Étiquette : Etats-Unis

  • Joe Biden est-il un Trump bis ?

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    Même si Joe Robinette Biden a été élu en grande pompe contre son adversaire Donald Trump durant des élections suivies dans le monde entier avec attention, aujourd’hui, c’est la perplexité qui envahit les esprits au vu des actions prises et non prises durant ses 6 premiers mois au pouvoir.
    En effet, Sleepy Joe comme l’aime à l’appeler le camp républicain, bien qu’ayant réussi à retourner certains états traditionnellement républicainslors de la présidentielle, il n’en reste pas moins que sa politique intérieure et extérieure présentent des lignes trop conservatrices voire plus trumpiennes que Trump au goût de certains observateurs.
    Le retour dans l’accord de Paris et la levée du travel ban pour les musulmans avaient envoyés des signaux positifs, mais on notera très vite dans le monde arabo-musulman une non-condamnation des massacres d’Israël dans la bande de Gaza, pire une fournée supplémentaire d’aide militaire pour recharger cyniquement les armes sioniste dans la région au nom d’un partenariat dont le monde se demande ou sont les réellement les intérêts du peuple américain dans toutes manœuvres. Même chose pour le Sahara Occidental unilatéralement et illégalement offert à la monarchie chérifienne en échange de relations diplomatiques avec l’entité juive.
    En Chine, on s’attendait à une détente, bien au contraire, ce sont des bruits de bottes qu’on entend dans l’indo-pacifique déplacent l’épicentre du war-business américain du moyen-orient et d’Afghanistan pour dépeindre désormais le terroriste numéro maintenant comme le chinois et non plus le musulman.
    Pour le cas du nucléaire iranien, les actions n’ont pas suivi les paroles et on assiste à deux côtés se regardant en chiens de faïence sans que le dossier ne puisse avancer. Les derniers événements à la frontière texane qui montre à repousser les réfugiés haïtiens au fouet par les autorités locales ont choqué le monde entier (voire vidéo). Le camp démocrate ultra-libérale serait il soudainement plus stricte que les républicains sur la question migratoire ?
    Le coup de grâce a été sans doute la trahison anglo-saxonne orchestrée d’une main perfide par Joe Biden lui-même en annonçant la rupture du contrat Franco-Australien pour des sous-marins au profit de l’AUKUS, une nouvelle alliance anglo-saxonne post-Brexit au grand dam de Paris, si cher allié.
    Paris, soudainement relégué à un partenariat de seconde zone et incompris dans sa colère pourtant largement justifiée. Le Premier ministre britannique poussant le cynisme jusqu’à demander à Paris de se “ressaisir”. Les jalons de l’ère Biden semblent jetés et il ne faut s’attendre à aucun apaisement, mais plutôt à un repositionnement stratégique de l’Amérique avec pour cible : la Chine.
    Aldjazair, 24/09/2021
  • Rencontre Lamamra-Nuland: Le Sahara Occidental au menu

    Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Etats-Unis, Victoria Nuland, ONU, #Sahara, #Maroc, #Algérie,



    Sahara Occidental au menu de la rencontre entre Lamamra et la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a reçu, lundi, à New York la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Victoria Nuland avec laquelle il a évoqué le renforcement des relations bilatérales et la situation au Moyen-Orient, au Maghreb et en Afrique, rapporte l’APS.

    «J’ai reçu aujourd’hui au siège de la mission algérienne à l’ONU Mme Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques», a tweeté Lamamra à l’issue de cette audience.

    «Nous avons discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales et échangé nos vues sur la situation au Moyen-Orient ainsi qu’au niveau maghrébin et africain», a indiqué le chef de la diplomatie algérienne qui participe à New York à la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

    De son côté, Mme Nuland a, dans un tweet, qualifié ces discussions de «constructives», ajoutant qu’elles ont porté sur «le Sahara Occidental, la Libye et le Mali».

    Les deux responsables ont également évoqué les investissements américains dans le secteur des énergies renouvelables en Algérie, selon la sous-secrétaire d’Etat américaine, qui a déclaré que les Etats-Unis «appréciaient les efforts de l’Algérie en faveur de la paix et la sécurité régionales».

  • Retour de flamme dans la crise des sous-marins ?

    Retour de flamme dans la crise des sous-marins ?

