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  • Exercices navales Maroc-USA : L’Espagne proteste

    Les Affaires étrangères protestent auprès des Etats-Unis pour un exercice militaire près des îles Canaries avec des avions marocains.

    La marine américaine a déployé un porte-avions nucléaire, deux autres navires et des avions. L’ambassade des États-Unis à Madrid a répondu qu’elle n’avait aucune obligation de communiquer avec les contrôleurs aériens espagnols.

    Friction diplomatique entre l’Espagne et les États-Unis, au début du mandat de Joe Biden, avec un sujet sensible : les îles Canaries, le Maroc et la défense militaire. Tout part d’un exercice militaire conjoint effectué par des navires et des avions de la marine américaine et de la marine et de l’aviation marocaines dans l’Atlantique, non loin des îles Canaries.

    Les États-Unis et le Maroc renforcent leurs liens militaires. Il y a quelques mois, ils ont signé un accord de coopération militaire et ont organisé plusieurs exercices et manœuvres conjoints.

    Début mars, ils ont effectué un exercice, « Lightning Handshake », pour s’entraîner aux missions de guerre de surface, de lutte anti-sous-marine, de guerre aérienne et de frappe, de soutien logistique combiné et d’opérations d’interdiction maritime.

    Les États-Unis ont déployé le porte-avions à propulsion nucléaire « USS Dwight D. Eisenhower » et deux destroyers à missiles guidés de la classe « Arleigh Burke » : le « USS Mitscher » et le « USS Porter ». Ce dernier est basé à Rota. Des avions et des hélicoptères de l’US Navy ont participé avec le porte-avions.

    Le Maroc a envoyé une frégate de classe SIGMA, le « Tarik Ben Ziyad », un hélicoptère et deux avions de chasse, un F-16 et un F-5, à ces manœuvres.

    Le quotidien El País a rapporté le 16 mars que les autorités militaires américaines n’avaient pas informé l’Espagne de l’exercice, de sorte que lorsque les manœuvres ont commencé et que les avions militaires américains et marocains ont commencé à voler à 80 km au nord de l’île de La Palma, les contrôleurs aériens de Gran Canaria ont eu une surprise.

    Soudain, de nombreuses traces de vols non identifiés sont apparues sur leurs écrans. Il n’y a pas eu de risque pour la navigation aérienne et aucun avion civil n’a été détourné, mais les contrôleurs espèrent avoir été prévenus de ces manœuvres, afin qu’ils en soient conscients et ne soient pas surpris lorsque les radars ont détecté autant d’avions inconnus près des îles Canaries.

    Avant la publication de la nouvelle dans El País, deux députés du Parti Populaire au Congrès, le général à la retraite Fernando Gutiérrez Díaz de Otazu (porte-parole de la Défense) et Valentina Martínez Fierro (porte-parole des Affaires étrangères) ont enregistré une question avec sept questions sur cet exercice du Maroc et des États-Unis près des îles Canaries :

    — « Le gouvernement espagnol était-il au courant de la conduite des exercices susmentionnés avant ceux-ci ? ».

    — Le gouvernement a-t-il été informé de la conduite de ces exercices par les États-Unis d’Amérique, par le Maroc, par les deux, ou par aucun des deux ?

    — Dans l’affirmative, le gouvernement a-t-il transmis la notification de ces exercices aux autorités autonomes ou à la délégation du gouvernement dans les îles ou aux services de contrôle aérien et maritime correspondants dans les îles ?

    — Quelles ont été les conséquences sur le déroulement normal du trafic aérien et maritime dans l’environnement immédiat ou proche des îles Canaries suite aux exercices susmentionnés ?

    — Dans l’hypothèse où aucune notification préalable n’aurait été reçue et où des incidents seraient survenus dans le déroulement normal du contrôle du trafic aérien et maritime dans le voisinage immédiat des îles Canaries, des demandes d’explications ont-elles été adressées aux autorités américaines ou marocaines concernant l’absence de notification de ces exercices avant leur réalisation ?

    — Si des explications ont été demandées, quelle a été la réponse reçue ?

    — Comment le gouvernement évalue-t-il les actions des États-Unis et du Maroc par rapport à ces exercices militaires effectués près des îles Canaries ?

    Les Affaires étrangères expriment leur préoccupation

    Confidencial Digital a consulté la réponse que le gouvernement espagnol a donnée à cette question du Groupe Populaire. À cette occasion, l’exécutif n’évite pas de reconnaître que l’événement a suscité une réaction diplomatique aux États-Unis.

    Concrètement, ce que le ministère des Affaires étrangères a fait lorsqu’il a appris l’existence de cet exercice aérien et naval près des îles Canaries, sans que l’Espagne en soit informée, a été de transmettre « au chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis d’Amérique (USA) à Madrid la préoccupation suscitée par la situation créée par le survol d’avions militaires américains dans le terminal de contrôle aérien des îles Canaries ».

    Le ministère des Affaires étrangères admet que « bien qu’il n’y avait aucune obligation de le faire » de la part des États-Unis, « il est toujours souhaitable d’assurer la communication et la coordination pour éviter ce type de situation ».

    États-Unis : ni coutume ni obligation

    La réponse du gouvernement comprend également la réponse de l’ambassade des États-Unis à Madrid à cette plainte. La légation diplomatique s’est défendue en rappelant que lorsque des avions militaires survolent les eaux et l’espace aérien internationaux, ils n’ont ni l’habitude ni l’obligation de communiquer avec les contrôleurs aériens civils.

    En outre, elle a fait valoir que les porte-avions, en l’occurrence le « USS Dwight D. Eisenhower », sont dotés de tous les équipements nécessaires pour effectuer le contrôle nécessaire des avions.

    L’ambassade a terminé en assurant le ministère des Affaires étrangères que, « en tout état de cause, si une situation s’était produite qui aurait pu mettre la sécurité en danger, elle ferait certainement l’objet d’une enquête ».

    Le gouvernement ne donne pas plus de détails sur l’affaire et sur ces frictions diplomatiques. Elle se contente d’ajouter que « la conduite des manœuvres de l’aviation navale Lightning Handshake 2021 entre les États-Unis et le Maroc s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales de défense entre deux pays tiers ».

