Étiquette : Ethiopie

  • L’Égypte exhorte l’Éthiopie à ne pas se soustraire à ses obligations

    Etiquettes : Egypte, Ethiopie, Soudan, GERD, barrage, eau, Nil, Ligue Arabe,

    L’Egypte a exhorté mercredi l’Ethiopie à respecter les droits d’eau des pays en aval du Nil sur la gestion du Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD).

    Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abu Zeid, a déclaré dans un communiqué que le ministère éthiopien des Affaires étrangères avait fait une affirmation « trompeuse » en affirmant que les accords signés pendant la période coloniale étaient « caducs ». Il a exhorté la partie éthiopienne à cesser d’utiliser une telle revendication pour se soustraire à ses obligations internationales envers les pays en aval concernant son fonctionnement du GERD.

    Lundi, le ministère éthiopien a publié une déclaration protestant contre une nouvelle résolution adoptée par la Ligue arabe (AL) appelant l’Éthiopie à abandonner son « remplissage et son exploitation unilatéraux » du barrage, ce qui nuirait aux intérêts de l’Egypte et du Soudan.

    Le ministère a critiqué l’Egypte pour avoir exercé des pressions sur l’Ethiopie via le forum AL, appelant l’Egypte à cesser de citer les « accords coloniaux défunts » comme base de sa revendication, sans détail. En réponse, Abu Zeid a déclaré que les « accords coloniaux » avaient été signés en 1902 entre la Grande-Bretagne en tant que représentant de l’Égypte et le Soudan et l’Éthiopie alors que cette dernière était « un État pleinement souverain ».

    « La déclaration du ministre éthiopien des Affaires étrangères est une tentative désespérée de creuser un fossé entre les pays arabes et africains en dépeignant le soutien arabe à la position juste et responsable de l’Égypte comme un différend arabo-africain », a ajouté Abu Zeid.

    Lire aussi :

    L’Egypte s’en prend à l’Ethiopie après avoir affirmé que le barrage du GERD est devenu un différend afro-arabe

    L’Égypte et le Soudan demandent à l’ONU d’agir sur le barrage du Nil, l’Éthiopie dit « non ».

    #Egypte #Ethiopie #Barrage #GERD #Soudan #Nil #Eau

  • L’Egypte s’en prend à l’Ethiopie après avoir affirmé que le barrage du GERD est devenu un différend afro-arabe

    Etiquettes : Egypte, Ethiopie, barrage de GERD, Soudan, Nil, Ligue Arabe,

    LE CAIRE : L’Égypte a critiqué l’Éthiopie pour ce qu’elle a qualifié de « fausses allégations » suite au soutien de la Ligue arabe à l’Égypte et au Soudan concernant le projet contesté du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne. 

    Une résolution de la ligue a soutenu l’appel de l’Égypte et du Soudan à un accord juridiquement contraignant sur l’exploitation du barrage, qui, selon eux, permet injustement à l’Éthiopie de contrôler les ressources du Nil.

    Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré lundi que la décision de l’Égypte d’impliquer la Ligue arabe était « un affront à l’Union africaine et à ses États membres » et une « déformation délibérée » de sa position.

    Le Caire a riposté mercredi, affirmant que la déclaration était « une tentative désespérée de creuser un fossé » entre les pays arabes et africains et que l’Éthiopie n’avait pas le droit de parler au nom de l’ensemble du continent.

    Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré : « L’histoire de l’Égypte en matière de soutien aux mouvements de lutte nationale et de libération du colonialisme en Afrique, ainsi que ses efforts et les ressources qu’elle alloue pour soutenir le développement économique et social et les programmes de consolidation de la paix sur le continent, sont pas du tout compatible avec des allégations peu convaincantes selon lesquelles l’Égypte mobilise les pays arabes contre les intérêts africains.

    L’Égypte reçoit plus de 90% de son eau douce rare du Nil et craint que le barrage ne dévasta son économie, tandis que l’Éthiopie affirme que le GERD est la clé de son développement économique et de sa production d’électricité.

    Le Soudan est préoccupé par la sécurité du barrage et la régulation des débits d’eau à travers ses propres barrages et stations d’eau.

    En conséquence, un différend entre les trois pays sur le remplissage et l’exploitation du barrage reste non résolu.

    Les trois parties ont signé une déclaration de 10 principes en mars 2015 à Khartoum. Cependant, Addis-Abeba refuse de signer un accord complet sur l’exploitation du barrage.

    #Egypte #Ethiopie #Soudan #BarrageGERD #LigueArabe

  • Un diplomate israélien expulsé du sommet de l’Union Africaine

    Tags : Union Africaine, Ethiopie, Israël, Algérie, Afrique du Sud,

    ADDIS ABABA, 18 février (Reuters) – Un haut diplomate israélien a été expulsé samedi du sommet annuel de l’Union africaine en Ethiopie, alors que le différend sur l’accréditation d’Israël auprès de l’organisation s’intensifie.

    Des images publiées en ligne montrent le personnel de sécurité de l’UA confrontant la diplomate lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, avant qu’elle ne quitte l’auditorium.

    « Israël voit d’un mauvais œil l’incident au cours duquel la directrice adjointe pour l’Afrique, l’ambassadrice Sharon Bar-Li, a été expulsée de la salle de l’Union africaine malgré son statut d’observatrice accréditée munie de badges d’entrée », a déclaré le ministère des affaires étrangères.

    Ebba Kalondo, le porte-parole du président de la commission de l’Union africaine, a déclaré que la diplomate avait été expulsée parce qu’elle n’était pas l’ambassadrice israélienne dûment accréditée en Éthiopie, le fonctionnaire qui était attendu.

    Mais Israël a imputé l’incident à l’Afrique du Sud et à l’Algérie, deux nations clés du bloc de 55 pays, affirmant qu’elles tenaient l’UA en otage et étaient animées par la « haine ».

