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  • Le Maroc flirte avec l’Éthiopie en pleine crise du barrage du Nil

    Le Maroc flirte avec l’Éthiopie en pleine crise du barrage du Nil

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    Le Maroc flirte avec l’Éthiopie alors que les pourparlers sur le barrage du Nil sont au point mort

    LE CAIRE — S’exprimant lors du Sommet des Nations Unies sur l’action pour le climat à New York le 25 septembre, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a annoncé que le Maroc et l’Éthiopie avaient créé une Coalition pour l’accès à l’énergie durable. Il a déclaré que le projet de coopération fait partie des efforts du Maroc pour soutenir le développement durable, l’accès à l’énergie et le développement des ressources en Afrique.

    Le 19 septembre, l’entreprise publique marocaine OCP Group, l’une des plus grandes mines de phosphate au monde et leader mondial des engrais entreprises, ont signé un accord avec le gouvernement éthiopien pour établir un complexe d’engrais d’un coût de 6 milliards de dollars dans la ville de Dire Dawa, dans l’est de l’Éthiopie.

    L’agence de presse éthiopienne a indiqué que le projet contribuera à répondre aux besoins croissants de l’Éthiopie en produisant jusqu’à 3,8 millions de tonnes d’engrais par an.

    La coopération éthiopienne-marocaine intervient au milieu des négociations au point mort entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie sur le barrage Grand Ethiopian Renaissance.

    Au lendemain de l’annonce, plusieurs pays arabes et d’autres parties ont réaffirmé leur soutien à l’Égypte dans la crise du RGO.

    Le 27 septembre, le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdul Latif bin Rashid al-Zayani a de nouveau appelé à un accord juste et contraignant pour remplir et exploiter le barrage qui préserve les droits de l’Égypte et du Soudan.

    Le 26 septembre, l’ambassadeur saoudien au Caire, Oussama ben Ahmed Naqli, a réitéré le soutien de son pays à l’Égypte et au Soudan dans la crise du RGO. Il a déclaré dans un communiqué : “L’Arabie saoudite soutient l’Egypte et le Soudan dans leur quête d’un accord qui réalise les intérêts des deux pays frères dans tous les forums internationaux”.

    Le 23 septembre, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, avait annoncé le soutien de la Ligue à l’Égypte et au Soudan dans la crise du GERD, qu’il a qualifiée de « barrage de ruine » pour les deux pays arabes.

    Samir Ghattas, chef du Forum pour les études stratégiques du Moyen-Orient, a déclaré à Al-Monitor que le rapprochement du Maroc avec l’Éthiopie s’inscrit dans le cadre des efforts du royaume pour mobiliser le soutien de nouvelles parties dans sa bataille contre son « plus grand ennemi », le Polisario soutenu par l’Algérie. Front, qui revendique l’indépendance du territoire contesté du Sahara Occidental.

    Le 27 septembre, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a appelé les Nations Unies à soutenir le droit du « peuple sahraoui à l’autodétermination », une affirmation que le Maroc rejette fermement.

    Le 15 septembre, le site d’information marocain Barlamane a cité des sources disant que dans les semaines à venir, l’Éthiopie ouvrira des bureaux diplomatiques à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental contesté. Cette décision, selon les sources, soutiendra la souveraineté du Maroc sur la région contestée.

    Ghattas a déclaré que le Maroc cherche également à coopérer avec l’Éthiopie à la lumière du rapprochement égypto-algérien et après que l’Algérie a annoncé sa volonté de servir de médiateur dans la crise du GERD.

    Le 27 septembre, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré dans des déclarations en marge du sommet de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York que les relations égypto-algériennes sont d’une grande importance pour l’Égypte et que le Caire se réjouit de poursuivre la coopération et les relations bilatérales. coordination à la fois au sein de la Ligue arabe et de l’Union africaine.

    Le 17 septembre, l’ambassadeur d’Egypte en Algérie, Ayman Mosharafa, a déclaré que les deux pays avaient convenu de réactiver le Comité supérieur conjoint égypto-algérien en vue de promouvoir la coopération économique au début de l’année prochaine.

    Le 31 août, Shoukry avait déclaré que l’Égypte entretenait une relation spéciale avec l’Algérie, car les deux partagent à peu près la même vision pour leurs pays.

    Le 1er août, Lamamra s’est rendu en Égypte après s’être arrêté au Soudan et en Éthiopie dans le cadre d’une tournée régionale pour trouver une solution à la crise du RGO.

    Ghattas a qualifié les relations maroco-égyptiennes de « tièdes » à la suite du refus de l’Egypte de soutenir le Maroc contre le Front Polisario alors que de nombreux pays arabes se sont empressés de déclarer leur solidarité avec le Maroc sur la question du Sahara occidental.

    Avec la flambée de violence entre le Front Polisario et le Maroc en novembre de l’année dernière, les pays arabes se sont précipités pour déclarer leur soutien au Maroc. Le 13 novembre 2020, les Émirats arabes unis ont annoncé leur soutien aux actions du Maroc pour défendre ses terres et l’Arabie saoudite a emboîté le pas le lendemain.

    La Jordanie, le Koweït, le Yémen, Bahreïn et le Qatar ont exprimé leur plein soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc et ont déclaré que le royaume devrait prendre les mesures qu’il juge appropriées pour protéger ses terres.

    Cependant, l’Egypte a refusé de soutenir le royaume dans sa guerre contre le Front Polisario et n’a exprimé aucun soutien à l’armée marocaine pour l’affronter. Le 15 novembre, le Caire a appelé les parties à faire preuve de retenue et à cesser toute action provocatrice qui pourrait compromettre les intérêts économiques de la région. Le Maroc a sévèrement critiqué l’Egypte pour sa position.