    El Confidencial Digital, 28 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Etats-Unis, exercices navales, Iles Canaries,

  • Le dilemme commercial de Biden avec l’UE : plus de douleur pour Harley, les distillateurs ou le retrait des tarifs sur les métaux ?

    L’administration Biden est confrontée à un dilemme majeur dans son différend avec l’Union européenne sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium de l’ère Trump : faire marche arrière pour éviter une douleur aiguë à Harley-Davidson Inc et aux distillateurs de whisky ou maintenir les droits même s’ils exacerbent maintenant les pénuries aiguës pour les fabricants américains.

    L’UE a menacé de doubler les droits de douane sur les motos Harley-Davidson (HOG.N), le whisky de fabrication américaine et les bateaux à moteur pour les porter à 50 % le 1er juin, coupant ainsi tout espoir résiduel d’exportations vers le continent.

    Le président Joe Biden s’est engagé à maintenir les protections tarifaires pour les industries de l’acier et de l’aluminium jusqu’à ce que le problème de la capacité de production excédentaire mondiale – largement centrée sur la Chine – puisse être résolu.

    Son sentiment a été repris par la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, mercredi, et sa secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré au début du mois que les tarifs douaniers « ont contribué à sauver des emplois américains dans les industries de l’acier et de l’aluminium. »

    Harley-Davidson a également été frappé par une décision d’un tribunal européen selon laquelle ses motos produites en Thaïlande seront traitées comme des produits américains, ce qui les soumet également au tarif de 50% – en plus du tarif normal de 6%.

    « Sans les droits de douane, qui menacent aujourd’hui notre potentiel d’exportation, nous pourrions investir dans l’emploi dans nos usines américaines », a déclaré Jochen Zeitz, directeur général de Harley, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats. « Au lieu de cela, nous sommes confrontés à des droits de douane énormes dans une guerre commerciale – dans une guerre commerciale dont nous ne sommes pas responsables. »

    La société basée à Milwaukee mise beaucoup sur l’Europe, son deuxième marché le plus important, pour contribuer à alimenter sa stratégie de redressement. Mais des droits de douane plus élevés donneraient à ses rivaux, notamment Triumph, Honda (7267.T) et Suzuki (7269.T), un avantage massif en matière de prix.

    À Bristol, en Pennsylvanie, le distillateur artisanal de Dad’s Hat Pennsylvania Rye Whiskey a récemment réussi à expédier sa première palette à un distributeur européen en plus de deux ans, après que les droits de douane actuels de 25 % aient freiné une activité d’exportation croissante en 2018.

    « Si vous doublez ces droits de douane, oubliez tout ça. Ce serait terminé », a déclaré Herman Mihalich, propriétaire de Mountain Laurel Spirits LLC, à propos de ses perspectives d’exportation.

    SIDERURGISTES : TENIR LA LIGNE

    Le syndicat United Steelworkers et les usines qui emploient ses membres demandent instamment à l’administration de continuer à soutenir les droits de douane de la section 232 sur l’acier et l’aluminium, en faisant valoir que leur suppression permettrait à l’acier chinois subventionné de revenir sur le marché américain via des pays tiers.

    Le président du Syndicat des Métallos, Tom Conway, a reconnu la douleur de Harley, mais a déclaré que les protections devaient rester en place jusqu’à ce que la capacité excédentaire chinoise soit réduite.

    « Certaines personnes sont blessées lorsque ce genre de choses se produit. Je comprends donc ce qu’ils disent. Mais je ne pense pas que la mesure 232 puisse être levée », a déclaré M. Conway à Reuters, ajoutant que la question pourrait peut-être être réglée par des quotas d’importation d’acier pour l’Europe.

    La représentante américaine au commerce, Mme Tai, a déclaré aux sénateurs qu’elle travaillait avec ses homologues de l’UE pour trouver une solution, mais qu’ils devaient s’attaquer au problème de la capacité excédentaire de la Chine, qui produit la moitié de l’acier mondial.

    Elle a déclaré qu’elle espérait que les responsables de l’UE considéraient le problème « comme un défi aussi sérieux que le nôtre pour leur capacité à produire et à être compétitifs dans le domaine de la sidérurgie, et qu’en travaillant ensemble, nous pourrions résoudre ces séries de droits de douane afin de pouvoir unir nos forces sur une vue d’ensemble ».

    L’UE n’a jamais accepté les prémisses des droits de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium imposés par l’ancien président Donald Trump en mars 2018, droits fondés sur une loi commerciale datant de la guerre froide visant à protéger les industries nationales jugées essentielles à la sécurité nationale.

    Les critiques de l’UE aux industries consommatrices de métaux et la Chambre de commerce des États-Unis ont fait valoir que les métaux étaient des produits de base disponibles en quantité suffisante pour répondre aux besoins de défense des États-Unis et que les producteurs européens dans les pays qui sont des alliés de confiance des États-Unis ne présentent aucune menace pour la sécurité des États-Unis.

    Sabine Weyand, directrice générale de la section commerciale de la Commission européenne, a déclaré au début du mois qu’elle craignait que les deux parties ne « manquent de temps ».

    UN MARCHÉ SERRÉ

    Lorsque les droits de douane ont été imposés, l’industrie sidérurgique présentait un visage très différent de celui qu’elle présente actuellement, où l’offre est limitée. Les importations affluaient, prenant près de 30 % du marché américain et maintenant les prix au comptant de l’acier laminé à chaud dans le Midwest américain en dessous de 600 dollars la tonne.

    L’objectif des tarifs douaniers était de ramener les aciéries américaines à 80 % de leur capacité, un niveau auquel elles pouvaient prospérer, et les importations ont chuté à environ 15 % du marché américain en janvier.

    Mais cette semaine, dans un contexte de graves pénuries causées par la pandémie de coronavirus, ce prix au comptant dépasse les 1 500 dollars la tonne, ce qui, selon certains utilisateurs d’acier, rend l’importation d’acier et le paiement des droits de douane de 25 % moins coûteux dans certains cas.

