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  • Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Russie, Ukraine, OTAN, Etats-Unis, Sahara Occidental, Maroc,

    «Ils élaborent des complots et échafaudent des plans, mais Allah est meilleur planificateur» Sourate Al Imran. Verset 54

    La mauvaise foi : nouvelle religion atlantiste

    La crise ukrainienne, s’il était besoin, aura permis de dévoiler à la communauté internationale (du moins la partie humaine de cette dernière) le double standard érigé en loi organique du clan atlantiste. Désormais, dans les relations internationales, les occidentaux ne s’encombrent plus de scrupules. L’hypocrisie, la fourberie, la traîtrise sont devenues la norme.

    Ainsi la «coalition mondiale» contre Daech qui s’est tenue à Marrakech sous l’égide des USA participe de cette mystification. Comment dans une atmosphère sentant le soufre, ces suppôts de l’OTAN prétendent-ils combattre les créatures qu’ils ont eux-mêmes créées ?

    Le pays hôte, qui affiche une neutralité de façade, n’a-t-il pas envoyé ses mercenaires dans tous les théâtres d’opérations où sont impliquées les forces de l’OTAN : en Irak, Syrie, Yémen, etc, jusqu’en Ukraine où l’on aurait dénombré pas moins de 200 combattants ?

    La Russie ne serait-elle pas en droit de lui rendre la monnaie de sa pièce (intérêts en rouble compris) en appuyant, par tous les moyens, le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ?

    Et dans les malheureux événements qui ont ensanglanté l’Algérie durant les années 90, où le terrorisme a fait plus de 200 000 morts (soit autant de victimes qu’une guerre de haute intensité), ce «pays frère» a généreusement hébergé des terroristes notoires sur son sol.

    Comment donc un pays, dont l’économie repose pour une large part sur le trafic de drogue (1er exportateur mondial de cannabis), dont un nombre considérable de ressortissants vont renforcer les légions de mercenaires dans des pays tiers, qui occupe illégalement un territoire qui ne lui a jamais appartenu, de l’aveu même de son roi Mohammed 3 dans une missive adressée au roi d’Espagne : voir page 265 à 266 du document officiel de la Cour Internationale de Justice (ou 286 à 287/519 du pdf).

    Comment un tel pays, qui n’a par ailleurs jamais combattu le véritable terrorisme sur son sol, contrairement à la Russie, à l’Algérie qui l’ont défait ou encore au Mali qui est en passe de le vaincre, peut faire valoir une quelconque expérience ou expertise dans ce domaine ?

    Comment doit-on comprendre ce sommet des dupes au royaume de l’hypocrisie et de la traîtrise ? Si comme tout porte à le supposer, la réunion de Marrakech ne serait qu’un préambule à une intervention au Sahel pour recoloniser le continent, quel(s) pays d’Afrique, après l’échec programmé des occidentaux en Ukraine, est/sont visés par ces maîtres-chanteurs-manipulateurs ?

    La réponse africaine du berger à la bergère

    Quelle attitude les États africains doivent-ils adopter face à une coalition d’impérialistes qui s’est fixé comme objectif de recoloniser par tous moyens et subterfuges leurs territoires ? La réponse qui s’impose est une solidarité sans faille, un front uni et une fermeté dans ses positions quant à sa souveraineté.

    L’Afrique ne peut plus se permettre de molles protestations, souffrir des états vassaux en son sein, véritables chevaux de Troie de l’impérialisme, pas plus que la lâcheté de certains dirigeants qui ont contribué et livré à la destruction et au chaos État après État.

    Aussi, aurions-nous tout intérêt à saisir la main tendue par la Russie, qui propose un partenariat gagnant-gagnant, pour rompre avec la perduration de ce système néocolonial qui sabote le développement de notre continent et qui pousse toute une jeunesse au désespoir et à l’émigration clandestine.

    Contrairement aux occidentaux, la Russie, d’une part n’a pas de passif colonial dans le continent et d’autre part dispose de ressources naturelles sans commune mesure et par conséquent ne saurait nourrir de velléités colonialistes pour s’accaparer les richesses africaines.

    D’ailleurs, qu’ont fait respectivement les 2 blocs de leur puissance économique, financière et militaire ? Les occidentaux se sont lancés à l’assaut des terres africaines pour asservir leurs populations et spolier leurs richesses, tandis que l’Union Soviétique a aidé de nombreux États dans leur lutte d’indépendance, dont l’Algérie.

    Celle-ci peut à juste titre être considérée comme une vitrine de la coopération russe avec un pays africain, partenariat qui a débuté depuis l’indépendance algérienne. La Russie, outre le domaine militaire, avait par exemple largement contribué à l’industrialisation du pays.

    Quoi qu’il en soit, l’Afrique a tous les moyens et toutes les ressources pour vivre en autarcie, aussi est-ce l’occident qui a plus besoin de nous que nous avons besoin de lui.

    Du reste le monde est trop vaste et bien trop peuplé pour être manipulé et dominé par une poignée d’États autoproclamés maîtres du monde quelle que soit leur prétendue puissance. Celle-ci sera inéluctablement défaite et annihilée par la solidarité des peuples.

    Le clash des cultures

    Au-delà d’une lutte existentielle pour les 2 puissances (la défaite d’un des deux protagonistes équivaudra à son effondrement et in fine à sa disparition), ce sont 2 visions du monde, 2 systèmes de valeurs qui s’affrontent.

    On assiste en effet à un véritable choc des civilisations. Le monde occidental, dont les mœurs et les valeurs morales se sont érodées, voire dévoyées, ne peut s’accommoder d’un monde russe, profondément ancré dans sa culture orthodoxe, et par conséquent dans ses valeurs traditionnelles.

    Ainsi au même titre que l’islam qui partage ces mêmes valeurs, la culture russe subit les attaques de cet occident devenu la Babylone, la Sodome et Gomorrhe bibliques.

    Car dans ce monde antéchristique d’inversement des valeurs (le dajjal pour les musulmans), le double standard, l’indignation sélective sont la norme. La vertu, la vérité sont combattues et désignées à la vindicte, laissant place au règne de la propagande et du mensonge.

    Comment en serait-il autrement si l’on considère que le modèle anglo-saxon prônant l’individualisme a largement contribué à l’avènement de ce monde «à l’envers» ?

    Le protestantisme ne proclame-t-il pas que la richesse individuelle est une manifestation de la grâce divine ? Ainsi «Greed is good» (l’avidité est une bonne chose), dixit Donald Trump, peu important que cela soit en parfaite contradiction avec l’enseignement de Jésus (sidna Issa, asws) pour qui «Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu».

    Mené par des dirigeants mentalement malades, ayant perdu tout sens de la mesure et de la réalité, l’Occident semble pris d’une frénésie belliciste le poussant à provoquer jusqu’à ses frontières l’autre puissance nucléaire rivale, l’Empire du Milieu, conduisant le monde vers une 3ème guerre mondiale apocalyptique.

    D’aucuns attribuent des obédiences satanistes à ces leaders mondiaux, dont le culte serait centré autour de Lucifer (étymologiquement : «le porteur de lumière»). Selon la croyance, ce dernier serait le véritable allié des humains contrairement à Dieu. Interprétation tirée du verset 22 de la genèse, chapitre 3 : et Dieu dit : «Voilà Adam devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal. Empêchons donc maintenant qu’il ne porte sa main à l’arbre de vie, qu’il ne prenne aussi son fruit, et qu’en en mangeant il ne vive éternellement».

    Ainsi, Lucifer, Satan, aurait apporté la connaissance à l’homme pour le rendre l’égal de Dieu, symbolisé par la pomme de l’arbre défendu. C’est pourquoi ces adorateurs lui vouent une vénération et se considèrent par ailleurs comme des dieux.

    Cette croyance semble faire écho au mythe de Promethée, qui avait dérobé le feu à Zeus pour le livrer aux hommes.

    On retrouve ainsi cette symbolique de la pomme dans le logo d’Apple, Steve Jobs proposant, à l’instar de Lucifer, de croquer dans le savoir :

    Un culte explosif

    Combien seraient surpris d’apprendre que le sionisme n’est pas né au sein du judaïsme, car aux antipodes de la croyance juive, mais dans les cercles protestants, dès la Réforme, au 16ème siècle (en Angleterre notamment et en Allemagne), ceux-ci désirant avec ferveur instaurer le royaume de Dieu sur terre en hâtant l’avènement du Messie.

