Étiquette : Etats-Unis

  • Le dollar sous pression

    Etats-Unis, dollar, change, devises, yen,

    Le dollar continuait de faiblir face au yen vendredi pour la deuxième séance consécutive, la déception du marché après le PIB américain poussant les investisseurs vers la devise japonaise, en petite forme depuis plusieurs mois.

    Vers 19H15 GMT, le dollar perdait 0,66% à 133,39 yens, un sommet depuis près d’un mois et demi pour la devise japonaise.
    Vis-à-vis de l’euro également, le billet vert perdait un peu de terrain à 1,0218 dollar pour un euro (-0,21%).

    Le dollar index, qui compare le billet vert face aux principales monnaies, se repliait de 0,41% à 105,91 points.

    “Les principales questions des dernières 24 heures étaient : est-ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) a changé de cap mercredi? Et est-ce que les Etats-Unis sont en récession?”, se demandait Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

    Cours de vendredi Cours de jeudi
    ———————————-
    19H15 GMT 21H00 GMT
    EUR/USD 1,0218 1,0197
    EUR/JPY 136,30 136,92
    EUR/CHF 0,9731 0,9738
    EUR/GBP 0,8398 0,8372
    USD/JPY 133,39 134,27
    USD/CHF 0,9522 0,9549
    GBP/USD 1,21671,2180.

    (APS)

    #Dollar #Etats_UNis #Finances #Change #Devises

  • L’ère du pétrole cher est partie pour durer (très) longtemps

    Etats-Unis, Arabie Saoudite, MBZ, MBS, EAU, Russie, Ukraine, pétrole, gaz, prix, OPEP,

    Emmanuel Macron déroulant le tapis rouge à Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis (EAU), pour discuter énergie; Joe Biden offrant les honneurs à l’autrefois honni prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) lors d’un voyage en Arabie saoudite, dont l’objectif était lui aussi clairement pétrolier…

    Alors que le prix de l’énergie flambe partout dans le monde, notamment aux États-Unis, où l’inflation que le phénomène engendre pour partie pourrait coûter cher aux Démocrates lors des élections de mi-mandat, ou au Sri Lanka, où la pénurie d’essence plonge le pays dans le chaos et la pauvreté, un vent de panique s’installe chez les décideurs et les économistes.

    Le temps de la pandémie, quand une chute de la demande et une production qui n’arrivait plus à trouver ses débouchés avaient fini par faire passer (brièvement) le prix du baril sous la drôle de barre des zéro dollar, semble loin: ainsi que l’explique Bloomberg, l’ère actuelle du pétrole cher est partie pour durer et, le cas échéant, vos pleins d’essence risquent de plomber de plus en plus lourdement votre budget.

    «Le monde n’a jamais connu une telle crise majeure de l’énergie en termes de profondeur et de complexité, a ainsi déclaré Fatih Birol, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), lors d’un forum le 12 juillet. Nous n’avons peut-être pas encore vu le pire de cette crise, et cela affecte le monde entier.»

    Car à la guerre menée par la Russie en Ukraine et les vastes conséquences énergétiques qu’elle a sur le reste du monde s’ajoute un problème plus fondamental encore.

    Le monde tel qu’il se dessine ces jours-ci n’arrive ainsi plus à produire suffisamment de pétrole pour satisfaire une demande revenue à ses niveaux d’avant la pandémie, et qui devrait croître de 2% en 2023 selon l’AIE.

    Et alors que l’or noir génère à nouveau des «montagnes de cash», ses producteurs n’ont pas grand intérêt à inonder le marché et à faire baisser les prix, notamment les extracteurs américains de shale, ravis de mettre la main sur une telle manne après être passés si près de la banqueroute.

    À fond (dans le mur)
    Pour la plupart, ils ne le peuvent de toute façon pas réellement. Comme le note Bloomberg, des infrastructures vieillissantes et des investissements trop faibles, entre autres, font que les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC), responsables de la fourniture de 40% du brut mondial, n’arrivent pas à atteindre leurs propres objectifs.

    Le média américain rappelle également qu’il y a quelques semaines, JP Morgan peignait un tableau apocalyptique, qui a certes peu de risques de se réaliser, dans lequel une coupure totale de la production russe d’or noir –actuellement acheté en masse et au rabais par la Chine et l’Inde– mènerait le baril vers un intenable sommet de 380 dollars, contre 106 à l’heure où ces lignes sont écrites.

    Qu’ont donc à offrir les géants du secteur, cette Arabie saoudite et ces Émirats arabes unis, que les leaders occidentaux draguent sans fard ni retenue? Peut-être pas grand-chose pour l’Arabie saoudite, dont le mastodonte d’État Aramco semble déjà proche de sa capacité maximale de production, à en croire Bloomberg.

    Sans doute pas beaucoup plus pour les EAU: on se souvient du «faux off» d’Emmanuel Macron fin juin, lorsqu’il interrompait Joe Biden en marge du G7 pour lui parler d’un appel infructueux à Mohammed ben Zayed Al Nahyane.

    À tout ceci, note Bloomberg, s’ajoute un ultime problème et non des moindres. La capacité mondiale à raffiner le pétrole a largement baissé ces dernières années, notamment du fait de la fermeture de vieilles installations lors de la pandémie.

    Cette pénurie déconnecte de plus en plus le prix du produit fini (essence pour les automobilistes ou kérosène pour un trafic aérien en plein rebond) de celui du baril de brut et risque de coûter très cher un peu partout sur la planète, sur le plan économique comme sur le plan social. Donc, in fine, sur le plan environnemental.

    Par Thomas Burgel

    L’Express, 26/07/2022

    #Pétrole #Gaz #Hydrocarbures #Prix

  • Maroc-Sahara: Le Pentagone enterre la décision de Trump!

    Maroc, Etats-Unis, AFRICOM, African Lion, Sahara Occidental,

    C’est parce que le Maroc continue à dénier aux Sahraouis le droit à l’autodétermination, à défier la légalité internationale et vu que le Maroc compromet les intérêts américains avec des partenaires stratégiques et exacerbe la tension dans la région, le Pentagone décide de retirer définitivement l’exercice militaire African Lion du Royaume.

    Le Maroc, qui se gargarise d’avoir abrité depuis 18 ans maintenant l’exercice militaire conjoint « African Lion » en défiant le droit international au détriment du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lorsqu’encore, par sa politique expansionniste aventureuse il met en péril la paix et la sécurité dans toute la région, ne sera entretenir cette illusion désormais. Le Maroc qui a joué sur son rapprochement officiel avec l’état sioniste conclu dans le cadre des Accords d’Abraham sous le parrainage de l’ex-Président américain pour se faire l’étoffe d’une puissance, a, à vrai dire, bâti sa supposée force sur un terrain de sable. Non seulement, les accords de normalisation lui ont porté un sale coup, mais l’actuelle administration américaine continue à abandonner peu à peu l’héritage empoisonné de Trump.

