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  • Etat d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord de libre Echange Maroc / Etats-Unis

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Accord de libre échange,

    Note à l’Attention
    De Monsieur le Ministre

    Objet : Etat d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord de libre Echange Maroc / Etats-Unis :

    I. Accord de Libre Echange Maroc Etats-Unis : Etat des lieux et propositions.

    Six années révolues après l’entrée en vigueur de l’accord de Libre Echange, l’évaluation de l’impact de cet accord permet de constater une irrégularité de l’évolution des échanges commerciaux, et surtout un déficit au détriment du Maroc ; et un niveau d’investissement qui ne reflète pas les réelles possibilités offertes par l’Accord. Un certain nombre de difficultés qui entravent le décollage des exportations marocaines ont été identifiées. Le prochain comité conjoint prévu en Mai 2011 (date proposée par la partie US), devrait s’atteler à résoudre ces questions.

    1. Questions agricoles et sanitaires et phytosanitaires :

    De l’ordre de 6 milliards de dirhams, entre 2006-2009, les échanges agricoles du Maroc avec les Etats Unis, sont faibles et déséquilibrés. En effet, la balance commerciale agricole déficitaire pour le Maroc, s’est aggravée depuis la mise en œuvre de l’Accord, avec un déficit qui est passé de 1,6 milliards de dirhams pour la période 2000-2005, pour atteindre une moyenne de 5 milliards de dirhams pour la période 2006-2009.

    Cette situation est due d’une part, à l’augmentation substantielle des importations agricoles en provenance des Etats-Unis passant d’une moyenne de 2,1 milliards de dirhams durant la période 2000-2005 à une moyenne de 5,4 milliards de dirhams durant la période 2006-2009, soit un accroissement de 157%.

    En contrepartie, nous avons observé une augmentation très négligeable des exportations agricoles marocaines à destination des Etats-Unis, passant d’une moyenne de 494 millions de dirhams à 498 millions de dirhams, soit une hausse de moins de 1% durant la même période.

    Toutefois, si l’on devait observer l’évolution depuis l’entrée en vigueur de l’Accord, soit entre 2006 et 2009, les importations agricoles sont passées de 3,4 milliards de dirhams à 5 milliards de dirhams, soit une hausse de 47% ; et les exportations agricoles font ressortir une augmentation de 50%, entre 2006 et 2009. Cette augmentation est à nuancer vu la très modeste valeur des exportations agricoles marocaines à destination des Etats-Unis.

    Force est donc de constater que les échanges agricoles, et en particulier les exportations restent en deçà des ambitions marocaines et ne concrétisent pas les opportunités offertes par l’Accord de libre échange Maroc Etats-Unis. En effet nos exportations sont peu diversifiées sur le marché américain qui est très protégé par des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) très strictes et très contraignantes pour le cas des produits frais. En effet, les exportations de primeurs sont quasiment nulles sur le marché américain vu qu’elles ne bénéficient pas des opportunités offertes par l’Accord malgré un accès à droit nul, et en dépit de l’importance des capacités exportables réelles du Maroc.

    Problématique : le processus de certification sanitaire pour les fruits et légumes connaît une lenteur démesurée.

    Pour les tomates, celui-ci a été initié avant le début des négociations, et la région de la Zone Souss-Massa ne peut pas encore exporter, malgré le décret sur la certification publié le 02 Novembre 2009, une énième visite au Maroc de l’APHIS (Février 2010) et l’engagement mutuel de finaliser rapidement ce processus.

    Le processus de certification des fruits rouges et des autres produits frais, dont des dossiers complets ont été déposés par la partie marocaine depuis plus de deux ans n’ont pas encore connu de feedback de la part de l’Administration américaine.

    Le manque de transparence de l’administration américaine a créé une situation d’imprévisibilité et d’inconfort qui a dissuadé les exportateurs marocains de s’orienter vers le marché américain.

    Proposition : Le Maroc a souvent suggéré l’activation de ce processus. Le Maroc commence à vraiment ressentir la lourdeur administrative américaine comme un obstacle technique au commerce ; ce qui est en contradiction avec l’engagement exprimé dans le cadre du FTA d’encourager le développement économique entre les deux pays.

    2. Certificats sanitaires pour l’exportation de boyaux et de viande porcine et l’importation de viandes bovines et de volaille :

    Problématique : Refus de la partie américaine d’inclure l’examen des certificats sanitaires dans le projet d’ordre du jour du second Comité Conjoint mais publication de manière unilatérale pour les produits à l’import au Maroc, la version américaine des certificats sans tenir compte des propositions d’amendements émises par la partie marocaine.

    Pour les produits à l’import aux Etats-Unis (boyaux porcins), pour lesquels une entente avait été trouvée, l’administration américaine n’a pas publié les certificats, ce qui empêche l’exportation de ces produits.

    Une rencontre entre les responsables SPS marocains et américains dans un forum international a démontré que toutes les documentations envoyées par la partie marocaine ne leur sont pas parvenues et sont donc volontairement bloquées à l’USTR (Département chargé de négociation).

    Proposition : dans l’intérêt des deux pays sensibiliser les responsables américains en charge des questions agricoles (USTR), pour s’inscrire en tant que partenaire et non prendre des décisions unilatérales. Activer le groupe de travail SPS (APHIS et ONSSA) pour résoudre ces questions qui permettraient le décollage des échanges dans ces produits.

    3. Système d’2. Auction System for wAppel d’offre pour le blé :

    Problématique : Le document de réflexion proposé par la partie américaine, pour revoir le système d’appel d’offres pour le blé, a été examiné en profondeur par le Maroc, et un certain nombre des demandes ont été accordées. D’autres questions, qui nécessitent un amendement de l’Accord signé et ratifié par les deux parties ne peuvent être examinées que dans le cadre de consultations formelles, approche qui n’est pas favorisée par les Etats-Unis, à cause de la lourdeur de leurs procédures législatives. Le Maroc ne privilégie pas la demande américaine qui mènerait au système « premier venu premier servi », laquelle serait en défaveur de nos intérêts et aurait un impact nécessairement sur l’accord avec l’UE.

    Statut depuis 2010 : Pour le Maroc, cette question ne devrait plus être à l’ordre du jour car la disposition de l’Accord prévoyait un délai pour l’examen de la possibilité du changement du système de gestion des quotas des blés, délai aujourd’hui épuisé.

    Les Etats-Unis en 2011 : Une lettre récemment adressée à Messieurs les Ministres du Commerce Extérieur et de l’Agriculture et de la Pêche, constitue une approche nouvelle de la partie américaine, plutôt agressive, par laquelle elle souhaite remettre en question l’approche autant pour le blé tendre que pour le blé dur. Jusqu’à présent, une résistance de la part du département agricole marocain pour discuter avec la partie américaine de cette proposition, a été exprimée (demandes américaines multiples pour tenir les sous comités SPS et Agricole, par vidéoconférence restées sans réponse).

    4. Amélioration de l’3. Improving access to the US market for Moroccan produaccès au marché américain pour certains produits agricoles marocains (olives et les artichauts)

    Ces demandes sont restées vaines, ont été maintenues par la partie marocaine, même sans grande conviction, pour être comptabilisées comme requête non satisfaite par la partie américaine. Statut 2010 : la partie marocaine a décidé d’abandonner cette requête après avoir été informée plusieurs fois d’une fin de non recevoir.

    5. Projet d’harmonisation des statistiques marocaines et américaines :

    L’Office des Changes et l’US Census Bureau, à travers le groupe de travail institué pour l’harmonisation et le rapprochement des données statistiques, ont identifié les principales causes des divergences et ont poursuivi des discussions afin de réduire cet écart entre les données produites par les deux institutions marocaines et américaines est en cours. Un rapport final sur la question devait être présenté à la fin de l’année 2010. Ce processus ne sera pas relancé pour l’année 2011.

    6. Certificat d’éligibilité pour l’exportation de produits textiles :

    Problématique :The Moroccan PartyPlusiuers des difficultés ont été rencontrées par plusieurs entreprises qui exportent des produits textiles vers le marché américain, pour accéder dans un cadre préférentiel. Après quatre ans, il s’est avéré que le différend procédait d’une procédure technique non appliquée par les douanes américaines, concernant le certificat d’éligibilité. Après plusieurs reports occasionnés par la partie américaine, une dernière version du certificat de l’éligibilité, adaptée aux exigences de la douane américaine leur To overcome the problem, Morocco made a commitment to notify, by writing, to US Customs that the CI certificate of eligibility is the formal document agreed upon to accompany textile products exported to the US market within this framework.a étéé2T a été notifiée en Mars 2011.

    Proposition : Suggérer fortement le manque à gagner occasionné pendant cinq ans, dû à diverses anomalies non corrigées par la partie américaine, et l’intérêt de valider et procéder rapidement à l’adoption du certificat d’éligibilité.
       
    7. Coopération Douanière :

    Situation : La convention sur la coopération douanière entre les services douaniers, pourrait être incessamment signée entre les deux parties comme prévu dans l’Accord de Libre Echange. Une équipe américaine était récemment de passage à Rabat pour finaliser l’accord.

    8. Travail :

    Concernant les questions sociales, V. IMPLEMENTATION OF LABOR CHAPTER : il a été convenu deReinforcing the implementation of labor chapter and improving labor environment. renforcer l’application du droit de travail et d’améliorer l’environnement du travail; de mImplementing close cooperation in order to have common standards in labor;ettre en œuvre une coopération étroite afin de disposer de normes communes de travail ; et d’Establishing the sub-committee on laborétablir le sous-comité rapidement. Celui-ci s’est réuni à Rabat au en Mai 2010. Le Département de l’emploi souhaite développer davantage la coopération et de reconduire les projets en cours.

    9. Increasing exchange of visits between the bodies in charge of labor in both countries La nouvelle loi américaine sur le scannage :


    Problématique : cette nouvelle loi dont l’entrée en vigueur a été reportée en 2010, grâce à l’intervention de l’Organisation Mondiale des Douanes soulève plusieurs préoccupations du secteur privé marocain qui estime que cette loi va être un fardeau pour les exportations en termes de coût et de temps (retard dans la livraison; péremption des aliments périssables).Thus Moroccan party expressed the wish to reinforce cooperation between the Customs Administration in both countries and to consider some flexibilities through implementing scanning on samples. Ainsi la partie marocaine a exprimé le souhait de renforcer la coopération entre l’Administration des douanes des deux pays afin d’envisager une certaine souplesse quant à l’application du scannage (ex : faire de l’échantillonnage).

    Proposition : Cette problématique ne pourra pas être résolue par le Maroc vu la portée de son application sur le monde entier : si un changement devait survenir dans cette Décision qui semble définitive (suggérée par le Congrès), ce sont les consultations à ce sujet avec l’UE qui feront la différence. Même la douane américaine partage l’avis technique marocain. Apparemment l’OMD a pu gagner du temps en imposant le report de sa mise en œuvre. In this regard, it has been recommended to keep in touch in order to deepen the reflexion on the issue.

    10. Assistance technique procurée par la partie américaine :

    Problématique : Both parties assessed the achievements of the technical assistance granted by the US Party, including the CLDP (Commercial Law Development Program) and USAID. L’assistance technique accordée par la partie américaine, est restée modeste, notamment celle procurée par le CLDP suite à l’entrée en vigueur de l’Accord, et qui s’attache à la législation commerciale ; celle procurée par l’USAID, dont les programmes sont définis de manière unilatérale par la partie américaine, sans tenir compte du programme de développement du gouvernement, malgré la demande par le MCE.Besides, the Moroccan side expressed the wish to renew the NBO program and extend its assistance to accompany Moroccan enterprises in the US Market.

    Le programme NBO pour booster le secteur textile a été un échec initialement, a commencé à donner des fruits à la fin, mais n’a pas été renouvelé conformément au souhait exprimé par la partie marocaine, en raison des nouvelles priorités américaines dans le domaine de l’environnement et du droit du travail. Deux projets de coopération sur la défense commerciale et sur le contrôle des exportations des biens à double usage sont en cours de réalisation avec la partie américaine.

    Il est évident que les Etats-Unis contribuent à la coopération économique à travers notamment le MCC et aussi avec le NAPEO, nouvelle initiative, virtuelle.

    Propositions : La partie marocaine devait préparer une nouvelle demande priorisée qui serait soumise au cours du prochain Comité Conjoint (éventuellement en Mai 2011).

    II. Propositions à mettre en œuvre pour donner une impulsion au partenariat économique entre le Maroc et les Etats-Unis :

    Problématique : Sachant que la dynamique entre les deux économies n’a pas pu démarrer spontanément, pour des raisons diverses, notamment l’intérêt commercial réduit, la dimension culturelle notamment linguistique, la distance géographique, les risques liés aux perturbations du taux de change, la taille de l’entreprise marocaine, c’est surtout, dès le départ, et cela continue, la lenteur administrative américaine qui a condamné les exportations pour tout le secteur agricole marocain ; a handicapé des opportunités dans le secteur textiles et découragé l’intérêt naissant pour ce marché qui prévalait suite à l’entrée en vigueur de l’ALE.

    Proposition : il serait essentiel de faire comprendre à la partie américaine que les responsabilités de leur côté sont réelles, et arriver à la convaincre d’adopter une approche plus constructive pour la résolution des problèmes.

    Du Coté marocain, la réflexion commence a se tourner vers l’identification de produits à meilleure valeur ajoutée et produits niche qui pourraient satisfaire des besoins spécifiques des consommateurs américains. Ex : tomate séchée pour les pizzas et olives noires pour les fast food, etc.

    #Maroc #Etats_Unis #ALE #Accord-libre_échange

  • Les « réalités du Sahara Occidental », selon l’ambassade USA à Rabat

    Les « réalités du Sahara Occidental », selon l’ambassade USA à Rabat

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Algérie,

    Source : Réalités du Sahara Occidental (Câble Wikileaks)

    Le gouvernement du Maroc (GOM) a investi d’énormes ressources dans le territoire, et certains observateurs estiment qu’il dépense 2,7 milliards de dollars par an sur le territoire et ses 385 000 habitants. Le niveau de développement et de services sociaux dépasse nettement le niveau du Maroc proprement dit.

