Étiquette : espionnage

  • Algérie: El Djeïch tire à boulets rouges contre le Maroc

    El Djeïch : Scandale «Pegasus» – Du chantage et de la provocation à la plus ahurissante affaire d’espionnage

    Les dérives et les scandales du Makhzen se succèdent, en ayant recours à toutes sortes de chantages et de provocations, faisant fi des droits internationaux et des us diplomatiques mais aussi des valeurs humaines. Après avoir poignardé l’Etat palestinien dans le dos par la normalisation avec l’entité sioniste, fait du chantage à l’Espagne avec l’affaire des immigrants clandestins, en plus de provoquer l’Algérie sans cesse et de manière obsolète qui n’échappe désormais à personne, voilà le Makhzen impliqué dans un grand scandale, digne d’un scénario hollywoodien.

    Dix-sept médias ont révélé au grand jour l’affaire d’espionnage dont l’acteur principal n’est autre que le Maroc. Des milliers de téléphones de personnalités, dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des journalistes et des activistes ont été espionnés, grâce au logiciel d’espionnage sioniste «Pegasus», cédé au royaume en contrepartie de sa normalisation avec l’entité sioniste, n’en déplaise au peuple marocain.

    Ces informations choquantes ne sont pas uniquement de simples propos ou diatribes de «journaux», comme on le prétend, mais plutôt un travail d’investigation professionnel avec preuves à l’appui, suite à l’expertise technique réalisée par certains laboratoires internationaux sur certains téléphones portables ciblés. L’expertise a, en effet, prouvé que plus de la moitié des portables examinés ont été grandement espionnés, ce qui démontre sans aucun doute l’implication flagrante du Makhzen. La réfutation et le rejet des faits par les autorités marocaines ne sont que de simples propos destinés à la consommation médiatique et une mauvaise mise en scène. Le recours du régime marocain à l’espionnage n’est pas une nouveauté, son histoire pulule de faits identiques. Il suffit de souligner que certains rapports d’information ont révélé l’implication récente du Makhzen dans une affaire d’espionnage locale, avec le même programme «Pegasus», pour faire face à ses différentes crises internes.

    Le scandale du régime du Makhzen est en réalité un véritable crime. Du point de vue juridique, des jours difficiles attendent le Maroc pour être entendu sur les faits et devrait rendre des comptes sur cette dérive impardonnable. Conformément aux lois et textes internationaux que le Maroc a ratifiés, il paraît clair que le régime du Makhzen a transgressé l’article 17 du pacte international sur les droits civils et politiques portant sur la criminalisation de l’immixtion dans les affaires d’autrui ou le fait de mener des campagnes illégales qui portent atteinte à leur honneur ou à leur réputation. De même, le traité de Budapest oblige les Etats à condamner ce genre de faits, tout comme le traité de 1981, connu par le traité «108», en plus de mécanismes internationaux et régionaux, à l’instar de la convention européenne des droits de l’homme qui protège la vie privée. Une fois les éléments du crime réunis, tous les indices et les preuves révèlent l’implication du royaume dans l’espionnage et la violation des libertés d’autrui.

    La communauté internationale a qualifié cet acte de «totalement inadmissible» et «malvenu», voire «dangereux», demandant des explications et l’ouverture d’une enquête approfondie. Ainsi, il est évident que les Etats victimes, ainsi que les organisations internationales des droits de l’homme et la communauté internationale ne vont pas rester de marbre, mais plutôt mener une bataille juridique contre le Makhzen, car il est désormais indispensable de mettre fin à ce genre de pratiques politiques, contraires au droit international et aux droits de l’homme.

    Pour sa part, l’Algérie affirme sa disponibilité à participer à tout effort international afin de confirmer les faits et mettre la lumière sur l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales. Aussi, notre pays a fermement condamné cette atteinte systématique aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales qui constitue également une violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères estime cette pratique «illégale, malvenue et dangereuse met en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des Etats».

    Après ce scandale, la légitimité du pouvoir marocain a reçu un coup dur. Aujourd’hui, la communauté internationale se méfie du Maroc, qui représente une menace pour la sécurité régionale et internationale, sachant que mêmes ses alliés n’ont pas été épargnés par ce crime. Une étude de l’Institut allemand pour les affaires internationales et sécuritaires a indiqué que les relations entre le Makhzen et son allié traditionnel, la France, sont tendues. Ledit institut a recommandé aux pays de l’Union européenne de revoir leur stratégie dans la région du Maghreb arabe et œuvrer à empêcher toute tentative de domination menée par le Maroc à travers ses pratiques contraires aux règlements.

    En plus de l’image entachée du Maroc à l’extérieur s’ajoute un nombre élevé de protestations et de colère à l’intérieur, particulièrement après la conclusion du pacte de «la honte» avec l’entité sioniste. Selon les observateurs, l’état de tension dans les rues marocaines a atteint son paroxysme, suite à cet accord que le peuple considère comme un désengagement du Maroc envers la question palestinienne, ce qui a suscité la colère du peuple marocain, connu pour son attachement au droit du peuple palestinien.

