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  • Un Sommet africain en cache un autre

    Un Sommet africain en cache un autre

    Topics : Etats-Unis, Union Africaine, Afrique, Sommet Afrique_USA, Chine,

    Sommet USA Afrique à Washington : Que faut-il attendre.

    Ce Sommet qui se déroulera mi-décembre 2022, dans la capitale américaine, revêt un caractère particulier dans la conjoncture actuelle particulière et la participation du Président A. Tebboune est attendue. Les déclarations de l’ambassadrice des USA à Alger sont explicites quant à l’excellence de nos relations bilatérales et qu’elle œuvre à leur renforcement quantitatif et qualitatif. En effet, les USA doivent prendre des mesures drastiques pour combler leurs influences sur ce continent, par rapport à leur pire ennemi économique qui est clairement identifié : La Chine. Souvenons-nous que cette dernière a organisé, cette année, un Sommet Chine -Afrique à Pékin et a mis sur la table quelques 5.000 milliards d’US$, dans un programme pluriannuel, en direction de l’Afrique tous pays confondus, relançant, du même coup, sa célèbre stratégie économique mondiale dite des « routes de la soie ».

    Cet investissement massif ne pouvait être interprété, par les USA et les pays occidentaux, que comme une « politique économique agressive », au détriment des intérêts bien-compris des USA, ce qui les obligent à réagir de manière vigoureuse. En d’autres termes, il faut attendre des USA qu’ils mettent sur la table africaine au moins ce que la Chine a déposé voire plus, pour qu’ils soient crédibles.

    Le deuxième volet, plus politique, se pose en termes d’hégémonisme dans les relations internationales car de plus en plus de pays africains partagent l’idée d’un plus grand équilibre, de ces dernières, à travers le multilatéralisme qu’ils appellent de leurs vœux. En d’autres termes, l’Afrique ne veut plus être entraînée dans des conflits (Ukraine) qui ne la concernent pas, qu’ils appellent les » guerres des Blancs » et où des sommes financières considérables sont englouties, alors que des miettes sont réservées aux développement économique et social des pays africains.

    Ces politiques de « deux poids deux mesures », dans le traitement des relations internationales, ne sont plus acceptables à leurs yeux et nécessitent une refondation complète des instances internationales multilatérales (ONU et ses agences spécialisées, OMC, BIRD, FMI) y compris de représentation tournante de l’Afrique, au Conseil de sécurité.

    C’est donc dans ce climat défavorable que les USA vont entamer ce Sommet Afrique Amérique et vont devoir convaincre le continent du bien-fondé de leur démarche. La balle est dans le camp américain et ce Sommet peut basculer dans les deux sens, soit un retour gagnant-gagnant des USA et des pays du continent, soit le creusement des incompréhensions et des crispations qui caractérisent la situation actuelle.

    Réveil d’Algérie, 23/11/2022

    #Afrique #Union_Africaine #Etats_Unis #USA #Sommet_afrique_USA

  • L’arme atomique et le nouvel ordre mondial

    L’arme atomique et le nouvel ordre mondial

    Topics : Occident, bombe atomique, Etats-Unis, Ukraine, Russie, Iran,

    par Medjdoub Hamed*

    Comment comprendre l’avènement des armes nucléaires à la fin de la première moitié du XXe siècle ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Ces armes sont mises en avant dans la guerre en Ukraine par la Russie, depuis qu’elle a envahi l’Ukraine, et cette mise en garde sert d’avertissement aux autres puissances occidentales s’ils s’avisaient à entrer en cobelligérance au côté de l’Ukraine.

    L’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, faut-il rappeler, avait amené les États-Unis et les alliés européens à soutenir militairement l’Ukraine ; la guerre a commencé depuis dans la région du Donbass jusqu’au 24 février 2022, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Pour appeler «opération militaire spéciale» par la Russie, le choix du nom a tout son sens. En effet, l’opération de guerre est effectivement spéciale, elle repose essentiellement sur la terreur qu’inspirerait l’emploi d’armes nucléaires par la Russie si elle venait à les utiliser. Sans les armes nucléaires, la Russie n’aurait jamais mené une telle opération qui aurait été certainement suicidaire.

    Si la Russie avait envahi l’Ukraine, et n’avait pas d’armes nucléaires pour tenir en respect les armées occidentales, ce sont toutes les armées, comme en 1941, des États-Unis, du Royaume-Uni, de France auxquels il faut ajouter l’Allemagne, le Japon, l’Australie, le Canada et bien sûr les pays d’Europe de l’Est qui viendraient à entrer en force en Ukraine et repousseraient la Russie, voire même occuper la Russie. Ce qui nous fait dire que la Russie ne pouvait et n’aurait jamais envahi l’Ukraine, ce serait au-dessus de ses forces. Mais, avec les armes nucléaires, oui, la Russie n’a pas hésité, elle est passée à l’action. Elle a bravé tout l’Occident, et ce par le seul fait qu’elle détient un des arsenaux nucléaires les plus puissants du monde.

    Comment alors comprendre le sens, le message qu’octroie la détention d’armes nucléaires à une puissance nucléaire dans l’action d’hostilité, dans l’action de guerre entre les hommes, ou tout court entre les humains ? Dès lors que l’œuvre de destruction qui se trouve dans l’arme nucléaire n’est pas l’œuvre des hommes, mais dans les propriétés de certains matériaux fissiles qui font partie de la Nature, et donc des forces naturelles, on peut comprendre que la découverte d’une telle force absolue, apocalyptique, a été permise aux humains pour un but précis. Et les humains, et donc les savants qui ont découvert ces forces naturelles n’ont conçu la bombe qu’au moyen de leurs pensées qui appartiennent aussi à la Nature, et par nature, on entend la Transcendance, la Création divine. Et la Transcendance ne l’a fait que dans un but précis, c’est-à-dire qu’elle devait concourir à la marche du monde humain. On peut même penser par le fait que depuis 1945, aucune guerre mondiale n’est survenue, c’est que la présence d’arsenaux nucléaires sont dissuasifs, aucune puissance nucléaire n’a intérêt à entrer en guerre avec une autre puissance nucléaire.

    Il existe donc une utilisation « à bon escient » de l’arme nucléaire ? La « Dissuasion nucléaire », par exemple, est un usage à bon escient, puisque la pensée qu’inspirerait une « apocalypse nucléaire » est suffisante pour dissuader les humains du moins ceux qui détiennent ces armes nucléaires, i.e. les puissances nucléaires de faire la guerre. D’autant plus qu’une guerre nucléaire pourrait être l’affaire de quelques heures ou au maximum quelques jours par des frappes nucléaires continentales et intercontinentales, et c’est fini plus de villes, plus de puissances nucléaires, sinon le désert nucléaire appelé aussi l’« hiver nucléaire ».

    En fait, ce qu’on peut dire est que l’esprit du monde a octroyé le moyen nucléaire pour un suicide collectif, un suicide intercontinental. Les êtres humains souvent ne savent pas que toute l’œuvre humaine relève en fait du Créateur du monde humain et de l’univers quand bien même que le libre-arbitre est accordé à l’humain. Mais toute force, tout mouvement, toute particule de matière, toute onde dans la nature quelle qu’elle soit d’une brise de vent, du rayon solaire aux propriétés de la Terre et de la structure des êtres humains sont essentiellement œuvre de la Création et comprise dans le but de la Création. Souvent la pensée humaine oublie de se le rappeler ou même en est ignorante ; parfois elle reste comme voulue dans l’ignorance.

    Pour comprendre, prenons la nucléarisation des villes japonaises, Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945. Comment le bombardement de ces villes s’est-il opéré ? A peine la première bombe atomique, appelé « Gadget », a été testée le 16 juillet 1945 dans le désert près de Alamogordo (Nouveau-Mexique), aux États-Unis que moins de 20 jours plus tard, la première bombe atomique à l’uranium, appelée « Trinity », fut larguée sur Hiroshima. La ville a pratiquement disparu, elle été rasée. Après trois jours, le 9 août 1945, c’est le tour de Nagasaki d’être frappée par une bombe au plutonium, appelée « Fat man ». Drôle de nom pour des bombes apocalyptiques, l’homme est inconscient du malheur qu’il peut faire à autrui.

    Pourquoi en 25 jours, le destin de l’humanité a été changé par trois bombes atomiques ? Pourquoi le Japon a été frappé par deux bombes atomiques ? Pourquoi ce sont les États-Unis qui ont été les maîtres de l’œuvre dans la réalisation de ces bombes, et il faut le dire dans sa phase finale ? Alors que la découverte de la bombe a commencé avec les savants Avogadro, Dalton, Lavoisier, Proust dans les années 1700 et d’autres savants plusieurs siècles avant juillet-août 1945.

    Il est évident que la découverte de la bombe atomique est survenue selon un processus historique précis. Dans le sens qu’elle devait survenir et mettre fin à la guerre entre les États-Unis et le Japon. Sans cette bombe atomique et compte tenu de l’éloignement, la guerre nippo-américaine aurait continué indéfiniment. Le Japon n’aurait jamais capitulé ; la guerre aurait été longue et probablement sans vainqueur ni perdant ; la guerre se serait arrêtée d’elle-même, par épuisement des forces de part et d’autre.

    Et surtout, l’avènement de l’arme atomique devait être une arme radicale de dissuasion pour les grandes puissances après deux guerres mondiales. Elle a interdit les guerres mondiales ; Hiroshima et Nagasaki qui témoignent de ce qui en coûterait au genre humain des destructions apocalyptiques en un temps infinitésimal.

    Enfin, une vérité qui transcende les humains, les savants qui ont œuvré dans leurs recherches sur les propriétés de l’atome et les forces en dedans, de même les États-Unis qui ont mis tout ce qui était nécessaire dans la conception de la bombe, certes ce sont eux qui ont conçu la bombe absolue, mais, dans l’absolu, l’Esprit du monde, la Pensée du monde qui commande la pensée des humains, qui a éclairé les humains dans leurs pensées en leur communiquant le processus réactif nucléaire dans certains fissiles matériaux terrestres et la science et technique pour arriver à l’arme nucléaire. Sans ces pensées éclairées, les savants n’auraient pu découvrir ce qui leur était fermé ; ils n’ont accédé que parce que cela a été voulu selon un principe qui transcende les hommes.

    On comprend dès lors pourquoi l’avènement de l’arme atomique en 1945, et ce après deux guerres mondiales, et ses effets réels sur des objectifs humains. L’avènement de l’arme nucléaire entrait dans la marche absolue de l’humanité.

    De plus, l’arme absolue est montée d’un cran, devenant mille fois plus puissante avec la découverte de l’arme thermonucléaire (à hydrogène H) ; elle a dépassé de loin la fission nucléaire, la fusion thermonucléaire se compte désormais en mégatonnes de TNT (trinitrotoluène) et non en kilotonnes comme la précédente, elle est donc devenue plus radicale que radicale.

    Autre fait important dans l’avènement de l’arme nucléaire, la découverte de cette arme, dès le départ, n’est pas restée pour les seuls États-Unis, elle a été « distribuée » à une deuxième puissance avant même que l’arme soit devenue thermonucléaire. En 1949, l’URSS qui a fait son premier essai nucléaire s’est placée à parité avec les États-Unis. Entre 1952 et 1953, ces deux puissances sont arrivées pratiquement en même temps à parité sur le plan des armes thermonucléaires (1er novembre 1952 pour les États-Unis, et 12 août 1953). Ensuite, elle est « distribuée » aux autres puissances, vient la Chine en 1967, la France en 1968… C’est dire que l’ordre de l’humanité est bien agencé par Celui qui l’a créé et qu’Il suit pas à pas cette humanité qui ne cesse d’être frondeuse, belliqueuse.

    Il demeure cependant qu’Il l’a assagi par ce mystère qu’est la bombe qui ne s’emploie encore que sur Son Ordre. Impossible aux humains bien qu’ils soient concepteurs éclairés de cette arme nucléaire d’en faire appel. On ne peut croire parce que Dieu a octroyé le libre-arbitre aux humains que ces humains peuvent faire ce qu’ils voudront. En réalité, tant dans les questions les plus petites que les questions les plus grandes, l’Esprit du monde laisse faire mais oriente toujours et « corrige » en permanence les « erreurs » des humains, c’est-à-dire les guerres qu’ils se font entre eux.

