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  • Le livre qui fait toujours trembler les murs du palais royal

    Le livre qui fait toujours trembler les murs du palais royal – Maroc, Omar Brouksy, Pegasus, Maroc les enquêtes interdites, espionnage,

    Né dans le feu du « Pegasus gate » qui a mis le Maroc, en juillet 2021, au cœur d’un scandale planétaire d’espionnage via le logiciel israélien Pegasus, le livre « Maroc, les enquêtes interdites », fait toujours mal au régime de Mohamed VI. on le constate entre les lignes et à force de lire l’œuvre d’investigation du journaliste marocain Omar Brouksy, qui jette la lumière sur les pratiques perverses du Makhzen. Lui-même, à l’instar de dizaines d’autres voix discordantes au régime de Mohamed VI, victime de l’opération scabreuse des services d’Abdellatif el Hammouchi, le journaliste marocain était une cible majeure et privilégiée du logiciel Pegasus. L’éclatement du scandale a démontré que le Makhzen a eu recourt au logiciel espion, le propre d’une société israélienne, pour bâillonner toute voie critique et tuer dans l’œuf toute enquête sur les affaires de corruption touchant les dignitaires de l’entourage immédiat de M6. Pour ce faire, les services du Makhzen lancent une véritable chasse aux sources d’information des journalistes alors que ceux-ci sont jetés en prison.

    Ce livre a ainsi fortement irrité le palais Royal au point de frapper sa vente au Maroc du sceau de l’interdiction. Et pour cause, cet ouvrage reste « incontournables pour comprendre comment le royaume chérifien a basculé dans l’espionnage de masse, jusqu’à cibler les dirigeants de l’État français », note l’éditeur. Derrière les masques, l’auteur du livre, à chaque fois qu’il emprunte la piste à la recherche de la source du mal, il tombe sur Mohammed VI, dont la face cachée est ainsi dévoilée pour un monarque qu’il qualifie d’ambigu.

    Bien agrémentée d’entretiens soutenus dans les coulisses du pouvoir marocain, cette enquête aborde tous les aspects de la monarchie de Rabat qui trouve du mal à mettre en adéquation ce qu’elle dit et ce qu’elle fait, en vrai. « Maroc : les enquêtes interdites », un livre qui fait toujours trembler M6 et les dignitaires du Royaume.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 21/04/2022

    #Maroc #Makhzen #MohammedVI #OmarBrouksy #Pegasus #Espionnage #Journalistes #Presse

  • L’entreprise à l’origine de Pegasus se déclare « sans valeur »

    L’entreprise à l’origine de Pegasus se déclare « sans valeur » – NSO, espionnage, Facebook, WhatsApp, Instagram, Israël, Appel, Meta, Novalpina Capital, piratage, Didier Reynders,

    Les avocats du fonds de capital-investissement qui a acheté NSO, assailli par des procès internationaux et placé sur une liste noire aux États-Unis, affirment qu’il a perdu « la totalité de son investissement ».

    Les jours de l’ONS pourraient être comptés. L’entreprise responsable de l’élaboration de programmes d’espionnage qui ont permis de pirater des centaines de dirigeants mondiaux, de politiciens et d’activistes, devra répondre devant les tribunaux aux plaintes d’Apple ou de Meta (société mère de Facebook, WhatsApp et Instagram) et a été placée sur une liste noire aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Elle reconnaît aujourd’hui qu’une telle exposition publique l’a mise en faillite.

    C’est ce qu’ont déclaré les avocats du fonds d’investissement privé propriétaire de l’entreprise devant un tribunal londonien : il est « absolument clair » que le développeur du virus espion Pegasus est devenu « sans valeur ».

    Le litige oppose les investisseurs du fonds Novalpina Capital, qui a acheté NSO en 2019 pour 1 milliard de dollars, à deux des trois personnes responsables de sa gestion au moment de la transaction. Selon la documentation fournie par les investisseurs, exposée par le Financial Times, il n’y a pas eu de nouvelles commandes de Pegasus depuis juillet 2021 et le fonds « a perdu la quasi-totalité de son investissement dans NSO ».

    Pegasus est un puissant outil de piratage et d’espionnage qui peut transformer le téléphone portable d’une cible en un enregistreur de toutes ses activités. Il peut activer à distance le microphone, la caméra ou le GPS à la demande de l’attaquant et lui envoyer tout ce qu’il enregistre, ainsi qu’accéder aux messages, aux photos ou à tout fichier stocké sur l’appareil. NSO affirme qu’elle ne les vend qu’à des gouvernements légitimes qui les utilisent pour lutter contre la criminalité et le terrorisme. Mais sa trace a été retrouvée sur les téléphones de militants, de politiciens, d’opposants à des régimes autoritaires et de journalistes du monde entier.

    Déjà avant juillet 2021, il a été documenté que Pegasus a été utilisé pour pirater, par exemple, les téléphones des politiciens indépendantistes catalans, comme l’a révélé elDiario.es. Toutefois, l’été dernier, une enquête menée par plusieurs médias internationaux en collaboration avec Amnesty International a révélé que le logiciel d’espionnage avait été utilisé à grande échelle contre des membres de la société civile et des dirigeants politiques qui ne sont accusés d’aucun crime.

    Le téléphone du président français Emmanuel Macron faisait partie de ceux que Pegasus avait tenté de pénétrer. Tout comme celle du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Ou encore le premier ministre pakistanais, Imran Khan, il y a quelques jours encore, ainsi que celles de diplomates, de chefs militaires et de hauts responsables politiques de 34 pays. Des militants, des journalistes et des avocats d’Arménie, d’Azerbaïdjan, d’Inde, d’Arabie saoudite, de Palestine, du Maroc et du Salvador figuraient sur la liste des cibles, qui auraient été visées par les services de renseignement de leurs pays respectifs. La police israélienne a également avoué avoir utilisé Pegasus contre les organisateurs de manifestations.