    Pour preuve, la dernière sortie publique du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique qui, interpellé par le Congrès à propos du danger que constitue le régime marocain sur la sécurité dans la région à travers sa politique défiant le droit international, décide de délocaliser l’African Lion sous d’autres cieux africains. Peu importe le pays d’accueil, pourvu qu’il ne sera plus question, à partir de 2023, de s’encombrer d’un partenaire marocain qui compromet sérieusement les intérêts stratégiques américains.
    En effet, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi, le général Stephen J. Townsend, Commandant en chef de l’Africom, a fait savoir que le Commandement est en train d’explorer d’autres lieux que le territoire marocain pour organiser les manœuvres militaires African lion. Et la décision de retirer ou pas cet exercice conjoint est irréversible à croire les propos du chef de l’Africom qui affirme texto que « la réponse la plus courte » à cette question « est oui ». « Nous sommes en train de le faire car le Congrès nous a demandé de déplacer ces exercices ou une grande partie des exercices vers d’autres lieux du continent », a déclaré le général Townsend en réponse à une question de savoir si l’Africom lion allait explorer d’autres lieux en Afrique pour organiser ces manœuvres.

    Poursuivant, il a indiqué le nouveau budget de défense américaine pour l’année fiscale 2022, tel qu’il a été adopté par le Congrès, exige que « nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires et par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices ou en tout cas certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent ».

    C’est le cas en effet de le dire puisque de nombreux membres du Congrès et des militaires américains avaient exigé du Pentagone de retirer du Maroc les exercices African Lion qui compromettent les intérêts américains avec des partenaires stratégiques, tout en exacerbant la tension dans toute la région du Maghreb.

    Dont acte, le sénateur républicain Jim Inhofe qui, il y a une semaine, a appelé le Bureau Ovale à trouver un autre lieu pour organiser ces exercices que le royaume marocain. Cet influent sénateur dans l’establishment américain met en avant un argument de poids et la taille de la légalité internationale dans le dossier sahraoui. L’« absence de volonté et de sérieux » de Rabat pour résoudre la question du Sahara occidental. « Le Maroc « n’a montré aucune volonté ni fait preuve de sérieux pour résoudre la question du Sahara occidental », a déploré Jim Inhofe dans une intervention publiée sur son compte Twitter, avant d’ajouter : « Les Etats-Unis devraient trouver un emplacement alternatif pour accueillir leur exercice militaire annuel qui se déroule chaque année au Maroc ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 28/07/2022

    #Maroc #Etats_Unis #AFRICOM #African_Lion #Sahara_Occidental

  • Maroc-propagande: La carte de l’African Lion brûlée

    Maroc, African Lion, Etats-Unis, Sahara Occidental,

    Amar Belani au JI : « L’exploitation politique de African Lion par le Maroc est sérieusement affectée »
    Par S. Ould Brahim

    L’envoyé spécial chargé du dossier du Sahara occidental et du Maghreb au ministère des affaires étrangères, Amar Belani, a souligné dans un entretien au Jeune Indépendant que désormais « l’exploitation politique et médiatique de ces exercices par le Maroc est sérieusement et durablement affectée ».

    Le diplomate réagit, dans cet entretien, à l’annonce faite mardi par le général Stephen J.Townsend, commandant en chef du Commandement des Etats Unis d’Amérique pour l’Afrique que le Congrès a exigé de l’Africom de déplacer le lieu des manœuvres militaires « African Lion » du Maroc vers un autre pays sur le continent africain.

    Le Jeune Indépendant: Le Pentagone a décidé de déplacer les manœuvres de Lion Africa, conduite par l’Africom hors du Maroc, quelle lecture faite-vous de cette décision?

    Amar Belani: Tout d’abord, il faut rendre un vibrant hommage au sénateur James Inhofe, et ses autres collègues influents de la commission des forces armées, dont le sénateur Mike Rounds, pour leur ténacité et leur engagement actif en faveur de la décolonisation du Sahara occidental.

    Le Maroc doit se rendre à l’évidence que l’exploitation politique et médiatique éhontée de l’exercice militaire African Lion est sérieusement et durablement affectée par la tournure des débats qui ont eu lieu au cours de l’audience de confirmation des candidats à la direction du Commandement Afrique et du Commandement des opérations spéciales.

    Selon les différentes déclarations faites par les membres de la commission des forces armées du Senat américain, le Pentagone est appelé à plancher sur la diversification, la rotation et la recherche de lieux alternatifs pour les prochaines éditions du plus grand exercice militaire en Afrique même si quelques modules pratiques pourraient éventuellement se tenir, dans un cadre dérogatoire, sur le territoire du Maroc, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.

    Le makhzen a toujours puisé autour de la tenue de ces exercices annuels pour se construire une puissance régionale factice. La diplomatie marocaine a longtemps usé et abusé de African Lion. Comment voyez-vous la suite étant donné que ces exercices se déroulaient pas loin d’un territoire occupé et en guerre, et dans une région sous tension ?

    Nonobstant les raisons géopolitiques et d’influence qui se recoupent avec cette volonté américaine de diversifier les sites et les pays hôtes de l’exercice en question, il est clair que les campagnes de propagande et de manipulation marocaines sur la prétendue « consécration de la reconnaissance américaine du Sahara marocain” comme le déclarait benoîtement l’ancien premier ministre marocain, El Otmani, sont désormais périmées.

    Le deuxième message important, est que le blocage planifié et systématique par le makhzen institutionnel du processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental a un prix à payer, que les leviers de pression existent et que rien n’est gratuit en politique.

    Les conditions inacceptables posées, encore récemment, par le Maroc pour entraver le projet de visite de l’envoyé personnel, Staffan De Mistura, dans les villes occupées de Laayoune et Dakhla finiront par susciter davantage de pressions salutaires sur la partie qui veut résolument faire capoter les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son envoyé personnel, afin de perpétuer le fait colonial dans un territoire occupé militairement en violation flagrante du droit international.

    Pensez-vous que le Maroc va activer ses réseaux et ses appuis pour faire capoter cette décision en vue de maintenir le statu quo dans la région que ce soit la tension avec l’Algérie ou le blocage sur la question sahraouie?

    Il est évident que ces lobbies, divers et variés, seront activement actionnés ; il est cependant prématuré d’en évaluer les résultats hypothétiques.

    Le Jeune Indépendant, 27 juil. 2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #African_Lion #Etats_Unis

  • Pour Biden, l’ennemi principal c’est toujours Donald Trump

    Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump,

    Mohamed Habili

    Les démocrates américains ont soutenu sans désemparer pendant tout le mandat de Donald Trump, cette chose dont il est possible de mesurer aujourd’hui toute l’absurdité, à savoir que ce sont les Russes qui par leur immixtion dans le processus électoral l’ont fait élire président des Etats-Unis. Il s’en est même trouvé ensuite un chef du FBI, James Comey, pour vouloir en apporter la preuve, ce qui n’a pas manqué de provoquer son limogeage. Il est probable que sans cette volonté forcenée de leur part de délégitimer son élection, Trump aurait accepté plus facilement sa défaite lors de la présidentielle suivante. Il n’y aurait eu selon toute vraisemblance ni refus par lui de sa défaite devant Joe Biden ni violation du Capitole par ses partisans. Ce sont eux qui ont déclenché l’espèce de guerre civile qui se poursuit encore, dont personne ne peut voir le terme. Dans ce climat délétère persistant, l’administration Biden a visiblement plus à craindre d’une défaite aux élections de mi-mandat, qui approchent inexorablement, face aux républicains que d’une défaite militaire dans la guerre par procuration qu’elle mène contre la Russie en Ukraine.