    Le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré que le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud serait convoqué pour recevoir une réprimande.

    « La tentative d’annuler le statut d’observateur d’Israël n’a aucun fondement dans les lois de l’organisation », a déclaré le ministère.

    L’Afrique du Sud a rejeté cette revendication, affirmant que la demande de statut d’observateur d’Israël auprès de l’UA n’a pas fait l’objet d’une décision de la part du bloc.

    « Tant que l’UA n’a pas pris de décision sur l’octroi du statut d’observateur à Israël, le pays ne peut pas s’asseoir et observer », a déclaré à Reuters Clayson Monyela, responsable de la diplomatie publique au sein du département des relations internationales de l’Afrique du Sud.

    « Donc, il ne s’agit pas de l’Afrique du Sud ou de l’Algérie, c’est une question de principe ».

    Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a historiquement été un fervent partisan de la cause palestinienne.

    La délégation algérienne au sommet n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

    Reuters

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Corne de l’Afrique, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Grands Lacs, Sud-Soudan, Comores, Seychelles,

    L’Afrique de l’Est se composée de deux sous régions distinctes : La région des Grands lacs, comprenant le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et enfin le Burundi et la région de la Corne de l’Afrique qui regroupe l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, Djibouti et auxquels vient s’ajouter le Sud Soudan. En plus de ses deux sous régions s’ajoutent deux pays insulaires : les Comores et les Seychelles.

    I. Analyse du contexte général :

    1. Contexte politique :

    Globalement la région reste marqué par l’instabilité politique, par la généralisation de la corruption dans les sphères étatiques et par la faiblesse des institutions et des capacités humaines.

    Corne de l’Afrique :

    La crise politique majeure qui perdure en Somalie a un impact direct sur l’ensemble des pays de la sous région (guerre civile, conflits interethniques, extrémisme religieux, terrorisme,…). Cette situation pose un grand problème sécuritaire et humanitaire au niveau régional.

    Le différend frontalier entre Djibouti et l’Erythrée ainsi qu’entre l’Ethiopie et l’Erythrée et la tension permanente qui oppose ces deux derniers pays depuis leur conflit en 2000 posent de sérieux problèmes quant au tentative d’intégration régionale.

    Région des grands lacs :

    La région des grands lacs reste encore marquée par le génocide rwandais de 1994, les implications de ce conflit ethnique continuent de susciter la haine dans plusieurs pays limitrophe du Rwanda et plus particulièrement la République Démocratique du Congo.

    En Ouganda, de grande disparité subsistent depuis l’arrêt de la guerre civile et le retrait de la LRA vers d’autres pays de la région (RDC, Sud soudan, Centre Afrique). Le pays ne parvient toujours pas à profiter se ses richesses naturelles et la pauvreté continue d’être trop importante, notamment au nord du pays.
    Au niveau démographique, la région est considérée comme étant l’une des rares régions surpeuplées du continent.

    2. Contexte sécuritaire et humanitaire :

    Sur les dix pays les plus dangereux d’Afrique, la Corne de l’Afrique en compte trois (Somalie, Sud Soudan et Ethiopie) dont le pays le plus dangereux qui reste la Somalie.

    La piraterie dans le golf d’Aden, considérée comme priorité internationale et figurant parmi les dossiers traités par le Conseil de Sécurité des Nations Unies constitue l’une des menaces majeures de la sous région, elle également étroitement liée à la situation politique de la Somalie.

    Les actions menées par le Groupe Al Shebabs qui entretien des liens fort avec Al Qaida et qui est placé sur liste officielle des organisations terroristes des États-Unis depuis février 2008, leur permettent de contrôler des zone géographique considérables en Somalie et menacent des pays comme le Kenya et l’Ethiopie qui tentent d’appuyer militairement les efforts du Gouvernement central somalien qui semble avoir peu de légitimité.

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

    #Maroc #Union_Africaine #Afrique_de_lest #Djibouti #Kenya #Burundi #Ouganda #Tanzanie #Rwanda #Erythrée #Somalie #Ethiopie

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Corne de l’Afrique, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Grands Lacs, Sud-Soudan, Comores, Seychelles,

    L’Afrique de l’Est se composée de deux sous régions distinctes : La région des Grands lacs, comprenant le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et enfin le Burundi et la région de la Corne de l’Afrique qui regroupe l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, Djibouti et auxquels vient s’ajouter le Sud Soudan. En plus de ses deux sous régions s’ajoutent deux pays insulaires : les Comores et les Seychelles.

    I. Analyse du contexte général :

    1. Contexte politique :

    Globalement la région reste marqué par l’instabilité politique, par la généralisation de la corruption dans les sphères étatiques et par la faiblesse des institutions et des capacités humaines.

    Corne de l’Afrique :

    La crise politique majeure qui perdure en Somalie a un impact direct sur l’ensemble des pays de la sous région (guerre civile, conflits interethniques, extrémisme religieux, terrorisme,…). Cette situation pose un grand problème sécuritaire et humanitaire au niveau régional.
    Le différend frontalier entre Djibouti et l’Erythrée ainsi qu’entre l’Ethiopie et l’Erythrée et la tension permanente qui oppose ces deux derniers pays depuis leur conflit en 2000 posent de sérieux problèmes quant au tentative d’intégration régionale.

    Région des grands lacs :

    La région des grands lacs reste encore marquée par le génocide rwandais de 1994, les implications de ce conflit ethnique continuent de susciter la haine dans plusieurs pays limitrophe du Rwanda et plus particulièrement la République Démocratique du Congo.

    En Ouganda, de grande disparité subsistent depuis l’arrêt de la guerre civile et le retrait de la LRA vers d’autres pays de la région (RDC, Sud soudan, Centre Afrique). Le pays ne parvient toujours pas à profiter se ses richesses naturelles et la pauvreté continue d’être trop importante, notamment au nord du pays.
    Au niveau démographique, la région est considérée comme étant l’une des rares régions surpeuplées du continent.

