Étiquette : Espagne

  • Fiche multilatérale de l’Espagne

    Tags : Espagne, Maroc, relations bilatérales, Catalogne,

    I. Question du Sahara marocain

    L’Espagne n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », mais le « polisario » dispose d’un vaste réseau de « représentations » en Espagne et de relais au sein de la société civile espagnole ;

    Le Ministre des Affaires Etrangères, M. Garcia – Margallo a déclaré que la position du gouvernement présidé par M. Mariano Rajoy, est « exactement celle traduite dans la résolution renouvelant le mandat de la MINURSO (résolution 1979 (2011)), en précisant que l’Espagne veut une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable.

    M. Garcia – Margallo a indiqué que le gouvernement espagnol appuie tous les efforts de l’Envoyé Personnel, M. Christopher Ross, pour faire progresser les conversations entre les parties.

    Il a souligné que l’Espagne appuiera toute solution consentie entre les parties, et qu’il ne correspond pas à l’Espagne de dire de quelle forme les parties entendent interpréter l’exercice du droit à l’autodétermination.

    II. Questions multilatérales :

    Rôle des Nations Unies

    L’Espagne affirme son engagement ferme et actif en faveur des Nations Unies et des Objectifs qui sous-tendent son action.

    L’Espagne est candidate à un siège non permanent au sein du Conseil de sécurité pour la période 2015-2016, pour, entre autres, contribuer à la préservation de la sécurité et de la stabilité internationales et œuvrer pour le développement et les droits de l’homme comme piliers fondamentaux d’une paix durable.

    Opérations de Maintien de la Paix :

    L’Espagne est engagée dans l’accomplissement des objectifs des Nations Unies dans le maintien de la paix et la sécurité internationales,

    L’Espagne figure au 36ème rang au classement des pays fournisseurs de troupes de l’ONU, avec un total de 601 casques blues répartis actuellement sur trois missions : MINUSTAH (Haïti), UNIFIL (Liban) et UNOCI (Côte d’ivoire). (avril 2014)

    Désarmement :

    L’Espagne estime qu’il est nécessaire de dépasser les impasses encourues ces derniers mois dans le processus de non – prolifération des armes nucléaires et de promouvoir la signature et la ratification du Traité de non – prolifération des armes nucléaires.

    Lutte contre le terrorisme :

    L’Espagne souligne la nécessité de renforcer la coopération internationale destinée à la prévention et la lutte contre le terrorisme, appelant tous les pays à assumer leur responsabilité pour faire face à cette menace mondiale.

    L’Espagne participe activement au Forum Global de Lutte contre le Terrorisme et appuie les initiatives des Nations Unie, dans le cadre de sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme, et les efforts du Conseil de sécurité et du Secrétariat des Nations Unies pour rationaliser les structures établies pour atteindre les objectifs tracés dans ce domaine.

    L’Espagne appelle à éviter que le terrorisme d’Al-Qaida ne soit renforcé dans la région du Sahel et ne mette à profit la prolifération des armes.

    Objectifs du Développement

    L’Espagne réitère son engagement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement et place la lutte contre la pauvreté en tant qu’objectif primordial de sa politique d’aide et de coopération au développement.

    Changement climatique

    L’Espagne considère que pour atteindre les objectifs de développement et garantir le futur des générations qui viennent, la communauté internationale doit tirer profit des rendez-vous comme le Rio 2012, pour forger un nouveau paradigme qui permette de conjuguer les objectifs du développement avec la durabilité de l’environnement.

    Aide au développement

    L’Espagne accord une grande importance au développement d’instruments de financement innovants, notamment la recherche de mécanismes à même de mobiliser les ressources financières à moyen et long terme, complémentaires à l’aide officielle au développement, qui doit être maintenue. L’Espagne préside actuellement le Groupe Pilote de financement innovant pour le développement.

    Crise financière internationale

    L’Espagne signale que la crise économique et financière constitue un motif de grande préoccupation dans le monde. La capacité de la communauté internationale pour y faire face est limitée. L’Espagne considère qu’en plus des actions nationales et régionales, une action concertée globale est indispensable, dans laquelle le système des Nations Unies devrait occuper une place fondamentale pour mettre en avant une issue à cette crise.

    III. Questions régionales

    Question palestinienne et conflit au Moyen-Orient

    Le conflit arabo-isarélien a accompagne les Nations Unies presque depuis sa création. L’Espagne appui l’octroi d’un statut d’Etat observateur à la Palestine, pour plusieurs raisons, notamment :

    la Communauté internationale reconnaît que la solution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens passe par l’existence de deux Etats, l’israélien et le palestinien, qui cohabitent en paix et sécurité ;

    Après plus de 60 ans du conflit, la communauté internationale doit envoyer un signal clair aux palestiniens que son engagement en faveur de la création de l’Etat palestinien est profond et sans équivoque ;

    Au moment où on vit dans « le printemps arabe », provoquant des changement du monde arabe change et du monde entier, l’aspiration juste, légitime et ancienne des Palestiniens de vivre avec dignité dans leur propre Etat, libre de l’occupation et des souffrance que cela suppose.

    Syrie

    L’Espagne se félicite de l’adoption, à une large majorité de 137 voix, la résolution de l’Assemblée générale sur la Syrie.

    À un moment où la répression impitoyable contre le peuple syrien continue son cours, cette résolution est un réveil nouveau et un puissant appel à la communauté internationale sur la nécessité de fournir d’urgence une solution à cette situation.

    Yémen

    Le gouvernement espagnol salue avec satisfaction la tenue d’élections démocratiques au Yémen pour l’élection du président dans le cadre du plan de transition mis en place dans les accords de l’initiative du Conseil de coopération du Golfe et ont eu lieu hier, 21 jours, avec la normale et complète garantit la plupart du pays.

