Étiquette : espionnage

  • Maroc: Icarus au Makhzen

    Maroc, Algérie, Pegasus, Espionnage, #Maroc #Algérie #Pegasus

    Chaabane Bensaci
    Qui ne dit rien consent. Dans son discours du trône, le roi marocain Mohamed VI n’a fait aucune allusion ni à l’affaire Pegasus ni à l’initiative du diplomate aux Nations unies qui agitait la menace d’une instrumentalisation d’un groupuscule autonomiste kabyle, inscrit au fichier du terrorisme. 
    Un oubli délibéré ou une ellipse soigneusement ancrée pour éviter le marécage dans lequel se débat, depuis des mois, la diplomatie du Makhzen? Tout prête à penser qu’il s’agit d’une omission volontaire et que Mohamed VI n’est dans l’ignorance d’aucune des affaires qui entachent le royaume, à force de bourdes et de dépassements que seule la suffisance, induite par la normalisation avec l’Etat sioniste, a encouragés, au-delà de toute mesure. 
    Le chef de la DST marocaine, Abdelatif Hammouchi, auquel on prête une influence considérable, ne pouvait décider, à lui seul, de s’attaquer à des personnalités comme le président français Emmanuel Macron et à son Premier ministre ainsi qu’à d’autres responsables de pays «amis». De même que la cohorte de pauvres bougres, poussés manu militari vers Ceuta, pour faire trembler l’Espagne, ne pouvait échapper au regard acéré du roi, tant l’impact de cette action était négatif pour des relations soutenues avec la monarchie ibérique. 
    Bien sûr, pour se dédouaner du scandale Pegasus, le Makhzen n’a pas trouvé mieux que d’actionner la justice française contre les médias locaux qui ont participé aux révélations infamantes, en particulier Mediapart et Le Monde. Mohamed VI qui a vu sa propre image altérée par des rumeurs «insistantes et sordides» avait-il d’autre choix que celui de jouer la victime expiatoire? 
    Certes non, et c’est pourquoi il a tenté la vaine et perfide carte d’un «appel à la sagesse», adressé à l’Algérie qu’il presse de «rouvrir la frontière», alors que des milliers de tonnes de cannabis attendent de partir à l’assaut de notre peuple et de sa jeunesse. 
    La ficelle est grosse et grasse qui tend à vouloir abuser l’opinion interne et étrangère, en jouant la partition d’un royaume de bonne volonté. Et c’est peine perdue, car la manoeuvre est si grossière qu’elle ne peut tromper personne sur le véritable donneur d’ordre de ce qui restera comme l’affaire la plus vile et la plus irresponsable de la politique étrangère du Makhzen. 
    Celui-ci a, définitivement, démontré qu’il ne respecte ni amis ni bailleurs de fonds et que seuls comptent ses intérêts pour la préservation desquels il est prêt à toutes les compromissions.
    L’Expression, 05/08/2021
  • Maroc: Les tartufferies du chef du makhzen

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    Habitué aux discours édulcorés et la prestidigitation diplomatique, le roi du Maroc Mohamed 6, dont le pays est assis sur des braises chaudes, depuis l’éclatement du scandale « Pegasus », tend de nouveau un subtil piège à l’Algérie en appelant à « enterrer la hache de guerre » sans conditions et à rouvrir les frontières terrestres fermées entre les deux pays fermées depuis 1994. Sans la moindre allusion au grave dérapage de son ambassadeur à l’ONU qui, durant une réunion du Mouvement des Non-alignés a déclaré soutenir «l’autodétermination du peuple kabyle», encore moins sur l’affaire de l’espionnage de plus de 6 000 numéros de téléphone appartenant à des militaires, diplomates, journalistes, hauts responsables et chefs de partis algériens , le monarque marocain tend audacieusement ses mains à l’Algérie pour , tenez-vous bien, « l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance».
    La belle affaire! Sans rougir le moins du monde des coups fourrés de son pays contre l’Algérie, il appelle à tourner la page et à aller de l’avant, mais sans conditions et sans évacuer les points qui fâchent ! L’objectif de ce tour de passe-passe diplomatique et de ces « fausses offres de paix » du souverain marocain ne peut échapper à personne : il veut tenir la communauté internationale comme témoin de « sa bonne volonté » d’œuvrer pour l’apaisement avec l’Algérie. Si le roi du Maroc avait réellement de bonnes intentions et une réelle volonté de dialogue dans l’intérêt des deux peuple, il aurait du commencer d’abord par s’excuser sur la dérive dangereuse de son représentant diplomatique à New-York et aurait apporté des clarifications sur le scandale d’espionnage qui s’étale actuellement sur toutes les colonnes des médias internationaux !
    A aucun moment dans son discours prononcé à l’occasion de la fête du trône, il n’a cité les dernières attaques de son pays contre l’Algérie. Il ne suffit pas de dire que le Maroc n’est pas l’ennemi de l’Algérie et que la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont liées à la sécurité et la stabilité du Maroc pour se racheter ! L’Algérie n’est pas dupe ! Un discours où les mots « regrets », « excuses » n’apparaissent nulle part n’est qu’un discours creux destiné plus à la consommation médiatique internationale !
    C’est clair comme l’eau de roche! Ce qui intéresse le chef du Makhzen, c’est d’abord de faire bonne figure et se montrer en bon apôtre au niveau international, et ensuite parvenir à rouvrir les frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc. C’est tout ! Tout le reste n’est que du tam-tam gratuit !
    L’Express, 03/08/2021
  • Pegasus: plainte de 19 journalistes à l’ONU et à Paris

    #Pegasus #NSOGroup #RSF #Espionnage

    NSO/Pegasus : 17 journalistes de 7 pays se joignent aux plaintes déposées par RSF à l’ONU et devant la justice française

    17 journalistes originaires de 7 pays, identifiés comme victimes potentielles ou avérées d’une surveillance par Pegasus, déposent plainte aux côtés de RSF contre la société NSO Group et tous les autres responsables que l’enquête judiciaire établira. Cette plainte vient compléter celle déposée par RSF le 20 juillet aux côtés de deux journalistes franco-marocains. RSF saisit également l’ONU des cas de ces journalistes.

    Le 5 août, 17 journalistes se sont joints formellement à la plainte déposée par Reporters sans frontières (RSF), Maati Monjib et Omar Brouksy devant le parquet de Paris le 20 juillet. Originaires d’Azerbaïdjan (2 journalistes), du Mexique (5 journalistes), d’Inde (5 journalistes), d’Espagne (1 journaliste), de Hongrie (2 journalistes), du Maroc (1 journaliste) et du Togo (1 journaliste), tous ces journalistes ont été surveillés par le logiciel Pegasus de NSO, ou sont susceptibles de l’avoir été, leurs noms apparaissant dans la liste révélée par le Pegasus Project.

