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  • Pour Washington, Ross ne peut pas reussir là où Baker a echoué

    Pour Washington, Ross ne peut pas reussir là où Baker a echoué

    Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, Etats-Unis, Congrès américain, Christopher Ross, James Baker,

    From: « L.A » onecasea@gmail.com
    Date: May 18, 2012 8:38:12 AM GMT
    To: elkhalfi2000@yahoo.fr, elotmani@maec.gov.ma
    Subject: Fwd: Manhasset VIII

    Salam Si Mustapha!

    I was thrilled to hear your words and those of Dr. Saad’s yesterday re C. Ross..Please read the forwraded email and you shall find that your govt. decision on this issue is entirely supported by fact, reason and
    reasoning.

    May Allah Bless You Always!!

    Ali,
    0662-888-266 .

    ———- Forwarded message ———-
    From: L.A onecasea@gmail.com
    Date: 2012/1/30
    Subject: Manhasset VIII
    To: Mehdi BERRADI mberradi@gmail.com

    Dear Si Berradi,
    Selon le journal pan-arabe, Al-Quds Al-Arabi, Christopher Ross demande au Maroc et au Polisario de s’inspirer du Printemps Arabe pour regler definitivement le conflit du Sahara. Amb. Ross fait cette declaration quelques semaines avant de presider Manhasset VIII dans la banlieu new yorkaise. Quel est le vrai message que l’ambassadeur Ross veut envoyer aux parties du conflit? Où est la relation entre le Printemps Arabe et le Conflit du Sahara? Est-ce l’Algérie la destinatiare non-mentionée de M. Ross? Declare-t-il la fin de Manhasset?

    A Washington les attentes sont très modestes quand a l’utilité, l’efficacité et le succès de ce processus Manhasset. Les Américains –et surtout le Congres Républicain- ont peu de respect pour les Nations Unies, ses structures et ses missions à travers le monde. Pour eux, l’ONU contribue à la prolongation de tous les conflits et rarement a leur résolution. Le conflit du Sahara n’en fait pas exception même si Ross est un diplomate Americain. Pour la majorite de Washington, Ross ne peut pas reussir ce que James Baker a echoué!!

    Le Maroc devrait exploiter cette attitude Américaine pour gagner un avantage tactico-stratégique au cours du Manhasset VIII et dans sa quête d’une resolution favorable et permanente. Pour ce faire , je
    propose la strategie suivante pour Washington 2012:

    1) Démontrer aux Américains que le changement que connait le Monde Arabe, le nouvel ordre régional, et la transition démocratique au Maroc rendent la résolution du conflit du Sahara une nécessite stratégique pour la stabilité et le future du Grand Maghreb. Le processus Manhasset, tel qu’il existe, est un processus anachronique qui ne satisfait pas cette nécessite stratégique et géopolitique.

    2) Convaincre les Américains que la résolution du conflit du Sahara doit émaner d’un processus compréhensif : un processus qui est a la fois exécutif, législatif, politique et diplomatique. Ce processus exige que : a) L’ administartion Obama(l’Exécutive) change d’attitude vis-à-vis le conflit du Sahara, et appelle les partis concernées a résoudre le conflit immédiatement, b) Le Congres(Le législatif) passe la législation nécessaire qui demande a l’Administration de travailler sérieusement pour la résolution du
    Conflit, et qui établit un lien conditionnel entre la résolution du Conflit du Sahara et le financement Américain des Nations Unies (MINURSO), c) Un nouveau processus pour la résolution politique du
    conflit commence entre le Maroc, le Polisario et l’Algérie, et d) Une fois les partis arrivent à une déclaration de principes pour la résolution du conflit, la diplomatie reprend la balle. Pour en finir
    avec le processus compréhensif, le Conseil de Sécurité passe la Résolution nécessaire et décaler la fin du Conflit du Sahara.

    3) Travailler avec nos amis ou convaincre pour assurer le passage d’une législation qui etablit une liaison conditionnelle entre la résolution du conflit du Sahara sur la base de la proposition Marocaine pour l’autonomie et le soutien financier Américain à la MINURSO. En Septembre 2011, le Polisario/Alger et leurs partenaires ont poussé le passage d’une législation qui a établi un lien conditionnel entre le financement de l’aide militaire Américaine au Maroc et la condition générale des droits de l’homme au Sahara. Nous avons assez de capital politique et diplomatique à Washington pour pousser une législation qui nous est favorable. Puisque quelques 230 membres du Congres sont pour le Plan de l’Autonomie, cette opération de lobbying me semble très faisable et très raisonnable.

    4) Avancer le dossier du Sahara vers une position Américaine plus affirmative, plus active et moins diplomatique. Nous voulons que les Américains prennent des décisions, passent des lois, et fassent des
    déclarations dans une seule direction: La NOTRE!! Le temps est venu pour que la question du Sahara soit réglée sur la base de la proposition Marocaine-Travailler pour la dissémination de la vision royale pour la reforme, la démocratie et le développement humain. L’exécution de la stratégie des Sénateurs Partants qui vise la création d’un centre de pression politique pro-Marocain au sein du Senat des Etats Unis.

    5) L’Organisation des rencontres et des visites du haut niveau à Washington et à New York pour présenter aux Américains cette nouvelle loi suprême et pour mettre en contexte toutes les initiatives diplomatiques Marocaines à savoir le plan de l’autonomie pou le Sahara.

    6) Présenter aux Américains toutes les décisions et les initiatives Marocaines qui reflètent la grande transition démocratique du pays : un nouveau gouvernement démocratique, un Chef du Gouvernemnt issu de la majorite parlementaire, un nouveau Parlement dont les pouvoirs sont renforcés, la création du CNDH, de l’Institution Al Wassit, le renfort du Conseil de la Concurrence, le renfort de l’Instance Supérieure pour la Prévention de la Corruption.

    7) Les publications des articles op-ed (opinion) par des personnalités associées à ces initiatives/institutions restent le meilleur moyen pour l’exécution de cette stratégie.

    A SUIVRE!!

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Algérie #MINURSO

  • Le roi du Maroc, a-t-il été dupé par Trump?

    Le roi du Maroc, a-t-il été dupé par Trump?

    Maroc, Etats-Unis, Donald Trump, Algérie, Sahara Occidental, African Lion, crise sociale, crise alimentaire, normalisation,

    Tout ce que le roi du Maroc a récolté de la normalisation avec Israël est le discrédit aux yeux de la population marocaine, de la communauté arabe et des Palestiniens. Pour preuve, les menaces à peine voilées exprimées par le souverain marocain dans son dernier discours à l’occasion de la commémoration de la dénommée « Révolution du roi et du peuple ».

    Les Accords Abraham sur lesquels il comptait pour augmenter son emprise sur le Sahara Occidental n’ont rien donné. Un revers qui s’ajoute à la dernière décision du gouvernement américain de déménager ses exercices militaires connus sous le nom d’African Lion.

    La mobilisation de la société civile marocaine contre les relations avec l’entité sioniste va en crescendo. A cela s’ajoute une situation sociale qui s’aggrave au jour le jour en raison de la crise alimentaire engendrée par le guerre ukrainienne et les sequelle de deux ans de pandémie. Il ne se passe pratiquement plus une journée sans que ne soient signalées sur les réseaux sociaux des grèves et des marches de protestations pour dénoncer les conditions de vie indignes dans lesquelles vivent les marocains et la répression féroce qui s’abat sur les journalistes, les militants politiques et les journalistes.

    Pour faire taire les voix discordantes, le Makhzen fait tourner à plein régime la machine répressive. Il emprisonne à tour de bras. Vivant dans la hantise d’une révolte généralisée, Mohammed VI a appelé même en renfort les Israéliens pour former sa police politique aux techniques de répression des foules.