    France, Australie, Etats-Unis, sous-marins, #Sousmarins,

    Mohamed Habili

    Tout le monde ou presque en France, au pouvoir et dans l’opposition, s’est exprimé sur la crise des sous-marins, mais pas le président Macron, qui une semaine plus tard n’en a encore soufflé mot. Son silence risque même de durer plus longtemps, en particulier s’il continue de refuser au président américain la conversation téléphonique que celui-ci lui demande instamment.

    Dans son cas, il est vrai, il ne s’agit pas tant de s’exprimer que de prendre des décisions, sûrement décisives, notamment pour la suite des événements, quand bien même elles reviendraient à ne rien faire, ou à faire comme si rien ne s’était passé. La crise est tellement sérieuse que ses paroles peuvent conduire à des révisions déchirantes, éventuellement à une rupture d’alliance.

    Le rappel des ambassadeurs à Washington et à Canberra est en soi un premier pas dans cette direction. On ne voit même pas comment il serait possible de faire revenir les diplomates à leurs postes sans que Emmanuel Macron ne soit dangereusement affaibli au plan interne, à quelques mois d’une présidentielle où il passait jusque-là pour le favori.

    Les Australiens ne s’étant pas eux confinés dans le silence, on sait maintenant que si les Français n’avaient pas vu venir le coup, c’est en quelque sorte parce que ne voulant rien voir, ils avaient à point nommé tourné le dos. Eux-mêmes, expliquent les Australiens maintenant à qui veut les entendre, discutaient ouvertement ces derniers mois de l’éventualité de rompre le contrat passé avec la France pour en conclure un autre portant expressément sur des sous-marins à propulsion nucléaire.

    Leurs militaires avaient changé précisément sur ce point. Au départ, ils étaient pour la propulsion conventionnelle, mais ensuite, ils s’étaient convaincus de la supériorité de l’option nucléaire, une évolution à leur niveau qu’ils n’avaient aucunement cachée aux Français. Pour preuve, elle s’étalait en long et en large dans leurs journaux.

    Ces arguments sont de nature à battre en brèche l’accusation qui leur est faite par les Français d’avoir manqué de loyauté à leur égard au même titre que les Américains. Ils sont aussi à même de porter un coup sévère aux dirigeants français, et d’abord au premier d’entre eux.

    En effet, s’il n’y a pas eu trahison de leur part, s’ils avaient signalé suffisamment à l’avance le virage qu’ils comptaient prendre, il y a eu forcément inconscience, ou incompétence, ou incurie, ou politique de l’autruche… du côté français. Quand ils émettaient leurs avertissements, non sans insistance, leurs homologues français délibérément et lâchement regardaient ailleurs. Ils ne les ont pas poignardés dans le dos, c’est eux qui se sont arrangés pour l’être. Or des voix s’élèvent déjà en France en défense de la bonne foi des Australiens.

    Le risque est grand pour le gouvernement français qu’elles finissent par discréditer leur version des faits, basée quant à elle sur la déloyauté supposée certaine des Américains comme des Australiens. Et s’il n’y a pas eu trahison celle-ci, peut-il malgré tout y avoir eu celle-là ? La question en tout cas se pose. Mais il suffit qu’elle se pose pour que la position officielle française s’en trouve ébranlée. Les conséquences pourraient en être dramatiques pour Emmanuel Macron.

    Le Jour d’Algérie, 22/09/2021

  • La France de mal, en pis

    La France de mal, en pis

    Macron, France, Australie, Etats-Unis, sous-marins, #sous-marins, #Macron,

    Par M. Messaoudi

    Personne ne peut nier que la France vient de recevoir un coup de massue sur la tête après l’annulation par l’Australie du contrat du siècle des sous-marins pour un montant de 56 milliards d’euros.

    Groggys, les dirigeants français crient à la trahison et l’estocade et n’arrivent pas à digérer ce cuisant revers, qui arrive quelques jours, après le retrait militaire américain d’Afghanistan, décidé unilatéralement par Washington. Pour les américains, Paris ne fait plus partie du cercle restreint de ses alliés et partenaires stratégiques.

    La France risque encore de laisser des plumes si Tokyo, Séoul et New Delhi décidèrent d’emboîter le pas à Canberra pour annuler d’autres contrats juteux de l’industrie militaire française. Certaines sources affirment déjà que l’Inde est sur la voie d’annuler le contrat d’acquisition de dizaine d’appareils de Rafale et qui sera un coup dur pour son ancien ministre de la Défense et actuel chef de la diplomatie française, appelé il y a quelque temps marchand d’armes pour ses différentes visites effectuées dans certains pays en vue de vendre des armes françaises.