    Les importations d’acier ont fait un bond de 20,7 % en mars par rapport à février pour atteindre 2,3 millions de tonnes, même si le total depuis le début de l’année n’a augmenté que de 3,1 %, selon les données de l’American Iron and Steel Institute.

    « Je pense que nous sommes en présence d’une tempête parfaite en termes de contraintes de capacité et de hausse de la demande. Et les aciéries, à tort ou à raison, gèrent cela par les prix », a déclaré Todd Leebow, président de Majestic Steel USA, un centre de services sidérurgiques basé à Cleveland et spécialisé dans l’approvisionnement en acier de fabrication américaine.

    « Si nous voulons acheter de l’acier au comptant auprès des aciéries, nous ne pouvons pas l’obtenir », a déclaré M. Leebow, ajoutant que l’offre est limitée dans le monde entier et que les délais d’importation sont longs.

    L’industrie avait fermé jusqu’à 30 % de ses capacités pendant la pandémie de coronavirus, et sa réouverture a été lente. Plusieurs hauts fourneaux fermés l’année dernière sont toujours à l’arrêt, et les nouvelles usines de fours à arc électrique construites à la suite de la mise en place des tarifs douaniers ont mis du temps à augmenter leur production.

    Le secteur s’est également consolidé, augmentant ainsi son pouvoir de fixation des prix. L’année dernière, le mineur de fer Cleveland-Cliffs Inc. (CLF.N) a racheté AK Steel et les actifs américains d’Arcelor Mittal (MT.LU), tandis que U.S. Steel (X.N) a acheté Big River Steel, un producteur de mini-moulins de l’Arkansas. Les deux entreprises continuent de mettre au ralenti leurs vieilles usines.

    Nucor Corp (NUE.N), le plus grand producteur d’acier américain, a annoncé la semaine dernière le bénéfice le plus élevé de son histoire pour le premier trimestre, invoquant une forte demande et des prix plus élevés.

    MIRAGE DE L’EMPLOI

    L’administration Trump avait promis une relance de l’emploi dans la ceinture de rouille lorsqu’elle a imposé les tarifs douaniers en 2018. Mais après une hausse en 2019 suivie de fermetures COVID-19, l’emploi dans les usines sidérurgiques en février était en baisse d’environ 2 300 emplois par rapport aux niveaux antérieurs aux tarifs douaniers, selon les données du ministère du Travail.

    Kevin Dempsey, président de l’AISI, qui représente les principaux sidérurgistes, soutient que la consolidation est un signe de santé et d’augmentation des investissements pour l’industrie, et que la pénurie d’approvisionnement actuelle est un goulot d’étranglement temporaire que connaissent de nombreuses autres industries, notamment les semi-conducteurs.

    Il a cité une étude de mars de l’Economic Policy Institute montrant que l’industrie s’est engagée à investir 15,7 milliards de dollars dans des installations sidérurgiques américaines nouvelles ou modernisées depuis la mise en œuvre des tarifs douaniers en 2018, ce qui ajoutera 3 200 nouveaux emplois directs.

    Avec l’administration Biden qui pousse maintenant un plan d’infrastructure massif de 2 000 milliards de dollars, la demande d’acier devrait augmenter, et certains doutent que cette demande puisse être satisfaite si les tarifs douaniers restent en place.

    « Il va devenir largement inabordable de construire toutes ces nouvelles infrastructures ou de les moderniser si le prix de l’acier est de 1 300 dollars la tonne », a déclaré Kip Eideberg, qui dirige les relations avec le gouvernement et l’industrie à l’Association of Equipment Manufacturers, qui représente plus de 1 000 entreprises, dont Caterpillar Inc (CAT.N) et Deere & Co (DE.N).

    M. Leebow, distributeur d’acier de Cleveland, a déclaré qu’il soutenait les tarifs de la section 232, mais qu’il était maintenant temps de les modifier.

    « Je supprimerais les droits de douane pour l’Europe et mettrais en place un système de quotas pour l’Europe et maintiendrais les droits de douane en place pour les pays qui sont de mauvais acteurs », a-t-il déclaré.

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Europe, marché, échange, commerce, douanes, économie, importations, exportations, UE, acier, aluminium,

  • Joe Biden plaide pour l’unité et met en garde contre la menace chinoise lors d’un discours au Congrès.

    Le président Joe Biden a proposé un nouveau plan d’envergure de 1 800 milliards de dollars lors d’un discours devant une session conjointe du Congrès mercredi, implorant les législateurs républicains de travailler avec lui sur les questions qui divisent et de faire face à la concurrence acharnée de la Chine.

    Mettant en avant une vision d’investissements publics accrus financés par les riches, le président démocrate a exhorté les républicains, qui se sont jusqu’à présent résolument opposés à lui, à l’aider à adopter un large éventail de lois controversées, allant des impôts à la réforme de la police en passant par le contrôle des armes à feu et l’immigration.

    Les républicains sont restés pour la plupart silencieux pendant le discours, tandis que les démocrates ont applaudi le discours de M. Biden.

    M. Biden, qui a pris ses fonctions en janvier, a également lancé un appel passionné en faveur d’une augmentation des impôts sur les sociétés et les riches Américains afin de contribuer au financement de son « plan pour les familles américaines » de 1 800 milliards de dollars.

    « Il est temps que les entreprises américaines et les 1 % d’Américains les plus riches paient leur juste part – juste leur juste part », a déclaré M. Biden.

    Il a prononcé son plaidoyer à la Chambre des représentants lors d’un événement réduit cette année en raison de la pandémie, enlevant son masque pour s’adresser à un groupe d’environ 200 législateurs démocrates et républicains, à d’autres responsables et à des invités.

    M. Biden tente de trouver un terrain d’entente entre les républicains, qui s’opposent à l’augmentation des dépenses et aux hausses d’impôts nécessaires pour les financer, et les démocrates libéraux, qui souhaitent qu’il mette en œuvre des plans plus ambitieux.

    Il a déclaré qu’il était prêt à travailler avec les législateurs des deux côtés de l’allée pour parvenir à un accord, et il doit rencontrer les principaux législateurs démocrates et républicains à la Maison Blanche le 12 mai pour essayer de trouver un terrain d’entente.