    Ces élections sont une avancée majeure dans le processus de transition politique engagé avec la signature d’accords et constitue le début d’une période de deux ans constituant dans lequel le président nouvellement élu Abdo Rabou Mansour Hadi sera chargé de diriger la construction une règle de droit dans le plein respect des libertés démocratiques et des droits de l’homme.

    IV- Revendications indépendantistes

    Catalogne

    Une proposition de loi relative au droit à l’autodétermination en Espagne a été présentée au Congrès espagnol (Chambre des députés), pour examen et débat.
    Le texte de la proposition réclame « le droit à l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour la création d’un Etat indépendant » et souligne que « la démocratie doit offrir des garanties pour la liberté d’expression des personnes, mais aussi des collectivités, pour l’égalité des chances entre les personnes, mais également entre les peuples, et pour plus de liberté pour les personnes, mais aussi pour les communautés… »

    Cette proposition intervient au moment où la Présidente du PPC, Mme Sanchez-Camacho, a présenté une proposition portant sur une « révision profonde du système financier autonomique », comme solution à la crise entre Madrid et Barcelone.

    #Espagne #Maroc #Catalogne

  • Maroc-Espagne : L’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde

    Maroc-Espagne : L’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde

    Tags : Maroc, Espagne, relations bilatérales, coopération,

    La géographie et l’histoire donnent au Maroc et à l’Espagne l’opportunité de bâtir un partenariat d’avant-garde dans la région euro-méditerranéenne.

    Les deux pays ont en commun un héritage culturel partagé et des intérêts bien compris. Ils ont surtout des aspirations pour un avenir commun.

    De par la similarité de leur structure étatique, les deux Royaumes du Maroc et de l’Espagne sont tout à fait prédestinés à travailler étroitement ensemble et à capitaliser sur les atouts qui les singularisent à l’échelle de la Méditerranée :

    Les deux pays ont développé une vision du long terme et un horizon temporel très large pour traiter les enjeux bilatéraux et régionaux. Quelles que soient la sensibilité de la thématique à traiter, le Maroc et l’Espagne ont toujours veillé à ce que l’avenir soit préservé.

    La relation maroco-espagnole se caractérise aussi par le développement d’une culture de négociation et d’appropriation, dans laquelle responsables gouvernementaux et parlementaires, acteurs de la société civile et représentants des entités territoriales, académiciens et représentants des diasporas dans les deux pays… sont impliqués, instituant ainsi une véritable culture de dialogue et d’ouverture sur l’autre.

    Cette double particularité a permis l’établissement d’un maillage de plus en plus dense, d’un matelas d’intérêts de plus en plus imbriqués, et a permis surtout la création d’un socle de confiance renforcée entre les deux pays.

    Cette confiance se reflète sur le terrain économique, eu égard à la densité, à la diversité et à la vitesse de la relation économique bilatérale. L’Espagne est devenue en 2012 le premier partenaire commercial du Maroc. Des investissements de grande ampleur sont programmés. De gros contrats publics sont conclus.

    Pour la période à venir, le Maroc et l’Espagne ont tout le potentiel pour constituer un binôme économique, s’articulant, tout à la fois, sur l’attractivité conjointe des IED, sur la compétitivité partagée et sur une articulation optimale des systèmes productifs respectifs. Ils devraient, pour ce faire, s’inspirer des mécanismes de convergence qui ont fonctionné dans d’autres régions du monde, à l’instar du Mexique-États-Unis ou de l’Allemagne-Pologne.

    C’est de cette manière que le Maroc et l’Espagne sauront relever ensemble les enjeux auxquels ils sont confrontés, certes avec des intensités différentes : l’enjeu de la croissance, l’employabilité de la jeunesse, la création de la richesse, la solidarité intergénérationnelle, la cohésion spatiale et territoriale, la sécurité énergétique….

    Le rapprochement entre le Maroc et l’Espagne devrait s’articuler aussi sur une nouvelle « infrastructure humaine » (jumelages de villes, mobilité des étudiants, création de comités d’étude et d’instituts) et sur un paradigme davantage ambitieux en matière de coopération décentralisée, au moment où le Maroc entame le chantier de la régionalisation avancée.

    Également, les deux pays sont appelés à s’ouvrir sur d’autres régions du monde et travailler en commun avec l’Afrique, avec les pays d’Amérique latine et avec les pays arabes.

    C’est de cette manière que le Maroc et l’Espagne vont démontrer comment deux pays voisins sont en mesure de faire une lecture vertueuse de la géopolitique, en adoptant « un jeu à somme positive », et en s’écartant des schémas tordus de l’exacerbation de la rivalité et de l’antagonisme stérile.

  • Liste des membres du Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen

    Liste des membres du Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen

    Tags : Maroc, Parlement Européen, Union Européenne, France, Espagne, Belgique, lobby pro-marocain,