    Malgré les importantes opérations de marketing, lancées à coups de millions de dollars, pour vendre à l’étranger l’image d’un Maroc où tout va bien, le Makhzen est bien au bord de la crise de nerfs. Et ce ne sont certainement pas les nombreux documentaires diffusés en boucle par la chaîne pro-israélienne i24 news sur la beauté des paysages marocains ou le raffinement de la gastronomie de Rabat qui y changera quelque chose à cet état de fait.

    Depuis plusieurs mois, Mohammed VI et sa cour font face à une importante fronde sociale qui risque à tout moment d’emporter le Makhzen. Étouffée durant ces deux dernières années à cause de la pandémie de Covid-19, la protestation sociale a refait son apparition et gagne chaque jour en intensité. Les Marocains sont à bout et n’ont plus peur de le faire savoir.

    Comme lors des événements du Rif en octobre 2016 qui a vu la population de cette région se lever comme un seul homme pour dénoncer sa marginalisation, la gabegie du Makhzen et la corruption endémique qui gangrène l’administration marocaine, la colère qui couve actuellement dans les villes et le Maroc profond est une lame de fond.

    Traditionnellement complaisants à l’égard de cette monarchie moyenâgeuse, les médias occidentaux n’en parlent évidemment pas. Il ne se passe pratiquement plus une journée sans que ne soient signalées sur les réseaux sociaux des grèves et des marches de protestations pour dénoncer les conditions de vie indignes dans lesquelles vivent les marocains et la répression féroce qui s’abat sur les journalistes, les militants politiques et les journalistes. Pour faire taire les voix discordantes, le Makhzen fait tourner à plein régime la machine répressive. Il emprisonne à tour de bras.

    Vivant dans la hantise d’une révolte généralisée, Mohammed VI a appelé même en renfort les Israéliens pour former sa police politique aux techniques de répression des foules.

    Tous ces éléments ont eu pour effet de plonger dans un profond doute les décideurs marocains aujourd’hui à la solde des sionistes à commencer par Nacer Bourita. Ce doute et cette crainte d’un avenir incertain transparait clairement dans le message de samedi de Mohammed VI, dont la santé est chancelante. Dans ce message à la fois curieux et insolite, il appelle les partenaires du Maroc à « clarifier » leur position sur la question du Sahara occidental et à le soutenir « sans aucune équivoque ». « Je voudrais adresser un message clair à tout le monde: le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international », a-t-il déclaré. « C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a-t-il souligné.

    Mohammed VI est-il naïf vraiment au point de penser que quelqu’un va voler à son secours dans un contexte mondial devenu une jungle et dont le devise est plus que jamais « chacun pour soi… » ? Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’un signe de panique évident. Il est évident qu’aucun pays ne va accepter de sacrifier ses intérêts nationaux pour faire plaisir à un roi dont la cause est perdue depuis longtemps.

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine #AlQods #Algérie

  • Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

    Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

    Hillary Clinton, Libye, Moamar Kadhafi, Etats-Unis, France, Nicolas Sarkozy, monnaie africaine, Etats-Unis d’Afrique, Mali, Sahel, terrorisme,

    F. William Engdahl

    Enterré au milieu des dizaines de milliers de pages de courriels secrets de l’ancien secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, désormais rendus publics par le gouvernement des États-Unis, se trouve un échange d’emails dévastateur entre Clinton et son conseiller confidentiel, Sid Blumenthal. C’est à propos de Kadhafi et de l’intervention américaine coordonnée en 2011 pour renverser le dirigeant libyen. C’est à propos de l’or et d’une menace potentiellement existentielle pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. C’est au sujet des plans de Kadhafi d’alors pour le Dinar basé sur l’or pour l’Afrique et le monde arabe pétrolier.

    Deux paragraphes dans un courriel récemment déclassifié du serveur privé illégal utilisé par le secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de la guerre américaine orchestrée pour détruire la Libye de Kaddafi en 2011 révèlent un agenda secret bien tenu derrière la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, cyniquement nommée « la Responsabilité de Protéger ».

    Barack Obama, un président indécis et faible, avait délégué toutes les responsabilités pour la guerre en Libye à son secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Clinton, qui était un soutien de tout début d’un « changement de régime arabe », en utilisant l’organisation secrète des Frères musulmans et en invoquant le nouveau principe bizarre de la « responsabilité de protéger » (R2P) pour justifier la guerre en Libye, qu’elle a tournée rapidement en une guerre menée par l’OTAN. Sous la R2P, une notion idiote promue par les réseaux des Fondations Open Society de George Soros, Clinton a prétendu, sans preuve vérifiable, que Kadhafi bombardait les civils libyens innocents dans la région de Benghazi.


    Selon un rapport du New York Times à l’époque, citant des sources majeures de l’administration Obama, c’était Hillary Clinton, soutenue par Samantha Power, alors assistante senior au Conseil national de sécurité et aujourd’hui ambassadrice d’Obama et Susan Rice, alors ambassadrice d’Obama aux Nations Unies, et maintenant conseiller à la sécurité nationale, la triade qui a poussé Obama à l’action militaire contre la Libye de Kaddafi. Clinton, flanqué de Powers et Rice, était si puissante que Clinton a réussi à passer au dessus du secrétaire à la Défense Robert Gates, de Tom Donilon, le conseiller à la sécurité nationale d’Obama, et de John Brennan, le chef de la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui la tête de la CIA.


    La Secrétaire d’État Clinton a également trempé jusqu’aux genoux dans le complot visant à libérer ce qui va être surnommé le « printemps arabe », la vague de changements de régimes financée par les États-Unis à travers le Moyen-Orient arabe, une partie du projet du Grand Moyen-Orient dévoilé en 2003 par l’administration Bush après l’occupation de l’Irak. Les trois premiers pays cibles de cette US action -du « printemps arabe » de 2011 , dans lequel Washington a utilisé ses ONG des « droits de l’homme » scomme Freedom House et National Endowment for Democracy, de connivence, comme d’habitude, avec les Open Society Foundations du milliardaire spéculateur, George Soros, ainsi que des services opérationnels du Département d’État des États-Unis et de la CIA -étaient la Tunisie de Ben Ali, l’Egypte de Moubarak et la Libye de Kadhafi.


    Maintenant, le moment choisi et le ciblage de déstabilisations du « Printemps arabe » par Washington en 2011, de certains pays du Moyen-Orient, prennent un nouveau jour en relation avec ce qui vient juste de paraître, les emails déclassifiés de Clinton à son « conseiller » privé pour la Libye et ami, Sid Blumenthal. Blumenthal est l’avocat habile qui défendait alors le président Bill Clinton dans l’affaire Monika Lewinsky et les autres affaires de scandale de sexe quand Bill a été président et faisait face à l’impeachment

    Le dinar or de Kadhafi

    Pour beaucoup, cela reste juste un mystère, pourquoi Washington a décidé que Kadhafi doit personnellement être détruit, assassiné, et pas seulement envoyé en exil comme Moubarak. Clinton, lorsqu’elle a été informée de l’assassinat brutal de Kadhafi par les terroristes de l’ « opposition démocratique » d’Al-Qaida, financés par les Etats-Unis , a déclaré à CBS news, dans une paraphrase plaisante maladive de Jules César, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, » paroles prononcées par elle avec un copieux rire macabre.

    On sait peu en Occident à propos de ce que Mouammar Kadhafi a fait en Libye ou, pour cela, en Afrique et dans le monde arabe. Maintenant, la libération d’une nouvelle partie des e-mails d’Hillary Clinton comme Secrétaire d’Etat, au moment où elle menait la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, apporte un nouvel éclairage dramatique sur l’arrière-plan.

    Ce ne fut pas une décision personnelle d’Hillary Clinton d’éliminer Kadhafi et de détruire toute l’infrastructure de son Etat. La décision, cela est maintenant clair, est venu de cercles très élevés dans l’oligarchie monétaire américaine. C’était simplement un autre outil politique de Washington mettant en œuvre le mandat de ces oligarques.

