Étiquette : Etats-Unis

  • Maroc Leaks : Comment la Fox News a été manipulée contre l’Algérie

    Ben Evansky est un journaliste américain travaillant pour la Fox News. Il a une relation très étroite avec la DGED. Dans le cadre de ses services pour les services secrets américains, il a interchangé de dizaines de courriers électroniques qui ont été récupérés dans la boîte mail de Mourad El Ghoul, le directeur de cabinet de Yassine Mansouri.

    Evansky a été sollicité par Ahmed Charai pour écrire un article sur le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK). Dans ce but, il a été mis en contact avec Ferhat Mehenni. L’article sur le MAK a été publié sur la Fox News sous le titre de « New Ally in the War Against Al Qaeda? » (Nouvel allié dans la guerre contre Al Qaïda).

    L’article est inspiré d’un autre publié sur le site Kabyle.com. Ce dernier a été supprimé, mais une copie est disponible ici.

    Suite à l’apparition de cette publication sur le site de la Fox News, Ahmed Charaï a adressé un message à son patron Yassine Mansouri dans lequel il jubilait à l’idée de voir l’Algérie s’enfoncer dans le chaos.

    D’autres articles publiés par Ben Evansky pour la Fox News:

    Algeria’s Minority Group Demands Autonomy, Sparking Stability Concerns of Another Arab Ally

    Text of Kabyles Calls for Autonomy

    Source : Maroc Leaks, 4 jan 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Etats-Unis, Fox News, Kabylie, Ferhat Mehenni,

  • Un enregistrement audio de Trump fait scandale aux Etats-unis

    Le président américain Donald Trump a fait pression sur un responsable électoral de l’État de Géorgie pour tenter d’obtenir une modification du résultat local du scrutin présidentiel du 3 novembre, selon un enregistrement audio que s’est procuré le Washington Post.

    « Tout ce que je veux, c’est trouver 11 780 bulletins ». C’est la voix du président Trump qui prononce cette requête aux allures de coup de pression lors d’un coup de téléphone avec Brad Raffensperger, l’élu républicain en charge des élections dans l’État de Géorgie.

    L’enregistrement audio publié par le Washington Post, dimanche 3 janvier, montre comment le président américain, qui refuse toujours de concéder sa défaite à la présidentielle du 3 novembre, alterne pressions et cajoleries pour convaincre son interlocuteur de modifier les résultats du scrutin présidentiel dans l’État de Géorgie.

    « Il n’y a pas de mal à dire que vous avez recalculé », lui a-t-il notamment déclaré, selon un enregistrement de la discussion réalisé à son insu et rendu public par le Washington Post, puis d’autres médias.

    « Tout ce que je veux, c’est trouver 11 780 bulletins (…) parce que nous avons gagné cet État », a-t-il justifié, alors que la victoire du démocrate Joe Biden en Géorgie avec environ 12.000 voix d’écart a été confirmée par un recomptage et des audits.

    Invoquant des « rumeurs » de fraudes, Donald Trump a jugé, d’une voix étranglée par l’émotion, « injuste que l’élection (lui) ait été volée ».
    « Vous savez ce qu’ils ont fait et vous n’en parlez pas: c’est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c’est un gros risque pour vous », a-t-il ajouté, menaçant.

    Brad Raffensberger, qui était accompagné d’un avocat de l’État, n’a pas cédé. « Nous pensons que nos chiffres sont bons », a-t-il sobrement rétorqué.

    Onde de choc à Washington

    La diffusion de cet enregistrement, que la Maison Blanche n’a pas souhaité commenter, a immédiatement suscité une onde de choc à Washington.

    « Le mépris de Trump pour la démocratie est mis à nu », a notamment commenté l’élu démocrate Adam Schiff, en jugeant ses pressions « potentiellement répréhensibles ». Sa consoeur Debbie Wasserman Schultz a dénoncé l’acte d’un « président désespéré et corrompu ».

    « C’est accablant », a pour sa part tweeté l’élu républicain Adam Kinzinger, en appelant les membres de son parti à ne pas suivre le président dans sa contestation des résultats. « Vous ne pouvez pas faire ça en ayant la conscience tranquille », leur a-t-il lancé.

    Donald Trump s’est lancé dès novembre dans une croisade pour nier la victoire de Joe Biden mais a essuyé des échecs systématiques devant la justice et auprès des élus locaux, y compris républicains, qui ont tenu face à ses pressions.