    Tous ces journalistes ont exercé un journalisme libre, indépendant et sur des sujets d’intérêt public. Ils savent ou ont des raisons sérieuses de craindre avoir été espionnés par leur gouvernement. C’est notamment le cas de la journaliste azerbaïdjanaise Sevinc Abassova, du Togolais Ferdinand Ayité, des Mexicaines Marcela Turati et Alejandra Xanic, des Indiens Sushant Singh, Siddharth Varadarajan et MK Venu, ou des Hongrois Szabolcs Panyi et András Szabó. Un d’entre eux, Shubhranshu Choudhary, est un des correspondants de RSF en Inde. Plusieurs sont victimes depuis de nombreuses années de la vindicte de leur gouvernement, comme Hicham Mansouri au Maroc ou Swati Chaturvedi en Inde, lauréate du prix RSF du courage 2018, pour laquelle RSF avait saisi l’ONU la même année. Certains ont même été espionnés par un État étranger, comme l’Espagnol Ignacio Cembrero, très probablement surveillé par le Maroc.

    “Les plaintes de ces journalistes, originaires de tous les continents, confirment l’ampleur de la surveillance déployée grâce au logiciel Pegasus de NSO, déclare Pauline Adès-Mével, porte-parole de RSF. L’enquête doit établir toutes les responsabilités, que les personnes impliquées soient dirigeantes d’entreprises ou hauts dirigeants de leurs pays. Face à pareil scandale si lourd de conséquences pour la liberté de la presse, aucun doute ne doit subsister, le voile doit être complètement levé et la justice doit passer.”

    En plus des nouvelles plaintes déposées en France, RSF saisit formellement les Nations unies des cas de ces journalistes. RSF demande aux Rapporteurs spéciaux sur la liberté d’expression, le droit à la vie privée, les défenseurs des droits de l’Homme et sur la protection des droits de l’Homme dans la lutte antiterroriste d’obtenir des explications de la part des États suspectés d’avoir eu recours à Pegasus pour espionner ces journalistes. RSF leur demande aussi d’exiger la stricte régulation internationale de l’exportation, la vente et l’utilisation de logiciels de surveillance tels que Pegasus et un moratoire international sur la vente de ces logiciels. RSF les appelle enfin à promouvoir l’établissement par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU d’un mécanisme ad hoc chargé d’enquêter et faire toute la lumière sur la vente et l’usage des logiciels de surveillance.

    En tout, 19 journalistes ont ainsi déposé plainte en France avec RSF et ont mandaté l’organisation pour saisir avec eux les mécanismes des Nations unies :

    Maati Monjib (Maroc)
    Omar Brouksy (Maroc)
    Hicham Mansouri (Maroc)
    Sevinc Abassova (Azerbaïdjan)
    Mushfig Jabbar (Azerbaïdjan)
    Ignacio Cembrero (Espagne)
    Szabolcs Panyi (Hongrie)
    András Szabó (Hongrie)
    Swati Chaturvedi (Inde)
    Sushant Singh (Inde)
    Siddharth Varadarajan (Inde)
    MK Venu (Inde)
    Shubhranshu Choudhary (Inde)
    Ferdinand Ayité (Togo)
    Marcela Turati (Mexique)
    Alejandra Xanic Von Betrab (Mexique)
    Ignacio Rodriguez Reyna (Mexique)
    Jorge Carrasco (Mexique)
    Alvaro Delgado (Mexique)

    En 2020, RSF avait inclus NSO Group dans sa liste des “prédateurs numériques”

    RSF, 05/08/2021.

    Etiquettes : Maroc, Pegasus, Algérie, Espionnage, NSO Group, #Pegasus #NSOGroup #RSF #Espionnage

  • El Djeïch: L’acharnement du Maroc contre l’unité de l'Algérie est désormais avéré

    Maroc, Algérie, trafic de drogue, cannabis, haschich, Cyberguerre, espionnage, Pegasus, Palestine, normalisation, Israël, 

