits d’«un peuple sans voix».
    James Inhofe a été jusqu’à récemment un proche conseiller du président sortant, Donald Trump, avant de s’en séparer après une brouille au sujet d’amendements à apporter au budget américain de la Défense.
    ReportersDZ, 21 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne,  Western Sahara, Lloyd Austin, USA, Joe Biden,
  • Sahara occidental : l'Espagne ne doit pas céder au "chantage" du Maroc

    MADRID- Le parti politique espagnol, « Vox », a demandé mardi, au gouvernement de son pays d’adopter des mesures pour faire face au « chantage » du Maroc, accusé de faire pression sur l’Espagne pour qu’elle reconnaisse sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, assurant que le royaume de Mohamed VI n’est pas « un partenaire fiable ».

    Le parti dirigé par Santiago Abascal estime que le Maroc « n’est pas un partenaire fiable de l’Espagne et l’a démontré avec ses attaques constantes contre sa souveraineté, la concurrence déloyale des produits ou sa collaboration inefficace dans le contrôle de l’immigration illégale ».
    Il a exhorté, dans ce sens, l’Exécutif de protéger les frontières espagnoles (…) et de renforcer les dotations de la Garde civile et de la Police nationale « par des moyens matériels, humains et juridiques ».
    Le parti espagnol considère également que le gouvernement de son pays devrait exiger que le Maroc « collabore pleinement » dans le contrôle des flux migratoires et qu’il « prenne en compte les revendications des Espagnols de Ceuta, Melilla, d’Andalousie et des Canaries, plongés dans un enfer d’insécurité, de violence et de ruine ».
    Les demandes de Vox interviennent après les informations relayées par le quotidien espagnol El Confidencial qui assure que le Maroc conditionne ses relations avec l’Espagne à la reconnaissance de sa prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental, comme l’a fait l’ancienne administration américaine, dirigé par le désormais ex locataire de la maison blanche, Donald Trump.
    « L’Espagne ne peut accepter le chantage du Maroc ou de tout autre Etat. La position de son gouvernement ne peut pas non plus être forcée en lançant une immigration illégale sur nos côtes », prévient-il.
    Suite aux déclarations du Premier ministre marocain Saadedinne El-Othmanin, dans lesquelles il a estimé que Ceuta et Mellila « sont des villes marocaines », le parti espagnol Vox avait déjà exigé une « réponse énergique » et a critiqué la « lâcheté » du gouvernement devant les « revendications expansionnistes de la tyrannie marocaine », qui « constituent un danger » pour la souveraineté espagnole. 
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Vox,