    Il est loin d’être évident que Biden puisse vraiment amener les républicains à dépasser un profond clivage partisan, le Congrès étant polarisé et les démocrates ne détenant qu’une faible majorité.

    Il avait promis tout au long de la campagne présidentielle de 2020 de travailler avec les républicains, mais sa principale réalisation législative, un plan de relance contre la pandémie de 1 900 milliards de dollars, est passée sans vote républicain.

    Les républicains au Congrès ont déjà l’intention de réaliser des gains lors des élections législatives de mi-mandat en 2022, et alignent un parti divisé pour s’opposer à Biden. Beaucoup s’interrogent sur la sagesse d’adopter des politiques de dépenses plus agressives que ce que la plupart des alliés ou rivaux de Biden avaient prévu.

    La Maison-Blanche espère qu’au moins certains républicains se plieront à la volonté populaire. Les sondages montrent que la plupart des Américains sont favorables à une augmentation des investissements dans les écoles, l’éducation et les infrastructures, ainsi qu’à une taxation accrue des riches.

    La première réaction des républicains à son discours a été sceptique, et quelque peu dédaigneuse.

    « Tout cela aurait pu n’être qu’un courriel », a déclaré dans un tweet le représentant Kevin McCarthy, le principal républicain de la Chambre.

    L’aile gauche démocrate, en revanche, en voulait plus. Le représentant Jamaal Bowman, un démocrate libéral, a déclaré que les propositions de M. Biden sont importantes « mais ne vont pas aussi loin que ce dont nous aurions vraiment besoin pour résoudre la crise de l’emploi, du climat et des soins. »

    S’exprimant moins de quatre mois après que des manifestants fidèles au président de l’époque, Donald Trump, ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis pour tenter d’annuler les résultats de l’élection, M. Biden a déclaré que l’Amérique était « à nouveau en mouvement ».

    « Nous avons regardé dans un abîme d’insurrection et d’autocratie – de pandémie et de douleur – et ‘nous, le peuple’, n’avons pas bronché », a-t-il déclaré. « Au moment même où nos adversaires étaient certains que nous allions nous séparer et échouer, nous nous sommes rassemblés – unis. »

    Biden a fait valoir que ses propositions pour les familles et les infrastructures, qui totalisent environ 4 000 milliards de dollars, représentent un investissement unique en son genre, vital pour l’avenir de l’Amérique.

    « Ce soir, je suis venu parler de crise – et d’opportunité », a-t-il dit. « De la reconstruction de notre nation – et de la revitalisation de notre démocratie. Et de gagner l’avenir de l’Amérique. »

    Les républicains affirment que la plupart des dépenses visent à satisfaire la base libérale de M. Biden et que les plans du président s’apparentent à du socialisme.

    M. Biden a déclaré que les plans de dépenses étaient nécessaires pour ne pas se laisser distancer par la Chine, que lui et son administration considèrent comme un défi stratégique majeur.

    « La Chine et d’autres pays se rapprochent rapidement de nous », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait passé beaucoup de temps à discuter avec le président chinois Xi Jinping.

    « Il est très sérieux dans sa volonté de devenir la nation la plus importante et la plus conséquente du monde. Lui et d’autres, des autocrates, pensent que la démocratie ne peut pas rivaliser avec les autocraties au XXIe siècle. Il faut trop de temps pour obtenir un consensus. »

    PROPOSITION DE REFONTE DE LA FISCALITÉ

    Le plan de M. Biden prévoit 1 000 milliards de dollars de dépenses pour l’éducation et la garde d’enfants sur 10 ans et 800 milliards de dollars de crédits d’impôt destinés aux familles à revenus moyens et faibles. Il prévoit également 200 milliards de dollars pour l’enseignement préscolaire gratuit et universel et 109 milliards de dollars pour la gratuité des collèges communautaires, indépendamment du revenu, pendant deux ans, a indiqué la Maison Blanche.

    Le plan pour les familles américaines et le plan pour l’infrastructure et l’emploi que la Maison Blanche a présenté au début du mois pourraient représenter la plus importante transformation de l’économie par le gouvernement depuis des décennies.

    Pour financer ces plans, M. Biden a proposé une refonte du système fiscal américain, notamment une augmentation du taux d’imposition marginal supérieur pour les Américains les plus riches, qui passerait de 37 % à 39,6 %.

    M. Biden a proposé de presque doubler l’impôt sur les revenus d’investissement – connus sous le nom de gains en capital – pour les Américains qui gagnent plus d’un million de dollars. Le plan d’infrastructure de plus de 2 000 milliards de dollars est financé par une augmentation de l’impôt sur les sociétés.

    La nouvelle de la proposition d’impôt sur les gains en capital a fait chuter brièvement les marchés boursiers la semaine dernière.

    Le sénateur américain républicain Tim Scott a fait valoir dans sa réfutation du discours de M. Biden que ces propositions nuiraient à la croissance économique à long terme.

    « Notre meilleur avenir ne viendra pas des combines de Washington ou des rêves socialistes », a déclaré M. Scott, le seul Noir républicain du Sénat. « Il viendra de vous, le peuple américain », a-t-il ajouté.

    Il a également fait valoir que la présidence de Biden bénéficie d’une reprise économique pour laquelle Trump, un républicain, a préparé le terrain.

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, unité, danger chinois, emploi, pandémie, chômage,


  • Deux femmes derrière Biden pour son discours au Congrès, une première

    Pour la première fois aux Etats-Unis, deux femmes étaient assises derrière Joe Biden lors de son grand discours de politique générale au Congrès mercredi soir: sa vice-présidente Kamala Harris et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

    Une vision inédite qui accompagnait d’autres premières historiques.

    Pour cause de pandémie, ce grand rendez-vous annuel de la politique américaine se faisait devant un auditoire très clairsemé, et masqué.

    Le président des Etats-Unis se tenait dans l’hémicycle qu’avaient tenté de forcer des assaillants pro-Trump le 6 janvier. Un assaut meurtrier, sans précédent, qu’il a évoqué.

    « Alors que nous nous rassemblons ici ce soir, les images d’une horde violente attaquant ce Capitole, souillant notre démocratie, restent vivaces dans tous nos esprits », a lancé Joe Biden aux parlementaires qui avaient dû, ce jour-là, fuir l’hémicycle, protégés par des masques à gaz.

