Étiquette : espionnage
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Sale temps pour la diplomatie française
France, Afrique, Mali, Sahel, Espionnage, Pegasus, sous-marins,Après les Etats-Unis, L’Australie et l’Angleterre qui ont formé sur le dos de Paris l’Aukus lui sucrant plus de 50 milliards de contrats d’armement. Les escarmouches avec les pays du Maghreb et le Mali n’en finissent pas pour culminer vers un froid diplomatique à prévoir avec la Turquie cet hier de nouveau.Avec en toile de fond une Europe un peu molle à soutenir Paris qui semble être parti en croisade contre la terre entière. Comme si un boycott des produits français ne suffisait pas, il faudrait compter maintenant avec une remise en cause de la fiabilité de son armement par les Anglo-saxons humiliant publiquement l’hexagone. Pendant ce temps, les Russes marchent dans le carré de Macron en Afrique noire en signant avec le Mali contrats bien après avoir fait tomber dans leur giron la République Centrafricaine.Faits étranges observait Mediapart cette semaine, même après le scandale Pegasus d’espionnage flagrant des plus hautes personnalités françaises par le Maroc et avec l’aide d’Israël, Paris n’a pas beaucoup insisté pour qu’on lui rende des comptes sur ce sujet pourtant si sensible.Toutefois, le Premier ministre Scott Morrison a salué la décision de la France de renvoyer son ambassadeur en Australie et a déclaré jeudi que la relation bilatérale était plus importante que le contrat de sous-marin annulé.Morrison a rejeté les suggestions selon lesquelles l’Australie avait besoin de reconstruire ses relations avec la France après avoir annulé un contrat de 50 milliards d”euros le mois dernier, un acte que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a qualifié de “coup de poignard dans le dos”.« Nous avons déjà une coopération. Vous voyez, la relation Australie-France est plus grande qu’un contrat », a déclaré Morrison.« La présence, l’importance et l’influence de la France dans l’Indo-Pacifique ne sont pas un contrat. Il s’agit du fait qu’ils ont une présence réelle ici, dans l’Indo-Pacifique, qu’ils ont un engagement de longue date et qu’ils travaillent avec l’Australie sur toute une gamme de problèmes différents », a-t-il ajouté.La France a rappelé ses ambassadeurs de Washington et de Canberra après que l’Australie a abandonné le contrat avec Naval Group, détenue majoritairement par l’État français, pour la construction de 12 sous-marins diesel-électriques conventionnels.Dans le cadre d’une alliance qui inclut la Grande-Bretagne, l’Australie achètera à la place une flotte de huit sous-marins à propulsion nucléaire construits avec la technologie américaine.La France a rapidement renvoyé son ambassadeur aux États-Unis, partenaire de l’OTAN.Le Drian a déclaré à une commission parlementaire que l’ambassadeur Jean-Pierre Thebault retournerait à Canberra pour aider à “redéfinir les termes” de la relation bilatérale et défendre les intérêts français dans la liquidation du contrat.On ne sait pas encore combien la résiliation du contrat signé en 2016 coûtera à l’Australie. Il avait déjà dépensé 2,4 milliards de dollars australiens (1,8 milliard de dollars) pour le projet, a déclaré Morrison le mois dernier.Il n’a pas précisé les coûts lorsqu’on lui a demandé jeudi.« Nous avons une très bonne compréhension de la façon dont nous allons procéder avec cette question. Nous travaillerons dans le cadre du contrat tel qu’il est défini », a déclaré Morrison.Morrison a déclaré que le président français Emmanuel Macron ne prendrait pas ses appels.“J’attends avec impatience notre première réunion, notre premier appel téléphonique à nouveau”, a déclaré Morrison. “Je reconnais que c’est une période difficile, bien sûr que ça l’est. Il n’y avait aucun moyen que nous aurions pu prendre cette décision sans elle… causant une profonde déception et blessant la France.En quittant l’Australie, un Thebault en colère a décrit le contrat annulé comme une “situation incroyable, maladroite, inadéquate et non australienne”.