    Nonobstant les pertes économiques se chiffrant à des dizaines de milliards d’euros, la France perdra un statut de puissance internationale. Sur ce registre, la France sera » chassée » de la zone indo-pacifique, et son plan d’alliance avec Canberra et New Delhi, tombera à l’eau au profit de l’alliance traditionnelle anglo-saxonne, composée des USA, Royaume Uni, et l’Australie, sachant qu’il n’est pas exclu que ses pays soutiendront bientôt l’indépendance de la Nouvelle Calédonie.

    En pleine pré-campagne pour la présidentielle de 2022, la France sera confrontée à d’énormes turbulences intérieures et extérieures. Sur le plan intérieur, Paris devrait faire face à la grandissante mobilisation contestant le pass vaccinal ou ce qui est appelé, dictature sanitaire, à l’occasion de la rentrée sociale.

    D’ailleurs une grande mobilisation se dessine pour contester la précarité et la dégringolade du pouvoir d’achat des français, liée à l’impact négatif de la crise sanitaire mal gérée, et de l’absence de vision et de visibilité pour éviter une prochaine récession économique qui se précise.

    Cette situation encouragera certainement le discours électoral de la haine et de l’intolérance basé sur la xénophobie, et la haine. Ceux qui prônent le discours du rassemblement des valeurs européennes, auront du mal à convaincre leurs bases électorales, dans la mesure où ses valeurs européennes ont été durement affectées par le manque de solidarité lors de la propagation de la pandémie du Covid-19, une situation qui intervient juste après le Brexit.

    Emmanuel Macron sera certainement orphelin la chancelière Angela Merkel, qui passera le relais à un nouveau chancelier dans quelques jours. Un nouveau chancelier qui serra fidèle à la tradition germanique excellant la « Real Politik », en travaillant davantage à renforcer la position allemande dans le monde de l’après Covid-19, un monde multilatéral. D’ailleurs, Berlin a montré la voie à certains partenaires traditionnels, en résistant aux pressions américaines au sujet du gazoduc russe Stream II, en vue de garantir son approvisionnement en gaz russe, défiant les sanctions américaines, malgré son opposition à la politique de Moscou concernant l’Ukraine et la Crimée.

    En conclusion, ; il est certain que l’influence de la France vient de subir un coup d’arrêt fort symbolique et risque encore de faire les frais d’un changement géopolitique qui se dessine

    Algérie54, 17/09/2021

  • La France rappelle ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie

    France, Australie, Etats-Unis, #France, sousmarins,

    La France rappelle ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie pour protester contre l’accord sur les sous-marins

    La France a rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie pour protester contre l’exclusion d’un contrat de plusieurs milliards de dollars portant sur des sous-marins.

    Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé ce geste diplomatique vendredi soir, en précisant qu’il s’agissait d’une demande du président français Emmanuel Macron. Ce serait la première fois que la France rappelle son envoyé américain.

    Les relations diplomatiques entre les États-Unis et la France, alliés de longue date, sont en lambeaux après l’annonce, en début de semaine, du retrait de l’Australie d’un contrat de fourniture de sous-marins de défense par la France.

    Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi un nouveau pacte entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, qui comprend un accord à long terme pour la construction de sous-marins à propulsion nucléaire pour l’Australie – un accord que M. Le Drian a qualifié de « coup de poignard dans le dos » pour la France.

    Expliquant la décision de la France concernant le rappel de son ambassadeur Philippe Etienne aux Etats-Unis, M. Le Drian a évoqué « l’exceptionnelle gravité des annonces ». Il a également indiqué que la France allait rappeler son ambassadeur à Canberra, Jean-Pierre Thebault.

    La France a déclaré qu’elle n’avait pas été suffisamment prévenue de l’annulation du contrat de 90 milliards de dollars sur les sous-marins, ce que M. Le Drian a qualifié de « comportement inacceptable ».

    Cependant, le Premier ministre australien Scott Morrison a affirmé avoir averti M. Macron en juin que le contrat risquait de s’effondrer en raison de retards et de problèmes budgétaires.

    L’âpreté du conflit diplomatique a connu une escalade spectaculaire depuis l’annonce du pacte, la France ayant annulé un gala à son ambassade de Washington qui était prévu pour célébrer la relation franco-américaine.