    Le Bien et le Mal est consacré dans la Création de l’univers et donc l’être humain est confronté à ce monde dual qui entre dans la nature humaine. Qu’il soit frondeur, belliqueux ou épris de paix, c’est ainsi qu’il peut voguer entre les deux extrêmes. Mais ces extrêmes sont aussi régis par le Transcendant et bien qu’Il laisse l’humain libre ; l’humain n’est libre que parce que c’est consenti par le Transcendant pour que l’humain se sente libre, se sente maître de son destin. Mais, dans l’absolu, il ne l’est pas si ce n’est sa conscience sur laquelle il ne sait rien qui lui dicte ce dont il a besoin pour exister. Et cela se situe dans son « esprit » humain, dont il ne sait rien sur sa source.

    Le même processus se joue aujourd’hui, dans la guerre en Ukraine. Les humains font la guerre et croient chacun dans son camp qu’ils sont dans leur droit d’envahir ou dans leur droit de repousser celui qui veut l’envahir. Si la Russie a opté pour envahir l’Ukraine, et lancé son « opération militaire spéciale », c’est aussi parce qu’il y a des causes. L’OTAN, le pacte atlantique, a voulu s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie, et s’est étendu à la plupart des pays de l’ex-aire de l’URSS devenue la Fédération de Russie.

    De même, le peuple ukrainien globalement a opté pour l’Occident, ce qui est dans son droit de peuple libre. Mais, dans la géopolitique mondiale, il n’y a pas que le droit d’un peuple libre ou de peuples libres ; bien qu’il y ait des droits de peuples libres, il existe aussi des contingences dans le choix des peuples libres. En effet, un peuple libre peut lutter pour son choix vers le régime qui l’attire mais il faut encore qu’il sache que ce choix n’affecte pas l’autre peuple libre qui lui aussi a fait son choix. Le peuple russe comme le peuple ukrainien est un peuple libre et peu importe le régime politique qui l’administre ; c’est le choix de tout peuple libre.

    On a vu durant la colonisation des peuples envahis par d’autres peuples et sont restés longtemps colonisés, et régis par le colonisateur. L’exemple de l’Inde, mais un moment de l’histoire, elle est sortie de la colonisation. D’autres peuples ont été envahis, mais compte tenu de leur faible peuplement, le colonisateur est resté et a constitué un État, c’est le cas des États-Unis, du Brésil et tant d’autres pays. Cependant, dans le nouvel âge nucléaire, il n’y a plus de colonisation ; le monde est désormais structuré. Et les différences entre les peuples se situent dans les idéologies qu’ont les peuples à travers le système politique qui les régit. Un occidental, par exemple, peut dire que le régime russe n’est pas démocratique et déduire que le peuple russe n’est pas libre, et réciproquement, le Russe peut dire que le régime occidental est certes démocratique mais capitaliste et qu’à travers le capital, il exploite les masses travailleuses. Et qu’au fond, la démocratie n’est qu’une façade et c’est le capital qui régit la société ; et donc pas de véritable liberté ; le pauvre restant toujours pauvre et le riche restant toujours plus riche.

    Et puis il y a les intérêts hautement stratégiques que vise chaque camp, à travers précisément cette idéologie. Les Occidentaux, notamment leur leader, les États-Unis, ont peur d’être surpassés par la Chine, une nouvelle étoile de puissance montante et qui est alliée à la Russie qui est aussi, malgré la fin de l’URSS, une grande puissance. Donc deux grandes puissances qui sont en train de mettre en danger l’ordre mondial construit depuis longtemps et toujours dominé par l’Occident. Cette crainte de l’Occident de se voir supplanter par les deux grandes puissances émergentes aura des « conséquences inouïes » sur les intérêts économiques, financiers, monétaires et militaires. Et c’est ce que craint l’Occident dans la guerre en Ukraine qui se joue en réalité entre l’Occident et la Russie, l’Ukraine n’étant que le théâtre de cette confrontation Est-Ouest.

    Et c’est précisément dans cette dissonance entre peuples libres et non libres selon comment chaque camp voit l’autre camp, et les intérêts stratégiques à l’échelle planétaire, que s’est opéré ce conflit russo-ukrainien devenu guerre d’invasion. Puis est survenue au grand jour l’opposition entre les deux camps prenant alors des autres régions du globe. On a le pôle de l’Ouest uni avec certains pôles du reste du monde qui le soutiennent où bien sûr n’est pas étranger l’intérêt et le pôle de la Russie et donc de l’Est auquel se joignent principalement la Chine tout en menant une politique de prudence et les autres pôles en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud tiraillés entre les deux camps.

    On comprend en fait qu’il y a un processus historique naturel qui régit la marche de l’humanité. Dans le sens que chaque camp est devenu ce qu’il est par les forces, par les guerres même qui ont façonné son histoire. Qu’aujourd’hui, la Russie envahisse l’Ukraine est une donnée qui entre dans la marche de l’histoire de l’humanité. L’invasion de l’Ukraine a été un concours de circonstances qui ont fait qu’elle le soit. Ne prenant que l’arme nucléaire découverte en 1945, le dédale d’événements qui a suivi montre que l’invasion de l’Ukraine en 2022 était potentielle dans le sens qu’elle a permis à la Russie d’envahir l’Ukraine sans craindre les alliés qui la soutiennent. Et c’est grâce à l’arme nucléaire qu’elle a tenu en respect l’Occident, de ne pas entrer en guerre au côté de son allié, l’Ukraine. Et ce faisant, cette guerre si elle venait à être gagnée par la Russie aura inévitablement des retombées sur l’hégémonie occidentale sur le monde.

    Aussi, sur un autre plan, dire que c’est le président Vladimir Poutine qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine, c’est méconnaître les forces de l’histoire. Vladimir Poutine n’est qu’un homme, il ne peut déclencher l’invasion de l’Ukraine que si tous les éléments du puzzle historique sont déjà en place et n’attendent que leur réalisation. Ne serait-ce que l’arme nucléaire, si elle était absente et n’avait pas existé, il n’y aurait pas eu d’invasion ; de même si l’OTAN ne s’est pas intéressé à l’Ukraine, un pays de l’Est sans impact géostratégique, et l’Organisation repliée sur elle-même pour une défense collective réelle des pays de l’Ouest, il n’y aurait eu ni opération militaire spéciale, ni révolution Maïdan, ni Donbass. Une Ukraine qui n’aurait pas de conflit avec la Russie, tout simplement.

    Et si l’invasion a eu lieu, c’est aussi qu’elle est inscrite dans l’Ordre de la Création, et donc qu’elle a valeur dans la marche du monde. Si le Président Vladimir Poutine, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov ou le président biélorusse Alexandre Loukachenko parlent de Troisième Guerre mondiale, ça n’entre que dans la guerre psychologique entre les grandes puissances ; de la rhétorique nucléaire en somme et aucune puissance n’oserait franchir la ligne rouge, du fait « des conséquences apocalyptiques qui surviendraient et arrêteraient la guerre dans les jours même qui suivent, comme en août 1945 ».

    Aussi, peut-on dire qu’en cas d’utilisation d’armes nucléaires tactiques entre puissances nucléaires, il s’ensuivrait mécaniquement une spirale de guerre nucléaire qui amènerait vite les puissances nucléaires à mettre fin à la guerre et à négocier très rapidement la paix. Il n’y a pas d’issue pour échapper à une guerre apocalyptique qui entraînerait des millions de morts en un temps extrêmement court de l’ordre de minutes, d’heures si la folie humaine se libèrerait, se généraliserait. Toutes les prétentions stratégiques de part et d’autre seront réduites, l’objectif principal, essentiel serait leur survie qui serait menacée par leur propre aveuglement.

    Force de penser qu’une Troisième Guerre mondiale est interdite pour l’humanité. Pourquoi ? Pour les raisons citées supra mais aussi et surtout que si l’Esprit du monde a permis à l’humain de découvrir la puissance de la fission et la fusion thermonucléaire, à découvrir ce qu’est l’« arme de l’apocalypse », ce n’est certainement pas pour le détruire mais pour dissuader les humains d’aller au-delà de ce qui leur est permis.

    Si l’Esprit du monde avait voulu détruire l’humanité, Il n’aurait point besoin d’armes nucléaires, ni de guerre nucléaire, provoquer une collision de la Terre avec une météorite géante voguant dans l’espace et l’espèce humaine aurait péri comme le furent les dinosaures. Ou encore, si l’Esprit du monde avait voulu mettre fin à l’humanité, il n’aurait qu’à rapprocher « un petit peu » la Terre au soleil et la température s’élevant à 60-70°, et plus de vie sur terre. Donc force de constater que le Créateur a permis aux humains de découvrir les forces contenues dans l’atome, c’est paradoxalement pour les protéger du mal contenu en eux ; le mal et le bien sont deux instances qui régissent la nature humaine ; le bien ne peut exister sans le mal et inversement ; la paix ne peut exister sans son contraire, la guerre.

    C’est la raison pour laquelle l’humanité, depuis plus de 75 ans, est restée, malgré la rhétorique de guerre nucléaire, sans guerre entre les puissances reconnues, détentrices d’armes nucléaires. Et il n’y a pas neuf puissances nucléaires dans la planète ni dix, ni Israël dite détentrice officieuse d’armes nucléaire ou l’Iran dit puissance nucléaire de seuil. Toute puissance nucléaire a officiellement procédé à des essais nucléaires. Les êtres humains face à l’arme absolue ne peuvent pas jouer avec l’arme absolue ni entretenir le flou dans la détention d’armes nucléaires.

    Donc, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a un grand sens historique. Au-delà de la résistance du peuple ukrainien, du soutien multiforme en finance, en armements et autres par l’Occident pour l’Ukraine et de la poussée russe, la conclusion ne peut pas être plus claire. Il n’y aura pas d’emploi d’armes nucléaires dans le conflit. Les êtres humains peuvent se menacer mutuellement, mais cela restera de la rhétorique de guerre psychologique. Que la guerre dure, qu’elle s’épuise à la longue, comme la guerre d’invasion a été rendue possible pour la Russie et il n’y a pas eu contre elle une coalition de puissances par le fait de ses arsenaux d’armes nucléaires, qu’ils ont amené une réponse prudente de l’Occident, c’est que, par nature comme le monde est désormais aujourd’hui constitué, les puissances occidentales, dans leur soutien à l’Ukraine, ont constamment mis en avant un impératif, un commandement dans toute action à l’échelle planétaire : « Aider certes l’Ukraine mais « éviter à tout prix un suicide planétaire » ».

    A fortiori provoquer une guerre mondiale pour un seul pays l’Ukraine qui serait tout simplement de la folie. Entraînant une menace généralisée pour l’ensemble des puissances du monde. Telle est situation dans la guerre en Ukraine, éviter à tout prix une guerre nucléaire. Aussi, les grandes puissances resteront toujours sur leurs gardes pour ne pas transporter une guerre nucléaire sur leurs sols.

    Ceci étant, si l’Occident ne change pas sa politique comme il l’a toujours menée lorsque, au nom de la démocratie, il a causé tant de malheurs au Vietnam, en Corée, en Irak, en Afghanistan, la liste est longue, et vis-à-vis de la marche absolue de l’humanité, il faut aussi dire que c’est « par nature » puisque ces guerres ont existé et donc ont été « permises » parce qu’elles entrent dans la destinée humaine. Si l’Esprit du monde qui octroie la pensée à tout être humain, l’être humain est +pensant, et dépendant de cette Instance suprême, ces guerres n’auraient pu avoir lieu, si le Transcendant aurait « fait penser autrement ceux qui auraient provoqué les guerres ». Et tout relève de la pensée de ce qu’elle dicte à l’homme de faire ou de ne pas faire.