    Le collège électoral a déclaré le 14 décembre la victoire au démocrate avec 306 grands électeurs contre 232 au président sortant, un score qui doit être certifié mercredi au Congrès en vue de la prestation de serment du 46e président des Etats-Unis le 20 janvier.

    Avec AFP et Reuters

    Source : La Nation, 4 jan 2021

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, élections,

  • Guerre des nerfs entre l’Iran et l’administration Trump

    Mohamed Habili

    L’Iran s’est saisi de l’occasion offerte par le premier anniversaire de l’assassinat par les Américains du général Qassem Soleimani, commandant de la Force el-Qods du corps des Gardiens de la Révolution, survenu le 3 janvier 2020 à Baghdad, à la fois pour annoncer son intention d’enrichir l’uranium à 20 %, en violation de l’accord de Vienne de 2015, et pour réitérer sa détermination à venger son héros national. Rien de vraiment nouveau ni dans la première annonce ni dans la seconde. Pour autant, leur conjonction n’est pas sans revêtir une certaine signification, a fortiori dans le contexte actuel d’un regain de tension dans le Golfe coïncidant avec la toute fin du mandat de Donald Trump. A celui-ci a été prêté ces derniers jours l’intention de faire mener une opération militaire contre une installation nucléaire iranienne, dont il aurait été dissuadé par le conseil de guerre réuni spécialement pour en décider. Pourtant, c’est dans ce même climat d’exaspération renouvelée que l’administration américaine sortante a pour la première fois autorisé l’Iran à transférer des fonds en vue de se procurer des vaccins contre le coronavirus. Comme quoi dans la réalité, les choses ne sont jamais ou tout à fait noires ou tout à fait blanches.

    Autre détail à prendre en considération donnant à penser que la tension n’est peut-être pas aussi vive qu’il y paraît entre les deux pays. En effet, dans sa lettre à l’Agence Internationale de l’Energie atomique, dans laquelle il fait état de son intention de porter l’enrichissement à un niveau nettement supérieur à celui auquel il a droit conformément à l’accord de 2015, l’Iran s’est bien gardé de donner ne serait-ce qu’une indication sur le moment où il compte joindre l’acte à la parole. Pas plus que par ailleurs il n’a donné le sentiment de vouloir venger le général Soleimani dans le quart d’heure qui suit.

    Du côté américain aussi, le ton de la menace est peut-être plus destiné à empêcher l’Iran de commettre un acte inconsidéré, nécessitant en tant que tel des représailles concrètes, que l’indice d’une attaque réellement, sérieusement envisagée, et qui aurait été annulée à la dernière minute. Encore que des deux bords, ce soit l’administration Trump qui pourrait sembler plus disposée à créer l’incident, moins d’ailleurs en haine de l’Iran que sur des motifs de politique interne. Si Donald Trump avait réussi à obtenir un deuxième mandat, l’éventualité d’un nouvel embrasement du Golfe ne serait pas à écarter d’un revers de main. En revanche, on voit mal l’intérêt qu’il aurait à déclencher une guerre avec l’Iran à quelques jours de son départ de la Maison-Blanche, pour en faire cadeau à son successeur. Cette intention lui a été prêtée pourtant par bien des gens aux Etats-Unis. L’explication à l’acrimonie qui s’exprime aujourd’hui entre les deux bords est peut-être plus simple.

    L’administration Trump quitte la scène sans avoir obtenu de l’Iran qu’il retourne à la table des négociations en vue d’un accord se substituant à celui de 2015. Elle part donc sur un échec, ce qui ne dispose à l’amitié à l’égard de l’autre. Cet échec, l’Iran y voit une victoire remportée de haute lutte sur elle. C’est un peu comme s’il retournait le couteau dans la plaie en faisant part de son intention d’augmenter le taux d’enrichissement de l’uranium produit par lui. Mais une chose est de jouer à ce jeu consistant à mettre à rude épreuve les nerfs de l’adversaire, autre chose de se mettre réellement à dos les grandes puissances en passant outre une des limites au respect desquelles elles tiennent le plus.