    Dans des commentaires apparemment destinés à apaiser les tensions, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré jeudi : « Nous coopérons de manière incroyablement étroite avec la France sur de nombreuses priorités communes dans la région indo-pacifique mais aussi dans le monde entier. Nous allons continuer à le faire. Nous accordons une valeur fondamentale à cette relation, à ce partenariat. »

    « La France en particulier est un partenaire essentiel sur ce sujet, et sur tant d’autres questions », a-t-il ajouté.

    L’Australie a déclaré qu’elle regrettait la décision de la France de rappeler son ambassadeur. « Nous notons avec regret la décision de la France de rappeler son ambassadeur en Australie », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « L’Australie attache une grande importance à sa relation avec la France […]. Nous sommes impatients de nous engager à nouveau avec la France sur nos nombreuses questions d’intérêt commun, fondées sur des valeurs partagées. »

    Independent, 18/09/2021

  • USA-Arabie Saoudite: Une funeste querelle de famille

    Etats-Unis, Arabie Saoudite, Lloyd Austin, missiles patriotes, houthies, Yémen,

    Mohamed Habili

    On se demandait hier de quoi donc étaient malades les relations entre ces deux vieux alliés que sont les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, pour qu’il ne soit pas facile de leur imputer une ou plusieurs causes, d’autant que les déclarations d’amitié, à vrai dire davantage du côté américain, n’ont pas manqué ces derniers temps. Un exemple récent montre toute la complexité de ce dont il est question en l’occurrence.

    Le secrétaire d’Etat à la défense, Lloyd Austin, était la semaine passée en tournée dans les monarchies du Golfe, dans l’intention entre autres de remercier ces pays de leur aide dans les opérations de retrait d’Afghanistan. L’une d’entre elles, le Qatar, y a particulièrement contribué, dans le prolongement d’ailleurs du rôle qui avait été le sien dans les négociations avec les Talibans, et qui ont conduit à l’accord de Doha de février 2020.

    Le responsable américain devait terminer son périple par un saut en Arabie saoudite. Cette visite n’a pas eu lieu, les Saoudiens l’ayant annulée, alléguant on ne sait trop quelle excuse, pour autant qu’ils se soient donné cette peine. Tout ce qu’il est possible de supposer raisonnablement, c’est que cette décision n’était pas sans lien avec la récupération par les Américains de leurs batteries antimissiles implantées en Arabie saoudite au lendemain de l’attaque houthie, ou iranienne à en croire certains, de Abqaïq et Khurais de septembre 2019, contre des installations d’Aramco.

    Si en même temps qu’ils se donnaient un mal fou pour se désengluer d’Afghanistan, les Américains avaient quand même trouvé le loisir de reprendre une arme défensive installée sur le sol d’un pays ami, auquel elle allait manquer, le danger n’étant pas passé, alors il est facile de comprendre que cet ami l’ait mal pris, et qu’il ait exprimé son mécontentement en annulant la visite de courtoisie du secrétaire à la Défense.

    La plus simple explication à ce genre d’amabilités, celle qui en tout cas vient en premier à l’esprit, c’est qu’elles ressortent à une querelle de famille. Les causes immédiates en semblent microscopiques pour un observateur extérieur, sans commune mesure avec leurs conséquences, qui elles par contre peuvent être gigantesques.

    Il faut commencer par relever que ce n’est pas avec les Etats-Unis que l’Arabie saoudite est sur la voie de la rupture, mais avec son pouvoir actuel, avec l’administration Biden, même si ses relations n’étaient pas les meilleures avec l’administration Trump.

    Du temps de Trump, les Américains installent les batteries patriot, et ils les reprennent du temps de Biden. C’est toute la différence, mais elle est conséquente. Elle peut même bouleverser la relation.

    Dans le contexte actuel de forte polarisation de la scène politique américaine, les Saoudiens, aux yeux de l’administration Biden, ont commis deux erreurs impardonnables : d’une part d’avoir affiché leur soutien à Trump au temps où celui-ci dirigeait leur pays, et de l’autre d’avoir en quelque sorte voté pour un deuxième mandat en sa faveur.

    Si cela s’était effectivement produit, pour eux, c’était le pire qui serait advenu. Pour eux donc, ce sont les Saoudiens qui les premiers avaient manqué à leur devoir d’amitié envers les Etats-Unis. Leur préférer Trump, c’est parier sur le côté le plus sombre des Etats-Unis. Et par là espérer leur perte. Leur préférer Trump, c’est se placer dans le même camp que les Russes et les Chinois, qui eux du moins ne se considéraient pas comme leurs amis.