    NSO nie toutes les allégations et affirme que si Pegasus a été utilisé de cette manière, c’était à son insu. Mais les scandales continuent. Cette semaine, Reuters a révélé que le commissaire belge à la justice Didier Reynders et des membres de son personnel ont été attaqués par le logiciel espion. Le développeur a de nouveau démenti dans ses déclarations à l’agence et affirme que le piratage « n’a pas pu se produire avec les outils de l’ONS ».

    Répondra devant le tribunal
    Reynders a été informé que son téléphone avait été attaqué par Pegasus via Apple. Le fabricant a découvert en septembre dernier que NSO avait trouvé une faille de sécurité dans ses appareils qu’il a utilisés pour inoculer Pegasus à ses victimes. Elle a préparé une mise à jour d’urgence pour corriger la brèche et a envoyé des messages aux centaines de personnes concernées. Elle a également intenté un procès contre la société israélienne pour avoir abusé de ses systèmes.

    Il s’agira du deuxième cas de ce type auquel l’ONS devra répondre. La première a été intentée par WhatsApp en 2019 après qu’il a été découvert qu’elle avait piraté 1 400 utilisateurs en utilisant exactement le même manuel. L’affaire s’est enlisée jusqu’en novembre 2021 en raison d’un recours déposé par la société israélienne pour tenter d’éviter d’être jugée aux États-Unis, sur la base d’une prétendue immunité diplomatique découlant de ses contrats avec différents gouvernements. Les tribunaux américains ont rejeté l’allégation, de sorte que la procédure va bientôt commencer.

    Les ennuis juridiques s’accumulent pour NSO. La semaine dernière, elle a été poursuivie devant les tribunaux français par l’activiste franco-palestinien Salah Hammouri, dont le téléphone a également été infecté par Pegasus. Les ONG La Fédération internationale des droits de l’homme et la Ligue des droits de l’homme ont rejoint Hammouri dans la plainte. « La violation a commencé dans le territoire palestinien occupé et s’est poursuivie sur le sol français, ce qui constitue une violation du droit à la vie privée en vertu du droit français », ont déclaré les organisations.

    L’ONS n’a pas répondu à la demande d’informations de elDiario.es concernant la plainte de M. Hammouri. Il s’agit de la première procédure judiciaire à laquelle NSO devra faire face dans l’UE et, avec les récentes révélations sur l’espionnage du commissaire à la justice, elle pourrait amener Bruxelles à adopter une position plus ferme à l’égard de la société israélienne. L’UE n’a pas emboîté le pas aux États-Unis et au Royaume-Uni et n’a pas opposé de veto à l’entreprise pour ses violations présumées des droits de l’homme.

    En décembre dernier, 82 organisations de la société civile ont exhorté l’UE à reconsidérer sa position. Ils ont appelé à « placer d’urgence NSO sur sa liste de sanctions globales et à prendre toutes les mesures appropriées pour interdire la vente, le transfert, l’exportation, l’importation et l’utilisation des technologies du groupe NSO, ainsi que la prestation de services des produits NSO, jusqu’à ce que des garanties adéquates en matière de droits de l’homme soient en place ».

    eldiario.es, 16/04/2022

  • Maroc: Censure numérique et entrave à l’accès à l’information

    Maroc: Censure numérique et entrave à l’accès à l’information

    Maroc: Censure numérique et entrave à l’accès à l’information – Omar Radi, espionnage, vol, Transparency International, pressions, harcèlement,

    Le téléphone du journaliste d’investigation marocain Omar Radi a été piraté à l’aide du logiciel espion Pegasus en juin 2020, après qu’il eut révélé le scandale des « serviteurs de l’État ». Radi avait révélé que près de 100 fonctionnaires marocains avaient acquis des propriétés résidentielles sur des terrains de l’État à une fraction de leur coût réel. En mars de cette année, Radi a été condamné à six ans de prison pour « espionnage » et « viol ».

    Avant la condamnation, et quelques jours seulement après que Radi a publié ses conclusions sur le scandale, le site Web du cadastre du gouvernement, où Radi a obtenu ses informations, a été fermé. Le site a été relancé par la suite, mais avec de nouvelles restrictions au droit d’accès aux dossiers du cadastre, directement ou par l’intermédiaire du site, puisque seuls les propriétaires ou les personnes légalement autorisées peuvent désormais obtenir des informations et des données.

    Restrictions au droit d’accès à l’information

    Les autorités marocaines contrôlent les informations publiées et diffusées sur les différents ministères et administrations publiques. Selon Ahmed Bernoussi, secrétaire général de Transparency International Maroc, les autorités « refusent délibérément de publier ces informations sur les sites officiels du gouvernement afin de dissimuler toute piste liée aux détournements de fonds et à la corruption dans certains secteurs gouvernementaux. »

    La loi marocaine sur le droit d’accès à l’information a été publiée en février 2018 et est entrée en vigueur en mars 2020. Cependant, Bernoussi a déclaré au SMEX que cette loi présente des « défauts fondamentaux » pour plusieurs raisons, principalement « les restrictions injustifiées de l’article 7, qui excluent « toute information liée à la défense nationale ou à la sécurité intérieure et extérieure de l’État. »

    Il a expliqué que « ce dernier point peut être interprété par le gouvernement en fonction de ses intérêts et de ses caprices ». De plus, l’article 29 permet de poursuivre pénalement toute personne qui utilise ou réutilise des informations officielles pour ‘porter atteinte à l’intérêt public’ ».

    Malgré les nombreuses restrictions, la loi sur le droit d’accès à l’information « n’est pas appliquée, même avec ses inconvénients », selon Bernoussi. Par exemple, l’article 10 exige que toutes les institutions gouvernementales publient les informations en leur possession – à l’exception de celles mentionnées dans la section « exceptions » – via toutes les plateformes de diffusion électronique.