    Une participation électorale importante ) – malgré un appel du Polisario au boycott – aux élections locales du 12 juin peut être un signe que le soutien à l’indépendance est en déclin bien que le soutien à
    l’autonomie est réelle. De graves auteurs de violations des droits de l’homme ont été transférés et le respect des droits de l’homme sur le territoire s’est considérablement amélioré, atteignant le même niveau qu’en Maroc. Cependant, prôner l’indépendance reste une ligne rouge, et le GOM refuse d’enregistrer les ONG pro-Polisario.

    Donner plus d’autonomie au territoire, améliorer les relations algéro-marocaines, renforcer l’intégration régionale, instaurer une réelle confiance et s’adresser à toutes les parties, la propagande semble essentielle pour résoudre le conflit. Fin du résumé.

    Depuis que le roi Hassan II a lancé la Marche verte en 1975, la question du Sahara occidental est intimement liée à la stabilité du trône et du Maroc lui-même. Hassan, deux fois victime de tentatives de coup d’État et pendant des années en guerre avec la gauche, a utilisé le Sahara occidental pour renforcer le nationalisme et parquer son armée au loin dans le désert. Plus récemment, cependant, ce lien s’est estompé. Le roi Mohammed VI est plus en sécurité, maintenu au pouvoir plus par amour que par peur et ne faisant face à aucune menace intérieure majeure apparente. Cependant, il s’est récemment quelque peu éloigné de la question et n’a pas visité le territoire depuis trois ans, un contraste frappant avec sa coupe de ruban itinérante à travers le Royaume.

    Le GOM continue de subventionner le territoire et d’accorder des exonérations fiscales et douanières qui constituent la base d’une grande partie des fortunes privées (principalement des clans clés fidèles au trône et quelques militaires supérieurs). Malgré quelques détournements, l’investissement a produit des niveaux de développement urbain plus élevés que dans des villes de taille comparable au Maroc proprement dit et a fait de la capitale, Laayoune, la première ville sans bidonvilles. Les indicateurs sociaux tels que l’accès et le niveau d’éducation et la disponibilité des soins de santé et des équipements sociaux dépassent les normes marocaines et dépassent de loin ceux des villes marocaines de taille comparable. La croissance au Maroc a rendu ces dépenses beaucoup plus supportables pour le Trésor public de Rabat qu’elles ne l’étaient auparavant.

    En avril 2009, un magazine d’information hebdomadaire local TelQuel a publié un article exposant et exagérant probablement même ce que le Sahara coûtait au Maroc. TelQuel a affirmé que le GOM a dépensé 1 200 milliards de dirhams sur le territoire depuis 1975 et dépense 3 % du PIB ou 2,7 milliards de dollars par an, y compris les fonds nécessaires au maintien des deux tiers des Forces armées royales au Sahara occidental. (Remarque : TelQuel n’a fait face à aucune conséquence pour l’article. Même avec l’expansion relative de la liberté de la presse au Maroc pour couvrir des sujets autrefois tabous, c’était étonnant. Note de fin.)

    Lors des élections locales du 12 juin, le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) du &Premier ami8 Fouad Ali el Himma a défié l’homme fort local de Laayoune et chef du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) Kalihenna Ould er Rachid. Le PAM a perdu, malgré l’installation d’un protégé d’el Himma. La famille et le clan Ould er Rachid contrôlent la machine du parti Istiqlal, semblable à Tammany Hall, qui dirige le territoire depuis de nombreuses années et a joué un rôle majeur dans la conquête du poste de Premier ministre par le chef du parti Abbas El Fassi. La participation électorale au Sahara, attisée par les rivalités claniques, était bien au-dessus de la norme, malgré un boycott déclaré par le Polisario. Certains Sahraouis indépendantistes auraient voté pour Ould er Rachid parce qu’eux seuls étaient jugés assez forts pour tenir tête au gouvernement de Rabat. Cette véritable compétition politique, même si elle n’est peut-être pas démocratique, semble bien plus ouverte que le système cubain du Polisario. Cela souligne le fait qu’il y a une partie importante de la population du territoire sahraoui, en plus de la plupart des immigrés, qui soutiennent la souveraineté marocaine.

    Après avoir pris le contrôle du Sahara occidental, le Maroc a tenté d’influencer tout vote en favorisant l’immigration de ses ressortissants, qui représentent désormais bien plus de la moitié des quelque 385 000 habitants du territoire. Cependant, peut-être que la moitié des immigrants étaient eux-mêmes des Sahraouis, originaires de régions situées juste au nord de la ligne de démarcation qui abritaient également certains des Sahraouis les plus nationalistes. Dans un référendum qui pourrait inclure l’indépendance, ils ne sont pas considérés par le GOM comme des électeurs fiables, ce qui explique en partie la réticence du GOM à aller voter.

    (Commentaire : Curieusement, nous ne connaissons aucun partisan de l’indépendance qui ait jamais revendiqué les territoires &sahraouis8 au Maroc, en Algérie ou en Mauritanie comme faisant partie d’un foyer national, bien que certains membres du CORCAS aient tenté en vain d’inclure les parties marocaines dans la région autonome, L’absence d’un tel nationalisme plus large, ainsi que la guerre du Polisario en 1970 contre la Mauritanie – le seul État sahraoui au monde – suggèrent que le conflit est moins nationaliste que géopolitique, lié à des conflits beaucoup plus anciens. différend entre l’Algérie et le Maroc, et ne renforce guère les arguments en faveur d’un État indépendant. Fin de commentaire.)

    Compte tenu de la faible population en jeu, l’octroi par l’Espagne de la nationalité espagnole, avec la possibilité de migrer vers l’Espagne, ses îles Canaries voisines ou ailleurs en Europe, est important et, en effet, en des temps meilleurs, la réinstallation pourrait être un moyen simple de résoudre le sort des réfugiés.

    Qui compte ?

    Le processus de l’ONU reconnaît les parties aux négociations comme étant le Maroc et le Polisario. Cette asymétrie rend difficile tout règlement, car elle ne reconnaît pas le rôle déterminant d’Alger, que les Marocains considèrent comme leur véritable adversaire dans ce différend. Il néglige également les opinions diverses parmi les Sahraouis.

    Droits de l’homme : des progrès mais une paranoïa persistante

    La situation des droits de l’homme dans le territoire s’est considérablement améliorée depuis une brève &intifada8 en 2005. Comme le Maroc lui-même, le Sahara occidental a parcouru un très long chemin depuis les disparitions massives des &années de plomb8 sous le règne de Hassan II. Les Sahraouis pro-Polisario peuvent s’organiser sous la rubrique des militants des droits de l’homme, ce que la plupart d’entre eux poursuivent légitimement, comme l’année dernière, la lauréate du prix RFK, Aminatou Haidar du Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l’homme (CODESA). En un peu plus d’un an, les restrictions sur leurs voyages internationaux ont disparu.

    Depuis la mi-2008, les passages à tabac et les emprisonnements arbitraires autrefois courants ont également essentiellement cessé. L’une des clés de la réduction des abus l’année dernière a été le transfert de responsables de la sécurité de longue date ayant des antécédents cohérents en tant qu’agresseurs. Des militants et des responsables ont confirmé en juillet 2009 que d’autres transferts (dont beaucoup par promotion) avaient eu lieu récemment et que la plupart des agresseurs bien connus auraient maintenant disparu. Toutes les sources rapportent que le territoire est calme, les habitants espérant des progrès politiques.

    Ce que les opposants au Maroc ne peuvent pas faire, c’est s’organiser explicitement en faveur de l’indépendance ou d’un référendum sur celle-ci, ni publier ni même diffuser des tracts sur le sujet. En outre, le gouvernement leur refuse le droit d’opérer en tant qu’entités juridiques. L’établissement de ces droits serait non seulement juste, mais contribuerait à renforcer la confiance dans une solution consensuelle qui impliquerait la réintégration. L’Association sahraouie des victimes des droits de l’homme (ASVDH) a même obtenu l’approbation du tribunal pour son enregistrement en tant qu’ONG et a gagné en appel interjeté par le ministère de l’Intérieur (MOI), mais n’a pas réussi à faire accepter son enregistrement par les autorités locales. L’USG a poussé pour cela pendant un certain temps. Nous avons récemment appris que le Wali local a proposé au MOI d’accepter l’enregistrement, mais la décision est en attente. Nous devrions faire pression sur le GOM ici et à Washington.

    Malgré ces progrès substantiels, qui laissent la situation des droits de l’homme au Sahara occidental presque équivalente à celle du Maroc, le Maroc a fait campagne pendant la majeure partie de l’année et a dépensé peu de capitaux diplomatiques dans un effort réussi pour repousser les propositions visant à ce que l’ONU ait un rôle de surveillance sur cette question. .

    Il est possible qu’ils aient compris les coûts d’opportunité de cette stratégie et semblent plus récemment avoir été un peu moins virulents sur la question.

    Ce que les gens veulent

    Des entretiens approfondis et des sources indépendantes sur le territoire suggèrent que l’objectif principal de la plupart des Sahraouis est davantage l’autonomie gouvernementale que l’autodétermination ; une volonté de protection et d’identité plus que d’indépendance, une armée et des ambassades. La petite minorité vocalement pro-Polisario, comprenant de nombreux militants des droits de l’homme, bénéficiait autrefois du soutien de la majorité silencieuse8 de ces Sahraouis, en particulier pendant les périodes de répression.

    Le développement et la réduction de l’oppression ont réduit ce soutien. La majorité sahraouie et silencieuse8 du territoire a été intriguée par la perspective de l’autonomie et a généralement attendu tranquillement son développement. Récemment, un militant pro-Polisario, interrogé, nous a confié qu’il pensait que lors d’une élection libre tenue maintenant, une majorité d’électeurs du territoire choisiraient l’autonomie.

    (Commentaire : Curieusement, nous ne connaissons aucun partisan de l’indépendance qui ait jamais revendiqué les territoires &sahraouis8 au Maroc, en Algérie ou en Mauritanie comme faisant partie d’un foyer national, bien que certains membres du CORCAS aient tenté en vain d’inclure les parties marocaines dans la région autonome, L’absence d’un tel nationalisme plus large, ainsi que la guerre du Polisario en 1970 contre la Mauritanie – le seul État sahraoui au monde – suggèrent que le conflit est moins nationaliste que géopolitique, lié à des conflits beaucoup plus anciens. différend entre l’Algérie et le Maroc, et ne renforce guère les arguments en faveur d’un État indépendant. Fin de commentaire.)

    Compte tenu de la faible population en jeu, l’octroi par l’Espagne de la nationalité espagnole, avec la possibilité de migrer vers l’Espagne, ses îles Canaries voisines ou ailleurs en Europe, est important et, en effet, en des temps meilleurs, la réinstallation pourrait être un moyen simple de résoudre le sort des réfugiés.

    Qui compte ?

    Le processus de l’ONU reconnaît les parties aux négociations comme étant le Maroc et le Polisario. Cette asymétrie rend difficile tout règlement, car elle ne reconnaît pas le rôle déterminant d’Alger, que les Marocains considèrent comme leur véritable adversaire dans ce différend. Il néglige également les opinions diverses parmi les Sahraouis.

    Droits de l’homme : des progrès mais une paranoïa persistante

    La situation des droits de l’homme dans le territoire s’est considérablement améliorée depuis une brève &intifada8 en 2005. Comme le Maroc lui-même, le Sahara occidental a parcouru un très long chemin depuis les disparitions massives des &années de plomb8 sous le règne de Hassan II. Les Sahraouis pro-Polisario peuvent s’organiser sous la rubrique des militants des droits de l’homme, ce que la plupart d’entre eux poursuivent légitimement, comme l’année dernière, la lauréate du prix RFK, Aminatou Haidar du Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l’homme (CODESA). En un peu plus d’un an, les restrictions sur leurs voyages internationaux ont disparu.

    Depuis la mi-2008, les passages à tabac et les emprisonnements arbitraires autrefois courants ont également essentiellement cessé. L’une des clés de la réduction des abus l’année dernière a été le transfert de responsables de la sécurité de longue date ayant des antécédents cohérents en tant qu’agresseurs. Des militants et des responsables ont confirmé en juillet 2009 que d’autres transferts (dont beaucoup par promotion) avaient eu lieu récemment et que la plupart des agresseurs bien connus auraient maintenant disparu. Toutes les sources rapportent que le territoire est calme, les habitants espérant des progrès politiques.

    Ce que les opposants au Maroc ne peuvent pas faire, c’est s’organiser explicitement en faveur de l’indépendance ou d’un référendum sur celle-ci, ni publier ni même diffuser des tracts sur le sujet. En outre, le gouvernement leur refuse le droit d’opérer en tant qu’entités juridiques. L’établissement de ces droits serait non seulement juste, mais contribuerait à renforcer la confiance dans une solution consensuelle qui impliquerait la réintégration. L’Association sahraouie des victimes des droits de l’homme (ASVDH) a même obtenu l’approbation du tribunal pour son enregistrement en tant qu’ONG et a gagné en appel interjeté par le ministère de l’Intérieur (MOI), mais n’a pas réussi à faire accepter son enregistrement par les autorités locales. L’USG a poussé pour cela pendant un certain temps. Nous avons récemment appris que le Wali local a proposé au MOI d’accepter l’enregistrement, mais la décision est en attente. Nous devrions faire pression sur le GOM ici et à Washington.

    Malgré ces progrès substantiels, qui laissent la situation des droits de l’homme au Sahara occidental presque équivalente à celle du Maroc, le Maroc a fait campagne pendant la majeure partie de l’année et a dépensé peu de capitaux diplomatiques dans un effort réussi pour repousser les propositions visant à ce que l’ONU ait un rôle de surveillance sur cette question. .