    2. Contexte sécuritaire et humanitaire :

    Sur les dix pays les plus dangereux d’Afrique, la Corne de l’Afrique en compte trois (Somalie, Sud Soudan et Ethiopie) dont le pays le plus dangereux qui reste la Somalie.

    La piraterie dans le golf d’Aden, considérée comme priorité internationale et figurant parmi les dossiers traités par le Conseil de Sécurité des Nations Unies constitue l’une des menaces majeures de la sous région, elle également étroitement liée à la situation politique de la Somalie.

    Les actions menées par le Groupe Al Shebabs qui entretien des liens fort avec Al Qaida et qui est placé sur liste officielle des organisations terroristes des États-Unis depuis février 2008, leur permettent de contrôler des zone géographique considérables en Somalie et menacent des pays comme le Kenya et l’Ethiopie qui tentent d’appuyer militairement les efforts du Gouvernement central somalien qui semble avoir peu de légitimité.


    Depuis le début de la guerre civile en 1991, la terreur continue de régner en Somalie. Elle a eu pour conséquence le déplacement de plus de 1,9 million de personnes, soit plus de 20% des Somaliens.
    La région connaît actuellement sa sécheresse la plus grave depuis 60 ans, causant ainsi une crise humanitaire touchant plusieurs pays de la région et la Somalie en particulier.

    Les incidences de l’indépendance du Sud soudan sur le plan sécuritaire et humanitaire : relations conflictuelles entre les deux Soudans, les réfugiés et les déplacés, la présence des groupes rebelles armés…

    Le Kenya connaît actuellement une situation sécuritaire assez difficile à cause des menaces terroristes qui pèsent sur le pays, notamment en raison de son intervention militaire contre les « Shebabs » en Somalie.

    3. Contexte économique :

    La croissance du PIB nominal régional entre 2000 et 2009 a atteint une moyenne annuelle de 6,6%. Cette croissance a été notamment motivée par les performances des 4 principales économies de la région : le développement des services en Ouganda et au Kenya et la croissance des exportations des minéraux en Ethiopie et en Tanzanie.

    Le taux d’inflation régional a dépassé 12.1% au titre du premier trimestre 2012. Cette hausse reste globalement mesurée par rapport aux taux enregistrées en 2011 à cause de la flambé des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi que par les dépenses publiques ( En Ethiopie ce taux a atteint 40% en octobre 2011). Le taux de chômage reste très élevé, particulièrement auprès des jeunes (en Ethiopie il atteint plus de 40%).

    Sur le plan économique, les pays qui composent l’Afrique de l’Est font tous partie des PMA et dépendent majoritairement du secteur primaire. Les pays insulaires et les pays enclavés sont de facto défavorisés par leur géographie.

    4. Organisations régionales :

    Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) :
    Pays qui la composent : Erythrée ; Ethiopie ; Somalie ; Djibouti ; Soudan ; Kenya et Ouganda.

    Suite à un accord adopté par les chefs d’État et de gouvernement le 21 mars 1996, l’Autorité intergouvernementale de lutte contre la sécheresse et la désertification (IGADD) a été transformée en Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), laquelle est considéré depuis comme le vecteur de sécurité et de dialogue politique dans la région.

    Elle reste peu efficace à cause des difficultés que connaissent certains de ses pays et des relations conflictuelles entre les Etats.

    Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) :

    Elle regroupe le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi.
    Cette communauté reste très active. Elle est au cœur du processus d’intégration en Afrique de l’Est en vue d’améliorer le commerce et la croissance et réduire la pauvreté dans la région.

    Le commerce intra CAE culmine à 71.82% du commerce intra régional en Afrique de l’Est.

    COMESA :

    Huit des 12 pays de la région : Djibouti, Comores, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Seychelles. Le Sud soudan devrait également rejoindre l’organisation.

    Le COMESA a atteint un stade avancé d’intégration, une union douanière, et a enregistré d’importants succès, notamment la facilitation du commerce à travers l’élimination des barrières commerciales et non commerciales entre ses États membres et l’établissement du Fonds COMESA pour faciliter l’exécution de projets d’infrastructure.

    La Commission de l’océan Indien (COI) :

    Cette organisation régionale qui regroupe deux pays de l’Afrique de l’Est : Comores et Seychelles en plus de Madagascar, Maurice et la Réunion (département français d’outre-mer). Les Maldives ont le statut d’observateur à la Commission.

    Ses pays membres ont des caractéristiques singulières, notamment l’insularité, l’étroitesse de leur économie, l’isolement du continent et la vulnérabilité aux chocs climatiques et environnementaux.

    Les sujets de préoccupation de la COI comprennent le développement de corridors maritimes, le renforcement des liens commerciaux, la connectivité TIC grâce à l’initiative SEGAVET et à d’autres projets de liaison à fibre optique, et la sécurité alimentaire

    la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) :
    Seuls deux pays de l’Afrique de l’Est sont membres de la SADC : Tanzanie et Seychelles.


    Positionnement du Maroc dans la région :

    La seule ambassade du Royaume dans la région de la Corne de l’Afrique est à Addis-Abeba, siège de l’UA.

    Sur le plan commercial les échanges entre le Maroc et l’Afrique de l’Est restent très faibles, les exportations du Maroc vers l’Afrique de l’Est ne représentent que 5,3% des exportations du Royaume vers l’Afrique Subsaharienne.

    Entre 2003 et 2007, l’AMCI a mené à bien deux projets à Djibouti et trois aux Comores.

    II. Actions envisagées :

    Politiquement :

    Maintenir une cadence soutenue dans l’organisation des commissions mixtes avec les pays de la région.

    Œuvrer pour établir de nouvelles relations de haut niveau avec ces pays, ou développer une diplomatie parallèle fort le cas échéant.
    Sur le plan humanitaire :

    Soutenir et participer activement aux initiatives de la communauté internationale en faveur des victimes de la corne de l’Afrique.