    On sait que lors du sommet de juin de l’Otan, tenu à Madrid, celle-ci a changé d’ennemi principal, jusque-là la Chine, pour donner cette qualité à la Russie, pour prix de son invasion de l’Ukraine. Or, pour l’administration américaine en particulier, ce titre n’a pas changé d’attribution, il appartient toujours à Trump. Le seul ex-président resté le chef de son camp après une défaite électorale, et qui menace de se représenter en 2024, c’est-à-dire dans deux ans, qui plus est avec des chances qui ne sont pas nulles de redevenir président. Les démocrates n’avaient déjà pas accepté sa première élection alors qu’elle était irréprochable au point de vue de la forme. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher que ce cauchemar se réalise à nouveau.

    La meilleure façon de s’y prendre, c’est de le traîner devant un tribunal criminel et d’obtenir sa condamnation. Ainsi seulement, ils seront certains qu’il ne se représentera pas. Ces dernières 24 heures, justement, l’information a filtré que le Département de la Justice a ordonné une enquête criminelle sur son rôle avant et pendant les événements du 6 janvier. Un développement que tout à vrai dire annonçait et depuis des mois, bien qu’il ait contre sa réalisation quelque chose qui en principe est rédhibitoire : le deuxième procès en destitution organisé alors que Trump n’était plus président, et qui l’avait innocenté, certes seulement parce qu’il avait manqué des voix pour le faire condamner.

    Les démocrates ont intérêt à faire vite, parce que le temps presse, et que les républicains ont fait savoir qu’ils mettraient fin à tout cela s’ils gagnaient les élections de novembre. Trump, pour sa part, continue de mener sa campagne, qui ne s’est pratiquement jamais interrompue. Quand ce n’est pas pour lui-même, c’est pour soutenir la candidature de ceux des républicains se réclamant le plus de lui. Ce que les démocrates se soucient le plus de mesurer dans ce genre de circonstances, c’est de savoir si son influence joue encore ou si elle a diminué, ou si elle tend seulement à diminuer. Bref, ils vivent encore les yeux braqués sur lui.

    Le Jour d’Algérie, 27/07/2022

    #Etats_Unis #Joe_Biden #Donald_Trump

  • Coup dur pour le Maroc: L’African Lion déménage

    Maroc, Etats-Unis, African Lion, Sahara Occidental,

    Le général Stephen J. Townsend, commandant de l’Africom, a confirmé que l’exercice militaire international African Lion ne se déroulerait plus au Maroc. Un retrait qui est à mettre sur les pressions exercées par le sénateur américain James Inhofe qui a dénoncé «le manque de sérieux et de volonté» de Rabat dans la résolution du conflit du Sahara Occidental.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) African Lion quitte le Maroc, la queue entre les jambes. Une décision confirmée, hier mardi, par le chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (USAFricom), le général Stephen J. Townsend, lors d’un point de presse animé par audioconférence. À la question d’une journaliste marocaine sur la recherche, par le département américain de la Défense, «d’un autre lieu pour l’exercice militaire African Lion», l’officier a indiqué : «La réponse courte est oui, en effet nous le faisons.» «Le Congrès a adopté la loi sur la Défense pour l’année fiscale 2022 qui exige que nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires. Par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices, en tout cas, certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent. Donc, nous nous sommes engagés à le faire, tout d’abord parce que nous croyons au contrôle civil de l’armée, nous respectons les leaders de notre gouvernement qui nous ont dit qu’il fallait le faire. Nous participons maintenant à cet effort. Nous essayons de trouver d’autres endroits où nous pourrons effectuer cet exercice African Lion, en tout cas, un volet de l’exercice», a-t-il dit.

    Cet exercice, où les Forces armées royales jouaient uniquement un rôle de figuration, lui donnait une fausse image de puissance régionale.

    Le général Stephen J. Townsend a donné l’impression de regretter que le Maroc soit privé de cet exercice qu’il accueille depuis sa création il y a 18 ans. « Il va être très difficile de trouver des pays en Afrique qui soient à la hauteur de ce qu’a pu réaliser le Maroc au cours de 18 ans. Cela va être très dur pour la première année de cette diversification. Donc voici la situation : on nous a demandé de diversifier mais le Maroc a été un partenaire d’excellence pour ces exercices, donc nous allons avancer comme cela », a-t-il dit. «Nous savons que le Maroc a une immense capacité à organiser ces exercices (…) Nous employions une approche où nous avons un pôle et une antenne, donc le pôle se trouvait au Maroc et l’antenne en Tunisie, avec 500 membres du personnel. Nous avions également une antenne au Sénégal et une antenne au Ghana. Nous allons explorer les manières de diversifier davantage l’exercice African Lion et j’aimerais beaucoup qu’il y ait davantage de pays africains qui se portent volontaires pour coorganiser certaines activités de l’exercice ou l’ensemble de l’exercice. Des évaluations vont être faites et des enquêtes vont être envoyées à cet effet et nous serons très heureux de diversifier cet exercice», a ajouté le commandant d’Africom dans son dernier point de presse de sa carrière de militaire puisqu’il a été admis à la retraite.

    C’est un coup dur pour le Maroc, notamment pour son armée, puisque cet exercice, où les Forces armées royales jouaient uniquement un rôle de figuration, lui donnait une fausse image de puissance régionale.

    Inhofe aux commandes

    En fait, la fin de la récréation a été sonnée par le sénateur de l’Oklahoma James Inhofe lors d’une audience de confirmation pour les candidats à la direction d’Africom et du Commandement des opérations spéciales Socom.

    «J’ai poussé (le département de la Défense) à chercher d’autres lieux pour l’exercice militaire annuel African Lion qui se déroulait auparavant au Maroc. Je suis heureux que (le secrétaire à la Défense Lloyd Austin) soit d’accord avec moi sur cette question», avait-il souligné, en précisant avoir obtenu l’accord de Lloyd Austin «lors d’une réunion privée».

    «Parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara Occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels.»

    Fervent défenseur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, James Inhofe a annoncé publiquement les raisons qui l’ont conduit à s’opposer au maintien du format actuel d’African Lion : «Pendant plus de cinq décennies, le peuple sahraoui a été soumis à des promesses non tenues et à des attaques vicieuses de la part du gouvernement marocain.» «Parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara Occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels. Je suis heureux que nos candidats pour diriger Africom et Socom aient accepté de soutenir cette évaluation», a ajouté Inhofe sur son compte Twitter.