    L’Esprit du monde est seul garant de l’existence de l’humanité entière comme de l’univers du monde. Tout être n’existe par lui-même ; il ne commande pas en propre son être ; il est dépendant d’une Puissance extérieure ; quoi qu’il lui arrive de mal, il ne peut rien sauf si cette Puissance décide autrement ; elle lui vient en secours, et surtout il sait que son existence, sa vie est limitée et il ne connaît pas sa fin sur terre. De la même façon, malgré toutes les souffrances endurées par les humains dans la guerre en Ukraine, celle-ci constitue un tournant à la fois pour l’Occident, pour les puissances émergentes adverses et pour l’humanité entière.

    Ce qui va advenir demain certes dépendra de la Russie et de l’Occident mais dépendra avant tout de la marche déjà tracée par l’Esprit du monde. Et tout montre que les puissances aujourd’hui ne pourraient se mettre d’accord tant les enjeux dans la guerre en Ukraine dépassent de loin ce qu’endurent les peuples en conflit. Aussi, si la raison entre les décideurs du monde ne l’emporte pas et probablement elle ne va pas l’emporter tant il y a une grave dissonance entre l’Occident et la Russie et les puissances qui la soutiennent ou du moins ne la condamnent pas, ce sera à l’Esprit du monde d’intervenir, Il mettra fin à la guerre.

    Et combien de guerres ont trouvé leur issue, non par les hommes mais par des événements imprévisibles qui n’étaient pas attendus, qui ont surpris, qui ont dépassé les enjeux et ont amené les décideurs à changer d’attitude vis-à-vis de la guerre. Ils se sont retrouvés à « penser malgré eux à la paix », à « penser dans leur intériorité » leur affaiblissement vis-à-vis des forces contre lesquelles ils ont tant combattu pour enfin prendre conscience qu’ils ne peuvent aller contre la marche comme elle est tracée pour le monde.

    La dernière guerre est la guerre en Afghanistan. Comment les États-Unis ont été tout feu au début de la guerre en Afghanistan, en 2001 ? Alors que des talibans enturbannés faiblement armés, quelques dizaines de milliers, ont mis, pendant vingt ans, en échec la première puissance mondiale et l’OTAN. Et les États-Unis et l’OTAN ont été obligés, en août 2021, d’évacuer l’Afghanistan, et quelle fin de guerre ? Une véritable déroute tant pour l’Occident que l’armée afghane qui a été « paralysée ». Mais qui a été à l’œuvre dans cette longue offensive des talibans qui a obligé à la fin le retrait des troupes américaines. Et qui a « paralysé » l’armée afghane ? Certes ce sont la détermination, la constance dans les combats qu’ont menés les talibans qui les ont amenés à la victoire. Mais le véritable concepteur de la marche du monde est l’Esprit du monde ; sans Lui, il n’y aurait pas eu de victoire. Et donc, c’est Lui qui a ordonné la « paralysie » de l’armée afghane en pleine déroute américaine, c’est Lui qui a ordonné la constance et la détermination dans les consciences des talibans, durant les vingt années de guerre, pour les amener à la victoire.

    Dans la guerre en Ukraine, la situation est certes autre ; l’Ukraine est dotée d’une puissante armée, et depuis 2014, formée et soutenue par l’Occident, et encore aujourd’hui, au plus haut de la guerre, tient tête à la Russie, reconquiert même des territoires, force de dire que la guerre en Ukraine est dans l’impasse. Mais pour l’Esprit du monde, il n’y a pas d’impasse, aussi peut-on dire qu’Il interviendra et amènera les puissances inéluctablement à s’asseoir et à négocier la paix. Il n’y a pas d’issue sinon que le retour à la paix surviendra dans un proche avenir. Evidemment des événements imprévisibles qui surviendront mettront fin à la guerre, ouvrant en même temps une nouvelle histoire au monde, que ne commandent pas les humains.

    *Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022

    #Bombe_atomique #Ukraine #Russie #OTAN #Etats_unis #Occident

  • Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Topics : Etats-Unis, Pétrole, capitalisme, dollar, Algérie, Arabie Saoudite,

    par A. Boumezrag*

    « Ils sont en train de détruire la planète… La bonne nouvelle, c’est que comme toute créature vivante, la terre possède également un système immunitaire et que tôt ou tard elle se mettra à rejeter les agents porteurs de maladie, telle l’industrie pétrolière. Et avant, espérons-le qu’on finisse comme l’Atlantide et la Lémurie » (Thomas Pinchon)

    L’extrême concentration du pouvoir politique dans le bloc socialiste a suscité le déclin du communisme. L’extrême concentration des richesses à l’intérieur de l’Occident va provoquer la chute du capitalisme. L’industrie pétrolière a joué un rôle majeur dans la décomposition des empires coloniaux européens et dans l’émergence de nouveaux empires (les USA et l’URSS) qui vont se rivaliser dans une folle course aux armements. Cette guerre froide va se solder par la victoire des Etats-Unis et l’effondrement de l’empire soviétique. La suprématie des Etats-Unis est assurée par le pétrole et le dollar. Il faut se rappeler qu’en 1973, le président Nixon demanda au roi Faysal d’Arabie Saoudite de n’accepter les paiements des ventes de pétrole qu’en dollars us et de placer les profits excédentaires dans les bons du Trésor américain et en retour, Nixon s’engage à garantir une protection des champs pétroliers saoudiens et cette offre fût étendue à l’ensemble des pays producteurs de pétrole dans le monde. En 1975, tous les membres de l’OPEP ont accepté de ne vendre le pétrole qu’en dollars américains.

    C’est contre ce papier que tous les biens et services du monde entier sont évalués et échangés en provenance ou à destination des Etats-Unis. La seule nation qui a l’exclusivité d’imprimer une monnaie internationale en fonction de ses propres besoins. Avec le dollar comme monnaie internationale, Internet comme moyen de communication et l’anglais comme langue internationale, les Etats-Unis dominent le monde. Les Américains représentent 6% de la population mondiale consomment 40% des ressources de la planète. La machine à imprimer des dollars s’affole. Le monde est stupéfait. Depuis sa création, le dollar a perdu 98% de sa valeur. Les Etats-Unis vivent à crédit, un crédit gratuit de surcroît. C’est dans ce contexte qu’est né le pétrodollar venu à la rescousse d’un dollar chancelant. L’étalon pétrole est venu à la rescousse de l’étalon dollar. L’OPEP maintient la stabilité du prix du pétrole, en fixant des quotas de production pour chacun des pays membres.

    Le pétrole fut la clé du renouveau européen après la Seconde Guerre mondiale, « les trente glorieuses » et a été un coup d’accélérateur dans la décadence des sociétés arabes et musulmanes. Il a pérennisé les régimes politiques monarchiques et dictatoriaux. Il a assuré la prospérité et la puissance de l’Occident et a desservi les intérêts des peuples. Il sera l’enjeu des guerres fratricides postcoloniales et des manipulations de masse en Afrique et au Moyen-Orient. « Faites-vous miel et les mouches vous mangeront ». Un Américain aurait dit : « Les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’ennemis éternels ou des amis éternels, ils n’ont que des intérêts éternels ». Ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour l’humanité toute entière. L’Amérique s’était juré de façonner le monde à son image. Les Etats-Unis consomment 40% des ressources planétaires rares non renouvelables pour réaliser le rêve des Américains qui ne représentent que 06% de la population mondiale.

    Ce rêve américain n’est qu’un délire pour le reste du monde. Rêve suscité et entretenu par les médias occidentaux à des fins mercantiles. Là où s’installent des bases militaires américaines, c’est que le pétrole n’est pas très loin. Les guerres nourrissent les ambitions des pays occidentaux. Grâce au pétrole arabe, ils sont sortis victorieux du nazisme, du communisme et du terrorisme. Ils ont compris le rôle considérable joué par le pétrole dans les relations internationales…

    Le pétrole provoque des guerres et l’Occident en tire profit tant en amont qu’en aval. Au lieu de créer les conditions de la paix, il réunit les conditions de la guerre. Le renseignement est au cœur de la guerre du pétrole. Il est le dieu de la civilisation moderne et l’argent en est sa manifestation. L’Occident est esclave du pétrole, l’Algérie de son prix, et l’Arabie saoudite des quantités mises sur le marché.

    Il est un intérêt stratégique des Etats-Unis de contrôler la production mondiale des hydrocarbures. Ils ont fait de l’augmentation des importations du pétrole africain une question de «sécurité nationale» mobilisant leur diplomatie pour encourager la production dans les pays africains sans considération pour le caractère non démocratique des régimes en place et leur respect des droits humains ». Il suffit de se rappeler la fameuse phrase de Kissinger « le pétrole est une chose trop importante pour le laisser entre les mains des arabes ». Il en a résulté un épuisement des ressources non renouvelables, une restriction des libertés publiques, une corruption généralisée, une démographie galopante, une dépravation des mœurs, une absence d’alternative économique ou d’alternance politique.

    Les espoirs que les économistes avaient fondé sur ce modèle de développement ne se sont jamais réalisés d’où un écart entre les programmes politiques et leurs résultats concrets : une politique médiocre et une économie désastreuse. Avec 98% de ses exportations issues du pétrole et du gaz, l’Algérie fait partie des pays les plus dépendants de l’or noir. Un pays « chômé et payé » qui se retrouve sans revenu et sans emploi du jour au lendemain. C’est un coup de masse redoutable aux conséquences imprévisibles. Passer d’une économie rentière à une économie vivrière n’est pas une sinécure.

    Il s’agit de prendre conscience de l’échec d’une tentative de développement et de modernisation et d’en tirer les conclusions au plus tôt. C’est pour avoir nié cette évidence que beaucoup de sociétés en cours de modernisation sont devenues vulnérables aux idéologies totalitaires lorsqu’elles cherchaient à se développer, à se moderniser. Car le développement crée l’inégalité, la modernisation l’accentue. Nous sommes théoriquement, politiquement, économiquement et socialement mal préparés aux contradictions et aux incertitudes de la vie sociale moderne.

    Avec le temps, les pays marginaux comme l’Algérie contrôleront de moins en moins leurs ressources et leur espace sur la carte géopolitique qui se dessinent dans les états-majors des pays occidentaux. Sur cette carte, les nations faibles n’ont plus de place. La famine sera le critère de sélection biologique dominant. En politique, les gouvernants ne devraient pas être imprévoyants, les hommes politiques ne devraient pas abuser de leur pouvoir. Ils devraient respecter leurs fonctions et être capables d’écouter, d’observer et de comprendre les ressorts de la société qu’ils dirigent. En un mot comme en mille, avoir une vision globale et lointaine eu égard aux enjeux qui se profilent.

    La tâche principale d’un gouvernement est d’empêcher qu’une population qui a goûté à la sécurité, au confort et à la facilité de sombrer dans la peur, la famine et le chaos. Car un faible niveau de développement et ou de modernisation n’apporterait qu’amertume et désespoir. La mort certaine du dollar à court ou moyen terme comme monnaie de paiement international annonce peut-être, nous l’espérons, la naissance d’un nouveau monde fait de solidarité et de spiritualité, de bien-être matériel et de confort moral. Une civilisation qui fera passer l’être avant l’avoir, le primat du spirituel sur le matériel. Depuis un siècle, nous brûlons chaque année ce que la terre a mis un million d’années à fabriquer. En fin de parcours, le pétrole n’aura été qu’un mirage dans le désert arabique. Sans pétrole et sans gaz, c’est l’effondrement de la civilisation moderne. C’est la fin du productivisme et du consumérisme. On chasse le naturel, il revient au galop. «Les villes seront détruites et les déserts seront construits», une prophétie de la tradition musulmane.

    *Dr

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022



  • Partenariat stratégique Maroc – États-Unis

    Topics : Maroc, Etats-Unis, coopération, relations bilatérales,

    Dialogue politique

    Dialogue politique de haut niveau :

    -Secrétaire d’État et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération à se réunir une fois par an à Washington ou à Rabat.

    Partager l’évaluation et l’analyse sur :

    -questions régionales telles que les affaires africaines, le processus de paix au Moyen-Orient, le Maghreb, la région sahélo-saharienne

    – les questions multilatérales telles que le maintien de la paix, le terrorisme, l’environnement et les droits de l’homme.