“Cela a été une énorme erreur, une très, très mauvaise gestion du partenariat”, a déclaré Thebault.Cette semaine, le ministre du Commerce Dan Tehan a été snobé par des responsables français alors qu’il se trouvait à Paris.Les négociations sur un accord de libre-échange entre l’Australie et l’UE qui devaient avoir lieu ce mois-ci ont été reportées à novembre. Bernd Lange, législateur allemand et président de la commission du commerce international du Parlement européen, a déclaré que des questions avaient été soulevées quant à savoir si l’on pouvait faire confiance à l’Australie.Le ministre de l’Agriculture David Littleproud a vu le retour de l’ambassadeur comme un signe positif.“Nous comprenons leur déception, mais à un moment donné, nous devrons aller de l’avant et nous pensons qu’un accord de libre-échange avec l’UE serait un bon moment”, a déclaré Littleproud.Aldjazair.org, 07/10/2021 -
Le Maroc attaque en justice l’Humanité
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Maroc: Le despote Mohammed VI attaque en justice l’Humanité pour avoir ouvert ses colonnes aux démocrates marocains
Par la voix de son secteur International, le PCF apporte son plein soutien à Rosa Moussaoui, grand reporter au quotidien l’Humanité, aux journalistes de la rédaction et à Patrick Le Hyaric et Fabien Gay, ancien et nouveau directeurs du journal, poursuivis en justice dans l’exercice de leurs fonctions par le roi du Maroc, Mohammed VI, qui invoque la « diffamation ». Le PCF réaffirme ce faisant sa totale solidarité avec les démocrates marocains, les militant.e.s des droits de l’homme, les peuples marocain et sahraoui.
Mobilisons-nous pour la liberté de la presse !
Le 18 juillet 2021, un consortium de médias rassemblés autour de la plateforme Forbidden Stories a dénoncé un système mondial d’espionnage mondial par différents États à l’aide du logiciel israélien « Pegasus » de la société NSO Group. L’ampleur du phénomène, même s’il n’est pas nouveau, acquiert une dimension ahurissante. Plus de 50 000 numéros de téléphones ont été ciblés.
Depuis deux décennies, le régime marocain utilise la cybersurveillance avec l’aide de sociétés françaises et européennes. Cette solide infrastructure lui permet déjà de traquer ses opposants, de contrôler les réseaux sociaux et Internet. Avec « Pegasus », une étape a été franchie donnant accès aux données et à des écoutes téléphoniques.
Le Maroc nie, contre toutes les évidences, être client du logiciel Pegasus. Or Rabat, qui s’est rapproché de l’État hébreu, l’a acquis depuis 2017 et l’utilise abondamment depuis cette date.
Les révélations sont confortées par des analyses techniques conduites par Amnesty International, des universités canadiennes mais aussi les autorités françaises. Les preuves sont irréfutables.
Les opposants marocains en sont les premières victimes : avocats, militants des droits humains et journalistes dont Hicham Mansouri et Omar Radi. Il en va de même pour les dirigeants du Front Polisario et les militants de la cause sahraouie.
De nombreuses personnalités politiques françaises dont le président de la République, des ministres, des diplomates et des journalistes ont été ciblés. Des plaintes ont été déposées par différents médias contre Rabat dont celle de Rosa Moussaoui, grand reporter au quotidien l’Humanité, qui conduit depuis de nombreuses années un travail exemplaire pour faire entendre la voix des démocrates marocains.
Le roi Mohammed VI entend semer la terreur pour régner sans partage à la tête d’un système corrompu, prédateur et mafieux. Il veut aussi faire taire tous ceux qui en dehors du Maroc dénoncent les atteintes liberticides graves liées aux technologies de la surveillance numérique.
Il mène la contre-attaque sur le terrain judiciaire. Il a déposé plusieurs plaintes pour diffamation contre Le Monde, Radio France, Mediapart, des publications allemandes, Amnesty International mais aussi l’Humanité et son directeur (de 2000 à septembre 2021), Patrick Le Hyaric.