    Cependant, plusieurs institutions ne respectent pas cette exigence, comme le ministère de la Santé, qui n’a publié aucune information sur son site web concernant les contrats publics qu’il avait signés avec des entreprises privées pendant les mesures d’urgence COVID-19. Cela a incité Transparency International et l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) à porter plainte contre le ministère de la Santé.

    D’autres institutions gouvernementales ne disposent pas de sites web, comme le ministère de l’Intérieur, qui n’exploite un site web que pour l’une de ses filiales, la Direction générale des collectivités territoriales.

    Le dilemme de l’accès à l’information et de la liberté d’expression
    Les exceptions et les restrictions imposées par la loi sur l’accès à l’information ne sont pas les seules obstructions auxquelles sont confrontés les journalistes et les chercheurs, car nombre d’entre eux « ne disposent pas de l’expertise technique nécessaire pour accéder aux informations et aux données disponibles en ligne, car cela nécessite des recherches intensives », selon le journaliste et expert en datajournalisme Salaheddine Lemaizi. Dans une interview accordée à SMEX, Lemaizi a déclaré que « l’autocensure joue un rôle crucial en empêchant de nombreux journalistes d’approfondir des sujets liés aux secteurs sécuritaire et militaire et de remettre en question le régime royal. »

    Mohamed El-Aouni, ancien coordinateur du Réseau marocain pour le droit d’accès à l’information et actuel président de l’Organisation pour la liberté des médias et de l’expression, estime que l’exercice du « droit d’accès à l’information dépend essentiellement de la liberté d’opinion et d’expression. »

    Afin d’éviter une confrontation avec les autorités, El-Aouni explique que « les journalistes ou les auteurs peuvent s’abstenir de publier certaines des informations sensibles dont ils disposent, liées à des questions politiques. » Malheureusement, de nombreux journalistes au Maroc craignent de faire l’objet de pressions et de harcèlement, qui pourraient aboutir à des poursuites judiciaires ou à l’emprisonnement.

    Selon Bernoussi, le véritable respect de la liberté d’opinion, d’expression et de la presse est ce qui garantit véritablement le droit d’accès à l’information, « ce qui n’est pas le cas au Maroc. » Alors que les autorités marocaines prétendent respecter la loi sur l’accès à l’information, « elles détiennent également des journalistes qui révèlent la corruption politique et économique et poursuivent certains d’entre eux en justice pour créer un environnement d’intimidation. »

    Des journalistes accusés de publier des « informations exactes »

    En décembre 2019, la Cour d’appel de Rabat a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis et infligé une amende de 10 000 dirhams (environ 1 000 USD) pour publication d’ »informations exactes » à l’encontre de quatre journalistes qui avaient publié des extraits d’un rapport ayant fait l’objet d’une fuite de la Commission d’enquête de la Chambre des conseillers sur la faillite de la Caisse marocaine de retraite.

    Un incident similaire s’est produit lorsque le journal Akhbar Alyoum, qui n’est plus en circulation, a publié un rapport le 13 juin 2012, révélant des primes financières illégales accordées par l’ancien ministre des Finances Salaheddine Mezouar à Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume. Plutôt que d’ouvrir une enquête administrative ou judiciaire sur les bonus illégaux découverts par le journal, la justice a accusé deux employés du ministère des Finances de « fuite de documents ». Le tribunal a acquitté l’un d’entre eux et prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis à l’encontre de l’autre.

    Les organisations de la société civile demandent toujours la levée des restrictions imposées au droit d’accès à l’information, en appelant à la promulgation d’une nouvelle loi. Pendant ce temps, les journalistes, les blogueurs et les lanceurs d’alerte continuent de contester les restrictions qui limitent leur droit d’accéder à l’information et de dénoncer la corruption, malgré les difficultés et les risques auxquels ils sont confrontés, notamment les poursuites judiciaires et l’emprisonnement.

    Selon El-Aouni, cependant, la corruption politique, économique et administrative rampante au Maroc finira par succomber à « la persistance des citoyens et des journalistes à revendiquer et à exercer leur droit d’accès à l’information, malgré le harcèlement et les intimidations auxquels ils peuvent être confrontés. »

    Des journalistes accusés de publier des « informations exactes »

    En décembre 2019, la Cour d’appel de Rabat a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis et infligé une amende de 10 000 dirhams (environ 1 000 USD) pour publication d’ »informations exactes » à l’encontre de quatre journalistes qui avaient publié des extraits d’un rapport ayant fait l’objet d’une fuite de la Commission d’enquête de la Chambre des conseillers sur la faillite de la Caisse marocaine de retraite.

    Un incident similaire s’est produit lorsque le journal Akhbar Alyoum, qui n’est plus en circulation, a publié un rapport le 13 juin 2012, révélant des primes financières illégales accordées par l’ancien ministre des Finances Salaheddine Mezouar à Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume. Plutôt que d’ouvrir une enquête administrative ou judiciaire sur les bonus illégaux découverts par le journal, la justice a accusé deux employés du ministère des Finances de « fuite de documents ». Le tribunal a acquitté l’un d’entre eux et prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis à l’encontre de l’autre.

    Les organisations de la société civile demandent toujours la levée des restrictions imposées au droit d’accès à l’information, en appelant à la promulgation d’une nouvelle loi. Pendant ce temps, les journalistes, les blogueurs et les lanceurs d’alerte continuent de contester les restrictions qui limitent leur droit d’accéder à l’information et de dénoncer la corruption, malgré les difficultés et les risques auxquels ils sont confrontés, notamment les poursuites judiciaires et l’emprisonnement.