    Josefa ANDRÉS BAREAEspagneS&D
    Inés AYALA SENDEREspagneS&D
    Pervenche BERÈSFranceS&D
    Paolo DE CASTROItalieS&D
    Frédéric DAERDENBelgiqueS&D
    Saïd EL KHADRAOUIBelgiqueS&D
    Liem HOANG NGOCFranceS&D
    Raimon OBIOLSEspagneS&D
    Vincent PEILLONEspagneS&D
    Carmen ROMERO LÓPEZEspagneS&D
    Libor ROUČEKRépublique tchèqueS&D
    Marc TARABELLABelgiqueS&D
    Bernadette VERGNAUDFranceS&D
    Henri WEBERFranceS&D
    Malika BENARAB-ATTOUFranceVerts
    Hélène FLAUTREFranceVerts
    Joseph DAULFrancePPE
    Vito BONSIGNOREItaliePPE
    Jaime MAYOR OREJAEspagnePPE
    Mario MAUROItaliePPE
    Jacek SARYUSZ-WOLSKIPolognePPE
    Anna ZÁBORSKÁSlovaquiePPE
    Rodi KRATSA-TSAGAROPOULOUGrècePPE
    Carmen FRAGA ESTÉVEZEspagnePPE
    Alain LAMASSOUREFrancePPE
    Elmar BROKAllemagnePPE
    José Ignacio SALAFRANCA SÁNCHEZ-NEYRAEspagnePPE
    Jean-Marie CAVADAFrancePPE
    Sophie AUCONIEFrancePPE
    Dominique BAUDISFrancePPE
    Philippe BOULLANDFrancePPE
    Alain CADECFrancePPE
    Rachida DatiFrancePPE
    Mário DAVIDPortugalPPE
    Jean-Luc DEHAENEBelgiquePPE
    Anne DELVAUXBelgiquePPE
    Christine DE VEYRACFrancePPE
    Sari ESSAYAHFinlandePPE
    Françoise GROSSETÊTEFrancePPE
    Cristiana MUSCARDINIItaliePPE
    Hans-Gert PÖTTERINGAllemagnePPE
    Bernd POSSELTAllemagnePPE
    Cristian Dan PREDARoumaniePPE
    Tokia SAÏFIFrancePPE
    Marie-Thérèse SANCHEZ-SCHMIDFrancePPE
    Dominique VLASTOFrancePPE
    Carlos José ITURGAIZ ANGULOEspagnePPE
    Louis MICHELBelgiqueALDE
    Jean-Luc BENNAHMIASFranceALDE
    Sylvie GOULARDFranceALDE
    Annemie NEYTS-UYTTEBROECKBelgiqueALDE
    Frédérique RIESBelgiqueALDE
    Robert ROCHEFORTFranceALDE
    Gaston FrancoFrancePPE
    Brice HortefeuxFrancePPE
    Jean RoattaFrancePPE
    Nathalie GRIESBECFranceALDE



    #Maroc #UE #Parlement_européen #Lobby_promarocain

  • L’Espagne ne doit pas contribuer aux violations des droits de l’homme commises par le Maroc : Conseil de l’Europe

    Tags : Maroc, Espagne, Conseil de l’Europe, Ceuta, Melilla, migration, droits de l’homme, asile,

    La commissaire aux droits de l’homme déclare qu’il n’y a pas d’accès réel et effectif à l’asile à la frontière entre la ville de Nador au Maroc et Melilla.

    La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a exhorté mardi l’Espagne à ne pas contribuer aux violations des droits de l’homme commises par le Maroc dans le cadre de la tragédie des migrants de Melilla.

    « L’Espagne, comme les autres États membres du Conseil de l’Europe, ne devrait pas contribuer directement ou indirectement à des violations des droits de l’homme par des mesures prises pour mettre en œuvre leur coopération en matière de migration avec des pays tiers », a déclaré Dunja Mijatovic dans un communiqué.

    La situation aux frontières entre le Maroc et l’Espagne « prouve une fois de plus l’urgence d’améliorer le partage des responsabilités et les mesures de solidarité entre les États membres du Conseil de l’Europe », a-t-elle ajouté, rappelant l’incident du 24 juin où au moins 23 personnes sont mortes en sautant la barrière de Melilla.

    Il n’existe « aucun accès véritable et efficace » à l’asile à la frontière entre la ville marocaine de Nador et Melilla, a ajouté Mme Mijatovic.

    « Dans la pratique, il semble qu’il n’y ait pas d’autre moyen d’entrer à Melilla et de demander une protection auprès des autorités compétentes que de nager ou de sauter la clôture, au péril de sa vie », a-t-elle déclaré. « Cette situation doit être traitée de manière globale afin de s’assurer que les personnes ayant besoin de protection puissent accéder au territoire par des voies légales et sûres. »

    La commissaire a salué l’ouverture d’enquêtes par le procureur général et le médiateur espagnol sur la tragédie de Melilla, mais elle s’est dite préoccupée par les premières conclusions selon lesquelles « à cette date, 470 personnes ont été renvoyées au Maroc sans qu’aucune procédure légale ne soit respectée. »

    « Si tous les États ont le droit de contrôler leurs frontières et de coopérer avec d’autres États pour ce faire, cela doit être fait dans le plein respect de toutes les normes internationales applicables en matière de droits de l’homme », a déclaré Mme Mijatovic.

    #Maroc #Espagne #Migration #Ceuta #Melilla

  • Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Topics : Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental,

    QUESTION: Quel est aujourd’hui l’état des relations entre l’Algérie et l’Espagne ? N’êtes-vous pas mécontent de la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara Occidental mise, par exemple, en relief par son abstention lors des deux votes de résolutions cet automne à l’Assemblée générale des Nations Unies?
    RÉPONSE: Les relations économiques sont excellentes. Les relations politiques le sont aussi, bien que nos positions sur le dossier du Sahara Occidental divergent quelque peu. Nous avons toujours dit à nos amis espagnols qu’ils ont tout à gagner à assumer leur responsabilité morale et historique sur cette question en contribuant activement à rétablir le peuple sahraoui dans son droit légitime à décider démocratiquement de son destin.