    El Djeïch: L’acharnement du Makhzen contre l’unité du pays est désormais avéré
    Le régime marocain du Makhzen a récemment rehaussé son degré d’hostilité envers l’Etat algérien et ses institutions sur plusieurs fronts, à commencer par la guerre de la drogue mais aussi des médias, de la propagande et la guerre dans le domaine cybernétique, sans parler de son alliance désormais publique avec l’entité sioniste. Et la qualification de l’Algérie comme «pays ennemi pour le Maroc» par le consul général du Maroc à Oran en mai 2020, montre clairement la vision que le Makhzen se fait de notre pays et toutes ses actions honteuses envers notre Patrie s’inscrivent dans cette perspective. 
    L’escalade du Makhzen dans sa politique hostile envers notre pays émane d’une volonté de se venger de l’Etat algérien pour ses positions immuables qui rejettent tout marchandage et toute concession quant à ses principes, s’inspirant de son Histoire millénaire et de sa glorieuse Révolution, mais aussi pour avoir toujours été aux côtés des peuples opprimés et sa défense des causes justes, à l’exemple de la cause sahraouie. Bien plus, à travers son comportement infantile et ses attaques récurrentes contre notre pays, le Makhzen ambitionne d’exporter ses crises internes et couvrir l’échec du régime marocain à faire face aux graves défis qui menacent son devenir, à la lumière de la tension sociale qui risque de rompre l’équilibre précaire et d’emporter ainsi le royaume, en raison de son incapacité à résoudre les disparités sociales et d’apporter des solutions aux problèmes économiques internes que le peuple marocain endure. 
    La stratégie de la tension permanente et de l’escalade du régime du Makhzen à l’égard de l’Algérie vise à servir les ambitions et la thèse du lobby sioniste enraciné dans les rouages du pouvoir à Rabat, et soutenu par les cercles décisionnels dans d’autres capitales, au point où c’est cette «main de Satan» qui trace sa politique, oriente sa boussole diplomatique et lui concocte des recettes qui ne font que le plonger dans la fuite en avant, à travers le recours aux allégations fallacieuses, aux assertions tendancieuses, aux accusations fabriquées de toutes pièces et aux campagnes anti-algériennes. 
    Un des procédés indignes utilisés par le Makhzen marocain dans sa tentative de saper l’unité nationale et la stabilité de notre pays, est la guerre médiatique et la propagande malveillante qui présentent un sombre tableau de la situation de notre pays. Ainsi, et par l’entremise de ses larbins et de ses porte-voix, le Makhzen tente de semer le doute dans l’esprit des Algériens pour de vils objectifs consistant à ébranler le front interne et allumer le feu de la sédition afin de réduire le rôle de l’Algérie et d’écorner sa crédibilité en tant qu’Etat central dans la région. Recrutement de traîtres, d’agents et de pseudo opposants.
    Dans cette perspective, le régime du Makhzen, avec ses alliés, œuvre, par toutes voies et tous les moyens, y compris immoraux, comme utiliser certains traîtres, agents et pseudo opposants, pour susciter des troubles internes dans notre pays, en leur accordant toute l’aide nécessaire et en les finançant pour qu’ils promeuvent ses thèses et ses projets destructeurs à travers les médias du Makhzen ainsi que les réseaux sociaux et les sites web qui lui sont inféodés, sans oublier leur accueil sur son territoire et en organisant des réunions suspectes avec des services de renseignement étrangers hostiles. Les attaques marocaines contre tout ce qui est algérien est une obsession du Makhzen, elles sont le reflet d’un régime en déliquescence qui se nourrit d’une propension maladive à s’en prendre à un Etat voisin et un peuple frère, croyant à tort que cela serait de nature à perpétuer la vie d’un régime à bout de souffle, croulant sous le poids des crises et plus que jamais tenu à l’œil par les organisations de défense des droits de l’homme pour ses violations constantes de ces droits, en particulier au Sahara occidental et contre les Sahraouis. 
    Saper le climat de confiance qui devrait prévaloir dans les échanges et les relations entre les Etats Une des dernières pratiques odieuses du régime du Makhzen envers notre pays est celle de l’espionnage à travers un programme développé par l’entité sioniste, connu sous le nom de «Pegasus» qui a touché les hommes politiques autant que les médias et même les citoyens. L’Algérie n’est pas le seul pays ciblé par le régime du Makhzen avec ce programme d’espionnage, mais également plusieurs autres. Dans les relations internationales cet acte du Maroc est illégal et constitue une grave et dangereuse dérive, de nature à saper le climat de confiance qui devrait régner entre les responsables et les représentants des Etats. Ce scandale révèle également combien le régime du Makhzen est dangereux pour la sécurité et la stabilité au Maghreb et l’Afrique en général, tant il s’inscrit dans le prolongement d’une politique marocaine imprudente visant de nombreux pays européens et africains. L’Algérie se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte et reste disposée à participer à tout effort international collectif visant à établir les faits. Cette question, qui continue de faire couler beaucoup d’encre dans les grandes capitales du monde, a eu pour effet de resserrer l’étau sur le Makhzen, devenu un fardeau pour la communauté internationale, en raison de ses pratiques douteuses. Ce dernier a tenté de se dérober à ses responsabilités dans ce qui s’est passé, mais le scandale a été éventé par des organes médiatiques au professionnalisme avéré et par certaines ONG. 
    La campagne acharnée visant à inonder notre pays de toutes sortes de drogues se poursuit 
    Dans le cadre des mêmes plans hostiles, le régime du Makhzen poursuit sa campagne acharnée visant à inonder notre pays de toutes sortes de drogues, qu’il tente en vain d’utiliser comme arme, en ciblant particulièrement la catégorie la plus sensible, à savoir les jeunes, qui sont les piliers de la société, dans le but d’infléchir leur détermination et empoisonner leurs esprits. Pour cela, le régime marocain utilise tous les moyens pour promouvoir son poison et le commercialiser à l’extérieur de ses frontières, au détriment de la sécurité et de la stabilité des pays voisins, brisant ainsi le rêve des peuples de la région dans l’édification de l’union du Maghreb.
    Parallèlement à l’accroissement des quantités de ces produits toxiques saisis à nos frontières ouest, qui ont atteint des chiffres alarmants et inquiétants ces dernières années, le Makhzen a adopté des lois légalisant la culture du cannabis pour contourner la vigilance des organismes internationaux en charge de la lutte contre le narcotrafic et augmenter la superficie consacrée à la culture du cannabis ainsi que sa production. 
    La contrefaçon de la monnaie se présente sur le théâtre de la guerre 
    Dans sa guerre contre le peuple algérien et outre les armes de la drogue et des psychotropes, le Makhzen a tenté, à travers ses réseaux, de mettre en circulation de la fausse monnaie. En effet, les services de la Gendarmerie nationale et des gardefrontières ont réussi, en mai dernier, à démanteler un réseau criminel à nos frontières Ouest, en possession d’énormes sommes en fausse monnaie confectionnée au Maroc, qu’il tentait d’introduire et de mettre en circulation, dans le but d’attenter à la sécurité et à la stabilité du pays, de semer le trouble et la division entre les enfants d’un même peuple, ainsi que de saboter l’économie nationale, particulièrement en inondant le marché national avec cette fausse monnaie. 
    Alliance avec les milieux hostiles à l’Algérie 
    Après avoir échoué à atteindre les objectifs visés par ses attaques contre l’Algérie à travers la drogue et les psychotropes, grâce aux opérations qualitatives de nos forces aux frontières Ouest, le Makhzen est passé à une étape tout aussi dangereuse en nouant une alliance avec l’entité sioniste au plus haut niveau. Cette alliance contre-nature du Makhzen avec l’entité sioniste ne fait que confirmer et officialiser une coopération entre les deux parties vieille de plusieurs décennies. Ceci d’autant que nombre de points communs les réunissent, dont celui d’être tous les deux des Etats coloniaux qui ont spolié les droits légitimes de deux peuples en totale violation des principes et résolutions de la légalité internationale et du droit coutumier. Cette alliance est également synonyme de dangereuse présence sioniste près de nos frontières, d’autant que les deux parties ont récemment signé un accord de coopération dans le domaine de la cyber-guerre. En un mot, c’est une menace claire et directe à la souveraineté de notre pays considéré comme «ennemi» réel, ce qui contredit le langage diplomatique du Makhzen qui parle de fraternité, de voisinage et de liens historiques. 
    Liens avec les mouvements terroristes 
    Le Makhzen a déjà traité, dans les années 90, avec les mouvements terroristes actifs en Algérie, en les finançant et en abritant même leurs chefs terroristes sur le sol marocain… Il apparaît que le Makhzen suit toujours la même voie, dans le but de porter atteinte à l’Algérie, Etat et peuple, sinon comment expliquer la convergence des visions et des objectifs entre le royaume et les mouvements terroristes, à l’instar de ce qu’on appelle le «MAK» ou «Rachad». Le Maroc adopte les appels du mouvement terroriste séparatiste MAK et l’encourage, mieux encore, il mène une campagne publicitaire en sa faveur. Bien que de telles sorties n’impactent en rien notre pays et notre peuple, elles démontrent le degré de haine que porte le voisin marocain à notre Patrie. 
    Tentative de bloquer toute démarche noble de la diplomatie algérienne 
    Outre ce qui vient d’être évoqué, la folie du Makhzen se manifeste de plus en plus. Il fait montre d’une perte totale de ses nerfs et du sens du combat honorable en entreprenant d’espionner toute démarche de la diplomatie algérienne et en cherchant par tous les moyens, même les plus vils, comme l’argent sale du narcotrafic pour s’alliéner des alliés afin de bloquer toute initiative noble de la diplomatie algérienne pour instaurer la paix et la sécurité au Maghreb, au Sahel et en Afrique. Loin de se contenter de cela, le Makhzen a pris sur lui de s’attaquer à tous les pays soutenant la légitimité internationale dans le règlement du conflit au Sahara occidental et refusant de reconnaître sa prétendue souveraineté sur celui-ci. Les exemples sont nombreux. Ainsi et après l’Allemagne, l’Espagne et l’Union européenne, le Maroc a récemment attaqué l’Afrique du Sud pour ses positions en faveur de la cause sahraouie. 
    L’Algérie poignardée même dans le domaine cinématographique 
    L’escalade du Makhzen marocain dans sa politique d’hostilité vis-à-vis de notre pays ne s’est pas arrêtée à cela, elle s’est étendue jusque dans sa volonté de poignarder l’Algérie, même dans le domaine cinématographique, comme peuvent le constater ceux qui ont connaissance de la production d’un film hollywoodien au financement et à la réalisation duquel participe le Makhzen avec des pays étrangers. Il s’agit du film «Yaoum el Fida», qui raconte l’histoire du terrorisme et présente l’Algérie comme un pays instable où il est dangereux pour un étranger de s’y rendre, contrairement au Maroc, que le film montre comme un pays sûr et ouvert aux étrangers (sous-entendu qu’il répond à tous les désirs des touristes). 
    Ce n’est pas le seul film offensant pour l’Algérie, le Makhzen a déjà financé d’autres films du même acabit, à l’exemple du film «El ouichah el ahmar», du réalisateur marocain Mohamed El Younisi, qui évoque la «Guerre des sables» lorsque le Maroc avait tenté d’agresser l’Algérie qui n’en était encore qu’à sa première année d’indépendance et n’avait pas fini de panser ses blessures après sept années et demie de lutte contre le colonialisme français. 
    Une des dernières hérésies est la tentative des cercles proches du «Président du Comité d’El Qods» de détourner l’attention des Marocains de sa trahison de la Palestine et d’El Qods, et d’orienter leur indignation, en réaction à son crime, vers l’Algérie tenue pour responsable de l’avoir contraint à la normalisation ! Piège dans lequel sont malheureusement tombés quelques Marocains, même si nous pensons que la plupart d’entre eux rejettent cette honteuse compromission, comme le montrent les réactions massives dénonçant cette décision qui a valeur de soumission. 
    En conclusion, comme le dit le proverbe algérien, «Ne reste dans l’oued que ses galets», exemple qui s’applique pleinement au voisin de l’Ouest qui a abattu toutes ses cartes pour couvrir ses revers, ses désillusions et sa laideur, et il ne lui reste qu’à attendre que le tas d’immondices lui explose à la face et finisse par emporter le «califat de l’Emir des croyants» qui a jeté le Maroc dans les bras du sionisme et insulté le citoyen marocain.
    El Djeïch n° 697, août 2021
  • Le Maroc poursuit Süddeutsche Zeitung en justice