Depuis sa fondation jusqu’aux heures les plus sombres, l’Humanité s’est tenu avec constance aux côtés des démocrates marocains, des peuples marocain et sahraoui. C’est la raison pour laquelle les bandits qui dirigent aujourd’hui le Makhzen les poursuivent de leur haine.
Le silence du gouvernement français sur l’affaire « Pegasus » et maintenant sur les tentatives de museler la presse sont inacceptables.
L’Humanité, fondé par Jean Jaurès, n’est pas de ceux que l’on peut intimider et continuera à faire vivre la solidarité internationale en faveur de la liberté et de la paix. C’est cet honneur que Patrick Le Hyaric et Fabien Gay qui vient de prendre sa suite, Rosa Moussaoui et tous les journalistes de l’Humanité, portent quotidiennement.
Lydia Samarbakhsh, Cécile Dumas et Pascal Torre
PCF, 07/10/2021
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La France a failli acheter le logiciel espion israélien Pegasus
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Selon Europe1, « plusieurs fonctionnaires français ont échangé » avec la société israélienne NSO Group productrive du logiciel espion Pegasus « pour trouver des solutions permettant d’aspirer plus facilement les données cryptées ». Ils étaient même « sur le point de signer un contrat », indique Europe1. « Le sujet étant ultra-sensible », ils ont fini par demander l’avis du président Emmanuel Macron.
« Un vrai débat s’est suivi entre les spécialistes qui conseillent le chef de l’État en matière de Défense et de renseignement », signale le site français. « Mais le « non » catégorique présidentiel a mis fin aux discussions, six mois avant le scandale Pegasus », a-t-il ajouté.
« Depuis ces révélations, Laurent Nunez, le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme à l’Élysée, fait le point sur cette affaire Pegasus avec les principaux services chaque semaine. Preuve s’il en fallait que le potentiel de dangerosité de ce type de logiciel est pris très au sérieux, au plus haut niveau de l’État, rapporte la même source.
Pour rappel, une enquête publiée en juillet par un consortium de 17 médias internationaux, a révélé que le logiciel Pegasus, élaboré par l’entreprise sioniste NSO Group, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays.
Le logiciel espion Pegasus, introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, photos, contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire. Ces révélations ont suscité l’indignation dans le monde entier d’organisations de défense des droits humains, de médias et de dirigeants politiques.
NSO, régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, assure que son logiciel sert uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.
Le travail mené par les 17 médias, dont les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian et américain The Washington Post, se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International. Elle compte, selon eux, 50.000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle.
Plusieurs pays ont acheté ce logiciel, dont le Maroc, accusé d’avoir piraté le téléphone portable du président français Emmanuel Macron.
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Affaire Pegasus : Le royaume marocain s'acharne contre les médias français
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Le royaume du Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion «Pegasus» conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé ou dénoncé le scandale.Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et auquel le Makhzen a eu recours.Cependant, Rabat nie avoir utilisé ce logiciel et a porté plainte pour «diffamation» contre les principaux partenaires du «Projet Pegasus» en France. Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le quotidien français L’Humanité est à son tour la cible d’une plainte en diffamation du royaume du Maroc, dans le cadre des révélations du «Projet Pegasus», a écrit vendredi le journal Le Monde.Depuis la fin du mois de juillet, plusieurs autres plaintes, visant directement ou indirectement le Maroc et NSO Group, ont également été déposées en France par des victimes du logiciel espion et des organisations non gouvernementales (ONG). D’abord une plainte collective, lancée par Reporters sans frontières, et qui regroupe 17 journalistes potentiellement ciblés par le logiciel.Mediapart et Le Canard enchaîné, dont la journaliste Dominique Simonnot, depuis devenue contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ont aussi déposé une plainte à Paris.A cela s’ajoutent la plainte du Syndicat national des journalistes ainsi que celle de L’Humanité, qui ont à leur tour porté plainte avec constitution de partie civile avec le Syndicat national des journalistes-CGT.Les premiers éléments de l’enquête ont confirmé les analyses techniques menées, dans le cadre du «Projet Pegasus», par le Security Lab d’Amnesty International.Pour rappel, le Makhzen, utilisateur du logiciel Pegasus, a espionné également à l’étranger, l’Algérie figurant parmi le pays ciblés.L’Expression, 03/10/2021
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Pegasus: les élus du Grand Orly Seine Bièvre en appellent à Macron
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Les élus du Grand Orly Seine Bièvre ont signé à l’unanimité une lettre au président de la République demandant de la transparence quant aux suites de l’affaire Pegasus.