    « L’insurrection fut une crise existentielle, un test pour voir si notre démocratie survivrait. Et elle l’a fait », a-t-il ajouté vers la fin de son discours.

    Il l’avait entamé en soulignant le caractère historique de la soirée:

    « Madame Speaker, Madame la vice-présidente », avait-il lancé en direction de Nancy Pelosi et Kamala Harris, sous les applaudissements de la salle. « Aucun président n’a jamais dit ces mots. Il était temps. »

    A 81 ans, la cheffe des démocrates au Congrès a déjà assisté, depuis le perchoir, à de nombreux discours présidentiels.

    Elle y avait fait des étincelles en février 2020 en déchirant, devant les caméras, le discours sur l’état de l’Union que Donald Trump venait de prononcer.

    Mais avec Kamala Harris pour la première fois à ses côtés, les deux femmes ont marqué les près de 245 ans d’histoire américaine.

    Fille d’immigrés, d’origine indienne et jamaïcaine, l’ex-sénatrice et ancienne procureure de 56 ans est la première femme vice-présidente des Etats-Unis.

    « Comme tellement d’autres femmes, je me sens fière de ce moment, en nous voyant représentées », a tweeté une élue démocrate de la Chambre, Barbara Lee. « Cela aurait dû arriver il y a longtemps ».

    – Abîme de l’insurrection –

    Le ton contenu, posé, de Joe Biden devant quelque 200 parlementaires et rares représentants de l’administration a offert un contraste saisissant avec les discours de son prédécesseur Donald Trump.

    Et plus largement avec l’ambiance de ce grand rendez-vous annuel que sont les discours présidentiels de politique générale, donnés depuis quarante ans devant quelque 1.500 invités qui se pressent d’ordinaire sur les sièges de la Chambre des représentants dans un joyeux bouillonnement à leur arrivée, puis un silence respectueux interrompu par des applaudissements tonitruants.

    Dans les tribunes, son épouse Jill Biden était cette fois assise à bonne distance, à cause du Covid, de l’époux de Kamala Harris, Douglas Emhoff, dans un balcon vide de tout autre invité.

    Revenant sur une année marquée par la pandémie, la fin tumultueuse de la présidence Trump et le traumatisme de l’assaut du Capitole, Joe Biden a voulu, encore une fois, comme au cours de toute sa campagne, se présenter en rassembleur.

    « Nous avons contemplé l’abîme de l’insurrection et de l’autocratie, de la pandémie et de la souffrance, et +Nous, le peuple+ n’avons pas flanché », a déclaré le démocrate, en hommage au préambule de la Constitution américaine.

    « Nous sommes les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il ajouté, en reprenant l’une de ses célèbres phrases de campagne. « Il n’y a rien que nous ne puissions faire, rien (…) si nous le faisons ensemble. »

    AFP

    TV5 Monde, 29 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Kamala Harris, Nancy Pelosi, femmes,

  • Premier discours de Joe Biden devant le Congrès, après 100 jours au pouvoir

    ALGER – L’heure des 100 jours à la présidence des Etats-Unis a sonné pour Joe Biden qui devra prononcer mercredi soir son premier discours devant le Congrès, pour parler de ce qu’il a accompli au cours des premiers mois de son mandat et exposer ses priorités de politique intérieure et étrangère.

    Le discours très attendu du 46 e président des Etats-Unis est prévu à 21H00 (jeudi 01H00 GMT). « Joe Biden travaille sur ce discours depuis plusieurs semaines », a souligné dans ce contexte Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche.

    Cette année, le discours des 100 jours au pouvoir du président américain se tient dans un contexte particulier marqué par la pandémie du Covid-19.

    Dans le cadre des restrictions sanitaires, il n’y aura pas de visuels des législateurs et d’autres personnes assises côte à côte pendant le discours. Environ 200 des 535 membres du Congrès (Capitole) ont reçu des billets pour y assister et ils ne sont pas autorisés à amener des invités.

    Et la majorité des membres du cabinet de Biden suivront le discours de chez eux. Le secrétaire d’Etat Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin seront sur place pour représenter la branche exécutive du gouvernement. Le juge en chef, John Roberts, représentera le pouvoir judiciaire, les autres juges de la Cour suprême restant également à l’écart.

    De plus, pour la première fois dans l’histoire, deux femmes seront assises derrière le président, dans le champ des caméras: Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre, et Kamala Harris, devenue en janvier la première femme à accéder à la vice-présidence.

    Le discours des 100 jours à la Maison Blanche se tient cette fois-ci sous haute sécurité, en raison de l’assaut meurtrier du Capitole mené par des manifestants pro-Trump le 6 janvier pour bloquer l’investiture de Biden.

    Bilan post-Trump et priorités de Biden

    A la veille de ses 100 jours au pouvoir, l’ancien vice-président de Barack Obama, a défendu le bilan de ses trois premiers mois dans un tweet mardi: « Avec les 100 premiers jours de notre administration, l’Amérique se remet sur la bonne voie… ».

    Depuis son investiture le 20 janvier, Joe Biden, 78 ans, a pris une série de décisions et rompu, mais pas totalement, avec la politique de son prédécesseur, notamment au sujet de la diplomatie américaine en adoptant un nouveau slogan: « L’Amérique est de retour, la diplomatie est de retour » tranchant avec le slogan « L’Amérique d’abord » de Trump.

    Parmi les grandes positions internationales affichées par Biden en l’espace de 100 jours, la réintégration des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’accord de Paris sur le climat et au Conseil des droits de l’Homme.

    De plus, Biden a changé de ton à l’égard de plusieurs pays notamment l’Iran en entamant de nouvelles négociations avec la République islamique concernant son programme nucléaire.

    S’agissant de ses priorités, Joe Biden, décrira mercredi les détails de son « Projet pour les familles américaines », présenté par la Maison Blanche comme un « investissement historique » dans l’éducation et l’enfance.

    Le plan devrait se concentrer sur les soi-disant infrastructures humaines – garde d’enfants, soins de santé, éducation et autres moyens de soutenir les ménages. Biden a proposé de financer ce plan en augmentant les impôts des ménages à très haut revenu.