    QUESTION: L’Espagne et l’Algérie se sont fortement rapprochées (visite d’État du Président à Madrid, voyage présidentiel à Valence) entre 2001 et 2003 quant la relation hispano-marocaine passait par une mauvaise passe. Est-ce que vous regrettez le temps du Président José Maria Aznar ?
    RÉPONSE: Le Président Aznar est un grand homme d’État qui a beaucoup contribué à tisser avec l’Algérie des relations tournées vers le futur et fondées sur le respect mutuel et la promotion d’une coopération mutuellement avantageuse.
    Son successeur, Monsieur Zapatero, manifeste la même volonté de développer la coopération bilatérale.
    Cela dit, j’ai pour l’un et l’autre beaucoup de considération et d’amitié.

    QUESTION: Quel doit être, à votre avis, le rôle de l’Espagne dans cette dispute à propos de son ancienne colonie ?
    RÉPONSE: Je viens de dire que l’Espagne a une responsabilité morale et historique dans ce dossier. Il ne s’agit nullement d’une dispute comme vous dites, mais d’un problème sérieux de décolonisation. Ce problème concerne le Royaume du Maroc et le Front Polisario. L’Algérie soutient cette cause comme elle l’a fait partout dans le monde : pour Belize, Brunei, Surinam, Timor et autres régions du monde où se posait un problème de décolonisation.

    QUESTION: Le Maroc vient de proposer un plan d’autonomie pour le Sahara Occidental. Quelle réflexion vous inspire cette démarche ?
    RÉPONSE: Aucune solution unilatérale ne peut être viable. Seule la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est de nature à résoudre le problème. C’est la position constamment réaffirmée des Nations Unies.

    QUESTION: Vous êtes un ardent défenseur de l’autodétermination des Sahraouis, mais, d’après les Marocains et une certaine presse algérienne, il n’en a pas toujours été ainsi. N’avez-vous pas proposé la partition du territoire entre un État indépendant et le Maroc ? Cette solution n’est-elle pas réalisée ?
    RÉPONSE: La partition du Sahara a été faite par le Maroc avec la Mauritanie de feu le Président Mokhtar Ould Daddah. Si je m’en souviens, cela s’appelait les accords de Madrid. Il n’était pas alors question de l’intégrité territoriale du Maroc. Je n’ai jamais proposé une telle partition puisque j’ai constamment, et avant même l’abandon du Sahara par l’Espagne, soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    QUESTION: Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?
    RÉPONSE: C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne peut être écartée mais dont la réalisation n’est pas du tout souhaitée par nous, qui préférons la solution pacifique par l’organisation sous l’égide de l’ONU d’un référendum d’autodétermination.

    QUESTION: L’Algérie pourra-t-elle faire un jour la guerre au Maroc ?
    RÉPONSE: J’ai dit et répété à maintes reprises qu’en aucun cas, l’affaire du Sahara Occidental ne peut constituer un casus belli entre l’Algérie et le Maroc.

    QUESTION: Le contentieux sur le Sahara Occidental est-il le principal obstacle à la mise en place de l’Union du Maghreb Arabe ? Le développement du Maghreb ne passe-t-il pas par la relance de l’UMA ?
    RÉPONSE: Il est certain que tant que le problème du Sahara Occidental ne sera pas résolu de manière satisfaisante et définitive, il sera difficile de progresser dans la voie de l’édification d’une UMA véritable et dynamique qui contribuerait, cela ne fait aucun doute, au développement du Maghreb.

    Qu’attendez-vous particulièrement du Maroc frère et quand trouvera-t-on une solution définitive au problème du Sahara et un règlement définitif aux différends frontaliers entre l’Algérie et le Maroc ?

    Evitons l’amalgame. Il n’y a pas le moindre problème entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Ce problème qui se pose actuellement est pris en charge par l’Onu et les parties concernées, le Polisario et le Maroc. Ces deux parties ont signé des accords à Houston sous l’égide de M. James Baker et nous sommes toujours attachés à la légalité internationale et rien ne pourra nous en détourner. En attendant du nouveau, il est demandé aux deux parties l’application immédiate des accords de Houston et des résolutions onusiennes. L’Algérie accueille favorablement ce processus et sera la première à saluer les résultats qui sanctionneront un référendum libre et régulier.

    Concernant les frontières, je tiens à affirmer qu’il n’y a pas non plus de problème puisque le tracé des frontière est défini et que les accords y afférents ont été ratifiés. Les problèmes sont à situer ailleurs. Ils sont à chercher dans la couverture, voire dans le soutien accordé aux groupes terroristes, ce qui transparaît clairement à travers la tuerie perpétrée cet été à Beni-Ounif. Ils sont dans le flux des quantités de drogue qui affluent en Algérie avec la complaisance apparente des autorités concernées. Ils sont enfin à chercher dans l’absence d’une action sérieuse tendant à assurer un équilibre des intérêts dans les échanges économiques et les rapports commerciaux.


    Même l’instauration du visa a été une décision prise unilatéralement par nos frères marocains alors que des dizaines de textes imprégnés de la philosophie de l’unité du Maghreb ont été signés.

    Il n’est pas de place à l’optimisme quant à la réouverture des frontières tant que les problèmes posés ne sont pas soumis à un examen sérieux et traités objectivement et avec grand soin.

    L’opinion publique a été longtemps occupée, non sans dessein, par les questions du Sahara occidental et des frontières, ainsi que par les campagnes médiatiques contre l’Algérie. Nous en sommes habitués et tout ceci n’a aucun impact en Algérie et sur le peuple algérien. La réalité est que jusqu’à ces dernières années tout au moins, les questions du Sahara occidental et des frontières ne posaient plus problème au niveau bilatéral.

    13- Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?

    Il n’est pas dans la nature de la diplomatie d’accepter l’échec et je suis certain que les deux parties en présence, le Maroc et le Front Polisario, n’ont pas encore épuisé toutes les possibilités qu’offre la négociation et l’avantage de pouvoir se parler directement, sans pré-conditions, comme l’a demandé le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour trouver une solution durable au conflit du Sahara Occidental, dans le respect de la légalité internationale et du droit imprescriptible du peuple sahraoui de choisir librement son destin.