    Anwar Ibrahim, chercheur en affaires éthiopiennes, a déclaré à Al-Monitor que les tensions accrues entre le Maroc et l’Algérie qui ont abouti à la rupture de ses liens avec son voisin et au rapprochement égypto-algérien ont incité le Maroc à chercher un pied à l’intérieur de l’Éthiopie pour obtenir son soutien tout en créer des opportunités d’expansion en Afrique de l’Est.

    Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc et a retiré son ambassadeur de Rabat.

    Ibrahim a déclaré que les accords marocains avec l’Éthiopie donneront à Rabat une forte présence économique à travers les investisseurs marocains et créeront de nouvelles opportunités d’investissement en Éthiopie, notamment après que le GERD soit en train de produire de l’électricité.

    Le 10 septembre, le ministre éthiopien de l’Eau et de l’Irrigation Seleshi Bekele a déclaré que le barrage commencera à produire de l’électricité au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, qui a débuté le 13 septembre.

    News FR 24, 02/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 27 août 2021

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    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 août 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Afghanistan

    Le Secrétaire général et de nombreuses voix au sein du système des Nations Unies ont condamné dans leurs déclarations publiées hier, l’attentat terroriste qui a frappé l’aéroport de Kaboul hier après-midi.

    Pour sa part, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a non seulement condamné l’attentat mais a aussi déclaré que l’ONU s’engage à rester et à travailler. L’ONU travaille pour le peuple afghan depuis des décennies et la Mission a souligné qu’elle restera et fera tout pour le peuple de l’Afghanistan qui a trop souffert.

    Le Représentant spécial adjoint des Nations Unies et Coordonnateur des opérations humanitaires sur le terrain, M. Ramiz Alakbarov, a salué les organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine médical qui ont pris en charge les civils blessés dans l’attentat, dont des enfants. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU en faveur du peuple afghan et appelé à leur protection immédiate.

    Invité du Point de presse

    Lundi, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Afghanistan, M. Hervé De Lys, sera l’invité du Point de presse. Il sera en direct de Kaboul pour parler de la situation sur le terrain et des activités du Fonds dans le pays.

    Afghanistan – Organisation mondiale de la Santé

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu’alors que des dizaines de milliers de personnes vulnérables afghanes sont évacuées par les opérations aériennes à l’aéroport de Kaboul, des millions d’autres vulnérables vont rester dans le pays. Nous avons la responsabilité collective de les aider.

    L’OMS a ajouté que son personnel, qui est présent dans toutes les 34 provinces du pays, surveille la situation sanitaire. La bonne nouvelle est que sur les environ 2 200 centres médicaux qu’elle contrôle, 97% restent ouverts et opérationnels. La mauvaise nouvelle est que leurs fournitures médicales s’épuisent rapidement et que l’OMS n’est pas en mesure de les aider.

    Afghanistan – Sécurité alimentaire

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a prévenu que l’insécurité alimentaire en Afghanistan et les menaces sur les moyens de subsistance en milieu rural étaient déjà préoccupantes avant les bouleversements en cours, du fait de la sècheresse, de la pandémie de COVID-19 et d’autres facteurs. La FAO a appelé à augmenter l’aide humanitaire car l’Afghanistan continue d’être lourdement frappé par l’intensification de la sècheresse qui menace les moyens de subsistance de plus de sept millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent de l’agriculture et du bétail.

    La FAO a déclaré qu’avant ce mois-ci, elle avait donné des moyens d’existence et de l’argent à près d’un million de personnes, dans 26 des 34 provinces. Après avoir aidé plus de 20 000 foyers ces deux dernières semaines, la FAO vise à aider 250 000 familles de fermiers vulnérables -soit 1,5 million de personnes- en vue de la saison de blé en hiver. Il manque aussi 18 millions de dollars pour financer le plan de réponse à la sècheresse de la FAO pour l’Afghanistan.

    Afghanistan – Programme des Nations Unies pour le développement

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a dit qu’il continue à apporter son aide au développement au peuple afghan, sans discrimination de sexe, de religion, ethnique, de profession ou de préférences politiques. À l’heure actuelle, le PNUD mène des opérations totalement décentralisées et continue d’être actif dans toutes les régions pour soutenir les services essentiels, les petites infrastructures et les moyens d’existence des plus vulnérables.

    Cette semaine, par exemple, le PNUD et ses partenaires ont continué à former des fermiers qui aideront d’autres fermiers à adopter des meilleures pratiques agricoles dans de nombreuses localités. Le Programme souligne que ses projets sont en cours et seront renforcés là où les conditions de sûreté et opérationnelles le permettent parce que « le peuple afghan a plus que jamais besoin d’une aide au développement et humanitaire ».

    Éthiopie

    Hier après-midi, le Secrétaire général a évoqué la situation en Éthiopie au Conseil de sécurité. Il a averti qu’une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux, avec plus de deux millions de personnes déplacées et des millions d’autres ayant besoin immédiatement d’une aide humanitaire vitale.

    Sur ce point précis, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’alors que 100 camions de nourriture et autre assistance sont nécessaires chaque jour en Éthiopie, l’ONU et ses partenaires n’ont pu faire entrer aucun camion dans le Tigré depuis le 20 août, ce qui fait sept jours.

    Selon l’OCHA, les stocks d’aide alimentaire sont épuisés et les nouvelles distributions de nourriture ont cessé dans des zones autres que celles où les approvisionnements étaient déjà expédiés et en route.

    Dans le cycle actuel de distribution alimentaire, plus de trois millions de personnes ont reçu une assistance, dont 547 000 personnes dans la semaine du 12 au 18 août. Cependant, cette distribution a été considérablement retardée.

    Entre le 17 et le 23 août, 368 000 personnes ont également reçu de l’eau potable dans 46 districts. Près de 30 équipes mobiles de santé et de nutrition ont offert des services de consultation ambulatoire à environ 16 000 personnes. Mais le nombre a été réduit en raison des pénuries de carburant.