    Le Jour d’Algérie, 2 jan 2021

    Tags : Ira, Etats-Unis, Donald trump,

  • Normalisation des relations entre le Maroc et Israël: Manifestations dans plusieurs villes marocaines

    Qualifié de trahison par certains et de compromis cynique par d’autres, l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël suscite encore l’indignation de l’opinion publique, aussi bien au plan interne et régional qu’à l’échelle internationale.

    Des centaines de Marocains se sont élevés contre cet accord en organisant de nouvelles manifestations de protestation dans plusieurs villes du pays tout en condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. La normalisation des relations entre le Makhzen et l’entité sioniste a été officialisée après l’atterrissage, la semaine dernière à Rabat, du premier vol commercial en provenance d’Israël aux termes d’un accord annoncé le 10 décembre et conclu en échange d’une reconnaissance par le président américain sortant Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’accord a été vivement dénoncé par le peuple marocain.
    Plusieurs sources médiatiques locales indiquent que des centaines de Marocains étaient sortis dimanche dernierà Casablanca en guise de contestation contre la normalisation brandissant l’emblème palestinien et des pancartes condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. Des manifestations similaires ont eu lieu également dans la ville de Mohammedia sous le slogan «la normalisation est une trahison», en guise de soutien au peuple palestinien. Ces protestations ont eu lieu alors que les services de sécurité marocains à Rabat ont refusé, il y a deux semaines, d’autoriser la tenue d’un sit-in de dénonciation contre la normalisation prévue devant le Parlement. Le Maroc a déjà connu ces derniers jours une série de manifestations pour dénoncer l’accord de normalisation entre le régime et l’entité sioniste. 
    Dans ce contexte, le parti marocain Annahj Addimocrati a vigoureusement condamné récemment la décision du Makhzen de normaliser les relations avec l’entité sioniste, appelant toutes les forces vives et l’ensemble des citoyens à la «rejeter» et à «s’unir pour la faire avorter». Pour cette formation politique, la normalisation est «une trahison et un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et à sa cause juste», car il s’agit d’une décision qui, a-t-il expliqué, «fait fi de la position du peuple marocain et des forces vives et démocratiques qui soutiennent la cause palestinienne». Il a ainsi réitéré «sa solidarité et son soutien inconditionnels au peuple palestinien résistant, à travers ses factions de lutte, pour disposer de son avenir, établir son Etat démocratique et pour le retour des réfugiés», appelant «tous les peuples du monde à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte juste et légitime pour le recouvrement de ses droits entiers». 
    Pour sa part, l’organisation marocaine de soutien aux causes de la nation a annoncé son rejet à l’accord de normalisation Maroc-Israël, y voyant une démarche «unilatérale et irréfléchie qui aura des incidences négatives sur la cause palestinienne ainsi que sur l’histoire, la stabilité, l’avenir et les relations régionales du Maroc». Plusieurs parties ont mis en garde contre les dangers de cette normalisation sur l’ensemble des pays du Maghreb notamment sur le plan sécuritaire. 
    Pour bon nombre d’observateurs «l’entité sioniste a des visées expansionnistes dans la région du Maghreb à partir du Royaume du Maroc, ce qui représente un véritable danger pour l’Afrique du Nord, après que les services de renseignements israéliens ont pris pied au Maroc». Cependant,«l’appui israélien au Royaume du Maroc au sujet de la question du Sahara occidental ne fera qu’attiser le feu de la guerre entre les parties au conflit et aviver les attaques militaires entre le régime marocain et le front Polisario, compromettant la stabilité de la région toute entière». Une stabilité qui ne supportera pas «davantage de tensions, notamment avec la situation prévalant en Libye et au Sahel.
    APS
    #Maroc #Israël #Normalisation
  • Sahara Occidental : L’Amérique à l’épreuve du droit à l’autodétermination

    La cause est entendue. De retour à la légalité internationale, la question sahraouie a acquis une dimension à la hauteur des espoirs de paix et de liberté d’un peuple pacifique et fier. La bravade d’El Guerguerat et le troc de la honte ont révélé la conjuration internationale fondée sur le brigandage de l’administration Trump et les projets expansionnistes de l’Etat hors-la-loi du Moyen-Orient et de la monarchie capitularde aux liens séculiers très étroits. 