    -Coordonner les actions à l’ONU et dans d’autres forums internationaux

    Dialogue sur les droits de l’homme :

    -Renforcement du dialogue existant sur les droits de l’homme et son extension aux réunions thématiques sur la liberté de la presse, la société civile, la liberté d’expression, etc.

    -Extension du dialogue à la coopération, au renforcement des capacités et à l’échange des meilleures pratiques.

    Coopération régionale

    -Coopération Maroc/Etats-Unis dans la région MENA :

    -Le Maroc met à disposition des experts et des conseillers sur le développement de la société civile et la coopération politique (centre régional de formation pour les responsables gouvernementaux, les ONG, les leaders communautaires, les jeunes, etc.)

    -Aide triangulaire sur la promotion du rôle des femmes

    -Mise en place d’un institut Genre au Maroc

    Coopération Maroc/Etats-Unis au Maghreb :

    -Mise en place de l’initiative US/North Africa Entrepreneurship :

    -Prochain sommet au Maroc en octobre 2011

    -Le Maroc pourrait héberger un fonds régional d’entreprise, à l’instar des banques SEED mises en place par les États-Unis en Europe de l’Est (renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises, investissements en fonds propres, extension des services financiers, etc.). L’une des premières mesures prises pourrait être de dynamiser l’ALE Maroc-États-Unis pour développer les activités des entreprises dans les pays cibles afin d’accélérer la croissance économique et le développement de l’emploi.

    -Coopération scientifique régionale. Le Maroc accueillera la Conférence américaine sur la science, la technologie et l’innovation (initiative du Caire), qui se tiendra en juin 2011.

    -Coopération Maroc/Etats-Unis en Afrique

    -Coopération triangulaire vers les pays africains :

    -Coopération entre les agences de développement des deux pays (USAID et AMCI)

    -Coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de la santé et de l’environnement.

    -Dialogue sur la gestion/résolution des crises en Afrique.

    Coopération en matière de sécurité

    -Mise en place d’un comité de sécurité bilatéral traitant d’un large éventail de questions, telles que le trafic de drogue, le terrorisme et la traite des êtres humains (3 rapports du Département d’État)

    -Le Maroc rejoindra le Forum mondial de lutte contre le terrorisme qui sera officiellement lancé en septembre 2011

    -Coopération économique et commerciale

    -Mise en place d’un Business Council USA/Maroc vomposé de représentants du secteur privé des deux pays. Cela émet des recommandations pour une coopération renforcée sur le terrain et une meilleure mise en œuvre de l’ALE

    -Coopération renforcée sur l’agriculture et les énergies renouvelables.

    -Coopération scientifique et culturelle

    -Mise en place de « centres d’excellence » dans le domaine de la santé publique, sur la base des centres de santé existants et en coopération avec des homologues aux États-Unis

    – Des initiatives conjointes visant à promouvoir la tolérance, le dialogue religieux et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

    -Renforcement des programmes d’échanges d’universitaires, d’étudiants, d’artistes

    -Augmentation du nombre de bénéficiaires des bourses Fullbright

    -Intensifier l’apprentissage de la langue anglaise

    #Maroc #Etats_Unis #Relations_bilatérales

  • Ce que le Maroc voulait de la secrétaire d’Etat Clinton

    Ce que le Maroc voulait de la secrétaire d’Etat Clinton

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Etats-Unis, Hillary Clinton,

    Contexte

    La visite d’Hillary Clinton prévue le 26 février au Maroc sera très probablement son dernier voyage au Maroc en tant que secrétaire d’État américaine. Elle a clairement indiqué qu’elle ne resterait pas à son poste actuel si le président Obama était réélu en novembre. Par conséquent, sa visite plus tard ce mois-ci représentera probablement notre meilleure occasion d’obtenir de sa part un engagement à faire des progrès significatifs sur plusieurs objectifs importants que nous espérions atteindre pendant son mandat au Département d’État. La visite offrira une bonne occasion de consolider les progrès réalisés lors de la rencontre du ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri avec la secrétaire d’État Clinton à Washington en mars de l’année dernière, ainsi qu’une nouvelle occasion de faire un pas en avant important dans la consolidation du soutien américain à l’initiative du Maroc visant à résoudre le problème au Sahara Occidental.

    Objectifs de la visite

    -Obtenir une déclaration publique de soutien du secrétaire aux réformes du Maroc et de l’importance que les États-Unis attachent à travailler avec le Maroc en tant que partenaire dans la promotion du progrès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. À cet égard, demander au Secrétaire l’assurance d’inaugurer officiellement le dialogue stratégique annoncé il y a un an.

    -Obtenir le soutien de Clinton pour engager des ressources de développement américaines dans l’amélioration de la vie des personnes vivant dans les provinces du Sud, comme l’autorise le projet de loi de crédits omnibus de décembre 2011 qui donne à l’administration Obama le feu vert pour utiliser les fonds américains dans les provinces du Sahara.

    -Recevoir un engagement du Secrétaire que le Département répondra à la langue Leahy dans une réponse forte et positive, afin de régler ce problème une fois pour toutes.

    -Encourager le secrétaire à réitérer le soutien américain à l’initiative marocaine d’autonomie comme « sérieux, crédible et réaliste » et à déclarer publiquement que les événements dans la région font de la résolution de la question du Sahara occidental par un compromis politique une nécessité afin de promouvoir la coopération régionale et l’intégration, ainsi que de lutter contre l’influence et les activités croissantes des éléments terroristes et criminels régionaux qui cherchent à profiter des incertitudes des développements du printemps arabe dans la région.

    Points suggérés sur le Sahara Occidental

    -Décriver les mesures prises par le Maroc dans le but d’améliorer les relations avec l’Algérie et de favoriser un meilleur climat pour la coopération régionale et la résolution du Sahara. Expliquez la perception marocaine des résultats de ces efforts.

    -Donner à la secrétaire Clinton une pleine compréhension de l’engagement du Maroc à résoudre ce problème le plus rapidement possible et expliquez les dangers d’une impasse persistante, d’autant plus qu’AQMI et d’autres groupes criminels cherchent à déstabiliser la région.

    -Exprimer l’appréciation du Maroc pour l’autorisation du Congrès à l’administration Obama d’utiliser les fonds américains d’aide au développement pour aider à améliorer la vie des personnes vivant dans les provinces du Sud. Expliquez comment de telles actions pourraient contribuer à créer un meilleur climat pour résoudre le problème plus vaste du Sahara. Exprimer sa volonté de travailler en étroite collaboration avec le Département d’État et les agences de développement américaines pour identifier les programmes qui pourraient être mis en œuvre et suggérer qu’une réunion de travail dans un avenir proche soit organisée pour saisir cette opportunité de renforcer les efforts des États-Unis et du Maroc sur cette question. Ce sera le seul et unique signal pendant son mandat qui fera avancer progressivement la question du WS. Elle devrait le voir accompli avant de quitter ses fonctions. C’est l’une des deux choses les plus percutantes que Clinton puisse faire avec le Maroc avant de quitter ses fonctions.

    -L’autre question qui laisserait une signature indélébile de Clinton est le dialogue stratégique américano-marocain. Elle doit s’assurer que ce dialogue est établi comme un processus continu et que la première réunion a lieu avant son départ.

    -Encourager la Secrétaire Clinton à faire une déclaration publique forte de soutien à la nécessité de résoudre le problème du Sahara et réitérer la nécessité d’un compromis alors qu’elle exprime à nouveau la vision américaine de l’initiative du Maroc comme étant « sérieuse, crédible et réaliste ». Rien de moins sera perçu comme un « retour en arrière » des engagements antérieurs du Département d’État.

    -À cet égard, réitérer l’engagement du Maroc à ce que les réfugiés dans les camps algériens soient les bienvenus et soient aidés à construire une nouvelle vie pour eux-mêmes et leurs familles.

    -Expliquer les conséquences de la langue de bois sur les relations bilatérales et la perception par la population marocaine. Expliquez précisément l’importance d’une réponse positive sans équivoque et forte du Département d’État à cet égard afin de régler ce problème une fois pour toutes.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Etats_Unis #Hillary_Clinton

  • Le FBI a failli utiliser le logiciel espion Pegasus

    Le FBI a failli utiliser le logiciel espion Pegasus

    Topics : Pegasus, Espionnage, NSO Group, Etats-Unis, FBI,

    WASHINGTON – Lors d’une séance à huis clos avec des législateurs en décembre dernier, on a demandé à Christopher A. Wray, le directeur du F.B.I., si le bureau avait déjà acheté et utilisé Pegasus, l’outil de piratage qui pénètre dans les téléphones portables et en extrait le contenu.

    M. Wray a reconnu que le F.B.I. avait acheté une licence pour Pegasus, mais uniquement pour la recherche et le développement. « Pour pouvoir comprendre comment les méchants pourraient l’utiliser, par exemple », a-t-il déclaré au sénateur Ron Wyden, démocrate de l’Oregon, selon une transcription de l’audience récemment déclassifiée.

    Mais des dizaines d’agents internes du F.B.I., des documents et des archives judiciaires racontent une histoire différente. Les documents, produits en réponse à une poursuite en vertu de la Freedom of Information Act intentée par le New York Times contre le bureau, montrent que les responsables du FBI ont fait pression fin 2020 et au premier semestre 2021 pour déployer les outils de piratage – fabriqués par la société israélienne de logiciels espions NSO – dans ses propres enquêtes criminelles. Les responsables ont élaboré des plans avancés pour informer les dirigeants du bureau et ont élaboré des directives à l’intention des procureurs fédéraux sur la manière dont l’utilisation d’outils de piratage par le F.B.I. devrait être divulguée au cours de la procédure pénale.

    On ne sait pas comment le bureau envisageait d’utiliser Pegasus et s’il envisageait de pirater les téléphones de citoyens américains, d’étrangers ou des deux. En janvier, le Times a révélé que les responsables du FBI avaient également testé l’outil NSO Phantom, une version de Pegasus capable de pirater des téléphones avec des numéros américains.

    Le F.B.I. a finalement décidé de ne pas déployer Pegasus dans des enquêtes criminelles en juillet 2021, au milieu d’une multitude d’histoires sur la façon dont l’outil de piratage avait été abusé par les gouvernements du monde entier. Mais les documents offrent un aperçu de la façon dont le gouvernement américain – sur deux administrations présidentielles – a lutté avec la promesse et le péril d’une puissante cyber-arme. Et, malgré la décision du FBI de ne pas utiliser Pegasus, des documents judiciaires indiquent que le bureau reste intéressé par l’utilisation potentielle de logiciels espions dans de futures enquêtes.

    « Juste parce que le F.B.I. a finalement décidé de ne pas déployer l’outil à l’appui d’enquêtes criminelles ne signifie pas qu’il ne testerait pas, n’évaluerait pas et ne déploierait potentiellement pas d’autres outils similaires pour accéder aux communications cryptées utilisées par les criminels », a déclaré au mois dernier un mémoire juridique soumis au nom du F.B.I.

    Dans un communiqué, M. Wyden a déclaré: « C’est totalement inacceptable pour le directeur du FBI de fournir un témoignage trompeur sur l’acquisition par le bureau de puissants outils de piratage, puis d’attendre des mois pour donner toute l’histoire au Congrès et au peuple américain.

    Il a ajouté: « Le F.B.I. doit également aux Américains une explication claire quant à savoir si l’utilisation opérationnelle future des outils NSO est toujours sur la table.

    Une porte-parole du FBI a déclaré que « le témoignage du directeur était exact lorsqu’il a été donné et reste vrai aujourd’hui – il n’y a eu aucune utilisation opérationnelle du produit NSO pour soutenir une enquête du FBI ». Un haut responsable du F.B.I. a ajouté qu’en plus du témoignage public et classifié de M. Wray, les responsables du bureau ont également donné des informations classifiées sur la question aux membres du Congrès et à leur personnel.

    Les détails de la raison pour laquelle le bureau a choisi de ne pas utiliser Pegasus restent un mystère, mais les responsables américains ont déclaré que c’était en grande partie à cause de la publicité négative croissante sur la façon dont l’outil avait été utilisé par les gouvernements du monde entier.