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    Le scandale Pegasus Alors que d’autres pays travaillent déjà à une clarification, on n’entend rien de Berlin. Cela doit changer.

    Le scandale Pegasus s’étend : trois semaines après les révélations sur le logiciel de surveillance des téléphones portables produit par NSO, une société israélienne de logiciels, le Maroc vient de déposer une injonction contre le Süddeutsche Zeitung (SZ). Selon cette information, l’ambassadeur du Maroc à Berlin aurait déposé une injonction contre le journal pour « fausses allégations en rapport avec un reportage sur l’utilisation présumée du logiciel d’espionnage Pegasus ».

    Avec Amnesty International, Forbidden Stories et 15 autres partenaires médiatiques internationaux, le Süddeutsche Zeitung avait été le premier à rendre compte du logiciel Pegasus et de ses cibles – des journalistes, des militants, des hommes d’affaires et des hommes politiques de 34 pays. Dans le processus, le Maroc a été désigné par la SZ et d’autres médias allemands comme l’un des principaux acteurs et utilisateurs du logiciel. Le gouvernement marocain a rejeté ces accusations comme étant « fausses » et « sans fondement ».

    Le SZ avait suggéré à plusieurs reprises dans ses rapports qu’ »une autorité marocaine » avait utilisé le logiciel pour espionner les téléphones portables de diverses personnalités de haut rang, dont le président français Emmanuel Macron. Il n’est toutefois pas certain que cela ait été le cas : la ZS elle-même parle de conjectures et de soupçons, tandis que Rabat a précisé sans équivoque qu’elle n’avait « jamais acquis de logiciels informatiques » et que « les autorités marocaines n’avaient jamais eu recours à de telles actions ».

    Une clarification rapide est nécessaire

    La forte réaction défensive du Maroc face à des accusations aussi graves n’est guère surprenante, d’autant que la situation factuelle dans l’affaire Pegasus est encore extrêmement faible. Au cours de l’enquête, une liste de 50 000 numéros de téléphone a été analysée, mais on ne sait toujours pas si ces numéros ont effectivement été espionnés : selon le NDR et le WDR, cela ne peut être vérifié « dans des cas individuels ». Même l’Élysée a déclaré qu’il n’était pas clair si le téléphone portable de M. Macron avait effectivement été espionné.

    A ce jour, on suppose plusieurs centaines ou milliers de victimes actives. À première vue, ces chiffres peuvent sembler dérisoires, mais le scandale Pegasus ne doit pas tomber dans l’oubli comme l’a fait l’affaire des écoutes de la NSA.

    Heureusement, les pays concernés ne sont pas restés inactifs jusqu’à présent et des mesures actives sont prises pour faire la lumière sur les machinations manifestement nombreuses et extrêmement opaques de l’OSN et l’utilisation de Pégase. Le Maroc, par exemple, a annoncé qu’il allait mettre en place une commission d’enquête composée d’experts français pour examiner l’aspect technique des allégations.

    Israël, quant à lui, a également formé une équipe spéciale inter-agences composée de représentants des ministères de la défense, des affaires étrangères et de la justice, du Mossad et d’autres agences, dans le but d’enquêter sur les activités commerciales de NSO et d’éviter d’éventuelles crises diplomatiques.