    Selon El-Aouni, cependant, la corruption politique, économique et administrative rampante au Maroc finira par succomber à « la persistance des citoyens et des journalistes à revendiquer et à exercer leur droit d’accès à l’information, malgré le harcèlement et les intimidations auxquels ils peuvent être confrontés. »

    SMEX, 05/04/2022

    #Maroc #Presse #Journalistes #OmarRadi

  • Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED?

    Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED?

    Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED? – Presse, journalistes, espionnage, Ali Lmrabet, Mansour Madani, Saïd Ida Hassan, 

    Il y a le feu entre la MAP, l’agence de presse officielle du Makhzen, et la version francophone du site Lakome. Dans un article publié par ce site, le journaliste Christophe Guguen a rappelé une évidence mise en exergue par la Cour des comptes, à savoir le « manque d’objectivité et d’indépendance de l’agence de presse officielle ».

    Que la MAP soit un appendice du Makhzen, ce n’est pas un scoop. Par contre ce qui est vraiment une révélation c’est que cette vérité élémentaire soit dite par un organisme d’Etat marocain, en l’occurence la Cour des comptes.

    Mais il y a autre chose dans l’article de Lakome qui a chatouillé la sensibilité de la direction de la MAP : la dépendance de cette dernière à la DGED (Direction générale des études et de la documentation), les services secrets extérieurs du royaume dirigés par le copain du roi, Mohamed Yassine Mansouri. Et c’est cette allusion à l’un des fondements de la MAP qui a fait sortir de ses gonds la direction de cette agence de désinformation.

    La réaction n’a pas tardé. Par la voix de son directeur de l’information, Adil Zaari Jabiri, la MAP a distribué à la presse marocaine une mise au point dans laquelle, outre de maladroites justifications, elle s’en prend à la condition d’« étranger » de Christophe Guguen. Comme si écrire sur le Maroc, et ses tares, relevait de la seule prérogative du journaliste marocain. La MAP semble ignorer que Othman Al Omeir, qui dirige le groupe Maroc Soir, une dépendance médiatique du Palais dont l’une des spécialités est de s’en prendre constamment au gouvernement islamiste d’Abdelillah Benkirane et à tous le dissidents marocains, est un sujet du roi Abdellah d’Arabie saoudite.

    Mais, allons à l’essentiel. Pour M. Zaari Jabiri les fonctionnaires-journalistes de la MAP ne sont pas des « espions ». A cela, il faut répondre par des faits. Rien que des faits.

    La trajectoire professionnelle de l’actuel directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, est assez connue pour qu’on n’en rajoute pas trop. Il faut juste dire que de Paris où il faisait des études d’histoire, alors qu’il s’intéressait plutôt aux histoires des autres pour le compte de certaines officines marocaines, à Casablanca où en tant que rédacteur en chef de Maroc hebdo, sous la houlette de son professeur et mentor Mohamed Selhami, Hachimi Idrissi a toujours fait autre chose que de l’information, publiant toutes les histoires sales qui affectent les politiciens, journalistes et hommes d’affaires qui n’étaient pas dans les bonnes grâces du régime.

    On sait aussi comment a été monté le journal Aujourd’hui le Maroc, propriété du même Hachimi Idrissi et dont l’un des actionnaires n’est rien moins que la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), un établissement public, symbole du Makhzen économique, dont le rôle n’est pourtant pas de financer des journaux privés.

    Voilà pour l’actuel directeur général de la MAP.

    Pour la MAP elle-même, on semble oublier que l’actuel patron de la DGED, les espions marocains à l’étranger, Mohamed Yassine Mansouri, est un ancien directeur général de la … MAP. Et que plusieurs honorables correspondants de cette dernière à l’étranger ont été priés ces dernières années de quitter leurs postes sous peine d’expulsion. Le cas le plus retentissant est celui de Hafid Bakkali, l’ancien chef du bureau de la MAP à Nouakchott, expulsé manu militari par la Mauritanie pour faire autre chose que du journalisme…

    Ce n’est pas connu du grand public, mais dans le cadre de son travail, l’agent de la MAP est appelé à rédiger deux textes sur le même sujet traité. Le premier est une dépêche courante et normale destinée au public, et le deuxième est une note d’information (N.I.) dans laquelle l’agent transcrit sans aucune autocensure tout ce qu’il a vu et entendu. Ces NI sont destinées aux services secrets et aux hauts responsables de l’Etat. Ce sont les seules « informations » rédigées par ces drôles de « fonctionnaires-journalistes » qui ne sont pas soumises à la censure puisqu’elles doivent impérativement transcrire fidèlement ce que les agents voient et entendent.

    Si ce n’est pas de l’espionnage, c’est quoi alors ?

    En 2007, dans une affaire opposant les deux agents de la MAP à Madrid, Mansour Madani et Saïd Ida Hassan au journaliste Ali Lmrabet, la Cour d’appel (Audiencia Provincial) de Madrid, a dans une sentence judiciaire historique, en se basant sur des informations publiées au Maroc et qui n’ont jamais été démenties au Maroc, reconnu que les liens entre la MAP et la DGED sont « suffisamment prouvés » (Voir copie jugement ci-dessous).

    Si la Cour des comptes du royaume du Maroc estime que la MAP n’est pas une agence de presse fiable et objective, et si une cour de justice du royaume d’Espagne assure que cette agence est liée aux services secrets marocains, la MAP a un sérieux problème.