    Pegasus est un soi-disant outil de piratage sans clic qui peut infiltrer le téléphone mobile d’une cible et extraire des messages, des photos, des contacts, des messages et des enregistrements vidéo. De nombreux gouvernements, autocraties et démocraties, ont acheté et déployé Pegasus ces dernières années. Il a été utilisé par la police et les services de renseignement pour pirater les téléphones des barons de la drogue et des terroristes, mais a gagné en notoriété lorsqu’il a été révélé que des gouvernements, comme l’Arabie saoudite, le Mexique, la Hongrie et l’Inde, l’avaient déployé contre les dissidents politiques, les journalistes et les droits de l’homme. Ouvriers.

    Le témoignage à huis clos de M. Wray est intervenu quelques semaines seulement après que l’administration Biden en novembre dernier a placé NSO et une autre entreprise de piratage israélienne sur une liste noire du Département du commerce, empêchant les entreprises américaines de vendre de la technologie aux entreprises sans l’autorisation du gouvernement américain. À Capitol Hill, le Congrès travaille sur un projet de loi bipartite qui interdirait aux agences gouvernementales d’utiliser des logiciels espions commerciaux étrangers tels que Pegasus.

    Le Times a révélé en janvier que le F.B.I. avait acheté Pegasus en 2018 et, au cours des deux années suivantes, a testé le logiciel espion dans une installation secrète du New Jersey. Depuis que le bureau a acheté l’outil pour la première fois, il a versé environ 5 millions de dollars à NSO.

    Depuis que cette histoire a été publiée, des fonctionnaires du FBI, dont M. Wray, sont allés plus loin qu’ils ne l’ont fait lors de la réunion à huis clos avec les sénateurs en décembre dernier. Ils ont reconnu que le bureau avait envisagé de déployer Pegasus, tout en soulignant que l’objectif principal du F.B.I. était de le tester et de l’évaluer pour évaluer comment les adversaires pourraient l’utiliser.

    Lors d’une audience du Congrès en mars, M. Wray a déclaré que le bureau avait acheté une « licence limitée » pour les tests et l’évaluation « dans le cadre de nos responsabilités de routine pour évaluer les technologies qui existent, pas seulement du point de vue de leur utilisation un jour légalement, mais aussi, plus important, quels sont les problèmes de sécurité soulevés par ces produits.

    « Donc, très différent de l’utiliser pour enquêter sur qui que ce soit », a-t-il déclaré.

    Une lettre de juin du F.B.I. à M. Wyden a fait des remarques similaires, affirmant que le bureau avait acheté une licence « pour explorer l’utilisation légale future potentielle du produit NSO et les problèmes de sécurité potentiels que le produit pose ».

    La lettre poursuivait: «Après les tests et l’évaluation, le F.B.I. a choisi de ne pas utiliser le produit de manière opérationnelle dans aucune enquête.

    Pendant son temps comme F.B.I. directeur, M. Wray a travaillé pour établir de bonnes relations avec les législateurs des deux parties, en particulier après les années tumultueuses de son prédécesseur, James B. Comey. Il a mérité les éloges de certains à Capitol Hill pour son témoignage public pendant les années de l’administration Trump – sur des questions telles que la Russie et l’extrémisme national – qui a exaspéré le président Donald J. Trump.

    L’équipe interne du F.B.I. les documents et les mémoires juridiques soumis au nom du bureau donnent l’image la plus complète à ce jour de l’intérêt du bureau pour le déploiement de Pegasus. Bien que fortement expurgés, les documents internes montrent que, de fin 2020 à l’été 2021, le F.B.I. avait démontré un intérêt croissant pour l’utilisation potentielle de Pegasus pour pirater les téléphones du F.B.I. cibles dans les enquêtes criminelles.

    En septembre et octobre 2020, après que le bureau eut testé le produit, le F.B.I. les responsables ont préparé des présentations PowerPoint qui comprenaient «des discussions détaillées sur les risques ou avantages potentiels de l’utilisation de l’outil NSO» et «des propositions d’étapes spécifiques que le F.B.I. ou D.O.J. devrait prendre avant de décider de l’utiliser ou non.

    Le 29 mars 2021, deux mois après l’entrée en fonction du président Biden, la division des enquêtes criminelles du bureau a fait circuler un mémorandum de 25 pages documentant les recommandations de la division soutenant l’utilisation de Pegasus « dans certaines conditions spécifiques », qui n’étaient pas claires dans les documents expurgés.

    Quelques jours plus tard, la même division a proposé des lignes directrices pour les avocats du gouvernement à travers le pays qui poursuivent les affaires portées par le F.B.I. sur « comment l’utilisation de l’outil pourrait être abordée de manière appropriée dans la découverte criminelle ».

    Puis, en mai de l’année dernière, la division des enquêtes criminelles du bureau a préparé un document sur l’utilisation potentielle de Pegasus pour un briefing quotidien pour M. Wray. Il n’y a pas de preuve claire dans les documents expurgés que les informations de Pegasus ont finalement été incluses dans son briefing, ou quelles étaient les opinions de M. Wray sur la question.

    Le 22 juillet 2021, selon le dossier juridique du gouvernement dans l’affaire FOIA à la fin du mois dernier, la décision a été prise de « cesser tous les efforts concernant l’utilisation potentielle du produit NSO ».

    The New York Times, 12/11/2022

    #Pegasus #NSOGropu #Espionnage

  • Compte rendu de la 8ème session du dialogue informel des autorités marocaines avec l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat sur les questions des Droits de l’Homme

    Compte rendu de la 8ème session du dialogue informel des autorités marocaines avec l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat sur les questions des Droits de l’Homme

    Tags : Maroc, Etats-Unis, droits de l’homme, Ambassade américaine à Rabat

    1. La 8ème session du Dialogue informel des autorités marocaines avec les Etats-Unis sur les questions des droits de l’homme, a été tenue, le jeudi 17 janvier 2013, sous la présidence conjointe de M. El Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’Homme (DIDH) et de M. Nasser Bourita, Ambassadeur, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC).

    2. Cette session a été marquée par la participation de M. le Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, M. Hafid Benhachem et des représentants des autres Départements concernés, notamment le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice, le Ministère de la Communication, le Ministère chargé des relations avec le parlement et la société civile ainsi que le Ministère du Développement Social, de la Femme, de la Famille et de la Solidarité.

    3. Pour sa part, La Délégation américaine est composée, notamment par Mme Judith Chammas, Chef de Mission Adjointe de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Daniel Mahanty, Directeur Adjoint au Bureau de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail au Département d’Etat américain, M. David Green, Conseiller Politique à l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Colin Fishwik, Conseiller en charge des droits de l’homme. (cf. liste complète des participants ci-joint).

    4. A l’ouverture de cette session, M. le Secrétaire Général du MAEC a indiqué que :

    -Le Gouvernement du Royaume du Maroc tient à exprimer sa satisfaction de la tenue de cette nouvelle session du Dialogue informel sur les droits de l’homme entre les autorités marocaines et les Etats-Unis qui constitue l’une des expressions du partenariat riche et multidimensionnel entre nos deux pays.

    -Ce Dialogue est le couronnement d’un processus continu et quotidien d’interaction positive et constructive entre les autorités marocaines et l’Ambassade des Etats-Unis.

    -Ce rendez vous, désormais biannuel, est l’expression d’une relation de confiance ouverte, dans le respect mutuel, sur tous les questionnements relatifs aux droits de l’homme afin de dissiper les malentendus et les incompréhensions en vue d’apporter des réponses précises et exhaustives.

    -Ce Dialogue est l’expression d’un partenariat solide avec un pays ami et allié, basé sur des relations anciennes, fondées sur des valeurs partagées, des idéaux universels des droits de l’homme et des intérêts communs, forgées par une histoire longue et séculaire.

    -C’est aussi, une déclinaison d’une relation multidimensionnelle qui couvre tous les aspects politiques, économiques, militaires ou sécuritaires entre nos deux pays qui a été hissé récemment au niveau d’un partenariat stratégique après des étapes importantes comme la signature d’un Accord de libre échange et le Millenium Challenge Account (pour la 2ème fois consécutive).

    -C’est surtout, d’un point de vue stratégique, une démarche volontaire du Royaume avec les Etats-Unis -et aussi avec d’autres partenaires comme l’UE et le Conseil de l’Europe- pour accompagner le processus endogène de réforme à travers une expertise externe, en s’inspirant des expériences étrangères et en s’appuyant sur les bonnes pratiques en vue d’arrimer le Maroc aux meilleures normes et aux standards internationaux les plus élevés en matière des droits de l’homme.

    -Force est de constater que ce Dialogue a évolué d’un processus strictement lié à la publication du rapport annuel du Département d’Etat visant l’interaction sur les questions relevant de ce rapport, à un espace d’échanges et de discussions plus large, plus approfondie et plus diversifié avec l’organisation de deux sessions thématiques sur la question de la liberté d’expression et de la traite.

    -Aujourd’hui, le Dialogue informel entame une troisième phase et ce à la faveur du lancement du dialogue stratégique entre les deux pays qui érige les relations bilatérales à un niveau inégalé à ce jour.

    -Aussi, tout en gardant à l’esprit ses principes fondateurs (respect, pragmatisme, souplesse, ouverture et confiance), nous sommes appelés à le renforcer, à lui donner de la vigueur et de la substance pour qu’il se transforme en véritable force de proposition, une « boite à idées » du dialogue stratégique.

    5. Pour sa part, M. Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’homme a fait un rappel du processus de réforme enclenché par le Maroc pour la consolidation des Droits l’Homme, en soulignant que le Maroc est passé à une nouvelle étape que reflète l’ouverture sans réserves du Maroc sur le système onusien des droits de l’homme, à travers notamment les différentes visites des procédures spéciales dans notre pays, notamment celle du Rapporteur spéciales sur la Torture, M. Juan Mendes, que le Maroc a reçu lors du mois de septembre 2012. Il a indiqué, également, que le dialogue avec les Etats-Unis, qui se tient après le « moment crucial » du lancement du dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats Unis, sur les droits de l’homme est :

    -Un cadre d’échange qui permet de soulever les défis pour notre pays en matière des Droits de l’Homme.

    -Un espace pour identifier les besoins et les capacités des Départements nationaux en matière des Droits de l’Homme.

    -Une opportunité pour soulever des questions sur le processus de rédaction du Rapport du Département d’Etat américain.

    -Une occasion pour apporter plus d’informations concernant les politiques du Maroc dans différents domaines. Relatifs aux droits de l’homme.

    6. En prenant la parole, M. Daniel Mahanty, haut responsable du Département d’Etat américain, s’est félicité de la poursuite de ce dialogue et a mis l’accent sur ce qui suit :

    -Les responsables américains apprécient hautement la nature de ce débat « unique en son genre » qui permet d’identifier les besoins du Maroc en matière des Droits de l’Homme.

    -Washington apprécie hautement la dynamique de réforme engagée par le Maroc et le processus de changement en matière des droits de l’homme.

    -Les Etats-Unis sont très intéressés par le processus de changement engagé par le Gouvernement et ce après l’élaboration d’une nouvelle constitution, en vue de l’instauration d’une démocratie durable.

    -L’intérêt des autorités américaines à connaître les avancées du Maroc en matière de libertés d’expression, le droit à la manifestation, les réformes engagées en matière de justice et la relation entre le Gouvernement les ONG.

    -Les responsables américains apprécient les engagements du Maroc dans le conflit et la crise humanitaire syrienne, comme l’atteste la dernière réunion du Groupe des Amis de la Syrie au Maroc.

    7. Mme Judith Chammas, de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat a développé les points, ci- après :

    -Le Maroc a manifesté des engagements permanents de réforme, ce qui est « une chose unique » dans la région, et les efforts déployés par le Gouvernement marocain dans la protection des Droits de l’Homme.

    -Les Droits l’Homme présentent une priorité pour l’administration américaine suite à la réélection du Président Barak Obama pour un deuxième mandat et Washington apprécie hautement les avancées réalisées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en la matière.