    Au niveau sécuritaire :

    Partager l’expérience et l’expertise marocaine dans le domaine sécuritaire, dont la lutte anti-terroriste, avec des pays comme le Kenya, de façon à développer davantage les relations bilatérales entre le Maroc et un des pays les plus importants de la région.

    Sur le pan économique :

    Nouer des liens économiques plus forts, à travers les pays amis (Djibouti, Kenya, Burundi), avec l’ensemble des pays de la région pour profiter des opportunités d’investissement.

    Œuvrer à la signature d’accords multilatéraux entre le Maroc et les organisations régionales d’Afrique de l’Est, de façon à influencer, indirectement, des pays dont le leadership soutient les ennemis de notre intégrité territoriale.

    Accompagner les acteurs marocains dans leurs démarches auprès de ces pays et travailler en aval pour déterminer les secteurs clés d’intérêt communs : Gestion hydraulique, énergies renouvelables, …
    Mettre en avant les opportunités économiques qu’offre ces régions en terme d’investissement afin que les acteurs marocains puissent y investir (tourisme, infrastructures, agriculture…).

    #Maroc #Union_Africaine #Afrique_de_lest #Djibouti #Kenya #Burundi #Ouganda #Tanzanie #Rwanda #Erythrée #Somalie #Ethiopie

  • Inédit : Al-Shabab basé en Somalie attaque en Éthiopie

    Inédit : Al-Shabab basé en Somalie attaque en Éthiopie

    Somalie, Ethiopie, Al Shabab, Chebab,

    MOGADISCIO, Somalie (AP) – Le groupe extrémiste al-Shabab a exploité les troubles internes de l’Éthiopie pour traverser la frontière depuis la Somalie voisine lors d’attaques sans précédent ces dernières semaines qui, selon un haut commandant militaire américain, pourraient se poursuivre.

    Les incursions meurtrières en Éthiopie, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique et longtemps considéré comme un point d’ancrage de la sécurité dans la Corne de l’Afrique, sont le dernier signe de la gravité de la récente guerre dans la région du nord du Tigré et d’autres combats ethniques qui ont rendu le pays plus vulnérable .

    L’Éthiopie a longtemps résisté à ces attaques transfrontalières d’al-Shabab lié à Al-Qaïda, en partie en déployant des troupes à l’intérieur de la Somalie, où le groupe extrémiste contrôle de vastes zones rurales des régions du sud et du centre du pays. Mais le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et ses forces de sécurité sont aux prises avec des troubles chez eux, en particulier depuis le début du conflit du Tigré fin 2020.

    Les experts disent qu’al-Shabab, également enhardi par l’instabilité sous l’administration précédente de la Somalie, saisit l’occasion d’étendre son empreinte et de revendiquer le meurtre de dizaines de membres des forces de sécurité éthiopiennes. Mais le groupe ressent également la pression d’une nouvelle poussée du nouveau gouvernement somalien et du retour des forces américaines dans le pays après leur retrait par l’ancien président Donald Trump.

    Le virage vers l’Éthiopie est un changement stratégique important d’al-Shabab, a déclaré Matt Bryden, analyste de la sécurité au groupe de réflexion de la Fondation Sahan, à l’Associated Press. Le groupe extrémiste n’a jamais pu mener d’opérations majeures à l’intérieur de l’Éthiopie.

    « Les rapports d’affrontements le long de la frontière entre l’Éthiopie et la Somalie ne sont qu’une fraction de l’image globale », a déclaré Bryden. « Nous comprenons que la planification de cette offensive a commencé il y a plus d’un an, lorsque le gouvernement éthiopien semblait être sur le point de s’effondrer » alors que les forces rivales du Tigré se dirigeaient vers la capitale, Addis-Abeba. Ces forces se sont ensuite retirées et les deux parties se dirigent vers des pourparlers de paix.

    Al-Shabab a formé plusieurs milliers de combattants pour son « commandement » éthiopien, principalement des Somaliens et des Oromos de souche en Éthiopie, a affirmé Bryden. Le gouvernement fédéral éthiopien a déclaré qu’il craignait qu’al-Shabab ne s’associe à l’Armée de libération d’Oromo, qu’il a désignée comme une organisation terroriste, bien que d’autres experts en sécurité aient qualifié cela de peu probable.

    Des centaines de combattants d’al-Shabab ont pu se glisser en Éthiopie la semaine dernière seulement et leur présence a été détectée près de plusieurs communautés telles qu’El Kari, Jaraati et Imey, a déclaré Bryden. Les incursions ont commencé fin juillet.

    « Il existe également des informations crédibles sur le déploiement d’unités d’al-Shabab en direction de Moyale », le principal poste frontière entre l’Éthiopie et le Kenya, a-t-il déclaré.

    L’ancien président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, a évité toute confrontation majeure avec al-Shabab. Mais le nouveau président Hassan Sheikh Mohamud a déclaré que son gouvernement prendrait l’offensive contre les milliers de combattants du groupe, avec le soutien des forces américaines de retour.

    « Al-Shabab fait donc face à un défi militaire beaucoup plus grand en Somalie qu’auparavant et s’est donc lancé dans cette campagne éthiopienne afin de préserver certaines de ses forces et d’établir une profondeur stratégique », a déclaré Bryden.

    Il a averti que si al-Shabab établit un bastion dans le sud-est de l’Éthiopie, « les conséquences pour la paix et la sécurité dans la région pourraient être très graves ». Les combattants seraient bien placés pour frapper plus profondément en Éthiopie, au Kenya et même jusqu’en Ouganda à l’ouest. Al-Shabab a mené plusieurs attaques meurtrières très médiatisées à l’intérieur du Kenya au fil des ans.