Les élus du Grand Orly Seine Bièvre ont interpellé le président de la République, Emmanuel Macron, quant aux suites de l’affaire Pegasus. Pour rappel, d’après une enquête menée par un groupe de médias internationaux, un logiciel espion nommé Pegasus, développé par une société israélienne, a été utilisé pour espionner des milliers de personnes dans le monde, parmi lesquelles des journalistes, des dissidents, mais aussi des chefs d’État ou de gouvernement.
« Un manque de réactions »
Parmi les nombreuses personnes espionnées, le président de la République lui-même, mais aussi plusieurs ministres (dont la ministre originaire du Val-de-Marne, Emmanuelle Wargon), et des élus locaux. C’est le cas notamment d’un élu du Grand Orly Seine Bièvre, le maire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Philippe Bouyssou (PCF). « J’étais étonné et choqué. Je ne pensais pas représenter un danger pour quoi ou qui que ce soit. », déclarait-il en juillet dernier quand l’affaire a éclaté, déplorant même un manque de réactions de la part du gouvernement ».
La position du territoire Grand Orly Seine Bièvre semble sur la même longueur d’ondes, deux mois après les faits. Le territoire annonce en effet ce jeudi 30 septembre que les « élus ont adopté à l’unanimité une adresse au Président de la République demandant la transparence sur les suites données à Pegasus et la mise en place d’un cadre règlementaire sur les technologies de surveillance ». Le président du territoire, Michel Leprêtre (PCF), écrit ainsi à Emmanuel Macron :
« Des chefs d’état, comme vous-même, des parlementaires français, ainsi qu’un de nos collègues élus, ont été identifiés comme des cibles potentielles du logiciel espion. Le fait que des personnalités politiques, de maires à chef d’état aient été pris dans les filets des technologies de surveillance devrait alerter les Etats sur l’impérieuse nécessité de réglementer ce secteur. Si ces dirigeants sont pris pour cible, cela confirme davantage encore que les droits des citoyens, des journalistes et des avocats sont en danger ».
« Un Watergate international »
Et de poursuivre : « Nous sommes en attente de plus de transparence sur cette affaire digne d’un Watergate international ».
Les élus du Grand Orly Seine Bièvre souhaitent connaître « les mesures prises pour protéger la vie privée et les droits des personnes ciblées » et les « mesures de rétorsions qui sont, ou vont, être prises vis-à-vis des Etats qui utilisent illégalement sur le sol français cette technologie ».