    Le Soir d’Algérie, 27/07/2022

    #Maroc #African_Lion #Sahara_Occidental

  • Le Pentagone envisage de priver le Maroc de l’African Lion

    Etats-Unis, Pentagone, Maroc, African Lion, Sahara Occidental, James Inhofe,

    Le Pentagone envisage de retirer le Maroc comme hôte du plus grand exercice militaire en Afrique

    Par Bryant Harris

    WASHINGTON – Le ministère de la Défense envisage d’autres sites pour le plus grand exercice militaire en Afrique, alors que le Sénat fait pression pour que le Maroc cesse d’être l’hôte annuel de ces exercices.

    Le sénateur James Inhofe, R-Okla, le membre le plus haut placé de la commission des services armés, a mené la charge contre le fait que le Maroc accueille l’exercice African Lion pour repousser son contrôle du Sahara occidental contesté.

    « Pendant plus de cinq décennies, le peuple sahraoui a été soumis à des promesses non tenues et à des attaques vicieuses de la part du gouvernement marocain », a déclaré M. Inhofe la semaine dernière lors d’une audience de confirmation pour les candidats à la direction du Commandement Afrique et du Commandement des opérations spéciales.

    « J’ai poussé [le ministère de la Défense] à chercher d’autres lieux pour l’exercice militaire annuel African Lion qui se déroulait auparavant au Maroc », a ajouté M. Inhofe. « Je suis heureux que [le secrétaire à la Défense Lloyd Austin] soit d’accord avec moi sur cette question ».

    Le bureau de Inhofe a déclaré à Defense News qu’il avait obtenu l’engagement de Austin, lors d’une réunion privée, d’examiner d’autres lieux pour l’exercice annuel, que les États-Unis et 10 pays partenaires mènent conjointement au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et au Ghana.

    Le rapport accompagnant la version du Sénat de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023 demande également à Austin de « développer un plan de rotation des arrangements d’accueil et des lieux » de tous les exercices multilatéraux, y compris African Lion, dans le cadre de l’AFRICOM et de soumettre un rapport d’ici décembre.

    Le lieutenant-général Michael Langley et le lieutenant-général Bryan Fenton, nommés respectivement à la tête de l’AFRICOM et du SOCOM, ont déclaré à Inhofe, lors de leur audition de confirmation, qu’ils étaient d’accord pour trouver d’autres lieux pour les exercices African Lion.

    « Je vais assurer le suivi de cette question sérieuse », a déclaré Langley. « Je sais que le ministère de la Défense s’est penché sur la question. Je pense qu’il est temps de voir si le Maroc fait des progrès. »

    Inhofe a longtemps critiqué le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, qui oppose Rabat au Front Polisario soutenu par l’Algérie – un mouvement indépendantiste sahraoui.

    Il a qualifié de « choquant et profondément décevant » le fait que l’ancien président Donald Trump ait bouleversé des décennies de politique américaine en reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental au moment même où le Maroc signait les accords d’Abraham normalisant les liens avec Israël. Le président Joe Biden a laissé la politique de Trump intacte.

    L’ancien premier ministre marocain Saadeddine Othmani a tweeté l’année dernière que l’exercice du Lion d’Afrique, qui a lieu depuis près de deux décennies, « marque la consécration de la reconnaissance américaine du Sahara marocain. » Othamni a tweeté à l’époque qu’une partie des exercices de 2021 se déroulerait au Sahara occidental, mais a supprimé le tweet après qu’AFRICOM ait démenti que l’exercice se tienne dans le territoire contesté.

    Après cela, le Sénat a ajouté une disposition au NDAA 2022 interdisant aux forces américaines de participer à des exercices multilatéraux accueillis au Maroc, sauf si le secrétaire à la défense certifie que le pays est « engagé dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental. »

    Austin n’a pas fait cette certification pour les exercices de cette année, qui ont eu lieu le mois dernier, et a plutôt soumis une dérogation de sécurité nationale autorisée par la NDAA 2022 pour permettre aux exercices d’avoir lieu.

    « L’U.S. Africa Command continue d’explorer des alternatives pour diversifier davantage les lieux d’exercices multilatéraux et continue de consulter étroitement le ministère de la Défense et le département d’État pour assurer la pleine conformité avec les exigences futures, comme indiqué par la NDAA », a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense à Defense News dans un communiqué.

    Ni la version du Sénat ni celle de la Chambre des représentants de la NDAA 2023 ne contiennent le langage interdisant au Maroc d’accueillir des exercices dirigés par les États-Unis que le Congrès a ajouté au projet de loi de l’année dernière. Cependant, le rapport du Sénat accompagnant le projet de loi de cette année autorise 10 millions de dollars pour l’AFRICOM afin d’ »évaluer les lieux alternatifs et les arrangements d’accueil pour les exercices multilatéraux avec les partenaires africains. »

    « La commission estime en outre que la diversification des hôtes et des lieux de ces exercices peut aider le [ministère de la Défense] à élargir les partenariats en Afrique, à accroître les capacités des partenaires africains et à favoriser l’accès et l’influence des États-Unis sur le continent », indique le rapport.

    Parmi les autres exercices dirigés par l’AFRICOM, citons le Cutlass Express de la Marine près de la Corne de l’Afrique, l’Obangame Express sur la côte ouest de l’Afrique et le Phoenix Express en Méditerranée.

    Avec le départ à la retraite d’Inhofe à la fin de l’année, les Sahraouis vont perdre l’un de leurs plus puissants défenseurs au Capitole. Mais le statut du Maroc en tant qu’hôte clé de l’exercice African Lion pourrait rester en péril.

    Le Sénateur Mike Rounds, R-S.D., siège également au Comité des Services Armés et a indiqué lors de l’audition de confirmation de la semaine dernière qu’il a l’intention de continuer à pousser le Maroc sur sa politique du Sahara Occidental. Il a exprimé sa crainte que le conflit qui couvait depuis longtemps avec le Front Polisario puisse à nouveau dégénérer en guerre ouverte.

    « Cela pourrait être un baril de poudre », a déclaré Rounds. « Avec d’autres intérêts extérieurs qui amorcent la pompe, si nous ne parvenons pas à résoudre cette question, cela pourrait être un autre de ces points chauds qui ne disparaissent pas et un peu d’attention maintenant pourrait faire un long chemin. »

    DefenseNews, 25/07/2022

    #Maroc #African_Lion #James_Inhofe #Sahara_Occidental

  • Pourquoi la France n’arrive pas à faire son deuil de l’Algérie

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    Pourquoi la France ne peut pas contourner sa perte de l’Algérie. La décolonisation comme bourbier 60 ans plus tard

    Albert Camus, lauréat du prix Nobel de littérature, est né et a grandi dans l’Algérie coloniale. Il est largement considéré dans l’Algérie indépendante comme le porte-parole des colons blancs, peut-être même la fierté d’une classe sociale plus connue sous le nom de  » pieds noirs  » , descendants de colons blancs ou colons qui se sont installés après la conquête de l’Algérie en 1830. Ils ont acquis la terre fertile à une fraction du prix suite à la décimation des tribus arabes et aux politiques ruineuses qui ont conduit à la dépossession des habitants restants de leurs terres communales. Les premiers colons sont qualifiés de pionniers. Ils travaillaient la terre et la rendaient extrêmement productive.