    Le chef sortant du Commandement américain pour l’Afrique, le général Stephen Townsend, a averti le mois dernier que les activités d’al-Shabab en Éthiopie n’étaient pas « ponctuelles » et a déclaré que les combattants avaient pénétré jusqu’à 150 kilomètres dans le pays.

    Al-Shabab a longtemps considéré l’Éthiopie comme un ennemi pour sa longue présence militaire en Somalie pour contrer les combattants. Via sa branche médiatique Radio Andalus, le groupe extrémiste a affirmé avoir tué au moins 187 membres des forces régionales éthiopiennes et saisi du matériel militaire lors de ses attaques.

    Les responsables éthiopiens ont exprimé leur inquiétude. Mardi, le président régional somalien du pays, Mustefa Omer, a déclaré à une assemblée régionale que plus de 600 combattants d’al-Shabab avaient été tués.

    La région est dans une longue guerre avec les extrémistes, pas seulement un affrontement ponctuel, a-t-il dit, et « l’armée fédérale éthiopienne est actuellement impliquée dans la lutte contre les terroristes… et nous travaillerons également avec la Somalie ».

    Il a déclaré que l’objectif est de créer un tampon de sécurité à l’intérieur de la Somalie pour se prémunir contre de nouvelles incursions. « Nous ne devons pas attendre que l’ennemi nous envahisse », a-t-il déclaré.

    Mardi également, la région somalienne a annoncé que des responsables militaires éthiopiens étaient arrivés dans la ville somalienne de Beledweyne pour discuter de stratégies pour contrer l’incursion d’al-Shabab. Le communiqué indique que les troupes éthiopiennes de la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie seront déployées contre les extrémistes.

    Les habitants de la ville somalienne de Yeed, près de la frontière éthiopienne, ont déclaré à l’AP qu’ils avaient été témoins des pertes subies par les combattants d’al-Shabab lors d’une attaque éthiopienne la semaine dernière. Ils ont parlé sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles.

    Et un habitant de la région somalienne de Bakool, Isak Yarow, a déclaré que des avions militaires éthiopiens ont effectué des frappes aériennes dans le village de Garasweyne dans une zone où des combattants éthiopiens et al-Shabab se sont affrontés.

    L’armée éthiopienne a revendiqué le meurtre de trois personnalités éminentes d’al-Shabab, dont son chef de la propagande, mais le groupe extrémiste l’a nié.

    Alors que les objectifs ultimes d’Al-Shabab en Éthiopie restent à déterminer, ses nouvelles actions témoignent de son « ambition croissante, de ses capacités régionales et de son opportunisme pour exploiter la géopolitique régionale, d’autant plus que le gouvernement Abiy Ahmed lutte pour contenir les diverses insurrections en Éthiopie », les analystes Caleb Weiss et Ryan O’Farrell ont écrit à la fin du mois dernier.

    L’analyste de la sécurité Ismail Osman, ancien adjoint de l’Agence nationale somalienne de renseignement et de sécurité, a déclaré à l’AP que « la priorité immédiate du président Hassan Sheikh Mohamud est d’éradiquer al-Shabab » et a averti que les tensions régionales pourraient s’aggraver au milieu de cette nouvelle instabilité.

    #Somalie #Al_Shabab #Ethiopie

  • L’Afrique durement touchée!

    Afrique, famine, crise alimentaire, Yémen, Nigeria, Somalie, Ethiopie, Kenya,

    «Entre 702 et 828 millions de personnes ont été touchées par la faim en 2021», soit environ 9,8 % de la population mondiale, indiquent dans un rapport conjoint la FAO, le Fonds international pour le développement de l’agriculture, l’Unicef, le Programme alimentaire mondial et l’Organisation mondiale de la santé. C’est 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019, deux années marquées par l’épidémie de Covid-19 qui a durablement affaibli les systèmes alimentaires. Et, d’ici la fin de la décennie, ce sont environ 670 millions d’humains qui devraient toujours en souffrir. La pandémie, l’inflation du Dollar, la guerre en Ukraine ont engendré la hausse des prix des produits dans le Monde.

    En Afrique, le continent le plus touché et la famine est un danger imminent pour plusieurs pays africains comme au Yémen. Le Nigeria faisait partie d’une poignée de pays classés au niveau d’alerte le plus élevé dans le dernier rapport des Nations Unies sur les «points chauds de la faim ». Cette année, le nombre de personnes au Nigeria incluses dans la catégorie «urgence» du système international de classification de l’insécurité alimentaire, devrait atteindre près de 1,2 million entre juin et août. «L’Afrique n’a aucun contrôle sur les chaînes de production ou de logistique et est totalement à la merci de la situation”, a déclaré le président sénégalais Macky Sall, président de l’Union africaine, avant un voyage en Russie, ce mois-ci pour chercher une solution à la crise.

    Sall a ensuite averti, dans une interview à France 24, que la famine pourrait déstabiliser le continent. La Somalie et l’Éthiopie font face à une intersection mortelle de changement climatique, de conflit et de hausse des prix des denrées alimentaires. Avec le Kenya, les pays sont au milieu de leur pire sécheresse depuis quatre décennies. Plus de 18,4 millions de personnes en Somalie, en Éthiopie et au Kenya, sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, selon les Nations Unies.

    En raison des «conditions climatiques très sévères», les pays de la Corne de l’Afrique ont dû importer plus de nourriture que d’habitude cette année, a déclaré David Laborde, chercheur principal à l’IFPRI. Mais la Somalie dépend de la Russie et de l’Ukraine pour plus de 90% de ses importations de blé.

    La Somalie et l’Éthiopie relèvent également de la catégorie d’alerte la plus élevée des Nations Unies – la phase 5 de la classification de la phase intégrée – où certaines populations sont « identifiées ou projetées de connaître la famine ou la mort».