    En effet un des préalables étant le retour des juifs en Terre Sainte, il s’agissait pour eux de réunir toutes les conditions pour favoriser, si nécessaire, forcer ce retour.

    Or, ils se heurtèrent, dès la 1ère heure, à la réticence farouche de la communauté juive, croyante dans son écrasante majorité.
    C’est ainsi que la 1ère tentative théorisée par Théodore Herzl, juif laïc (on appréciera l’oxymore) se solda en cuisant échec, car ce projet est en totale contradiction avec la religion juive selon laquelle l’exil de Palestine est le châtiment que Dieu leur a infligé pour leur impiété et leurs péchés.

    Cet exil constituant donc, dans la croyance juive, l’expression de la volonté divine, il leur est formellement interdit d’établir un foyer national juif avant l’arrivée du Messie prophétisé dans les écritures. Aussi, aller à son encontre serait considéré comme une rébellion, une véritable déclaration de guerre contre Dieu.

    C’est pourquoi, éclatent ici et là de temps à autre des manifestations de juifs pieux, à New York notamment, exprimant leur solidarité avec la cause palestinienne et leur rejet du sionisme qu’ils n’hésitent pas à qualifier de nazisme.
    Manifestations, certes très peu médiatisées et régulièrement réprimées par les forces de l’ordre.

    De la même manière, certaines communautés juives vivant en Palestine se voient comme des Palestiniens de confession juive et ne reconnaissent pas l’état sioniste. En outre elles refusent tout produit émanant de cette entité et n’échappent pas au même traitement médiatique (ostracisme) et gouvernemental (répression).

    Seul un cataclysme d’une ampleur exceptionnelle a pu venir à bout de cette résistance obstinée. Et la 2ème guerre mondiale fut l’occasion saisie par les promoteurs sionistes pour convaincre les juifs les plus récalcitrants à fuir cette Europe en proie à une folie meurtrière. Certaines voix iront jusqu’à affirmer qu’elle a été orchestrée à cet escient.

    La création d’Israël correspondait également à un second objectif, d’ordre plus pragmatique. Il ferait office, pour les puissances occidentales (à leur tête les USA), de poste avancé pour le contrôle des ressources pétrolières de la région, qui représentent plus de 45% des réserves mondiales. En d’autres termes, Israël constituerait la plus grande base militaire de l’OTAN dans la région.

    Une situation qui fait dire à certains qu’Israël serait au commande de l’appareil militaro-politico-économique des USA, l’inverse étant par ailleurs vrai pour d’autres.

    En réalité, les intérêts se confondent, les 2 acolytes ayant comme objectifs de démembrer, détruire tous les états pouvant constituer une menace pour leurs projets, dont l’un est le contrôle sur les hydrocarbures et l’autre la pérennité de son existence.

    Cette convergence d’intérêts se retrouve dans les puissants lobbies évangélistes très actifs aux USA et l’AIPAC, ce dernier s’appuyant sur les communautés «juives», notamment ashkénazes (plus de 90% de la population juive mondiale).

    Les ashkénazes sont des «juifs» d’Europe d’origine khazar, un peuple d’Asie centrale, qui occupait principalement l’actuelle Ukraine, la Georgie, le Kazakhstan (Khazarstan ?), et s’est converti au «judaïsme» vers le 10ème siècle.

    Toutefois pour la plupart des juifs orthodoxes, ces khazars n’ont pas réellement embrassé la religion hébraïque des écritures mais un judaïsme talmudique, c’est-à-dire une somme d’écrits et d’interprétations de plusieurs auteurs sur des générations. Ils représentent de loin la plus grande communauté d’Israël.

    «You don’t have to be jew to be a zionist» (Joe Biden)

    Qu’ont en commun les islamistes radicaux, les chrétiens sionistes et les extrémistes de droites ? Alors que tout semble les opposer, ils combattent côte à côte en Ukraine et dans d’autres théâtres d’opérations.

    Cette alliance en apparence contre nature réside dans la convergence de vision de leurs idéologues, qui chacun, dans un agenda qui lui est propre, prétend se servir de l’autre et forcer la main de Dieu en s’escrimant à créer les conditions prévalant à la fin des temps pour instaurer le royaume de Dieu sur terre.

    Le «retour» des juifs en Palestine est sensé préluder à la reconstruction du temple de Jérusalem et à la 1ère venue du messie pour les uns et la 2ème pour les autres. L’antéchrist devra au préalable profaner le temple et conduire à l’apocalypse, Armagedon, une période de guerre de 7 ans, de famine, tremblements de terre, etc. S’établira alors le royaume de Dieu sur terre.

    Or la reconstruction de ce temple implique la destruction de la mosquée d’Al Aqsa, menaçant de lever les populations musulmanes, dont le Pakistan, une puissance nucléaire.

    Cependant pour les juifs, combien même reconstruit, personne ne pourra pénétrer le temple s’il n’est purifié par un rite spécifique : «les cendres d’une génisse rousse sans tache, sans imperfection et sur laquelle jamais ne vint un joug».

    Le plus étonnant est que des tentatives sont religieusement menées pour donner naissance à cette rareté de la nature. Et elle a bien failli voir le jour, manquant de déclencher la 3ème guerre mondiale. C’est dire que la chose est prise très au sérieux et un grand nombre d’illuminés, dont des puissants de notre époque jubilent à l’idée de hâter la fin du monde.

    https://www.google.com/amp/s/www.liberation.fr/planete/1997/06/12/melody-la-sacree-vache-rousse-de-jerusalem_207157/%3foutputType=amp

    https://blog.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2015/07/12/la-vache-rousse-plus-dangereuse-que-le-nucleaire-iranien.html

    Miloud Boumaza
    Né à Chlef
    Comptable
    Résidant en France, en région parisienne

    La patrie news, 28 mai 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis

  • Chaleur au Maroc et en Espagne et neige hors saison aux USA

    Chaleur au Maroc et en Espagne et neige hors saison aux USA

    Maroc, Espagne, Etats-Unis, climat, températures,

    L’Espagne et le Maroc ressentent la chaleur alors que la neige hors saison tombe sur le Colorado

    Analyse : les températures élevées affectent le sud de l’Europe, tandis qu’aux États-Unis, le mercure chute rapidement de plus de 30 °C

    Des conditions extrêmement chaudes et généralement ensoleillées ont été enregistrées dans le sud de l’Europe cette semaine. Certaines parties de l’Espagne ont enregistré des températures record pour le mois de mai, la ville méridionale de Jaén en Andalousie enregistrant 40,3 ° C (104,5 ° F) le vendredi 20 mai, selon l’agence météorologique espagnole Aemet. Pendant ce temps, dans la ville voisine d’Andújar, les températures ont dépassé 42°C deux jours de suite.

    Une chaleur intense a également touché l’Afrique du Nord, la ville de Sidi Slimane au Maroc enregistrant sa journée la plus chaude de l’histoire enregistrée, atteignant une température torride de 45,7 ° C. Bien qu’un événement météorologique particulier ne puisse pas être directement attribué à la crise climatique, les scientifiques pensent que la gravité et la durée des vagues de chaleur devraient augmenter à l’avenir en réponse à un climat mondial plus chaud.

    Ailleurs en Europe, de fortes tempêtes ont balayé le nord-ouest vendredi dernier, générant des vents puissants, des pluies torrentielles, de la grêle et même quelques tornades. Une tornade a balayé la ville de Paderborn, dans l’ouest de l’Allemagne, où 43 personnes ont été blessées à la suite de débris volants, avec des toits emportés et des arbres abattus. De fortes pluies localisées ont provoqué des inondations soudaines et un décès, un homme de 38 ans qui a subi un choc électrique lorsque son sous-sol a été inondé dans la ville de Wittgert, dans l’ouest de l’Allemagne.