    Ces négociations, qui entreront bientôt dans leur 4ème round à Manhasset, doivent s’accompagner d’un strict respect du cessez-le-feu instauré par les Nations Unies en 1991. Je ne veux pas penser à une reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, reprise qui représenterait une évolution dangereuse et dramatique pour l’ensemble de notre région. Je dois souligner une fois de plus que la décolonisation du Sahara Occidental n’est pas un casus belli entre l’Algérie et le Maroc. Cette décolonisation relève exclusivement de la responsabilité des Nations Unies et du Conseil de Sécurité.

    La négociation reste la seule voie pour permettre à notre région de trouver définitivement sa sérénité et s’engager résolument sur la voie de l’intégration pour pouvoir relever les multiples défis de la globalisation.

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental


  • Le Maroc en veut toujours plus

    Le Maroc en veut toujours plus

    Tags : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, Sahara Occidental, migration, espaces maritimes,

    Alors que le ministre de l’intérieur est sur le point de faire l’objet d’une enquête sur la crise de la tragédie de la clôture de Melilla, de nouveaux problèmes frontaliers arrivent de l’autre côté du détroit de Gibraltar. Le Maroc n’a pas renoncé à ses aspirations d’annexer les eaux au large de la côte sahraouie, la Méditerranée et celles qui chevauchent les îles Canaries.

    La volte-face diplomatique de l’Espagne en avril dernier concernant sa position sur le Sahara, dans laquelle Pedro Sánchez a accepté le plan d’autonomie du Maroc pour son ancienne colonie, loin d’avoir dissuadé Rabat de revendiquer la souveraineté sur ces espaces maritimes, semble l’avoir enhardi à continuer à exercer des pressions sur le gouvernement au sujet des affleurements rocheux et des îles espagnoles au large de ses côtes.

    Et tout cela parce que l’accord entre Sánchez et Mohamed VI, qui visait à pacifier les relations tendues entre les deux pays et à résoudre le problème de la migration, n’a pas établi de délimitation expresse du contrôle des eaux dans les îlots et les rochers. Et pas même dans les cas de Ceuta et Melilla, que le Maroc ne reconnaît pas non plus comme espagnols. En fait, l’un des points les plus critiqués du pacte était qu’il ne comportait aucune mention du statut espagnol des deux places nord-africaines.

    Madrid et Rabat tentent depuis des mois de parvenir à un accord sur la propriété des eaux territoriales frontalières. Mais l’absence d’une garantie explicite de respect de la souveraineté de l’Espagne sur les territoires africains a permis au pays voisin de poursuivre sa stratégie de pression, avec laquelle il tente de faire basculer la délimitation des espaces maritimes en sa faveur.

    Le Maroc a amplement démontré qu’il veut toujours plus dans ses relations avec l’Espagne. Cette insatiabilité est cohérente avec le concept du  » Grand Maroc « , le projet expansionniste qui inspire la politique étrangère du régime alaouite. Un programme néocolonial similaire à celui qui guide l’impérialisme de Poutine, et qui vise à restaurer les « frontières historiques » du Maroc en affirmant la propriété marocaine de Ceuta, Melilla, les îles Canaries, la Mauritanie et le Sahara occidental, qu’il a toujours considéré comme des territoires « occupés ».

    Il est donc naïf de penser qu’après l’annexion du Sahara, la monarchie alaouite se contentera de tout modèle de voisinage qui n’implique pas la co-souveraineté de Ceuta et Melilla.

    Le renversement par le gouvernement de la position historique de l’Espagne sur le Sahara occidental visait à clore la crise diplomatique en cédant l’ancienne colonie espagnole en échange d’une plus grande coopération du Maroc dans le contrôle des flux migratoires, que Rabat a toujours utilisé pour faire pression sur l’Espagne.

    Et si, dans les jours qui ont suivi la signature de la déclaration conjointe entre Sánchez et Mohammed VI, il semblait que le Maroc honorait son engagement de modérer le trafic frontalier, il a rapidement recommencé à autoriser les entrées illégales, qui se sont multipliées de manière exponentielle peu après.

    Jusqu’à présent, il n’y a guère eu de gains clairs pour l’Espagne après sa reddition à Rabat. Au contraire, le revirement sur le Sahara a ouvert au gouvernement une nouvelle crise diplomatique avec l’Algérie, qui a rompu le traité d’amitié avec notre pays en représailles au soutien de l’Espagne à la proposition d’autonomie marocaine.

    De plus, les preuves reliant Rabat à l’espionnage de membres de l’exécutif par le biais du logiciel Pegasus rendaient inévitable la suspicion d’un lien entre les deux événements. Ces soupçons sont renforcés par l’avertissement du CNI concernant la présence accrue d’espions marocains dans les consulats espagnols.

    Si le gouvernement n’affirme pas catégoriquement dans les forums pertinents l’intégrité territoriale de l’Espagne face aux aspirations expansionnistes insatiables du Maroc, il sera difficile de dissiper les doutes concernant la défense purement rhétorique par l’Espagne de sa souveraineté sur Ceuta et Melilla. Il n’est plus possible de contourner le fait, pourtant épineux, que Rabat affirme que « le Maroc n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne ». Le sommet bilatéral reporté – et encore indéterminé – avec le pays voisin pourrait être l’occasion pour le gouvernement espagnol de montrer sa fermeté face au marquage constant du régime alaouite.