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Logiciel espion Pegasus : le Maroc porte plainte contre « L’Humanité »
Maroc, L’Humanité, Pegasus, Espionnage, NSO Group,Le royaume du Maroc, qui nie être client du logiciel de la société NSO Group, a porté plainte contre plusieurs médias français, dont « Le Monde ».Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le quotidien L’Humanité est à son tour la cible d’une plainte en diffamation du royaume du Maroc, dans le cadre des révélations du « Projet Pegasus », a appris Le Monde auprès du quotidien communiste.Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé cet été l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.Le Maroc figure parmi les clients de Pegasus identifiés par le consortium de journalistes, avec de nombreuses cibles en France, dont des militants pour l’indépendance du Sahara occidental, mais aussi des diplomates français ou de hauts responsables politiques.Rabat nie avoir utilisé ce logiciel et a porté plainte pour « diffamation » contre les principaux partenaires du « Projet Pegasus » en France, dont Le Monde, mais aussi contre Mediapart – dont le fondateur, Edwy Plenel, a été espionné par Pegasus – et, désormais, contre L’Humanité. La journaliste autrice de l’article visé par la plainte, Rosa Moussaoui, figure elle-même dans la liste des cibles potentielles de Pegasus consultée par le consortium.Depuis la fin du mois de juillet, plusieurs autres plaintes, visant directement ou indirectement le Maroc et NSO Group, ont également été déposées en France par des victimes du logiciel espion et des organisations non gouvernementales (ONG). D’abord une plainte collective, lancée par Reporters sans frontières, et qui regroupe 17 journalistes potentiellement ciblés par le logiciel. Mediapart et Le Canard enchaîné, dont la journaliste Dominique Simonnot, depuis devenue contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ont aussi déposé une plainte à Paris. A cela s’ajoutent la plainte du Syndicat national des journalistes ainsi que celle de Rosa Moussaoui et de L’Humanité, qui ont à leur tour porté plainte avec constitution de partie civile avec le Syndicat national des journalistes-CGT.Les premiers éléments de l’enquête ont confirmé les analyses techniques menées, dans le cadre du « Projet Pegasus », par le Security Lab d’Amnesty International. Le Monde maintient les informations publiées cet été.Le Monde, 01/10/2021 -
Le Maroc et les liaisons dangereuses
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Que le Maroc multiplie et diversifie ses attaques contre l’Algérie procède de la logique de confrontation qu’il recherche. Et des plans qu’on lui demande d’exécuter.
Le makhzen nous espionne. Le contraire eut été étonnant. Surtout venant d’un pays en animosité déclarée avec le nôtre. La réalité connue de tous et pratiquée par tous, est que tout le monde espionne tout le monde ; espionnage et contre-espionnage relèvent de la banale normalité d’un binôme inséparable. Il y a quelques années, la CIA a été prise, à ce propos, la main dans le sac de Merkel et dans la poche de Sarkozy. On se surveille même entre amis. On l’a vu à ce scandale vite étouffé.
Les stations d’écoute téléphoniques pullulent, et, sont un secret de polichinelle. Le logiciel Pegasus est connu de tous les services secrets, depuis plusieurs années. Tout comme son utilisation à des fins de recueil d’informations. Que le Maroc multiplie et diversifie ses attaques contre l’Algérie procède de la logique de confrontation qu’il recherche. Et des plans qu’on lui demande d’exécuter. À quoi peut-on s’attendre d’un pays qui, pris dans la masse de ses alliances, pyromaniaques, est prêt à tout et au pire ?
La normalisation de ses relations avec l’entité sioniste pour tirer profit de son influence diplomatique et de sa puissance militaire, et, son adhésion, ouverte, et, assumée, aux plans de l’OTAN, sont une suite logique aux reniements qu’il opère dans le cadre de son offensive.
Le Maroc a tout simplement, décidé de jouer son va-tout, et d’enfoncer le clou pour hâter, à son profit l’isme de la question sahraouie.
Prêt, pour ce faire, à s’allier au diable, et, à contribuer à la déstabilisation de la région. Sachant qu’en cas de conflit, sont de son côté ceux qui poussent au pire. Donc, prêt à l’internationalisation du conflit marocco-sahraoui, selon une feuille de route répondant aux intérêts extra régionaux des puissances militaires. Tableau, en préparation, d’un classique remake de l’affrontement indirect, des blocs, par exacerbation des conflits sous-régionaux,
au grand bonheur des vendeurs d’armes et des futurs bénéficiaires des marchés de reconstruction. Schéma itératif des guerres par procuration, auquel est en train de donner corps l’extensionnisme marocain sous l’impulsion et les calculs de ses sponsors. Ne pouvant plus reculer, le makhzen travaille sur commande à la déflagration. L’atteste le rapprochement avec l’ennemi juré. L’espionnage téléphonique à grande échelle au profit du vrai maître d’œuvre et de l’ouvrage qu’est l’entité sioniste est une véritable agression.Elle s’ajoute à l’immixtion dans les affaires intérieures avec le soutien apporté aux séparatistes du MAK. L’objectif est de pousser à l’irréparable. À en découdre. Ce scénario est clair.