    À seulement un mois du solstice d’été, certaines parties du Colorado aux États-Unis ont connu un épisode de neige fin mai le 21, 24 heures après avoir connu des températures supérieures à 30 °C. Un puissant front froid a fait baisser les températures de plus de 30 degrés en moins de 36 heures, entraînant des chutes de neige dans de nombreuses régions. Certaines parties de Denver avaient environ 2 à 3 pouces (5 à 8 cm), tandis que les hauteurs au sud-ouest de Cripple Creek et autour du lac Palmer enregistraient environ 20 pouces.

    Dans l’extrême sud-est des États-Unis et au Mexique, le premier grand panache de poussière saharienne est arrivé en Floride après avoir traversé plus de 4 000 milles à travers l’Atlantique, rendant le ciel gris et réduisant la qualité de l’air. Les tempêtes qui se développent au-dessus de l’Afrique du Nord éjectent des particules de poussière plus haut dans l’atmosphère et ce panache se déplace souvent vers l’ouest par les alizés équatoriaux qui soufflent de l’est. Des millions de tonnes de particules de poussière traversent l’Atlantique chaque année, agissant comme un engrais pour la forêt amazonienne.

    The Guardian, 27 mai 2022

    #Maroc #Espagne #Climat #Température

  • Agée de 15 ans, sauvée 10 jours après son enlèvement

    Agée de 15 ans, sauvée 10 jours après son enlèvement

    Etats-Unis, pédophilie, prostitution,

    Une jeune fille de 15 ans est sauvée des mains de pédophiles dix jours après avoir été enlevée lors d’un match de basket, alors qu’elle avait quitté son père pour aller aux toilettes : Les policiers ont refusé de l’aider et la fille n’a été retrouvée qu’après que ses photos nues aient été vues sur un site de prostitution.

    -Le père a donné l’alerte après que sa fille soit partie aux toilettes et ne soit pas retournée à sa place lors d’un match des Dallas Maverick à l’American Airline Center le 8 avril.
    -La police de Dallas n’a pas ouvert d’enquête en raison des lois du code de la famille, qui traitent les adolescents disparus comme des fugueurs, sauf s’il existe des preuves d’enlèvement.
    -La victime n’a été retrouvée par la police d’Oklahoma City qu’après qu’une association de lutte contre la traite des êtres humains a trouvé ses photos nues sur un site Web de prostitution.
    -Huit personnes ont été arrêtées en relation avec ce crime.

    Une jeune fille texane de 15 ans a été secourue par la police 10 jours après avoir été enlevée lors d’un match de basket alors qu’elle se rendait aux toilettes, puis victime d’un trafic par des pédophiles.

    Le père de l’adolescente non identifiée a donné l’alerte peu après qu’elle soit partie aux toilettes et ne soit pas retournée à sa place lors d’un match des Dallas Maverick à l’American Airline Center le 8 avril.

    La famille de la jeune fille a déclaré avoir supplié la police de Dallas d’enquêter, mais le service ne l’a pas fait en raison des lois du code de la famille du Texas.

    Ces lois traitent les adolescents disparus comme des fugueurs, sauf s’il existe des preuves d’enlèvement. On ignore si la police a fait des efforts pour retrouver les images de surveillance de l’enlèvement de la jeune fille, dont les détails n’ont pas encore été communiqués.

    La victime n’a été retrouvée par la police d’Oklahoma City que dans un hôtel Extended Stay America, après qu’une association de lutte contre le trafic d’êtres humains a trouvé ses photos nues sur un site de prostitution.

    Mon cœur se brise pour les choses inimaginables que ma fille a dû endurer pendant les 11 jours où elle a été enlevée, et je suis si heureuse qu’elle soit en sécurité alors que nous travaillons à son rétablissement », a déclaré la mère de la jeune fille dans un communiqué.

    Huit personnes ont été arrêtées en relation avec le crime, a rapporté Fox News.

    Elles ont été identifiées comme étant Saniya Alexander, Melissa Wheeler, Chevaun Gibson, Kenneth Nelson, Sarah Hayes, Karen Gonzales, Thalia Gibson et Steven Hill.

    Le père de la jeune fille a immédiatement prévenu le stade et la sécurité après que la jeune fille ne soit pas retournée à sa place.

    Le jour de l’enlèvement, elle a été vue quittant l’arène avec des hommes.

    Les autorités ont demandé au père de rentrer chez lui. Bien qu’il ait demandé quotidiennement l’ouverture d’une enquête, l’avocat de la famille a déclaré que la police de Dallas avait refusé de faire le moindre effort pour retrouver la jeune fille.

    Ma fille a disparu dans la ville de Dallas, c’est une affaire de Dallas, mais ils ont refusé d’ouvrir un dossier pour elle », a déclaré le père, selon la chaîne d’information locale KFOR.

    Six jours après l’enlèvement, la famille a contacté l’association Texas Counter-Trafficking Initiative, qui a retrouvé les photos dénudées de la jeune fille sur un site de prostitution et a alerté la police d’Oklahoma.

    Brian Martinez, porte-parole de la police de Dallas, a déclaré au DailyMail.com que l’affaire a dû être confiée au service de police de North Richland Hills, où vit l’adolescente, car elle a été traitée comme une affaire de mineurs.

    Dans une déclaration au DailyMail.com, le département a déclaré : « Le 8 avril 2022, un officier de police de Dallas qui travaillait sur le match des Dallas Mavericks a été informé de la disparition d’une personne lors du match. L’événement et le lieu ont été fouillés ce soir-là.

    Le Code de la famille du Texas (51.03 b. 3) stipule que les jeunes disparus font l’objet d’une enquête en tant que fugueurs, à moins que les circonstances ne soient involontaires, comme un kidnapping ou un enlèvement. Ces cas, selon le code, doivent être classés là où le mineur réside.

    Un rapport a été généré par la police de Dallas et la police de Dallas a aidé le service de police de North Richland Hills (l’agence principale car c’est là que l’adolescent résidait) et un bulletin sur l’adolescent disparu a été créé et envoyé au département le 11 avril 2022″.

    Des photos nues de la jeune fille ont été publiées sur le site Internet le 14 avril.

    Selon une déclaration sous serment obtenue par la KFOR, Karen Gonzales est la personne qui a pris les photos. Elle a été accusée de trafic d’êtres humains et de distribution de matériel pornographique.

    La victime a été retrouvée dans un hôtel Extended American à Oklahoma City, à 320 km de l’endroit où elle a été enlevée.

    La police a fait une descente dans l’hôtel et a trouvé la jeune fille et le délinquant sexuel Kenneth Nelson dans une chambre qui avait été louée avec la carte d’identité d’une autre personne.

    Un certain nombre de ces personnes ont joué un rôle dans la traite de cette jeune fille à des fins sexuelles, que ce soit en prenant des photos comme l’a fait l’un d’entre eux ou en plaçant des annonces comme l’a fait un autre », a déclaré Gary Knight, porte-parole de la police d’Oklahoma City.

    Plusieurs personnes ont été impliquées, non seulement avec cette fille, mais aussi avec d’autres », a-t-il ajouté. Mais nous avons fait tout ce que nous pouvions pour retrouver cette fille ».

    La famille de la jeune fille, le cœur brisé, a reproché à la police de Dallas, à l’American Airline Center et à l’hôtel American Extended Stay de ne pas avoir travaillé activement pour éviter une expérience aussi traumatisante.

    Zeke Fortenberry, l’avocat de la famille, a déclaré dans un communiqué : « La vie de cette victime sera changée à jamais. Nous espérons tenir les responsables pour responsables et créer un changement au sein de ces organisations afin que cela n’arrive jamais à un autre enfant.

    Les systèmes et organisations impliqués dans cette affaire ont continuellement laissé tomber la victime. Elle n’aurait jamais dû avoir de contact avec l’homme lors du match des Mavericks.

    La police de Dallas aurait dû s’empresser d’enquêter sur les pistes et de localiser l’adolescente avant qu’elle ne soit envoyée en Oklahoma.

    L’hôtel Extended Stay America d’Oklahoma City a fait passer les profits avant les gens en fermant les yeux sur l’exploitation sexuelle qui se déroulait sous leurs yeux.