    El espanol, 27/11/2022

    #Espagne #Maroc #Ceuta #Melilla #Migration #Sahara_Occidental

  • L’Espagne, plaque tournante du trafic de drogues

    L’Espagne, plaque tournante du trafic de drogues

    Tags : Espagne, Maroc, Amérique Latine, trafic de drogue, haschich, marijuana, cocaïne, héroïne, Pays Bas,

    Le bon climat, la situation géographique et les importantes colonies de résidents européens font de l’Espagne le terreau idéal pour les organisations criminelles dédiées au trafic de drogue. Le pays n’est plus seulement l’un des principaux points d’entrée de drogues telles que la cocaïne et le haschisch, mais il est devenu le fleuron de la production de marijuana, en raison de sa grande qualité, rapporte La Vanguardia.

    Dans un reportage sous le titre de “Les trafiquants de drogue se réinventent : comment le commerce de la drogue a changé en Espagne”, le journal catalan affirme que “après avoir été le destinataire de la cocaïne d’Amérique du Sud ou du haschisch du Maroc pour approvisionner ensuite le reste de l’Europe, l’Espagne est en train de devenir un important producteur de marijuana”. « Il n’y a aucun autre pays en Europe qui produit comme ça. Celui de l’Espagne est le meilleur », précise-t-il citant un chercheur en matière de lutte contre le trafic de drogue.

    Cette « mutation » du trafic de drogue en Espagne laisse des images plus typiques de pays comme la Colombie. Règlements de compte, guerres entre organisations, enlèvements, meurtres, armes d’assaut.

    Le haschisch du Maroc a toujours le vent en poupe. Selon le même rapport de la CITCO, 676 tonnes de cette drogue ont été saisies l’année dernière, soit 40 % de plus qu’en 2020. Il en va de même pour la cocaïne provenant d’Amérique du Sud – notamment du Brésil et de l’Équateur en raison de la forte pression exercée en Colombie.

    Ce qui inquiète le plus les enquêteurs du crime organisé, outre la violence générée, c’est surtout le réseau de corruption qui s’est développé autour d’elle. C’est une toile qui « pourrit » tout. Pour que ces organisations puissent s’établir et surtout se développer et continuer à croître, elles ont besoin d’un réseau de fonctionnaires et d’employés dans des secteurs clés : banquiers qui les aident à blanchir de l’argent, policiers, juges, procureurs, politiciens, fonctionnaires des conseils locaux, travailleurs portuaires tels que les dockers ou les employés des aéroports qui ferment les yeux ou les avertissent d’éventuels contrôles aux frontières.

    Sans eux, les débarquements de drogue en Espagne seraient très dangereux et donc moins rentables en termes économiques. Sans ce réseau, ces mafias ne seraient pas en mesure de survivre.

    #Espagne #Maroc #trafic_de_drogue #Hashich #Marijuana #cocaïne #Héroïne

  • Séminaire sur la promotion de la médiation en Méditerranée : Résultats du et perspectives

    Séminaire sur la promotion de la médiation en Méditerranée : Résultats du et perspectives

    Tags : Maroc, Espagne, Méditerranée, médiation,

    Me référant à la coprésidence de Monsieur le Ministre avec son homologue Espagnol du premier séminaire Maroco-Espagnol sur la promotion de la médiation en méditerranée, tenu à Madrid les 11 et 12 courant, j’ai l’honneur de vous soumettre, ci-après, une note analytique s’articulant autour des axes qui porteront sur le contenu des débats, les résultats du séminaire ainsi que les perspectives futures de cette initiative.

    Le séminaire a connu la participation du sous-secrétaire général des Nations Unies, du Haut Représentant de l´ONU pour l´Alliance des civilisations, du Secrétaire général de l´UpM, d’un haut responsable de la Ligue arabe, de l’UE, d’une cinquantaine de participants comprenant des représentants des pays des deux rives de la méditerranée et d’académiciens et experts en matière de médiation. La délégation conduite par Monsieur le Ministre comprenaient M. Azzeddine Farhane, Directeur des Nations Unies, M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies et Melle Soumaya Bouhamidi, Conseiller près de notre Mission à New York.

    Dans sa déclaration, Monsieur le Ministre a rappelé les trois objectifs de l’initiative maroco-espagnole pour la promotion de la médiation en méditerranée visant le renforcement de la prise de conscience du rôle de la médiation dans le règlement pacifique des différends, la contribution à la consolidation des capacités en matière de médiation aux niveaux national, régional et international, ainsi que la création de synergies entre les différents intervenants dans la sphère de la médiation.

    I- Principales idées et réflexions :

    Le séminaire qui s’est déroulé sous forme de quatre tables rondes en plénière, a abordé plusieurs aspects importants liés à la question de la médiation dans le contexte méditerranéen tels que :

    L’importance du renforcement des capacités locales et nationales, à travers l’éducation, la formation et les médias, pour approfondir la culture de la médiation dans l’espace méditerranéen ;

    Le rôle du partage des expériences et des meilleures pratiques en matière de médiation ;

    Les critères d’une médiation efficace par les Organisations internationales et régionales : Importance de la confiance et du consensus entre les parties,

    l’acceptation du médiateur par les parties, la crédibilité et le professionnalisme des médiateurs, l’inclusivité, l’encouragement du dialogue national etc ;

    L’importance des efforts « pré-médiation » pour encourager l’initiation du dialogue entre les parties avant de passer à la médiation et à la négociation de l’Accord politique ;

    L’impératif de développer un système d’alerte et de mobilisation précoce pour prévenir les conflits et les différends ;

    Le rôle des femmes dans le domaine de la médiation et la nécessité d’encourager la participation des femmes dans les processus de médiation ;

    Le besoin d’assurer la coordination et la cohérence entre les différents acteurs en matière de médiation (Etats, ONU, Organisations régionales et sous régionales, ONG).