    Demain online, 27/01/2013

    #Maroc #MAP #DGED #Espionnage Yassine Mansouri #AliLmrabet #Courdescomptes #Presse #Journalistes #Espions

  • Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus

    Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus

    Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus – Israël, NSO group, espionnage, Amnesty International, Forbidden Stories, Emmanuel Macron, Yaïr Lapid,

    L’affaire Pegasus continue de livrer ses secrets. Dans une interview au quotidien français “Le Monde”, le chef de la diplomatie israélienne a reconnu implicitement l’achat du logiciel espion Pegasus par le Maroc

    Questionné sur si Tel Aviv avait révoqué la licence aux autorités marocaines, Lapid a indiqué que «Cette licence est très stricte. Nous avons exposé tout le matériel que nous avions aux autorités françaises. Et nous nous sommes assurés que chacun comprenne la différence entre une compagnie privée et une compagnie gouvernementale. Ce n’est pas une affaire entre gouvernements », confirmant implicitement  ainsi que la société isréllienne NSO group a bel et bien fourni le logiciel espions Pegasus au gouvernement marocain. « Si quelqu’un a mal utilisé cette cyberarme ou a menti, il devrait être puni par la justice », a-t-il ajouté.

    Les déclarations du ministre israélien des affaires étrangères apportent un sacré camouflet aux plaintes déposées par Rabat contre Amnesty International et Forbidden Stories que le Maroc avait accusé de diffamation.

    #Maroc #Israël #NSOGroup #Pegasus #Logiciels_espions #Espionnage #Yaïr_lapid #Amnesty_international #Forbidden_stories

  • Ben Barka était un espion, selon des  documents déclassifiés

    Ben Barka était un espion, selon des documents déclassifiés

    Ben Barka était un espion, selon des documents déclassifiés – Maroc, Tchécoslovaquie, espionnage, services secrets, Guerre Froide,

    Le chef de l’opposition marocaine Mehdi ben Barka était un espion, suggèrent les dossiers de la guerre froide
    L’activiste assassiné à Paris en 1965 était un héros de la lutte mondiale contre l’impérialisme, mais les dossiers des services secrets tchécoslovaques jettent le doute sur son indépendance.

    C’est l’une des grandes causes célèbres de la guerre froide. Vers midi, le 29 octobre 1965, Mehdi ben Barka , leader de l’opposition marocaine et héros de la gauche internationale, est enlevé alors qu’il arrive dans une brasserie de la rive gauche de Paris.

    Au fil des ans, une grande partie de la vérité sur le meurtre du dissident de 46 ans a émergé : comment il a été emmené dans une maison au sud de Paris, torturé et tué par des agents des renseignements marocains. Mais de nombreuses activités de Ben Barka avant sa mort sont restées entourées de mystère. Aujourd’hui, de nouvelles recherches dans les archives des anciens États satellites soviétiques ont révélé que l’intellectuel charismatique, propagandiste et organisateur politique pourrait également avoir été un espion.

    Des dossiers précédemment classifiés de Prague montrent que Ben Barka avait non seulement une relation étroite avec le Státní Bezpečnost (StB), le service de sécurité tchécoslovaque redouté, mais qu’il en a reçu des paiements substantiels, à la fois en espèces et en nature.

    « Ben Barka est souvent décrit comme un combattant contre les intérêts coloniaux et pour le tiers-monde, mais les documents révèlent une image très différente : un homme qui jouait de plusieurs côtés, qui en savait beaucoup et savait aussi que l’information était très précieuse dans le froid. guerre; un opportuniste qui jouait à un jeu très dangereux », a déclaré le Dr Jan Koura, professeur adjoint à l’Université Charles de Prague, qui a eu accès au dossier.

    Les conclusions seront controversées. Ben Barka est toujours un héros pour beaucoup à gauche, et sa famille nie catégoriquement toute accusation selon laquelle il aurait été impliqué dans l’espionnage ou aurait eu des liens étroits avec un État.

    La possibilité d’un lien entre Ben Barka et le StB a été évoquée pour la première fois il y a près de 15 ans, bien que peu de personnes aient prêté une grande attention aux enquêtes menées par un journaliste tchèque. Mais Koura a non seulement pu accéder à l’intégralité du dossier Ben Barka dans les archives du StB, mais a également recoupé ses 1 500 pages avec des milliers d’autres documents secrets nouvellement publiés.

    « Il n’y a aucun doute sur [la connexion tchèque]. Tous les documents le confirment », a déclaré Koura à l’ Observer .

    Selon le dossier consulté par Koura, les relations de Ben Barka avec le StB ont commencé en 1960, lorsqu’il a rencontré son espion le plus haut placé à Paris après avoir quitté le Maroc pour échapper au régime de plus en plus autoritaire du roi Mohammed V. Sa patrie, une ancienne colonie française, avait pro-occidental depuis le début de la guerre froide, mais s’était récemment rapproché de Moscou. Les espions de Prague espéraient que cet éminent leader de la lutte pour l’indépendance du Maroc et fondateur de son premier parti d’opposition socialiste fournirait des renseignements précieux, non seulement sur les développements politiques dans le royaume, mais aussi sur la pensée des dirigeants arabes tels que le président égyptien , Gamal Abdel Nasser .

    Ben Barka était également une figure majeure du « mouvement anti-impérialiste des nations africaines et asiatiques », a noté le StB, dont les contacts comprenaient Malcolm X, Che Guevara et le jeune Nelson Mandela. Peu de temps après leurs premières réunions, le StB a rapporté que Ben Barka était une source d’informations « extrêmement précieuses » et lui a donné le nom de code « Cheikh », révèlent les archives.

    En septembre 1961, selon le dossier, Ben Barka avait reçu 1 000 francs français du StB pour des rapports sur le Maroc qui, selon lui, étaient copiés du bulletin interne du service de renseignement français à l’étranger. En fait, le matériel était accessible au public, ce qui a provoqué la colère et l’embarras à Prague lorsque la tromperie a été découverte. Ben Barka s’est néanmoins vu proposer un voyage tous frais payés en Afrique de l’Ouest pour recueillir des renseignements sur les activités américaines en Guinée équatoriale. Cette mission a été considérée comme un succès.