    L’intervention était de tuer des plans bien établis de Kadhafi pour créer une monnaie africaine et arabe à base d’or pour remplacer le dollar dans le commerce du pétrole. Étant donné que le dollar américain a abandonné la parité-or pour les dollars en 1971, le dollar en termes d’or a considérablement perdu de sa valeur. Les Etats pétroliers arabes et africains de l’OPEP ont longtemps contesté la détérioration du pouvoir d’achat de leurs ventes de pétrole, obligées depuis les années 1970 par Washington d’être réalisées uniquement en dollars américains, alors que l’inflation du dollar a grimpé de plus de 2000% en 2001.

    Dans un email nouvellement déclassifié de Clinton de la part de Sid Blumenthal au secrétaire d’État Hillary Clinton en date du 2 Avril 2011, Blumenthal révèle la raison pour laquelle Kadhafi doit être éliminé. Usant du prétexte de citer une source non identifiée des « hautes sphères », Blumenthal écrit à Clinton, « Selon les informations sensibles disponibles à cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et un montant similaire en argent … Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le Dinar or libyen. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA). « Cet aspect français était seulement la pointe immergée de l’iceberg du dinar d’or de Kaddafi

    Dinar d’or et plus

    Au cours de la première décennie de ce siècle, les pays de l’OPEP du Golfe arabe, dont l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres, ont commencé sérieusement à placer une partie importante des revenus de leurs vastes ventes de pétrole et de gaz, dans des fonds souverains d’Etat, grandement basés sur le succès des Fonds pétroliers de la Norvège.

    Le mécontentement croissant de la guerre américaine contre le terrorisme, des guerres en Irak et en Afghanistan et avec toutes les politiques générales des États-Unis au Moyen-Orient après Septembre 2001 a conduit la plupart des pays arabes de l’OPEP à placer une part croissante des revenus pétroliers dans de riches fonds contrôlés par l’Etat plutôt que de les confier aux doigts gluants des banquiers de New York et de Londres comme cela avait été la coutume depuis les années 1970, lorsque les prix du pétrole ont crevé le plafond, créant ce que Henry Kissinger a appelé affectueusement les « pétro-dollar » pour remplacer le dollar en or abandonné par Washington depuis le 15 Août 1971. La présente guerre sunnite-chiite ou le choc des civilisations est en fait le résultat des manipulations américaines après 2003 dans le cadre du « diviser pour régner » régional.

    En 2008, la perspective d’un contrôle souverain par un nombre croissant d’Etats pétroliers arabes et africains de leurs revenus pétroliers et gaziers a suscité de graves préoccupations à Wall Street, ainsi qu’à la City de Londres. C’était des énormes liquidités, en milliers de milliards, qui, potentiellement, n’allaient plus être contrôlées.

    Le timing du printemps arabe apparait rétrospectivement de plus en plus lié aux efforts de Washington et de Wall Street pour contrôler pas seulement les énormes flux de pétrole du Moyen-Orient arabe. Il est maintenant clair que c’était également dans le but de contrôler leur argent, leurs milliers de milliards de dollars s’accumulant dans leurs nouveaux riches fonds souverains.

    Cependant, comme il est maintenant confirmé dans le dernier échange de mails Clinton-Blumenthal du 2 Avril 2011, il y avait une menace émergente qualitativement nouvelle pour les « Dieux de l’argent » de Wall Street et la City de Londres. La Libye de Kadhafi, la Tunisie de Ben Ali et l’Egypte de Moubarak étaient sur le point de lancer une monnaie-or islamique indépendante du dollar américain. J’ai entendu parler de ce plan pour la première fois au début de 2012, lors d’une conférence financière et géopolitique suisse, par un Algérien ayant une connaissance approfondie du projet. La documentation était rare à l’époque et l’histoire est restée dans mon arrière-brûleur mental. Maintenant, une image beaucoup plus intéressante émerge qui remet en perspective la férocité du Printemps arabe de Washington et son urgence dans le cas de la Libye.

    Les « Etats-Unis d’Afrique ’

    En 2009, Kadhafi, qui était à l’époque le Président de l’Union africaine, a proposé que le continent économiquement déprimé adopte le « Dinar or. »
    Dans les mois qui ont précédé la décision des États-Unis, avec le soutien britannique et français, d’ obtenir une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui leur donnerait la feuille de vigne juridique autorisant la destruction par l’OTAN du régime Kadhafi, Mouammar Kadhafi était en train d’organiser la création d’une monnaie, le dinar – or qui serait utilisé par les Etats pétroliers africains ainsi que les pays de l’OPEP arabes dans leurs ventes de pétrole sur le marché mondial.


    Si cela s’était passé à l’époque où Wall Street et la City de Londres étaient profondément plongés dans la crise financière de 2007-2008, le défi pour le rôle de monnaie de réserve du dollar aurait été plus grave. Cela aurait sonné le glas de l’hégémonie financière américaine et du système du Dollar. L’Afrique est l’un des plus riches continents du monde, avec de vastes richesses en or et en ressources minérales inexplorées, qui avait été intentionnellement maintenue pendant des siècles sous-développée ou empêtrée dans les guerres pour empêcher son développement. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour les dernières décennies ont été les instruments de Washington pour réprimer le développement réel de l’Afrique.

    Kadhafi avait appelé les producteurs de pétrole africains dans l’Union africaine et dans les pays musulmans à se joindre à une alliance qui ferait du Dinar-or leur principale forme de monnaie et d’échanges extérieurs. Ils vendraient du pétrole et d’autres ressources aux États-Unis et au reste du monde seulement en Dinars-or. En tant que Président de l’Union africaine en 2009, Kadhafi a présenté à la discussion aux membres de l’Union africaine, la proposition de Kadhafi d’utiliser le dinar libyen et le dirham d’argent comme la seule monnaie possible pour le reste du monde pour acheter du pétrole africain.

    En même temps que les riches fonds souverains des pays arabes de l’OPEP pour leur pétrole, d’autres pays producteurs de pétrole d’Afrique, en particulier l’Angola et le Nigeria, étaient en voie de créer leurs propres fonds de richesse pétrolière nationale au moment des bombardements de la Libye par l’OTAN en 2011. Ces fonds de richesse nationale souverains, liés au concept de Kadhafi du dinar d’or, devait faire du rêve de longue date de l’Afrique de s’émanciper du contrôle monétaire colonial, que ce soit de la livre sterling, du franc français, de l’euro ou du dollar américain, une réalité.


    Au moment de son assassinat, Kadhafi était en train d’aller, en tant que chef de l’Union africaine, avec un plan pour unifier les Etats souverains d’Afrique avec une monnaie d’or, vers des Etats-Unis d’Afrique. En 2004, un Parlement panafricain de 53 nations avait posé des plans pour une Communauté économique africaine – avec une seule monnaie d’or d’ici à 2023

    Les nations productrices de pétrole africaines avaient l’intention d’abandonner la pétro-dollar et d’exiger le paiement en or pour leur pétrole et leur gaz. La liste comprenait l’Egypte, le Soudan, le Sud-Soudan, la Guinée équatoriale, le Congo, la République démocratique du Congo, la Tunisie, le Gabon, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Tchad, le Suriname, le Cameroun, la Mauritanie, le Maroc, la Zambie, la Somalie, le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie , le Mozambique, la Côte d’Ivoire, plus le Yémen, qui venait de faire d’importantes nouvelles découvertes de pétrole. Les quatre Etats membres africains de l’OPEP- l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, un producteur géant pétrolier et le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique avec d’énormes réserves de gaz naturel, et la Libye avec les plus grandes réserves-seraient dans le nouveau système de dinar d’or.