    Silence plat à Berlin

    D’autre part, un autre pays a jusqu’à présent brillé par son silence dans le battage international des révélations : Allemagne. Cela peut s’expliquer par le fait que les autorités allemandes ont peut-être aussi utilisé Pegasus. Le ministre fédéral de l’intérieur, Horst Seehofer, ainsi que son ministère, ont jusqu’à présent refusé de faire des commentaires, et un porte-parole du ministère fédéral de l’intérieur a clairement indiqué qu’aucune information ne pouvait être attendue concernant l’utilisation potentielle du logiciel NSO du côté allemand à l’avenir non plus.

    Il reste à voir si les demandes de clarification de l’Association des journalistes allemands (DJV) seront entendues, car, selon le président de la DJV, Frank Überall, il serait fatal « que le chef de la police suprême et le coordinateur des renseignements prennent la question à la légère ». Il s’agit d’éventuelles violations des droits fondamentaux. »

    Ainsi, beaucoup de choses restent dans l’ombre et il est prématuré de pointer du doigt les différents États, surtout tant que l’on ne sait pas quel rôle l’Allemagne jouera encore dans ce scandale. Outre tous les États concernés, Berlin devrait également faire tout son possible pour clarifier au plus vite les points douteux de ce scandale.

    Der Freitag, 04/08/2021

    Etiquettes : Maroc, Espionnage, Pegasus, Süddeutsche Zeitung, #Maroc

  • Le Maroc, l'ennemi silencieux de l'Europe

    Maroc, Europe, espionnage, trafic de drogues, traite humaine, migration, #Maroc #UE

    Le Maroc est, avec la Turquie, l’un des deux grands ennemis de l’Europe. Le Maroc, devenu une narco-dictature fortement islamisée, est l’un des pays d’où viennent la plupart des terroristes pour mener le djihad : Mali, Syrie, Irak et Afghanistan, sans parler des attentats qu’ils ont commis en Espagne, en France, en Belgique et dans d’autres pays.
    La relation sociale du Maroc avec le terrorisme est très étroite, non seulement parmi ses ressortissants mais aussi parmi les Marocains nés en Europe, avec lesquels le gouvernement marocain entretient une relation étroite non seulement à travers les groupes familiaux d’origine mais aussi à travers le réseau social et communautaire… les quartiers où les Marocains sont en relation les uns avec les autres et les associations, les mosquées, etc… qui sont des lieux où le gouvernement marocain garde ses enfants près de son sein.
    Mais ces centres, associations et mosquées ne servent pas seulement à accomplir ces tâches sociales de maintien et de connaissance de la patrie d’origine, mais ils sont aussi des lieux où les idéologies radicales se sont installées sans aucun contrôle de l’administration, et en même temps, tout ce réseau forme une toile étendue qui fournit des informations aux services secrets marocains : ils connaissent les faiblesses et les forces des pays d’Europe, leurs ennemis.
    Dans le cas de Noureddin Ziani, créateur de l’association Nous Catalans, le CNI l’a expulsé d’Espagne parce qu’il travaillait comme catalyseur de l’indépendance catalane auprès des communautés marocaines en particulier et des communautés islamiques en général, toutes sous le contrôle des services secrets marocains.
    Le djihadisme terroriste a donné au Maroc un grand poids dans la politique de sécurité de l’Union européenne et, par conséquent, il obtient de grands avantages et concessions sous la menace de rompre ce type de collaboration dans le cas où l’Europe dans son ensemble ou un État membre maintiendrait une politique étrangère ou intérieure qui va à l’encontre des intérêts marocains.
    Drogues
    Si la relation du Maroc avec le terrorisme lui a conféré un grand pouvoir géopolitique en Europe, le commerce de la drogue ne l’est pas moins. Malgré les lois marocaines interdisant la culture, la consommation, l’achat et la vente de haschisch, le fait est que le Maroc est le premier producteur mondial de haschisch et a généré toute une industrie de production et de vente au niveau international qui a généré tout un réseau international de transport par mer vers l’Espagne en moyennes et grandes quantités qui va des côtes de l’Andalousie à toute l’Europe.
    Cela implique que le gouvernement marocain profite de ce transit par la corruption de ses agents de sécurité (comme dans le cas de l’Espagne, où plusieurs agents de la police et de la Guardia Civil ont été arrêtés pour avoir collaboré au trafic de drogue). Cependant, la relation entre le Maroc et le haschisch est similaire à celle entre l’Afghanistan et l’héroïne, la Colombie et la cocaïne… une relation de symbiose qui dure jusqu’à aujourd’hui et dont il tire des avantages économiques et géopolitiques à travers des accords de contrôle du trafic de drogue, qui continue néanmoins à inonder l’Europe sans cesse.
    Trafic d’êtres humains
    Nous devons parler de la traite des êtres humains. L’existence de mafias de trafic d’êtres humains au Maroc n’est pas un secret. Dans les années 1980 et 1990, des milliers et des milliers de bateaux remplis de Marocains ont été lancés vers l’Espagne, dont beaucoup ont fait naufrage. Au fil du temps, cette industrie s’est étendue aux Africains subsahariens arrivant au Maroc en provenance de pays tels que le Sénégal, la Gambie, le Mali et le Nigeria.
    Cela est devenu une véritable industrie de la traite des êtres humains, à laquelle la Mauritanie commence également à participer. Le Maroc encourage ce commerce en autorisant les mafias à opérer, ces mêmes mafias qui traversent l’un des territoires les plus surveillés d’Afrique : le mur du Sahara qui sépare les territoires occupés par le Maroc de la République arabe sahraouie démocratique.
    Ces mêmes personnes traversent le territoire marocain et, s’ils ne font pas de raids sur les îles Canaries depuis la côte, les Subsahariens s’installent dans les montagnes autour de Ceuta et Melilla pendant des mois ou des années… en fait, ces camps sont officiellement connus depuis 2005.
    Depuis le territoire marocain, ils assaillent les murs qui séparent Ceuta et Melilla du Maroc, parfois depuis la côte marocaine ils s’embarquent dans le détroit de Gibraltar ou la mer d’Alboran pour atteindre les côtes de la péninsule. Que fait le Maroc ?…demander plus d’argent pour « combattre » l’immigration clandestine, ce qu’il ne fait pas, puisque les assauts sont constants, ces demandes d’argent n’étant que du chantage.
    De plus, comme dans le cas de la lutte contre le terrorisme ou la drogue, l’engagement du Maroc dans la lutte contre l’immigration est basé sur la même chose : obtenir le maximum d’argent, d’avantages et d’aides pour augmenter son poids géopolitique afin de pouvoir, en cas de crise diplomatique, menacer de se retirer de ces accords, avec pour conséquence une perte d’informations dans la lutte contre le terrorisme et un afflux de drogue et d’immigrants en Europe.
    Un mauvais partenaire dont la forme de gouvernement est une monarchie absolue avec des droits limités pour ses sujets dans un pays qui réprime les protestations civiques et pacifiques, comme cela s’est produit avec la crise et l’emprisonnement (après torture, très courant dans les institutions pénitentiaires marocaines) de Nader Zafzafi (entre autres), ainsi que l’occupation de la République arabe sahraouie démocratique de 1975 à aujourd’hui.
    Otra Lectura, 22/12/2020
    Une occupation qui a signifié la violation des principes fondamentaux du droit international public, mais aussi des droits de l’homme du peuple sahraoui dans les territoires annexés par le Maroc, ainsi que le pillage de ses richesses naturelles, comme les gigantesques mines de phosphate.
    Un gouvernement absolu, par ailleurs fortement impérialiste et aux frontières élastiques, qui rêve d’annexer tout le Sahara occidental, y compris la Mauritanie et l’ouest de l’Algérie, ainsi que les îles Canaries… sans parler de ses menaces constantes sur les villes espagnoles de Ceuta et Melilla, situées en Afrique du Nord et appartenant à la Castille (puis à l’Espagne) depuis avant la création du Maroc.
    En fait, le travail de marocanisation des deux sociétés est une priorité constante pour le gouvernement de Rabat qui, tout en les islamisant sous des prémisses marocaines, asphyxie économiquement les deux villes pour tenter de les affaiblir dans un plan qui rappelle vaguement les efforts chinois pour reprendre le contrôle de Macao et Hong Kong dans les années 1990.
    En bref, un peuple sans droits, abandonné et en proie à une très grave crise économique et sociale, qui survit tant bien que mal tandis que ses dirigeants et le roi du Maroc vivent dans le luxe, sur d’immenses yachts et achètent des armes de pointe très coûteuses, en essayant de ressembler à des pays comme le Qatar ou les Émirats arabes unis, à la différence que, contrairement à eux, le Maroc est pauvre et son peuple est soumis.
  • La propriété de NSO Group est en suspens suite au scandale Pegasus