    Les Tchécoslovaques commencèrent bientôt à soupçonner que Ben Barka avait également des relations avec d’autres acteurs de la guerre froide, apprenant en février 1962 d’un agent en France que « Cheikh » avait rencontré un syndicaliste américain au bar L’Éléphant Blanc à Paris et avait reçu un chèque fait en dollars américains. Cela a conduit à craindre que Ben Barka ait des liens avec la CIA, qui tenait à soutenir la réforme démocratique au Maroc et à sécuriser le royaume pour le camp occidental. Le StB devait recevoir d’autres rapports alléguant que Ben Barka était en contact avec les États-Unis, bien que le politicien marocain ait toujours nié cela lorsqu’il était confronté, a déclaré Koura.

    La relation s’est néanmoins poursuivie. Les Tchécoslovaques ont invité Ben Barka à Prague, où il a accepté d’aider à influencer la politique et les dirigeants africains en échange de 1 500 £ par an.

    Ben Barka a été envoyé en Irak pour obtenir des informations sur le coup d’État de février 1963, pour lequel il a reçu 250 £, selon les documents. En Algérie, il a rencontré à plusieurs reprises Ahmed ben Bella, le président et un ami, et a rendu compte de la situation dans le nouvel État indépendant.

    Au Caire, on lui a demandé de recueillir des informations auprès de hauts responsables égyptiens qui pourraient aider les Soviétiques dans les négociations lors d’une visite de Nikita Khrouchtchev , le premier ministre soviétique. Les rapports de Ben Barka sont parvenus aux services de renseignement soviétiques, qui ont jugé le matériel fourni comme « très précieux ». En récompense de ses services, lui et ses quatre enfants ont été invités en vacances dans un spa en Tchécoslovaquie, révèle les recherches de Koura.

    « Ben Barka n’a jamais admis qu’il collaborait [avec les services de renseignement], et le StB ne l’a jamais répertorié comme un agent, juste comme un « contact confidentiel ». Mais il fournissait des informations et était payé », a déclaré Koura.

    « Il était très intelligent, un gars très intelligent. Il n’y a pas de document avec sa signature, il n’y a pas d’échantillons de son écriture. Il a été interrogé oralement pendant des heures… Parfois, il utilisait une machine à écrire mais refusait d’écrire quoi que ce soit à la main.

    Les motivations de Ben Barka, militant engagé arrêté et emprisonné à plusieurs reprises au Maroc, restent floues.

    Ses défenseurs disent qu’il était prêt à discuter à plusieurs reprises de la situation internationale avec les responsables tchécoslovaques, car c’était le meilleur moyen de les influencer. Ils disent aussi que bien que les analyses de Ben Barka aient pu être utiles au StB, cela ne fait pas de lui « un agent », quoi qu’aient écrit des bureaucrates ambitieux et des espions sur des notes internes.

    Ils soutiennent également qu’un tel rôle aurait été incompatible avec l’engagement de Ben Barka à préserver « le mouvement du tiers-monde de l’influence soviétique et chinoise ».

    Bachir ben Barka, qui vit dans l’est de la France, a déclaré à l’ Observer que les relations de son père avec les États socialistes et autres étaient simplement celles que l’on pouvait attendre de toute personne profondément engagée dans la lutte mondiale contre l’impérialisme et l’exploitation coloniale à l’époque, soulignant que les documents étudiés par Koura avaient été « produits par un service de renseignement, [et étaient donc] peut-être édités ou incomplets ».

    Koura est moins convaincu de l’altruisme de Ben Barka. « Il y avait à la fois du pragmatisme et de l’idéalisme. Je ne le condamne pas. La guerre froide n’était pas seulement en noir et blanc », a-t-il déclaré.

    Dans ses derniers mois, Ben Barka était occupé à organiser la Conférence tricontinentale, un événement qui réunirait à Cuba des dizaines de mouvements de libération, des groupes révolutionnaires et leurs sponsors. La conférence allait devenir un moment crucial dans l’histoire de l’anticolonialisme international dans les années 1960 et 1970, et le militant vétéran voulait présider l’événement.

    Mais les Soviétiques soupçonnaient qu’il était devenu trop proche des Chinois, leurs rivaux pour le leadership de la gauche mondiale. Des responsables soviétiques ont déclaré au StB que Ben Barka avait reçu 10 000 $ de Pékin et ont fait pression sur le service pour lui retirer tout soutien ou protection.

    Néanmoins, le StB a amené Ben Barka à Prague pour une semaine de formation en communications, codes, surveillance et contre-surveillance. C’était trop peu, trop tard, cependant. Une semaine après avoir demandé une arme de poing au StB, Ben Barka a été enlevé et tué.

    Bien qu’il ait ordonné une enquête, le président Charles de Gaulle a nié toute implication des services secrets français et de la police. La France et les États-Unis n’ont pas encore publié de documents secrets clés sur l’affaire.

    Prague a tenté d’imputer l’assassinat apparent de Ben Barka à la CIA, révèlent les nouveaux documents tchécoslovaques. Cela a dupé quelques-uns. Dans un document obtenu par l’ Observer en vertu des lois britanniques sur la liberté d’information, les diplomates londoniens louent la « modération » dont fait preuve Paris face aux preuves « accablantes » de la responsabilité des services de renseignement marocains.

    The Guardian, 26/12/2021

    #Maroc #Mehdi_ben-Barka #Tchécoslovaquie #Guerre_froire #Services_secrets #Espionnage

  • Le Mossad et le Shin Beth au Maroc

    Le Mossad et le Shin Beth au Maroc

    Le Mossad et le Shin Beth au Maroc – Israël, Algérie, NSO Group, Pegasus, espionnage,

    L’accord de cybersécurité signé entre le Maroc et Israël ne va pas servir seulement à protéger le Maroc contre des malveillances étrangères.
    Sa finalité ultime est de surveiller plus de 40 millions de Marocains.
    Ceux du Maroc et ceux de l’étranger.