    II- Résultats des travaux du séminaire :

    A l’issue des travaux du séminaire, plusieurs participants ont fait part de propositions qui peuvent être étudiées et approfondies, afin que le séminaire de Rabat puisse apporter une valeur ajoutée dans ce processus. Ci-après la synthèse des idées et propositions avancées :

    1) L’importance d’engager une réflexion pour la préparation d’une évaluation analytique du contexte conflictuel dans la région méditerranéenne qui peut bénéficier de la médiation ;

    2) Le besoin de l’établissement d’un inventaire régional sur l’expertise existante en méditerranée (médiateurs locaux, leurs profils et leurs expériences) ;

    3) L’identification des points forts et défaillants de l’expertise existante en se focalisant sur le rôle des femmes dans la médiation ;

    4) L’importance de parvenir à des propositions concrètes sur les voies et moyens d’améliorer et de renforcer les capacités existantes (éducation, formation etc ….)

    5) Le besoin de faire des propositions concrètes sur le rôle des médias dans le renforcement des capacités des médiateurs ;

    6) L’établissement d’un mécanisme régional (clearing house) pour le partage du savoir et des expériences entre les différents acteurs ;

    7) L’impératif d’assurer des ressources financières prévisibles pour garantir la bonne marche du mécanisme ou du centre régional méditerranéen.

    III- Perspectives de l’initiative maroco-espagnole :

    Comme annoncé par Monsieur le Ministre aussi bien lors de sa déclaration à l’ouverture du séminaire que lors de la conférence de presse avec son homologue espagnol, le Maroc abritera au début juillet 2013 le second séminaire sur la promotion de la médiation en méditerranée. Ce séminaire aura pour objectif de bâtir sur les résultats de Madrid et apporter une valeur ajoutée concrète dans ce processus.

    Dans ce cadre, la délégation marocaine a tenu une réunion de travail avec son homologue espagnole et se sont mis d’accord sur la feuille de route préliminaire suivante :

    Les conclusions de la réunion de Madrid seront présentées à New York par les experts des Missions Permanentes du Maroc et de l’Espagne aux membres de l’initiative et au Groupe des amis de la médiation (Initiative Turquie et Finlande) ;

    La Direction des Nations Unies préparera, sous peu, un concept paper qui sera examiné par les deux parties des capitales et de New York sur le séminaire de Rabat. Après sa finalisation, le document sera soumis à Monsieur le Ministre pour validation (aspects logistiques et questions de fond) ;

    Le Ministère devrait identifier un Centre de recherches marocain qui sera impliqué dans la préparation du 2ème séminaire de Rabat. Les espagnols qui ont engagé l’Institut International de Tolède (CITpax) ont exprimé leur disponibilité à partager leur expérience. L’IPI a exprimé également sa disponibilité à apporter sa contribution dans la concrétisation des propositions faites lors du séminaire de Madrid ;

    Les travaux du séminaire de Rabat devraient être plus interactifs, en optant pour une plénière et des Ateliers qui se pencheront sur des thématiques arrêtés et présenteront leur rapport à la session de clôture;

    Les thèmes seront choisis en commun accord et en tenant compte des résultats du séminaire de Madrid ;

    La partie espagnole a informé qu’elle a pris en charge les frais de participation des représentants de la société civile et des chercheurs étrangers. Le coût de l’opération serait de l’ordre de 50.000 euros.

    IV- Appréciations générales :

    Le Séminaire a jeté les bases d’une dynamique méditerranéenne en matière de médiation, et l’approfondissement de la réflexion sur les moyens de lui donner une identité propre, tout en assurant sa complémentarité avec les autres initiatives ;

    Le premier séminaire a été une occasion pour assurer un premier contact entre les différents responsables des pays méditerranéens avec les experts, les chercheurs et les représentants de la société civile, dans la perspective d’établir une sorte de « networking » ;

    La proposition de Monsieur le Ministre de réfléchir sur la mise en place d’une structure ou d’un Centre dédié à la promotion de la médiation dans la région méditerranéenne a été bien accueillie par la partie espagnole et nombreux participants. Monsieur le Ministre a précisé que l’objectif de ce centre serait de fédérer les efforts des différents acteurs impliqués dans les processus de la médiation, de développer des outils adaptés à la région méditerranéenne pour atténuer les conflits et assurer le partage des bonnes pratiques de médiation en méditerranée ;

    La participation active de la délégation marocaine en termes d’interventions constructives et de propositions réalistes a été appréciée particulièrement par nos partenaires espagnols

    Le Maroc a atteint, in fine, les objectifs suivants :

    Il a réaffirmé sa place sur l’échiquier méditerranéen en tant qu’acteur responsable en matière de diplomatie préventive et de médiation ;

    Il a confirmé sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans le processus de renforcement de la médiation en tant qu’outil diplomatique capable de contribuer au règlement pacifique des différends ;

    Il a mis en avant une approche visant le renforcement de ce processus par des actions concrètes : Networking, mise en place, à terme, d’une structure dédiée à la promotion de la méditerranée, création d’un site web etc. Ces idées et propositions pourraient être élaborées davantage lors de la réunion de Rabat ;

    Le Maroc a pu injecter une « dose » multilatérale à ses relations avec le voisin espagnol, ce qui ne manquera pas de contribuer au renforcement du partenariat stratégique avec Madrid. Lors de la clôture du séminaire, le Directeur des Nations Unies de ce Département et son homologue espagnol ont réitéré la volonté de leurs pays d’élargir le champ de leur coopération dans le domaine multilatéral et de contribuer positivement et concrètement aux efforts visant à assurer la paix, la sécurité et la stabilité dans l’espace méditerranéen.