    Dans la province d’Afar, le Programme alimentaire mondial (PAM) transporte de la nourriture d’urgence pour les personnes récemment déplacées. Les partenaires de l’ONU ont également déployé quatre équipes mobiles de santé et de nutrition pour fournir des services de nutrition. Un soutien supplémentaire, y compris des abris, des soins de santé et de l’eau, est prévu.

    À Amhara, le PAM commencera à fournir de la nourriture aux nouveaux déplacés dans certains endroits, en complément de la distribution de nourriture faite par des ONG et le Gouvernement.

    En collaboration avec ses partenaires, l’ONU fournit également un soutien en matière de santé, de nutrition, d’eau et d’autres formes de soutien, notamment des cliniques mobiles dans le nord de Gondar.

    Mali

    Il y a quelques minutes, le Comité local de suivi de la transition au Mali, lequel comprend la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ainsi que des membres de la communauté internationale, s’est félicité de la décision du Gouvernement malien de lever toutes les restrictions liées à l’ancien Président de transition, M. Bah N’Daw, et à son Premier Ministre, M. Moctar Ouane, qui fut Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies à New York.

    L’ONU et les membres du Comité de suivi de la transition avaient demandé à plusieurs reprises leur libération inconditionnelle.

    Aujourd’hui, le Comité a déclaré que cette évolution positive est conforme aux engagements pris par les autorités de transition. L’ONU exhorte toutes les personnes concernées par la transition à faire preuve d’esprit de responsabilité, de respect de l’état de droit et à s’abstenir de toute action qui pourrait nuire au bon déroulement de la transition. 

    Madagascar

    L’ONU et ses partenaires sur le terrain sont gravement préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans le Grand Sud. La combinaison dévastatrice d’une grave sécheresse, la pire depuis 40 ans, de tempêtes de sable et d’infestations de ravageurs a entraîné jusqu’à 60% de pertes de récoltes. Les gens ont eu recours à la consommation de criquets, de fruits de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages. Plus de 1,14 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave dans cette région de Madagascar.

    Un financement est nécessaire de toute urgence pour éviter une catastrophe humanitaire à l’approche de la période de soudure, d’octobre à avril. L’OCHA demande 75 millions de dollars avant la fin de cette année pour intensifier sa réponse. Et 75 millions de dollars, ce n’est pas beaucoup au vu du contexte.

    Journées internationales

    Dimanche est célébrée la Journée internationale contre les essais nucléaires. Le Secrétaire général a déclaré qu’une interdiction complète des essais nucléaires est une étape essentielle pour empêcher l’amélioration qualitative et quantitative des armes nucléaires et pour parvenir au désarmement nucléaire. Des informations supplémentaires sur la question seront disponibles aux cours du week-end.

    Lundi, ce sera la Journée internationale des victimes de disparition forcée. Dans son message, le Secrétaire général a déclaré que la disparition forcée prive les familles et les communautés du droit de connaître la vérité sur leurs proches, de la responsabilité, de la justice et de la réparation. Il a réitéré son appel à tous les États afin qu’ils ratifient la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, afin de lutter contre cette pratique lâche.

    Nomination

    Le Secrétaire général a nommé M. Alexander Ivanko, de la Fédération de Russie, comme son nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    M. Ivanko arrive à ce poste avec plus de 30 années d’expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme.

    M. Ivanko était Chef de cabinet à la MINURSO depuis 2009. Il a auparavant été Directeur de l’information de l’ONU au Kosovo, et Porte-parole de l’ONU en Bosnie-Herzégovine. Il remplace à son nouveau poste M. Colin Stewart, du Canada, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour ses services dévoués et sa direction efficace de la MINURSO.

  • Clients probables du Sukhoi Su-57 (Military Watch)

    Clients probables de l’avion de combat russe de cinquième génération Sukhoi Su-57

    Le magazine américain Military Watch a dressé une liste de cinq acheteurs étrangers potentiels de l’avion de combat russe de cinquième génération Sukhoi Su-57 : l’Égypte, le Kazakhstan, l’Éthiopie, la Malaisie et la Birmanie, avec l’ajout éventuel de l’Iran.

    L’Égypte est depuis longtemps devenue un importateur majeur d’armes russes, des chars T-90 aux hélicoptères Kamov Ka-52, en passant par les chasseurs MiG-29M/M2 et Sukhoi Su-35 et de nombreux systèmes de défense aérienne, dont le S-300V4.

    Bien que l’on spécule sur le désir du Caire de passer des commandes supplémentaires de Su-35 et de nouveaux MiG-35 et d’étendre ainsi son vaste programme de réarmement aérien, il n’est pas exclu que le pays d’Afrique du Nord décide d’acheter le chasseur Su-57 de cinquième génération au lieu de davantage de Su-35 au cours des cinq prochaines années, afin d’accroître sa puissance dans une région où les seuls avions de pointe sont les F-35 d’Israël et des Émirats arabes unis.

    Le Kazakhstan, membre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC, qui comprend la Russie, le Belarus, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan, la Serbie et l’Afghanistan étant admis en tant qu’ »observateurs »), qui achète des produits militaires à Moscou aux mêmes prix que le ministère de la défense, pourra obtenir des fournitures de haute technologie telles que le Su-57 à des conditions favorables.

    Elle déploie actuellement des chasseurs multirôles modernes Sukhoi Su-30SM, Su-27 Flanker et MiG-31 Foxhound. Bien que le Kazakhstan n’ait pas de préoccupations immédiates concernant la sécurité de son espace aérien, la durée de vie de la cellule du Su-27 devrait être atteinte dans une dizaine d’années si l’on se base sur les taux d’utilisation actuels et les choix possibles pourraient être le Su-57 ou la nouvelle variante du Su-30SM connue sous le nom de Su-30SM2.