    L’Etat hébreu qui est déjà expert en la matière, pas pour sa population juive, plutôt pour la palestinienne, va mener grâce à son allié du Makhzen, une opération à très grande échelle pour tester sa belle machine de surveillance systématique des populations civiles.
    Nous allons devenir, si nous ne le sommes pas déjà, des poules en cage sur qui le Shin Beth, le Mossad et ses nouveaux pions régionaux, la DST et la DGED, vont diriger des caméras et des applis de reconnaissance faciale et de contrôle des mouvements.

    Normaliser les relations avec Israël pour permettre aux Israéliens d’origine marocaine de reprendre le chemin du pays de leurs ancêtres, pourquoi pas. Signer des accords militaires pour faire la guerre à ses voisins et nous soumettre à des expériences étrangères, non Monsieur.

    Ali Lmrabet

    Source : Facebook, 15/12/2021

    #Maroc #Mossad #Shin_bet #Espionnage #Mossad #Pegasus #NSOGroup

  • France-Maroc: Mohamed B., le grain de sable dans le désert…

    France-Maroc: Mohamed B., le grain de sable dans le désert…

    France-Maroc: Mohamed B., le grain de sable dans le désert… – CFCM, Conseil français du culte musulman, DGED, espionnage, Islam en France,

    Dans l’enquête en cours en France sur les relations de l’agent traitant de la DGED marocaine, l’intriguant Mohamled B., il y a eu, à la source, une mise sous surveillance de la part de la sécurité intérieure française de ce monsieur, ensuite une série de faits liés à la « corruption d’agents publics ». Ce qui est intéressant dans cette récente affaire, c’est la propension marocaine à débourser des caisses d’or pour faire aboutir un projet insaisissable.

    L’information a été donnée par « Le Point », qui n’a donné qu’une tranche de la partition marocaine qui se joue sur le sol français, l’enquête étant toujours en cours. Mais ne nous réjouissons pas, car il est dit qu’elle n’aboutira pas, tout comme l’enquête d’État sur les écoutes Pegasus.

    Les seules bribes disponibles, ou qui ont fuité, concernent les activités d’infiltration au sein d’institutions françaises menées par les services de renseignement marocains en France, avec un appui israélien confirmé, sont loin de dévoiler toute la réalité du « drame marocain » totalement obnubilé par le Sahara occidental, non pas en tant que fondamental de la politique d’Etat marocain, mais en tant que carte maitresse pour maintenir le peuple sous des objectifs communs. Ne perdez pas de vue que le roi Hassan II a programmé la « Marche verte » sur le Sahara occidental, en 1975, au moment où la situation interne tournait à l’anarchie, avec des complots pour l’assassiner et un soulèvement populaire qui prenait de la consistance. La Marche verte du roi a été qualifiée en son temps par les experts de « coup de poker » de Hassan II pour établir la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, dans un contexte de plus en plus défavorable. Aujourd’hui, le contexte, à des nuances près, est le même.

    L’agent secret du Makhzen à travers son rôle présumé d’ «agent traitant » du président du CFCM est un certain Mohamed B, fiché « S03 » (c’est à dire mis sous surveillance discrète par les renseignements français), a agi par le biais de l’argent. Et tous les réseaux marocains dans l’Hexagone agissent de même. Il n’est que vérifier la quantité de politiciens, comédiens, journalistes et eurodéputés qui passent leurs vacances à Fez, Marrakech ou Rabat pour se rendre à l’évidence : il existe un budget spécial pour corrompre les médias et soudoyer les responsables. « Le Point », à la source de l’information, a été lui-même, il y a quelques années, épinglé pour des faits de conflit d’intérêts : sa corédactrice en chef, Mireille Duteil, a été mise en accusation par WikiLeaks pour avoir rédigé des papiers « sur mesure » au bénéfice du Maroc et au préjudice du Polisario et de l’Algérie moyennant 6 000 euros.

    Le sujet est abondamment sourcé et appelle, de ce fait, à revenir dessus avec des indications précises et des anecdotes à faire tomber de haut.

    L’Express, 06/12/2021

    #France #Maroc #Pegasus #Conseil_français_du-culte_musulman #CFCM #Mohamed_B #Mohamed_Moussaoui #Espionnage #DGED #Islam_en_France

  • Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises

    Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises

    Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises – Algérie, CFCM, Conseil français du culte musulman, espionnage,

    Les activités d’infiltration au sein d’institutions françaises menées par les services de renseignement marocains, sont confirmées par l’hebdomadaire Le Point qui cite le cas du Conseil français du culte musulman (CFCM), dirigé par Mohammed Moussaoui. D’après Le Point, un réseau lié aux services de renseignement du Makhzen vise à asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises.

    Un agent secret du Makhzen a été repéré et est soupçonné d’avoir tenté d’influencer la pratique de l’islam en France à travers son rôle présumé d’ »agent traitant » du président du CFCM. Selon le média, il s’agit de Mohamed B, fiché « S03″ (c’est à dire mis sous surveillance discrète par les renseignements français), résidant en France depuis 2010, et qui fait objet d’un mandat d’arrêt depuis mars 2018 pour « corruption d’agents publics en France ». Il a tenté d’infiltrer plusieurs organisations islamiques françaises pour le compte des services de renseignement marocains. Il aurait réussi à transmettre illégalement des documents officiels français dont certains seraient classés «confidentiel défense», indique l’hebdomadaire.

    Mohamed B., qui a disparu de la circulation, est un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Le Point souligne que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui seraient directement adressées à un certain Samir X., attaché à l’ambassade du Maroc en France, mais qui en réalité serait le numéro 3 de la DGED à Paris. Le Point fait observer que « ces relations et cette tentative d’ingérence du Maroc sont susceptibles d’inquiéter fortement au sommet de l’Etat, alors que le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin ambitionne de réformer en profondeur la gouvernance du culte musulman en France ».