    49 millions de personnes sont confrontées à la famine alors que la guerre en Ukraine fait rage. «La crise est pire maintenant qu’à n’importe quel moment de ma vie, en travaillant en Somalie depuis 20 ans et c’est à cause de l’effet aggravé de la guerre en Ukraine», a déclaré Mohamud Mohamed Hassan, directeur national de l’organisation caritative « Save the Children » pour la Somalie. «Le plus choquant dans cette situation est que la principale cause (de la famine) n’est pas tant un déficit global de production qu’un système alimentaire mondial profondément inégal et déséquilibré», a réagi dans un communiqué l’ONG Oxfam France. L’Afrique souffre au moment où le Monde lui tourne le dos.

    Le Carrefour d’Algérie, 27/07/2022

    #Afrique #Famine

  • Point de presse du Porte-parole du SG de l’ONU: 28 juin 2022

    Point de presse du Porte-parole du SG de l’ONU: 28 juin 2022

    Secrétaire général, Vice-Secrétaire générale, Armes nucléaires, Libye, Conseil de sécurité, Syrie, Yémen, Myanmar, Sécurité alimentaire, Marchés des produits agricoles, Soudan, Éthiopie,

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 juin 2022
    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général

    Le Secrétaire général a pris l’avion pour New York, après avoir assisté à l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tient au Portugal.

    Vice-Secrétaire générale

    La Vice-Secrétaire générale est toujours à Paris où elle participe virtuellement au pré-sommet « Transformer l’éducation », qui a commencé aujourd’hui.

    Elle y participe virtuellement parce qu’elle vient d’être testée positive de la COVID-19. Elle se porte bien et se dit reconnaissance d’être l’une des chanceuses à avoir été vaccinée. Elle dit penser aux millions de gens qui n’ont toujours pas cette protection. Mme Amina Mohammed a appelé au maintien de l’élan pour veiller à ce que les vaccins ne laissent personne sur le côté.

    Armes nucléaires

    Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général félicite les États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires de l’issue heureuse de leur première réunion.  

    Il salue l’adoption de la Déclaration politique et du Plan d’action qui dictent la mise en œuvre du Traité et qui constituent une étape importante vers l’objectif partagé d’un monde exempt d’armes nucléaires.

    Libye

    Les leaders des deux chambres du Parlement libyen se rencontrent aujourd’hui et demain à Genève, à l’invitation de la Conseillère spéciale, Mme Stephanie Williams, pour discuter et parvenir à un accord sur les mesures régissant la période de transition jusqu’aux élections.

    Mme Williams a déclaré à l’ouverture de la réunion que le temps est vraiment venu de poser un dernier acte de courage pour assurer un compromis historique, dans l’intérêt de la Libye et de son peuple et pour la crédibilité des institutions nationales.

    Mme Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix, est intervenue hier au Conseil de sécurité. Elle a souligné que l’ONU est fermement convaincue que les élections sont le seul moyen d’assainir les désaccords sur la légitimité démocratique des institutions libyennes, ajoutant qu’il est temps de se mettre d’accord sur les questions en suspens et d’organiser les élections.

    Mme DiCarlo a noté que ces quelques dernières années, la Libye a fait des progrès importants vers une société plus inclusive. Dans l’intérêt du peuple, a-t-elle dit, nous ne devons pas laisser ces progrès disparaître.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Conseil a tenu un débat public sur ses méthodes de travail.

    Cet après-midi, il a prévu de se réunir sur la situation en Ukraine. Mme Rosemary DiCarlo, Cheffe du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix a prévu de faire une déclaration.

    Syrie

    Le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire pour la Syrie, M. Imran Riza, a fait état aujourd’hui de besoins humanitaires sans précédent. À ce jour, 14,6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont besoin d’aide, soit 1,2 million de personnes de plus qu’en 2021, ce qui représente le niveau le plus élevé depuis le début de la crise.

    Cette augmentation rapide est due à une crise économique de plus en plus profonde, aux déplacements de population en cours, à la poursuite des combats dans certaines parties du pays et aux chocs climatiques.

    Selon les estimations, plus 90% des Syriens vivent actuellement dans la pauvreté, alors que l’insécurité alimentaire a atteint des niveaux historiques.

    L’ONU s’efforce de répondre aux besoins. En 2021, plus de 7 millions de personnes ont reçu une aide vitale tous les mois, dont 4,5 millions dans les régions contrôlées par le Gouvernement.

    L’ONU et ses partenaires ont en outre aidé 2,4 millions personnes dans le nord-ouest de la Syrie, grâce à l’opération transfrontalière massive qui, il faut l’espérer, continuera.

    À ce jour, l’ONU n’a reçu qu’un peu moins d’un quart des 4,4 milliards de dollars qu’elle a demandés pour la poursuite de ses opérations humanitaires.

    Yémen

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la faim a atteint son niveau le plus élevé depuis 2015. Plus de 19 millions de personnes vivent dans la faim, dont plus de 160 000 sont au bord de la famine.

    Les coupes budgétaires ont compromis la faculté de l’ONU d’aider les gens dans le besoin. Au mois de décembre dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été forcé de réduire les rations alimentaires de 8 millions de personnes, compte tenu du déficit. Le PAM a procédé à d’autres coupes budgétaires, le mois dernier. Quelque 5 millions de personnes ne recevront plus que la moitié de leur ration quotidienne et 8 millions n’ont recevront que le tiers.

    Plus de 8 millions de femmes et d’enfants ont besoin d’une aide nutritionnelle, dont plus 500 000 enfants souffrant d’une malnutrition grave. Au mois de juillet, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dû renoncer à soigner 50 000 de ces enfants.

    Le mois prochain, l’UNICEF a prévu de suspendre son travail lié à l’accès de 3,6 millions de personnes à l’eau potable et à l’assainissement. Toujours au mois de juillet, le Fonds divisera par deux ses activités d’éducation au danger des mines, au détriment de 2 millions d’enfants et de leurs familles qui risqueront encore plus d’être blessés ou de mourir.