    Il n’est pas exclu que la prochaine exposition MAKS 2021, dont le Kazakhstan est le pays partenaire (à tel point que des signatures sont attendues sur un certain nombre d’accords relatifs à divers domaines de coopération dans le secteur militaire), nous réserve des surprises à cet égard.

    L’Éthiopie a été l’un des premiers opérateurs étrangers du Su-27. Elle en a acquis 18 à la fin des années 1990, les premières livraisons ayant eu lieu pendant la guerre avec son rival érythréen. Les tensions avec l’Égypte et le Soudan et le vieillissement de la flotte de Su-27, qui doit être mise hors service au milieu des années 30, inciteront Addis-Abeba à rechercher de nouveaux avions de combat.

    L’Éthiopie a récemment échoué dans sa tentative d’acquérir des avions français et le Su-57 pourrait apparaître comme une option viable pour donner à l’armée de l’air éthiopienne un avantage qualitatif sur des chasseurs potentiels tels que le Su-35 égyptien et le MiG-29SE soudanais.

    Toutefois, au-delà des évaluations du magazine Military Watch, le Su-57 aurait un coût énorme pour les caisses de l’Éthiopie (172e sur 193 dans le classement mondial du revenu par habitant) et nécessiterait un soutien technique trop important pour l’armée de l’air de ce pays africain.

    En outre, comme cela s’est déjà produit avec la tentative de commande française, la Russie pourrait également être réticente à fournir des armements de dernière génération au rival de l’Égypte et du Soudan. Le Caire est l’un des meilleurs clients pour les armes russes et Khartoum vient d’accorder à Moscou une base navale sur la mer Rouge.

    En ce qui concerne la Malaisie d’autre part, le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad a déclaré en décembre 2019 que le pays envisageait activement de remplacer les vieux chasseurs MiG-29 et Su-30MKM par des appareils de nouvelle génération et a ajouté que le Su-57 pourrait être le principal et unique concurrent au cas où la Russie déciderait de retirer les vieux chasseurs couvrant ainsi une partie des dépenses pour l’achat de nouveaux appareils.

    La décision d’acquérir le Su-57 s’est accompagnée de l’acquisition de 12 F-35A de fabrication américaine Lockheed Martin (plus tout autre appareil en option) par l’armée de l’air de Singapour.

    Le chasseur furtif de Sukhoi pourrait également intéresser le Myanmar (Birmanie), dont l’ambassadeur en Russie Koh Ko Shein avait déclaré en 2019 que son pays était intéressé par l’acquisition de chasseurs Su-57.

    Rappelons que la Russie et le Myanmar, forts d’une coopération militaro-technique bien établie, ont des contrats en cours pour la fourniture de six chasseurs multirôles Sukhoi Su-30SM et de 16 entraîneurs avancés Yakovlev Yak-130, ainsi que d’autres accords liés à la modernisation des hélicoptères Mil Mi-17 et Mil Mi-24.

    Toutefois, il faut reconnaître que l’achat d’une plate-forme aussi coûteuse que le Su-57 pourrait devenir un obstacle majeur pour un pays dont le PIB nominal par habitant se classe 162e sur 193 nations.

    Military Watch mentionne également l’intérêt de l’Iran pour les avions de chasse russes, bien que Téhéran n’ait pas acheté de chasseurs russes et qu’il ne possède pas de chasseurs lourds de l’ère soviétique. L’intérêt exprimé en 2016 pour l’acquisition du Su-30SM auprès de l’Iran est également lié au retrait prochain de la flotte de F-14, vieille de 50 ans.

    L’économie iranienne étant en plein essor dans les années à venir en raison de la levée potentielle des sanctions américaines, et le Su-57 devant être produit en plus grand nombre et à un prix plus bas dans la seconde moitié de la décennie, la possibilité d’une acquisition de Su-57 ne peut être exclue, notamment pour équilibrer les F-35 déployés dans le Golfe par les États-Unis et bientôt par l’armée de l’air émiratie. Cependant, certains affirment que l’Iran se tournera à l’avenir vers la Chine pour acquérir de nouveaux avions de chasse et des systèmes d’armes avancés.

    Selon les évaluations d’Analisi Difesa, d’autres nations pourraient s’ajouter au « top cinq » des futurs acheteurs possibles du Su-57.

    Tout d’abord, l’Inde, qui a notamment demandé par le passé à travailler avec Moscou sur la version biplace du Su-57 (appelée FGFA sur la photo ci-dessous), et qui dans le cadre d’une confrontation actuelle ou à moyen-long terme avec Pékin serait contrainte de prendre des mesures pour rééquilibrer ses moyens militaires stratégiques dans la région ; l’autre alternative à ne pas exclure est que New Delhi opte plutôt pour le F-35 américain.

    En Algérie, l’acquisition du Su-57 est considérée comme acquise et certaine, à tel point que des sites web locaux hasardent l’hypothèse qu’Alger pourrait devenir le premier client étranger du Su-57 dans les cinq prochaines années. Compte tenu de la loyauté historique absolue du pays nord-africain envers le matériel soviéto-russe, cette hypothèse est, parmi toutes celles énumérées, certainement la plus plausible et la plus réalisable.

    Enfin, nous ne pouvons pas oublier le Vietnam qui, pour des raisons politiques et de conflits avec son encombrant voisin chinois, pourrait considérer le Su-57 comme la seule alternative valable pour le futur renforcement de sa flotte aérienne.

    Analisi Difesa, 09/07/2021

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  • L’Égypte et le Soudan demandent à l’ONU d’agir sur le barrage du Nil, l’Éthiopie dit « non ».

    NATIONS UNIES (AP) – L’Egypte et le Soudan ont exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi à entreprendre une « diplomatie préventive » et à demander un accord juridiquement contraignant pour résoudre un différend avec l’Ethiopie sur la disponibilité de l’eau de son barrage sur le Nil, mais l’Ethiopie a insisté sur le fait que la question peut être résolue par l’Union africaine et de nombreux membres du Conseil ont approuvé.