    Il est possible qu’ils aient compris les coûts d’opportunité de cette stratégie et semblent plus récemment avoir été un peu moins virulents sur la question.

    Ce que les gens veulent

    Des entretiens approfondis et des sources indépendantes sur le territoire suggèrent que l’objectif principal de la plupart des Sahraouis est davantage l’autonomie gouvernementale que l’autodétermination ; une volonté de protection et d’identité plus que d’indépendance, une armée et des ambassades. La petite minorité vocalement pro-Polisario, comprenant de nombreux militants des droits de l’homme, bénéficiait autrefois du soutien de la majorité silencieuse8 de ces Sahraouis, en particulier pendant les périodes de répression.

    Le développement et la réduction de l’oppression ont réduit ce soutien. La majorité sahraouie et silencieuse8 du territoire a été intriguée par la perspective de l’autonomie et a généralement attendu tranquillement son développement. Récemment, un militant pro-Polisario, interrogé, nous a confié qu’il pensait que lors d’une élection libre tenue maintenant, une majorité d’électeurs du territoire choisiraient l’autonomie.

    De l’autre côté de la berme

    Bien que n’étant pas la mission compétente pour commenter le Polisario ou les camps, l’ambassade de Rabat comprend que la situation des réfugiés à Tindouf est difficile mais le soutien au Polisario semble fort. Néanmoins, nous entendons des Sahraouis crédibles dire qu’il y a un intérêt croissant là-bas pour une solution négociée, démentant les histoires de bruits de sabre irréalistes, fréquemment attribués à la jeunesse sahraouie. Les appels du GOM à un recensement et à un audit des programmes internationaux nous paraissent raisonnables. Enfin, s’il n’y a pas de perspective de solution, la réinstallation doit être considérée comme une option. La décision espagnole de 2008 d’accorder des passeports aux résidents de 1975 de son ancienne colonie pourrait être mise en œuvre à Tindouf comme elle l’a été à Laayoune (mais pas dans le climat économique actuel).

    Négociations gelées

    (C) Pendant ce temps, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a lutté pour remettre les négociations de l’ONU sur les rails. Le processus de négociation a repris en 2007, après que le Maroc a déposé une proposition d’autonomie qui avait été soigneusement négociée avec l’administration Bush. Le principal moteur de la production du plan a été la menace (octobre 2006) du représentant permanent de l’USUN, John Bolton, de mettre fin au mandat de la MINURSO. Lors de sa première publication, l’USG a qualifié la proposition d’autonomie de « sérieuse et crédible ».8

    Sur le fond, la proposition était sérieuse, incluant la police locale et une certaine indépendance de la justice, et s’accompagnait d’une volonté affichée de négocier. Il a également été considéré comme crédible par la communauté internationale, y compris explicitement la Russie et implicitement la Chine, qui a presque universellement exprimé sa volonté d’accepter cela comme un résultat possible, s’il était convenu. La crédibilité était un problème, cependant, parmi les Sahraouis des deux côtés de la berme, car il y avait peu de confiance, compte tenu des évasions marocaines passées, que même s’il était d’accord, le GOM mettrait en œuvre le plan. Cet écart de crédibilité s’est réduit, mais seulement légèrement, en raison de l’amélioration de la situation des droits de l’homme. La crédibilité est donc essentielle pour gagner les cœurs et les esprits.

    En avril 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé le mandat de la MINURSO à 12 mois (au lieu de six) et les pourparlers de &Manhasset8 (du nom de la ville de Long Island, New York, où ils se sont tenus) ont commencé. Les Marocains, tout en négociant avec le Polisario, ne leur ont montré aucun crédit et ont envoyé des Sahraouis marocains chercher des transfuges. Le chef du CORCAS, Kalihenna, a mis en cause le droit du Polisario d’être là. Le Polisario a enfreint le protocole diplomatique et moyen-oriental en refusant de serrer la main des Sahraouis de la délégation marocaine et est sorti ou s’est détourné lorsqu’ils parlaient.

    Aucune des deux parties n’a proposé de compromis ni pris en compte les arguments de l’autre. Celle-ci s’est durcie lorsque, fin 2007, le roi Mohammed VI a publiquement instruit sa délégation de ne discuter d’autre solution que l’autonomie, laissant peu de place à la discussion. Cette position intransigeante a peut-être été renforcée par ce qui était perçu au Palais comme un soutien sans réserve de la part de Washington. En fin de compte, il n’y a eu aucun résultat après quatre tours de retraitement rotatif des positions statiques. L’ancien envoyé personnel de l’ONU, Peter Van Walsum, a cité l’engagement marocain inébranlable de conserver sa souveraineté et a qualifié la perspective d’indépendance d’irréaliste. Pour cette franchise inhabituelle, l’ONU a laissé partir Van Walsum, sur l’insistance de l’Algérie et du Polisario.

    Le nouvel envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, longtemps l’une des stars de la diplomatie américaine dans la région, semble mieux placé que quiconque pour faire bouger le président Bouteflika et son gouvernement. En reconnaissance, il s’est vu confier le mandat supplémentaire d’aider à améliorer les relations maroco-algériennes. Le roi Mohammed VI en a pris note et a transmis par l’intermédiaire de Ross une offre de pourparlers bilatéraux inconditionnels, à tous les niveaux et sur tous les sujets. Ross a obtenu de l’Algérie qu’elle accepte d’aller aux &informelles8 mais seulement en tant qu’observateurs. Il n’a obtenu aucune réponse sur la question bilatérale, bien qu’il soit encore tôt dans le nouveau mandat de Bouteflika. La réunion informelle de ce mois-ci à Vienne a au moins relancé les négociations.

    Lien régional : Algérie-Maroc clé de la solution au Sahara

    L’Algérie et le Maroc sont démographiquement similaires mais avec des différences d’expérience historique qui remontent à des centaines d’années. Environ un an après l’indépendance durement gagnée de l’Algérie, elle et le Maroc se sont battus dans la guerre des sables,8 sur leur frontière alors contestée, tracée par la France coloniale.

    En 1975, lorsque les Algériens ont abrité le Polisario, c’était au moins autant le reflet de leur rivalité historique que le soutien idéologique à un autre mouvement de libération. Le roi Hassan II a réussi à élaborer un accord frontalier avec les Algériens qui, selon le GOM, a été ratifié et n’a besoin que d’un échange d’instruments de ratification. La fermeture subséquente de la frontière algéro-marocaine est désormais une anomalie dans une région méditerranéenne aux liens croissants. Il y a eu une croissance modeste des liens fonctionnels ces dernières années, la plupart sous les auspices de l’Union du Maghreb arabe et en 2008, certains accords techniques ont été signés. Mais la communication directe de haut niveau reste coupée et les ouvertures discrètes et publiques du GOM pour le rouvrir ont été repoussées. Le gouvernement algérien (GOA) a refusé l’invitation de la secrétaire d’État Rice à une réunion ministérielle trilatérale en marge de l’AGNU de 2008.

    Commentaire

    Le différend entre l’Algérie, le Maroc et le Sahara occidental est une affaire de poule et d’œuf. L’Algérie a indiqué que les relations ne peuvent pas s’améliorer tant qu’il n’y aura pas l’autodétermination au Sahara Occidental. Le Maroc, suite aux liens étroits entre la direction du Polisario et ses hôtes algériens, reste convaincu qu’il n’y aura pas d’accord si les relations avec Alger ne s’améliorent pas. En réponse, dès juin 2009, les Marocains ont soutenu que leur objectif principal est désormais le rapprochement avec l’Algérie, qui pourrait être discuté séparément.

    La communauté internationale est prête à soutenir le rapprochement et l’intégration du Maghreb, qui ne peuvent se faire qu’en parallèle avec un règlement du différend de longue date sur le Sahara occidental et la réinstallation des réfugiés qui souffrent depuis longtemps. Le président russe de l’époque, Poutine, a exhorté en vain un compromis algéro-marocain, tout comme l’ont fait les Français, les Espagnols et l’USG. Nous n’avons connaissance d’aucun des P-5 opposés à une solution fondée sur l’autonomie, et nous n’avons pas non plus constaté de véritable urgence ou priorité pour la communauté internationale de résoudre un différend pour lequel il n’y a pas eu de véritables combats depuis 18 ans. Commentaire de fin.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Algérie

  • Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Etats-Unis, Royaume Uni, France, Allemagne, Algérie,

    Source : Les conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007

    L’Espagne a accueilli des conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007. En général, les participants ont noté l’intensité des efforts diplomatiques marocains, y compris de multiples consultations avec les États-Unis, la France et l’Espagne. L’énergie de l’initiative n’a toutefois pas semblé s’accompagner d’une percée apparente sur le fond de l’autonomie susceptible de convaincre l’autre camp. Les grandes lignes du plan d’autonomie, qui ont été universellement informées, laissaient entendre que Rabat conserverait le contrôle total et n’allaient pas bien au-delà de ce qui était dans le plan de 2003. Cela avait été rejeté d’emblée par Baker et les gouvernements.

    Les Français continuent de soutenir largement la position marocaine. Ils estiment que l’effort du gouvernement marocain devrait être encouragé par le CSNU par une mention explicite et également soutenir l’incitation des parties à négocier. Après quelques discussions informelles avec Van Walsum, les Français craignaient que le SG Ban Ki Moon ne soit très conservateur dans son rapport au Conseil. Ce sera son premier et il voudra probablement conserver le texte du dernier rapport. Les Français continuent d’insister sur l’autodétermination, mais l’acte d’autodétermination peut être un arrangement institutionnel qui est approuvé par un vote qui vient tout au long de la ligne. Ils devaient avoir des discussions formelles avec Van Walsum à Paris cette semaine.

    Les Allemands essaieront de forger une position européenne commune mais n’y sont pas convaincus. Pour l’Europe dans son ensemble, le principal intérêt est que le Maroc a été un îlot de stabilité dans un voisinage proche crucial mais fragile. Cette stabilité doit être préservée, donc une solution au problème du Sahara qui déstabilise le Maroc proprement dit n’est pas souhaitable.

    L’hôte espagnol n’était pas content. Pour l’Espagne, le Sahara est désormais une question politique intérieure brûlante. La semaine dernière, dans la déclaration commune de la visite de Zapatero, ils avaient accepté une déclaration louant prudemment les propositions marocaines comme base de progrès. Les Algériens ont alors augmenté le prix des exportations de gaz vers l’Espagne d’un montant élevé décrit dans la presse comme 20 %. (Commentaire : ce mouvement, qui vaut peut-être des centaines de millions de dollars, était peut-être prévu de toute façon. Fin du commentaire.)

    Le Parlement espagnol à l’unanimité (y compris le propre parti socialiste de Zapatero) a semblé rejeter cette approbation en votant pour un projet de loi proposé par des partis dissidents de gauche pour revenir à l’approche espagnole historique axée sur l’autodétermination. Le roi Juan Carlos, à Alger cette semaine, a tenté d’esquiver le problème et a été accueilli par Bouteflika. Le MAE Moratinos, avec le roi à Alger, a publié un éditorial faisant marche arrière sur les propositions marocaines, soulignant le rejet espagnol des solutions unilatérales et le soutien à des négociations sans conditions préalables.

    Le Conseiller Politique a fait un exposé sur son voyage récemment terminé au Sahara. La consultation du gouvernement marocain avec les Sahraouis a été minime, mais il semble y avoir un intérêt pour la perspective d’un plan. Les observateurs locaux pensent que la plupart des Sahraouis d’origine étaient toujours opposés à la suzeraineté marocaine, mais ils ont maintenant admis être une minorité de la population actuelle sur le territoire. Les Sahraouis pro et antigouvernementaux veulent principalement gérer leurs propres affaires, la différence est la confiance, qui est érodée par la poursuite, bien que modestement, des violations des droits de l’homme. Il est apparu que les Marocains ont beaucoup travaillé sur leurs propositions, et il semble maintenant qu’ils auront au moins un plan à mettre sur la table en avril, mais personne n’a encore rien vu qui gagnera de nombreux cœurs et esprits sahraouis supplémentaires.

    L’Algérie restait une question épineuse pour tous. Alger commence à réagir à l’offensive diplomatique du gouvernement marocain, mais s’en tient fermement à son insistance sur la formule Baker. La France a déclaré qu’Alger est comme un boxeur dans un coin et pourrait se déchaîner. Les leviers pour les persuader sont peu nombreux, comme les Espagnols l’ont découvert. L’ouverture de la frontière avec le Maroc profitera à la fois au Royaume et à l’Algérie, mais cette dernière n’en a pas besoin. Le seul domaine de collaboration fructueuse, comme l’a noté l’Allemand, était le contre-terrorisme, mais cela ne suffira peut-être pas à favoriser un rapprochement. La Russie peut avoir une certaine influence auprès des Algériens, mais les Français ont déclaré que leur ambassade à Moscou avait déclaré qu’il était peu probable que les Russes jouent un rôle constructif (apparemment sans avoir directement posé la question au gouvernement russe). Ils ont malheureusement rappelé les discussions GAZPROM-SONATRACH sur la formation d’un cartel. Les Français pensaient que donner aux Algériens un statut formel dans les négociations, non pas en tant que partie, ce qu’ils refusent, mais en tant que parrain (parrain) pourrait constituer une incitation.

    Sur les prochaines étapes, les Français ont conseillé au gouvernement marocain de présenter d’abord leur plan au SG de l’ONU pour qu’il l’inclue dans son rapport, et au président du CS du mois d’avril, le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a déclaré qu’il s’attendait à voir un projet marocain pendant sa présidence du CSNU.