    Pour les observateurs, il existe une grande contradiction entre le discours officiel du Maroc et ses actes menés sur le terrain. Le Makhzen qui s’est fait le chantre des droits de l’homme, de la démocratie et du respect des libertés, fait tout le contraire. Le Maroc qui, en apparence, tend à promouvoir la politique de bon voisinage, fait l’inverse, à travers la provocation de crises avec les pays voisins sans distinction entre l’allié, l’ami et le voisin. En moins d’une année, le régime marocain vit des crises avec plus de trois Etats, en plus de sa relation avec son allié, la France, qui est en voie de détérioration, en raison de ce scandale d’espionnage.

    Par ailleurs, le Makhzen n’hésite pas à solliciter l’Algérie pour la réouverture des frontières, en jouant sur les sentiments, oubliant qu’il a été le premier à porter atteinte aux relations fraternelles qui unissent les deux peuples et la cause de leur fermeture, tout en continuant à provoquer l’Algérie sur plusieurs plans. Le scandale ou l’affaire «Pegasus» serait, selon l’adage arabe, «La paille qui a brisé le dos de la mûle», et dévoile le vrai visage du Makhzen que certains observateurs classent dans la case des Etats «voyous» pour qui le droit ne représente qu’un slogan vide de sens et un simple texte écrit noir sur blanc.

    El Djeïch n° 697, août 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Union Européenne, Espionnage, Pegasus, NSO Group, Israël, #Maroc #Algérie

  • Scandale Pegasus: « Nul n’est à l’abri de la cybercriminalité »

    “Le scandale d’espionnage israélo-marocain via le logiciel Pegasus est une preuve de plus que nul n’est à l’abri de la cybercriminalité dont les auteurs sont des individus ou des parties sans scrupules”.

    C’est ce qu’a indiqué, le ministre de la Communication, Amar Belhimer, dans un entretien accordé au journal électronique “Sirmanews”.

    En effet, Amar Belhimer, souligne que la lutte contre ce type de crimes figurait parmi les priorités de son programme d’action.

    “Pour ses décisions souveraines et ses positions de principe, mais aussi pour des considérations géostratégiques, l’Algérie est la plus exposée à ces attaques, en témoignent les rapports d’experts à l’instar de la société +Kaspersky+”, a-t-il ajouté.

    Il rappelle que “l’Algérie a occupé la 1ère place arabe et la 14ème mondiale sur la liste des pays les plus exposés à la cybercriminalité pour l’année 2018”. Affirmant, à ce titre que “plus de 80 sites étrangers mènent des campagnes de diffamation contre l’Algérie”.

    “Notre pays est conscient des défis imposés par le mauvais usage d’Internet, c’est pourquoi il veille à garantir la sécurité informatique relative à la vie des individus et l’intégrité des organes de l’Etat”. Et ce, par “la mise en place d’un contenu purement national et de lois idoines. Outre la création d’entreprises spécialisées”.

    Rappelant la création du premier centre de cybersécurité qui permet à plusieurs entreprises et organes de bénéficier de ses services à même de faire face aux cyber-attaques”, a poursuivi le ministre.

    Ennahar online, 04/08/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Israël, Espionnage, Pegasus, NSO Group #Algérie #Maroc

  • Maroc: Le Commandeur des écoutes, son Altesse Pegasus 6


    Maroc, Algérie, Pegasus, Espionnage, Mohammed VI, Ramtane Lamamra, #Maroc #Algérie

    Cette diplomatie dézédienne qui dérange furieusement son altesse Pegasus 6 !

    par Hakim Laâlam

    Par essence, et même par essence de contrebande, je me méfie toujours des gens qui tendent d’abord l’oreille, pour te tendre…

    … la main, ensuite !

    Ils me font sourire jaune, les cousins d’ici qui disent « mais qu’est-ce qu’on en a à faire de la Tunisie et des bouleversements qui s’y déroulent en ce moment ? Occupons-nous de notre tambouille ! » Moi, je veux bien, mais ce n’est pas à moi qu’il faut la chanter cette chanson.

    Bredouillez-en le refrain au Frère Erdogan. À quelle vitesse il s’est rendu en Tunisie, le Président turc ! Pas folle la guêpe islamiste ! Elle a tout de suite vu le danger pour le califat de perdre en route son p’tit Ghannouchi. Eh ouais ! Ils sont comme ça, les Frères ! Ils bossent. S’il faut que le boss descende dans l’arène, il y va Recep ! Il n’hésite pas à mouiller le costard et à susurrer aux oreilles de Kaïs Saïed tout le bien qu’il voit dans un retour rapide à la « normalité » en Tunisie.

    Et nous, ici, nous devrions rester les bras croisés et nous occuper de ce qui se passe de ce côté-ci des frontières ? Mais y a plus de frontières, cousin ! Ou alors, c’est que tu n’as rien compris au nouveau monde et à ceux qui, couteaux en mains, en découpent de larges parts pour se les partager.

    Ce qui m’amène à ces noms d’oiseaux que les mêmes cousins locaux balancent à la figure de Lamamra, notre chef de la diplomatie. « Résidu de Içaba ! » Ou encore « figure du bouteflikisme ». Ou encore « on ne peut pas faire du neuf avec du vieux puisé dans le clan ». Ah les raccourcis ! Et surtout, ah ! les dégâts tragiques provoqués par le calamiteux « Yetnahaw gaâ ».