    La France, alliée traditionnelle et même pays protecteur du Maroc, est visée pour la deuxième fois, ainsi, en quelques mois, par une activité d’espionnage menée par les services de renseignement du Makhzen. En juillet dernier, l’opération d’espionnage à grande échelle via le logiciel Pegasus, en coopération avec l’entité sioniste, a été révélée par les médias. Une trentaine de journalistes et de patrons de médias français ont été espionnés par les services marocains. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal avait alors dénoncé des « faits extrêmement choquants ». Des faits choquants, sans doute, mais pas surprenants.

    Les coups tordus menés conjointement par les services de renseignement de l’entité sioniste et ceux du Makhzen datent de bien avant le 24 novembre et la signature de leur accord-cadre de coopération sécuritaire. Le quotidien américain, le New York Times, avait révélé, dans son édition du 11 décembre 2020, que le Maroc et Israël ont collaboré étroitement mais secrètement, durant 60 ans, sur les questions militaires et de renseignements et les assassinats. La preuve avancée par le quotidien américain: en 1965, lorsque les dirigeants arabes et les commandants militaires se sont rencontrés à Casablanca, le Maroc a permis au service de renseignement israélien de mettre sur écoute leurs salles de réunion et suites privées. L’entité sioniste se servira des informations collectées dans la préparation de sa guerre d’agression en juin 1967.

    Il est également maintenant établi que des agents secrets de l’entité sioniste ont participé avec leurs collègues du Makhzen, à Paris, en 1965 déjà, à l’opération d’enlèvement suivi de l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Le 24 novembre 2021, l’accord-cadre de coopération sécuritaire entre l’entité sioniste et le Makhzen n’a fait qu’officialiser la coopération entre les deux services qui était un secret de Polichinelle. Les dispositions de cet accord n’ont pas été révélées mais il n’y a aucun doute sur le rôle de sous-traitant confié au Makhzen par l’entité sioniste. Et, aucun doute, également, sur le pays voisin ciblé, l’Algérie.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 04/12/2021

    #Maroc #France #CFCM #Conseil_français_culte_musulman #Espionnage #Mohamed_Moussaoui #Algérie

  • France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine

    France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine

    France-Maroc: Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine – conseil français du culte musulman, CFCM, espionnage, Mohamed Moussaoui, mosquées,

    Révélations / Les services marocains noyautent la communauté musulmane en France : Pegasus, terrorisme et trahisons en chaine…
    Le Makhzen n’est absolument pas digne de confiance. Son inconséquence et son inconsistance font qu’il va souvent jusqu’à trahir ceux qui se démènent (dans a plus totale illégalité) pour garantir l’impunité de ses frasques et ses crimes au conseil de sécurité. C’est par exemple le cas de la France, sans laquelle son entreprise coloniale au Sahara Occidental n’aurait jamais duré aussi longtemps. Or, loin de lui en être reconnaissant il en espionne son président de la République Emanuel Macron, à l’aide du logiciel sioniste Pegasus. Pis encore. Ce scandale planétaire n’est même pas éteint dans les mémoires qu’un autre vient d’éclater. Il est donné en exclusivité par le magazine Le Point, dont nous avons pu nous procurer le contenu. Il y est question d’une vile et sournoise infiltration, et même carrément prise de contrôle, du conseil français du culte musulman (CFCM), via son président le franco-marocain Mohamed Moussaoui.

    Cette mission de récupération et d’infiltration ne date pas d’hier. Elle dure depuis au moins 1998. Son objectif est comme de juste de multiplier les crasses et les peaux de banane pour l’Algérie, présente en force au sein de ce CFC. Est-il nécessaire de relever ici qu’un tacite « gentleman-agreement » interdit entre alliés et complices, comme le sont la France et le Maroc, toute action hostile et/ou d’infiltration sans que les deux parties n’en aient été informées.

    Or, le Maroc, adopte des cachoteries et des coups de poignards dans le dos, a omis d’en prévenir la France. Si bien que son principal homme de main, agent de la de Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’équivalent marocain de la DGSE française, le fantomatique Mohamed B, a longtemps travaillé sous les ordres du sulfureux Yazid Mansouri sans que le contre-espionnage français n’en ait jamais été informé. Mohamed B, désormais activement recherché par la justice française, est sans doute un officier des services secrets français. Sans doute proche des milieux terroristes et salafistes activant en France, il est désormais en fuite, et demeure toujours insaisissable.

    Entre temps, il avait généreusement arrosé ce milieu de dizaines de milliers sous les prétextes les plus oiseux qui soient. On parle du paiement annuel de la location d’un appartement à l’usage douteux par un individu proche de ce Mohamed B, mais protégé par ‘immunité diplomatique. A cette scabreuse affaire est venue se greffer celle liée à l’infiltration par la DGED des renseignements généraux et police des frontières française.

    Le principal suspect dans ce dossier, est Charles D, officier de la PAF (police aux frontières) française. Il a bénéficié d’importantes sommes d’argent et de nombreux séjours de rêve au Maroc contre la fourniture de fiches de police sur des ressortissants français étrangers, et surtout algériens.

    Cette sordide affaire de corruption et de vénalité incarne au mieux le mode opératoire des services secrets marocains de Yazid Mansouri et Abdellatif Hammouchi. Il est certain que ces scabreuses affaires de l’ombre, particulièrement enchevêtrées entre elles, sont encore loin d’avoir livré tous leurs secrets. Or, pour qui sait que les espions de Mohamed VI n’hésitent pas à traficoter avec la pire engeance terroriste, il ya fort à parier que le ver est déjà dans le fruit français…

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 02/12/2021

    #Maroc #France #Pegasus #CFCM #Conseil_français_culte_musulman #Espionnage #DGED #Mosquées