    Pas étonnant que le président français Nicolas Sarkozy, auquel a été donné le rôle de premier plan dans la guerre contre Kadhafi par Washington, est allé jusqu’à traiter la Libye de « menace » à la sécurité financière du monde.

    « Les rebelles » d’Hillary créent une banque centrale

    L’une des caractéristiques les plus bizarres de la guerre de Hillary Clinton pour détruire Kadhafi était le fait que les rebelles soutenus par les États-Unis-  » à Benghazi, dans l’est de la Libye, riche en pétrole, ont annoncé, au milieu de la bataille, bien avant qu’il ne soit du tout clair qu’ils renverseraient le régime de Kadhafi, qu’ils avaient créé une banque centrale de style occidental, « en exil ».

    Dans les premières semaines de la rébellion, les chefs rebelles ont déclaré avoir créé une banque centrale pour remplacer l’autorité monétaire d’Etat de Kadhafi. Le conseil des rebelles, en plus de créer sa propre compagnie pétrolière pour vendre le pétrole dont ils s’étaient emparé ont annoncé : « Désignation de la Banque centrale de Benghazi comme autorité monétaire compétente dans les politiques monétaires en Libye et nomination d’un gouverneur de la Banque centrale de Libye, avec un siège temporaire à Benghazi »

    .Commentant cette décision bizarre de créer une banque centrale de style occidental pour remplacer la banque nationale souveraine de Kadhafi qui avait émis le dinar d’or, avant que l’issue de la bataille ait même été décidée, Robert Wenzel dans the Economic Policy Journal, a fait remarquer, « Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste en quelques semaines d’un soulèvement populaire. Cela donne à penser que nous avons là un peu plus qu’un morceau de chiffon d’un groupe de rebelles qui courent autour et qu’il ya des influences assez sophistiquées. « 
    Il devient clair maintenant, à la lumière des e-mails Clinton-Blumenthal, que ces « influences assez sophistiquées » étaient liées à Wall Street et la City de Londres. La personne amenée par Washington pour diriger les rebelles en Mars 2011, Khalifa Hifter, avait passé les vingt dernières années de sa vie dans la banlieue de Virginie, non loin du siège de la CIA, après une rupture avec la Libye en tant que premier commandant militaire de Kadhafi.

    Le risque pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale, si Kadhafi avait été autorisé à poursuivre ensemble avec l’Egypte, la Tunisie et d’autres pays arabes de l’OPEP et membres de l’Union africaine – le processus pour introduire les ventes de pétrole contre de or et non en dollars, aurait clairement été l’ équivalent financier d’un tsunami.

    Le rêve de Kadhafi d’un système d’or arabe et africain indépendant du dollar, malheureusement, est mort avec lui. La Libye, après la cynique « responsabilité de protéger » de Hillary Clinton a été détruite, c’est aujourd’hui est une vraie pagaille, déchirée par la guerre tribale, le chaos économique, al-Qaïda et DAESH ou ISIS terroristes.

    La souveraineté monétaire détenue par l’agence monétaire nationale appartenant à 100% à l’Etat de Kadaffi et son émission de dinars d’or a disparu, remplacée par une banque centrale « indépendante » liée au dollar.

    La nouvelle route de la soie en or

    Malgré ce revers, il est plus que notable que maintenant un tout nouveau regroupement de nations vient ensemble pour construire un système monétaire basé sur l’or, similaire. Ce groupe est dirigé par la Russie et la Chine, les pays producteurs d’or respectivement numéro trois et numéro un mondiaux

    Ce groupe est lié à la construction d’une ceinture de la Chine, One Road New Silk Road infrastructure le grand projet d’infrastructure eurasienne. Elle implique le Fonds de développement d’or de16 milliards $ de la Chine, et des mesures très fermes de la Chine pour remplacer la City de Londres et New York comme centre du commerce mondial de l’or. Le système d’or Eurasien émergent aujourd’hui pose une toute nouvelle qualité de défi à l’hégémonie financière américaine. Ce défi eurasien, son succès ou son échec, pourrait bien déterminer si nous permettons à notre civilisation de survivre et de prospérer dans des conditions tout à fait différentes, ou si nous décidons de couler lensemble avec le système de dollar en faillite.

    F. William Engdahl est consultant risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’un diplôme en politique de l’Université de Princeton et est un auteur best-seller sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne « Perspectives New Eastern ».

    Titre original : Hillary Emails, Gold Dinars and Arab SpringS

    SOURCE : OIPID, 18/03/2016

    #Libye #Moamar_Kadhafi #Mali #Sahel #Afrique #Monnaie_africaine #Etats_unis-dafrique

  • L’Iran au carrefour de l’histoire

    L’Iran au carrefour de l’histoire

    Iran, ONU, OTAN, Etats-Unis, pétrole, Union Européenne,

    À première vue, le rapprochement entre les États-Unis et l’Iran connaît un départ cahoteux. L’utilisation du terme « rapprochement » est délibérée – et sera contestée – car, à court terme du moins, ce que l’on peut attendre si un accord est effectivement conclu à Vienne, ce qui reste une question ouverte, ne peut être qu’un état de relations cordiales entre les deux pays, qui ne sont plus hostiles mais pas encore amicales non plus.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    Dans une interview perspicace accordée à la chaîne PBS il y a deux jours, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley, le négociateur en chef des pourparlers de Vienne, a évité toute forme de menace à l’encontre de l’Iran, tout en affirmant que l’administration Biden a mené une négociation serrée à Vienne.

    Le fait que Malley se soit montré optimiste avant même qu’un accord ait été conclu est surprenant. Peut-être Malley avait-il besoin de tenir bon, car l’image a une incidence sur l’humeur nationale aux États-Unis et en Israël.

    Malley a habilement fait savoir que l’administration Biden n’a fait aucun compromis et que l’accord, s’il y en a un, sera strictement conforme à la position de base des États-Unis, à savoir que « nous sommes prêts à nous remettre en conformité avec l’accord nucléaire si l’Iran fait de même ». Rien de plus, rien de moins.

    Toutefois, M. Malley a souligné que le dossier de l’AIEA sur l’Iran ne sera pas clos tant que Téhéran n’aura pas fourni des « réponses crédibles » à l’AIEA sur la question controversée de la présence injustifiée de particules d’uranium, à la pleine satisfaction de cette dernière. Il a insisté sur le fait qu’une « exploration préhistorique ou historique » par l’Iran ne suffira pas, car la question aujourd’hui est de savoir « où se trouve cet uranium aujourd’hui, et de s’assurer qu’il est comptabilisé et qu’il est soumis à ce qu’on appelle des garanties. »

    Cela semble être une question difficile. De même, on a demandé directement à Malley si les États-Unis allaient « permettre aux non-Américains (lire Européens) de faire des affaires avec le Corps des gardiens de la révolution islamique et de contourner les sanctions essentiellement américaines ». La réponse de Malley a été un coup de maître dans l’esquive. Il a dit :

    « Nous ne négocierions pas, n’avons pas négocié et ne négocierons pas un abaissement de nos normes sur ce que les entreprises européennes ou autres doivent faire si elles veulent faire des affaires avec l’Iran. Elles doivent respecter nos sanctions.

    « Les sanctions sont très bien définies. Le département du Trésor publie des normes très claires sur ce que les entreprises doivent faire, sur le type de diligence raisonnable qu’elles doivent exercer. Et tout rapport affirmant le contraire et prétendant que nous allons abaisser ces normes, que nous allons les négocier, est tout simplement faux. »

    À première vue, cela signifie que l’Iran peut s’attendre à un « allègement des sanctions » en termes d’accès à ses fonds bloqués dans des pays étrangers et, surtout, « qu’il serait en mesure de vendre du pétrole, ce qu’il ne peut pas faire actuellement, et d’obtenir le produit de la vente de pétrole. » Mais les sanctions contre l’IRGC peuvent être maintenues.