    L’onde de choc a provoqué un «désastre», selon le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihmane. De Fès à Rabat, prises en tenaille par un important dispositif sécuritaire, les manifestations populaires organisées contre la décision du Roi ont été réprimées. 
    A l’image des journalistes Omar Radi et Slimane Rassouni, emprisonnés depuis l’été pour délit d’opinion, le bâillonnement de la presse atteste du recul des libertés démocratiques dénoncé par le président de l’Association marocaine des droits de l’homme, Aziz Ghali. Face à cette dérive, le consensus mondial a conforté la quête d’une solution légale, juste et durable, fondée sur le droit inaliénable à l’autodétermination. 
    Le rappel à l’ordre du Conseil de sécurité marque un désaveu de la partialité de l’administration américaine désormais disqualifiée en sa qualité de porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Il a été clairement exprimé par l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, affirmant qu’«il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties» et agir dans le cadre du droit international. 
    A un mois de son départ, le président Trump est aussi confronté à une levée de boucliers de l’Amérique républicaine et démocrate unie, soucieuse de préserver la crédibilité du rôle de leadership mondial des Etats-Unis. Cette position majoritaire interpelle le président élu, Joseph Robinette Biden, sur l’urgence d’un retour à la légalité internationale défendue depuis près de trois décennies par l’Amérique de toutes les obédiences, délégant deux illustres représentants du secrétaire général de l’ONU, en les personnes de l’ancien secrétaire d’Etat, James Baker, et du diplomate Christopher Ross. 
    Selon l’influent quotidien, le New York Times, l’annulation de la décision unilatérale de Trump pourrait être prononcée par le président élu Biden. Elle s’explique, précise l’un des plus prestigieux journaux américains, par le fait que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est contraire à l’un des principes fondateurs des Etats-Unis : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique, cette réalité intrinsèque constitue un dénominateur commun, porteuse des espoirs de paix et de stabilité.
    Sud Horizons, 27 déc 2020
    #Algérie #Polisario #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara 
    #Israël #Normalisation #DonaldTrump #EtatsUnis
  • Pourquoi Trump avait changé de ton sur la marocanité du Sahara Occidental?

    «J’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le conseil de sécurité ne la suivaient pas» sur la question de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, a déclaré à RFI un expert du Royaume, soulignant que c’était cela qui avait poussé les États-Unis à changer de ton.

    Le 10 décembre, en annonçant la conclusion d’un accord de paix entre le royaume chérifien et l’État hébreu, Donald Trump a également signé une déclaration reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. En réaction, l’Allemagne a convoqué d’urgence une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’est tenue le lundi 21 décembre.
    «C’est le combat armé qui déterminera la cause sahraouie», rétorque le Front Polisario à Trump – exclusif
    Suite à cette rencontre, la Maison-Blanche, qui s’est retrouvée dos au mur, a été obligée de revoir sa copie sur la question sahraouie, a affirmé lundi 28 décembre à RFI l’expert marocain Aboubakr Jamaï, directeur du programme des relations internationales à l’Institut américain universitaire (IAU College) d’Aix-en-Provence.
    «Un dialogue politique entre les différentes parties»
    Dimanche 27 décembre, s’exprimant au sujet de l’ouverture d’un consulat américain au Sahara occidental, Mike Pompeo a parlé de la nécessité «d’un dialogue politique entre les différentes parties» pour arriver à une résolution du conflit dans cette région.
    Ce rétropédalage du secrétaire d’État est lié, selon M.Jamaï, «à la réunion du Conseil de sécurité, lundi dernier, à la demande de l’Allemagne qui, loin d’entériner la nouvelle position américaine au sujet du Sahara occidental, a plutôt réaffirmé la position du Conseil par rapport au problème». «Une position en faveur du règlement du conflit dans le cadre des résolutions de l’Onu et dans un cadre concerté et de négociations entre les différentes parties», a ajouté le politologue.
    Et d’expliquer: «j’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le Conseil de sécurité ne la suivaient pas».
    Que pourrait faire Joe Biden?
    Pour l’expert, cet état de fait serait probablement l’argument principal sur lequel pourrait s’appuyer Joe Biden pour annuler la décision de son prédécesseur sur la marocanité du Sahara occidental. En effet, le nouveau Président pourrait dire que la déclaration de Trump «est loin de faire l’unanimité parmi les grandes puissances qui vont décider du sort du Sahara occidental au Conseil de sécurité», a conclu Aboubakr Jamaï.
    Le chef de l’assemblée tunisienne s’exprime sur l’accord Maroc-Israël et appelle les pays du Maghreb à «l’unité»
    Dans une tribune publiée par la revue Foreign Policy, l’ex-conseiller à la Sécurité nationale du Président américain, John Bolton, a affirmé que Trump, qui ignore «l’existence du Sahara occidental», a non seulement sapé 30 ans de diplomatie américaine en faveur de la paix dans cette région, mais a même «mis en danger les intérêts vitaux des États-Unis» au sein de l’Otan.
    John Bolton regrette également le fait que «pour prendre sa décision irréfléchie, Trump n’ait consulté personne». «Ni le Front Polisario, ni l’Algérie et la Mauritanie, les deux pays voisins les plus concernés, ni personne d’autre».
    Echourouk, 27 déc 2020
    #Algérie #Polisario #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara 
    #Israël #Normalisation #DonaldTrump #EtatsUnis
  • Le droit à la vie