    Non, cousin ! On ne les enlèvera pas tous ! Ou alors, c’est qu’il ne resterait plus grand monde en Dézédie. Ou alors, il faudrait que nous disparaissions tous, en premier ceux qui, vingt ans durant, ont fermé leur gueule, ont baissé la tête, courbé l’échine et n’ont découvert la parole « révolutionnaire » qu’à partir du 22 février. Trop fastoche ! Tellement confortable !

    Lamamra est une pointure. Et le dressing est tellement vide de chaussures adéquates et de bonnes pointures que lorsqu’on en tient une, on ne la lâche plus d’une semelle ! Surtout pas lorsque ceux qui prônent de se débarrasser de Lamamra sont d’abord et avant tout l’armée de mouches employée par le Commandeur des Écoutes, son altesse Pegasus 6 ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.

    Le Soir d’Algérie, 04/08/2021

  • Pegasus : Les traces de la folie

    Pegasus, Dubai, Espionnage, NSO Group, Emirats Arabes Unis, EAU, #Pegasus #NSOGroup


    Une nouvelle analyse technique montre : Un avocat britannique spécialisé dans les droits de l’homme, qui voulait libérer une princesse de Dubaï, était surveillé par le logiciel d’espionnage Pegasus.

    Par Luisa Hommerich
    C’est une course-poursuite inégale que la princesse Latifa Al Maktum et sa famille ont engagée en février 2018 : la jeune femme alors âgée de 32 ans a tenté de fuir l’émirat du Golfe de son père Mohammed bin Rashid Al Maktum, le dirigeant de Dubaï, à l’aide de voitures, de jet-skis et d’un yacht. Mais les autorités de sécurité les ont repris à 30 miles nautiques de la côte indienne. Les partisans qui ont milité pour leur libération avec une campagne appelée #FreeLatifa sont aussi apparemment entrés dans le collimateur des autocrates à la suite de cela.
    Les recherches menées par le projet Pegasus, une coalition de 18 médias dirigée par l’association Forbidden Stories, confirment que le téléphone portable d’au moins un des principaux soutiens de la princesse a apparemment été attaqué avec l’une des cyber-armes les plus puissantes du monde, le logiciel d’espionnage Pegasus, et ce avec succès. C’est ce qu’indiquent les analyses techniques d’Amnesty International, qui sont à la disposition du consortium de recherche. Les experts du Security Lab de l’organisation de défense des droits de l’homme ont trouvé des traces du programme sur l’iPhone de David Haigh, avocat britannique spécialisé dans les droits de l’homme et militant de #FreeLatifa. 
    Son appareil a été infecté le 3 août 2020, dix jours après avoir perdu le contact avec Latifa Al Maktum, comme le montrent des captures d’écran WhatsApp. Les données qui ont été saisies de cette manière ne sont pas claires.
    Il était « horrifié », a déclaré Haigh au UK Guardian. L’attaque de son téléphone portable était finalement « une attaque contre les droits de l’homme par un régime despotique ». Il a demandé au gouvernement britannique d’enquêter sur l’utilisation de Pegasus sur le sol britannique. Il a déposé une plainte. La police enquête.
    David Haigh est l’un des nombreux militants des droits de l’homme dans le monde qui ont été visés par la cybersurveillance. Le logiciel est distribué par la société israélienne NSO. Il peut être installé de manière inaperçue sur les téléphones portables afin de lire chaque mot écrit et d’écouter chaque mot parlé. Le fabricant affirme ne vendre le programme qu’aux autorités étatiques qui s’engagent à l’utiliser exclusivement contre les terroristes et les criminels. Mais il y a quinze jours, DIE ZEIT et ses partenaires médiatiques ont révélé que plusieurs États utilisent apparemment Pegasus pour surveiller les opposants politiques, les journalistes et les avocats – comme la Hongrie et le Mexique. Outre Haigh, Amnesty International a également pu vérifier pour la première fois, grâce à de nouvelles analyses techniques, l’identité de quatre autres victimes du programme d’espionnage : un militant musulman au Royaume-Uni, deux journalistes de Hongrie et de Turquie, et un avocat en Inde.
    Des allégations antérieures selon lesquelles il aurait placé Latifa et son entourage sous surveillance ont été démenties par son père, Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktum, « en tant que personne privée » et « catégoriquement ». Mais sur une liste de cibles possibles de surveillance, que DIE ZEIT et ses partenaires médiatiques ont pu consulter, le numéro de téléphone portable de la princesse a été trouvé, ainsi que ceux de plusieurs de ses confidents. Le plus probable est que les chiffres ont été saisis par un client de NSO à Dubaï – c’est-à-dire quelqu’un dans une agence d’État qui est subordonnée au père de Latifa Al Maktum. Au total, la liste compte plus de 50 000 numéros.
    Interrogé par le consortium de recherche, un avocat de NSO a contesté la signification de cette liste. La collecte de ces numéros pourrait avoir « de nombreuses utilisations légitimes et totalement propres qui n’ont rien à voir avec la surveillance ou les ONS ». Même si les hypothèses concernant la liste téléphonique étaient correctes, cela ne signifierait « pas nécessairement » que l’alimentation des numéros faisait « partie d’une tentative de surveillance ». Il n’a pas été dit non plus qu’ »une tentative d’opération a réussi ». Une tentative de surveillance n’était « pas la seule façon » d’utiliser les données. Les journalistes ont tiré « des conclusions erronées, trop poussées et calomnieuses de cette liste ».
    Dans plusieurs cas, cependant, des analyses techniques ont montré que les cibles de la liste étaient effectivement infectées par le logiciel – maintenant aussi dans le cas d’autres numéros. Et le numéro de téléphone portable de Haigh n’était pas sur la liste en premier lieu. L’analyse technique ne permet pas de déduire si c’est Dubaï ou un autre pays qui a ordonné l’attaque de son téléphone portable. La NSO n’a pas fait de commentaires spécifiques sur le cas de David Haigh, mais a assuré qu’elle enquêterait sur tout soupçon d’utilisation abusive de la technologie. NSO n’a pas connaissance des activités de reconnaissance respectives de ses clients, à savoir les services de renseignement et les autorités policières, et ne connaît pas les données de ses clients sur les personnes ciblées. 
    Zeit Online, 02/08/2021
  • Pegasus un ami qui vous veut du bien…