    -Ce dialogue est une fierté pour les deux parties et « une opportunité de collaboration » et le fruit de l’engagement de plusieurs années entre les deux parties.

    -Les Etats-Unis apprécient considérablement le rôle joué par le Royaume sur la question syrienne et surtout lors de sa présidence du Conseil de sécurité.

    Les thèmes qui suscitent la curiosité des responsables américains présents lors de ce dialogue et sur lesquelles ils souhaiteraient davantage avoir plus d’explications sont : la mise en œuvre des lois organiques prévues par la constitution notamment l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination, la réforme du code pénale, la réforme de la justice, la justice juvénile, la situation dans les prisons,…

    -Washington est très intéressé de travailler avec les autorités marocaines sur la justice des mineurs, aspect crucial pour les Etats-Unis et qui fait partie de la réforme de la justice en cours.

    8. Le représentant du Ministère de la Justice a, par la suite, exposé les grandes lignes de la réforme de la justice en rappelant que :

    -Le texte de la nouvelle Constitution représente un tournant décisif au niveau des dispositions consacrées à la justice car les dispositions contenues dans la loi fondamentale permettent, désormais, de protéger les magistrats ainsi que les justiciables. On cite, à ce sujet, le contenu de l’article 109 qui confirme l’indépendance de la justice en des termes on ne peut plus clairs : «Est proscrite toute intervention dans les affaires soumises à la justice ».

    -Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d’injonction ou instruction, ni être soumis à une quelconque pression. Chaque fois qu’il estime que son indépendance est menacée, le juge doit en saisir le Conseil supérieur du pouvoir Judiciaire.

    -Tout manquement de la part du juge à ses devoirs d’indépendance et d’impartialité constitue une faute professionnelle grave, sans préjudice des conséquences judiciaires éventuelles. La loi sanctionne toute personne qui tente d’influencer le juge de manière illicite.

    -De cette manière, si un juge se sent menacé dans son indépendance, il doit se défendre en saisissant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. C’est une disposition qui protège le juge tout en le responsabilisant. Par la même occasion, ceci participe à défendre le justiciable de toute immixtion dans l’une des affaires examinées.

    -L’autre illustration de l’indépendance de la justice ressort de la composition même du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (dont la loi organique l’instituant devrait être adoptée au cours de l’actuelle législature). Les professionnels du secteur évoquent, avec fierté, l’importance d’avoir écarté le Ministère de la Justice d’une telle structure tout en accordant le titre de Président délégué au Premier Président de la Cour de cassation. Ils mettent en avant l’importance d’avoir tranché en faveur de l’élargissement dudit conseil en y introduisant, en outre, des personnes n’appartenant pas au corps des magistrats (CNDH, Médiateur…)

    -Dans ce contexte constitutionnel qui apporte une nouvelle culture, le juge peut exercer ses fonctions en toute liberté loin de toute pression. Ainsi, la Constitution met les acteurs de la justice devant un nouveau challenge, celui de mettre en application ces dispositions qui réglementent l’indépendance de la justice.
    9. M. Hafid Benehachem, Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion, a notamment :

    -Rappelé l’objectif de la Délégation est d’améliorer les conditions des détenus et de mettre à niveau la situation des établissements pénitentiaires en adoptant une gestion professionnelle, minutieuse et rigoureuse et moderne.

    -Souligné le partenariat avec les Etats Unis pour une meilleurs insertion des détenus et la mise à niveau du personnel pénitencier en faisant référence à la visite de la délégation marocaine des établissements de détention dans l’Etat du Colorado.

    10. Evoqué l’encrage des matières relatives aux droits de l’Homme aux personnels, en partenariat avec l’université et la Délégation Interministérielle aux Droits de l’homme

    -Enuméré les multitudes de visites de contrôle de la part du Ministère de la justice, du Conseil National des Droits de l’Homme, de la Commission parlementaire spéciale de la justice et des droits de l’Homme et des ONG concernées dans les prisons marocaines. De même, toutes les plaintes reçues des détenus donnent lieu à des enquêtes et, le cas échant à des sanctions administratives ou des poursuites judiciaires.

    11. Mme Mme Soumaya Benkhaldoune, Chef du cabinet de M. le Ministre chargé du parlement et de la société civile a exposé les points suivants relatifs au projet de dialogue national de la société civile :

    -La nouvelle Constitution, dans ses articles 13, 14 et 15, fait référence à la nécessité d’associer les citoyens et les différents acteurs sociaux à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques.

    -Le Ministère prépare un projet de loi organique fixant les modalités permettant aux citoyens de jouir de leur droit de présenter des propositions en matière législative.

    -Il est prévu que le lancement du Dialogue national sur les prérogatives constitutionnelles de la société civile au mois de mars 2013.

    -Le Ministère a lancé des consultations en vue de pouvoir préparer une Charte nationale de la démocratie participative.

    12. Les représentants du Ministère de la Communication ont formulé les appréciations, ci-après :

    -M. Tahani, Directeur de la communication et des libertés publiques au Ministère de la Communication a indiqué que la mission marocaine qui s’est rendue du 31 octobre au 9 novembre 2012, aux Etats-Unis sur le thème de la liberté d’expression, a été une occasion d’échanges d’expériences pour comprendre la politique des Etats-Unis en matière de liberté d’expression. Plusieurs enseignements ont été tirés de cette mission, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sur la politique nationale en la matière.

    -M. le Délégué régional du Ministère de la Communication a souligné l’importance du chantier de réforme au niveau du code de la presse et ce à travers le projet de nouveau code de la presse qui vise l’application effective de la nouvelle Constitution et son article 28 qui garantit la liberté de la presse et qui ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable, le projet de Conseil national de la presse qui instaure un système de concertation entre les acteurs concernés dont la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).

    13. Par la suite, un débat a eu lieu entre la délégation marocaine et américaine sur la base de certaines questions posées par la partie US. A ce sujet les membres de la délégation ont apporté de nombreuses clarifications sur des points divers, dont :

    -Sur la question de la surpopulation carcérale dans les prisons marocaines, il y a lieu de rappeler que l’administration s’est engagée dans un vaste chantier de construction et de modernisation des établissements pénitenciers et il faut être conscient que le Maroc a hérité d’établissements datant du protectorat, ces derniers devenant complètement défaillants.

    -S’agissant de la problématique de la détention provisoire, c’est un élément important pour le Gouvernement et représente une charge pour les établissements pénitenciers. Les autorités marocaines oeuvrent, cependant, à créer les conditions d’amélioration de la situation et de réforme du code pénal (création de peines alternatives…)

    -Concernant le problème d’allégations de torture dans les prisons, il est à relever que c’est un alibi récurent pour nombre de détenus. Il faut signaler, dans ce cadre, également, que la torture est un crime puni par la loi et les autorités réfutent catégoriquement qu’elle soit pratiquée. Tout récemment, la Délégation générale a été saisie d’allégations sexuels dont sont victimes trois des détenus à Toulal II (Meknès). Or, il s’est avéré, après enquête dirigée par le Parquet et le recours à des médecins spécialistes, qu’il s’agit de pures allégations dénuées de tout fondement.

    -Sur l’affaire du retrait de l’accréditation du correspondant de l’AFP, M.Brousky, il est évident que le Gouvernement a pris cette décision compte tenu de la gravité des agissements de l’intéressé qui a publié une dépêche qui implique l’Institution Monarchique dans des élections partielles à Tanger. Cette décision demeure inchangée à ce jour et elle a été portée à l’attention de la partie française lors de la dernière visite du Premier Ministre français au Maroc.

    Concernant l’affaire de M. Mouad Belghout, la décision judicaire est motivée par la diffusion d’une chanson sur le site youtube qui constitue une atteinte à la police et à la justice. Le dénommé a été auditionné et a reconnu que la chanson et ses paroles visent la police. Le procès a été équitable et conforme aux normes internationales.

    -Sur l’exercice de la liberté d’expression, la norme supérieure est la constitution et celle-ci renvoie à des normes légales. Ainsi, le Dahir 1958 tel que amendé en 2002 prévoit que la liberté de manifester est un droit mais la manifestation dans la voie publique est encadrée : elle nécessite une déclaration et respect de l’ordre public, notion fondamentale dans le droit des libertés.

    14. Sur le plan de la promotion et de la protection des droits de l’homme dans les provinces du sud, M. le Secrétaire Général a développé les points, ci-après :

    -Le Royaume du Maroc voudrait réitérer, à nouveau, son incompréhension s’agissant de la séparation entre le Maroc et ses provinces du sud qui sont traitées dans le Rapport annuel du Département d’Etat dans deux sections distinctes. C’est une question récurrente, évoquée durant les sept dernières sessions du Dialogue. Cette position incohérente du Département d’Etat met sur le même plan un Etat et un territoire : ce n’est ni la position du Gouvernement américain, ni celle des Nations Unies. Ceci appelle une interrogation : pourquoi les autres territoires non autonomes ne sont pas classés de la même manière dans une section séparée ? Pourquoi Gibraltar relève du Royaume Uni ? Cette question mérite une réponse des responsables du Département d’Etat. La partie marocaine est prête à se déplacer à Washington et expliquer le bien fondé de cette position

    -Sur le fond, le Conseil de Sécurité a demandé à toutes les parties de prendre des mesures de renforcement des droits de l’homme. A cet effet, le Royaume du Maroc a pleinement pris ses responsabilités et honoré ses engagements qui découlent des résolutions du Conseil :

    -D’abord, par la visite des procédures spéciales assumées par le Conseil des Droits de l’homme dont le Maroc a reçu trois titulaires de mandats en une année (septembre 2011-septembre 2013) : Experte sur les droits culturels, Groupe de Travail sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique et Rapporteur Spécial sur la Torture (deux ont visité le Sahara). Ce nombre de visites est en lui-même exceptionnel : très rares sont les pays stables et visant dans la paix qui reçoivent autant de titulaires de mandats sur une période aussi courte ! De plus, le Maroc a été examiné, durant l’année 2012, au titre de l’Examen Périodique Universel et a présenté son 4ème rapport devant le Comité contre la torture.

    -Ensuite, par la mise en œuvre et l’effectivité des mesures internes de surveillance interne des droits de l’homme, notamment par la mise ne place d’une Délégation interministérielle des droits de l’homme et à travers les commissions régionales du CNDH dans les provinces du sud. En effet, ces commissions ont été constituées et commencé à mettre en place leurs mécanismes de supervision des droits de l’homme. En outre, le CNDH, au niveau central a lancé plusieurs initiatives dans ce domaine du suivi des droits de l’homme qui touchent également les provinces sahariennes, comme la visite des prisons de Laâyoune et Dakhla. Il a, par ailleurs, entamé un travail pédagogique de contribution à l’appropriation locale des droits de l’homme pour bien séparer les revendications sociales et économiques des autres dimensions

    -Force est de constater que le Maroc est la seule partie à avoir pris des initiatives dans le sens demandé par le Conseil de Sécurité. Face à cette dynamique positive, l’Algérie n’a rien fait: aucune visite des procédures spéciales n’a été autorisée à se rendre dans les camps de Tindouf et aucun mécanisme interne n’a été mis en place pour la supervision des droits de l’homme dans ces camps.

    -Le Maroc est dans une logique dynamique par rapport à ses provinces du sud et cette posture vient une nouvelle fois d’être confirmée par la note du cadrage du Conseil Economique et Social sur le modèle de développement économique et social de la région du Sahara.

    15. Des aspects importants sont omis par le rapport annuel du Département d’Etat sur les droits de l’homme par rapport à la question nationale. Sur les camps de Tindouf, deux phrases évoquent cette situation sans plus ! Il est nécessaire au Département de faire plus pour traiter de la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf. A ce sujet, le cas d’Ould Salma, exilé de force en Mauritanie pour avoir appuyée la proposition d’autonomie, n’est évoqué nulle part et doit trouver sa place…

    -S’agissant de l’affaire des 23 de Gdeim Izik, en attente du jugement, il y a lieu de s’interroger sur la perspective à adopter : ce sont des personnes poursuivies pour des actes criminels très graves. Toutes les interrogations sur le procès devraient prendre en compte le droit des familles des victimes de ces actes à voir ces criminels poursuivis pour les actes commis.