    Le fonds de pension de l’Oregon reconsidère son investissement de 233 millions de dollars dans Novalpina Capital, qui détient la majorité des parts de la société basée à Herzliya, dont le logiciel espion aurait été utilisé à mauvais escient dans le monde entier.

    SALEM, Oregon (AP) – La propriété future d’une société israélienne de logiciels espions dont le produit a été utilisé pour pirater les téléphones portables de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme et peut-être même de chefs d’État est en suspens.

    Les principaux investisseurs d’une société de capital-investissement qui détient une participation majoritaire dans NSO Group, le fabricant du logiciel espion Pegasus, discutent des mesures à prendre. Le fonds de pension des employés de l’État de l’Oregon est l’un des principaux investisseurs, si ce n’est le plus important, puisqu’il a engagé 233 millions de dollars dans Novalpina Capital, la société de capital-investissement, en 2017.

    Novalpina Capital a été affligé à la fois d’un conflit interne entre ses partenaires fondateurs et d’un rapport explosif montrant que les logiciels espions de NSO Group ont été largement détournés dans le monde entier.

    La porte-parole du Trésor de l’État de l’Oregon, Rachel Wray, a déclaré à l’Associated Press dans un courriel mercredi que le ministère s’implique. Les fonctionnaires de l’État ont précédemment déclaré que les investisseurs ont un droit de regard limité sur les investissements en capital-investissement une fois qu’ils sont terminés.

    « Je peux confirmer que, conformément à nos obligations fiduciaires envers les bénéficiaires de l’Oregon, et avec d’autres partenaires limités, le Trésor (de l’État de l’Oregon) est impliqué dans les discussions liées à notre investissement dans Novalpina », a déclaré Mme Wray mercredi.

    Ce développement intervient dans le cadre d’un grave désaccord entre les trois cofondateurs de Novalpina Capital, dont le siège est à Londres. Selon la presse britannique, les investisseurs ont décidé de retirer le contrôle du fonds après avoir conclu que les relations entre les trois personnes s’étaient tellement détériorées qu’elles ne pouvaient plus travailler ensemble.

    Selon Sky News, le différend portait sur le déploiement futur du fonds de 1 milliard d’euros (1,18 million de dollars) de Novalpina.

    En plus de ce conflit interne, une enquête publiée en juillet par le consortium mondial des médias Forbidden Stories a montré qu’au moins 180 journalistes dans le monde ont été sélectionnés comme cibles par des clients de NSO Group. Dans un cas mis en lumière par le Guardian, le reporter mexicain Cecilio Pineda Birto a été assassiné en 2017 quelques semaines après que son numéro de téléphone portable soit apparu sur une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone portable qui a fuité.

    Le président français Emmanuel Macron est l’un des nombreux dirigeants mondiaux qui pourraient avoir été ciblés à l’aide du logiciel espion capable de vérifier les courriels et autres données d’un téléphone cellulaire et d’activer son microphone et ses caméras.

    NSO Group a nié avoir jamais tenu « une liste de cibles potentielles, passées ou existantes ». Dans une déclaration séparée, il a qualifié le rapport d’Histoires interdites de « plein d’hypothèses erronées et de théories non corroborées ».

    La société insiste sur le fait qu’elle ne vend ses produits qu’à des « agences gouvernementales contrôlées » pour les utiliser contre les terroristes et les grands criminels et qu’elle n’a aucune visibilité sur les données de ses clients. Les critiques ont fourni des preuves que NSO gère directement l’espionnage de haute technologie.

    Le trésorier de l’État de l’Oregon, Tobias Read, qui est le responsable des investissements de l’État, « suit et est préoccupé par les rapports concernant Novalpina et le groupe NSO », a déclaré Mme Wray.

    Mme Wray a déclaré qu’elle ne pouvait pas donner de détails sur les discussions entre les investisseurs de Novalpina en raison des restrictions de confidentialité et des obligations de l’Oregon en tant que partenaire limité. M. Read a refusé une demande d’interview.

    L’Oregon a été le premier investisseur important de Novalpina. Stephen Peel et Stefan Kowski, deux partenaires fondateurs de Novalpina Capital, se sont présentés aux bureaux du Trésor de l’Oregon dans la banlieue de Portland, à Tigard, en novembre 2017, pour faire un discours au Conseil d’investissement de l’Oregon, qui supervise le fonds de pension de 90 milliards de dollars de l’État.

    « En tant qu’investisseurs, nous supposons que nous devons être contrariants », a déclaré Peel au conseil. « Nous devons trouver des affaires que d’autres personnes ne voient pas ou ne veulent pas faire pour diverses raisons ».

    Le Conseil d’investissement de l’Oregon a approuvé à l’unanimité un engagement de 233 millions de dollars. Il a jusqu’à présent versé au fonds 65,7 millions de dollars, selon les statistiques les plus récentes. La Corporation du fonds permanent de l’Alaska et l’Autorité des pensions du Yorkshire du Sud, en Angleterre, ont investi respectivement 59 millions et 33 millions de dollars.