    Les pseudos réprimandes mal placées du Parlement européen à l’endroit de l’Algérie cachent très mal les véritables intentions de l’Occident. Qu’on retienne donc qu’en plus de l’Algérie, la Chine, la Russie et d’autres pays «triés sur le volet» sont régulièrement l’objet de résolutions pondues par des instances à l’image du PE, sur un soit disant manquement aux droits humains. Les parlementaires européens et les lobbies qui les actionnent font mine d’oublier que le droit à la vie est, de loin, le premier droit humain. Or, si l’on établit un bilan de la défense de ce droit entre l’occident, la Chine, la Russie et l’Algérie, il ressort que le même occident a foulé du pied le droit à la vie de ses propres citoyens.

    Et pour cause, plus de 50 % des décès provoqués par le Covid-19 l’on été chez eux, en Amérique et en Europe. Les pays victimes de l’acharnement droit-de-l’hommiste ont très largement défendu le droit à la vie de la population. Il est clair que si les chiffres étaient inversés, le Parlement européen et autres instances occidentales auraient brandi le droit à la vie et pondu une série de résolutions accusant la Chine, la Russie et l’Algérie de décimer leur peuples respectifs.

    Mais la réalité quotidienne démontre que les dizaines de milliers de morts au quotidien sont comptabilisés chez-eux. On pourrait se satisfaire de l’actualité sanitaire pour démasquer les viles intentions des occidentaux. Mais leur responsabilité dans la transgression du droit à la vie sont bien plus ancienne que l’épisode de la Covid-19.

    En effet, en analysant tous les massacres d’hommes, de femmes et d’enfants perpétrés depuis la fin de la guerre froide et même avant, on est amené à dire que le doute n’est plus permis sur les intentions des occidentaux quant à la guerre qu’ils disent mener contre le terrorisme international. Principaux bénéficiaires du marché mondial de l’armement, ce sont eux qui arment les belligérants.

    L’Irangate illustre parfaitement cet état de fait. Mais l’interventionnisme de l’Europe et des USA ne s’arrête pas à la fourniture des armes. Ils imposent des embargos qui affament et tuent des milliers d’enfants innocents. Ils se sont amusés à créer El Qaïda, puis Daesh, pour détruire des pays entiers au Moyen Orient.

    Sachant cela, il est illogique de croire à la thèse d’un Occident épris de paix et de droits de l’homme. Il est clair que dans la stratégie des puissances occidentales, tous les artifices qu’inventent leurs parlements ne sont que des outils qui leur serviront à créer un monde à leur image. On en a une petite idée : exit le droit à la vie.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 6 déc 2020

    Tags : Parlement Européen, Algérie, PE, UE, droits de l’homme, Russie, Chine, Etats-Unis, France,

  • Palestine – Etats-Unis : L’ultime provocation

    «Si les relations internationales se basent sur des bouteilles de vin, alors c’est la mort de la diplomatie», a déclaré le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. Il faut dire que la visite du secrétaire d’État américain Mike Pompeo n’a rien de diplomatique pour un homme qui n’a ni le physique ni les compétences, ni le tact d’un diplomate, lui qui est un ancien militaire et qui ne croit qu’en la force et l’injustice du puissant du moment.