    Au cours des années 1930, les colons disaient que si l’Amérique est fière de la Californie, la France est fière d’Orléansville, aujourd’hui la province de Chlef. Certes, ces colons étaient industrieux mais notoirement connus pour exploiter les Algériens dépossédés. Les condamnés russes, qui ont vécu sous le règne du dernier tsar et purgeaient des peines de prison à Bône, ont été choqués de constater que les colons traitaient les Algériens pire que des moutons . Avec la fin du régime militaire dans les années 1880, les colons étaient responsables – par des pratiques d’exclusion – d’avoir littéralement envoyé les Algériens derrière le soleil. Naturellement, au moment où la Révolution algérienne a éclaté en novembre 1954, tout ce que les colons ont combattu et défendu était en jeu. La plupart d’entre eux à ce moment-là pouvaient retracer leur lignée au moins 100 ans ou plus.

    Pour donner aux lecteurs non algériens et non français un avant-goût de la déchirure ou des malheurs de ces colons provoqués par l’indépendance de l’Algérie en 1962, considérons cette analogie. En Afrique du Sud, Nelson Mandella a reçu le prix Nobel de la paix simplement parce qu’il n’a pas répété le bourbier algérien. Mandella n’a pas lancé de politique ni propagé un processus menant à leur éventuelle expulsion ou dépossession. Les libéraux blancs et leurs médias adorent Mandella pour ne pas avoir fait ce que le FLN (Front de libération nationale) est censé avoir fait avec les colons blancs.

    Ici entre la rhétorique conciliante de Camus pendant la guerre d’indépendance d’Algérie. Camus est connu pour avoir adopté le point de vue de sa mère au détriment de la justice. Parce que je suis originaire des mêmes personnes envoyées derrière le soleil par les ancêtres de Camus, je trouve tout engagement avec cette discussion «justice contre mère» un cheval mort. Comment? Le terrorisme auquel Camus fait référence dans la citation n’était pas du terrorisme ; c’étaient des actions délibérées d’émancipation de certains, pour rentrer dans l’histoire. Ainsi, les festivités euphoriques rapportées dans des chansons populaires telles que « يا محمد مبروك عليك الجزائر رجعت ليك » Le lyrisme de Camus ne commence même pas à se rapprocher des nécessités historiques. Lire Camus peut rendre plus sensible à certaines complexités, mais en fin de compte, faire avancer cette position, j’en suis conscient, risque de porter une atteinte majeure aux sensibilités libérales puisque Camus a été le chouchou de cette classe. Mais Camus n’est pas issu de ces classes ; il avait été acculturé, non sans son approbation tacite cependant. Avec la classe comme matrice pour une analyse significative, la ligne méthodologique est tracée pour ce qui suit.

    De même, il convient de rappeler qu’avec la conclusion des accords d’Evian, les colons sont devenus des personas non grata , indésirables dans un pays qu’ils appelaient chez eux. Une grande partie d’entre eux ne connaissaient pas d’autre pays pour s’établir que l’Algérie. Les Algériens d’aujourd’hui comprennent parfaitement et même compatissent à leur malheur. Étrangement, les accords d’Evian garantissaient le droit de séjour des colons. Mais ce sont eux qui ont scellé leur sort en réclamant et en agissant pour que l’Algérie reste française.

    S’ils étaient restés, moi et les miens (pratiquement des fils de paysans pauvres) n’aurions jamais eu la chance d’aller au-delà de l’école primaire. Nous aurions été condamnés à des positions subalternes. Il n’est pas exagéré qu’en asservissant littéralement les Algériens, pas un petit nombre de colons aient vécu comme des rois. D’où le contexte de la nostalgie et la rumination d’une Algérie française dans la France contemporaine. Sachant qu’à l’origine ces colons étaient issus de milieux paysans et ouvriers, on comprend ce qu’ils ont gagné et perdu. Camus est une icône pour tout ce à quoi ils aspirent, le modèle entrepreneurial autodidacte.

    Maintenant, concernant la façon dont l’Algérie indépendante s’en est sortie sans colons, c’est moins important pour les colons et plus attrayant pour les capitalistes. Des volumes peuvent être écrits sur les dysfonctionnements ainsi que sur la corruption imaginaire ou réelle. Mais par souci d’équité, chaque Algérien a droit à l’éducation gratuite, à l’assurance maladie, à un logement digne, etc. Pourtant, la lutte des classes reste l’arbitrage parfait pour toute mesure de succès ou d’échec.

    Le discours nationaliste dominant après l’indépendance ne cherche qu’à asphyxier la lutte des classes. À travers plusieurs slogans, Le hirak (soulèvement pacifique) de février 2019 articulait cette dimension de classe. Mais le récit triomphal a tenté et réussi à le dépeindre comme une simple exaspération avec Bouteflika et ses acolytes. En effet, le hirak exprime une insurrection incendiaire contre toute la configuration de l’ordre postcolonial.

    Cela laisse les subalternes algériens sans haine contre la France ou du moins ils ne haïssent pas la France hors de l’espace et du temps. Les algériens ne résistent pas aux marques françaises. Pour la plupart des Algériens qui mènent pratiquement leur vie quotidienne, on ne peut pas rester assis à pleurer sur du lait renversé. Toujours, par souci d’exactitude historique : les colons ont maintenu les Algériens hors du temps. Ce n’est pas un nationaliste qui rumine sur les atrocités coloniales pour couvrir les lacunes postcoloniales !

    Qui s’est opposé à la politique progressiste de la France métropolitaine, qui depuis la fin du régime militaire dans les années 1880 a recherché le bien-être des Algériens ? Aucun mais les colons. En 1962, ces colons ont obtenu ce qu’ils méritaient historiquement en tant que classe. Exposer cela ne rend pas les Algériens aveugles au fait que plusieurs colons ont ouvertement soutenu la décolonisation. La violence pendant la révolution a réglé les comptes; cette violence comme Frantz Fanon (1925-1961) le dit avec brio dans Les Damnés de la Terre a eu des effets purificateurs en ce sens qu’elle permet l’émergence de l’être humain chez le colonisé. Rappelons que chez Fanon comme chez le savant franco-tunisien Albert Memmi (1920-2020), le colonisé est une étrange combinaison de difformités. Le colonisé devait tuer le colonisé en lui pour rejoindre le royaume de l’humain. La violence, telle qu’elle a eu lieu pendant la guerre révolutionnaire d’Algérie (1954-1962) a été, pour Fanon, une manœuvre malheureuse mais nécessaire pour permettre à l’homme du colonisé de naître.