    Pégase est un cheval ailé divin, fils de Poséidon. C’est aussi une constellation observable de l’hémisphère nord. A droite de Andromède en descendant à votre gauche.

    C’est aussi un redoutable logiciel qui parasite votre smartphone, pour le compte de vos amis intimes.
    On découvre aujourd’hui qu’un logiciel israélien (Pegasus) surveille à leur insu les dirigeants et tous les hommes intéressants de cette planète. Lire papier de France culture pêché au hasard de mes pérégrinations médiatiques.

    Ce n’est pas vraiment un scoop. Tout le monde sait qu’il suffit d’acheter la moindre bricole et de payer avec sa carte pour qu’on sache votre taille, votre poids, vos opinions politiques, la couleur des yeux de votre chat et ce que vous pensez de votre voisine.

    1.- La question n’est ni qui, ni pourquoi.

    2.- On sait qui n’est pas : la Russie et la Chine.

    3.- Tous les gens sensés savent qui (Etats-Unis et Israël) et

    – pourquoi : parce que ces deux pays dominés par des oligarchies non démocratiques veulent s’assurer que leurs « alliés » (i.e. leurs vassaux sont bien dociles et ne jouent pas comme l’Allemagne est accusée de le faire).

    A. Merkel fait naturellement partie des cibles les plus stratégiques. Elle l’a déjà été et elle sait qu’elle est surveillée.

    Passons sur l’ordinaire : l’espionnage industriel et militaire qui permet de s’approprier ce que l’on ne crée pas. Tout en accusant tout le monde, y compris les Martiens, d’en vouloir aux génies que Dieu lui-même a élus.

    4.- France Info révèle que c’est le Maroc qui espionne les Français. Ça ne coûte pas – un vieux réflexe français- cher de tirer à boulets rouges sur ceux qui ne peuvent se défendre.

    Mais tout le monde sait aussi que le Maroc est une carpette commode. Un tuyau percé de tous les côtés qui sert à masquer les vrais décideurs.

    Le Maroc, pensez-vous ! Le roi ne peut péter sans autorisation off shore.

    Laissons cela.

    5.- Le vrai problème est ailleurs. Les dirigeants espionnés, les « alliés » intimes SAVENT qu’ils sont espionnés et par qui. Ils ne le révèlent pas à leurs concitoyens parce qu’ils sont eux-mêmes tenus par ces choses nécessaires à la reproduction de tout un chacun, mais qui sont chez ces chefs des appendices, des excroissances décoratives, facultatives. Ces pantins se reproduisent en effet par d’autres moyens : le clonage impérial.

    6.- En sorte que ces révélations n’en sont pas et permettent aux médias qui les révèlent de se donner bonne conscience. Les Gaulois, comme leurs voisins européens sont en vacances et ont d’autres chats à fouetter.

    Dans une semaine, il ne sera plus question que de bronzage, de taux de fréquentation des cinémas, des restaurants, de laïcité militante, de lutte contre le « terrorisme islamiste » et de tout sauf de ce qui aura cessé de préoccuper les rigolos qui les observent étroitement avec la complicité de leurs dirigeants.

    La vie des peuples couchés reprendra son train-train et tous ces citoyens qui vivent fièrement dans ces nations démocratiques sensibles à la loi de Newton referont le papier peint de leur cuisine, donneront des coups de pieds à leur cabot et conteront fleurette à leur voisine.

    Bien à vous amis.

    Djeha, D. 18 juillet 2021

    Bel-Abbès Info, 18/07/2021

    Etiquettes : Pegasus, Espionnage, NSO Group, Maroc, #Pegasus #Maroc #Israël #EtatsUnis

  • Espionnage : A qui profite le «crime»?