S’agissant de Pegasus, le ministre algérien de la Communication, avait, début 2021, fait état de l’existence d’attaques informatiques. On imagine mal que dans un tel contexte, l’Algérie soit restée depuis sans prendre des dispositions requises.
Par contre, ce qui étonne le plus, est la lenteur de la réaction diplomatique algérienne. Les relations bilatérales étant au point mort depuis des lustres, leur rupture totale aurait dû être, il y a belle lurette, une première mesure immédiate, cinglante.
D’autant que ces relations sont, tout à fait, inutiles au vu du bellicisme déclaré du royaume.
Même si la diplomatie à ses raisons et ses mécanismes, il n’en demeure pas moins que la retenue diplomatique n’a de sens qu’en cas de symétrie dans le respect des conventions en usage dans les relations internationales. Conventions allègrement bafouées par la monarchie alaouite qui se sont pousser des ailes depuis son adhésion aux Accords d’Abraham et sa collusion d’intérêts avec la publication des bans de son mariage avec l’ennemi historique, qu’elle introduit dans la région et qui va se faire un devoir d’amplifier les désaccords et la zizanie. Et plus si nécessité.
Avec la carte sioniste, la monarchie marocaine joue ses ultimes atouts pour se sortir du piège de la question sahraouie, plus que jamais, inscrite au chapitre de la décolonisation dans les registres onusien et africain. Ménager l’avenir ne devrait pas conduire à se satisfaire de déclarations de condamnation des nombreux casus belli de la partie marocaine. Il ne s’agit pas, ici, de pousser à l’aventure guerrière, mais la réaction se devrait être multiforme, globale, nettement plus énergique et dissuasive.La résiliation du contrat gazier qui se profile a le mérite d’aller dans ce sens, et appelle des réactions sévères à chaque récidive provocatrice.
La redondance des mises en garde, des démonstrations de force et des exhibitions des biceps, a ceci d’inutile, est qu’elle est inopérante face à des agressions planifiées, répétées, encouragées et impunies.
Il est vrai que la réponse, en ce domaine, exige de mûres réflexions.
Ce bellicisme, unilatéral, a fait l’objet d’une théorisation et d’une planification par un centre de réflexion, commandées par le makhzen, d’une stratégie d’attaque. Il s’agit d’un plan de guerre identifiant les ennemis du Nord et de l’Est, et les cibles militaires algériennes.
La mise en œuvre de ce plan a commencé avec l’installation de bases militaires, à proximité de la frontière, avec le concours de l’ingénierie et de la technologie de l’entité sioniste.
Alors que la modernisation et le renforcement technologique de l’armée algérienne obéissent à des impératifs et des contingences géo et macro stratégiques qui n’ont aucun lien avec l’hostilité affichée du Maroc, la normalisation affichée de ce pays avec l’entité sioniste c’est aussitôt dit aussitôt fait, traduite par une coopération militaire, concrétisée par un contrat d’armement qui prévoit la fourniture de drones kamikazes, dans un message, de nouveau, provocateur.
L’hostilité marocaine ne date pas d’aujourd’hui.
L’Émir Abdelkader a, déjà, en son temps, eu à pâtir de la trahison du Maroc. L’arraisonnement, durant la lutte de Libération des cinq dirigeants révolutionnaires du FLN, en est une autre. L’agression armée de 1963, alors que notre pays sortait d’une épuisante guerre de 7 ans et demi, est un autre coup de poignard. L’attitude du makhzen et ses déclarations durant la décennie rouge, les accusations gratuites avec expulsions d’Algériens à la suite des attentats terroristes de Marrakech, les déclarations du consul marocain à Oran, Pegasus, le soutien au MAK, la drogue, les récurrentes hystéries médiatiques anti-algériennes, la déclaration du ministre sioniste en visite au royaume, en sont d’autres.