    Le Jour d’Algérie, 15/09/2021

  • Etats-Unis: Naissance d'un nouveau collectif prosahraoui

                           Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, normalisation, #Sahara, #Maroc,


    UN COLLECTIF POUR LA DÉFENSE DU DROIT A L’AUTODÉTERMINATION VOIT LE JOUR AUX ÉTATS-UNIS : En finir avec l’occupation marocaine au Sahara occidental
    Un nouveau collectif pour la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a été créé aux États-Unis avec pour objectif primordial d’inverser la décision de l’ex-président américain Donald Trump sur le Sahara occidental occupé et reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
    « La campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental a annoncé officiellement sa formation en tant que collectif de défense du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole », indique le collectif dans un communiqué relayé par Freewesternsahara.org.
    « Notre campagne est unique car elle dépasse la sphère partisane aux États-Unis et rassemble un groupe d’activistes, d’universitaires et de célébrités qui sont convaincus non seulement que les Sahraouis doivent retrouver la liberté, mais qu’il n’y aura pas de paix dans le nord-ouest de l’Afrique, en l’absence de l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental », explique le co-président du collectif Bill Fletcher, Jr, ancien président du Forum TransAfrica, cité dans le communiqué. 
    Bien que les membres appartiennent à des univers différents, ils partagent beaucoup de choses en commun : « Nous croyons au droit à l’autodétermination, que le chemin de la paix et de la sécurité en Afrique du Nord commence par le respect des libertés fondamentales que tous les peuples méritent, y compris les Sahraouis. Les Sahraouis ont inclus dans leur propre constitution l’égalité en droit pour les femmes et d’autres libertés fondamentales, ils méritent bien notre soutien », affirme de son coté la co-présidente Suzanne Scholte, militante de longue date des droits de l’homme et présidente de la Defense Forum Foundation. » 
    La formation de la campagne a été catalysée par plusieurs facteurs, notamment la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu de 1991 de l’ONU, la reprise du conflit armé et la reconnaissance unilatérale de l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », explique le collectif. 
    « Nous, les gens de conscience, avons décidé que c’était assez », ont déclaré Fletcher et Scholte. La preuve est que » la Campagne a déjà attiré des membres distingués de gauche et de droite », relèvent-ils.
    Le nouveau collectif pour la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination s’est assigné des objectifs primordiaux qui portent sur le retrait du Maroc du Sahara occidental, le transfert de l’autorité à la République sahraouie conformément à la Charte de l’Union africaine, et le retour rapide des réfugiés sahraouis et de la diaspora sahraouie dans leur pays.
    Les membres appellent également à mettre fin à l’aide américaine au Maroc qui pourrait être utilisée pour faire avancer une revendication illégale au Sahara occidental ou nuire au peuple sahraoui.
    Et définissent trois objectifs immédiats: ‘inverser la décision de Trump sur le Sahara occidental, reconnaître la République sahraouie, bloquer toute vente à caractère militaire ou aide étrangère au Maroc qui pourrait être utilisée contre les Sahraouis et pour contrôler le territoire et encourager les organisations internationales, y compris le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à dépêcher des missions au Sahara occidental pour assurer la protection de la population civile.
    M. B.
  • Etats-Unis et UE cherchent un accord pour réduire le méthane

    Etats-Unis, UE, méthane, réchauffement climatique,

    EXCLUSIF: ÉTATS-UNIS et UE poursuivant un accord mondial pour réduire le méthane qui réchauffe la planète – documents

    BRUXELLES/WASHINGTON, 13 septembre (Reuters) – Les États-Unis et l’Union européenne ont convenu de réduire d’environ un tiers les émissions de méthane, un gaz qui réchauffe la planète d’ici la fin de cette décennie et poussent d’autres grandes économies à les rejoindre, selon des documents consultés par Reuters.

    Leur pacte intervient alors que Washington et Bruxelles cherchent à galvaniser d’autres grandes économies avant un sommet mondial sur le changement climatique à Glasgow, en Écosse, en novembre, et pourrait avoir un impact significatif sur les industries de l’énergie, de l’agriculture et des déchets responsables de la majeure partie des émissions du méthane.

    Le gaz à effet de serre, le méthane, principale cause de changement climatique après le dioxyde de carbone (CO2), fait l’objet d’un examen plus approfondi alors que les gouvernements cherchent des solutions pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, un objectif de l’accord de Paris sur le climat.