    16. En conclusion, les deux parties ont évoqués certaines mesures de coopération possibles, actions dont elles ont pris note en vue d’une mise en œuvre conjointe appropriée ultérieure :

    M. le Secrétaire Général a estimé que :

    -La question de la gestion des manifestations sur la voie publique pourrait constituer une thématique pertinente pour une visite aux Etats-Unis de responsables marocains en la matière.

    17. Le Maroc est disposé à se joindre au core Groupe de l’initiative Suède/Etats Unis sur la liberté d’expression sur Internet et appelle les Etats-Unis à se joindre à l’initiative marocaine sur les effets négatifs de la corruption sur les droits de l’homme.

    -Le Royaume est prêt à travailler de concert avec les Etats-Unis sur le dossier syrien concernant des échanges d’expériences sur la justice transitionnelle.

    La partie US a considéré que :

    -Le Maroc pourrait accueillir la première visite dans un pays arabe ou musulman du Rapporteur Spécial sur le droit de la liberté de réunions pacifiques et d’association, procédure spéciale initiée notamment par les Etats-Unis.

    -Les Etats-Unis restent ouvert pour toute action venant du Maroc concernant la prise en compte du Protocole d’Istanbul qui est centrée sur les mesures permettant d’enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels.

    Direction des Question Globales
    Division des Droits de l’Homme et des Questions Humanitaires

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    #Maroc #Etats_Unis

  • Rapport de mission de Thione Niang

    Rapport de mission de Thione Niang

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Etats-Unis, Thione Niang, Jeunes Démocrates d’Amérique, lobbying,

    Résumé
    À mon retour à Tindouf, j’ai organisé des réunions à DC pour parler à des personnes clés afin de les informer de la situation dans les camps et de mes recommandations d’un jeune leader américain.

    Conférence téléphonique avec le conseil exécutif national de la YDA

    La semaine de notre retour à DC, Chris Anderson et moi avons tenu une conférence téléphonique sur le voyage et les étapes à suivre vers une résolution avec le conseil exécutif national de YDA (Young Democrats of America).
    Résultat : Cela continue encore une fois à sensibiliser les jeunes leaders à travers le pays qui ne savaient rien sur la question du Sahara avant notre implication.

    Lettres au Département d’État

    À mon retour à Tindouf, j’envoie une lettre de demande de rendez-vous pour informer le Département d’État américain et la Maison Blanche de mon voyage à Tindouf et au Maroc et partager mes réflexions avec eux. Ma principale préoccupation avec eux sera la nécessité pour les États-Unis d’agir pour notre sécurité. J’étais avec Tashea Brodgins qui m’aide à organiser la rencontre à Washington avec les jeunes marocains et les jeunes des camps.

    Rencontre avec le membre du Congrès Payne

    Contexte sur Conyers :

    Le membre du Congrès Conyers est le président du Black Caucus. Il a écrit la lettre au président Obama pour faire pression sur le Maroc afin qu’il enquête sur les récents problèmes de Laayoune. Il est une personne importante sur cette question à DC.

    Lors de cette réunion, j’ai rendu compte de nos voyages à Tindouf et au Maroc, de ce que nous avons vu des deux côtés et de la nécessité pour les États-Unis d’agir rapidement.

    J’ai également souligné la nécessité pour le Black Caucus d’enquêter très attentivement sur toutes les informations qu’il reçoit de toutes les parties. Parce que quand je suis arrivé à la réunion, j’ai eu l’impression que l’autre partie leur avait donné leur travail de base sur les événements récents à Layoone. En conséquence, le bureau de Payne a remis une lettre au président pour faire pression sur le Maroc pour qu’il enquête sur la mort d’un jeune garçon.

    Je les ai informés que lors de mon tout récent voyage au Maroc la semaine dernière, ces photos n’étaient pas réelles et j’ai souligné la nécessité de prendre le temps d’enquêter.

    J’ai également indiqué qu’il serait dans l’intérêt de notre pays et de notre réputation de jeter un coup d’œil des deux côtés pour avoir une meilleure image de la situation comme je viens de le faire et ils l’ont promis.

    Problème : Dans cette affaire, j’ai appris que la base de l’autre côté a été très forte à DC et a réussi à mettre le Maroc contre le mode de défense.

    Il n’y a pas assez de pression du Maroc sur le terrain pour faire la même chose ou au moins équilibrer les choses. En conséquence, l’image du Maroc ici doit être protégée et je serai juste honnête.

    Résultat de cette rencontre :

    Le membre du Congrès, son bureau et de nombreuses personnes, y compris moi-même, reçoivent chaque semaine de nombreux e-mails des autres côtés sur chaque petite chose qui se passe à Layoone ou à Dakhla et pour cela, ils deviennent sensibles à la question. J’ai personnellement transmis tous les e-mails que j’ai reçus depuis le Layoone de l’autre côté.
    J’ai donc partagé avec le membre du Congrès ce que j’ai entendu du Maroc, à savoir que ces images que les journaux espagnols utilisent simplement pour donner une mauvaise image du Maroc, mais il y a plus d’histoires inédites là-bas. Il m’a demandé de partager ces informations avec Algene et de faire un suivi avec elle.

    Une autre rencontre avec Algene Sajery

    Informations sur Algene : Elle est l’auteur de la lettre que le membre du Congrès a écrite et est la personne ressource qui s’occupe de cette question au sein du sous-comité Afrique. Depuis la semaine dernière, elle est devenue la nouvelle directrice du personnel du comité. Elle est également importante car sa position a tendance à influencer celle des Payne.

    Algene et moi nous sommes retrouvés quelques jours après la première rencontre pour parler de l’événement sur lequel je travaille pour amener les jeunes marocains et les jeunes de Tindouf sur la table ici. Mais surtout, suivez avec elle la demande de Payne. Lors de cette réunion, j’ai insisté sur la nécessité pour elle d’aller à Tindouf afin qu’elle puisse voir la différence.

    Elle est très sensible aux gens dans les camps, je crois, à cause des photos qu’ils leur ont montrées et il n’y a personne jusqu’à présent qui leur dit le contraire et je suppose que c’est ce que je fais à ce stade avec elle et le reste des membres que j’ai rencontrés.

    Publier:

    Elle m’a informé qu’ils travaillaient sur une autre lettre pour le Congrès et la Maison Blanche sur laquelle ils travaillaient et cette fois pour les questions de droits de l’homme à Layoone. Elle avait également reçu beaucoup de courriels et d’informations de l’autre côté. Ils envoient quotidiennement des informations là où il n’y a rien du Maroc en retour.

    Résultat de cette rencontre :

    J’ai réussi à la convaincre de prendre son temps pour regarder les deux côtés car il y a évidemment de la propagande ici en ce qui concerne les informations qu’elle reçoit de l’autre côté et je me soucie plus que tout de la crédibilité de notre Nation. Je lui ai montré les vidéos que j’ai reçues de Manelle et des photos, ce qui l’a aidée à penser les choses un peu différemment, mais il reste encore beaucoup de travail à faire avec elle et je suis prêt à continuer.

    Besoins:

    Continuer à travailler avec le bureau du membre du Congrès Payne et continuer à faire pression sur eux pour leur faire savoir qu’il n’est pas acceptable de prendre des décisions brutales sans conséquences. La façon de le faire est de surveiller les actions et de toujours suivre tout ce qui se présente. Nous ne pouvons pas attendre que les choses se passent pour réagir, il devrait y avoir une opération permanente en cours à DC que je mettrai en évidence dans mes recommandations.

    Rencontre avec le membre du Congrès Conyers et ses affaires

    Historique de Conyers : Il est le fondateur du Black Caucus et siège au Congrès depuis 1965. Il est président du Comité judiciaire du Congrès américain. Il est maintenant le deuxième membre le plus ancien du Congrès américain.

    Lors de notre premier voyage au Maroc, il s’est arrangé pour que la CIA nous remette un rapport sur la question et a organisé une réunion pour que notre délégation soit reçue par son ami l’ambassadeur américain Kaplan à Rabat.

    Réunion:

    Lors de la réunion, je lui ai donné un rapport complet de la déchirure au Maroc et à Tindouf. Je lui ai partagé ce que j’ai vu à Layoone, le progrès, le développement, ma rencontre avec les familles qui sont revenues des camps, les Cheikhs, les Organisations des Droits de l’Homme qui m’ont assuré que tout allait bien de ce côté, etc… J’ai également partagé avec lui la situation dans les camps et à quel point c’est difficile pour les gens là-bas, et que notre gouvernement devrait faire quelque chose immédiatement. Parce qu’il est en charge de la sécurité de notre nation, de la CIA, du FBI et de la sécurité intérieure, nous avons discuté de l’aspect sécurité où je l’ai averti de la menace potentielle si nous n’agissons pas rapidement en raison de la vulnérabilité des jeunes dans les camps qui peut être capté par Al-aeda si nous ne faisons rien.

    J’ai partagé avec lui des photos des deux côtés. Il a demandé à son membre du personnel Isaac Robinson présent à la réunion de noter la partie sécurité et il convoquera une réunion pour entendre le Département d’État pour voir ce qui a été fait et nous partons de là. Il a été informé maintenant et il va prendre des mesures et je continuerai à le suivre car je l’aide également pour un projet de loi qui lui tient à cœur, à savoir la loi sur l’eau pour le monde dont j’ai témoigné au Congrès mercredi dernier. J’ai également organisé une conférence téléphonique pour lui avec le Conseil national des jeunes démocrates d’Amérique. C’est donc un pas énorme de travailler pour l’avoir à nos côtés car il est très écouté à Washington DC. Je l’ai également exhorté à la propagande de l’autre côté au cas où il recevrait quelque chose d’eux ou du bureau de Payne.

    Résultat de cette rencontre

    Lors de cette réunion, j’ai donné au membre du Congrès un rapport complet de mes deux voyages. Il a chargé son conseiller Isaac Robinson (vice-président des Jeunes démocrates d’Amérique que j’ai amené au Maroc avec moi) et travaille avec moi sur le suivi avec le Département d’État et voit ce qui a été fait et il fera les pas en avant. Je suis prêt à suivre cela aussi

    Rencontre avec le personnel du membre du Congrès Bobby Rush (Angelle Kwemo)

    Contexte de Bobby Rush : Il est membre senior et également président du comité du commerce et des échanges. Il est également l’un des seniors du Black Caucus. Il est très proche du président. Le membre du Congrès a signé la première lettre envoyée au président pour faire pression sur le Maroc.

    Angelle Kwemo : Elle est la conseillère juridique du membre du Congrès et conseille le membre du Congrès sur cette question particulière.

    Une fois que j’ai reçu la lettre qui est allée à la Maison Blanche, j’ai immédiatement convoqué une réunion avec Angelle Kwemo qui est une bonne amie à moi et nous servons tous les deux à la Congressional African Staff Association (cette association est pour tous les membres du personnel nés en Afrique ou anciens membres du personnel de Congrès américain) dont elle est la présidente et je suis le directeur de la communication. J’ai pu clarifier les choses avec Angelle, lui montrer les vidéos que j’ai reçues de Manele. Elle a été choquée d’apprendre cela du point de vue du Maroc. Quelques jours plus tard, elle a parlé au membre du Congrès et a décidé de ne PAS SIGNÉ UNE AUTRE lettre et ils à partir de maintenant, alors que je les exhortais à enquêter sur toutes les informations qu’ils recevaient de chaque côté.

    Article

    A mon retour, j’ai écrit un article envoyé au Washington Post et au New York Times, qui n’a pas été publié à ce jour.