    Riley

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #France #Algérie #Royaume_Uni #Etats_Unis

  • Ambassadeur espagnol: Les affaires sont difficiles au Maroc

    Ambassadeur espagnol: Les affaires sont difficiles au Maroc

    Tags : Maroc, Espagne, Etats-Unis, Sahara Occidental, migration, islamisme, investissements,

    Source : Câble Wikileaks sur une réunion entre les Ambassadeurs des Etats-Unies et de l’Espagne àa Rabat

    Résumé : Au cours du déjeuner du 20 mars, l’ambassadeur espagnol Planas Puchades a déclaré à l’ambassadeur Riley que l’Espagne continuait d’encourager le Maroc à produire un plan d’autonomie crédible pour le Sahara occidental. Il a rejeté les prétendues scissions au sein du Polisario, suggérant que la faction récemment apparue « Ligne des martyrs » semblait être composée de membres mécontents ou d’anciens membres du Polisario vivant aux îles Canaries, et « ce n’est pas significatif ». Planas n’a pas réitéré l’inquiétude espagnole concernant les remarques de Van Walsum sur le retrait du Conseil de sécurité du différend sur le Sahara ou l’intérêt des États-Unis pour la réduction des effectifs de la MINURSO. Sur la migration, Planas a exprimé sa déception face à la décision apparente de l’Algérie de ne pas participer à la conférence régionale de juillet à Rabat, qui, selon Planas, a bénéficié de l’adhésion de l’UE. Planas s’est intéressé à un récent sondage de l’Institut républicain international (IRI) paru dans le numéro du 18 mars de l’hebdomadaire marocain Le Journal, qui indiquait un fort soutien au parti islamiste marocain.

    La conversation a brièvement abordé le prochain événement de haut niveau de l’OTAN à Rabat, les investissements espagnols au Maroc et les stupéfiants. Fin du résumé.

    Sahara occidental

    Poursuivant une série de déjeuners réciproques, l’ambassadeur espagnol Planas Puchades a invité l’ambassadeur Riley et le Conseiller Politique à déjeuner à la résidence espagnole le 20 mars.

    Planas était accompagné de son nouveau adjoint et ancien ambassadeur d’Espagne au Nigeria, Alfonso Portabales, arrivé au Maroc la semaine précédente.

    Planas a déclaré que le gouvernement espagnol suivait avec grand intérêt la visite très attendue du roi au Sahara Occidental (20-25 mars ; voir réf. A). L’Ambassadeur Riley a noté que nous suivions également la visite avec intérêt. Planas a déclaré que le principal message de l’Espagne au Maroc à ce stade était celui qu’il croyait que nous partagions : le Maroc devrait présenter un plan d’autonomie crédible.

    Planas a déclaré que l’Espagne devrait revoir le plan avant de prendre position, mais qu’entre-temps, le gouvernement soudanais fournissait « confort et soutien » au gouvernement marocain pour produire un plan sérieux.

    Planas a quelque peu dédaigné le processus de consultation avec les partis politiques marocains, affirmant qu’il comprenait que les réunions des partis avec le conseiller du palais Mohamed Moatassim n’étaient « pas vraiment un échange ». Il a dit, néanmoins, que des conférences comme celle tenue par le PJD et le FC il y a quelques semaines (Réf B) « étaient acceptables ». Planas a déclaré que les Espagnols avaient été clairs avec le Maroc sur le fait que le plan d’autonomie devait être concret et non conservateur. L’ambassadeur Riley a déclaré qu’il s’agissait également d’un message clé des États-Unis.

    Planas a déclaré que la scission signalée au sein du Polisario (la dénommée Ligne de Martyrs, ou Ligne des Martyrs) n’était pas significative. Il s’agissait principalement de personnes basées aux îles Canaries. Bien que la scission elle-même ne soit pas significative, Planas pensait qu’il y avait une frustration croissante à Tindouf, mais cela pourrait ne pas être uniquement lié à la pression pour la négociation.

    Planas a noté que la cause du Polisario continuait de résonner auprès des Espagnols, qui visitaient Tindouf en grand nombre chaque année alors que des familles restées en Espagne ouvraient leurs portes à 5 000 à 10 000 Sahraouis pour des séjours à domicile.

    Planas n’a pas fait écho aux inquiétudes du Alfonso Portabales concernant le recul possible du conflit du Sahara occidental par le Conseil de sécurité, comme le préconise l’envoyé de l’ONU Van Walsum ; il n’a pas non plus exprimé d’inquiétude quant à un éventuel retrait de la MINURSO.

    Migration

    Planas a déclaré qu’il y avait toujours une bonne coopération entre le Maroc et l’Espagne sur les questions de migration, en particulier après les décès malheureux aux frontières des enclaves espagnoles l’automne dernier. Planas a déclaré que le Alfonso Portabales était heureux que le Maroc ait annoncé qu’il organisait une conférence régionale sur la migration à Rabat en juillet, mais il a regretté que l’Algérie ait apparemment décidé de ne pas participer (il a en fait déclaré que la non-participation de l’Algérie était « dangereuse ») au motif que l’UA organisait déjà des conférences sur la migration.

    La conférence de Rabat, a déclaré Planas, a bénéficié d’un solide soutien de la part de la France et de l’UE, ainsi que de l’Espagne. Il s’est inquiété de la croissance des réseaux de trafiquants dans la région, notant que certains migrants achetaient des « packs de voyage » (un ensemble de déplacements — par route, voiture, bateau, avec une série de manutentionnaires à chaque étape — pour en amener un à la destination souhaitée), qui, d’après ses informations, coûtent des milliers de dollars, sans aucune certitude que l’on atteindra jamais la destination.

    Islamistes

    Planas avait lu avec intérêt la couverture récente par l’hebdomadaire marocain Le Journal d’un « sondage américain » sur les attitudes politiques marocaines (le sondage a été réalisé par l’Institut Républicain International mais n’était pas destiné à être partagé avec la presse ; selon l’IRI, l’un des partis qui avaient contribué au sondage l’ont probablement divulgué. Tous les détails et l’analyse des résultats par l’ambassade peuvent être trouvés dans la réf. C). Planas a déclaré que les résultats, censés prévoir une victoire probable du PJD aux élections législatives de 2007, étaient très intéressants. Planas a déclaré que même s’il remportait de nombreux sièges, le PJD ne serait probablement pas en mesure de gouverner sans coalition. D’autres partis politiques tardent à se démocratiser, a déclaré Planas ; leurs dirigeants sont âgés et il y a peu de dynamisme dans les rangs. Le PJD semble suivre la voie d’Erdogan, a-t-il ajouté (voir Réf C).

    Événement de haut niveau de l’OTAN

    Planas a évoqué l’accueil par le Maroc du prochain événement de haut niveau de l’OTAN (6-7 avril à Rabat) et a déclaré qu’il s’agissait d’un événement important pour le Maroc, d’autant plus qu’il faisait suite à la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN et du Dialogue Med à Taormina en février. Planas a ajouté que le prochain 50e anniversaire des Forces armées marocaines était également un événement phare pour le Maroc, et il espérait que les États-Unis y participeraient vigoureusement. (Commentaire : nous confirmons une solide participation américaine aux célébrations du 50e anniversaire des FAR et avons provisoirement obtenu un embarquement DV à bord d’un porte-avions américain dans le cadre de l’événement. Fin de commentaire).

    L’ambassadeur Riley a remercié Planas pour le soutien espagnol à la récente conférence de planification d’un exercice à venir, Phoenix Express, qui a réuni des officiers de marine marocains, algériens et espagnols pendant une semaine à Rabat.

    Investissement espagnol

    L’Ambassadeur Riley a noté l’annonce par l’Espagne en février d’un plan de 200 millions d’euros pour faciliter les petites et moyennes entreprises au Maroc. (L’Espagne est le deuxième investisseur du Maroc). Planas a déclaré qu’il espérait que le plan aiderait les entreprises espagnoles, mais a déclaré que le Maroc restait un endroit difficile pour faire des affaires en raison du manque de transparence.

    En termes d’aide au Maroc, l’ambassadeur Riley a déclaré qu’il devrait y avoir une meilleure coordination entre les donateurs et a suggéré de petites réunions pour les donateurs pour des régions spécifiques au Maroc, et non pour tous les programmes dans tout le pays, en particulier compte tenu des activités du MCA. Planas a accepté et a souligné que les deux tiers de l’aide espagnole au Maroc allaient au nord du pays.

    Stupéfiants

    Planas a noté que l’Espagne élaborait des plans pour promouvoir la production de tabac dans la province de Larache (entre Rabat et Tanger) comme moyen de promouvoir des alternatives à la culture des stupéfiants dans le nord du Maroc.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Wikileaks #Espagne #Planas_Puchades #Algérie

  • Câble américain sur l’Association Justice et Bienfaisance

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Association Justice et Bienfaisance, PJD, partis islamiques,

    Compte-rendu de la réunion du Conseiller politique de l’Ambassade des Etats-Unis àa Rabat avec le porte-parole du mouvement islamiste Justice et Bienfaisance, Fatallah Arsalane.

    1. (C) Résumé : L’organisation politico-religieuse islamiste interdite Al Adl wal-Ihsan (AAWI) (plus communément connue sous le nom d’Organisation Justice et Charité ou Justice et Bienfaisance) pourrait s’orienter vers la participation politique, peut-être en tant qu’organisation politique légale. Le porte-parole de l’AAWI, Fatallah Arsalane, a souligné le projet politique de l’AAWI au Conseiller Politique le 11 décembre. Notant que la stabilité est l’objectif clé de l’AAWI, il a dénoncé le terrorisme et la violence, tout en protestant contre la répression en cours. La politique démocratique n’a pas de sens, a-t-il dit, étant donné l’impuissance du Parlement et l’absolutisme royal, mais il n’a pas contesté la légitimité de la monarchie.

    Arsalane a fait écho au désengagement public du chef soufi charismatique d’AAWI, Abdelsallam Yassine, l’été dernier, de l’appel historique d’AAWI pour un califat, renforcé par la suspension de l’action du cheikh.

    rapporté le 15 décembre. Dans leur dialogue souvent symbolique, les autorités ont transmis leurs propres messages positifs, tout en gardant encore certains membres de l’AAWI en prison.

    Si l’AAWI acceptait la monarchie et devenait légale, cela pourrait renforcer la stabilité, mais cela pourrait également accroître l’influence islamique sur la politique marocaine. Arsalane a conclu en tendant la main à la nouvelle administration américaine, appelant à des changements de politique envers la région. Fin du résumé.

    2. (C) Le porte-parole d’Al Adl wal-Ihsan (AAWI) et membre du comité exécutif (Majlis al Shura) Fatallah Arsalane et Hassab Bennajeh, le directeur du bureau des relations publiques d’AAWI, ont rencontré le Conseiller Politique au domicile d’Arsalane à Rabat le 11 décembre. Arsalane a été accueillant et a parlé ouvertement et longuement des aspirations politiques d’AAWI et de ses relations difficiles avec le Gouvernement marocain.

    AAWI : « Stabilité » et bienfaisance

    3. (C) Arsalane a commencé à parler de l’organisation en soulignant : « Notre premier objectif, avant tous les autres, est la stabilité du Maroc ». La gauche comme la droite ont échoué, ne laissant que l’Islam comme modèle. Au sein de l’islam, il y a des modérés et des extrémistes et « nous avons choisi la modération ».

    Il a déclaré qu’AAWI souhaitait travailler avec d’autres groupes et partis politiques pour aider le Maroc à sortir des crises politiques, sociales et économiques auxquelles il est actuellement confronté.

    4. (C) AAWI est surtout connu pour ses capacités d’organisation de base et pour ses programmes de protection sociale parmi les Marocains urbains pauvres. Arsalane a admis que les programmes sociaux d’AAWI ont été une source de sa popularité, qui reposait davantage sur le message et les idées d’AAWI. L’interdiction gouvernementale d’offrir ces services n’a fait qu’augmenter la popularité d’AAWI.

    (Remarque : Nous avons entendu dire que bon nombre de ces efforts se poursuivent sous le couvert d’ONG indépendantes liées à l’AAWI. L’AAWI s’est également concentrée sur la jeunesse ; elle a pris le contrôle des syndicats étudiants de la plupart des universités marocaines et de l’organisation nationale des étudiants. Ses militants sur le campus continuent à harceler davantage d’étudiants laïcs.)

    Répression et dialogue : une approche en évolution

    5. (C) Arsalane a rapporté que la répression du gouvernement contre l’AAWI est généralisée et comprend l’interdiction de toutes les activités publiques ainsi que de toutes les publications. Ces dernières années, la police a fait des descentes dans des réunions privées dans des maisons, mais de nombreuses activités sont tolérées. Sa propre maison était sous surveillance et il était convaincu que ses téléphones étaient sur écoute, mais il s’est montré indifférent, notant : « Nous n’avons rien à cacher ». (Remarque : lorsque nous sommes partis, une équipe de surveillance apparente composée de trois personnes a fait une sortie chorégraphiée de leur véhicule, garé juste derrière la voiture de notre ambassade, en s’assurant que nous l’avions remarqué. Note de fin.)

    6. (C) Arsalane a reconnu qu’AAWI avait au fil des ans maintenu une communication informelle avec le régime marocain. Celle-ci n’était que rarement directe, et plus souvent à sens unique et symbolique. Il a soutenu que le « régime non démocratique » n’était pas disposé à s’engager dans un dialogue plus ouvert et formel, maintenait des lignes rouges politiques et imposait des conditions pour permettre à l’AAWI une plus grande marge d’activité. « Au Maroc, nous avons la devise : ‘Dieu, Nation, Roi’ mais en fait, la seule chose qui compte ici, c’est le Roi. »

    7. (C) Interrogé sur le soutien historique d’AAWI à un califat ou à un État islamique, Arsalane a déclaré que ce n’était pas la position d’AAWI, affirmant que la légitimité et l’autorité venaient du peuple et des oulémas. Il a ainsi étayé le revirement majeur mais largement passé sous silence sur cette question fondamentale par le cheikh Yassine lors d’une interview cet été avec la chaîne de télévision par satellite arabe Hiwar qui a ouvert la porte à l’acceptation potentielle de la monarchie par AAWI – mais pas dans son état actuel.