    Quant aux relations franco-algériennes actuelles, elles aussi ne peuvent être décontextualisées. Toutes les critiques que l’on lit dans les médias français ne sont pas exactes ou innocentes. Quelques observateurs sont même prêts à admettre qu’il existe une corruption dans le signalement de la corruption en Algérie. Les premiers à attirer l’attention du public sur la surtarification de l’autoroute de 1200 km en 2006 sont les médias français. Pourquoi? Des entreprises françaises, comme américaines, japonaises et sud-coréennes ont fait leur offre. Mais le projet a été contracté par trois grands géants de la construction chinois appartenant à l’État. Comment? Simplement parce que les bureaucrates algériens ont confié le projet au moins disant.

    Comme partout dans le monde, le fonds initial destiné à couvrir la construction n’a pas suffi et les entreprises sous-traitantes ont demandé ce qui leur revenait légalement. L’autoroute n’est pas l’autoroute allemande mais son coût est raisonnable. Et l’infrastructure livrée n’est pas mauvaise comme on le rapporte souvent. De même, les médias français sont devenus furieux lorsque les autorités ont confié le contrat de construction du plus grand barrage du Maghreb, celui de Beni Haroun en 2001, aux Chinois. Le contrat donne l’eau à la bouche et bientôt les habituelles dénonciations médiatiques commencent. Le mandat de Bouteflika n’a pas été à court d’objections, mais il reste un devoir d’être juste.

    Les grands contrats de construction d’infrastructures clés comme celui décrit ci-dessus sont quelques exemples des raisons pour lesquelles les tensions ont toujours gouverné les relations entre l’Algérie indépendante et la France. L’explication culturelle telle que proposée par l’establishment algérien vise souvent à justifier, et rarement à expliquer. La tension a des racines profondes dans l’histoire matérielle et le sens de l’accumulation primitive. C’est la baisse tendancielle du taux de profit [telle que précisée par Karl Marx dans le volume trois du Capital] qui obligent les entreprises françaises à concurrencer des entreprises américaines plus dynamiques pour des parts sur les marchés algériens qui dictent la tension. La corruption dans les discussions porteuses de corruption cherche à couvrir le fait que la mauvaise gestion des actifs par les agents publics ne peut pas expliquer de manière significative les contradictions qui sous-tendent la mondialisation. Cette dernière ne précipite aucune préférence contractuelle pour un seul capital national – une situation qui reste pleine d’obstacles et génère des tensions entre les capitalismes concurrents qui marquent la mondialisation. A titre d’illustration, la décision de l’Algérie de nationaliser son secteur de l’énergie en février 1971 a donné un effet de levier aux entreprises américaines au détriment des entreprises françaises.

    Cela explique que si l’on vise à aborder les forces souterraines qui façonnent les relations franco-algériennes, alors il faut lire et considérer la thèse sous-jacente proposée par Gregory D. Cleva dans JFK Algeria Speech (2022). Ce n’est pas comme si nous voulions seulement lire le livre, mais nous devons le faire. L’essentiel du volume de Cleva précise qu’à la suite de ce discours, un modèle a été établi pour la relation non seulement entre les États-Unis et l’Algérie ou les États-Unis et la France, mais entre les établissements algériens et français. Sortir de l’éphémère (ce que les médias français jugent digne d’intérêt) et embrasser l’essentiel, le discours de JFK Algérie est la voie à suivre. Le réseau complexe de connexions est à peine mis en évidence, et encore moins suffisamment abordé, ni par les nationalistes algériens convaincus, ni par les journalistes et universitaires français largement nostalgiques.

    Pour une grande partie des Algériens ordinaires, le FLN a finalement gagné parce qu’il a forcé Charles de Gaulle à accepter des négociations. Sous le tapis, cependant, se cache le fait qu’au moment où JFK a prononcé son discours, la révolution algérienne a été militairement vaincu. Souvenez-vous, c’était dans le contexte peu après la bataille d’Alger en 1957 et lorsque les cerveaux révolutionnaires ont été décimés. La stratégie des généraux français pour vaincre l’insurrection a commencé à porter ses fruits. Et pourtant, la révolution, en dernière analyse, a obtenu ce qu’elle voulait ! Étrange, n’est-ce pas ? Certaines autres forces travaillaient contre les décideurs politiques français de l’époque et en faveur du FLN, pas nécessairement en faveur du peuple algérien ou des révolutionnaires. Nous lisons dans le récit de Cleva que les consuls généraux américains à Alger, en poste de 1942 à la fin des années 1950, ont joué un rôle clé en signalant les pièges de la politique coloniale française. En tant que membre de la commission de politique étrangère du Sénat et donc candidat probable à la présidence, JFK officialise ce que l’establishment américain, jusque-là, a toujours voulu.

    Les États-Unis ne sont pas sortis victorieux de la Seconde Guerre mondiale comme ça. Le monde se souvient encore de la réaction de l’ancien président Donald Trump en novembre 2018 face à l’allusion du président français Emmanuel Macron à la nécessité de créer une armée européenne indépendante, un cadre hors OTAN. Trump a répondu avec colère : « Sans l’aide des États-Unis dans les deux guerres mondiales, les Parisiens d’aujourd’hui parleraient allemand. » Le point ici est que si les généraux français ont massivement réussi à réprimer l’insurrection en Algérie, les politiciens français n’ont pas pu capitaliser sur ce succès parce que Washington voulait le contraire. Ce dernier s’est lancé dans une politique de décolonisation et même la Grande-Bretagne n’était pas à l’abri. L’Inde, joyau de l’empire, a conquis son indépendance !

    Avec son retour au pouvoir en 1958, de Gaulle a fait de son mieux pour sécuriser l’Algérie en tant que Française, mais finalement, il savait que ses manœuvres équivaudraient à un peu de mise en scène. Les intérêts géostratégiques américains voulaient la fin de la colonisation, de peur que les bouleversements et les insurrections dans les colonies ne brisent le nouvel ordre fragile. La décolonisation en tant que politique était censée contenir les colonisés, peu importe comment, en surface, elle leur offrait de meilleures conditions (pas les meilleures) pour négocier leurs futures émancipations. Pour les Indiens comme pour les Algériens ou les Kényans, les mouvements d’indépendance se sont largement décidés ailleurs, bien qu’il soit irrespectueux de présumer que les champs de bataille n’avaient pas d’importance.

    Naturellement, cela nous laisse une image précise de la façon dont l’establishment français perçoit l’Algérie aujourd’hui. Peut-être moins quand il s’agit de la façon dont la Grande-Bretagne perçoit l’Inde, la France voit l’Algérie comme un partenaire volage qui a simplement décidé d’échanger des partenaires et de coucher avec Washington. Toutes les autres approximations de ces relations sont destinées à justifier, jamais à expliquer ce que l’establishment français ne peut à ce jour surmonter ce qu’il considère comme la perte impossible ! Mais c’est précisément ici que les Algériens préfèrent ignorer le rôle américain et attribuer la victoire exclusivement aux sacrifices de leurs ancêtres.