    En clair, l’Union européenne peut désormais acheter le pétrole iranien pour remplacer le pétrole russe. En effet, le pétrole supplémentaire qui entre sur le marché fera également baisser les prix (et réduira les revenus de la Russie.) Ces deux éléments servent les intérêts des États-Unis.

    Les États-Unis s’attendent à ce que les intérêts de l’Iran et de la Russie, en tant que pays exportateurs de pétrole, se heurtent inévitablement lorsqu’ils se disputeront les marchés. La Russie a déjà remplacé le pétrole de l’Iran sur le marché asiatique par des ventes à prix réduit. Les États-Unis espèrent que l’Iran leur rendra la pareille sur le principal marché de la Russie, à savoir l’Europe. Cela n’a rien à voir avec l’Iran. C’est la Russie, idiot !

    Et, bien sûr, les États-Unis estiment que le besoin désespéré d’argent de l’Iran finira par modérer son comportement global en tant qu’aberration. En prévision d’un comportement approprié du régime de Téhéran, le département d’État américain a menacé la semaine dernière de sanctions sévères si l’Iran vendait des drones à la Russie !

    Tant que les sanctions américaines resteront en place, il est peu probable que les entreprises européennes soient suffisamment confiantes pour faire des affaires avec l’Iran à plein régime. C’est du moins ce qui s’est passé, même après la signature de l’accord de 2015. Aujourd’hui, la solidarité transatlantique est beaucoup plus forte qu’il y a sept ans et il est hors de question que les Européens se débarrassent des garde-fous que les États-Unis mettent en place.

    Il est concevable qu’en cas d’accord, la voie s’ouvre pour que des pays non européens reviennent également dans l’économie iranienne. L’avantage va à la Chine, dont l’empressement à conclure rapidement un accord sur le JCPOA lors des négociations de Vienne est évident. La Chine a déjà mis en place une ambitieuse feuille de route de 400 milliards de dollars pour la collaboration économique avec l’Iran, y compris un mécanisme de paiement en monnaie locale.

    La grande question qui se pose est celle de la trajectoire future des relations Iran-Russie. Plus précisément, les liens avec l’Iran aideront-ils la Russie dans la sphère économique dans les conditions géopolitiques actuelles ? Il n’y a pas de réponse facile. Ne vous y trompez pas, les partenaires occidentaux vont travailler dur sur la classe moyenne iranienne.

    Une telle tactique a réussi dans le cas de l’Inde, comme en témoigne l’atrophie de ses relations avec la Russie au cours des trois dernières décennies. Curieusement, l’Iran et l’Inde présentent de fortes similitudes. Dans la sphère économique, en Inde comme en Iran, l’instinct bazari prévaut et le capitalisme de connivence est endémique. Au fil du temps, la trajectoire de l’Iran pourrait donc suivre celle de l’Inde.

    Beaucoup dépend de la résilience de la stratégie régionale américaine. Les choses ont commencé à s’améliorer pour les relations américano-indiennes après que Bill Clinton ait adopté une nouvelle attitude à l’égard de l’Inde au milieu des années 90, lorsque les perspectives économiques du pays ont commencé à s’améliorer et que les entreprises américaines ont senti des opportunités de marché.

    Il n’est pas exclu que les États-Unis adoptent une nouvelle attitude à l’égard de l’Iran, mais cela n’est pas facile à réaliser. Du côté iranien également, l’idéologie de la résistance est un héritage de la révolution iranienne et est ancrée dans la psyché chiite. Le nationalisme était une feuille d’ancrage de la révolution de 1979.

    En dernière analyse, Téhéran doit donc accepter le « texte final » proposé par l’UE au nom des États-Unis. Le fait est que les remarques de Malley suggèrent que Téhéran n’a pas reçu ce qu’il avait demandé en termes de retrait des IRGC de la liste des organisations terroristes américaines et que le dossier de l’AIEA reste ouvert. C’est une pilule amère à avaler pour Téhéran.

    L’influent Nour News a noté que « le processus d’expertise est toujours en cours et aucune décision négative ou positive n’a été prise. » En effet, le Guide suprême iranien Ali Khamenei devra donner l’approbation finale.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    Source : Indian Punchline via Afrique-Asie

    #Iran #UE #Pétrole #Armes_nucléaires

  • Rencontre de Samantha Power avec Mostafa Terrab, PDG de l’OCP

    Rencontre de Samantha Power avec Mostafa Terrab, PDG de l’OCP

    Etats-Unis, Maroc, Mostafa Terrab, OCP, phosphates, engrais, Ukraine, Russie,

    Pour diffusion immédiate
    mercredi 10 août 2022
    Porte-parole par intérim Shejal Pulivarti :

    Aujourd’hui, l’administratrice Samantha Power a rencontré Mostafa Terrab, président-directeur général du groupe OCP, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de phosphate et d’autres produits qui développe des solutions d’engrais adaptées aux conditions locales et aux besoins des cultures.

    L’administrateur Power et M. Terrab ont discuté de l’impact des coûts élevés de l’énergie et des effets exacerbés de la guerre de la Russie contre l’Ukraine sur l’industrie des engrais et les agriculteurs qui en dépendent. Administrator Power a remercié M. Terrab pour la récente contribution de l’OCP de 550 000 tonnes métriques d’engrais donnés, ainsi que des engrais à prix réduit à 20 pays d’Afrique subsaharienne. M. Terrab et l’Administrateur ont discuté de l’importance de cibler les engrais promotionnels sur les petits exploitants agricoles, qui sont confrontés à des obstacles matériels liés à l’accessibilité et à l’abordabilité des engrais. Ils ont également parlé des opportunités de partenariat plus étroit sur la sécurité alimentaire et la distribution d’engrais.

    Source : USAID, 10/08/2022

    #Etats_Unis #Maroc #Samantha_Power #Mostafa_Terrab #OCP

  • Quand le non-alignement positif de l’Algérie dérange

    Quand le non-alignement positif de l’Algérie dérange

    Algérie, Russie, AFRICOM, Maroc, Etats-Unis, African Lion, Israël, Accords d’Abraham,

    Mehdi Messaoudi

    L’annonce de la tenue d’exercice militaire algéro-russe, appelé « Bouclier du désert 2022 », prévu au mois de novembre prochain dans la wilaya de Bechar, au Sud-ouest de l’Algérie, n’a pas laissé indifférent les medias marocains et espagnols et leurs experts-maison, qui ne pas tardé à impliquer l’Algérie dans des conflits de blocs.

    Pourtant, cet exercice est programmé de longue date et n’a rien à voir avec les manoeuvres d’Africom tenues le mois de juin dernier au Maroc appelées « Lion of Africa » . L’exercice militaire « Bouclier du désert 2022 » répond à celui tenu en octobre de l’année dernière en Russie, plus précisément à Tsarskoïe en Ossétie du Nord, dans le cadre de la coopération militaire entre l’Algérie et la Russie.

    L’indépendance de la décision, l’ADN de l’action algérienne

    A l’opposé de ce que tentent de faire croire, les médias marocains, espagnols et occidentaux, l’Algérie s’inscrit dans le registre des pays soucieux de l’indépendance de leurs décisions et n’est jamais prête à faire partie d’un bloc ou un autre. Sa détermination à adhérer au Brics, est liée à ses convictions d’un pays-non-aligné soucieux de développer ses capacités de développement socioéconomique au profit de son Peuple et son environnement géopolitique, nécessaire et indispensable à la fois à la préservation de sa souveraineté politique , intégrité territoriale et unité de son Peuple.