    Condamner le recours à la violence

    8. (C) Arsalane a insisté sur le fait que l’AAWI était une organisation politique et que l’opposition à la violence était un principe clé.

    AAWI a également exigé que ses membres rejettent la violence et expulsent ceux qui ne le font pas. Il a reconnu qu’un participant à un attentat raté contre un bus de tournée à Meknès en 2007 avait déjà été membre, mais a affirmé que le kamikaze n’appartenait plus à AAWI depuis longtemps avant l’incident.

    Sans y être invité, Arsalane a évoqué la détention puis la libération, fin novembre, de 11 immigrés marocains en Italie, dont des membres de l’AAWI. Arsalane a fermement rejeté l’idée que ces membres étaient impliqués dans le terrorisme et a accusé la police italienne d’être bien au courant de leurs activités. Il a soutenu que les arrestations avaient eu lieu à l’instigation du gouvernement marocain, qui, incapable de prouver le moindre acte répréhensible, continuait à tort d’essayer de dépeindre les membres de l’AAWI comme des terroristes. Arsalane a opposé l’AAWI aux groupes salafistes véritablement enclins à la violence terroriste. « Nous rejetons ces extrémistes… ils sont contre nous et nous appellent ‘kufar’ (non-croyants). » Il a insisté sur le fait qu’AAWI condamnait régulièrement les attentats terroristes.

    9. (C) Le Conseiller Politique a exhorté AAWI à condamner plus vigoureusement les attentats terroristes, tels que les attentats-suicides de 2007 contre le consulat général des États-Unis et d’autres sites à Casablanca, ainsi que d’autres attentats terroristes dans le monde.
    Arsalane a répondu qu’AAWI avait en fait dénoncé les attentats de Casablanca de 2003, tous les attentats terroristes au Maroc et bien d’autres ailleurs.

    Dialogue intra-parti sur son rôle politique

    10. (C) Arsalane a noté qu’il y a un dialogue constant au sein d’AAWI sur la mesure dans laquelle le mouvement devrait participer aux élections ou au processus politique. Il a raconté qu’en 1981, AAWI avait demandé à devenir un parti politique, mais que le gouvernement avait refusé. Dans la perspective des élections législatives de 2007, l’AAWI a décidé de ne pas participer parce qu’elle estimait que le Parlement n’avait aucun pouvoir réel pour effectuer des changements. « Peu importe quel parti est au pouvoir, même le Parti de la justice et du développement (PJD). » Si le gouvernement permettait maintenant à l’AAWI de devenir un parti politique, Arsalane a affirmé qu’elle accepterait.

    Relations avec le PJD

    11. (C) Arsalane a qualifié la relation d’AAWI avec le PJD de respectueuse mais a nié qu’il y ait une coopération politique active, sauf sur les questions arabes/internationales, telles que la Palestine et l’Irak, comme lors de leurs récentes manifestations conjointes à Tanger contre une visite de hauts responsables israéliens.

    (Commentaire : on ne sait pas à quel point le boycott non déclaré de l’AAWI aux élections législatives de 2007 a contribué au taux de participation extrêmement faible. Si les membres de l’AAWI avaient voté pour le PJD, le PJD aurait peut-être réalisé les nombreuses prédictions selon lesquelles il deviendrait le plus grand parti , et aurait été en mesure de former le gouvernement. Ainsi, dans la logique alambiquée de la politique marocaine, ce boycott a servi les desseins du régime. Fin de commentaire.)

    Succession de Cheikh Yassine

    12. (C) Nous avons demandé ce qui se passerait après la mort du leader charismatique d’AAWI, « Cheikh » Ahmed Yassine, qui aurait 80 ans et une mauvaise santé. Arsalane a déclaré que l’AAWI a des règles internes régissant la succession, qui seraient décidées par une élection de son comité exécutif (Majlis Ash-Shura).

    Un message au nouveau gouvernement américain

    13. (C) Comme pratiquement tous nos interlocuteurs marocains, Arsalane a exprimé son intérêt pour la nouvelle administration américaine et a demandé que nous lui transmettions un message.

    Premièrement, a-t-il dit, le gouvernement américain devrait cesser de soutenir les régimes dictatoriaux dans la région et les encourager à être plus démocratiques. Le gouvernement américain, à son avis, a beaucoup parlé des principes de liberté et de démocratie, mais ne les a observés que lorsqu’il n’y avait pas de conflit avec les intérêts régionaux américains.

    Deuxièmement, il a exhorté l’administration entrante à consacrer son énergie dès le début à aider à résoudre la question palestinienne, ce qui aiderait à résoudre de nombreux autres problèmes dans la région. Enfin, il a noté qu’avant le 11 septembre, de nombreux membres du monde islamique aspiraient à visiter les États-Unis. Depuis lors, cependant, de nombreux habitants de la région, en particulier des islamistes modérés, ont peur de leur rendre visite, car ils pensent que lWashington les accusera à tort et les emprisonnera à la demande de leurs gouvernements d’origine répressifs. Il espérait également qu’une intervention pourrait être faite au nom des membres du parti qui, selon lui, ont été condamnés à tort pour homicide au Maroc et ont fait beaucoup de chemin pour purger leurs peines de 20 ans.

    Le Makhzen ouvre une porte

    14. (C) Pour sa part, les autorités ont répondu par des signaux positifs aux ouvertures de l’AAWI. Alors que le journal reste interdit, il semble y avoir moins de falsification du site Web bien construit de l’AAWI (www.aljamaa.net en français et en arabe). Les arrestations se poursuivent mais semblent diminuer à la fois en fréquence et en ampleur. La poursuite de Nadia Yassine, la fille du cheikh, pour agression verbale contre la monarchie continue d’être retardée. (Remarque : Arsalane a décrit cela comme l’équivalent d’un contrôle judiciaire.) D’un autre côté, plus tôt dans la semaine, le ministre des dotations et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a présenté ses condoléances à la famille d’un membre du conseil d’administration d’Adl récemment décédé et proche de la famille d’un membre du conseil d’administration d’Adl récemment décédé et proche compagnon de Yassine, que Toufiq avait connu il y a longtemps dans une confrérie soufie commune, une visite qui a probablement nécessité le consentement du palais.

    15. (U) Le 15 décembre, les médias ont rapporté que Cheikh Yassine avait décrété que l’organisation suspendrait toute activité publique, assemblées, réunions, etc., apparemment pour éviter toute confrontation avec les autorités. (Remarque : Ceci est dans le contexte, et peut être une tentative d’isoler AAWI, d’une répression actuelle du gouvernement contre les extrémistes islamiques.)

    Commentaire

    16. (C) Arsalane représente une tendance apparemment croissante au sein de l’AAWI désireuse de s’engager plus activement dans la vie politique du pays. Contrairement aux expressions passées de l’identité religio-politique, il a clairement reconnu sa nature et ses aspirations principalement politiques, faisant ostensiblement peu ou pas de référence au fait qu’il s’agissait d’un corps religieux. On ne sait pas dans quelle mesure la révélation du cheikh Yassine est à l’origine de cette évolution du mouvement, ou s’il reflète les souhaits de la prochaine génération politisée, qu’il s’agisse d’Arsalane et de sa cohorte politisée ou de la fille du cheikh Nadia Yassine – qui semblent être rivaux. Il y a eu de nombreuses spéculations selon lesquelles après la mort du cheikh, il y aurait une scission au sein de l’organisation. Il semble maintenant clair que dans les deux cas, les politicos domineront, l’élément religieux devenant peut-être une organisation parallèle, comme c’est le cas avec le PJD et son homologue religieux le Mouvement pour l’unité et la réforme (MUR).

    17. (C) Bien qu’Arsalane ait été catégorique sur le fait que le Gouvernement/Palace n’a pas engagé de dialogue formel avec AAWI, il est clair qu’une entente se développe entre eux. Le gouvernement a toléré les activités d’AAWI tant qu’elle n’insiste pas sur la question de la légitimité du roi ou prend des mesures pour mobiliser ses partisans contre le régime. Certains analystes pensent qu’AAWI a joué un rôle essentiel en tant que soupape de décharge des tensions sociales et politiques par le biais d’une organisation non violente. Certes, AAWI a exploité ces frustrations pour grossir ses rangs. Le gouvernement dénonce périodiquement l’implication d’AAWI dans des activités violentes ou terroristes, comme il l’a apparemment fait en Italie, mais n’a présenté aucune preuve à cet égard. Toutes les indications semblent corroborer l’engagement d’AAWI à éviter la violence.

    18. (C) L’adhésion potentielle d’Adl au système pourrait avoir un effet important sur le renforcement de la stabilité au Maroc, au moment même où celle-ci est mise à mal par le ralentissement économique mondial. Cependant, cela augmenterait également l’influence islamique sur la politique, ce qui renforcerait l’influence du PJD, mais même ensemble, les islamistes resteraient presque certainement une minorité. Comme la plupart des politiques ici, cette « conversion » potentielle à la légitimité restera obscure pendant un certain temps, et ne se jouera qu’avec le temps. Commentaire final.

    19. (C) Note A : La dernière fois que la mission a eu des contacts avec Arsalane, c’était avant le 11/09/2001, et le gouvernement a protesté. Nous n’avons pas entendu de telles protestations jusqu’à présent. Nous avons évité tout contact avec Nadia Yassine depuis son inculpation et n’avons été en contact qu’à un niveau inférieur.

    20. (SBU) Note B : Al Adl wal-Ihsan a souvent été traduit par Association Justice Bienfasance, avec l’acronyme familier AJB. En fait, l’organisation elle-même préfère la traduction Justice et Spiritualité. Alors que peut-être la meilleure traduction du concept islamique d’Ihsan serait «bienfaisance», le terme englobe cette notion ainsi que la charité et l’accomplissement d’actes spirituels.

    Suite à l’utilisation de la presse locale, nous prévoyons de continuer à utiliser AAWI (Justice). Notes de fin.

    21. (U) Ce télégramme a été rédigé par l’Officier politique de Casablanca et a été approuvé par le Consulat général.

    #Maroc #Jamaa #Justice_et_bienfaisance #Islamisme #PJD

  • USA-Arabie : désaccord économique ou réalignement géopolitique ?

    USA-Arabie : désaccord économique ou réalignement géopolitique ?

    Tags : Arabie Saoudite, Etats-Unis, Mohamed Ben Salmane, MBS, OPEP, Russie, multipolarité,

    À propos du webinaire

    Le 10 novembre, Arab Center Washington DC (ACW) a organisé un webinaire intitulé « The US-Saudi Rift: Economic Disagreement or Geopolitical Realignment ? Les panélistes étaient Giorgio Cafiero , PDG et fondateur de Gulf State Analytics ; Kristian Coates Ulrichsen , chercheur principal non résident à l’Arab Center Washington DC ; Manal Shehabi , visiteuse académique au St. Antony’s College, Université d’Oxford et directrice fondatrice de SHEER Research and Advisory ; et Annelle Sheline , chercheuse dans le programme du Moyen-Orient à l’Institut Quincy. Imad K. Harb , directeur de la recherche et de l’analyse à l’ACW, a animé l’événement.

    Kristian Coates Ulrichsen a discuté de la dérive à plus long terme entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, qui remonte aux administrations Obama et Trump, déclarant que ce qui rend cette dérive différente maintenant, c’est la personnalisation des désaccords entre le président Biden et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (MBS). Il a soutenu que MBS, à seulement 37 ans, peut adopter une perspective à long terme lorsqu’il regarde les États-Unis, ce que les administrations américaines ne sont pas en mesure de faire en raison de la politique électorale.

    Concernant la récente rupture entre les États-Unis et l’Arabie saoudite en raison des réductions de production de l’OPEP+, Ulrichsen a déclaré : « Là où je pense que nous voyons des différences maintenant, c’est que la relation aux deux extrémités des niveaux supérieurs est désormais personnalisée. Elle est devenu entaché de mauvaises relations personnelles.

    Concernant l’avenir de la relation américano-saoudienne, Ulrichsen a déclaré: « À l’avenir, je prévois une tension continue dans la relation, peut-être plus d’honnêteté sur ce que la relation est et n’est pas, ce qui pourrait être une bonne chose. »

    Manal Shehabi a décomposé les calculs saoudiens en considérations économiques, énergétiques et politiques, et a fait valoir que la décision de l’OPEP+ était en grande partie une décision économique plutôt que politique. Shehabi a discuté du rôle du ralentissement économique mondial à la suite de la pandémie de COVID-19 et de l’impact de l’invasion russe de l’Ukraine et de la hausse de l’inflation mondiale sur le calcul économique et politique de l’Arabie saoudite.

    Concernant le moment de la réduction de la production de l’OPEP+ avant les élections américaines de mi-mandat, Shehabi a déclaré : « Personne n’était assis là à penser : ‘Comment pouvons-nous influencer les élections ?’ Je pense que le moment des élections était malheureux, et je pense que même si cette décision n’était pas principalement une décision politique, elle reflète la nature de la dérive politique entre les États-Unis et l’Arabie saoudite.

    Concernant la prise de décision saoudienne derrière la réduction de la production de pétrole, Shehabi a déclaré: « Le moteur des réductions de production est d’éviter une baisse potentielle du prix du pétrole et donc des revenus d’exportation de pétrole ».

    Giorgio Cafiero a couvert un éventail de sujets, y compris les changements géopolitiques internationaux, l’évolution des relations saoudo-russes et la vision à long terme des relations américano-saoudiennes.

    Sur l’approche de l’Arabie saoudite face aux changements dans l’équilibre international des pouvoirs, Cafiero a déclaré : « Comme les Saoudiens veulent affirmer beaucoup plus d’autonomie par rapport à Washington, leur relation avec Moscou est assez importante. Les Saoudiens se préparent à un monde plus multipolaire dans lequel le monde est beaucoup moins centré sur l’Occident.