    B. Nadir

    Le scandale d’espionnage dans lequel est impliqué le Maroc, qui a espionné les données personnelles et téléphones portables de plusieurs personnalités grâce au logiciel espion Pegasus développé par l’entreprise israélienne NSO Group, n’a pas encore « tout » révélé. Le Monde est « secoué » par ce scandale. De hauts responsables politiques, mais aussi les militaires, les diplomates, et même les chefs de partis politiques et des chefs d’entreprises algériens ont été écoutés, selon le journal français Le Monde.

    Ainsi, ce sont plus de 6.000 numéros algériens qui ont été ciblés par le Maroc dans le cadre de cette vaste opération d’espionnage. Très vite, le Maroc a nié son implication. « Le Maroc n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer les appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’on jamais eu recours à ce genre d’actes », lit-on dans le communiqué de gouvernement marocain. « Le gouvernement défie le collectif, tout comme il l’avait fait avec Amnesty international, de fournir les preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise indépendantes sur la véracité de ces allégations », a ajouté la même source. Mais ce démenti n’est pas à prendre au sérieux.

    Le président français Emmanuel Macron et le roi du Maroc Mohammed VI figurent sur la liste des cibles potentielles du logiciel Pegasus, ont révélé mardi des médias membres du consortium. L’affaire, révélée dimanche, est désormais entre les mains de la justice française qui a ouvert une enquête mardi pour examiner la plainte de journalistes espionnés à l’aide du logiciel de la firme israélienne NSO. Les révélations accusent en l’occurrence le Maroc, qui rejette toute accusation. « Si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse », a réagi la présidence française, interrogée par l’AFP.

    D’après le Washington Post, autre membre du consortium, la liste contient des numéros de deux autres présidents, l’Irakien Barham Saleh et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Selon le média américain cite plusieurs hautes personnalités mondiales. Si Macron a été espionné malgré l’important arsenal de cybercriminalité et d’anti-espionnage que détient la France, les pays de la rive du Sud n’ont qu’à protester.

    Depuis plusieurs mois, la société israélienne NSO Group assure que son logiciel Pegasus, qui permet d’espionner des terminaux mobiles au profit des services de lutte contre le terrorisme, ne sert pas à transformer les téléphones de civils en mouchards.

    Pour le moment, c’est notre pays qui a été le plus touché par cette opération d’espionnage. Et là, on se demande à qui profite cet espionnage et qui en est derrière ? Israël n’a pas été ciblée, selon les premières révélations. Le Maroc aurait certainement profité mais Israël surtout. Une telle affaire devrait relancer le débat sur la lutte contre l’espionnage et imposer aux entreprises de téléphonie et de soi-disant contre-espionnage ou d’espionnage contre le terrorisme, de respecter un certain code d’éthique et de s’engager à ne pas faire dans l’espionnage du monde politique, d’affaire et des journalistes.

    Le Monde devra s’insurger et mener une enquête pour révéler les tenants et aboutissants de qui profite des données et informations des personnes ciblées par cette opération.

    Le Carrefour d’Algérie

    Etiquettes : Maroc, Espionnage, NSO Group, Pegasus, Maroc, Mohammed VI #Maroc #Pegasus #Espionnage