    En outre, le président démocrate devrait évoquer ses idées pour maîtriser la pandémie et remettre les gens au travail. Sur ce sujet, il devrait vanter les « progrès extraordinaires », selon ses termes, réalisés aux Etats-Unis ces derniers mois face au Covid-19 avec en particulier la fulgurante accélération du rythme de vaccination.

    Ainsi, plus de 96 millions de personnes, soit près de 30% de la population, sont considérées comme totalement vaccinées.

    Le successeur de Donald Trump parlera également des changements apportés au maintien de l’ordre en Amérique, de l’immigration et des armes à feu, entre autres sujets, en plus de sa vision de la politique étrangère.

    Sur le plan économique, Joe Biden est très attendu sur le financement de ses ambitieux projets: il proposera en particulier d’augmenter les impôts sur les revenus du capital pour les 0,3% d’Américains les plus riches.

    Selon plusieurs médias, ce taux d’imposition devrait être quasiment doublé, passant de 20% à 39,6%.

    APS

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, priorités, bilan,

  • (COVID-19) Un dirigeant du parlement russe affirme que le virus pourrait provenir d’un laboratoire américain

    MOSCOU, 28 avril (Xinhua) — Le nouveau coronavirus pourrait être lié à une fuite d’un laboratoire biologique américain, a déclaré mardi Viatcheslav Volodine, président de la Douma, chambre basse du Parlement russe.

    « Il y a eu une fuite d’un de ces laboratoires qu’ils ont ouverts dans le monde. Il serait juste que le gouvernement de la Fédération de Russie soulève la question (de la responsabilité de l’épidémie de COVID-19) », a affirmé M. Volodine lors d’une session du Conseil des législateurs.

    « Les laboratoires américains où les scientifiques étudient, explorent et peut-être même créent de nouvelles armes biologiques sont maintenant situés en Géorgie, dans certains pays d’Europe de l’Est. Cela doit être ramené sous contrôle », a-t-il indiqué, dans un communiqué officiel.

    Certains médias ont rapporté que les Etats-Unis ont installé de nombreux laboratoires biologiques dans 25 pays et régions du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et de l’ancienne Union soviétique, dont 16 dans la seule Ukraine.

    Xinhua, 28 avr 2021

    Etiquettes : Russie, Etats-Unis, coronavirus, covid 19, pandémie, laboiratoires américains,

  • Après sa sortie de prison, l’escroc Anna Delvey veut conquérir Hollywood

    Le maître escroc, Anna Delvey, attire désormais également les producteurs de films

    Moins d’une semaine après sa sortie, la maître escroc Anna Sorokin – alias Anna Delvey – a enroulé plusieurs réalisateurs américains autour de son doigt. Ils ont tous hâte de filmer son histoire. Netflix lui a versé une grosse somme d’argent pendant son emprisonnement.

    L’histoire de sa vie ressemble à un film et c’est maintenant. Anna Sorokin (30 ans) a induit en erreur la jet-set new-yorkaise pendant des années en se faisant passer pour une riche héritière d’Europe ou une fille diplomatique de Russie. Dotée d’un capital de 60 millions de dollars (50 millions d’euros), elle souhaite créer un centre artistique dans la Grosse Pomme . En réalité, elle n’avait pas un sou et venait d’une famille ouvrière russe vivant en Allemagne.

    Pendant ce temps, les années 20 mangeaient avec l’élite new-yorkaise dans les restaurants les plus chics, séjournaient dans des hôtels cinq étoiles et volaient dans un avion privé. Personne ne s’est rendu compte qu’elle était une charlatane jusqu’à ce que la facture soit payée. Sorokin a laissé une trace de dette. Ce n’est qu’après quelques années qu’elle est tombée dans le panier, lorsqu’un ami après un voyage de luxe à travers le Maroc a payé seul les frais et a décidé de déposer un rapport. Sorokin a été arrêté comme fugitif en Californie.

    Après une peine de prison de près de quatre ans, Sorokin a été libéré sous caution jeudi dernier pour bonne conduite de la prison pour femmes d’Albion, New York. L’ancienne influenceuse a immédiatement fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de disparaître dans l’anonymat. Elle a immédiatement rouvert son compte Twitter et Instagram le 12 février, confirmant qu’elle était en train de filmer son histoire.

    Série Netflix

    Inventer Anna est le nom de la série que Netflix sortira à la fin de 2021 sur le maître escroc. Son rôle est joué par Julia Garner, l’actrice américaine de 27 ans qui a remporté deux Emmys pour son rôle de Ruth Langmore dans la série policière Netflix Ozark . Garner a visité Sorokin en prison pour l’inspiration.

    Le contrat que Netflix a signé avec Sorokin a été ingénieusement conçu et contourne commodément les lois de New York qui stipulent qu’un criminel ne doit pas profiter de son crime par la suite. À peine 11 jours après qu’un journaliste du magazine culturel The Cut a écrit pour la première fois l’histoire de Sorokin, elle a signé un contrat de prison pour les droits du film sur son histoire.

    Le contrat, que la BBC a reconnu , stipule qu’elle recevra 30 000 $ comme premier paiement. Au fil du temps, les paiements s’élèvent à 320 000 $ (265 000 $). L’argent est déposé sur un compte qui a été gelé pour le moment, de sorte que Sorokin n’est pas autorisé à retirer de l’argent lui-même. Premièrement, ses créanciers sont payés – à qui elle doit encore environ 275 mille dollars (225 mille euros). C’est ensuite au tour de son avocat. Ce qui restera sera bientôt pour Sorokin lui-même.

    C’est un accord qui ne rend peut-être pas immédiatement Sorokin très riche, mais il garde les gens intéressés. Elle cherchera les échappatoires de la loi pour gagner de l’argent avec son statut. Par exemple, elle dit déjà sur Instagram qu’elle aime l’argent liquide , car elle n’est pas autorisée à gérer elle-même un compte bancaire. Elle a également embauché sa propre équipe de tournage pour la suivre depuis sa sortie, alors qu’on ne sait toujours pas ce qu’elle fera de ces images à l’avenir. La jeune femme de 30 ans est également en train d’écrire ses mémoires.