    Mail Online, 21 mai 2022

    #EtatsUnis #Prostitution #Pédophilie



  • Voici comment l’Europe a été poussée au suicide économique

    Voici comment l’Europe a été poussée au suicide économique

    Europe, Etats-Unis, Chine, Russie, Mackinder, OTAN, Allemagne, Nord Stream 2, gaz,

    Avec l’aide active des « dirigeants » européens, les États-Unis parviennent à ruiner l’Europe.

    Comme l’écrivait Michael Hudson, professeur et chercheur en économie à l’université du Missouri à Kansas City, début février, avant l’intervention de la Russie en Ukraine :

    L’Amérique n’a plus la puissance monétaire, l’excédent commercial et une balance des paiements toujours positive qui lui permettait d’élaborer les règles du commerce et de l’investissement dans le monde depuis 1944-45. La menace qui pèse sur la domination américaine est que la Chine, la Russie et le cœur de l’île-monde eurasienne de Mackinder offrent de meilleures opportunités de commerce et d’investissement que celles offertes par les États-Unis, qui demandent de plus en plus désespérément des sacrifices à leurs alliés de l’OTAN et autres.

    L’exemple le plus flagrant est la volonté des États-Unis d’empêcher l’Allemagne d’autoriser la construction du gazoduc Nord Stream 2 afin d’obtenir du gaz russe pour les prochains froids. Angela Merkel s’est mise d’accord avec Donald Trump pour dépenser un milliard de dollars dans la construction d’un nouveau port GNL afin de devenir plus dépendante du GNL américain, dont le prix est élevé. (Le plan a été annulé après que les élections américaines et allemandes ont changé les deux dirigeants). Mais l’Allemagne n’a pas d’autre moyen de chauffer un grand nombre de ses maisons et immeubles de bureaux (ou d’approvisionner ses entreprises d’engrais) que le gaz russe.

    Le seul moyen qui restait aux diplomates américains pour bloquer les achats européens était d’inciter la Russie à lancer une réponse militaire, puis de prétendre que la réplique à cette réponse doit l’emporter sur tout intérêt économique purement national. Comme l’a expliqué la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, lors d’un point de presse du département d’État, le 27 janvier : « Si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, le Nord Stream 2 n’avancera plus ». Le problème est de créer un incident suffisamment offensif et de dépeindre la Russie comme l’agresseur.

    À la mi-février, un observateur de l’OSCE notait que les bombardements d’artillerie sur le Donbass par les Ukrainiens était passé d’une poignée à plus de 2 000 explosions par jour. La Russie a réagi à ces préparatifs d’attaque en reconnaissant les républiques du Donbass, en signant des accords de défense avec elles et en leur venant finalement en aide.

    Peu après le lancement de l’opération militaire russe, le professeur Hudson a approfondi ses réflexions :

    La récente provocation de la Russie par l’expansion de la violence ethnique anti-russe par le régime néo-nazi ukrainien de Maiden post-2014 vise à provoquer une épreuve de force. Elle répond à la crainte des intérêts américains de perdre leur emprise économique et politique sur leurs alliés de l’OTAN et d’autres satellites de la zone dollar, car ces pays ont vu leurs principales opportunités de gain dans l’augmentation de leur commerce et de leurs investissements avec la Chine et la Russie. …

    Comme l’a expliqué le président Biden, l’escalade militaire actuelle (« en agaçant l’ours ») ne concerne pas vraiment l’Ukraine. Biden a promis dès le départ qu’aucune troupe américaine ne serait impliquée. Mais il exige depuis plus d’un an que l’Allemagne empêche le gazoduc Nord Stream 2 d’approvisionner son industrie et ses logements en gaz à bas prix et se tourne vers les fournisseurs américains, dont les prix sont beaucoup plus élevés. …

    L’objectif stratégique américain le plus urgent de la confrontation entre l’OTAN et la Russie est la flambée des prix du pétrole et du gaz. En plus de créer des profits et des gains boursiers pour les entreprises américaines, les prix plus élevés de l’énergie vont faire perdre une grande partie de sa vapeur à l’économie allemande.

    Au début du mois d’avril, le professeur Hudson refaisait un point sur la situation :

    Il est maintenant clair que la nouvelle guerre froide a été planifiée il y a plus d’un an par les États-Unis, avec la stratégie de bloquer le Nord Stream 2 dans le cadre de son objectif d’empêcher l’Europe occidentale (« OTAN ») d’augmenter sa prospérité par le commerce et les investissements mutuels avec la Chine et la Russie. …

    Ainsi, les régions russophones de Donetsk et de Louhansk ont été bombardées avec une intensité croissante, et comme la Russie s’abstenait de répondre, des plans auraient été élaborés pour lancer une grande épreuve de force en février dernier ;- une attaque lourde de l’Ukraine occidentale organisée par des conseillers américains et armée par l’OTAN. …

    Avant la guerre des sanctions, le commerce et les investissements européens promettaient une prospérité mutuelle croissante grâce aux relations entre l’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN d’un côté et la Russie et de la Chine de l’autre. La Russie fournissait une énergie abondante à un prix compétitif, et cet approvisionnement énergétique devait faire un bond en avant avec Nord Stream 2.

    L’Europe devait gagner les devises étrangères nécessaires pour payer ce commerce d’importation croissant en exportant davantage de produits industriels vers la Russie et en investissant dans la reconstruction de l’économie russe, par exemple par des entreprises automobiles allemandes, des avions et des investissements financiers. Ce commerce et ces investissements bilatéraux sont désormais interrompus pour de très nombreuses années, étant donné la confiscation par l’OTAN des réserves étrangères de la Russie conservées en euros et en livres sterling.

    La réponse européenne à la guerre par procuration des États-Unis contre la Russie est basée sur une moralisation hystérique menée par les médias, ou alors une hystérie moralisatrice. Elle n’était et n’est toujours ni rationnelle ni réaliste.

    Les « dirigeants » européens ont décidé que le suicide économique de l’Europe était nécessaire pour montrer à la Russie que Bruxelles était sérieusement fâchée. Des gouvernements nationaux imbéciles, y compris celui de l’Allemagne, ont suivi ce programme. S’ils continuent sur leur lancée, le résultat sera une désindustrialisation complète de l’Europe occidentale.

    Pour reprendre les termes d’un observateur sérieux :

    Aujourd’hui, nous constatons que pour des raisons purement politiques, poussés par leurs propres ambitions, et sous la pression de leur suzerain américain, les pays européens imposent davantage de sanctions sur les marchés du pétrole et du gaz, ce qui entraînera davantage d’inflation. Au lieu d’admettre leurs erreurs, ils cherchent un coupable ailleurs. …

    On a l’impression que les politiciens et les économistes occidentaux oublient tout simplement les lois économiques de base ou choisissent simplement de les ignorer. …

    Dire non à l’énergie russe signifie que l’Europe deviendra systématiquement et durablement la région du monde la plus coûteuse en ressources énergétiques. Oui, les prix vont augmenter, et des ressources vont aller contrer ces hausses de prix, mais cela ne changera pas la situation de manière significative. Certains analystes affirment que cela portera gravement, voire irrévocablement, atteinte à la compétitivité d’une partie importante de l’industrie européenne, qui perd déjà du terrain au profit d’entreprises d’autres régions du monde.

    Maintenant, ces processus vont certainement s’accélérer. Il est clair que les possibilités d’activité économique, avec ses améliorations, quitteront l’Europe pour d’autres régions, tout comme les ressources énergétiques de la Russie.

    Cet autodafé économique… ce suicide est, bien sûr, l’affaire interne des pays européens. …

    Or, les actions erratiques de nos partenaires – c’est ce qu’elles sont – ont entraîné une croissance de facto des revenus du secteur pétrolier et gazier russe, en plus des dommages causés à l’économie européenne. …

    En comprenant les mesures que l’Occident prendra dans un avenir proche, nous devons tirer des conclusions à l’avance et être proactifs, en tournant les mesures chaotiques irréfléchies de certains de nos partenaires à notre avantage pour le bien de notre pays. Naturellement, nous ne devons pas espérer que leurs erreurs se répètent. Nous devons simplement, pratiquement, partir des réalités actuelles, comme je l’ai dit.