    En 2019, Novalpina Capital et les fondateurs de NSO Group ont acquis une participation majoritaire dans NSO Group auprès d’une autre société de capital-investissement, Francisco Partners, dans laquelle le fonds de pension de l’Oregon avait précédemment investi.

    Les principaux investisseurs de Novalpina envisagent maintenant de choisir Berkeley Research Group pour remplacer Novalpina, selon le Financial Times. S’il est nommé, le cabinet de conseil mondial basé en Californie aurait pour mandat de rendre l’argent des investisseurs en vendant les trois sociétés que Novalpina possède, dont NSO, au prix le plus élevé possible, selon le journal londonien.

    Berkeley Research Group n’a pas répondu à une demande de commentaire. Le site web du groupe indique qu’il « aide les organisations de premier plan à progresser dans trois domaines clés : les litiges et les enquêtes, les finances d’entreprise et l’amélioration des performances ».

    The Times of Israel, 05/08/2021

    Etiquettes : NSO Group, Israël, Espionnage, Pegasus, Novalpina Capital,

  • Avec les compliments de Sa Majesté le roi du Maroc

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    Affaire Pegasus : les renseignements marocains avaient l’accord du roi

    Comme nous l’avions dit dans nos précédentes éditions, il est de l’ordre de l’invraisemblable que l’entreprise israélienne NSO Group vende un équipement stratégique de type Pegasus sans l’accord préalable du ministère israélien de la Défense, comme il est tout autant invraisemblable que le renseignement marocain opère une mission de l’ampleur des écoutes Pegasus sans l’aval du roi Mohamed VI.

    Cette évidence, si elle avait besoin à être confirmée, corrobore les derniers indices. Aussi, et selon un article publié hier, par le média en ligne Middle East Eye, les services de renseignement marocain n’ont pas agi sans l’aval du palais royal dans la ténébreuse affaire Pegasus, et « la crise internationale » qui en a résulté ne fait que commencer.

    Dans un article d’opinion intitulé: « Pegasus et le Maroc : Mohammed VI savait », l’auteur, le journaliste marocain, Ali Lmrabet, a souligné qu’ »il est impossible » que le patron de la direction générale de la sécurité du territoire marocaine (DST), Abdellatif Hammouchi, ait décidé tout seul de mettre sur écoute une légion de personnalités de tous bords et de toutes nationalités à l’aide du logiciel espion Pegasus de l’entreprise israélienne NSO Group.

    Selon l’auteur, espionner des journalistes marocains ou étrangers, des militants des droits de l’Homme, des politiciens marocains « ne nécessite aucun acquiescement » du roi, mais tenter de cibler le portable du président français, Emmanuel Macron, et dans ceux de son Premier ministre et d’une quinzaine de membres de son gouvernement « ne peut être l’œuvre du seul Hammouchi ».

    « Hammouchi qui détient ses abusifs pouvoirs directement de son seigneur et maître le roi du Maroc, lequel, à travers l’un de ses conseillers, Fouad Ali El Himma, garde le contrôle absolu sur les services secrets, n’a pas l’ambition politique qui en ferait un électron libre », a analysé Lmrabet.

    Dans ce même article, Lmrabet, a noté qu’afin de dédouaner le palais royal et même le régime de ce vaste réseau d’espionnage, le Maroc a procédé à une contrattaque en déposant plainte pour diffamation en France contre Forbidden Stories et Amnesty International, les ONG à l’origine de ces révélations, ainsi que contre Le Monde, Mediapart et Radio France, qui ont donné une large couverture à cette affaire.

    Certains ont sauté sur le fait que l’un des téléphones du roi Mohammed VI avait été sélectionné par les services secrets marocains pour une éventuelle mise sur écoute. Pourtant, il est fort probable, d’après l’auteur, que « Hammouchi, cherchait à contrôler les pas du roi pour mieux préserver son image gravement touchée par des rumeurs insistantes et sordides ».

    Et il est possible aussi, a-t-il nuancé, que la « sélection » (ce qui ne veut pas dire forcément « infection ») du téléphone de Mohammed VI ait été faite volontairement pour éloigner du roi les soupçons sur sa présumée implication dans l’éventualité où on découvrirait que le Maroc utilise le logiciel espion Pegasus. Ce qui est actuellement le cas ».

    Reste à savoir, si Hammouchi sera lâché par le roi si un magistrat français, espagnol ou autre venait à lancer un avis de recherche internationale contre lui, sachant qu’il a déjà des démêlées avec la justice française dans l’affaire Moumni. Difficile de le prédire, selon Lmrabet. Et de conclure: « Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une crise internationale qui ne fait que commencer ».

    La semaine dernière, des analystes de l’Etat français ont corroboré pour la première fois, de manière indépendante, les récentes révélations liées à l’affaire du logiciel espion Pegasus dans laquelle est impliqué le Maroc, mettant à nu notamment « la faiblesse de la riposte européenne » à ces dérives.

    Dans un dossier consacré à cette affaire, le journal Le Monde a rapporté, que les premiers éléments issus des analyses techniques conduites ces derniers jours dans le cadre de l’enquête judiciaire, confortent les informations avancées par le consortium de dix-­sept (17) médias, dont Le Monde, ayant mené l’enquête et par les constatations techniques d’Amnesty International.

    C’est la première fois, selon le média, que des autorités officielles viennent confirmer de manière indépendante les preuves techniques avancées par Amnesty International dans le cadre du « Projet Pegasus », au même titre que les informations du consortium de journalistes.

    L’Express, 04/08/2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Espionnage, Pegasus, Israël, NSO Group, Abdellatif El Hammouchi, #Maroc #Pegasus

  • Algérie : Immunité sécuritaire


    Algérie, Maroc, Israël, Pegasus, Espionnage, NSO Group, #Algérie #Maroc

    Par Larbi Chabouni

    La guerre cybernétique féroce est une réalité reconnue aujourd’hui par la communauté internationale. Le scandale de Pegasus a révélé le visage hideux de la conspiration mondiale ciblant particulièrement l’Algérie et, au mépris des usages diplomatiques, les alliés inconditionnels mis sous haute surveillance par le Maroc aux ordres de son parrain sioniste.

    Le retrait tactique de l’entité sioniste et le retour à la sagesse du Makhzen, éclaboussés par l’affaire d’espionnage du siècle, sont la preuve manifeste d’une culpabilité qui n’admet aucune forme d’impunité accordée à la monarchie en désarroi qui a franchi toutes les frontières de l’illégalité et du chantage érigé en ligne de conduite politique.