En dépit de ce stakhalanovisme dans la production des actes hostiles et dans une attitude de sagesse visant à prémunir l’avenir des conjonctures passagères, notre pays n’a jamais eu à l’endroit du Maroc, la moindre initiative belliqueuse.
La guerre des sables, la fermeture de la frontière terrestre et la récente rupture des relations diplomatiques sont toutes sans exception des réactions à des agressions marocaines.Dès lors, force est de croire que les raisons de cette agressivité, permanente, malgré la retenue et le pacifisme algériens, relèvent de l’obsessionnel et du complexe psychopathologique, qui habitent l’esprit revanchard makhzénien.
Ces raisons laisseraient à penser que le Maroc, géographiquement enclavé et à l’étroit sur sa portion congrue, a, contrairement aux apparences, mal vécu notre indépendance et la non reconfiguration de la frontière, telle qu’il l’espérait dans le cadre de sa lubie du grand Maroc. Et qu’il vit, également, mal le voisinage d’un pays, territorialement plus grand au sous-sol plus riche et de surcroît souverainiste.S’inscrivant dans le cadre du respect du droit international, et parce qu’elle freine l’idéal maghrébin, l’opposition algérienne aux ambitions extensionnistes, téléguidées et multidirectionnelles, du royaume, a mis à nu l’hostilité atavique, qui caractérise, depuis au moins la trahison de l’Émir Abdelkader, la vraie nature faite de dépit et de prédisposition au pire de la relation du makhzen à l’Algérie.
La fraternité, la solidarité et le respect entre les deux pays et leurs dirigeants ont vécu. L’anti-algérianisme et l’anti marocanisme se sont imposés de fait. La réconciliation n’est pas pour demain tant sont irréconciliables les oppositions fabriquées et entretenues par des intérêts extra-régionaux.
À la cupidité extentionniste marocaine correspond l’inflexibilité de la situation de principe algérienne. Au regard des blocage au sein du conseil de sécurité de l’ONU qui empêchent à dessein le règlement de la question sahraouie, les perspectives d’évolution qui s’annoncent n’appellent pas à l’optimisme. Même s’il ne faut pas préjuger de l’avenir, l’idéal maghrébin ressemble de plus en plus à une chimère.
La grande satisfaction de ceux qui tirent les ficelles. Enfin et pour terminer, pour éviter de sombrer dans les travers d’un tourbillon qui nous sera imposé, notre seul espoir est de comprendre maintenant la situation géopolitique présente au sein de laquelle tous les développements de l’avenir sont déjà noués et de mettre en œuvre une politique et des actions capables de maîtriser ces complexités à venir.
Par : Dr MOHAMED MAÏZ
UNIVERSITAIRELiberté, 28/09/2021
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El Mihwar: Le Maroc emploie de pulpeuses blondes pour espionner l’Algérie
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En 2013, le journal El Mihwar a dévoilé l’intense activité des services de renseignement marocains en Algérie. Parmi leurs méthodes de recrutement, le sexe et le chantage.«La DGED s’inspire du mode opératoire du Mossad israélien pour espionner l’Algérie et y engager des espions» rapporte El Mihwar.Le journal algérien a accusé le Maroc, d’espionner l’Algérie en s’inspirant, du mode de fonctionnement du Mossad israélien.Il dit tenir des informations obtenues par lui, de sources sécuritaires algériennes, faisant état d’une profonde et vaste activité que mènerait sur le sol algérien, le service marocain de contre-espionnage, la DGED.Ainsi selon la même source, la DGED compterait parmi ses agents secrets, de belles et sexy blondes pulpeuses, qui seraient chargées de séduire et faire tomber sous leurs charmes, de nombreux responsables algériens, pour les transformer par la suite, en des agents pour le Maroc.Les belles espionnes marocaines, indiquent le média algérien, séduisent leurs ‘victimes’ algériennes, jusqu’à les ramener dans leurs lits.Les nuits chaudes sont alors filmées et les enregistrements utilisés pour faire chanter les responsables algériens ciblés, qui finissent, espions pour le Maroc dans leur propre pays, relate le journal.El Mihwar affirme que les services secrets du Makhzen, feraient la même chose dans nombreux d’autres pays de la région, mettant en exergue la qualité du Maroc d’allié préféré de la CIA dans la région. -
Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?