    International Policy digest, 24/07/2022

    #Algérie #France #Guerre_de_libération #JFK #Etats_Unis #Colonisation #Décolonisation

  • Qu’est-ce qui rend Biden si pugnace ?

    Etats-Unis, Joe Biden, Arabie Saoudite, Mohamed Bin Salman, Jamal Khashoggi,

    Lorsque Biden est parti pour la journée, Corn Pop l’attendait, avec trois membres de gangs, et tenant un rasoir droit… Quelle que soit la réalité de cet événement d’il y a 60 ans, Biden a publié, au cours de ses 18 mois de mandat, un nombre remarquable d’avertissements et de menaces quant à ce qu’il ferait en tant que commandant en chef s’il était contesté, mettant ainsi sa propre crédibilité et celle de son pays en jeu.

    Ce coup de poing amical avec le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman n’aurait peut-être pas été un moment aussi déterminant – si Biden ne s’était pas d’abord installé.

    Lors de la campagne de 2020, Biden a déclaré que lorsqu’il rencontrerait le prince, il le traiterait comme le « paria » qu’il était pour avoir autorisé le meurtre et le démembrement du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi.

    Quant à la description par Biden de la façon dont il a affronté MBS à huis clos, les Saoudiens contestent sa restitution, et beaucoup de ses propres compatriotes ne croient pas Biden.

    Pourquoi? Parce que Joe Biden a l’habitude de se peindre comme héroïque dans des rencontres personnelles où peu de contemporains se souviennent de lui de cette façon.

    Le classique est l’histoire que Biden a souvent racontée d’avoir affronté, en tant que gardien de sécurité de la piscine dans un quartier noir, un chef de gang nommé Corn Pop, à qui Biden a ordonné de sortir de la piscine pour avoir enfreint les règles.

    Lorsque Biden est parti pour la journée, Corn Pop l’attendait, avec trois membres de gangs, et tenant un rasoir droit. Biden, tenant une chaîne de six pieds, dit-il, lui a fait face, et Corn Pop a reculé.

    Quelle que soit la réalité de cet événement, il y a 60 ans, Biden a émis, au cours de ses 18 mois de mandat, un nombre remarquable d’avertissements et de menaces quant à ce qu’il ferait en tant que commandant en chef s’il était contesté, mettant ainsi sa propre crédibilité et celle de son pays sur la ligne.

    Lorsqu’on lui a demandé, avant son voyage au Moyen-Orient, s’il utiliserait la force pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, Biden a répondu : « Si c’était le dernier recours, oui. »

    Pendant le voyage, les États-Unis et Israël ont signé un engagement conjoint de refuser les armes nucléaires à l’Iran. Nous sommes maintenant engagés.

    Étant donné que les États-Unis ont combattu dans cinq guerres au Moyen-Orient au cours de ce siècle – Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen – on pourrait penser que ce pays hésiterait à s’engager dans une nouvelle guerre avec l’une des plus grandes puissances du monde.

    Lorsque le président russe Vladimir Poutine a constitué des forces en dehors de l’Ukraine et a demandé à plusieurs reprises des assurances que l’Ukraine ne serait pas intégrée à l’OTAN, une alliance visant la Russie, l’administration Biden a refusé.

    L’invasion de février a suivi, et parmi les menaces ultérieures de Biden, son appel à la destitution de Poutine a pratiquement été considéré comme une déclaration de guerre.

    « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir », a tonné Biden en Pologne, une déclaration qui a été rejetée à la hâte par le personnel de la Maison Blanche.

    En plus des armes que nous expédions en Ukraine – artillerie à longue portée et roquettes – Biden a annoncé lors du sommet de l’OTAN à Madrid que les États-Unis renforceraient leur présence militaire en Europe.

    Le quartier général permanent du V Corps de l’armée américaine doit être transféré en Pologne. Deux escadrons supplémentaires d’avions de chasse F-35 doivent être transférés au Royaume-Uni. D’autres capacités de défense aérienne doivent être transférées en Allemagne et en Italie. Les déploiements par rotation des troupes américaines dans la région de la Baltique doivent être augmentés. Les troupes américaines doivent être déplacées en Roumanie.

    Les forces américaines en Europe doivent passer d’environ 60 000 à 100 000, et Biden a juré que l’invasion de Poutine « ne se terminera pas par une défaite russe en Ukraine ».

    Mais comment Biden garantit que l’invasion russe sera annulée, si Poutine enroule le Donbass, est inexpliqué.

    Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, Biden a également donné des garanties de guerre de l’article 5 à la Suède et à la Finlande en promettant de les intégrer à l’OTAN.

    De l’Arctique à la mer Noire et de l’Islande à l’Estonie, il y a maintenant 30 nations européennes que nous sommes obligés de défendre.

    En 2021, Biden a indiqué que le traité de sécurité mutuelle américano-philippin datant des années 1950 signifiait que les États-Unis viendraient à la défense de Manille s’ils tentaient de récupérer des rochers et des récifs dans la mer de Chine méridionale, également revendiqués et désormais occupés par les forces militaires chinoises.

    Les garanties de guerre américaines dans notre traité avec le Japon s’étendent aux îles Senkaku, également revendiquées par la Chine, selon la Maison Blanche de Biden.

    En mai, à Tokyo, Biden a répondu par un « oui » catégorique à la question d’un journaliste lui demandant s’il était prêt à « s’impliquer militairement pour défendre Taïwan ». « C’est l’engagement que nous avons pris », a déclaré le président.

    Pas tant que ça. Les États-Unis ont abandonné leur engagement formel de défendre Taïwan en 1979, remplaçant un traité d’alliance par le Taiwan Relations Act, qui oblige les États-Unis à aider à équiper Taïwan pour se défendre.

    Encore une fois, le personnel de la Maison Blanche a cherché à revenir sur la déclaration de Biden selon laquelle nous nous battrions pour Taïwan, car la politique américaine depuis le voyage de Richard Nixon à Pékin est que Taïwan « fait partie de la Chine ».

    Nous avons écrit des dizaines de chèques en blanc à des nations non seulement en Europe mais aussi au Moyen-Orient et en Asie pour qu’elles viennent se battre pour défendre leurs frontières.

    Pourtant, la frontière la plus critique pour nous, la frontière américano-mexicaine, est envahie par un quart de million de migrants chaque mois, le pire d’entre eux apportant le fentanyl qui a tué 100 000 jeunes américains l’année dernière.

    Et le belliqueux Joe n’a presque rien fait à ce sujet.

    Occidental Observer, 23/07/2022

    #Etats_Unis #Joe_Biden

  • Les États Unis, Européens par effraction

    Etats-Unis, Union Européenne, UE, Russie, Ukraine, gaz,

    par Djamel Labidi


    Les États-Unis ne sont pas un pays européen. Mais la Russie, elle, oui. Pourquoi les États-Unis sont-ils donc dans l’alliance atlantique qui concerne les pays européens, et la Russie non ?