    Pour tenter de relancer l’action, les États-Unis et l’UE s’engageront plus tard cette semaine à réduire les émissions de méthane d’origine humaine d’au moins 30 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2020, selon un projet du Global Methane. Promesse vue par Reuters.

    « La courte durée de vie atmosphérique du méthane signifie que prendre des mesures maintenant peut rapidement réduire le taux de réchauffement climatique », a déclaré le projet.

    Un document distinct répertorie plus de deux douzaines de pays que les États-Unis et l’UE cibleront pour se joindre à l’engagement. Ils comprennent de grands émetteurs tels que la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Arabie saoudite, ainsi que d’autres, notamment la Norvège, le Qatar, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud.

    Le département d’État américain a refusé de commenter et la Commission européenne n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les documents.

    L’accord serait probablement dévoilé vendredi lors d’une réunion des principales économies émettrices destinée à rallier le soutien avant le sommet COP26 de Glasgow.

    Les dirigeants mondiaux sont sous la pression des scientifiques, des défenseurs de l’environnement et du sentiment populaire croissant de s’engager dans des actions plus ambitieuses pour lutter contre le changement climatique à Glasgow.

    Le méthane a un potentiel de piégeage de chaleur plus élevé que le CO2, mais il se décompose plus rapidement dans l’atmosphère, donc des « réductions fortes, rapides et soutenues » des émissions de méthane en plus de la réduction des émissions de CO2 peuvent avoir un impact climatique rapidement, un fait souligné par un rapport par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le mois dernier.

    Les experts disent que le secteur des combustibles fossiles a le plus grand potentiel de réduction des émissions de méthane cette décennie en réparant les fuites de pipelines ou d’installations de stockage de gaz, et bon nombre de ces correctifs peuvent être effectués à faible coût.

    Pourtant, des images satellites et des images infrarouges ont révélé ces dernières années des émissions de méthane provenant de sites pétroliers et gaziers dans des pays tels que l’ UE , le Mexique et les États-Unis.

    Les États-Unis et l’UE devraient tous deux proposer cette année des lois visant à restreindre les émissions de méthane.

    L’engagement entre les États-Unis et l’UE couvrirait les principales sources d’émissions de méthane, notamment les fuites d’infrastructures pétrolières et gazières, les anciennes mines de charbon, l’agriculture et les déchets tels que les décharges, selon le projet.

    Les pays qui adhèrent à l’engagement s’engageraient à prendre des mesures nationales pour atteindre collectivement l’objectif de réduction de méthane, « en se concentrant sur des normes pour réaliser toutes les réductions possibles dans les secteurs de l’énergie et des déchets » et en réduisant les émissions agricoles grâce à « l’innovation technologique ainsi que des incitations et des partenariats avec agriculteurs », a-t-il déclaré.

  • Nouveau chapitre de l’histoire ?

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    Que cache vraiment le rééquilibrage ou le nouveau façonnement de la stratégie militaire US, son déploiement militaire hors des frontières notamment, mené à la hussarde depuis l’installation du président Joe Biden à la Maison Blanche ?

    Il est vrai que ce rééquilibrage était inscrit sur les tablettes des stratèges américains depuis quelques années, déjà, mais on assiste ces dernières semaines à des mouvements accélérés dans le cadre de ce recalibrage des relations qu’entretiennent les Etats-Unis avec de nombreux pays, avec lesquels les relations en question semblaient figées dans le temps, impossible à chambouler du jour au lendemain sans passer par des périodes chaotiques. Ce que les stratèges US ne doivent certainement pas ignorer.

    L’épisode chaotique en cours après le retrait militaire des Etats-Unis d’Afghanistan, dans le sillage d’une présence militaire qui aura duré deux décennies, donne une idée sur l’abandon des américains d’une stratégie qui a fait long feu, ou qui a accompli une mission arrivée à sa fin. Et, le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan ne semble guère inquiéter les Etats-Unis, qui se déclarent seulement surpris par la rapidité de la chute de Kaboul. Tout comme la forte probabilité d’un basculement de ce pays du côté de la Chine et l’Iran, qui aurait autrefois dérangé au plus haut point Washington, est accueillie présentement le plus normalement du monde.