    Tiré du discours de Vladimir Poutine, lors d’une réunion sur le développement de l’industrie pétrolière, 17 mai 2020, Kremlin, Moscou

    Moon of Alabama

    Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

  • L’Occident peut-il survivre sans pétrole russe ?

    L’Occident peut-il survivre sans pétrole russe ?

    Russie, Occident, Etats-Unis, Europe, UE, pétrole, Ukraine, OPEP,

    Les pays qui demandent un embargo pourraient ne pas trouver d’autres fournisseurs de brut

    L’UE et le Royaume-Uni ont récemment annoncé leur intention d’interdire tous les achats de pétrole russe d’ici la fin de l’année en réponse à l’opération militaire russe en Ukraine. Washington a déjà déclaré une interdiction complète du pétrole russe. Moscou, quant à lui, a prévenu que couper son brut entraînerait « des conséquences catastrophiques pour le marché mondial », une notion approuvée par le chef de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, qui a récemment averti les responsables de l’UE que il serait impossible de remplacer les volumes perdus si le pétrole russe était interdit. La Russie est le troisième producteur mondial de pétrole et le deuxième exportateur mondial. Au milieu des inquiétudes mondiales d’une crise énergétique imminente, les pays occidentaux recherchent des fournisseurs alternatifs.

    La Norvège
    Norvège est le deuxième fournisseur de pétrole de l’Europe après la Russie, fournissant 8 % des importations de pétrole de l’UE, contre 27 % pour la Russie en 2021. Elle pompe environ 4 millions de barils d’équivalent pétrole par jour et devrait augmenter sa production de 9 % d’ici 2024. Le pays a annoncé en mars qu’il offrirait de nouvelles licences pour forer du pétrole et du gaz, y compris dans des zones jusqu’alors inexplorées de l’Arctique. Cependant, à plus grande échelle, la production norvégienne ne représente que 2 % de la demande mondiale totale de pétrole brut, ce qui signifie qu’il s’agit d’un petit acteur. Pendant ce temps, les nouveaux sites de forage prennent du temps à explorer et à développer – un temps que l’Europe n’a pas.

    Kazakhstan

    L’ancienne république soviétique possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole de la région de la mer Caspienne. La plupart de ses exportations de pétrole brut sont destinées à l’Europe, représentant environ 6 % de ses importations de pétrole. Cependant, le Kazakhstan compte sur la Russie pour exporter la majeure partie de son pétrole brut via un oléoduc depuis ses champs pétrolifères occidentaux via le sud de la Russie jusqu’au terminal pétrolier russe de la mer Noire à Novorossiysk. Cela soulève la question de savoir si le pétrole kazakh serait autorisé à venir en Europe s’il était expédié via la Russie.

    Nigeria
    Le pays fait également partie des fournisseurs de pétrole de l’Europe, couvrant environ 6% des besoins pétroliers du continent. Il fournissait autrefois du pétrole aux États-Unis, mais a été remplacé par le Canada lorsque ce dernier a augmenté sa production de sables bitumineux. Le Nigéria a des réserves prouvées égales à 237,3 fois sa consommation annuelle. Cependant, le pays se débat en raison du manque de raffineries fonctionnelles, alors que le pétrole raffiné représente la plus grande partie de la facture d’importation du Nigeria (environ 17%). Cela peut signifier que le pays serait difficilement en mesure de se concentrer sur l’augmentation de ses exportations de brut alors que les réservoirs à la maison sont vides.

    Moyen-Orient
    Les nations du Moyen-Orient détiennent près de la moitié des réserves pétrolières prouvées du monde et une grande partie de sa capacité de production inutilisée. Cependant, le sous-investissement dans les infrastructures, les conflits politiques et, dans le cas de l’Iran, les sanctions, peuvent entraver la capacité de la région à venir à la rescousse lorsque l’Occident perd le pétrole russe. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, par exemple, constituent la majeure partie de la capacité de production de réserve de l’OPEP. Mais l’Arabie saoudite a rejeté à plusieurs reprises les appels des États-Unis à augmenter la production au-delà de l’augmentation convenue par l’OPEP après la conférence de Copenhague. Selon les analystes, il est également peu probable que les deux pays détournent des expéditions de pétrole de l’Asie vers l’Europe, de peur de perdre le principal acheteur de la région, la Chine. L’Irak et la Libye pourraient augmenter leur production, mais les troubles politiques intérieurs rendent cette éventualité peu probable. Reste l’Iran, qui, bien que parfaitement équipé pour augmenter sa production de brut, est toujours sous le coup de sanctions américaines et les efforts pour relancer l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales continuent de ne porter aucun fruit.

    Brésil
    Onzième exportateur mondial de pétrole, le Brésil a récemment été invité par les États-Unis à augmenter sa production de pétrole. Cela a été provoqué par la flambée des prix de l’essence aux États-Unis suite à son interdiction du pétrole russe. Même si le pétrole en provenance de Russie ne représentait que 8 % des importations américaines de brut, l’incertitude sur les approvisionnements avait fait grimper les prix intérieurs. Cependant, le Brésil a refusé la demande de Washington. La compagnie pétrolière publique du pays, Petrobras, a déclaré que les niveaux de production étaient déterminés par la stratégie commerciale plutôt que par des considérations diplomatiques et qu’une augmentation significative de la production à court terme ne serait pas possible sur le plan logistique.

    Venezuela
    Washington a également approché le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, s’engageant à assouplir certaines des sanctions imposées au pays en échange d’une augmentation des exportations de pétrole vers les États-Unis. Cependant, Washington aurait plus tard fait marche arrière sur l’offre, bien que Caracas ait déclaré qu’elle pourrait augmenter la production d’au moins 400 000 barils par jour.

    États-Unis
    Les États-Unis sont le premier producteur mondial de pétrole brut, avec une production d’environ 11,6 millions de barils par jour en décembre 2021. Cependant, le pays est également le plus grand consommateur de pétrole au monde, utilisant environ 20 % du total mondial, ce qui en fait un importateur net. Les États-Unis pourraient potentiellement augmenter leur production et vendre davantage de brut à l’Europe, mais le pétrole américain est très léger et inapte à produire le diesel et l’essence nécessaires aux marchés, tant américains qu’européens.

    Canada
    Le Canada est le cinquième producteur de pétrole au monde et possède les troisièmes réserves prouvées de pétrole les plus importantes au monde. Toutefois, la capacité des oléoducs et des infrastructures d’exportation du pays est limitée et la quasi-totalité de son pétrole est acheminée vers le marché nord-américain à bas prix. En mars, le ministre canadien des ressources naturelles s’est engagé à augmenter la production pour aider à résoudre la crise énergétique en Europe, mais on s’inquiète de la quantité de pétrole supplémentaire que le pays peut pomper, étant donné que la production dans l’Ouest canadien était déjà proche des niveaux records l’hiver dernier. Selon les estimations, le Canada ne peut augmenter sa production de pétrole que de 200 000 barils par jour. Cela n’aiderait les États-Unis qu’à compenser une partie du manque à gagner résultant de la perte des 500 000 barils de pétrole russe – et il n’y a pas de calendrier précis quant au moment où le Canada pourrait livrer ces barils.

    Big News Network, 15 mai 2022

    #Russie #Ukraine #Occident #UE #Europe #Pétrole #Gaz


  • Les deux perdants avec l’invasion de l’Ukraine

    Biden, États-Unis, gaz, OTAN, Pétrole, Poutine, Russie, Union européenne,

    Il peut être opportun d’analyser la guerre en d’autres termes et d’aller au-delà de la simple confrontation entre la Russie et l’OTAN. Ce qui est en jeu, c’est notre avenir et, sur ce plan, il y a des forces qui gagnent.