    Sur le front de la santé, l’UNICEF va suspendre d’ici au mois de juillet, son appui à la santé maternelle et infantile dont bénéficient 2,5 millions d’enfants et 100 000 femmes.

    Myanmar

    L’équipe des Nations Unies indique que plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants ont fui dans d’autres parties du pays.

    En outre, plus de 4 millions d’enfants n’ont plus accès à l’éducation depuis deux ans. Cette perturbation dans la stabilité du parcours scolaire place les enfants dans un risque encore plus grand de devoir travailler et d’être victimes de la traite ou du mariage précoce.

    L’ONU et ses partenaires sont sur place et travaillent malgré de réels problèmes d’accès et de déficit budgétaire. Ils ont aidé 2,6 millions de personnes au premier trimestre de cette année mais leur faculté de porter assistance aux autres 6,2 millions de personnes identifiées dans le Plan de réponse humanitaire dépendra de l’augmentation des fonds, de l’amélioration de l’accès et de la suppression des goulets d’étranglement, comme les retards dans l’octroi des visas et les restrictions bancaires.

    À ce jour, l’appel humanitaire de 826 millions de dollars n’est financé qu’à hauteur de 11%.

    Sécurité alimentaire

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est félicité de l’annonce du G7 sur le versement d’une somme additionnelle de 4,5 milliards de dollars pour protéger les personnes les plus vulnérables contre la faim et la malnutrition dans le monde.

    Le monde fait en effet face à une crise de la faim sans précédent.

    Le PAM s’est dit encouragé par l’engagement du G7 à faire en sorte que le commerce reste ouvert à la nourriture, au pétrole et aux fertilisants, autant de produits essentiels pour les pays qui portent le fardeau de la crise.

    Marchés des produits agricoles

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui un rapport sur la manière dont la réduction des coûts peut imprimer un élan à la réalisation du développement durable.

    Le rapport veut aider ceux qui élaborent les politiques à trouver les moyens de veiller à ce que les politiques commerciales sauvegardent la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde, respectent l’environnement et protègent contre les chocs tels que les conflits, les pandémies et les phénomènes météorologiques extrêmes.

    Soudan / Éthiopie

    Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la reprise des affrontements entre le Soudan et l’Éthiopie le long de leur frontière disputée, le 22 juin dernier. Selon les informations, ces affrontements auraient causé la mort de sept soldats et d’un civil soudanais. Le Secrétaire général exhorte les deux pays à prendre des mesures concrètes pour dissiper les tensions et résoudre pacifiquement le différend lié à la zone frontalière d’Al-Fashaga. Il présente ses condoléances aux familles des victimes.

    ONU INFO, 28 juin 2022

    #ONU #Yémen #Myanmar #Libye #Syrie #Soudan #Ethiopie

  • Algérie-Tunisie : à quoi joue Kaïs Saïed ?

    Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Ethiopie, Gaz, Italie, GNL,

    Alors que la Tunisie prônait autrefois une diplomatie de la neutralité, le président Kaïs Saïed est de plus en plus isolé au niveau régional. L’Algérie envisageait de réduire ses exportations de gaz vers Tunis. Explications.

    Pour augmenter la quantité de gaz algérien exportée vers l’Italie, ce qui conduira à une augmentation du droit de passage que la Tunisie reçoit en GNL levé , l’Algérie tente actuellement de réduire les quantités de gaz vendues à la Tunisie.

    La Tunisie, dépendante à 70% de ses besoins en gaz naturel de l’Algérie, se procure le gaz algérien de trois manières : le droit de passage s’élève à 5,25% du volume de gaz transporté par le gazoduc Transmed, traversant la Tunisie vers l’Italie. Par ailleurs, la Tunisie achète plus de 30% de sa consommation de gaz à l’Algérie dans le cadre d’accords bilatéraux. Pour ces deux achats d’énergie, rien ne change.

    En revanche, ce qui pourrait bien changer, ce sont les quantités de GNL algérien achetées via des contrats séparés . Le pourcentage de gaz algérien obtenu par la Tunisie devrait cependant être équilibré avec l’augmentation du « gaz fiscal », estimée à 40 %, et qui conduira donc à une augmentation de 10 % des volumes de gaz obtenus par la Tunisie.

    Cependant, le fait qu’Alger mette un frein à la fourniture de « gaz sous contrat » ​​à la Tunisie pose question. Car au-delà de l’augmentation ou de la réduction du gaz obtenu par la Tunisie, la position entre les deux pays frères est assez inhabituelle.

    Un rapprochement avec l’Egypte qui déplaît à Alger ?

    L’un des facteurs qui ont facilité l’amitié algéro-tunisienne, au-delà de l’histoire commune des deux pays, a souvent été leur diplomatie homogène. L’Algérie et la Tunisie sont presque toujours d’accord sur la diplomatie euro-maghrébine ou le soutien commun à la cause palestinienne, entre autres questions panarabistes.

    Là où les deux pays voisins divergent, c’est dans leurs relations avec les puissances asiatiques ou latino-américaines. Là où la diplomatie algérienne est plutôt bien implantée, ce n’est pas le cas en Tunisie, et inversement. Mais jusqu’à très récemment, la Tunisie n’était impliquée que superficiellement dans les questions géopolitiques internationales, conservant une certaine neutralité dont la diplomatie tunisienne pouvait se targuer.

    Cela a bien changé depuis la passation des pleins pouvoirs au président Kaïs Saïed. Si ce dernier a tout fait pour entretenir de bonnes relations avec l’Algérie voisine, le président tunisien, en compagnie de son diplomate en chef Othmane Jerandi, prend des positions qu’Alger n’apprécie guère. C’est, en premier lieu, le rapprochement à grande vitesse avec l’Egypte qui déconcerte. En raison d’une hostilité commune aux partis islamistes entre Kais Saïed et Abdel Fattah al-Sissi, les deux chefs d’Etat se mettent automatiquement d’accord sur les questions politiques arabes.