    Sur l’importance des relations de l’Arabie saoudite avec la Russie pour les relations américano-saoudiennes, Cafiero a déclaré : « En se rapprochant de la Russie, les Saoudiens sont capables d’envoyer un message à Washington qu’ils sont beaucoup moins préoccupés par les intérêts américains et que l’Arabie saoudite est disposée à poursuivre le programme « l’Arabie saoudite d’abord ».

    Annelle Sheline a parlé de la nouvelle multipolarité du système politique mondial, des changements qui doivent être apportés à la diplomatie américaine, des questions de droits de l’homme, de la réponse législative américaine à la récente réduction de la production de l’OPEP+ et de l’importance du secteur de la défense américain pour les relations américano-saoudiennes.

    Sur la nécessité de changements dans la stratégie diplomatique américaine en raison du « nouveau système multipolaire » du monde, a déclaré Sheline, « la classe politique étrangère américaine est assez habituée à pouvoir supposer que d’autres pays accepteront les préférences américaines, et cela va prendre quelques ajustements pour comprendre comment l’Amérique va devoir adopter la diplomatie et comprendre que les autres pays ne vont pas toujours suivre leurs préférences… Plus tôt les décideurs américains le comprendront, moins nous aurons de risque de conflit .”

    Concernant les perspectives des relations américano-saoudiennes, Sheline a déclaré : « Les Saoudiens restent assez dépendants des États-Unis. Le secteur de la défense et l’armée saoudiennes restent principalement constitués de matériel de fabrication américaine et l’armée saoudienne opère avec le soutien et le partenariat des deux sous-traitants militaires américains ainsi que… des membres actifs de l’armée américaine ainsi que des responsables militaires à la retraite. ”

    Arab Center Washington DC, 10/11/2022

    Intervenants:

    Giorgio Caféro, PDG ET FONDATEUR, Analyse des États du Golfe

    Manal Chehabi, VISITEUR UNIVERSITAIRE, ST. ANTONY’S COLLEGE, UNIVERSITÉ D’OXFORD; DIRECTEUR FONDATEUR, SHEER RESEARCH & ADVISORY ; ASSOCIÉ DE RECHERCHE, FORUM DE RECHERCHE ÉCONOMIQUE

    Kristian Coates Ulrichsen, BOURSIER PRINCIPAL NON RÉSIDENT, Centre arabe Washington DC

    Annelle Sheline, CHERCHEUR, PROGRAMME MOYEN-ORIENT, Institut Quincy

    #AraBie_Saoudite #Etats_Unis


  • José Irizarry : Fêtes, sexe au milieu d’une « guerre impossible à gagner »

    José Irizarry : Fêtes, sexe au milieu d’une « guerre impossible à gagner »

    Tags : Etats-Unis, DEA, lutte anti-drogue, José Irizarry, cartel, corruption,

    SAN JUAN, Porto Rico (AP) – José Irizarry admet qu’il est connu comme l’agent le plus corrompu de l’histoire de la Drug Enforcement Administration des États-Unis, admettant qu’il « est devenu un autre homme » en conspirant avec des cartels colombiens pour construire un style de vie somptueux de voitures de sport coûteuses, bijoux Tiffany et amants du monde entier.

    Mais alors qu’il utilisait ses dernières heures de liberté pour raconter son histoire à l’Associated Press, Irizarry dit qu’il ne tombera pas seul pour cela, accusant certains collègues de longue date de la DEA de se joindre à lui pour écrémer des millions de dollars des piqûres de blanchiment d’argent de la drogue. pour financer une décennie de voyages de luxe à l’étranger, de restaurants raffinés, de places assises lors d’événements sportifs et de débauche de style fraternité.

    D’après Irizarry, des dizaines d’autres agents fédéraux, procureurs, informateurs et, dans certains cas, des contrebandiers du cartel eux-mêmes étaient tous de la partie sur trois continents connue sous le nom de « Team America » ​​qui a choisi des villes pour le blanchiment d’argent, principalement à des fins de fête. ou pour coïncider avec les matchs de football du Real Madrid ou de tennis de Rafael Nadal. Cela comprenait des arrêts en cours de route dans les salles VIP des strip-teases des Caraïbes, le quartier chaud d’Amsterdam et à bord d’un yacht colombien qui a été lancé avec beaucoup d’alcool et plus d’une douzaine de prostituées.

    « Nous avions libre accès pour faire ce que nous voulions », a déclaré Irizarry, 48 ans, à l’AP dans une série d’entretiens avant de commencer une peine de prison fédérale de 12 ans . « Nous générions des collectes d’argent dans les endroits où nous voulions aller. Et une fois arrivés là-bas, c’était à propos de l’alcool et des filles.

    Toutes ces réjouissances ont été enracinées, a déclaré Irizarry, dans une prise de conscience écrasante parmi les agents de la DEA du monde entier qu’ils ne peuvent rien faire pour faire une brèche dans la guerre contre la drogue de toute façon. Seule une préoccupation nominale a été accordée à la création de cas ou à l’endiguement d’un flux record de cocaïne et d’opioïdes illégaux aux États-Unis, qui a entraîné plus de 100 000 décès par surdose de drogue par an.

    « Vous ne pouvez pas gagner une guerre impossible à gagner. La DEA le sait et les agents le savent », a déclaré Irizarry. « Il y a tellement de drogue quittant la Colombie. Et il y a tellement d’argent. Nous savons que nous ne faisons pas de différence.

    « La guerre contre la drogue est un jeu. … C’était un jeu très amusant auquel nous jouions.

    L’histoire d’Irizarry, que certains anciens collègues ont attaquée comme une tentative fictive de réduire sa peine, est survenue au cours d’entretiens contrits, amers, parfois larmoyants avec l’AP dans le quartier historique de son San Juan natal. C’est à peu près le même récit qu’il a donné au FBI lors de longs débriefings et de documents judiciaires scellés obtenus par l’AP après avoir plaidé coupable en 2020 à 19 chefs d’accusation de corruption, y compris le blanchiment d’argent et la fraude bancaire.

    Mais après des années à dépeindre Irizarry comme un agent voyou qui a agi seul, les enquêteurs du ministère américain de la Justice ont commencé ces derniers mois à suivre de près sa feuille de route confessionnelle, interrogeant jusqu’à deux douzaines d’agents et de procureurs actuels et anciens de la DEA accusés par Irizarry d’avoir tourné un aveugle. attention à ses abus flagrants et se joignant parfois à eux.

    Sans tambour ni trompette, l’enquête s’est concentrée sur un ancien partenaire de la jet-set d’Irizarry et plusieurs autres collègues de confiance de la DEA affectés au blanchiment d’argent international. Et au moins trois procureurs fédéraux actuels et anciens ont été interrogés sur les fêtes bruyantes d’Irizarry, dont un occupant toujours un poste de direction à Miami, un autre qui est apparu à la télévision « The Bachelorette » et un ancien procureur de l’Ohio qui a été confirmé pour servir d’avocat américain. à Cleveland cette année avant de reculer brusquement pour des raisons familiales non précisées.

    L’enquête en expansion survient alors que la première agence nationale d’application de la loi sur les stupéfiants a été secouée par des scandales d’inconduite répétés dans ses 4 600 rangs d’agents, d’un qui a reçu des pots-de-vin de trafiquants à un autre accusé d’ avoir divulgué des informations confidentielles à des cibles des forces de l’ordre. Mais de loin le plus gros œil au beurre noir est Irizarry, dont la trahison massive du badge est au cœur d’un examen externe en cours des opérations étrangères tentaculaires de la DEA dans 69 pays.

    L’agent autrefois remarquable a accusé certains anciens collègues du groupe 4 de la DEA, basé à Miami, de se remplir les poches et de falsifier des dossiers pour reconstituer une caisse noire utilisée pour des escapades à l’étranger pendant une bonne partie de la décennie, jusqu’à sa démission en 2018. Il a accusé un agent américain de l’immigration et des douanes d’avoir accepté un pot-de-vin de 20 000 $. Et récemment, le FBI, le Bureau de l’inspecteur général et un procureur fédéral ont interrogé Irizarry en prison au sujet d’autres employés fédéraux et des allégations qu’il a soulevées au sujet d’inconduite dans les interdictions maritimes.

    « C’était trop bizarre pour eux de croire que cela se produisait réellement », a déclaré Irizarry à propos des enquêteurs. « L’acte d’accusation brosse un tableau de moi, l’agent corrompu qui a fait tout ce stratagème. Mais il ne parle pas du reste de DEA. Je n’étais pas le cerveau.

    Le juge fédéral de Tampa qui a condamné Irizarry l’année dernière semblait être d’accord, affirmant que d’autres agents corrompus par « l’attrait de l’argent facile » devaient faire l’objet d’une enquête. « Cela doit cesser », a déclaré la juge Charlene Honeywell aux procureurs, ajoutant qu’Irizarry était « celui qui s’est fait prendre, mais il est évident pour ce tribunal qu’il y en a d’autres ».

    Le ministère de la Justice a refusé de commenter. Un porte-parole de la DEA a déclaré: « José Irizarry est un criminel qui a violé son serment en tant qu’officier fédéral chargé de l’application des lois et a violé la confiance du peuple américain. Au cours des 16 derniers mois, la DEA a travaillé vigoureusement pour renforcer davantage notre discipline et nos politiques d’embauche afin d’assurer l’intégrité et l’efficacité de notre travail essentiel.

    AP a pu corroborer certaines des accusations d’Irizarry, mais pas toutes, grâce à des milliers de dossiers confidentiels des forces de l’ordre et à des dizaines d’entretiens avec des personnes au courant de ses allégations et de l’enquête en cours, dont plusieurs ont parlé sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés. pour en discuter.

    L’enquête se concentre en partie sur George Zoumberos, l’un des anciens partenaires d’Irizarry qui a beaucoup voyagé à l’étranger pour des enquêtes sur le blanchiment d’argent. Irizarry a déclaré à AP que Zoumberos bénéficiait d’un accès illimité aux soi-disant fonds de commission et exploitait cet argent de manière inappropriée pour des achats personnels et des voyages injustifiés, en utilisant des noms de personnes qui n’existaient pas dans les rapports de la DEA justifiant les excès.

    Zoumberos est resté un agent de la DEA même après avoir été arrêté et brièvement détenu pour des allégations d’agression sexuelle lors d’un voyage à Madrid en 2018. Il n’a démissionné qu’après avoir été dépouillé de son arme, de son badge et de son habilitation de sécurité pour avoir invoqué son droit au cinquième amendement de garder le silence dans fin 2019, lorsque le même procureur qui a inculpé Irizarry l’a convoqué pour témoigner devant un grand jury fédéral à Tampa.

    Les autorités sont tellement concentrées sur Zoumberos qu’elles ont également assigné à comparaître son frère, un photographe de mariage de Floride qui a voyagé et fait la fête à travers le monde avec des agents de la DEA, et lui a même accordé l’immunité pour inciter sa coopération. Mais Michael Zoumberos a également refusé de témoigner et est emprisonné à l’extérieur de Tampa depuis mars pour « outrage civil » – une tactique de pression extrêmement rare qui souligne la montée en température de l’enquête.

    « Je n’ai rien fait de mal, mais je ne vais pas parler de mon frère », a déclaré Michael Zoumberos à AP lors d’une interview en prison. «Je suis essentiellement détenu en tant que prisonnier politique du FBI. Ils veulent me contraindre à coopérer.

    Certains agents actuels et anciens de la DEA affirment que les affirmations d’Irizarry sont des fabrications exagérées ou éhontées. L’ancien agent de l’ICE s’est moqué de l’accusation d’Irizarry d’avoir accepté un pot-de-vin de 20 000 $, affirmant qu’il avait levé les premiers drapeaux rouges à propos d’Irizarry. Et l’avocat des frères Zoumberos dit que les procureurs sont en « expédition de pêche » pour apporter plus d’actes d’accusation en raison de l’embarras du scandale Irizarry.

    « Tous ceux qu’ils relient à José sont étrangers à ses vols », a déclaré l’avocat Raymond Mansolillo. « Ils cherchent à trouver un crime correspondant à cette affaire plutôt qu’un crime qui a réellement eu lieu. Mais quoi qu’il arrive, ils vont accuser quelqu’un de quelque chose parce qu’ils ne veulent pas sortir de tout cela après cinq ans et n’ont accusé que José.

    Ce qui rend les allégations d’Irizarry plus flagrantes, c’est qu’elles font suite à un rapport de l’inspecteur général de 2015 qui a critiqué les agents de la DEA pour avoir participé à des «soirées sexuelles» avec des prostituées engagées par des cartels colombiens. Cela a entraîné la suspension de plusieurs agents et la retraite de Michele Leonhart, l’administrateur de la DEA à l’époque.

    Au cœur de l’enquête Irizarry se trouvent des relations trop intimes développées entre agents et informateurs – strictement interdites par les directives fédérales – et des contrôles lâches sur les opérations secrètes de blanchiment d’argent de la drogue de la DEA dont peu d’Américains connaissent l’existence.

    Chaque année, la DEA blanchit des dizaines de millions de dollars au nom des cartels de la drogue les plus violents au monde par le biais de sociétés fictives, une tactique vantée dans de longues enquêtes à l’étranger telles que l’opération White Wash qui a abouti à plus de 100 arrestations et à la saisie de plus de 100 millions de dollars et une tonne de cocaïne.

    Mais la DEA a également été critiquée pour avoir laissé d’énormes sommes d’argent dans les opérations non saisies, permettant aux cartels de continuer à exercer leur métier, et pour ne pas avoir surveillé et suivi étroitement les piqûres, ce qui rend difficile l’évaluation des résultats.