    #Maroc #Méditerranée #Médiation

  • Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

    Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

    Topics : Maroc, Espagne, Ignacio Cembrero, presse, journalistes, répression,

    « La liberté d’exprimer une opinion et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc », ont-ils dénoncé

    Le Maroc reste déterminé à faire taire le journaliste Ignacio Cembrero après ses plaintes concernant l’espionnage de Pegasus. Pour la quatrième fois, Rabat sollicite l’expert pour qu’il rétracte ses accusations, et pour cette raison ce mardi Cembrero a dû se rendre devant un tribunal de Madrid après que le régime de Mohamed VI a déposé une nouvelle plainte contre lui, cette fois pour « acte de vantardise. »

    En ce sens, un certain nombre de journalistes marocains ont voulu manifester leur soutien à Cembrero en publiant un communiqué dans lequel ils déclarent que « la dernière plainte déposée contre lui par l’Etat marocain n’est rien de plus que l’avant-dernière tentative de faire taire sa voix et son travaille en tant que grand professionnel de la presse » et que « la liberté de donner des opinions et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc ».

    « Si Ignacio Cembrero avait été un citoyen et journaliste marocain, il serait aujourd’hui derrière les barreaux », ont-ils dénoncé. De même, ils ont également mis en lumière sa réputation : « C’est un journaliste de renom dont le travail d’information est d’une grande valeur, tant au Maroc qu’en Espagne, même en France où il écrit régulièrement pour « Orient XXI’ ».

    « Plusieurs journalistes, plumes prestigieuses de notre métier difficile et dangereux, pourrissent dans des prisons marocaines typiques, ils étaient un interminable irrégularités grossières. Des anomalies qui ont été vérifiées et dénoncées sur place par diverses organisations internationales, telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters sans frontières et d’autres organisations », ajoute la déclaration.

    « Nous comprenons », ont-ils précisé, « que ce que l’État marocain fait constqmment avec nous au Maroc, il veut maintenant transférer à l’Espagne, qui est, nous le savons, un État de droit où il n’y a pas de place pour le ignoble violation des libertés fondamentales et de la liberté d’expression ». « Nous n’hésitons donc pas un seul instant à exprimer notre soutien le plus ferme à notre collègue avec la conviction que, une fois de plus, le gouvernement marocain échouera dans sa politique d’annihilation de toutes les voix libres, cette fois en Espagne », ont-ils souligné.

  • Alicante: Tombée d’un gang qui volait des voitures de luxe en Europe pour les vendre au Maroc

    Topics : Maroc, Espagne, trafic de voiture de luxe,

    La Garde civile espagnole a démantelé un groupe criminel et a arrêté six de ses membres présumés, trois hommes et trois femmes, âgés de 21 à 35 ans, à Mutxamel (Alicante) pour trafic présumé de véhicules haut de gamme qu’ils volaient en Europe pour les vendre au Maroc.

    La Garde civile a bénéficié de l’étroite collaboration de la police locale de Mutxamel. Outre les arrestations, les agentsont récupéré deux voitures, qui ont été restituées à leurs propriétaires légitimes qui se trouvaient en Italie et en Pologne grâce à la collaboration de la police de ces pays européens.

    L’enquête a commencé après que la Garde civile a soupçonné l’existence d’un gang dédié au trafic de véhicules de luxe et a découvert que deux des auteurs présumés vivaient dans une villa de luxe située dans une urbanisation à Mutxamel (Alicante), où ils avaient également un autre domicile qu’ils utilisaient exclusivement pour mener à bien l’activité criminelle citée.

    Haur niveau de vie

    Ces deux maisons étaient louées à 2.500 euros par mois. Un autre membre du groupe vivait à Aigües de Bussot et payait,à son tour, 2000 euros par mois. Tous les membres avaient un niveau de vie élevé, conduisaient des véhicules haut de gamme, qui changeaient fréquemment, portaient des vêtements de couture et portaient des montres et des bijoux de grande valeur. Cependant, aucun d’entre eux n’avait actuellement une quelconque activité professionnelle légale rémunérée.

    Le 28 octobre, les agents ont mis en route un dispositif pour intercepter les suspects, qui a porté ses fruits en quelques heures. Les six membres du groupe ont été arrêtés à Mutxamel alors que deux voitures volées circulaient, l’une en Italie en juin et l’autre en Pologne en octobre.

    Une fois les arrestations effectuées, les enquêteurs ont demandé un mandat d’entrée et une perquisition des maisons, dans lesquelles de nombreux documents ont été saisis qui prouvent le lien entre le gang et le trafic de voitures volées.

    Le leader réputé du groupe, un homme de 35 ans, aurait été chargé d’acheter les véhicules à l’étranger, sachant qu’ils avaient été volés. Les voitures ont été transférées en Espagne pour les « refroidir », changer leurs plaques d’immatriculation et, plus tard, les vendre au Maroc.

    Un autre des principaux membres du gang, un homme de 30 ans à la vie mondaine active, était chargé de prendre les contacts pour faire sortir la marchandise. La Garde civile considère qu’au total, ce gang a trafiqué avec cinq véhicules haut de gamme, donc les enquêtes se poursuivent pour localiser les trois autres voitures.

    Les agents ont également saisi une grande quantité de vêtements de grandes marques, des montres d’une valeur de 40.000 euros et 90 grammes de haschisch. Les détenus ont été remis au tribunal d’instruction numéro 1 de San Vicente le 30 octobre et ont été libérés avec des accusations. L’opération a bénéficié du soutien du service cynologique spécialisé dans la recherche de drogue et d’argent du commandement d’Alicante.

    #Maroc #Espagne #Trafic_de_voitures