    Question naïve direz-vous. Non, question plutôt simple, fondamentale qui peut tout expliquer si on enlève le fatras idéologique utilisé pour justifier cette hostilité éternelle envers la Russie.

    Tout d’abord, on peut noter que les intérêts économiques des pays européens et de la Russie sont complémentaires. La crise actuelle n’a fait que le montrer à contrario, par ses conséquences des deux côtés. Ceci est évident dans tous les domaines: énergie, technologie, matières premières, agroalimentaire etc.. Par exemple le gazoduc «Nord Stream 2» promettait d’être un puissant instrument de développement économique autant pour les Russes que pour les Allemands et les Européens. Ce sont des intérêts économiques communs qui sont partout le meilleur gage de rapprochement entre les peuples et donc de paix. C’est d’ailleurs, sur la base d’échanges économiques de plus en plus intenses, que s’était opéré le rapprochement de la Russie avec les pays européens après la guerre froide.

    Cela aurait pu continuer de fonctionner mais les États Unis, pays extra européen, ont perçu cela comme une menace, celle de la perte de leur hégémonie sur l’Europe. Ils ont donc baptisé ces échanges économiques, «dépendance envers la Russie». Or, il s’agit d’interdépendance, la Russie ayant autant besoin de ces relations économiques que les Européens. Preuve en est, les sanctions économiques se fixaient précisément comme but de priver la Russie de ces relations économiques, financières et commerciales. Pourquoi ne parle-t-on pas de dépendance lorsqu’il s’agit des mêmes relations avec les États Unis ou un tout autre pays.

    L’argument imparable

    La question des intérêts économiques communs était tellement évidente qu’il fallait la faire oublier, l’obscurcir. Effrayés de perdre la main sur les pays européens, les Américains n’avaient pas d’argument économique valable pour justifier l’acharnement contre la Russie. Là est alors intervenu l’argument «imparable», l’argument idéologique.: la «défense des valeurs occidentales», la «lutte pour la Liberté», la «lutte entre la démocratie et les régimes autoritaires». Tout l’énorme travail de propagande n’a d’autre fonction que celle-là, ne voir le conflit ukrainien que sous cet aspect, étouffer tout esprit critique, ramener chaque fois la question à celle-là. Si quelqu’un met en doute la nécessité de cette guerre, et donc l’utilité des sacrifices consentis par les peuples occidentaux pour cette guerre, on le fait de suite taire: «la liberté n’a pas de prix», «que peut représenter notre confort matériel pour la cause de la liberté, pour laquelle les Ukrainiens paient eux le prix du sang»! etc. etc.

    L’argument est imparable parce que, comme le fanatisme religieux; il se suffit à lui-même, il ne nécessite pas de justification. Il est sa propre justification. Il sert à tout justifier et à n’avoir rien à justifier.

    Cet argument de «lutte pour la démocratie» intervient paradoxalement au moment même où la démocratie occidentale est en crise. L’Occident vivait, avant la crise du COVID, une profonde crise de la démocratie parlementaire traditionnelle. Un peu partout les peuples critiquaient les limites de la démocratie occidentale, ses faux-semblants, ses aspects trompeurs, et réclamaient une démocratie réelle, directe. En France le mouvement des «Gilets jaunes» en avait été l’expression la plus forte.

    Ceux qui veulent lire dans la guerre en Ukraine, une guerre des Ukrainiens pour la défense de la démocratie, oublient trop vite qu’en Ukraine même il y avait eu un rejet massif des formes dominantes traditionnelles de la démocratie et que l’élection même de Zelensky , un acteur comique, avait pris les allures d’une plaisanterie chez une bonne partie du peuple ukrainien qui rejetait le système et était prêt à voter pour n’importe qui. On veut l’oublier maintenant en construisant autour du personnage toute une légende, à coups de propagande complaisante.

    C’est comme si la guerre en Ukraine, permettait de faire oublier, de rejeter en arrière-plan, l’immense mouvement démocratique qui s’exprimait ces dernières années en Europe. Ce fut une retombée inattendue mais vite exploitée par le système.

    Le secret de la solidarité occidentale

    On l’aura remarqué, le slogan de «défense des valeurs occidentales» est couplé, chez les dirigeants ukrainiens et leurs représentants dans les médias par un discours sur la défense, disent-ils, du «monde civilisé». Nulle part, dans les pays occidentaux, on n’ose employer un tel langage, digne de l’époque coloniale. Mais le faisant, les dirigeants ukrainiens, et les courants idéologiques qui les inspirent, dévoilent ainsi carrément leur vision du monde et leur véritable programme idéologique dans cette guerre en Ukraine. Un monde divisé en civilisés et barbares, une vision hégémonique sur le monde et sa défense à tout prix contre le reste du monde non occidental. . Finalement lorsque les Russes parlent d’une vision néonazie, et que nous trouvons qu’ils exagèrent, on devrait peut être accorder plus d’attention à leurs dires.

    Tentons une explication au sujet de ce concept d’»Occident» et ses dérivés «valeurs occidentales», «démocratie occidentale» etc.. Cette dénomination a tellement été utilisée qu’elle en est devenu naturelle. Mais ne serait-elle pas finalement artificielle?

    Après la deuxième guerre mondiale, et avec la guerre froide, les États Unis ont détourné le terme d’ «Occident» des différentes significations qu’il a eu dans l’Histoire pour l’utiliser désormais à couvrir une nouvelle entité géopolitique les rassemblant avec l’Europe.

    Cela leur a permis de masquer leur domination sur les pays européens en associant ceux-ci à leur domination sur le monde, et en leur y laissant une part. C’est la base du nationalisme occidental qui s’est développé à travers le sentiment d’appartenance à une communauté d’intérêts politiques, militaires, financiers occidentale qui s’est renforcée au fil du temps avec ses organisations et ses institutions (OTAN, FMI etc..) et leur mécanisme de régulation.

    La solidarité des européens avec les États Unis, n’est que l’expression magnifiée d’une réalité bien plus triviale: celle de la place qu’ont su ménager les États Unis aux États européens dans leur hégémonie sur le monde et de la protection militaire qu’ils leur ont assurée.

    Là est le secret et le moteur de la solidarité occidentale. L’affaire de l’achat annulé de sous-marins français par l’Australie, sous l’instigation et au profit des États Unis, a été récemment un accroc assez spectaculaire dans cette solidarité occidentale. Elle montrait bien que pour les américains Europe et Occident ne devaient pas être confondus et que le concept d’Occident pouvait être à à géométrie variable, avec ici un «Occident» comprenant, cette fois-ci, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud etc..

    La guerre en Ukraine, ainsi que la restructuration des relations internationales qu’elle induit, agit actuellement, lentement mais inévitablement, dans le sens de la cristallisation des différences d’intérêts entre les États Unis et l’Europe, ou au moins avec les principaux pays européens. Les États Unis pourront-ils alors longtemps être considérés comme «européens» par les européens eux-mêmes.

    Le Quotidien d’Oran, 21/07/2022

    #OTAN #Ukraine #Russie #Europe #UE #Etats_Unis