    L’Égypte et le Soudan ont demandé la réunion du Conseil et envoyé leurs ministres des affaires étrangères à New York pour appeler à une action du Conseil, affirmant que dix années de négociations avec l’Éthiopie ont échoué et que le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (Grand Ethiopian Renaissance Dam ou GERD) commence à remplir une deuxième fois son réservoir, ce qui non seulement viole un accord de 2015, mais constitue une « menace existentielle » pour 150 millions de personnes dans les pays en aval.

    Le barrage sur le Nil bleu est achevé à 80% et devrait atteindre sa pleine capacité de production en 2023, ce qui en fait la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique et la septième du monde, selon les rapports des médias d’État éthiopiens. L’Éthiopie affirme que le barrage de 5 milliards de dollars est essentiel pour promouvoir le développement économique et s’assurer que la grande majorité de sa population ne manque pas d’électricité.

    Le ministre éthiopien de l’eau, Seleshi Bekele Awulachew, a déclaré au Conseil que le remplissage du réservoir faisait partie de la construction du barrage et que le Conseil de sécurité ne devrait pas être impliqué dans la question des eaux du Nil, affirmant qu’aucune question n’est plus éloignée de son mandat consistant à assurer la paix et la sécurité internationales.

    « L’Union africaine est saisie de la question et facilite habilement nos négociations », a-t-il déclaré. « L’Éthiopie estime qu’un accord est à portée de main, compte tenu de la volonté politique nécessaire et de l’engagement à négocier de bonne foi. »

    Awulachew a déclaré que le Conseil de sécurité devrait encourager l’Égypte et le Soudan à négocier sérieusement un accord sur le remplissage et le fonctionnement du GERD.

    Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shukry et le ministre soudanais des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi ont reproché à l’Ethiopie de manquer de volonté politique.

    Ils ont exhorté le Conseil de sécurité à approuver une résolution rédigée par la Tunisie qui exigerait de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie qu’ils négocient un accord juridiquement contraignant dans un délai de six mois sous les auspices de l’Union africaine « qui garantisse la capacité de l’Éthiopie à produire de l’hydroélectricité […] tout en évitant d’infliger des dommages importants à la sécurité de l’eau des États en aval ».

    Le projet encourage les autres parties « à s’engager activement dans les négociations en vue de régler les questions techniques et juridiques en suspens ». Et il exhorte l’Éthiopie « à s’abstenir de continuer à remplir unilatéralement le réservoir du GERD » et appelle l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie « à s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures susceptibles de compromettre le processus de négociation. »

    Mme Al-Mahdi a déclaré que le Soudan et l’Égypte estiment que la conclusion d’un accord dans les six mois est « très possible si la volonté politique est présente. »

    Elle a déclaré aux journalistes après la réunion du conseil : « Ce que nous avons entendu là-bas est vraiment encourageant – qu’il s’agit d’une question très importante qui suscite l’intérêt du monde parce qu’il s’agit d’une menace imminente pour la stabilité et la sécurité d’une région importante dans la partie orientale de l’Afrique. »

    « Nous sommes très optimistes quant au fait que le Conseil de sécurité abordera cette question de manière responsable, et qu’elle ne sera pas simplement rayée de son ordre du jour », a déclaré Mme al-Mahdi.

    Elle a noté que certains membres du Conseil s’inquiètent du précédent que constituerait le traitement d’un problème d’eau, mais elle a souligné que le traitement de la DIRD constituerait « un précédent » en matière de diplomatie préventive « et d’examen des signes d’alerte précoce », ce qui éviterait d’avoir à gérer une mission de maintien de la paix par la suite.

    L’Égyptien Shukry a déclaré que tous les membres du Conseil ont indiqué qu’aucune action unilatérale ne devait être entreprise par les trois pays, mais il a omis de mentionner que l’Éthiopie a déjà pris deux fois des mesures unilatérales pour remplir le réservoir du GERD, ce qui a « un impact négatif sur les négociations ».

    Néanmoins, a-t-il ajouté, les membres du Conseil ont manifesté leur soutien à tous les éléments du projet de résolution. L’Égypte attend donc avec impatience son approbation, qui « renforcera et habilitera » les efforts déployés par le président congolais Felix Tshisekedi, en sa qualité de président de l’UA, pour engager des négociations avec les trois parties et négocier un accord juridiquement contraignant.

    « Il ne s’agit pas d’une question d’eau. C’est une question de diplomatie préventive, une question de résolution de conflit » qui concerne le barrage « et la menace existentielle qu’il représente », a déclaré M. Shukry. Chaque membre du Conseil devra fournir une justification s’il n’aborde pas la question, d’autant plus que le projet de résolution reflète « chaque chose qui a été dite par les membres du Conseil » et soutient les négociations menées par l’UA.

    Le ministre égyptien a déclaré que les actions de l’Éthiopie menacent « la sécurité de l’Égypte et du Soudan » et que son manque de volonté politique a été « un obstacle majeur à la conclusion d’un accord, malgré la modération et la flexibilité dont ont fait preuve l’Égypte et le Soudan. »

    Interrogé sur l’utilisation de moyens militaires, M. Shukry a déclaré que l’Égypte continuerait à faire preuve de flexibilité et de volonté de soutenir le processus dirigé par l’UA, mais qu’en même temps, elle « défendrait les intérêts des citoyens et leurs moyens de subsistance avec tous les moyens à sa disposition. »

    L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que les États-Unis pensent que la question du partage des eaux du Nil « peut être réconciliée … avec un engagement politique de toutes les parties, à commencer par la reprise urgente des négociations sous la direction de l’UA ».