    Sa posture et son positionnement ( doctrine dogmatique de notre diplomatie ) équidistant des blocs lui interdit l’aventurisme des » connivences » de circonstance qui à court terme pourraient se transformer en carcan idéologico-culturel duquel il serait difficile de sortir à la moindre secousse ou crise systémique nouvelle. La persistance immuable de cette posture équidistante est l’ADN de notre diplomatie depuis des décennies et qui force d’ailleurs le respect des alliés et partenaires.

    Les analyses farfelues du Makhzen

    Comme nous l’avons déjà souligné, la tenue d’un exercice militaire algéro-russe dans le désert algérien, avait suscité les commentaires et analyses des médias pro-makhzen, tentant de justifier la présence militaire et sécuritaire de l’entité sioniste chez le voisin de l’Ouest. Des experts tentent de faire croire à l’opinion publique marocaine et occidentale, que l’Algérie est devenue un bastion de l’armée russe dans cette importante région du monde. C’est dans ce cadre, que Rachid Lazraq, professeur de sciences constitutionnelles à l’université de Tofail au Maroc, affirmait que « dans le contexte des transformations que connaît le monde, l’Algérie tente de se faire une place dans les grandes alliances » qui se forment.

    Lazraq estime que l’Algérie, en accueillant les manœuvres, envoie un message à Washington et aux autres puissances occidentales, à savoir qu’elle est prête à entamer des négociations et à réaliser des équilibres en se présentant comme une figure importante dans la région nord-africaine.

    Des propos démentis de facto par l’analyste algérien, Hakim Boughrara, dans une interview accordée à Al-Hurra que « l’adhésion de l’Algérie au Bouclier du désert avec la Russie s’inscrit dans un contexte de routine pour les manœuvres de l’Armée nationale populaire.

    Hakim Bougrara a exclu que les manœuvres soient dirigées contre le Maroc. Dans son interview à Al-Hurra, il a souligné que l’Algérie « est un allié de la Russie et un client important des armes russes ». Pour sa part, l’expert algérien en sécurité Ahmed Mizab a convenu dans une déclaration à Al-Hurra que les manœuvres « font partie du programme de coordination et de coopération en matière de sécurité entre l’Algérie et la Russie à la lumière des relations stratégiques bilatérales et des défis croissants. »

    Pour Ahmed Mizab, « ces manœuvres ne sont pas une réponse à d’autres manœuvres ou programmes militaires ».

    Et l’expert en sécurité de poursuivre, dans son entretien avec le site Al-Hurra : « Étant donné que les dates ont été fixées plus tôt, et que le programme de coopération militaire n’est pas soumis à de tels critères, mais a plutôt des dimensions au niveau stratégique dans le cadre du renforcement des capacités et la dimension tactique, qui est la réponse à divers défis. Mizab estime que « ces manœuvres ont leurs contextes objectifs et ne sont pas liées à des comptes étroits, mais sont basées sur des règles objectives.

    L’Africom et les accords d’Abraham

    Il est clair, que l’Africom est en parfaite symbiose avec le renforcement de la coopération militaire et sécuritaire entre l’entité sioniste et le Maroc. Une alliance destinée à justifier la présence sioniste dans la région du Maghreb, porte de l’Afrique, et pour contrer de qui est appelée « l’influence maligne » de la Chine, de la Russie et de l’Iran à travers l’Algérie en Afrique. D’ailleurs, l’Africom est favorable au renforcement de la capacité militaro-industrielle de Rabat et de la modernisation de l’armée du roitelet, et par voie de conséquence, l’Africom propose une feuille de route pour une situation qui va au-delà du « leadership stratégique dans la région ».

    Cette année, les premiers exercices menés par l’Africom ont été renforcés par des forces de l’armée sioniste. Le renforcement supplémentaire du partenariat israélo-marocain rendu possible dans le cadre des accords d’Abraham de 2020 permettra aux Etats-Unis de doubler leur présence stratégique en Afrique. »

    Lors de la tenue des manoeuvres » Lion of Africa » un responsable d’Africom indiquait « L’administration américaine doit offrir davantage d’opportunités aux armées « partenaires » marocaine et israélienne de s’entraîner côte à côte, quitte à se soumettre à la nécessité de promouvoir Israël pour une pleine participation au Lion d’Afrique, en plus d’intégrer Israël dans d’autres accords multilatéraux, exercices régionaux, afin d’améliorer l’interopérabilité entre Israël, le Maroc et d’autres partenaires régionaux, prétendant qu’il s’agit d’une première étape essentielle vers la création d’un filet de sécurité fonctionnel et semi-autonome… »

    Algérie54, 14/08/2022

    #Algérie #Russie #Maroc #Israël #Etats_Unis #African_Lion #AFRICOM

  • Salman Rushdi, sacrifié par ses amis américains

    Salman Rushdi, sacrifié par ses amis américains

    Etats-Unis, Salman Rushdi, Occident,

    Selmane Rushdie a été rappelé aujourd’hui pour reprendre place dans l’actualité, après qu’il fut devenu un objet médiatique de peu de valeur…

    C’est le sort que réserve l’Occident à tous ceux qui s’affublent du masque blanc sur leur peau noire…

    Il les exploite à outrance quand ils sont au sommet de la gloire qu’il leur fabrique, et quand leur étoile se ternit, il la redore en leur donnant un bon coup de fouet médiatique en la forme d’un attentat raté.

    Et quand il sent que leur exploitation ne peut plus rien donner, il leur donne le coup fatal en les aidant à passer de vie à trépas pour en faire des martyrs de leurs causes et maintenir ainsi ces causes vivantes sous les cendres afin que leur feu puisse être ranime quand la nécessité se présentera…

    Tous ceux des nôtres (et ils sont nombreux) qui croient que l’Occident leur fait les yeux doux pour leurs beaux yeux doivent comprendre qu’on ne les tolère pas comme caniches mais comme béliers et que le jour où ils ne pourront plus jouer ce rôle, ils seront immolés eux aussi sur l’autel de ses intérêts…

    Mohamed Adjou

    Source: Facebook, 12/08/2022

    #Etats_Unis #Salman_Rushdi

  • Des informations sur le « Président de la France » chez Trump

    Des informations sur le « Président de la France » chez Trump

    Etats-Unis, Donald trump, documents confidentiels, Saisie,

    WASHINGTON (AP) – Le FBI a récupéré des documents « top secrets » et d’autres encore plus sensibles dans la propriété de l’ancien président Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, selon des documents judiciaires publiés vendredi après qu’un juge fédéral a rendu public le mandat qui a autorisé cette perquisition soudaine et sans précédent cette semaine.

    Un reçu de propriété rendu public par le tribunal montre que les agents du FBI ont pris 11 séries de documents classifiés dans la propriété lors d’une perquisition lundi.

    Parmi les documents saisis, certains portent non seulement la mention « top secret », mais aussi « informations sensibles compartimentées », une catégorie spéciale destinée à protéger les secrets les plus importants de la nation qui, s’ils étaient révélés publiquement, pourraient causer des dommages « exceptionnellement graves » aux intérêts américains. Les dossiers judiciaires ne fournissent pas de détails spécifiques sur les informations que les documents pourraient contenir.

    Le mandat indique que les agents fédéraux enquêtaient sur des violations potentielles de trois lois fédérales différentes, dont une qui régit la collecte, la transmission ou la perte d’informations de défense en vertu de l’Espionage Act. Les autres lois portent sur la dissimulation, la mutilation ou la suppression de documents et sur la destruction, l’altération ou la falsification de documents dans le cadre d’enquêtes fédérales.

    Le reçu de propriété montre également que les agents fédéraux ont collecté d’autres documents présidentiels potentiels, notamment l’ordonnance de grâce de l’allié de Trump Roger Stone, une « boîte de documents reliés en cuir » et des informations sur le « Président de la France ». Un classeur de photos, une note manuscrite, des « documents secrets divers » et des « documents confidentiels divers » ont également été saisis lors de la perquisition.