    Formulons la guerre en Ukraine en d’autres termes . Un pays dont la force réside dans les armes et les réserves d’énergie, et dont la cohésion nationale dépend d’un nationalisme qui atténue le sentiment d’humiliation, envahit un pays voisin qui, enle passé en faisait partie. La démonstration de force veut montrer au monde que la Russie est redevenue grande. Le principal ennemi dans cette guerre, du point de vue de Poutine , n’est pas le peuple ukrainien, pas même l’OTAN, mais les États-Unis, qui sont le pays qui a mené la réaction, dirigeant et encourageant ses partenaires de l’OTAN, insistant à plusieurs reprises sur la nécessité de découplage avec l’énergie russe, et prônant désormais une longue guerre qui épuise la Russie. Les États-Unis sont un pays qui a ses principaux atouts dans les armes et l’énergie, puisque grâce à la fracturation hydraulique , il a considérablement augmenté sa production de pétrole et de gaz, dans lequel le nationalisme est profondément ancré et dans lequel la moitié du pays estime que l’objectif principal devrait être de redonner sa grandeur à l’Amérique. Nous sommes donc face à des rivaux directs, car ils rivalisent sur le même plan , alors même que la puissance des États-Unis est bien supérieure à celle de la Russie, et ce d’autant plus que sa puissance dans le domaine financier est difficile à égaler.

    Et c’est significatif, car celui qui a remporté les élections, c’est Biden , dont les lignes d’action , claires dès le début de son mandat, semblaient très différentes : renforcement des capacités internes, reconstruction des infrastructures, grand développement des énergies renouvelables et une nouvelle pacte social. Biden représentait le triomphe d’un autre pays , d’un autre USA, qui voulait sortir de la guerre, des énergies fossiles, qui s’était engagé dans de bonnes relations avec l’Europe, et qui voulait tisser un ordre international loin de ce genre d’enfermement insulaire pour lequel Trump avait parié . L’ Union européenne s’est jointe avec joie à la victoire de Biden , en partie parce quecela signifiait un changement qui lui permettait de tisser de nouvelles affinités , en partie parce qu’il coïncidait avec nombre de ses objectifs. Sur certains points , Biden a même semblé plus audacieux que les dirigeants européens, notamment dans les domaines économiques, puisqu’il a mis sur la table une série d’options qui promettaient de réorienter, au moins en partie, les processus de tensions internes et d’inégalités en Occident. .

    Avec l’arrivée de la guerre, la carte a complètement changé . Rien de ce programme Biden ne décolle, les combustibles fossiles sont à nouveau au centre des priorités, tout comme l’industrie de l’armement, le nouvel accord est oublié et l’argent des investissements va aider l’Ukraine. Dans ce nouveau scénario, la rhétorique de l’establishment américain diffère peu de ce qu’il pouvait dominer à l’ ère Trump . Et la politique étrangère est à nouveau dominée par les positions néoconservatrices , par les armes, le carburant et l’argent.

    Le mépris de l’Europe

    Pour l’Union européenne, ce virage a des conséquences énormes. En premier lieu, parce que son approvisionnement énergétique va être beaucoup plus cher s’il se découple de la Russie, avec toutes les conséquences qui en découlent en termes de pénurie d’approvisionnement et de difficultés pour les familles et les entreprises (et, par extension, pour sa place dans les échanges internationaux ). Deuxièmement, parce qu’enraciner la guerre pour affaiblir la Russie. Cela ne peut se faire sans de grands dommages économiques au continent, ce que les Américains ne subiront pas. Les perspectives d’inflation et de hausse des taux d’intérêt constituent une menace sérieuse pour l’économie des pays et des citoyens européens, tandis que les États-Unis sont mieux préparés à résister à cet assaut. Et le boom définitif des énergies renouvelables en Europe devra être mis entre parenthèses, car peut-être qu’à moyen terme cette impulsion se poursuivra, mais à court terme la priorité sera au pétrole et au gaz, et à la sécurisation des approvisionnements, alors que l’avenir semble pour amener le retour du nucléaire. Nous verrons comment les événements se dérouleront, mais les prévisions pour notre continent sont assez sombres.

    Poutine ne veut pas de l’UE comme interlocuteur parce qu’il nous qualifie de simples serviteurs des États-Unis, et Biden veut un alignement transparent sur l’UE.

    La particularité est que, de plus, aucun des deux grands prétendants ne semble montrer une grande appréciation de l’Europe . Poutine ne veut pas de l’UE comme interlocuteur, car il nous traite de simples serviteurs des États-Unis et son attitude depuis un certain temps consiste à nous rabaisser. Le but du président russe est de négocier une sortie de guerre directement avec Biden , qui comprend qu’il est le seul interlocuteur valable. Et les États-Unis ont leur propre programme : leur engagement dans une guerre prolongée, dans laquelle la Russie s’épuise, est particulièrement mauvais pour l’Europe, qui souffrira d’autant plus que la guerre durera. Alors Poutine , dans son idée de négocier directement avec les États-Unisla sphère d’influence, met la pression sur une Europe qui, d’autre part, est poussée à faire siens les objectifs américains . Il n’est pas surprenant que les présidents français, Emmanuel Macron , et chinois, Xi Jinping , aient conjointement appelé à un cessez-le-feu urgent en Ukraine mardi dernier, car les deux pays sont très intéressés à arrêter la guerre rapidement.

    Bref, ce contexte pose deux problèmes importants pour l’Europe, l’un d’influence, l’autre de projet. Au sein de l’Union, les divergences se creusent autour de l’autonomie dite stratégique. Il y a des pro-européens qui croient que les pays devraient être entièrement alignés sur les États-Unis , et une autre partie, avec en tête la France et une partie de l’Allemagne, qui poussent dans le sens de limiter les ambitions atlantistes. Personne ne doute de l’alliance avec les États-Unis, mais ce qui est en jeu, ce sont les termes de ce partenariat. autonomie stratégique cela signifie la possibilité pour l’Europe de poursuivre ses propres intérêts en toute amitié avec les États-Unis, mais sans perdre de vue le fait qu’elle est une entité autonome. Il y a des pays européens qui pensent que c’est une mauvaise idée, que le lien avec les Etats-Unis doit être complet, et d’autres qui prônent l’établissement d’une marge d’action claire et précise. C’est une autre question européenne qui devra trouver une solution. Le sommet de l’OTAN à Madrid sera intéressant dans ce sens. Bien sûr, la façon dont cette tension sera résolue dictera une grande partie de notre avenir.

    Une vieille connaissance retrouvée

    Mais au-delà de cette politique d’alliances, il faut noter le virage idéologique qui s’est déjà opéré, et qui se traduit par un retour aux postulats néoconservateurs : l’union de l’armement, des énergies fossiles, de la défense et de l’expansion de la sphère financière semble avoir gommé les aspirations qui semblaient s’être installées avec Biden . Et puis il y a le retour des questions culturelles et religieuses au premier plan, avec la fuite de la décision de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement.

    La particularité est que ce retour des budgets néoconservateurs se produit avec un président démocrate à la tête de la Maison Blanche.

    Ce retour est curieux, car il évoque l’après 11 septembre 2001. A ce moment-là, les attentats ont servi aux néoconservateurs pour imposer leurs thèses et appliquer leur agenda. L’Europe a accepté ce virage sans problème, et il y a eu très peu de critiques sur la guerre en Afghanistan, mais au fil du temps, les différences sont devenues apparentes. La guerre en Irak a marqué une nette divergence entre l’axe franco-allemand et les États-Unis. Peut-être que la même chose va se passer maintenant, mais ce qui est étrange, c’est que tout cela se passe avec un président démocrate à la tête de la Maison Blanche.

    Les deux victimes

    Cette vision néoconservatrice, qui instaure clairement une nouvelle guerre froide, fait deux victimes : l’Europe et l’idéologie progressiste. Dans un monde de guerre, de lutte pour les énergies fossiles, de renforcement des dépenses de défense, l’UE est mal préparée, car elle a bâti ses dernières années sur le commerce, les exportations et les importations, les règles internationales et les investissements dans le financier. Elle a perdu beaucoup de ses capacités internes, même dans des domaines stratégiques, ce qui rend très difficile vous pouvez donc désormais compter sur l’autonomie que vous souhaitez. Reconstruire toute cette propre sphère nécessite un investissement et une façon de penser très différente de celle qui nous a amenés ici ; et il ne semble pas que les principaux pays de l’UE soient alignés pour mener les actions pertinentes avec l’intensité qui serait nécessaire.