Maroc, France, Pegasus, Espionnage, NSOGroup, #Maroc,
Logiciel espion Pegasus : les téléphones de cinq ministres français ont été visés
Les téléphones de cinq ministres et un diplomate ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus de NSO Group, selon Mediapart.
L’affaire du logiciel espion Pegasus de la firme israélienne NSO Group fait encore parler de lui. Après la révélation du Projet Pegasus et de son utilisation par plusieurs pays pour surveiller les communications de dissidents mais aussi de journalistes, de chefs d’entreprise, de représentants politiques, voire de chefs d’Etat, il apparaît que plusieurs personnalités politiques françaises ont été visées.
Selon une information de Mediapart, les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et un diplomate auraient été visés en 2019 et 2020. Les appareils mobiles présentent ainsi des traces du logiciel identifiées par les services de sécurité français.
Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu. A défaut de déclarations officielles, l’information a été confirmée à l’AFP par plusieurs sources.
Le document récupéré par Mediapart datant du mois d’août ne précise pas si les éléments trouvés sont des marqueurs de repérage préalables ou bien les signes d’une infection réussie.
Ce sont donc une quinzaine de membres du gouvernement, dont l’ex-premier ministre Edouard Philippe, qui semblent avoir été visés par Pegasus, soit comme cibles potentielles soit en tant que cibles désignées.
Le mystère demeure concernant la potentielle infection du téléphone du président de la République Emmanuel Macron, l’Elysée restant discrète sur le sujet.
Génération nouvelles technologies, 25/09/2021
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Cinq ministres français espionnés par le malware Pegasus
Pegasus, Maroc, France, Espionnage, NSOGroup,Les téléphones de cinq ministres français infectés par le malware Pegasus : RapportLes services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.Paris, France : Les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et d’un conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, de fabrication israélienne, ont indiqué vendredi des sources à l’AFP, confirmant une information du site d’investigation Mediapart.Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.Pegasus, fabriqué par l’entreprise israélienne NSO Group, peut activer la caméra ou le microphone d’un téléphone et récolter ses données, et a été au centre d’une tempête en juillet après qu’une liste d’environ 50 000 cibles de surveillance potentielles dans le monde a été divulguée aux médias.Le consortium de médias à l’origine de ces révélations, dont le Washington Post, le Guardian et le journal français Le Monde, a indiqué à l’époque que l’un des numéros de téléphone de M. Macron et ceux de nombreux ministres français figuraient sur la liste de cibles potentielles qui avait été divulguée.Les autorités françaises se sont refusées à tout commentaire vendredi.Les cinq ministres visés sont le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu, selon Mediapart.Deux sources françaises ayant connaissance de l’enquête ont confirmé la véracité du rapport, tout en demandant à ne pas être identifiées par leur nom car elles n’étaient pas autorisées à parler aux médias.« Mon téléphone fait partie de ceux qui ont été contrôlés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, mais je n’ai pas encore entendu parler de l’enquête et je ne peux donc pas faire de commentaires à ce stade », a déclaré Mme Wargon au site Internet L’Opinion vendredi.Un de ses collaborateurs a déclaré à l’AFP que « la ministre n’a pas accès à des secrets d’État, donc on ne voit pas vraiment l’intérêt de l’espionner. »En juillet, Le Monde a rapporté que des preuves d’une tentative de piratage ont été trouvées sur le téléphone de l’ancien ministre de l’Environnement et proche allié de Macron, François de Rugy, la tentative proviendrait du Maroc.Les services de renseignement marocains ont également été accusés d’être à l’origine du piratage de journalistes en France, mais le gouvernement du royaume a démenti ces allégations et lancé une action en justice pour diffamation.NDTV, 25/09/2021