    Autres pirates de l’air

    En échange des paiements bancaires à Sorokin, Netflix recevra les droits exclusifs sur son histoire pour les trois prochaines années et sera un conseiller de la série de films. Elle n’est pas autorisée à participer à d’autres documentaires pendant trois ans après le dernier épisode de diffusion, ni à participer à des talk-shows ou à publier sur les réseaux sociaux sur sa vie d’escroc sans l’autorisation de Netflix.

    Les conditions sont si strictes car il y a de nombreux pirates de l’air sur la côte qui veulent raconter l’histoire de Sorokin. La productrice de films en compétition HBO travaille également sur une série sur Sorokin, mais sans sa coopération. D’autres travaillent sur des documentaires qui se concentrent davantage sur ses complices ou ses victimes.

    Les marchands essaient également d’obtenir un morceau de la popularité (en ligne) de Sorokin: au cours de son procès, de nombreux t-shirts ont été vendus avec le texte «  Fake héritière  ». Le magazine féminin Elle Magazine a publié un tutoriel sur la façon d’obtenir le «look eye-liner Anna Delvey» .

    Sorokin est très consciente de son statut de célébrité. Au cours de son procès, elle a embauché un styliste pour choisir ses tenues pour les jours d’audience. Maintenant, elle est libre et se promène à New York comme une diva dans les vêtements de créateurs les plus chers, saluant ses fans. Elle continue d’utiliser son pseudonyme Anna Delvey, dit-elle dans sa première interview depuis sa sortie : «Pourquoi ne ferais-je pas ça? Je suis mon propre phénomène.

    De Volkskrant, 21 fév 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, faits divers, Anna Sorokin, Anna Delvey, Netflix,

  • Turquie/ Génocide arménien: Erdogan répond à Biden

    Recep Tayyip Erdogan a invité Joe Biden a revenir sur sa reconnaissance du génocide arménien par les troupes de l’Empire ottoman. «Répondre a ces questions relève des historiens», estime-t-il.

    Le Président turc s’est déclaré «déçu» par la décision de son homologue américain de reconnaître le génocide arménien, mettant en garde contre son «impact destructeur» sur les relations entre Washington et Ankara.

    «Répondre a ces questions relève des historiens et non des politiciens», a déclaré Recep Tayyip Erdogan a la presse après avoir présidé une réunion de son gouvernement, appelant le locataire de la Maison-Blanche a revenir sur sa décision.

    Le 24 avril, Joe Biden a écrit dans un communiqué que «les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd’hui». Il est ainsi devenu le premier Président des Etats-Unis a reconnaître le génocide arménien.

    Un «mensonge» aux yeux d’Erdogan

    Pendant sa campagne présidentielle, Joe Biden a souligné que les Etats-Unis ne devaient «jamais oublier ni rester silencieux sur cette horrible et systématique campagne d’extermination». Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan mettait Washington en garde contre toute intention de soutenir ce qu’il qualifiait de «mensonge».

    Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman. La Turquie, héritière de cet empire, reconnaît des massacres, mais rejette le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie.

    Le génocide reconnu par une trentaine de pays

    En reconnaissant le génocide arménien, les Etats-Unis ont rejoint la trentaine de pays l’ayant déja fait, dont la France, la Russie, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, mais aussi l’Argentine, le Brésil ou encore le Liban.

    Dans le même temps, un grand nombre d’autorités locales et régionales de différents pays reconnaissent le génocide arménien.

    Echourouk online, 27 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, Génocide,

  • Biden s’en sort mieux que Trump au cours de ses 100 premiers jours : Sondage Reuters/Ipsos

    Plus de la moitié des Américains approuvent le président Joe Biden après près de 100 jours en poste, selon un sondage Reuters/Ipsos, un niveau de soutien que son prédécesseur républicain Donald Trump n’a jamais atteint et qui devrait aider les démocrates à faire pression pour obtenir des dépenses d’infrastructure et d’autres points importants du programme de Biden.

    Le sondage d’opinion national réalisé auprès de 4 423 adultes entre le 12 et le 16 avril a révélé que 55 % des personnes interrogées approuvaient les performances de M. Biden, tandis que 40 % les désapprouvaient et que le reste n’était pas certain.

    Biden a reçu les meilleures notes pour sa gestion de la pandémie de coronavirus, avec 65 % d’opinions favorables à sa réponse. En janvier, 38 % avaient approuvé la gestion de la crise sanitaire par Trump. Selon le sondage, 90 % des démocrates, 61 % des indépendants et 39 % des républicains ont approuvé la réponse de M. Biden.

    Cinquante-deux pour cent des Américains ont également déclaré qu’ils appréciaient la gestion de l’économie par M. Biden et 53 % ont dit la même chose de son impact sur l’emploi aux États-Unis, ce qui, dans les deux cas, représente quelques points de pourcentage de plus que les notes de M. Trump sur l’emploi et l’économie au cours de son dernier mois au pouvoir.

    Mais c’est sur l’immigration que M. Biden a été le plus critiqué, alors que son administration continue de faire face à l’afflux de migrants à la frontière américano-mexicaine : 42 % des personnes interrogées approuvent la politique frontalière du président, tandis que 49 % la désapprouvent.

    Plus de la moitié des personnes interrogées ont donné à M. Biden de bonnes notes pour son esprit bipartisan, bien que les démocrates aient été beaucoup plus enclins que les autres à le créditer pour avoir unifié un électorat profondément divisé. Cinquante-six pour cent ont approuvé les efforts de M. Biden, dont 88 % des démocrates, 23 % des républicains et 48 % des indépendants.

    Les Américains sont également favorables à la position de M. Biden sur l’environnement et l’inégalité raciale, 54 % et 51 % d’entre eux approuvant son bilan jusqu’à présent, respectivement.

    Biden bénéficie quelque peu de circonstances qui échappent à son contrôle. Il a eu des mois pour préparer sa réponse à la pandémie avant de devenir président, et certains vaccins contre le coronavirus étaient déjà utilisés avant son investiture le 20 janvier. L’économie de Biden a également l’avantage d’être comparée à la récession de la pandémie de 2020, lorsque les employeurs ont supprimé des millions d’emplois alors que le COVID-19 fermait des entreprises et des écoles.