    Le retrait militaire d’Irak également, qui sera effectif d’ici la fin de l’année en cours, même s’il ne serait pas similaire à tout point de vue à l’Afghanistan, en raison des institutions assez stables en place, le risque de l’influence iranienne dans ce pays n’est pas à écarter. Mais qui s’en souciait outre mesure ? Pas les américains, vraisemblablement tournés vers de nouveaux défis dans d’autres parties du monde, et qui n’en peuvent plus de supporter des dépenses énormes sans grands intérêts pour eux, du moins c’est ce qu’ils laissent penser. Et, il y a encore du « gros calibre » dans ces changements de la stratégie militaire US.

    On croyait que la vieille politique américaine au Moyen-Orient serait inchangeable quels que soient les problèmes et humeurs du temps, mais on assiste là également à la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie militaire qui ne cadre pas avec les engagements américains. Les États-Unis d’Amérique qui ont entamé un retrait à grande échelle de leurs propres systèmes de défense aérienne et de défense antimissile déployés dans des pays du Moyen-Orient, ont accéléré la cadence depuis le mois de juin dernier avec le retrait des batteries antimissiles d’Irak, du Koweït, de Jordanie et d’Arabie saoudite, ainsi qu’un bouclier antimissile THAAD qui avait été déployé en Arabie saoudite. Et pour couronner l’opération, les américains ont retiré d’Arabie saoudite ces derniers jours leurs systèmes de défense antimissile les plus avancés, dont les batteries de missiles Patriot. Qui aurait pensé qu’on en arriverait à ce stade ?

    Quand on sait que chaque batterie antimissile exige la présence de plusieurs centaines de militaires, leur retrait signifie la fin de mission pour de milliers de soldats américains au Moyen-Orient. Ces pays, dont l’Arabie Saoudite, vont se tourner vers la Chine et la Russie pour acquérir de nouveaux systèmes de défense antiaérienne, les Etats-Unis ne peuvent que trop le savoir, mais cela ne semble pas leur causer trop d’inquiétudes. Sommes-nous témoins de l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire des relations internationales ?

    Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 13/09/2021

  • Les USA retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite

    Les USA retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite

    Etats-Unis, Arabie Saoudite, Yémen, USA, Houthis,

    Les États-Unis retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite au milieu des attaques au Yémen

    DUBAI, Émirats arabes unis (AP) – Les États-Unis ont retiré leur système de défense antimissile le plus avancé et leurs batteries Patriot d’Arabie saoudite ces dernières semaines, alors même que le royaume faisait face à des attaques aériennes continues de la part des rebelles houthis du Yémen, selon des photos satellite analysées par l’Associated Press. .

    Le redéploiement des défenses de la base aérienne Prince Sultan à l’extérieur de Riyad est intervenu alors que les alliés arabes du Golfe des États-Unis regardaient nerveusement le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan , y compris leurs évacuations de dernière minute de l’aéroport international assiégé de Kaboul.

    Alors que des dizaines de milliers de forces américaines restent dans la péninsule arabique comme contrepoids à l’Iran, les pays arabes du Golfe s’inquiètent des plans futurs des États-Unis alors que leur armée perçoit une menace croissante en Asie qui nécessite ces défenses antimissiles. Les tensions restent élevées alors que les négociations semblent bloquées à Vienne sur l’échec de l’accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales, augmentant le risque de futures confrontations dans la région.

    « Les perceptions sont importantes, qu’elles soient ou non enracinées dans une réalité froide et froide. Et la perception est très claire que les États-Unis ne sont pas aussi attachés au Golfe qu’ils l’étaient dans l’opinion de nombreuses personnes au pouvoir de décision dans la région », a déclaré Kristian Ulrichsen, chercheur au James A. Baker. III Institut de politique publique à l’Université Rice.

    « Du point de vue saoudien, ils voient maintenant Obama, Trump et Biden – trois présidents successifs – prendre des décisions qui signifient dans une certaine mesure un abandon. »

    La base aérienne Prince Sultan, à quelque 115 kilomètres (70 miles) au sud-est de Riyad, a accueilli plusieurs milliers de soldats américains depuis une attaque de missiles et de drones en 2019 au cœur de la production pétrolière du royaume. Cette attaque, bien que revendiquée par les rebelles houthis du Yémen, semble plutôt avoir été menée par l’Iran , selon les experts et les débris physiques laissés sur place. Téhéran a nié avoir lancé l’attaque, bien qu’un exercice en janvier ait vu les forces paramilitaires iraniennes utiliser des drones similaires .