    Elle n’a pas mentionné la résolution tunisienne mais a déclaré : « Nous pensons que l’Union africaine est l’instance la plus appropriée pour régler ce différend, et les États-Unis s’engagent à fournir un soutien politique et technique pour faciliter une issue favorable. »

    L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, s’est dit préoccupé par « l’escalade de la rhétorique de la confrontation » et a déclaré que « les affirmations concernant un éventuel recours à la force sont inacceptables. »

    Etiquettes : Ethiopie, Soudan, Egypte, barrage, eau, ONU, UA,

  • Conclusions du Conseil européen sur les relations extérieures

    24 juin 2021

    IV. TURQUIE
    14. Le Conseil européen est revenu sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie, et a rappelé l’intérêt stratégique de l’UE pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et dans le développement d’une relation de coopération et mutuellement bénéfique avec la Turquie . Il se félicite de la désescalade en Méditerranée orientale, qui doit être maintenue conformément à la déclaration des membres du Conseil européen du 25 mars 2021.

    15. Le Conseil européen réaffirme que l’UE est prête à s’engager avec la Turquie de manière progressive, proportionnée et réversible pour renforcer la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt commun, sous réserve des conditions établies énoncées en mars et dans les conclusions précédentes du Conseil européen.

    16. Conformément à ce cadre, il prend note du début des travaux au niveau technique en vue d’un mandat pour la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et rappelle la nécessité de remédier aux difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’union douanière, en garantissant son application effective à tous les États membres. Un tel mandat peut être adopté par le Conseil sous réserve d’orientations supplémentaires du Conseil européen.

    17. Il prend également note des travaux préparatoires pour des dialogues de haut niveau avec la Turquie sur des questions d’intérêt mutuel, telles que les migrations, la santé publique, le climat, la lutte contre le terrorisme et les questions régionales.

    18. Le Conseil européen invite la Commission à présenter sans délai des propositions formelles pour la poursuite du financement des réfugiés syriens et des communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, au Liban et dans d’autres parties de la région, conformément à la déclaration des membres du Conseil Conseil européen de mars 2021 et dans le cadre de la politique migratoire globale de l’UE.

    19. Le Conseil européen rappelle ses conclusions précédentes et reste pleinement attaché au règlement global du problème chypriote sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il souligne l’importance du statut de Varosha et appelle au plein respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment les résolutions 550, 789 et 1251. Il regrette que la réunion informelle de Genève sous les auspices des Nations unies n’ait pas ouvert la voie à la reprise des négociations formelles. L’Union européenne continuera à jouer un rôle actif en soutenant le processus.

    20. L’état de droit et les droits fondamentaux en Turquie restent une préoccupation majeure. Le ciblage des partis politiques, des défenseurs des droits humains et des médias représente des revers majeurs pour les droits humains et va à l’encontre des obligations de la Turquie de respecter la démocratie, l’état de droit et les droits des femmes. Le dialogue sur ces questions reste une partie intégrante de la relation UE-Turquie.

    21. Conformément à l’intérêt commun de l’UE et de la Turquie pour la paix et la stabilité régionales, le Conseil européen attend de la Turquie et de tous les acteurs qu’ils contribuent positivement à la résolution des crises régionales.

    22. Le Conseil européen restera saisi de la question.

    V. LIBYE
    23. Le Conseil européen confirme son attachement au processus de stabilisation de la Libye sous les auspices des Nations unies. Les élections devraient avoir lieu comme convenu dans la feuille de route du 24 décembre 2021 et leurs résultats acceptés par tous.

    24. Le Conseil européen appelle à des progrès dans le dialogue politique inclusif et contrôlé par les Libyens et au retrait sans délai de toutes les forces et mercenaires étrangers.

    VI. RUSSIE
    25. Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a examiné les relations avec la Russie, en tenant compte du rapport du haut représentant et de la Commission.

    26. L’Union européenne s’est engagée dans une approche européenne unie, à long terme et stratégique fondée sur les cinq principes directeurs. Le Conseil européen invite le Conseil, la Commission et le haut représentant à continuer de les mettre pleinement en œuvre, dans le respect des valeurs, principes et intérêts de l’Union européenne.

    27. Le Conseil européen attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un engagement et d’un engagement politique plus constructifs et qu’ils cessent d’agir contre l’UE et ses États membres, ainsi que contre des pays tiers.

    28. Le Conseil européen demande à la Russie d’assumer pleinement sa responsabilité d’assurer la pleine mise en œuvre des accords de Minsk, condition essentielle de tout changement substantiel de la position de l’UE.

    29. En ce qui concerne le renforcement de notre résilience, le Conseil européen souligne la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de l’UE et de ses États membres à toute nouvelle activité malveillante, illégale et perturbatrice de la Russie, en utilisant pleinement tous les instruments à la disposition de l’UE , et assurer la coordination avec les partenaires. À cette fin, le Conseil européen invite également la Commission et le haut représentant à présenter des options pour des mesures restrictives supplémentaires, y compris des sanctions économiques.

    30. Le Conseil européen souligne la nécessité d’approfondir et d’intensifier les relations et la coopération politiques, économiques et interpersonnelles avec les partenaires orientaux en vue d’accroître leur résilience. Dans ce contexte, elle rappelle la déclaration du sommet du partenariat oriental de 2017 qui reconnaît les aspirations européennes et le choix européen des partenaires orientaux concernés, tels qu’énoncés dans les accords d’association, et dans le cadre de leur entrée en vigueur. Il souligne également son engagement à approfondir les relations avec l’Asie centrale.

    31. Le Conseil européen réaffirme l’ouverture de l’Union européenne à un engagement sélectif avec la Russie dans les domaines d’intérêt de l’UE. Il invite la Commission et la haute représentante à élaborer des options concrètes, y compris des conditionnalités et des leviers à cet égard, en vue de leur examen par le Conseil, sur des sujets tels que le climat et l’environnement, la santé, ainsi que certaines questions relatives aux affaires étrangères et de sécurité les questions politiques et multilatérales telles que le JCPoA, la Syrie et la Libye. Dans ce contexte, le Conseil européen explorera les formats et les conditionnalités du dialogue avec la Russie.