    Néanmoins, les chiffres d’approbation de Biden reflètent le soutien populaire à son programme ambitieux, y compris un plan de relance économique de 1 900 milliards de dollars, et devraient l’aider à poursuivre d’autres initiatives, a déclaré Julian Zelizer, historien politique à l’Université de Princeton.

    M. Biden fait actuellement pression en faveur d’un plan d’infrastructure de 2 000 milliards de dollars auquel de nombreux républicains s’opposent, et on s’attend à ce qu’il propose des augmentations d’impôts pour les riches afin de trouver des fonds pour les garderies et d’autres programmes destinés aux travailleurs américains.

    Sa popularité aidera M. Biden à maintenir l’unité de son parti, a déclaré M. Zelizer, en atténuant les mécontentements des ailes progressistes et modérées du parti, et peut-être en tempérant l’opposition de certains républicains, notamment ceux des États politiquement compétitifs.

    Lyna Sandau, une républicaine de 75 ans de la ville de New York, a déclaré qu’elle admirait la façon dont Biden a fourni agressivement des vaccins aux États-Unis. Mme Sandau a voté pour Trump l’année dernière, mais si l’élection avait lieu à nouveau, elle soutiendrait probablement Biden.

    « Que puis-je dire, il semble faire des efforts », a-t-elle déclaré.

    UN LARGE SOUTIEN DANS UNE AMÉRIQUE DIVISÉE

    Les républicains sont largement opposés à M. Biden, avec seulement 20 % d’entre eux qui soutiennent le président, mais ces chiffres n’ont pas beaucoup changé au cours de l’année dernière. Jusqu’à présent, M. Biden a réussi à contrer cette tendance grâce à l’approbation quasi unanime des démocrates et au soutien important des indépendants.

    Environ 90 % des démocrates approuvent Biden, tandis que 8 % le désapprouvent. Parmi les indépendants, 51 % l’approuvent et 39 % le désapprouvent.

    La plupart des présidents connaissent au moins une brève période de popularité élevée, et les chiffres de popularité de Trump ont également augmenté lorsqu’il est entré en fonction il y a quatre ans. Mais ils ont baissé quelques semaines plus tard lorsqu’il a fait pression pour interdire les voyages en provenance de pays musulmans.

    La popularité de Biden, quant à elle, a augmenté au cours de l’année écoulée au sein d’un large échantillon de la population américaine, non seulement parmi les diplômés universitaires blancs qui ont contribué à son élection à la Maison-Blanche, mais aussi parmi les blancs non universitaires traditionnellement conservateurs qui dominent encore l’électorat dans de nombreux endroits.

    Selon le sondage d’avril, 61 % des Blancs diplômés de l’enseignement supérieur et 46 % des Blancs qui n’ont pas obtenu de diplôme ont déclaré avoir une opinion favorable du président, ce qui représente une hausse de 7 points et de 6 points, respectivement, par rapport à l’année dernière.

    Biden est également devenu plus populaire au cours de l’année écoulée parmi les minorités raciales, 68 % des Hispaniques exprimant une opinion favorable de Biden, soit 12 points de plus qu’en avril dernier.

    Le dernier sondage montre également que plus d’Américains – 40 % – pensent que le pays va dans la bonne direction qu’à n’importe quel autre moment de la dernière décennie.

    C’est à peu près ce qu’un démocrate peut espérer dans un environnement politique aussi hyperpartisan, a déclaré Robert Shrum, stratège démocrate et politologue à l’Université de Californie du Sud.

    Les républicains continueront probablement à s’opposer en masse à Biden, a dit M. Shrum. Mais les démocrates pourraient riposter en faisant pression pour des initiatives politiques qui sont également populaires parmi les conservateurs, comme la reconstruction des routes et l’extension de l’accès à Internet.

    « Il est très utile d’avoir des républicains qui ne vous accordent pas forcément une bonne cote de popularité dans le pays et qui sont d’accord avec certaines ou plusieurs des mesures que vous voulez prendre », a déclaré M. Shrum.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Joe Biden, Etats-Unis, Donald Trump, popularité, sondages,

  • Entre Moscou et Washington, à terme, il faudra que « la Turquie choisisse son camp »

    Si la situation se tend entre Ankara et Washington, notamment du fait de la reconnaissance américaine du génocide arménien, Erdogan continue de jouer l’équilibriste: la Turquie est en négociation avec Moscou pour se procurer un nouveau lot de systèmes de défense anti-missiles S-400.

    Il y a de l’eau dans le gaz entre les …Etats-Unis et la Turquie. Et la crispation a atteint des sommets ces derniers jours après la reconnaissance du génocide arménien par Washington. Le ministre turc des Affaires étrangères a convoqué ce samedi 24 avril l’ambassadeur américain pour protester contre la décision du Président Joe Biden.

    La Turquie a toujours été intransigeante dans son refus d’admettre avoir perpétré un génocide à l’encontre des Arméniens. Le sujet est toujours aussi sensible pour les Anatoliens. Lors d’une réunion avec des conseillers ce 22 avril, Erdogan a indiqué « qu’il continuerait de défendre la vérité contre ceux qui soutiennent le mensonge du soi-disant « génocide arménien » […] à des fins politiques ».

    Au cœur des bisbilles entre les deux Etats, pourtant alliés et membres de l’Otan, se pose toutefois un grief d’ordre plus technique et stratégique: la commande de systèmes de défense anti-missiles russes S-400. La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères a annoncé la poursuite des négociations avec Moscou sur un second lot S-400 pour le pays. « Nous dire quoi acheter et à qui, ce n’est pas correct. Ils [les USA, ndlr] savent pourquoi nous avons acheté le S-400. Nous en avions besoin et nous l’avons acheté. Avons-nous besoin de plus ? Oui. Si vous voulez que nous achetions chez vous, vous devez offrir des prix raisonnables et des conditions appropriées – garanties, transfert de technologies « , soulignait le ministre Mevlut «Cavusoglu sur l’antenne de la chaîne Haberturk TV la semaine dernière.

    Le Maghreb, 27 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, Génocide, Russie, armes missiles S-400,