    Et quant à l’idéologie progressiste, le problème avec l’invasion de l’Ukraine et avec le nouvel ordre du jour est qu’elle change complètement leur démarche. Sans aucun doute, le monde vert, numérique et inclusif auquel ils aspiraient , avec le changement climatique comme grande menace, pâlit devant les temps nouveaux. Beaucoup de ses propositions semblent secondaires à notre époque, où les balles, les guerres commerciales et l’inflation menacent une dépression économique. Aucun des grands pays ne considère le changement climatique comme l’objectif ultime , puisqu’il s’agit désormais d’assurer l’approvisionnement.

    On connaît déjà l’articulation interne des sociétés liées aux armes, aux finances et au nationalisme. L’autre est encore à venir.

    L’ère nouvelle a conduit à un terrain, celui du réalisme et de la géopolitique , celui des tensions entre pays et territoires et celui de l’aggravation des différences entre les classes, auquel la vision progressiste n’était pas préparée. Dans ce contexte, le pari vert et numérique est soumis à la géopolitique, et peut être développé, mais à condition qu’il convienne à cette dernière. C’est le cas européen, ou cela devrait l’être, mais pour parvenir à ce développement, il faudrait faire des investissements très importants, qui ne pourraient être mis en œuvre efficacement qu’en mutualisant les prêts, avec un rôle différent pour la BCE et avec la chute du interdiction des aides d’État, entre autres. Une vision qui est loin d’être dominante en Europe.

    Réinvention

    Cependant, maintenant que les États-Unis ont abandonné les projets que Biden avait en tête, l’ Europe pourrait jouer ses tours et promouvoir d’autres types de politiques. Il n’y a pas que l’énergie, la défense ou l’approvisionnement alimentaire qui sont en jeu, ce qui est suffisant. Il s’agit aussi du type de valeurs, d’économie et de société qu’il faut construire dans cette nouvelle époque qui émerge après la guerre. L’Europe prétendait jouer le rôle de pourvoyeuse de normes, source de règles, de lien international par les valeurs libérales, de paix construite par le commerce et la finance. Cependant, ce rêve a non seulement disparu avec l’invasion de l’Ukraine, mais c’est précisément la confiance aveugle dans cette perspective qui a affaibli la position européenne et l’a conduite à une situation dans laquelle elle n’est pas préparée à affronter les temps présents. L’Europe devrait se réinventer pour qu’en plus de l’armement, de l’énergie et de la finance, il y ait d’autres valeurs dans le monde déglobalisé, pour que cet élan éclairé prenne une nouvelle expression. Cependant, sa situation existentielle est compliquée : alors que la guerre s’éternise, que les hostilités s’intensifient et que le découplage énergétique russe est complet, lachoc en Europe peut être très grand. Soit une nouvelle Europe émerge, soit elle se rétrécit complètement.

    De la même manière, il reste à savoir quelles idéologies seront en jeu dans ces temps à venir. Nous avons déjà la proposition d’articulation interne des sociétés liée à la prééminence de l’armement, des finances et du nationalisme, l’autre reste à venir .

    Quelque chose de curieux est arrivé au progressisme : il parlait constamment du pouvoir, celui exercé par les hommes sur les femmes, celui de la race blanche sur les gens d’une autre couleur de peau, celui de la religion sur les coutumes sociales, celui des vieux sur les jeunes, mais il a oublié de penser au pouvoir des armes, de l’argent et de la géopolitique. Et, dans une certaine mesure, elle entend rester ancrée dans son cadre quand ce n’est plus possible : elle tord les crocs, refusant d’intégrer la nouvelle perspective au moment où elle est dominante.

    Cela arrive aux progressistes comme aux libéraux qui se soucient du maintien des équilibres de pouvoir institutionnels, mais qui ignorent tout ce qui les survole, et que c’est justement ce qui détermine la possibilité de ces équilibres. Il leur est arrivé la même chose à tous les deux : le pouvoir semblait désagréable, dépassé, intrinsèquement négatif : tous deux avaient pour fonction de réguler, d’ordonner et de normaliser. Mais ils ont oublié que seul ce que vous avez est réglementé ; sinon, le pouvoir vous régule. Et cette fois le montre douloureusement.

    Par conséquent, les idéologies dans lesquelles nous avons évolué sont en train de se réinventer. Mais pas parce que la guerre de Poutine a conduit à une époque où tout est nouveau. Au contraire, il signifie le triomphe d’une idéologie spécifique. L’autre, qui était représenté par une double expression, celle de progressisme et celle de libéralisme naïf, est celui qui a perdu et, donc, celui qui devra récupérer, s’il le peut, le terrain perdu par un processus de évolution.

    Esteban Hernández

    Source : El Confidencial, 15/05/2022

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    #Ukraine #Russie #France #Allemagne #OTAN #EtatsUnis

  • Vidéo : Le lapsus fort révélateur de George Bush

    Vidéo : Le lapsus fort révélateur de George Bush

    Etats-Unis, Irak, George Bush, invasion, Ukraine, Russie,

    W. Bush a commis un lapsus le 18 mai 2022 en confondant l’Irak et l’Ukraine.

    19 ans après le déclenchement du conflit en Irak par les Etats-Unis, George W. Bush a commis un malheureux lapsus lors d’un discours à Dallas, qui visait à dénoncer l’offensive russe en Ukraine. Lors d’un discours prononcé à Dallas le 18 mai, George W. Bush s’est livré à un réquisitoire ferme contre la Russie, fustigeant un pays qu’il estime être non-démocratique. Voulant commenter l’offensive russe en Ukraine, l’ancien président étasunien a cependant commis un malheureux lapsus, parlant de l’«invasion totalement injustifiée et brutale de l’Irak».

    «Le résultat est l’absence d’équilibre des pouvoirs en Russie et la décision d’un seul homme de lancer une invasion totalement injustifiée et brutale de l’Irak», a lancé le 43e président des Etats-Unis, provoquant un silence gêné.

    George W. Bush a tenté de se rattraper en corrigeant : «Je veux dire, de l’Ukraine».

    Source : RT

    #EtatsUnis #Irak #GeorgeBush #Ukraine #Russie

  • Le cas apparemment désespéré de la Suède et de la Finlande

    Le cas apparemment désespéré de la Suède et de la Finlande

    Suède, Finlande, OTAN, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    Les dirigeants des deux pays européens candidats à l’entrée dans l’Otan par ces temps de guerre, la Première ministre de Suède Magdalena Andersson et le président de Finlande Sauli Niiniströ, devront se trouver aujourd’hui à la Maison-Blanche pour obtenir de Joe Biden l’assurance que malgré l’opposition réitérée de la Turquie, leurs pays seront reçus bien et à «bras ouverts» dans l’Otan, pour reprendre une expression qu’ils n’ont pas peu entendue ces derniers jours. Le moment est d’une importance capitale pour leurs deux pays qui parce qu’ils ont rompu avec la politique de neutralité, suivie par eux depuis si longtemps qu’elle a semblé faire partie de leur ADN, se sentent aujourd’hui à découvert, exposés de leur propre initiative à connaître un sort similaire à celui de l’Ukraine. Ils pensaient qu’ils couraient le danger d’être attaqués même en l’absence de la moindre opposition interne à l’Otan, et cela du seul fait qu’il est d’usage que leur demande d’intégration soit examinée avant d’être approuvée.

    Dans l’intervalle en effet, ils se trouveraient dans quelque chose ressemblant à une zone de non-droit international, dépourvus de toute garantie et de toute protection, aussi bien de celles que confère le statut de neutralité, dont ils se sont librement dépouillés, que de celle qu’accorde l’Article 5 de la charte de l’Otan, dont par la force des choses ils ne sont pas encore membres.

    Ils avaient calculé que cette période de tous les dangers prendrait place entre le moment du dépôt officiel de la demande d’intégration et celui où elle est acceptée solennellement, forcément à l’issue d’un sommet de l’Otan, le prochain étant prévu en juin prochain à Madrid. Il leur fallait déjà prendre un risque énorme indépendamment de tout contretemps par définition imprévisible. Or voilà que la Turquie leur signifie qu’elle opposerait son veto à leur entrée, quoi qu’ils fassent pour la convaincre de les laisser passer.