  • Maroc : Un État voyou qui ne cesse de se fourvoyer

    Maroc, Pegasus, NSO Group, Espionnage, 

    L’acte d’espionnage ne s’est pas limité aux journalistes marocains. Le consortium Forbidden Stories et le Security Lab d’Amnesty International ont mis en lumière le fait que l’infection avec Pegasus avait concerné le patron et fondateur de mediapart, Edwy Plenel…
    Un grand scandale d’espionnage. Sans doute, le plus important depuis le début du siècle. Le Maroc en est le principal acteur. Le Makhzen a espionné, via un logiciel israélien plus de 50.000 responsables politiques et militaires, ainsi que des opposants et des journalistes. Et ce ne sont pas des moindres. Les victimes du Maroc se recrutent parmi les plus hautes sphères de la France, de l’Allemagne, d’Algérie et sans doute d’autres pays. Les investigations lancées par une quinzaine de journaux, lèvera le voile sur les très nombreux méfaits que seules des Etats voyous en sont capables. Le Maroc et Israël répondent parfaitement à la description.
    Il faut savoir que ce grand scandale d’espionnage est le fait du logiciel espion israélien baptisé Pegasus. Le journal Le Monde et seize rédactions coordonnées par l’organisation Forbidden Stories ont fait éclater l’affaire du siècle. Avec l’appui technique d’Amnesty International, ces médias ont mis la main sur une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone, présélectionnés par certains clients de NSO Group pour une éventuelle mise sous surveillance. Pegasus qui permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et sa caméra.
    Les coordonnées téléphoniques de nombreux journalistes marocains figurent dans la base de données de Pegasus. «Depuis la révélation par Amnesty International, en 2020, de l’infection du téléphone du journaliste marocain d’investigation Omar Radi par le logiciel espion Pegasus, les journalistes marocains indépendants se doutaient bien qu’ils pouvaient être ciblés, eux aussi, par le programme de surveillance commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group», rapporte A.I. Ainsi, «le numéro de Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al-Yaoum, qui purge actuellement une peine de quinze ans de prison pour viol, au terme d’un procès politique, a été entré comme cible potentielle dans le logiciel espion de NSO, ainsi que sa femme»¸ selon sa défense.
    Les cas d’Omar Radi et de Taoufik Bouachrine, ne sont pas isolés a-t-on découvert lors de l’investigation. Tous les patrons de médias indépendants sont systématiquement traqués. Parmi leurs cibles potentielles, on trouve ainsi les fondateurs du Desk, Ali Amar, ou celui du site éléctronique Badil, Hamid El-Mahdaoui, condamné à trois ans de prison en 2018 pour sa «participation» au soulèvement populaire du Rif, (octobre 2016) sévèrement réprimé par le pouvoir en place.
    L’acte d’espionnage ne s’est pas limité aux journalistes marocains.
    Le consortium Forbidden Stories et le Security Lab d’Amnesty International ont mis en lumière le fait que l’infection avec Pegasus avait concerné le patron et fondateur de mediapart, Edwy Plenel, ainsi que Dominique Simonnot, ancienne enquêtrice du Canard enchaîné, actuellement journaliste au quotidien français, Le Monde.
    L’enquête révèle également un nombre impressionnant de journalistes et patrons de presse français. Mais le forfait ne s’arrête pas là, puisqu’on retient la très probable infection du téléphone du président français Emmanuel Macron, de certains hauts responsables des services de renseignement français, ainsi que de quelques chefs de l’opposition française.
    L’investigation qui devra durer plusieurs jours, voire des semaines, pour «éplucher» la liste de personnes espionnées par le Maroc, fera à n’en pas douter d’autres révélations. Pour l’heure, on commence déjà à évoquer des numéros de téléphones de journalistes algériens, mais également de responsables du gouvernement. A ce stade des révélations, même préliminaires, le scandale est déjà gigantesque et ne peut que prendre de l’ampleur avec le temps.
    D’ores est déjà les premières réactions tombent. Paris qualifie l’acte marocain de très grave et less médias français, Mediapart et le Canard Enchaîné ont annoncé qu’ils allaient porter plainte à Paris, suite à des informations indiquant que les téléphones de certains de leurs journalistes ont été espionnés par un service marocain, à l’aide du logiciel sioniste Pegasus. «Nous allons porter plainte contre X avec constitution de partie civile», a précisé le président de la société d’édition du journal Le Canard Enchaîné, Michel Gaillard. «Les numéros des téléphones portables de Lénaïg Bredoux et d’Edwy Plenel (cofondateur du site) figurent parmi les dix mille que les services secrets du Maroc ont ciblés en utilisant le logiciel espion fourni par la société israélienne NSO», a confirmé le site d’information Mediapart dans un article.
    Anissa Mesdouf
    Ouest Tribune, 22/08/2021
  • Maroc : «Mohamed VI s’érige en Lawrence du Maghreb» (politologue)