    Le silence vaut une complicité et, au pire, un blanchiment d’un crime dénoncé de longue date par l’Algérie confortée par le recours judiciaire introduit contre l’entreprise israélienne NSO par la plateforme WhatsApp, appartenant à Facebook, et la fermeture des sites marocains hébergés en France.

    En février 2021, lors de la réunion parlementaire organisée au Cercle national de l’armée, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a alerté sur ce phénomène pernicieux qui affecte les téléphones mobiles de plus de 1.400 utilisateurs répartis sur 120 pays. L’heure est donc à la réglementation et à la localisation des sites internet DZ, accordés par le Centre de recherche sur l’informatisation scientifique et technique, préconisées par le ministre de la Communication dans un entretien au site Sirmanews.

    «La campagne intense et acharnée ciblant notre pays et notre armée, à travers certaines tribunes médiatiques étrangères et les réseaux sociaux, n’est que la partie émergée de cette guerre perfide déclarée contre l’Algérie, en guise de vengeance pour ses prises de positions immuables envers les causes justes et son engagement à préserver la souveraineté nationale et ses décisions libres et affranchies de toute forme de soumission ou sujétion», a déclaré récemment le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire.

    En rempart infranchissable, l’ANP est engagée dans le combat pour la sécurisation des frontières, la consolidation des acquis démocratiques et la préservation de la stabilité, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.

    Horizons, 05/08/2021

  • Projet Pegasus : La piste de Dubaï

    Le téléphone portable de David Haigh, militant des droits de l’homme, a été espionné. Il faisait récemment campagne pour la libération de la princesse Latifa. La Britannique soupçonne son père, le cheikh de Dubaï, d’être à l’origine de cette attaque informatique.

    Par Frederik Obermaier

    Les surveillants ont attaqué quand David Haigh était à l’hôpital. Grâce à un message envoyé sur son téléphone portable, ils ont installé le logiciel d’espionnage Pegasus le 3 août 2020 et, à partir de ce moment-là, ils ont probablement pu écouter et lire tout ce que l’avocat et militant des droits de l’homme disait ou écrivait. C’est le résultat d’une analyse médico-légale de l’iPhone du Britannique effectuée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International. Haigh rejoint ainsi une longue liste de journalistes, de politiciens et de militants des droits de l’homme qui ont été surveillés à l’aide du célèbre logiciel de la société NSO Group. Son cas est particulièrement piquant car les experts soupçonnent l’un des hommes les plus riches et les plus puissants du monde d’être à l’origine de cet espionnage : le cheikh de Dubaï, Mohammed bin Raschid al-Maktum.

    David Haigh n’est pas seulement un avocat et l’ex-manager du club de football Leeds United. Par-dessus tout, il est un critique féroce du régime autocratique de Dubaï. Après avoir été reconnu coupable par un tribunal en 2015 d’avoir détourné de l’argent de son ancien employeur – une infraction que Haigh nie – il a passé 22 mois en prison à Dubaï, où il dit avoir été torturé et violé.

    Après sa libération, il s’est engagé dans l’organisation non gouvernementale « Detained International » et a notamment fait campagne pour Latifa bint Muhammed al-Maktum, la fille du dirigeant de Dubaï. Elle avait tenté de fuir l’émirat à plusieurs reprises. Sa dernière évasion a échoué en 2018 lorsque des soldats ont pris d’assaut un yacht sur lequel elle tentait de s’enfuir au Sri Lanka avec un ami et un ex-agent de renseignement français.

    Quelques jours avant que son téléphone portable 2020 ne soit attaqué par la technologie de Pégasus, Haigh avait communiqué avec la princesse Latifa. Elle lui avait envoyé des messages de désespoir via un téléphone portable que ses assistants avaient introduit clandestinement dans la villa où elle disait être détenue depuis son évasion ratée. Entre autres choses, rapporte Haigh, elle avait enregistré une vidéo qui a ensuite été diffusée par la BBC. « Je suis une otage », s’y lamente Latifa bint Muhammed al-Maktum. Elle craignait pour sa vie.

    Un Britannique demande des sanctions contre Dubaï

    Le 21 juillet 2020, la communication s’est interrompue, selon une capture d’écran obtenue par le Süddeutsche Zeitung. La princesse Latifa ne répond plus. Il est possible que ses gardes aient trouvé le téléphone portable cachée.

    Deux semaines plus tard, l’iPhone de David Haigh a été espionné. L’enquête médico-légale menée par Amnesty International dans le cadre des recherches du projet Pegasus, auquel ont participé la SZ, le NDR, le WDR et Die Zeit en Allemagne, ne permet pas de déterminer qui en est à l’origine. Haigh soupçonne les autorités de Dubaï d’être derrière tout ça. Il s’agit d’une « attaque contre les droits de l’homme par un régime despotique ». Il exige des sanctions de la part du gouvernement britannique.

    Les autorités de Dubaï n’ont pas répondu à une demande d’information. Le cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktum s’est également refusé à tout commentaire. Il a toujours nié les allégations de piratage. Le fabricant du logiciel Pegasus, le groupe israélien NSO, a récemment annoncé qu’il ne répondrait plus aux demandes de la presse. Selon des sources proches de la société, un contrat avec les autorités de Dubaï a été résilié l’année dernière en raison de craintes de violation des droits de l’homme.

    Cela augmente la pression sur le Sheikh de Dubaï. Les critiques dénoncent régulièrement les violations des droits de l’homme dans son royaume. Dans le cadre d’un litige sur la garde des enfants devant un tribunal londonien, l’ex-femme d’Al-Maktum, Haya bint al-Hussein, l’a récemment accusé d’avoir enlevé deux de ses filles, ce que le cheikh nie. Selon son ex-femme, il voulait marier une autre fille – Jalila, alors âgée de onze ans – au prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman, l’homme qui serait à l’origine du meurtre du journaliste Jamal Kashoggi.

    Un numéro de téléphone portable de l’ex-femme d’Al-Maktum figure également sur une liste de cibles potentielles d’espionnage de Pegasus. Il en va de même pour le numéro de son entraîneur de chevaux, de son assistant, de plusieurs agents de sécurité – et celui de l’un de ses avocats. Le cheikh al-Maktum a déclaré qu’il n’avait pas essayé de pirater les téléphones et qu’il ne l’avait pas ordonné.

    C’est peut-être ici que se referme la boucle vers David Haigh. Haigh était en contact avec les avocats de l’ex-femme du cheikh au moment où son téléphone a été piraté.

    Suddeutshe Zeitung, 02/08/2021

    Etiquettes : Pegasus, Espionnage, Dubaï, Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed bin Raschid al-Maktum, Chekha Latifa, David Haigh, #Pegasus #Espionnage #NSOGroup