    Pas plus tard que vendredi dernier, Kaïs Saïed a reçu le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli. Saied a déclaré que son homologue al-Sisi avait « sauvé l’Egypte d’une période très dangereuse ». « Le président al-Sissi a raccourci les délais et fait gagner beaucoup de temps au peuple égyptien », a déclaré Kaïs Saïed. Eloge du pogrom des opposants par al-Sissi, donc. Des opposants au mouvement des Frères musulmans, comme ceux relevés du pouvoir par Kaïs Saïed le 25 juillet.

    L’Algérie agacée par les positions diplomatiques de la Tunisie

    Là où la politique commune de Saïed et d’al-Sisi dérange Alger, c’est qu’elle s’accompagne d’une étrange adhésion de la Tunisie aux nouvelles normes diplomatiques. En particulier, Tunis s’est beaucoup rapprochée, en quelques mois seulement, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.

    Et même si Kaïs Saïed était personnellement intervenu pour empêcher tout lobbying de l’une ou l’autre des parties au conflit libyen sur son territoire , la position tunisienne dans le dossier libyen continue de provoquer une détérioration des relations entre Tunis et Tripoli.

    Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, la Tunisie a pris l’initiative de présenter la motion qui, après son approbation, condamnait le remplissage du barrage de la Renaissance (GERD) par l’Éthiopie. Une décision que le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a qualifiée d’« erreur qui va entacher le mandat de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité ». Une position tunisienne sur le GERD que l’Egypte salue, bien sûr. Mais, pour l’Algérie, alliée de l’Ethiopie au sein du G4, les sourires ne sont pas de mise.

    Enfin, la nouvelle ligne diplomatique tunisienne a également eu des répercussions sur le dossier du moment : le conflit russo-ukrainien. La Tunisie est l’un des rares pays d’Afrique du Nord à avoir condamné la Russie à l’ONU. Pourtant, la Russie entretenait des relations très cordiales avec la Tunisie, mais Moscou est aussi l’un des premiers alliés de l’Algérie.

    Si Tunis tente de lisser sa diplomatie inhabituellement agressive par des visites bilatérales récurrentes avec l’Algérie, il n’est pas sûr que l’Algérie soit assez patiente, alors que son voisin immédiat multiplie les décisions unilatérales. D’autant que du côté du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l’agacement est bien visible. Lors d’une visite de son homologue Jerandi à Alger début mai, Lamamra a déclaré: « Nous devons coordonner davantage les positions (de l’Algérie et de la Tunisie) sur les questions d’intérêt commun au niveau régional et international ».

    Le journal de l’Afrique, 16 mai 2022

  • Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel

    Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel

    Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel – Parlement européen, Mali, Algérie, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Erythrée, Ethiopie,

    Le Parlement européen s’est inquiété aujourd’hui de la montée de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, notamment par la présence croissante de groupes terroristes dans la région, condamnant la violence et exigeant un « retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

    Dans une résolution adoptée aujourd’hui lors de la session plénière de l’Assemblée européenne, à Strasbourg, en France, les députés « expriment leur inquiétude face à l’aggravation de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, condamnant fermement la violence et les morts dans la région, y compris la exactions commises dans le cadre d’opérations militaires », a déclaré l’institution dans un communiqué.

    Dans la résolution (approuvée par un vote à main levée), les parlementaires se disent également « profondément préoccupés par l’état de la démocratie et les récents coups d’État », appelant ainsi « tous les putschistes à fixer des limites claires à la durée de la transition politique et qui garantissent un retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections transparentes et inclusives ».

    Pour le Parlement européen, « toute coopération politique et de sécurité à long terme avec les acteurs de l’UE nécessitera des calendriers réalistes pour un retour à la démocratie, y compris des jalons clairs et mesurables ».

    « Inquiets de la présence croissante de groupes terroristes dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, les députés pointent l’appauvrissement croissant des populations qui constitue la base socio-économique du développement du terrorisme », a déclaré l’institution à la presse.

    Dans le document approuvé, les députés affirment également soutenir les actions de l’Union africaine et les actions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour défendre la démocratie et l’État de droit.

    S’exprimant mercredi lors du débat en plénière, la commissaire européenne aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a déclaré que l’Union européenne (UE) n’abandonnerait pas le Sahel en raison de l’instabilité dans cette région africaine, tout en exigeant plus d’engagement politique et de responsabilité envers les pays.

    « Qu’il soit clair que nous n’allons pas abandonner le Mali ni le Sahel », qui « restent une priorité pour l’UE », a souligné Jutta Urpilainen, intervenant dans un débat sur la situation dans cette région africaine qui regroupe 11 pays : le nord du Sénégal , sud de la Mauritanie, du Mali, du nord du Burkina Faso, de l’extrême sud de l’Algérie, du Niger, du nord du Nigeria, du centre du Tchad et du Soudan, de l’Erythrée et du nord de l’Ethiopie.

    Cependant, a-t-il prévenu : « Nous ne pouvons travailler qu’avec ceux qui veulent travailler avec nous, en étant plus exigeants dans la nécessité d’un engagement politique renforcé et d’une plus grande responsabilisation ».

    L’UE a déjà dénoncé la présence de mercenaires du groupe de sécurité privé russe Wagner dans différents pays africains, ce qui compromet le travail mené depuis des années pour renforcer la défense des États durement touchés par le terrorisme « djihadiste ».

    Fragilisée par la crise sahélienne, l’Afrique de l’Ouest a été encore plus déstabilisée par les coups d’État militaires successifs qui ont eu lieu au Mali (août 2020 à mai 2021), en Guinée Conakry (septembre 2021) et au Burkina Faso (janvier 2022).

    RTP Noticias, 05/05/2022

    #PE #Parlement_européen #Afrique_ouest #Sahel