    Mike Pompeo, dans une dernière provocation par le geste et la parole, a effectué, avant-hier jeudi, la première visite d’un chef de la diplomatie américaine dans une colonie israélienne (un vignoble) en Cisjordanie occupée, et plus indécent encore, il s’est rendu au Golan, terre syrienne occupée par Israël depuis 1967 et reconnue comme telle par toute la communauté internationale.

    Ensuite, il y a tout ce chapelet d’absurdités et de phrases provocatrices de celui qui a dirigé la diplomatie américaine, sans rien connaître à la diplomatie :»Pendant longtemps le département d’État a pris la mauvaise approche sur les colonies, ne reconnaissant pas l’histoire de ce territoire spécial. Aujourd’hui le département d’État américain défend avec vigueur la reconnaissance que les colonies peuvent être légales…J’aurai la chance de visiter le plateau du Golan, avait également annoncé Mike Pompeo, la simple reconnaissance du Golan comme faisant partie d’Israël était une décision d’une importance historique du président Trump en même temps qu’une simple reconnaissance de la réalité». On est vraiment en plein déni et dans l’ignorance totale de tout ce qui est fondement des relations internationales. Pompeo, comme toute l’administration de son chef, ont fait le choix délibéré et assumé de ne rien reconnaître des droits palestiniens, et ce jusqu’au bout, jusqu’à la dernière minute de leur triste passage à la tête de la première puissance du monde.

    Cette ultime provocation de l’un des plus fidèles de Trump est un dernier pied de nez à une nation arabe humiliée et au plus bas. Humiliée d’abord et surtout par ses leaders, à commencer par les pays du Golfe qui malgré toutes les insultes et les rabaissements ont couru conclure des traités de paix avec l’entité sioniste, et tourné le dos à la cause palestinienne qu’ils ont jeté aux chiens et à leurs maîtres. Mais l’histoire n’oublie rien et les traîtres ne seront jugés que comme tels.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 21 nov 2020

    Tags : #Palestine #EtatsUnis #Isral

  • La nouvelle guerre des États-Unis contre le Sahara occidental

    par David Swanson / 16 novembre 2020

    Le secrétaire à la Défense William S. Cohen (à gauche) et son épouse Janet Langhart Cohen (au centre) rencontrent le roi Mohammed VI, du Maroc, à son palais de Marrakech, le 11 février 2000. Cohen et le Roi ont convenu d’ouvrir un dialogue élargi sur la sécurité et la défense, et ont discuté des façons dont le Maroc pourrait élargir son rôle de leadership dans la promotion de la stabilité régionale en Méditerranée et sur le continent africain. Photo du DoD par R. D. Ward. (publiée)

    Je n’utilise pas à mauvais escient le mot « guerre » pour désigner quelque chose comme la guerre de Noël, la guerre contre la drogue ou un discours à la télévision que quelqu’un d’autre a insulté. Il y a une nouvelle guerre américaine au Sahara Occidental, menée par le Maroc avec le soutien de l’armée américaine. L’armée américaine, à l’insu de la plupart des gens aux États-Unis — c’est parfaitement connu, mais peu s’en soucient — entraîne et finance les forces armées du monde, encadrant presque tous les gouvernements les plus brutaux du monde. Je ne peux pas comparer cela à l’indignation des médias américains contre le fait que le gouvernement américain nourrisse quelques personnes affamées aux États-Unis, parce qu’il n’y a pas du tout d’indignation à ce sujet. L’une des personnes que l’armée américaine appuie est:

    Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, Que Dieu lui accorde la Victoire, du Maroc.

    Oui, c’est son nom. Le roi Mohammed VI est devenu roi en 1999, ce qui semble avoir été une année record pour les nouveaux dictateurs. Ce roi avait les qualités inhabituelles pour le travail de son père mourant et son propre cœur battant — oh, et étant un descendant de Mahomet. Le roi est divorcé. Il parcourt le monde en prenant plus de selfies qu’Elizabeth Warren, y compris avec les présidents des États-Unis et la royauté britannique.

    Que Dieu lui accorde la Victoire, l’éducation comprenait l’étude à Bruxelles avec le président de la Commission européenne de l’époque Jacques Delors, et l’étude à l’Université française de Nice Sophia Antipolis. En 1994, il devient commandant en chef de l’Armée royale marocaine.