    Un rapport de 2020 de l’inspecteur général du ministère de la Justice a reproché à la DEA d’avoir omis depuis au moins 2006 de déposer des rapports annuels au Congrès sur ces piqûres, connues sous le nom d’opérations exemptées du procureur général. Cette réprimande, associée à l’embarras provoqué par les aveux d’Irizarry, a incité l’administratrice de la DEA, Anne Milgram, à ordonner un examen extérieur des opérations à l’étranger de l’agence, qui est en cours.

    « Dans la grande majorité de ces opérations, personne ne regarde », a déclaré Bonnie Klapper, ancienne procureure fédérale à New York et critique virulente du blanchiment d’argent de la DEA. « Dans l’opération Irizarry, personne ne se souciait de la quantité d’argent qu’ils blanchissaient. Personne ne se souciait qu’ils ne fassent aucune affaire. Personne ne s’occupait de la maison. Il n’y avait pas de contrôle. »

    Rob Feitel, un autre ancien procureur fédéral, a déclaré que la surveillance laxiste de la DEA facilitait le détournement de fonds à toutes sortes de fins non approuvées. Et tant que les saisies d’argent continuaient à augmenter les statistiques – une barre basse compte tenu de l’offre abondante – peu de questions étaient posées.

    « Les autres agents ne sont pas stupides. Ils savaient qu’il n’y avait pas de contrôle et beaucoup d’entre eux auraient pu faire ce qu’Irizarry a fait », a déclaré Feitel, qui représente un ancien agent de la DEA sous surveillance dans le cadre de l’enquête. « La ligne qui sépare Irizarry des autres est qu’il l’a fait à deux mains et il l’a fait encore et encore et encore. Il n’a pas seulement testé les eaux, il y a pris un bain complet.

    Irizarry, qui parle d’une manière fluide qui bascule de manière transparente entre l’anglais et l’espagnol, était un maréchal de l’air fédéral et un agent de la patrouille frontalière avant de rejoindre la DEA en 2009. Il a déclaré avoir appris les ficelles du métier en tant que recrue DEA auprès de flics vétérans qui sont venus à New York dans les années 1990 lorsque la cocaïne a inondé les rues américaines.

    Mais un autre élément clé de son éducation est venu de Diego Marín, un informateur américain de longue date connu des enquêteurs comme le «roi de la contrebande» de Colombie pour avoir prétendument blanchi de l’argent de la drogue par le biais d’appareils importés et d’autres biens. Irizarry a déclaré que Marín lui avait appris mieux que n’importe quel agent les nuances de l’échange de pesos sur le marché noir utilisé par les narcotrafiquants à travers le monde.

    Irizarry a transformé cette connaissance en une vie de luxe qui, selon les procureurs, a été financée par 9 millions de dollars que lui et ses co-conspirateurs colombiens ont détournés des enquêtes sur le blanchiment d’argent.

    Pour faire avancer le stratagème, Irizarry a déposé de faux rapports et a ordonné au personnel de la DEA de transférer l’argent prévu pour des piqûres d’infiltration vers des comptes internationaux que lui et ses associés contrôlaient. Des informateurs endurcis qui ont gardé une lourde commission sur chaque transfert d’argent sanctionné par la DEA sont également intervenus pour financer une partie des réjouissances dans ce qui équivalait à des pots-de-vin illégaux.

    Les habitudes de dépenses d’Irizarry ont rapidement commencé à imiter les goûts ostentatoires des narcos qu’il était chargé de cibler, avec un butin comprenant une bague en diamant Tiffany de 30 000 $ pour sa femme, des voitures de sport de luxe et une maison de 767 000 $ dans la station balnéaire colombienne de Carthagène. Il voyageait en première classe vers l’Europe avec des bagages Louis Vuitton et portait une montre Hublot en or.

    « J’étais très bon dans ce que je faisais, mais je suis devenu quelqu’un que je n’étais pas. … Je suis devenu un homme différent », a déclaré Irizarry. « Je me suis laissé emporter par le style de vie. Je me suis retrouvé avec les informateurs et j’ai fait la fête.

    Irizarry soutient que jusqu’à 90% des voyages de travail de son groupe étaient «faux», dictés par des événements festifs et sportifs, pas un vrai travail. Et il dit que l’argent du gouvernement américain qui a aidé à le payer était justifié dans les rapports comme « lié à l’affaire – mais c’est un terme très vague ».

    Exemple : un voyage en août 2014 à Madrid pour les finales de football de la Supercoupe d’Espagne qui a été facturé comme une dépense à l’opération White Wash.

    Mais Irizarry a déclaré aux enquêteurs qu’il y avait peu de travail réel à faire autre que des appels de courtoisie à quelques flics espagnols amicaux. Au lieu de cela, a-t-il dit, les agents passaient leur temps à dîner dans des restaurants coûteux – accumulant une facture de 1 000 euros à la fois – et profitant de sièges sur le terrain pour le match de championnat entre le Real et l’Atletico Madrid.

    Michael J. Garofola, alors procureur fédéral de Miami et ancien concurrent de « The Bachelorette », a rejoint le groupe d’agents du match. Maillots madrilènes.

    « S’imprégner de la dernière culture espagnole avant de dire adios », a-t-il posté quelques jours plus tard devant un pub.

    Irizarry a allégué que Garofola avait également rejoint des agents, des informateurs du cartel et d’autres dans la capitale dominicaine de Saint-Domingue en 2014 pour une nuit dans un club de strip-tease appelé Doll House. Dans une note au tribunal demandant une réduction de peine, Irizarry se souvient avoir été dans la salle VIP avec un autre agent et Garofola, accumulant une facture de 2 300 $ payée par un émissaire violent de Marín avec un surnom menaçant pour correspondre : Iguane.

    Garofola a déclaré que les voyages comprenaient des affaires officielles et il a supposé que tout était payé sur les fonds de la DEA.

    « Il y avait des choses à propos de ces voyages qui m’ont fait me demander pourquoi j’étais là-bas », a déclaré Garofola à AP. « Mais Irizarry m’a totalement utilisé pour ratifier ce comportement. J’étais tout nouveau et vert et désireux de travailler sur des affaires de blanchiment d’argent. Il m’a utilisé simplement parce que j’étais là.

    Quand Irizarry a été récompensé par un transfert à Carthagène en 2015, la fête a suivi. La piscine sur le toit de l’agent, avec une vue imprenable sur l’océan, est devenue un arrêt obligatoire pour les agents et les procureurs américains en visite

    Irizarry se souvient avoir vu Marisa Darden, une procureure de Cleveland qui, selon lui, s’est rendue en Colombie en septembre 2017 et était à un rassemblement où il a vu deux agents de la DEA prendre de l’ecstasy. Irizarry dit qu’il n’a pas vu Darden se droguer.

    Les autorités fédérales ont manifesté un vif intérêt pour cette fête, interrogeant Irizarry à ce sujet pas plus tard que cet été. Au moins un agent de la DEA présent a été mis en congé administratif.

    Darden est ensuite devenue associée dans un cabinet d’avocats très puissant de Cleveland et l’année dernière a été nommée par le président Joe Biden pour être la première avocate américaine noire dans le nord de l’Ohio. Mais peu de temps après sa confirmation, Darden s’est brusquement retirée en mai, citant uniquement « l’importance de donner la priorité à la famille ».

    Darden a refusé de répondre aux questions de l’AP, mais son avocat a déclaré dans un communiqué qu’elle avait « entièrement coopéré » à l’enquête fédérale sur « les activités illégales présumées d’agents fédéraux », une enquête distincte de la vérification des antécédents du FBI à laquelle elle a été confrontée dans le processus de confirmation.

    « Il n’y a aucune preuve qu’elle ait participé à une activité illégale », a écrit l’avocat de Darden, James Wooley, dans un e-mail à AP.

    Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que les allégations n’avaient pas été soulevées lors du processus de vérification. Et le sénateur américain Sherrod Brown, un démocrate de l’Ohio qui a proposé le nom de Darden pour le poste, n’était pas non plus au courant des allégations dans le processus de nomination, a déclaré son bureau, et s’il avait su « aurait retiré son soutien ».

    Une autre procureure fédérale nommée par Irizarry et interrogée par des agents fédéraux est Monique Botero, récemment promue à la tête de la division stupéfiants du bureau du procureur américain à Miami. Irizarry a déclaré aux enquêteurs et à l’AP que Botero avait rejoint un groupe d’agents, d’informateurs, de policiers colombiens et de prostituées pour une fête sur un yacht de luxe.

    Les avocats de Botero reconnaissent qu’elle était sur le yacht en septembre 2015 pour ce qu’elle pensait être une croisière organisée par la police locale, mais ils disent « catégoriquement et sans équivoque, Monique n’a jamais vu ni participé à quoi que ce soit d’illégal ou contraire à l’éthique ».

    « Irizarry a admis avoir menti à tout le monde autour de lui pour diverses raisons néfastes. Ces mensonges sur Monique font partie d’un schéma similaire », a déclaré son avocat, Benjamin Greenberg. « Il est épouvantable que Monique soit calomniée et diffamée par quelqu’un d’aussi déshonoré qu’Irizarry. »

    La chute d’Irizarry a été aussi soudaine qu’inévitable – la conséquence d’un style de vie somptueux qui a soulevé trop de sourcils, même parmi des collègues prêts à contourner les règles eux-mêmes. Finalement, il a été trahi par l’un de ses plus proches confidents, un informateur vénézuélien-américain qui a avoué avoir détourné des fonds des piqûres d’infiltration.

    « Le problème de José, c’est qu’il a poussé les choses jusqu’à la bêtise et saccagé la fête pour tout le monde », a déclaré un avocat de la défense qui voyageait avec Irizarry et d’autres agents. « Mais il ne fait aucun doute qu’il n’a pas agi seul. »

    Depuis son arrestation, Irizarry a écrit un livre auto-publié intitulé « Revenir sur la bonne voie », dans le cadre de sa tentative de reconnaître ses erreurs et de suivre une voie plus simple après avoir fait tant de honte à lui-même et à sa famille.

    Récemment, sa femme d’origine colombienne – qui a été épargnée d’une peine de prison pour blanchiment d’argent en échange des aveux d’Irizarry – lui a dit qu’elle demandait le divorce.

    Le désespoir d’Irizarry s’ajoute au fait qu’il est toujours le seul à payer un prix si lourd pour un modèle d’inconduite qu’il dit que la DEA a laissé s’envenimer. À ce jour, les procureurs n’ont encore inculpé aucun autre agent, et plusieurs anciens collègues ont tranquillement pris leur retraite plutôt que d’endurer la honte d’être éventuellement licenciés.

    « Je leur ai dit tout ce que je sais », a déclaré Irizarry. « Ils n’ont qu’à creuser. »

    #Etats_Unis #Trafic_de_drogue

  • Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Tags : Etats-Unis, Russie, logiciels, Pushwoosh, Apple, Google, code informatique,

    Un logiciel russe déguisé en américain se retrouve dans des applications de l’armée américaine et du CDC.

    Des milliers d’applications pour smartphones présentes dans les boutiques en ligne d’Apple et de Google contiennent du code informatique développé par une société technologique, Pushwoosh, qui se présente comme étant basée aux Etats-Unis, mais qui est en réalité russe.

    Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), principale agence américaine de lutte contre les grandes menaces sanitaires, ont déclaré avoir été trompés en croyant que Pushwoosh était basée dans la capitale américaine. Après avoir appris par Reuters l’existence de ses racines russes, il a supprimé le logiciel Pushwoosh de sept applications accessibles au public, invoquant des problèmes de sécurité.

    L’armée américaine a déclaré avoir supprimé une application contenant le code de Pushwoosh en mars pour les mêmes raisons. Cette application était utilisée par les soldats de l’une des principales bases d’entraînement au combat du pays.

    Selon les documents de l’entreprise déposés publiquement en Russie et examinés par Reuters, Pushwoosh a son siège dans la ville sibérienne de Novossibirsk, où elle est enregistrée comme une société de logiciels qui effectue également du traitement de données. Elle emploie environ 40 personnes et a déclaré des revenus de 143 270 000 roubles (2,4 millions de dollars) l’année dernière. Pushwoosh est enregistrée auprès du gouvernement russe pour payer des impôts en Russie.

    Cependant, sur les médias sociaux et dans les documents réglementaires américains, elle se présente comme une société américaine, basée à différents moments en Californie, dans le Maryland et à Washington, D.C.

    Pushwoosh fournit un code et un support de traitement des données aux développeurs de logiciels, leur permettant de profiler l’activité en ligne des utilisateurs d’applications pour smartphones et d’envoyer des notifications push sur mesure depuis les serveurs de Pushwoosh.

    Sur son site web, Pushwoosh affirme ne pas collecter d’informations sensibles, et Reuters n’a trouvé aucune preuve que Pushwoosh ait mal géré les données des utilisateurs. Les autorités russes ont toutefois contraint les entreprises locales à transmettre les données des utilisateurs aux agences de sécurité nationales.

    Le fondateur de Pushwoosh, Max Konev, a déclaré à Reuters dans un courriel de septembre que la société n’avait pas essayé de masquer ses origines russes. « Je suis fier d’être russe et je ne le cacherai jamais ».

    Il a ajouté que l’entreprise « n’a aucun lien avec le gouvernement russe, quel qu’il soit » et stocke ses données aux États-Unis et en Allemagne.

    Selon les experts en cybersécurité, le stockage des données à l’étranger n’empêcherait pas les services de renseignement russes de contraindre une entreprise russe à céder l’accès à ces données, cependant.

    La Russie, dont les liens avec l’Occident se sont détériorés depuis sa prise de contrôle de la péninsule de Crimée en 2014 et son invasion de l’Ukraine cette année, est un leader mondial du piratage et du cyber-espionnage, espionnant les gouvernements et les industries étrangers pour rechercher un avantage concurrentiel, selon les responsables occidentaux.

    ÉNORME BASE DE DONNÉES
    Le code de Pushwoosh a été installé dans les applications d’un large éventail d’entreprises internationales, d’organisations à but non lucratif influentes et d’agences gouvernementales, de l’entreprise mondiale de biens de consommation Unilever Plc (ULVR.L) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) au puissant lobby américain des armes à feu, la National Rifle Association (NRA), et au parti travailliste britannique.