    L’avocate de M. Trump, Christina Bobb, qui était présente à Mar-a-Lago lorsque les agents ont effectué la perquisition, a signé deux reçus de propriété – l’un de deux pages et l’autre d’une seule page.

    Dans une déclaration faite plus tôt vendredi, M. Trump a affirmé que les documents saisis par les agents étaient « tous déclassifiés » et a fait valoir qu’il les aurait remis si le ministère de la Justice le lui avait demandé.

    Si les présidents en exercice ont généralement le pouvoir de déclassifier des informations, ce pouvoir s’éteint dès qu’ils quittent leurs fonctions et il n’était pas clair si les documents en question avaient déjà été déclassifiés. Et même les pouvoirs de déclassification d’un président en exercice peuvent être limités en ce qui concerne les secrets relatifs aux programmes d’armes nucléaires, aux opérations secrètes et aux agents, ainsi que certaines données partagées avec les alliés.

    M. Trump a gardé la possession de ces documents malgré les multiples demandes d’agences, dont les Archives nationales, de remettre les dossiers présidentiels conformément à la loi fédérale.

    Le mandat de perquisition délivré lundi à Mar-a-Lago s’inscrivait dans le cadre d’une enquête en cours du ministère de la justice sur la découverte de documents classifiés de la Maison-Blanche récupérés au domicile de M. Trump plus tôt cette année. Les Archives avaient demandé au ministère d’enquêter après avoir déclaré que 15 boîtes de documents qu’elles avaient récupérées dans la propriété comprenaient des documents classifiés.

    On ne sait toujours pas si le ministère de la Justice a demandé le mandat simplement pour récupérer les documents ou dans le cadre d’une enquête criminelle plus large ou d’une tentative de poursuite de l’ancien président. De multiples lois fédérales régissent le traitement des informations classifiées, avec des sanctions pénales et civiles, ainsi que les documents présidentiels.

    Le juge d’instance Bruce Reinhart, le même juge qui a signé le mandat de perquisition, a levé les scellés sur le mandat et le reçu de propriété vendredi à la demande du ministère de la Justice après que le procureur général Merrick Garland a déclaré qu’il y avait « un intérêt public substantiel dans cette affaire » et que Trump a déclaré qu’il soutenait la publication « immédiate » du mandat. Le ministère de la Justice a indiqué au juge, vendredi après-midi, que les avocats de M. Trump ne s’étaient pas opposés à la proposition de le rendre public.

    Dans des messages publiés sur sa plateforme Truth Social, M. Trump a écrit : « Non seulement je ne m’opposerai pas à la publication des documents […]. Je vais faire un pas de plus en ENCOURAGEant la publication immédiate de ces documents. »

    La demande du ministère de la Justice était frappante car de tels mandats restent traditionnellement scellés pendant une enquête en cours. Mais le ministère a semblé reconnaître que son silence depuis la perquisition avait créé un vide pour les attaques verbales amères de Trump et de ses alliés, et a estimé que le public avait droit à la version du FBI sur ce qui a motivé l’action de lundi au domicile de l’ancien président.

    « L’intérêt clair et puissant du public à comprendre ce qui s’est passé dans ces circonstances pèse lourdement en faveur de la levée des scellés », indique une motion déposée jeudi devant un tribunal fédéral de Floride.

    L’information a été publiée alors que Trump se prépare à une nouvelle course à la Maison Blanche. Pendant sa campagne de 2016, il a souvent fait référence à une enquête du FBI sur son adversaire démocrate, Hillary Clinton, pour savoir si elle avait mal géré des informations classifiées.

    Pour obtenir un mandat de perquisition, les autorités fédérales doivent prouver à un juge qu’il existe une cause probable de croire qu’un crime a été commis. M. Garland a déclaré qu’il avait personnellement approuvé le mandat, une décision que, selon lui, le ministère n’a pas prise à la légère étant donné que la pratique courante consiste, dans la mesure du possible, à choisir des tactiques moins intrusives qu’une perquisition à domicile.

    Dans ce cas, selon une personne connaissant bien l’affaire, il y a eu un engagement substantiel avec M. Trump et ses représentants avant le mandat de perquisition, y compris une assignation à produire des documents et une visite à Mar-a-Lago il y a quelques mois par des fonctionnaires du FBI et du ministère de la Justice pour évaluer comment les documents étaient stockés. La personne n’était pas autorisée à discuter de l’affaire par son nom et a parlé sous couvert d’anonymat.

    La politique du FBI et du ministère de la Justice interdit de discuter des enquêtes en cours, à la fois pour protéger l’intégrité des enquêtes et pour éviter de dénigrer injustement une personne qui fait l’objet d’un examen minutieux mais qui, en fin de compte, n’est pas accusée. C’est particulièrement vrai dans le cas des mandats de perquisition, où les documents judiciaires à l’appui sont généralement gardés secrets au fur et à mesure que l’enquête progresse.

    Dans ce cas, cependant, Garland a cité le fait que Trump lui-même avait fourni la première confirmation publique de la perquisition du FBI, « comme c’est son droit ». Le ministère de la Justice, dans son nouveau dossier, a également déclaré que la divulgation d’informations à ce sujet maintenant ne nuirait pas aux fonctions de la Cour.

    Sous la direction de M. Garland, le ministère de la Justice s’est montré réticent à faire des déclarations publiques sur des enquêtes à caractère politique, ou à confirmer dans quelle mesure il pourrait enquêter sur M. Trump dans le cadre d’une enquête plus large sur l’émeute du 6 janvier au Capitole et sur les efforts visant à renverser les résultats de l’élection de 2020.

    Le ministère a essayé d’éviter d’être perçu comme s’injectant dans la politique présidentielle, comme cela s’est produit en 2016 lorsque le directeur du FBI de l’époque, James Comey, a fait une déclaration publique inhabituelle annonçant que le FBI ne recommanderait pas de poursuites pénales contre Clinton concernant sa gestion des courriels – et lorsqu’il est intervenu à nouveau un peu plus d’une semaine avant l’élection pour informer le Congrès que l’enquête était effectivement rouverte en raison de la découverte de nouveaux courriels.

    Le procureur général a également condamné les attaques verbales contre le personnel du FBI et du ministère de la Justice au sujet de la perquisition. Certains alliés républicains de M. Trump ont appelé à la suppression du financement du FBI. Un grand nombre de partisans de M. Trump ont demandé la publication du mandat dans l’espoir qu’il montre que M. Trump a été injustement ciblé.

    « Je ne resterai pas silencieux lorsque leur intégrité est injustement attaquée », a déclaré M. Garland au sujet des agents fédéraux chargés de l’application de la loi, les qualifiant de « fonctionnaires dévoués et patriotiques ».

    Plus tôt jeudi, un homme armé portant un gilet pare-balles a tenté de pénétrer dans une zone de contrôle de sécurité d’un bureau du FBI dans l’Ohio, puis s’est enfui et a été tué après un affrontement avec les forces de l’ordre. Un responsable des forces de l’ordre informé de l’affaire a identifié l’homme comme étant Ricky Shiffer et a déclaré que l’on pense qu’il était à Washington dans les jours qui ont précédé l’attaque du Capitole et qu’il était peut-être là le jour de l’attaque.

    AP

    #Donald_Trump #FBI #Documents_confidentiels #Saisie

  • Washington vole plus de 80% du pétrole syrien par jour

    Washington vole plus de 80% du pétrole syrien par jour

    Etats-Unis, Syrie, pétrole,

    Les pertes subies par la campagne de trafic dépassent les 100 milliards de dollars, selon le ministère syrien du pétrole

    Le ministère syrien du Pétrole a publié une déclaration le 9 août accusant les forces américaines occupant la Syrie d’être responsables du vol de la majeure partie du pétrole du pays.