    32. Le Conseil européen condamne les limitations des libertés fondamentales en Russie et le rétrécissement de l’espace de la société civile. Il souligne la nécessité de contacts interpersonnels et d’un soutien continu de l’UE à la société civile russe, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias indépendants. Il invite la Commission et le haut représentant à présenter des propositions à cet égard.

    33. Le Conseil européen réitère son plein soutien à tous les efforts visant à établir la vérité, la justice et la responsabilité des victimes de la destruction du MH17 et de leurs proches et appelle tous les États à coopérer pleinement avec l’affaire judiciaire en cours.

    34. Le Conseil européen reviendra sur cette question, évaluera la mise en œuvre et fournira des orientations supplémentaires si nécessaire.

    VII. BÉLARUS
    35. Le Conseil européen se félicite de la mise en œuvre en temps voulu des mesures concernant la Biélorussie, conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021.

    36. Le Conseil européen réitère son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et détenus arbitrairement, y compris Raman Pratasevich et Sofia Sapega, et à la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants. Il réaffirme le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président par le biais de nouvelles élections libres et équitables.

    VIII. SAHEL
    37. Le Conseil européen réaffirme son appel aux autorités de transition maliennes à mettre pleinement en œuvre la Charte de transition. Il se félicite des conclusions du sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 19 juin.

    38. L’UE et ses États membres continueront de soutenir la stabilisation des pays du G5 Sahel, en particulier la force conjointe du G5 Sahel, en poursuivant les missions PSDC de l’UE et en participant à la task force Takuba.

    39. Le Conseil européen réaffirme le soutien de l’UE aux efforts des pays du G5 Sahel pour renforcer la gouvernance, l’état de droit et la fourniture de services publics sur leurs territoires.

    IX. ETHIOPIE
    40. Le Conseil européen condamne les atrocités, les violences ethniques et sexuelles et autres violations des droits de l’homme en cours dans la région du Tigré en Éthiopie et se félicite des enquêtes en cours visant à rendre des comptes et à rendre justice. Le Conseil européen appelle à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à toutes les régions et au retrait immédiat des forces érythréennes.

    41. L’UE et ses États membres réaffirment leur engagement à soutenir l’Éthiopie dans la mise en œuvre des réformes démocratiques et des efforts de réconciliation.

    X. CYBERSÉCURITÉ
    42. Le Conseil européen condamne les récentes cyberactivités malveillantes à l’encontre d’États membres, notamment en Irlande et en Pologne. Il invite le Conseil à explorer des mesures appropriées dans le cadre de la boîte à outils de la cyberdiplomatie.

    Conseil européen

    Etiquettes : Conseil Européen, Union Européenne, UE, Turquie, Bélarus, Libye, Russie, Sahel, Ethiopie, cybersécurité,

  • L’Éthiopie annonce que les troupes érythréennes ont commencé à se retirer du Tigré.


    NAIROBI (Reuters) – Les forces érythréennes ont commencé à se retirer de la région éthiopienne du Tigré, dans le nord du pays, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

    Les Etats-Unis, l’Allemagne, la France et d’autres pays du G7 ont appelé vendredi à un retrait rapide, inconditionnel et vérifiable des soldats érythréens, suivi d’un processus politique acceptable pour tous les Ethiopiens.

    Dans une réponse publiée tard samedi par le ministère des affaires étrangères, l’Éthiopie a déclaré que la déclaration des ministres des affaires étrangères du G7 n’avait pas reconnu les principales mesures prises pour répondre aux besoins de la région.

    « Les troupes érythréennes qui avaient franchi la frontière après avoir été provoquées par le TPLF ont commencé à évacuer et les forces de défense nationale éthiopiennes ont pris en charge la surveillance de la frontière nationale », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Les combats ont éclaté au Tigré début novembre après que des forces loyales au parti alors au pouvoir – le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) – ont attaqué des bases militaires dans toute la région. Fin novembre, les troupes fédérales ont chassé le TPLF de la capitale Mekelle et le gouvernement éthiopien a déclaré la victoire.

    Le conflit a fait des milliers de morts, des centaines de milliers de personnes ont dû quitter leur foyer et la région connaît des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments. Le gouvernement affirme que la plupart des combats ont cessé mais qu’il y a encore des incidents isolés de tirs.

    Les organisations humanitaires ont désormais un accès total à la région, a déclaré le ministère des affaires étrangères, ajoutant qu’une enquête conjointe avec des experts externes sur les violations présumées des droits de l’homme débutera bientôt.

    « Si le gouvernement… apprécie sincèrement les préoccupations exprimées, il est déjà trop évident que la fourniture de nourriture et d’aide médicale doit être au cœur des préoccupations exprimées », a déclaré le ministère.

    Reuters, 4 avr 2021

    Etiquettes : Ethiopie, Eritrée, Tigré,

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 31 mars 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 31 mars 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Yémen

    Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Secrétaire général déclare qu’au fil des ans, le Sultanat d’Oman a joué un rôle important, en jetant des ponts pour la paix dans la région, y compris au Yémen.

    Le Secrétaire général exprime en particulier ma gratitude à Sa Majesté, le Sultan Haitham Bin Tariq Al Said, pour son appui constructif et essentiel à mon Envoyé spécial pour le Yémen, M. Martin Griffiths.

    COVID-19/Mécanisme COVAX

    Le Yémen a reçu aujourd’hui 360 000 doses de vaccins envoyées par le Mécanisme COVAX. Ces vaccins sous licence indienne et fabriqués par le Serum Institute of India sont destinés aux professionnels de la santé et aux autres personnes vulnérables.