    Lors d’un point de presse tenu en présence du président algérien, en visite à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a eu à leur égard des mots peu faits pour les rassurer sur son intention : vous voulez nous rendre visite, grand bien vous fasse, mais si c’est pour nous convaincre de vous céder le passage, je vous conseille de ne pas même vous donner cette peine. Et il a ajouté : avec vous dans l’Otan, c’est comme si celle-ci devenait un nid de terroristes. Evidemment, ce ne sont pas les Suédois et les Finlandais qui sont en l’occurrence les terroristes, mais du point de vue d’Erdogan les Kurdes du PKK et les partisans de Fethullah Gülen qu’ils abritent chez eux, et dont ils ont toujours refusé l’extradition.

    Au vu d’arguments aussi radicaux de la part des Turcs, à l’appui de leur refus annoncé de l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, l’affaire semble entendue. On voit mal comment leurs auteurs pourraient se laisser fléchir après les avoir assénés. C’est pourtant pour rassurer les Suédois et les Finlandais que le président américain a invité à la Maison-Blanche leurs dirigeants. L’idée vient tout naturellement à l’esprit qu’il doit disposer des moyens à même de faire revenir Erdogan à de meilleurs sentiments. Il se pourrait bien toutefois qu’il soit en train tout simplement de prendre ses désirs pour des réalités. A moins qu’il soit disposé à user de son influence pour faire en sorte que les demandes du pouvoir turc se rapportant à ses opposants soient satisfaites, sinon toutes du moins pour les plus importantes d’entre elles. Qu’il soit lui-même prêt à livrer Gülen, la bête noire d’Erdogan.

    A ce prix, la Turquie voudrait sans doute lever son opposition. Mais à moins que cela, probablement non.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 18 mai 2022

    #Finlance #Suède #OTAN #EtatsUnis #Turquie #Gülan #Russie #Ukraine

  • Sergueï Lavrov s’exprime sur un monde multipolaire

    Sergueï Lavrov s’exprime sur un monde multipolaire

    Russie, Ukraine, Etats-Unis, OTAN, monde multipolaire, Sergueï Lavrov, UE,

    Le ministre russe des Affaires étrangères aborde la thématique de l’émergence d’un monde multipolaire lors du marathon éducatif « Nouveaux Horizons » à Moscou, dans le contexte de l’opération militaire russe en Ukraine.

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov a rencontré les participants du marathon éducatif « Nouveaux Horizons » hier à Moscou. Il s’est entre autres exprimé sur la situation des affaires internationales, et plus précisément sur le dossier ukrainien.

    « Tout le monde se moque de l’Ukraine [qui est devenue] du consommable dans la guerre totale hybride contre la Russie. Personne n’a de doutes là-dessus maintenant. Cela a été déclaré publiquement », a-t-il notamment souligné, déplorant que les Occidentaux aient à ses yeux « déclaré la guerre » à la Russie. « Il y a cette phrase qui est devenue connue : « L’Occident est prêt à mener la guerre jusqu’au dernier ukrainien ». Et c’est très bien dit », a-t-il ajouté.

    « Vague suicidaire » : Viktor Orban critique « le monde occidental » lors de son investiture

    Durant son discours d’investiture, le Premier ministre hongrois a dénoncé une « vague suicidaire » qui agite « le monde occidental », précisant que la Hongrie demeurait « le dernier bastion avec la Pologne de l’Occident chrétien conservateur ». Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a dénoncé le 16 mai le « suicide » de l’Occident et rappelé sa « ligne rouge » concernant les sanctions envers la Russie, lors de sa cérémonie d’investiture devant le Parlement.

    Une « vague suicidaire » agite « le monde occidental » qui « expérimente le programme de grand remplacement », a déclaré le chef du gouvernement de 58 ans, en référence à une théorie, définie par certains comme « complotiste », popularisée par la droite radicale arguant que les élites organiseraient le remplacement des populations européennes par des immigrés extra-européens. Ce « programme veut remplacer les enfants chrétiens en voie de disparition par des migrants d’autres civilisations » et « je vois de la même manière la folie » des théories du genre, a-t-il ajouté.

    Large vainqueur des législatives début avril, il avait auparavant prêté serment pour un quatrième mandat consécutif après avoir été réélu par 133 voix sur les 199 que compte le Parlement.

    Viktor Orban a présenté la Hongrie, « havre de bon sens » où avoir « la bénédiction de Dieu reste important », comme « le dernier bastion avec la Pologne de l’Occident chrétien conservateur », alors que « l’UE a baissé les bras ».

    Deux partis de l’opposition ont quitté l’hémicycle, qualifiant le nouveau gouvernement « d’illégitime », après 12 années d’édification d’un Etat « illibéral » selon les termes de Viktor Orban, certaines organisations internationales fustigeant pour leur part une « dérive autoritaire ». Alors que la grogne monte dans l’Union européenne (UE) contre le blocage par Budapest du projet d’embargo pétrolier, Viktor Orban, qui s’était rapproché ces dernières années du président russe Vladimir Poutine, a rappelé que « menacer la sécurité énergétique » restait « une ligne rouge » à ne pas franchir.

    La Hongrie rejette le sixième paquet de sanctions faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement, et a chiffré le 16 mai entre 15 et 18 milliards d’euros le coût d’un arrêt des achats de pétrole russe.

    Malgré cette discorde, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l’a « félicité » sur Twitter pour sa « réélection », disant avoir « hâte d’aborder collectivement avec succès les défis sans précédent » auxquels l’UE est confrontée.

    Agences

    #Russie #OTAN #EtatsUnis #Ukraine #Hongrie #Monde_multipolaire #UE

  • Un monde à polarité variable

    Un monde à polarité variable

    Algérie, Est, Ouest, OTAN, Etats-Unis, Syrie, Irak, Yémen, Russie, Ukraine, Chine, France


    Il semble qu’aujourd’hui il sied à l’Algérie, du fait de sa propre histoire, de sa position géostratégique et des liens qu’elle a patiemment tissés, parfois contre ses desiderata, de tenir bon et de ne pas céder au chantage ou à la pression de parties dont le passif n’est pas du tout confiant. Pourtant, le respect d’un Etat découle du sérieux de sa diplomatie, de la cohérence avec ses principes et de ses engagements historiques. Nous sommes un pays non aligné par rapport aux deux blocs Est et Ouest. La multipolarité qui se dessine, avec les guerres menées par les Etats-Unis en Syrie, en Irak, au Yémen ou celle de la Russie contre l’Otan et Ukraine, se présente comme un avantage diplomatique pour l’Algérie. Mais nous ne devons pas trahir nos vrais alliés que sont la Russie et la Chine.

    Les Etats-Unis, eux, n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts à défendre. Quant à la France, elle n’est plus digne de confiance, avant même les attaques de Macron en quête de repères d’un pays qui ne s’est pas – et ne sera pas – départi de son complexe colonial après plus d’un demi-siècle d’Indépendance !

    Le juste milieu dans la nouvelle configuration internationale mettra davantage à l’épreuve notre diplomatie. S’il était aisé de se positionner durant la guerre froide, en non-aligné, aujourd’hui on continuerait à le faire, bon gré malgré, parce que si les Etats-Unis commencent à perdre de leur influence, le monde n’a pas encore les règles qui régiront ses relations multipolaires basées sur les souverainetés respectées de chacun des Etats ! Un monde nouveau en termes de relations internationales est en train d’apparaitre. Et précisément aujourd’hui se jouera l’Intelligence diplomatique algérienne.

    En d’autres termes, nous devons être au diapason de la realpolitik sans trahir nos traditionnels engagements.C’est d’autant plus vrai que de constater que l’histoire est en train de basculer et, ceux qui défendent, mordicus, le monde unipolaire en voie d’effondrement sont capables de nous précipiter irrémédiablement vers la cata !

    Et pour reprendre l’adage d’Antonio Gramsci, «entre le vieux monde (qui) se meurt, le nouveau monde (qui) tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres», ne faut-il pas hisser notre diplomatie au rang des souverainetés respectueuses et respectées ?

    Par Salah Bey
    E-Bourse, 17 mai 2022

    #OTAN #Russie #Ukraine #Chine #Algérie #Bipolarité