    Les activités de Pushwoosh avec des agences gouvernementales américaines et des entreprises privées pourraient violer les lois sur les contrats et la Commission fédérale du commerce (FTC) ou déclencher des sanctions, ont déclaré à Reuters dix experts juridiques. Le FBI, le Trésor américain et la FTC ont refusé de commenter.

    Jessica Rich, ancienne directrice du bureau de la protection des consommateurs de la FTC, a déclaré que « ce type d’affaire relève directement de l’autorité de la FTC », qui s’attaque aux pratiques déloyales ou trompeuses affectant les consommateurs américains.

    Washington pourrait choisir d’imposer des sanctions à Pushwoosh et dispose d’une large autorité pour le faire, ont déclaré les experts en sanctions, y compris peut-être par le biais d’un décret de 2021 qui donne aux États-Unis la capacité de cibler le secteur technologique de la Russie pour des cyberactivités malveillantes.

    Le code de Pushwoosh a été intégré dans près de 8 000 applications dans les magasins d’applications de Google et d’Apple, selon Appfigures, un site Web de renseignements sur les applications. Le site Web de Pushwoosh indique que sa base de données contient plus de 2,3 milliards d’appareils.

    « Pushwoosh collecte les données des utilisateurs, y compris leur géolocalisation précise, sur des applications sensibles et gouvernementales, ce qui pourrait permettre un suivi invasif à grande échelle », a déclaré Jérôme Dangu, cofondateur de Confiant, une société qui suit l’utilisation abusive des données collectées dans les chaînes d’approvisionnement de la publicité en ligne.

    « Nous n’avons trouvé aucun signe clair d’intention trompeuse ou malveillante dans l’activité de Pushwoosh, ce qui ne diminue certainement pas le risque de fuite de données d’applications vers la Russie », a-t-il ajouté.

    Google a déclaré que la protection de la vie privée était une « priorité absolue » pour l’entreprise, mais n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur Pushwoosh. Apple a déclaré qu’elle prenait au sérieux la confiance et la sécurité des utilisateurs, mais a également refusé de répondre aux questions.

    Keir Giles, expert de la Russie au sein du groupe de réflexion londonien Chatham House, a déclaré qu’en dépit des sanctions internationales imposées à la Russie, un « nombre substantiel » d’entreprises russes continuaient à faire du commerce à l’étranger et à collecter les données personnelles des gens.

    Compte tenu des lois russes sur la sécurité intérieure, « il ne faut pas s’étonner qu’avec ou sans liens directs avec les campagnes d’espionnage de l’État russe, les entreprises qui traitent des données soient désireuses de minimiser leurs racines russes », a-t-il déclaré.

    PROBLÈMES DE SÉCURITÉ
    Après que Reuters a évoqué les liens russes de Pushwoosh avec le CDC, l’agence sanitaire a retiré le code de ses applications car « l’entreprise présente un problème potentiel de sécurité », a déclaré la porte-parole Kristen Nordlund.

    « Le CDC pensait que Pushwoosh était une société basée dans la région de Washington, D.C. », a déclaré Mme Nordlund dans un communiqué. Cette conviction était fondée sur des « représentations » faites par la société, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

    Les applications du CDC qui contenaient du code Pushwoosh comprenaient l’application principale de l’agence et d’autres destinées à partager des informations sur un large éventail de problèmes de santé. L’une d’elles était destinée aux médecins traitant les maladies sexuellement transmissibles. Bien que le CDC ait également utilisé les notifications de la société pour des questions de santé telles que COVID, l’agence a déclaré qu’elle « ne partageait pas les données des utilisateurs avec Pushwoosh. »

    L’armée a déclaré à Reuters qu’elle avait retiré une application contenant Pushwoosh en mars, invoquant des « problèmes de sécurité ». Elle n’a pas précisé l’ampleur de l’utilisation de l’application, qui était un portail d’information destiné à son National Training Center (NTC) en Californie, par les troupes.

    Le NTC est un important centre d’entraînement au combat situé dans le désert de Mojave pour les soldats en phase de pré-déploiement, ce qui signifie qu’une violation des données pourrait révéler les mouvements de troupes à l’étranger.

    Le porte-parole de l’armée américaine, Bryce Dubee, a déclaré que l’armée n’avait subi aucune « perte opérationnelle de données », ajoutant que l’application ne s’était pas connectée au réseau de l’armée.

    Certaines grandes entreprises et organisations, dont l’UEFA et Unilever, ont déclaré que des tiers avaient mis en place les apps pour elles, ou qu’elles pensaient engager une entreprise américaine.

    « Nous n’avons pas de relation directe avec Pushwoosh », a déclaré Unilever dans un communiqué, ajoutant que Pushwoosh a été supprimée d’une de ses applications « il y a quelque temps ».

    L’UEFA a déclaré que son contrat avec Pushwoosh était « avec une société américaine ». L’UEFA a refusé de dire si elle était au courant des liens de Pushwoosh avec la Russie, mais a déclaré qu’elle réexaminait sa relation avec la société après avoir été contactée par Reuters.

    La NRA a déclaré que son contrat avec la société avait pris fin l’année dernière et qu’elle n’était « pas au courant de problèmes ».

    Le parti travailliste britannique n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

    « Les données collectées par Pushwoosh sont similaires à celles qui pourraient être collectées par Facebook, Google ou Amazon, mais la différence est que toutes les données de Pushwoosh aux États-Unis sont envoyées à des serveurs contrôlés par une société (Pushwoosh) en Russie », a déclaré Zach Edwards, un chercheur en sécurité, qui a d’abord repéré la prévalence du code Pushwoosh alors qu’il travaillait pour Internet Safety Labs, une organisation à but non lucratif.

    Roskomnadzor, le régulateur des communications de l’État russe, n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.

    FAUSSE ADRESSE, FAUX PROFILS
    Dans les documents réglementaires américains et sur les médias sociaux, Pushwoosh ne mentionne jamais ses liens avec la Russie. La société indique « Washington, D.C. » comme emplacement sur Twitter et déclare que l’adresse de son bureau est une maison dans la banlieue de Kensington, dans le Maryland, selon les derniers documents déposés par la société américaine auprès du secrétaire d’État du Delaware. Elle indique également l’adresse du Maryland sur ses profils Facebook et LinkedIn.

    La maison de Kensington est le domicile d’un ami russe de Konev qui a parlé à un journaliste de Reuters sous couvert d’anonymat. Il a déclaré n’avoir rien à voir avec Pushwoosh et avoir seulement accepté que Konev utilise son adresse pour recevoir du courrier.

    Konev a déclaré que Pushwoosh avait commencé à utiliser l’adresse du Maryland pour « recevoir de la correspondance professionnelle » pendant la pandémie de coronavirus.

    Il a déclaré qu’il gérait désormais Pushwoosh depuis la Thaïlande, mais n’a fourni aucune preuve que la société y était enregistrée. Reuters n’a pas pu trouver de société portant ce nom dans le registre des sociétés thaïlandais.

    Pushwoosh n’a jamais mentionné qu’elle était basée en Russie dans huit documents annuels déposés dans l’État américain du Delaware, où elle est enregistrée, une omission qui pourrait enfreindre la législation de cet État.

    Au lieu de cela, Pushwoosh a indiqué une adresse à Union City, en Californie, comme son principal lieu d’activité de 2014 à 2016. Cette adresse n’existe pas, selon les responsables d’Union City.

    Pushwoosh a utilisé des comptes LinkedIn appartenant prétendument à deux cadres basés à Washington, D.C., nommés Mary Brown et Noah O’Shea, pour solliciter des ventes. Mais ni Brown ni O’Shea ne sont des personnes réelles, a constaté Reuters.

    La photo appartenant à Brown était en fait celle d’un professeur de danse basé en Autriche, prise par un photographe de Moscou, qui a déclaré à Reuters qu’elle n’avait aucune idée de la façon dont elle s’était retrouvée sur le site.

    Konev a reconnu que les comptes n’étaient pas authentiques. Il a déclaré que Pushwoosh avait engagé une agence de marketing en 2018 pour les créer dans le but d’utiliser les médias sociaux pour vendre Pushwoosh, et non pour masquer les origines russes de l’entreprise.

    LinkedIn a déclaré avoir supprimé les comptes après avoir été alerté par Reuters.

    Reuters, 14 nov 2022

    #Etats_Unis #Russie #Logiciels #CDC

  • USA-Algérie: les conseils d’un ancien officier de l’US Navy

    USA-Algérie: les conseils d’un ancien officier de l’US Navy

    Tags : Algérie, Etats-Unis, gaz, gazoduc Nigeria-Europe, Maroc, Sahara Occidental,

    Les relations USA-Algérie attirent l’attention de plus en plus de chercheurs et de connaisseur de l’establishment américain.

    Pourquoi Washington a besoin d’une approche plus conviviale avec l’Algérie ? C’est à cette question que répond la publication américaine spécialisée dans le secteur de l’énergie «Oil Price» qui, sous la signature de James Durso, suggère aux décideurs américains de ne pas s’aliéner un pays avec lequel l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité.

    Mais pas que. Dans son argumentaire, cet ancien officier de la marine américaine et chercheur dans plusieurs groupes rappelle quelques éléments de compréhension de l’Algérie qu’il a décrite notamment comme «un important producteur de pétrole et de gaz naturel qui exporte 85% de son gaz vers l’Europe».

    Aussi, sur le plan de la politique étrangère, «le pays trace une voie indépendante, ne se mêle pas des affaires locales et entretient des liens étroits avec la Russie et la Chine. L’Algérie critique sévèrement Israël, s’est opposée à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 et à l’intervention de l’Otan en Libye en 2011, a dénoncé les accords d’Abraham qui reconnaissaient la revendication du Maroc voisin sur le Sahara occidental, et entretient des relations avec le gouvernement Assad en Syrie», a-t-il indiqué. Également, «l’Algérie a mené deux guerres d’indépendance : la guerre de 1954-1962 contre les colonisateurs français, et la guerre de 1991-2002 contre les islamistes, menée par le Groupe islamique armé».

    USA-Algérie: « l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique »

    Et au chapitre économique, il a estimé que «l’Algérie possède respectivement les 11e et 16e plus grandes réserves prouvées de gaz naturel et de pétrole au monde, et était le 10e plus grand producteur de gaz naturel en 2019. On estime également qu’elle a la 3e plus grande réserve de gaz de schiste récupérable».

    Il a ajouté que «l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique avec un PIB de 167,98 milliards de dollars en 2021. Les revenus pétroliers et gaziers ont augmenté de 70% au premier semestre 2022, et les revenus énergétiques devraient atteindre 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année».

    La Banque mondiale a indiqué que l’économie algérienne «a augmenté de 3,9% en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2021, après s’être contractée de 5,5% en 2020, en grande partie en raison de l’augmentation de la demande européenne de gaz. Les hydrocarbures représentent 95% des recettes d’exportation et environ 40% des recettes publiques».

    Appel à l’Europe de financer le gazoduc Nigeria-Algérie

    Après avoir abordé les relations bilatérales de l’Algérie avec les États-Unis qui «ont démarré lentement dans les années 1960, mais ont généralement été positives», James Durso a vivement recommandé aux décideurs à Washington de ne pas s’aliéner l’Algérie avec laquelle l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité. «La France cherche à réparer les relations via la coopération économique», a-t-il indiqué, en soulignant la rivalité de la Chine qu’il présente déjà comme «le plus grand partenaire commercial de l’Algérie».

    Aussi a-t-il préconisé à l’Europe de «peut-être trouver de l’argent pour financer l’expansion de la production, ou participer au gazoduc transsaharien de 1500 milles qui acheminera le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie».

    Et ce, avant de conclure en suggérant que «l’intérêt de l’Amérique dans une Europe sûre est mieux servi par une Algérie cordiale avec les États-Unis mais indépendante, ne cherchant qu’à progresser en des relations mutuellement respectueuses avec des partenaires pratiques».

    Par Djamel Belbey

    L’Algérie aujourd’hui, 14/11/2022

    #Algérie #Etats_Unis #Gaz #Maroc #Sahara_Occidental #Gazoduc_nigeria-europe

  • Déclaration des États-Unis à l’Examen Périodique Universel sur le Maroc

    Déclaration des États-Unis à l’Examen Périodique Universel sur le Maroc

    Tags : Etats-Unis, Examen périodique universel, presse, liberté d’expression, ONG’s, journalistes,

    A l’occasion de l’Examen Périodique Universel du Royaume du Maroc (EPU), après avoir souhaité la bienvenue à la délégation marocaine, la déclaration des Etats-Unis a salué « les efforts du gouvernement marocain pour mettre en œuvre les réformes envisagées dans la constitution de 2011. Nous avons salué le code de la presse de 2016 destiné à prévenir l’emprisonnement illégal d’individus exerçant leur liberté d’expression. Cependant, nous restons préoccupés par les restrictions à la liberté d’expression et les garanties d’un procès équitable ».

    A ce sujet, Washington, dans le cadre du processus de l’EPU, a recommandé au Royaume du Maroc :

    -Veiller à ce que les journalistes, les défenseurs des droits humains et d’autres personnes ne soient pas poursuivis ou détenus pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique ou d’association, et veiller à ce que tous les individus bénéficient des garanties d’un procès équitable.

    -Approuver les demandes de licence pour toutes les associations non gouvernementales cherchant à s’enregistrer conformément à la loi, y compris les organisations défendant les membres des populations minoritaires, et délivrer des autorisations officielles aux ONG immédiatement après la demande d’enregistrement.

    -Faciliter la visite des procédures spéciales de l’ONU, y compris les rapporteurs spéciaux sur la liberté de réunion pacifique et d’association et sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.

    #Maroc #Etats_Unis #Presse #Liberté_expression #ONG