    Le roi, sa famille et son gouvernement sont réputés corrompus, et une partie de cette corruption a été révélée par WikiLeaks et The Guardian. En 2015, Forbes avait inscrit le Commandeur des Croyants au cinquième rang des personnes les plus riches d’Afrique, avec 5,7 milliards de dollars.

    Le département d’État américain a noté en 2018 que « Les questions relatives aux droits de l’homme comprenaient des allégations de torture par certains membres des forces de sécurité, bien que le gouvernement ait condamné cette pratique et déployé des efforts considérables pour enquêter sur les rapports et y donner suite; des allégations selon lesquelles il y avait des prisonniers politiques; des limites indues à la liberté d’expression, y compris la criminalisation de la diffamation et de certains contenus critiquant l’islam, la monarchie et la position du gouvernement concernant l’intégrité territoriale, les limites à la liberté de réunion et d’association, la corruption et la criminalisation des lesbiennes, comportement gai, bisexuel, transgenre ou intersexuel (LGBTI). »

    Le département d’État a choisi de ne pas mentionner le soutien des États-Unis à l’armée marocaine, ou l’occupation militaire marocaine du territoire appartenant au peuple du Sahara Occidental. Peut-être que discuter de certains sujets ne serait tout simplement pas bon pour les affaires.

    Dissident Voice

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, USA, Mohammed VI, 

  • TRUMP, ENFANT de la TV se perd dans les miroirs télévisuels de lui-même en abyme

    Le Président atypique semble le futur perdant des élections. Mais à quelques grammes prêts. Les résultats hyper serrés ne correspondent pas à la vague bleue annoncée!

    Il a marqué les esprits par sa gouvernance particulière: lit peu les dossiers, tire ses infos des médias télévisuels surtout, qui tournent en boucle. Il twitte et regarde l’impact médiatique que cela engendre, retwitte en retour.

    En résumé, Donald Trump tourne en boucle avec lui-même, mettant en scène des colères, ses insultes, ses enthousiasmes. En parfait narcissique pathologique.

    Sa nièce Mary Trump psychologue clinicienne va en ce sens dans un ouvrage bien informé car issu de l’intérieur de la structure familiale.

    Le journal suisse Le Temps va plus loin en évoquant un Trump « drogué par lui-même » au sortir de l’hôpital récemment «Un président multi-médicamenté (sous stéroïdes), sorti de sa bulle hospitalière VIP pour mettre en scène un retour bizarre et trompeur à la Maison-Blanche, qui enlève son masque dans un geste irresponsable et qui déclare qu’il n’y a rien à craindre du Covid-19, quand 210 000 Américains en sont déjà morts.» La consternation le dispute à la colère dans le récit que propose CNN de la scène surréaliste hier soir à la Maison-Blanche, au retour de Donald Trump »

    Les observateurs notent d’étranges frénésies de tweets en rafale.

    Donald Trump, enfermé dans son mental comme il a enfermé le pays à coup de murs, physiques ou symboliques, tourne en vase clos. Il se bouc-émissairise, se pose en victime: « tous responsables »…sauf lui!

    L’ancien animateur de show a entaché l’image de son pays dans le monde dont les relations avec les propres alliés – qu’il insulte! -sont explosées, à reconstruire.

    Sa propre opinion non structurée est poussée en règle de gouvernance. L’eau de javel est un puissant bactéricide externe? Allez va, Trump propose sans vergogne, publiquement lors d’une conférence de presse de l’injecter pour lutter contre covid-19. Juste insensé.

    Du populisme au ras des pâquerettes, une pensée destructurée, infantile (expliquée par le grave trouble de la personnalité narcissique qui l’anime selon un collectif de psychiatres américains en 2017).

    Il ment assez souvent car dans un tel état mental malade, la réalité doit se plier à ses exigences, quitte à passer par le mensonge.

    La fake news en fait le concerne en premier chef ! Les journaux listent la quantité impressionnante de mensonges issus de l’actuel Président des USA .

    Avec des tweets projetés en boucle sur les écrans mondiaux pour la plus grande satisfaction de Trump qui se visualise en action virtuelle et par image interposée en permanence, l’Histoire retiendra un président twitteur agressif, menteur et compulsif « déjanté ».

    Qui au passage a fait procéder à la séparation parents/enfants. 524 enfants orphelins de fait en attente de retrouver leurs proches.

    Source : le blog de Sylvie Neidinger

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, narcissisme, narcissique,