    « Le montant de la production de pétrole au cours du premier semestre 2022 s’est élevé à quelque 14,5 millions de barils, avec une production quotidienne moyenne de 80,3 mille barils, dont 14,2 mille sont livrés quotidiennement aux raffineries », indique le communiqué du ministère du Pétrole.

    La déclaration poursuit en disant que «les forces d’occupation américaines et leurs mercenaires», faisant référence aux Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les États-Unis, «volent jusqu’à 66 000 barils chaque jour dans les champs occupés dans la région orientale», ce qui équivaut à environ 83 % de la production pétrolière quotidienne de la Syrie.

    Selon les données du ministère, le secteur pétrolier syrien a subi des pertes approchant « environ 105 milliards de dollars depuis le début de la guerre jusqu’au milieu de cette année » à la suite de la campagne américaine de vol de pétrole.

    En outre, le communiqué ajoute qu’aux côtés des pertes financières subies par le secteur pétrolier, il y a « des pertes en vies humaines, dont 235 martyrs, 46 blessés et 112 kidnappés ».

    Le 10 août, des images filmées par un hélicoptère d’attaque russe ont été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant un convoi de camions exploité par l’armée américaine, faisant passer en contrebande du pétrole volé à destination de l’Irak, à partir de Raqqah.

    Récemment, l’armée américaine, qui occupe actuellement le nord-est de la Syrie, a constamment pillé le pétrole du pays et l’a introduit en contrebande dans ses bases en Irak via plusieurs passages frontaliers illégaux.

    Des sources locales dans le gouvernorat syrien de Hasakah ont rapporté le 6 août que l’armée américaine avait pillé et fait passer en contrebande des dizaines de pétroliers hors du pays, ce qui en faisait la deuxième cargaison de pétrole volée par les États-Unis cette semaine-là.

    Près de 200 camions-citernes remplis de pétrole pillé ont été sortis clandestinement de Syrie par les troupes américaines au cours du seul mois de juillet, alors que Washington a intensifié sa pratique consistant à voler des ressources syriennes pour les revendre à l’étranger.

    Dans des commentaires tristement célèbres faits en 2019, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré : « Nous gardons le pétrole [de la Syrie]. Nous avons le pétrole. L’huile est sécurisée. Nous n’avons laissé des troupes que pour le pétrole.

    Jusqu’en avril, la société américaine Delta Crescent Energy (DCE) opérait dans le nord-est de la Syrie dans le cadre de l’engagement de Trump de « conserver » le pétrole en collaboration avec le SDF.

    Bien que la Maison Blanche ait autorisé l’expiration de la dérogation DCE, les troupes américaines continuent d’occuper les champs pétrolifères du pays.

    Dans une lettre adressée au Congrès le 8 juin, le président américain Joe Biden a confirmé qu’une « petite présence des forces armées américaines reste dans des endroits stratégiquement importants en Syrie pour mener des opérations, en partenariat avec les forces terrestres indigènes ».

    Le 19 juillet, le président russe Vladimir Poutine a appelé le gouvernement américain à cesser son pillage constant des ressources naturelles de la Syrie.

    L’armée américaine est également responsable du pillage du blé du pays, exacerbant une crise alimentaire aiguë qui sévit en Syrie et dans le reste de l’Asie occidentale.

    The Cradle, 10 août 2022

  • Blinken au Rwanda: Tensions au Congo et droits de l’homme au menu

    Blinken au Rwanda: Tensions au Congo et droits de l’homme au menu

    Anthony Blinken, Etats-Unis, Rwanda, Congo, RDC, M23,

    KIGALI, Rwanda (AP) – Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est au Rwanda, dernière étape de sa tournée de trois pays africains où il a exposé la nouvelle stratégie de Washington pour s’engager avec les nations d’Afrique subsaharienne en tant que « partenaires égaux ».

    M. Blinken arrive au Rwanda à un moment particulièrement difficile pour la région des Grands Lacs, la petite nation d’Afrique centrale étant en désaccord avec son grand voisin, le Congo, en raison d’allégations selon lesquelles les deux gouvernements soutiendraient des rebelles opposés l’un à l’autre.

    Lors d’une réunion jeudi avec le président rwandais Paul Kagame, M. Blinken devrait discuter des efforts à déployer pour apaiser les tensions. Le Rwanda rejette un nouveau rapport d’experts des Nations unies affirmant disposer de « preuves solides » que des membres des forces armées rwandaises mènent des opérations dans l’est du Congo pour soutenir le groupe rebelle M23.

    M. Blinken a déclaré que les rapports faisant état du soutien du Rwanda au M23 semblaient « crédibles ». Après avoir rencontré les autorités congolaises mardi, il a déclaré que les États-Unis soutiendraient les efforts menés par l’Afrique pour mettre fin aux combats.

    Les autorités rwandaises accusent à leur tour le Congo de donner refuge à des combattants de l’ethnie hutue qui ont joué un rôle dans le génocide de 1994 au Rwanda, qui a tué des Tutsis et des Hutus modérés. Il existe depuis longtemps des tensions entre les pays. À la fin des années 1990, le Rwanda a envoyé à deux reprises ses forces dans les profondeurs du Congo, s’alliant au chef rebelle Laurent Kabila pour déposer le dictateur Mobutu Sese Seko, qui a longtemps régné sur le pays.

    Le Rwanda et le Congo nient tous deux les accusations de soutien à des groupes rebelles, et les autorités rwandaises ont rejeté le dernier rapport des experts de l’ONU, le qualifiant de démarche visant à « détourner l’attention des vrais problèmes ». Le Rwanda affirme également que ses besoins en matière de sécurité ne peuvent être satisfaits tant que des fugitifs armés du génocide continuent d’opérer à partir du territoire congolais.

    Une rencontre entre Kagame et le président congolais Felix Tshisekedi en Angola le 6 juillet a donné lieu à une déclaration appelant à un retour à des relations diplomatiques normales, à une cessation des hostilités et au « retrait immédiat et inconditionnel » du M23 de ses positions dans l’est du Congo.

    Mais le M23, qui comprend principalement des membres de l’ethnie tutsie du Congo, continue de tenir ses positions près de la frontière avec l’Ouganda, maintenant les projecteurs sur le Rwanda.

    Dans une lettre adressée à M. Blinken le mois dernier, le président de la commission des relations extérieures du Sénat américain a demandé une révision complète de la politique américaine à l’égard du Rwanda et a fait part de son inquiétude quant au fait que le soutien de Washington au Rwanda, largement décrit par les groupes de défense des droits de l’homme comme autoritaire et répressif, n’est pas conforme aux valeurs américaines.

    Le département d’État a déclaré que M. Blinken soulèvera également au Rwanda des questions relatives à la démocratie et aux droits de l’homme, notamment la répression transnationale et l’espace limité pour l’opposition.

    Paul Rusesabagina, un résident permanent des États-Unis qui est emprisonné au Rwanda après sa condamnation l’année dernière pour des accusations liées au terrorisme, est également à l’ordre du jour. Rusesabagina, qui est devenu célèbre grâce au film « Hôtel Rwanda » pour avoir hébergé des Tutsis pendant le génocide, a reçu la médaille présidentielle américaine de la liberté.

    Dans une déclaration précédant la visite de M. Blinken, le gouvernement rwandais a déclaré qu’il « se réjouit de participer à un échange de vues approfondi sur la gouvernance et les droits de l’homme, comme cela a toujours été le cas dans les relations bilatérales entre le Rwanda et les États-Unis ». Il a reconnu que les discussions porteraient sur la situation de Rusesabagina.

    Lors de ce voyage, M. Blinken s’est également rendu en Afrique du Sud, où il a décrit une stratégie « ancrée dans la reconnaissance que l’Afrique subsaharienne est une force géopolitique majeure. »

    AP

    #Etats_Unis #Blinken #Rwanda #Congo #RDC #M23