    Maroc, Espionnage, Israël, NSO Group, Algérie, #Maroc #Algérie #Pegasus

    Oussama Bouchemakh, politologue : «Mohamed VI s’érige en Lawrence du Maghreb»
    Publié le 24 Juil 2021
    L’affaire Pegasus met le régime du Makhzen sur la sellette suite à son implication dans un des plus fracassants scandales d’espionnage. Selon le professeur en sciences politiques, Oussama Bouchemakh, le roi du Maroc joue, en connivence avec l’entité sioniste, le rôle de «Lawrence du Maghreb» pour l’effritement de la région.
    Après les fakenews et la guerre médiatique, le Makhzen est impliqué, aujourd’hui, dans un nouveau scandale d’espionnage Pegasus, en conduisant une guerre électronique frontale contre l’Algérie. Quel est votre commentaire sur ce scandale ?
    Le scandale Pegasus impliquant le régime du Makhzen doit être analysé sur trois points. Primo, il reflète l’imbrication des relations maroco-sionistes visant à déstabiliser la région du Maghreb où le Maroc s’érige en plateforme de brouillage contre l’Algérie. Secundo, cette affaire intervient dans le sillage des derniers développements que connaît le contexte géopolitique régional, à savoir le retour de l’entité sioniste à l’Union africaine en tant qu’observateur après une absence qui a duré 20 ans. Ce qui confirme, une fois de plus, les liens étroits entre les deux régimes et leurs manœuvres tendancieuses. Tertio, cette affaire s’inscrit dans le cadre des plans sionistes dits «Lawrence d’Arabie». Après le Moyen-Orient, le roi marocain joue aujourd’hui le rôle de «Lawrence du Maghreb» pour déstabiliserces pays en chargeant son ambassadeur auprès des Nations unies d’émettre une note soutenant le prétendu «droit du peuple kabyle à l’autodétermination». Le timing de tous ces événements confirme une guerre frontale déclarée contre l’Algérie selon une stratégie bien étudiée.
    Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, avait mis en garde, en février 2020, contre une guerre électronique structurée visant la stabilité et la sécurité de l’Algérie. Est-ce qu’on peut dire que cette cyber-attaque a été anticipée ?
    Effectivement, l’Algérie est au courant de ce qui se trame concernant ces infiltrations. Le point de convergence entre les deux régimes réside dans le fait qu’Israël tend, par tous les moyens, à assurer ce qu’on appelle une quatrième sécurité nationale. Après la normalisation avec l’Egypte, la Jordanie et la chute de Bagdad suivie de celles de Damas, Tripoli et Sanaâ, il ne reste que le 4e cercle, à savoir l’Algérie. Laquelle sera la cible de l’entité sioniste durant la prochaine décade 2020-2030, selon les rapports du centre German Marshall Fund (GMF) de 2018. Pour le Maroc, il est question d’éreinter le voisin de l’Est en tissant des alliances avec les pays ennemis. Il s’agit de trois puissances en sus de Tel-Aviv. L’approche proposée par Alger en vue d’un règlement du conflit libyen semble menacer les intérêts des Emirats arabes unis dans la région. Aussi, la présence de la diplomatie algérienne dans le dossier malien constitue un casse-tête pour Paris, alors que Washington est terrifié par les influences russes et chinoises en Afrique. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’une convention a été conclue récemment entre le Maroc et l’entité sioniste dans le domaine de la sécurité de systèmes d’information visant principalement à battre en brèche notre tissu social.
    Selon les spécialistes, les enjeux liés aux guerres d’information et des réseaux et la dynamique numérique devraient être plus que jamais au centre d’une stratégie globale de cyber-sécurité. Est-ce que vous partagez cet avis ?
    Absolument, la cyber-sécurité doit désormais impliquer plusieurs cercles sécuritaires, universitaires, médiatiques, mais aussi la société civile. Car il y va de la stabilité du pays et de la souveraineté de l’Etat. Des hauts responsables ont été espionnés et des rapports datant de janvier 2021 indiquent que l’Algérie a été classée à l’échelle mondiale à la 13e place parmi les pays ciblés par les cyber-attaques et la 3e dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. Face à ces menaces, le ministère de la Défense nationale a organisé plusieurs rencontres scientifiques dédiées à cette thématique, tout en mettant en place des pronostics et des stratégies pour contrecarrer lesdites menaces.
    Les nouvelles approches sécuritaires doivent-elles inclure sérieusement les problématiques liées à l’éducation aux médias et la maîtrise de la technologie de pointe ?
    La notion de la sécurité a complètement changé. Elle est axée aujourd’hui sur l’information et l’individu devant être une soupape de sécurité. D’où l’importance d’introduire la thématique de sécurité informationnelle et de l’éducation aux médias dans les programmes du système éducatif.
    A. Mehdid
    Horizons, 24/07/2021
  • Discours du roi du Maroc: Au coeur de la fraternité soulignée, les frontières…

    Maroc, Algérie, frontières, Pegasus, espionnage, Mohammed VI, #Maroc #Algérie

    Les Marocains, n’arrivent toujours à classer le dossier des frontières terrestres, fermées avec l’Algérie, depuis 1994.
    Dans un discours prononcé à l’occasion de la fête du Trône (31 juillet) Mohammed VI qui déploré les « tensions » entre son pays et l’Algérie, a reitéré son appel à leur réouverture.
    « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc (…) La sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc », a assuré Mohamed VI.
    Notant que « l’état actuel des relations (entre les deux pays) n’est pas satisfaisant ni dans l’intérêt des deux peuples » et « qu’il « n’est pas accepté de la part de plusieurs pays », le roi du Maroc, a appelé « son excellence le président algérien, à œuvrer ensemble, dès qu’il le jugera opportun, pour développer les relations fraternelles que nos peuples ont construites au cours d’années de lutte commune ».
    « La fermeture des frontières est non seulement incompatible avec le droit naturel mais aussi avec le principe juridique authentique inscrit dans les accords internationaux, dont le traité de Marrakech instituant l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui prévoit la liberté de circulation des personnes, des services, des biens et des capitaux entre ses pays », a-t-il souligné.
    Dans son discours « apaisé » qui ne reflète en aucun cas, l’animosité récente manifestée à l’egard de l’algerie, Mohamed VI est allé jusqu’à même dire qu’il n y a « pas de logique raisonnable qui puisse expliquer la situation actuelle. D’autant plus que les raisons de la fermeture des frontières sont éculées, et qu’elles n’ont aujourd’hui plus aucune justification acceptable ».
    Mohamed VI est-il mauvais élève en Histoire ? Fait-il semblant d’ignorer les véritables raisons de la fermeture des frontières entre les deux pays ? Assurément pas. Devrions-nous lui rappeler alors que tout a commencé en août 1994?
    l’Algérie affrontait à l’époque , un terrorisme sanguinaire et la situation économique et sécuritaire était particulièrement difficile.
    Cet état de fait n’a pas empêché le royaume marocain à lâcher son voisin et le charger d’accusations gravissimes.
    Ainsi après un attentat à Marrakech, le royaume rendait responsables les services de renseignements algériens . Alger décidait alors de fermer sa longue frontière de 1 500 km avec le royaume.
    Les temps passent, les écrits restent. Mais force est de constater que les Marocains ne s’en remettent que rarement…à leur passé. Pas les Algériens. L’on se souvient des propos peu diplomates et du dérapage de l’ex Consul marocain à Oran ayant tout bonnement qualifié en juin 2020, l’Algérie de « pays ennemi ».
    Ce ne serait pas le seul fait grave que Mohamed VI évite d’évoquer. Taper sur leur voisin de l’Est est devenu une habitude chez les officiels marocains, tant Rabat n’en est plus à son premier coup d’essai.
    Il ne nous dit rien également sur les propos de l’ambassadeur marocain à l’ONU Omar Hilale qui a annoncé durant une réunion du mouvement des non-alignés soutenir « l’autodétermination » du « peuple kabyle » en Algérie.
    Quid du scandale Pegasus ? Là, aussi, Mohamed VI fait comme si, de rien n’était alors que des hauts responsables algériens avaient été espionnés.
    Alors faudrait-il croire vraiment aux « bonnes intentions des Marocains » ?
    Y.O
  • Affaire Pegasus: La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc (Claude Mangin)