    Juste au sud-ouest de la piste de la base aérienne, une zone d’un kilomètre carré (un tiers de mile carré) délimitée par une berme de terre a vu les forces américaines stationner des batteries de missiles Patriot, ainsi qu’un terminal avancé de défense de zone à haute altitude. unité, selon des images satellites de Planet Labs Inc. Un THAAD peut détruire des missiles balistiques à une altitude plus élevée que les Patriots.

    Une image satellite vue par l’AP fin août montrait certaines des batteries retirées de la zone, bien que l’activité et les véhicules puissent encore y être vus. Une image satellite haute résolution de Planet Lab prise vendredi a montré que les coussinets des batteries sur le site étaient vides, sans activité visible.

    Un redéploiement des missiles avait fait l’objet de rumeurs pendant des mois, en partie en raison d’un désir de faire face à ce que les responsables américains considèrent comme le « conflit des grandes puissances » imminent avec la Chine et la Russie. Cependant, le retrait est intervenu juste au moment où une attaque de drones Houthis contre l’Arabie saoudite a blessé huit personnes et endommagé un avion de ligne commercial à l’aéroport du royaume à Abha. Le royaume est enfermé dans une guerre sans issue avec les Houthis depuis mars 2015.

    Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a reconnu « le redéploiement de certains moyens de défense aérienne » après avoir reçu des questions de l’AP. Il a déclaré que les États-Unis maintenaient un engagement « large et profond » envers leurs alliés du Moyen-Orient.

    « Le département de la Défense continue de maintenir des dizaines de milliers de forces et une position de force robuste au Moyen-Orient représentant certaines de nos capacités aériennes et maritimes les plus avancées, à l’appui des intérêts nationaux américains et de nos partenariats régionaux », a déclaré Kirby.

    Dans une déclaration à l’AP, le ministère saoudien de la Défense a qualifié les relations du royaume avec les États-Unis de « fortes, de longue date et historiques », tout en reconnaissant le retrait des systèmes de défense antimissile américains. Il a déclaré que l’armée saoudienne « est capable de défendre ses terres, ses mers et son espace aérien, et de protéger son peuple ».

    « Le redéploiement de certaines capacités de défense des États-Unis d’Amérique amis de la région s’effectue grâce à une compréhension commune et à un réalignement des stratégies de défense en tant qu’attribut du déploiement et de la disposition opérationnels », indique le communiqué.

    Malgré ces assurances, le prince saoudien Turki al-Faisal, l’ancien chef du renseignement du royaume dont les remarques publiques correspondent souvent aux pensées de sa famille régnante Al Saud, a lié les déploiements de missiles Patriot directement aux relations de l’Amérique avec Riyad.

    « Je pense que nous devons être rassurés sur l’engagement américain », a déclaré le prince à CNBC dans une interview diffusée cette semaine . « Cela ressemble, par exemple, à ne pas retirer les missiles Patriot d’Arabie saoudite à un moment où l’Arabie saoudite est victime d’attaques de missiles et de drones – pas seulement du Yémen, mais d’Iran. »

    Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en tournée au Moyen-Orient ces derniers jours, devait se rendre en Arabie saoudite, mais le voyage a été annulé en raison de ce que les responsables américains ont qualifié de problèmes d’horaire. L’Arabie saoudite a refusé de discuter des raisons pour lesquelles le voyage d’Austin n’a pas eu lieu après le retrait des défenses antimissiles.

    L’Arabie saoudite possède ses propres batteries de missiles Patriot et tire généralement deux missiles sur une cible entrante. C’est devenu une proposition coûteuse au milieu de la campagne Houthi, car chaque missile Patriot coûte plus de 3 millions de dollars. Le royaume prétend également intercepter presque tous les missiles et drones lancés dans le royaume, un taux de réussite incroyablement élevé précédemment mis en doute par les experts .

    Alors que la Grèce a accepté en avril de prêter une batterie de missiles Patriot à l’Arabie saoudite, le calendrier des retraits américains intervient dans un contexte d’incertitude plus large quant à la position américaine dans la région. L’Arabie saoudite et d’autres pays arabes du Golfe ont renouvelé leur diplomatie avec l’Iran comme couverture.

    « Je pense que nous avons vu dans les déclarations de Biden sur l’Afghanistan, la façon dont il a dit des choses qu’il va clairement faire passer les intérêts américains en premier et évidemment, cela a été une déception pour les partenaires et les alliés du monde entier qui espéraient peut-être quelque chose de différent après Trump.  » a déclaré Ulrichsen, le chercheur associé. « Il sonne assez similaire à une approche » America First « , juste une sorte de ton différent. »