    Préoccupations :

    Je suis conscient que vous avez insisté sur l’importance de cet article dans votre dernier email mais je pense que si cet article était publié Ok ce serait bien pour le Maroc pour un jour ou deux mais à long terme je serai très limité à ce que je peux faire pour aider à mettre fin à ce problème. De nombreux articles ont été publiés sur la question tant dans le New York Times que dans le Post et/ou des lettres de soutien parfois par des membres mais les situations n’ont toujours pas changé si elles ne se sont pas aggravées. Par conséquent, je pense que nous devons adopter une approche différente. Et cette approche doit être la base et aussi pour que je puisse naviguer autour de DC en gardant à l’esprit que l’objectif final est de montrer que le plan d’autonomie est l’idéal pour résoudre ce problème. Je ne peux pas y parvenir en sautant ouvertement à la conclusion si tôt. Il y a beaucoup de travail à faire et on ne peut pas le minimiser.

    Le Maroc est loin derrière en ce qui concerne la base aux États-Unis. Tout le monde a des infos de l’autre côté mais aucun bureau où je suis allé n’avait rien du Maroc sur les événements récents à Laayoune. Si je m’avance ouvertement, l’autre côté criera au reste des gens à DC qui peuvent m’écouter que je suis acheté par le Maroc donc je ne suis pas crédible pour parler. Je dois au moins essayer d’apporter des solutions. C’est ainsi que je dois être vu. Et pour être honnête, c’est ce que je ressens parce que je veux voir la fin de tout ça.

    Donc, le travail de terrain que j’ai fait est bien plus important qu’une lettre ou un article publié parce que je suis capable de savoir qui pense quoi et je travaille à changer la perception de la situation et spécialement du Maroc.

    Remarque : Je n’exclus pas la lettre de soutien, mais je veux juste qu’elle soit plus rapide et plus efficace. Écrire une lettre pour simplement l’écrire n’aidera pas.

    Exemple : L’autre côté a accepté de laisser ses jeunes venir rencontrer leurs homologues du Maroc et si je fais la lettre maintenant, ils fermeront toutes leurs portes immédiatement et nous n’aurons aucun progrès. On recommencera à zéro. Mais si j’essaie ces étapes, je pourrai avoir l’oreille de mon gouvernement par la suite lorsque j’enverrai une lettre ou que j’irai au Congrès et témoignerai de ce que j’ai l’intention de faire. Ce sera important au Congrès quand je témoignerai pour montrer que j’ai pris les mesures nécessaires et je crois après tout que le Plan d’Autonomie du Maroc est la solution. Pour l’instant c’est prématuré et n’aidera pas du tout le Maroc.

    Recommandations

    Ce qui manque clairement à DC pour le Maroc, c’est l’aspect de base je le répète. L’autre côté a une longueur d’avance sur vous sur cette question très importante pour vous. En conséquence, le Maroc est toujours du côté de la défense, ce qui n’est pas très bon.

    Nous devons créer un plan de sensibilisation stratégique pour construire un portefeuille de base à DC pour cibler les parties concernées et avoir une opération très constante. Nous pouvons vous aider, en particulier avec les énormes bases de données que nous possédons. Je suis prêt à en discuter une fois que nous aurons dégagé cet élément. Si besoin, nous vous préparerons une proposition. Ce sera avec mon équipe, car il faudra plus de travail d’équipe pour faire le travail.

    Thione NIANG,

    Président de la commission des affaires internationales
    Jeunes Démocrates d’Amérique

    #Maroc #Etats_Unis #Lobbying #Sahara_Occidental

  • Un expert en crimes de guerre nommé pour les enquêtes sur Trump

    Un expert en crimes de guerre nommé pour les enquêtes sur Trump

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, enquête, Mar-a-Lago, documents sensibles,

    Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a nommé vendredi Jack Smith, procureur chargé des crimes de guerre, au poste d’avocat spécial chargé de superviser les enquêtes du ministère de la Justice liées à Donald Trump, notamment le traitement par l’ancien président de documents sensibles et les efforts pour annuler l’élection de 2020.

    L’annonce de Garland est intervenue trois jours après que Trump, un républicain, a annoncé qu’il se présenterait à nouveau à la présidence en 2024. Garland a déclaré que la candidature de Trump, ainsi que l’intention déclarée du président démocrate Biden de se présenter à la réélection, rendaient nécessaire la nomination d’un avocat spécial.

    Des avocats spéciaux sont parfois nommés pour enquêter sur des affaires politiquement sensibles et ils font leur travail avec une certaine indépendance par rapport à la direction du ministère de la Justice.

    « Le rythme des enquêtes ne s’arrêtera pas ou ne fléchira pas sous ma surveillance », a déclaré Smith dans un communiqué. « J’exercerai un jugement indépendant et ferai avancer les enquêtes rapidement et de manière approfondie, quel que soit le résultat que les faits et la loi dictent. »

    « Nommer un avocat spécial en ce moment est la bonne chose à faire », a déclaré Garland, qui a été nommé par Biden, lors d’une conférence de presse.

    Trump a qualifié la nomination d’un avocat spécial d’ »accord truqué ».

    « Cet horrible abus de pouvoir est le dernier d’une longue série de chasses aux sorcières qui a commencé il y a longtemps », a-t-il déclaré à une foule de partisans lors d’un événement de cravate noire dans son domaine de Mar-a-Lago en Floride.

    Biden n’a pas répondu aux questions criées des journalistes sur l’avocat spécial lors de sa seule apparition publique de la journée. La Maison Blanche n’a pas été impliquée dans la décision de nommer Smith, a déclaré un responsable sous couvert d’anonymat.

    Smith, un indépendant politique, était jusqu’à récemment le procureur en chef du tribunal spécial de La Haye, chargé de poursuivre les crimes de guerre au Kosovo. Il a auparavant supervisé la section de l’intégrité publique du ministère de la Justice et a travaillé comme procureur fédéral et d’État à New York.

    C’est la deuxième fois en cinq ans que le ministère de la Justice nomme un avocat spécial pour enquêter sur la conduite de Trump. L’ancien directeur du FBI, Robert Mueller, nommé conseiller spécial en 2017, a documenté les contacts entre la campagne présidentielle de Trump en 2016 et la Russie, mais n’a pas trouvé de preuves suffisantes pour porter une accusation de complot criminel.

    Des agents du FBI ont saisi des milliers de dossiers gouvernementaux, certains marqués comme hautement classifiés, au domicile de Trump à Mar-a-Lago lors d’une perquisition approuvée par le tribunal le 8 août. Les enquêteurs examinent également Trump pour une éventuelle obstruction de la sonde. Trump a intenté une action en justice civile dans le but de retarder l’enquête sur les documents et de garder certains dossiers à l’écart des enquêteurs.

    L’autre enquête est une enquête tentaculaire sur un complot raté des alliés de Trump visant à annuler l’élection présidentielle de 2020 en soumettant des lots de fausses listes d’électeurs aux Archives nationales des États-Unis et en essayant d’empêcher le Congrès de certifier la victoire électorale de Biden.

    Un grand jury entend des preuves dans cette affaire, les procureurs délivrant des citations à comparaître pour le témoignage d’anciens avocats de la Maison Blanche et de proches conseillers du vice-président Mike Pence.

    DISTANCE POLITIQUE

    Bien que Garland ait finalement autorité sur l’avocat spécial, la nomination de Smith pourrait permettre à Garland de créer une certaine distance politique qui pourrait renforcer la confiance du public dans l’intégrité des deux enquêtes. Les procureurs de carrière devraient continuer à travailler sur les enquêtes aux côtés de Smith.

    Smith a récemment subi une intervention chirurgicale après s’être blessé au genou dans un accident de vélo. Il n’a pas assisté à la conférence de presse.

    La série d’enquêtes pénales, civiles et fédérales contre Trump comprend également une poursuite civile intentée par le procureur général de l’État de New York l’accusant, lui et trois de ses enfants adultes, de fraude impliquant l’entreprise immobilière familiale.

    Smith est le troisième avocat spécial du ministère de la Justice à être nommé depuis 2017 pour traiter une affaire politiquement sensible. Mueller n’est pas explicitement parvenu à une conclusion sur la question de savoir si Trump avait fait obstruction à la justice, ce qui a incité le procureur général de l’époque, William Barr, à déterminer lui-même qu’il n’y avait pas de fondement à une telle accusation.

    En 2019, Barr a nommé John Durham conseiller spécial pour enquêter sur les origines de l’enquête du FBI sur la campagne de Trump en 2016. Sur les trois poursuites pénales intentées par Durham, deux ont abouti à des acquittements cette année.

    #Trump #Etats_Unis #Mar_a_lago

  • Biden : MBS bénéficie de l’immunité dans le procès pour meurtre de Khashoggi

    Tags : Etats-Unis, Joe Biden, Mohamed Bin Salman, Arabie Saoudite, MBS, Jamal Khashoggi,

    L’administration Biden a décidé jeudi que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane bénéficiait de l’immunité contre un procès pour le meurtre de Jamal Khashoggi, suscitant la condamnation immédiate de l’ancienne fiancée du journaliste assassiné.

    Khashoggi a été tué et démembré en octobre 2018 par des agents saoudiens au consulat saoudien à Istanbul, une opération qui, selon les services de renseignement américains, a été ordonnée par le prince Mohammed, qui est le dirigeant de facto du royaume depuis plusieurs années.

    « Jamal est encore mort aujourd’hui », a déclaré l’ex-fiancée de Khashoggi, Hatice Cengiz, sur Twitter quelques minutes après que la nouvelle soit devenue publique. Elle a ajouté plus tard: « Nous pensions qu’il y aurait peut-être une lumière sur la justice des #USA Mais encore une fois, l’argent est venu en premier. C’est un monde que Jamal ne connaît pas et moi ..! »

    Un porte-parole du consulat saoudien à Washington n’a pas pu être joint pour commenter jeudi soir, après les heures ouvrables.

    « Il s’agit d’une décision juridique prise par le Département d’État en vertu de principes de longue date et bien établis du droit international coutumier », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche dans une déclaration écrite. « Cela n’a rien à voir avec les mérites de la Cas. »

    Le porte-parole a renvoyé d’autres questions aux départements d’État et de justice.

    Dans un document déposé auprès du tribunal de district américain du district de Columbia, les avocats du ministère de la Justice ont écrit que « la doctrine de l’immunité des chefs d’État est bien établie dans le droit international coutumier ».

    Les avocats du ministère de la Justice ont déclaré que la branche exécutive du gouvernement américain, se référant à l’administration Biden, avait « déterminé que l’accusé ben Salmane, en tant que chef en exercice d’un gouvernement étranger, bénéficie de l’immunité du chef de l’État vis-à-vis de la juridiction des tribunaux américains en raison de ce bureau. »

    Fin septembre, le roi saoudien Salman a nommé le prince Mohammed Premier ministre dans un décret royal qui, selon un responsable saoudien, était conforme aux responsabilités que le prince héritier exerçait déjà.

    « L’ordonnance royale ne laisse aucun doute sur le fait que le prince héritier a droit à l’immunité fondée sur le statut », ont déclaré les avocats du prince dans une requête du 3 octobre demandant à un tribunal de district fédéral de Washington de rejeter l’affaire, citant d’autres cas où les États-Unis ont immunité reconnue à un chef d’État étranger.

    Biden a été critiqué pour avoir donné un coup de poing au prince héritier lors d’une visite en Arabie saoudite en juillet pour discuter de questions d’énergie et de sécurité. La Maison Blanche a déclaré que Biden avait dit au prince Mohammed qu’il le considérait comme responsable du meurtre de Khashoggi.

    Le prince, connu sous ses initiales MbS, a nié avoir ordonné le meurtre de Khashoggi, mais a reconnu plus tard qu’il avait eu lieu « sous ma surveillance ».

    Khashoggi avait critiqué la politique du prince héritier dans les colonnes du Washington Post. Il s’était rendu au consulat saoudien à Istanbul pour obtenir les papiers dont il avait besoin pour épouser Cengiz, une citoyenne turque.

    « Il est plus qu’ironique que le président Biden ait assuré à lui seul que MBS puisse échapper à toute responsabilité alors que c’est le président Biden qui a promis au peuple américain qu’il ferait tout pour le tenir responsable. Même l’administration Trump ne l’a pas fait », a déclaré Sarah Lee Whitson, porte-parole. pour la démocratie pour le monde arabe maintenant, a déclaré dans une déclaration écrite.

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