    Sahara Occidental, Claude Mangin, Naama Asfari, France, Pegasus, espionnage, Maroc, 

    #Maroc #SaharaOccidental

    Claude Mangin évoque Pegasus: La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc
    Logiciel espion Pegasus : «Ils sont rentrés dans ma vie», s’indigne la militante Claude Mangin
    Dans un entretien accordé au journal français Le Parisien, Mme Claude Mangin , militante des droits du peuple sahraoui et épouse du détenu politique sahraoui de Gdeim Izik, Naama Asfari, revient sur le scandale du logiciel espion Pegasus, sachant qu’elle figure parmi les victimes repérées par Amnesty International pour avoir eu son téléphone infecté.
    Comment avez-vous appris que votre téléphone était espionné ?
    Claude Mangin:Le 7 juin, j’ai reçu une journaliste de Radio France qui m’informait travailler sur un sujet qui allait faire du bruit. C’était assez vague. Elle m’a demandé si j’acceptais de donner mon téléphone pour qu’il soit analysé. Dans l’après-midi, alors que j’avais rendez-vous chez Orange pour changer d’iPhone, elle m’annonçait qu’il avait été infecté. Avec le rapport d’Amnesty International, j’ai pu constater toutes les connexions entre le 8 octobre 2020 et le 7 juillet 2021. Certains mois, comme en mai, ils sont venus tous les jours, d’autres fois très peu. Le temps des vérifications, j’ai eu un autre téléphone. Lui aussi a été infecté le 6 juillet à deux reprises.
    Que ressentez-vous aujourd’hui devant l’ampleur de l’affaire Pegasus ?
    Claude Mangin: Curieusement, c’est difficile à dire. Je ne me pose pas la question. Je fais ce qu’il y a à faire. Cela m’a cependant permis de comprendre comment un article paru le 12 mai sur un site d’information marocain était si bien renseigné sur moi. Ça m’avait fait flipper. Ils savaient tout de ma vie à Ivry. Mais finalement, je ne suis pas surprise. C’est dans la continuité de ce que je subis depuis dix ans, les humiliations, les expulsions du Maroc. C’est juste plus lourd.
    Ils sont rentrés dans ma vie. Mais qu’ont-ils appris ? Que je me bats pour la liberté, pour mon mari et la cause sahraouie. Ma vie est transparente. J’ai aussi culpabilisé parce que tous mes contacts ont pu être infectés. Et Dieu sait si j’ai un réseau… Mais ce n’est pas moi la fautive.
    Le Maroc a pourtant nié toute implication…
    Claude Mangin: Je n’y crois pas. L’espionnage correspond aux jours où j’avais notamment des réunions en visio, pour nos actions, comme en mai où j’étais en lien avec le Parlement européen. Ils peuvent très bien recommencer un jour. Mais s’ils sont prêts à ça, cela veut dire qu’on les gêne.
    Le gouvernement français a-t-il pris contact avec vous ?
    Claude Mangin: Non et s’il l’avait fait, j’aurais été surprise. J’en veux beaucoup à nos autorités. La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc. À chaque nouveau gouvernement, on pense qu’il va agir et permettre à une épouse de voir son mari. C’est simplement du droit international. Je ne l’ai pas vu depuis cinq ans. Pas plus que mes neveux et nièces. Ce sont des années perdues. Et depuis novembre, j’ai droit à cinq minutes au téléphone avec lui, deux fois par semaine.
    Continuez-vous à vous servir de votre téléphone ?
    Claude Mangin: J’ai beaucoup réfléchi. On ne peut pas vivre sans ça. La seule solution, c’est de basculer sur un téléphone à touche mais les appels dans le monde entier, au Maroc, vont coûter très cher.
    Que comptez-vous faire aujourd’hui ?
    Claude Mangin:Nous préparons une plainte qui va être déposée dans les jours prochains devant les tribunaux français, conjointe avec mon avocat, qui a été espionné dès le 20 septembre 2019, le maire d’Ivry-sur-Seine et l’ambassadeur de la République arabe sahraouie eux aussi victimes. Je crois en la justice et la vérité. Mais là, je vais partir me reposer, j’en ai besoin. Et en septembre, je vais reprendre mon bâton de pèlerin et organiser mon prochain voyage au Maroc.
    Algérie54, 03/08/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Claude Mangin, Naama Asfari, France, Pegasus, espionnage, Maroc, 
    #Maroc #SaharaOccidental