    Les autorités sanitaires et les représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont réceptionné ce premier lot de 13 000 boîtes sécurisés et 1 300 000 seringues, essentielles pour une campagne de vaccination sûre et efficace. Près de deux millions de doses sont attendues au Yémen cette année.

    Trinité-et-Tobago a aussi reçu aujourd’hui ses 33 000 premières doses de vaccins pour le coup d’envoi de sa campagne de vaccination, la semaine prochaine.

    Ces doses font partie du premier lot destiné aux pays des Caraïbes. Mme Erica Wheeler, Représentante de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) à Trinité-et-Tobago, a déclaré que l’équipe de pays continuera de travailler avec les autorités à la vaccination de la population, avec le savoir et l’ensemble des mesures de santé publique et sociales connues pour arrêter la propagation du virus.

    Vice-Secrétaire générale/Climat

    Ce matin, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, a participé à une réunion ministérielle virtuelle sur le climat et le développement organisée conjointement avec le Royaume-Uni.

    Mme Mohammed a appelé à l’action pour renforcer la résilience climatique sur cinq fronts et d’abord l’octroi de la moitié de tous les financements climatiques à l’adaptation, ce qui implique que le G7 atteigne son objectif de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide publique au développement (APD). Deuxièmement, la Vice-Secrétaire générale a parlé d’un soutien climatique plus rationnel et plus transparent, et troisièmement, du développement des outils financiers nécessaires à la réponse aux catastrophes et de la création de nouveaux outils pour renforcer la résilience.

    En quatrième lieu, elle a cité l’aide aux pays en développement pour qu’ils puissent intégrer les risques climatiques dans tous les processus de planification, de budgétisation et d’investissement. Enfin en cinquième lieu, Mme Mohammed a parlé du soutien aux efforts de renforcement de la résilience menés localement et de l’autonomisation des femmes, des autochtones et des jeunes.

    Prix des quatre libertés

    Aujourd’hui, le Secrétaire général a reçu le Prix international des quatre libertés de la Fondation Roosevelt.

    Il a déclaré que le Prix a une signification particulière compte tenu de son lien profond avec le Président Franklin Delano Roosevelt et Eleanor Roosevelt.

    Depuis plus de 75 ans, a-t-il ajouté, partout dans le monde et 24 heures sur 24, le personnel de l’ONU s’efforce de concrétiser les droits fondamentaux dans la vie des gens.

    Pourtant aujourd’hui, a reconnu M. António Guterres, aujourd’hui, nous sommes confrontés aux plus grandes épreuves, dans le monde, puisque l’idée des Nations Unies était plus qu’un rêve aux yeux du Président Roosevelt et d’autres.

    Mais dans la tempête, ce Prix nous incitera tous à continuer à aller de l’avant, à lutter et à travailler pour un monde meilleur.

    Afghanistan

    En Afghanistan, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé aujourd’hui que trois femmes membres du personnel de santé en charge de la vaccination contre la poliomyélite ont été tuées hier à Jalalabad, dans la province de Nangarhar. Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a condamné cette attaque brutale contre des agents humanitaires et de santé qui travaillent en première ligne pour offrir une vaccination vitale aux enfants.

    M. Lowcock a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a insisté sur le fait que les agents humanitaires ne devraient jamais être pris pour cible. Ils doivent être protégés à tout moment, a-t-il dit.

    La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a dit partager le même dégoût profond face à ce crime, alors que chacun œuvre en faveur d’un Afghanistan plus sûr, d’un avenir meilleur pour tous ses enfants et d’un monde sans polio. Le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Afghanistan, M. Ramiz Alakbarov, a également précisé que les agents de la lutte contre la poliomyélite, qui sauvent la vie d’enfants, ne sauraient être en aucun cas des cibles.

    Mozambique

    Au Mozambique, l’OCHA a indiqué aujourd’hui que l’escalade de la violence dans la province de Cabo Delgado continue d’entraîner des déplacements massifs, en particulier après les dernières attaques de groupes armés non étatiques et des affrontements qui ont cours à Palma depuis le 24 mars. La situation en matière de sécurité reste instable et préoccupante.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déjà enregistré quelque 8 000 personnes aux points d’arrivée de Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba. Plusieurs milliers d’autres personnes sont arrivées aujourd’hui à Pemba et dans d’autres secteurs de Cabo Delgado.

    Les informations indiquent que des centaines de personnes essaient encore de quitter Palma en ce moment et que des milliers d’entre elles fuient à pied, par bateau et par route. Certaines personnes sont secourues par le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies et d’autres groupes de la société civile.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) prépositionne des kits d’accouchement et des médicaments essentiels pour aider les femmes enceintes et les mères déplacées.

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait savoir qu’il a intensifié son assistance et qu’il s’efforce d’aider 50 000 personnes touchées par les attaques. Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies, qui est géré par le PAM, organise un pont aérien pour transporter le personnel médical essentiel et les agents humanitaires au plus près des sites d’opérations mais aussi pour les évacuations médicales.

    Toujours aujourd’hui, dans une déclaration commune, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Virginia Gamba; celle pour la violence sexuelle dans les conflits, Mme Pramila Patten; et celle pour la violence contre les enfants, Mme Najat Maalla M’jid, ont fermement condamné les actes de violence « brutaux et horribles » commis dans la province de Cabo Delgado. Elles ont souligné que la protection et les besoins humanitaires de la population civile, en particulier les femmes et les enfants, doivent être assurés et satisfaits de toute urgence.

    Éthiopie 

    L’OCHA a indiqué aujourd’hui que la situation au Tigré reste extrêmement difficile. L’accès à cert aines parties du sud et du sud-est de la région a été restreint pendant un mois et la route d’Alamatato Mekelle est toujours fermée, ce qui bloque l’intervention humanitaire.

    On estime à 2,5 millions le nombre de personnes qui, dans les zones rurales, n’ont pas eu accès aux services de base, au cours de ces quatre derniers mois.

    L’ONU continue de recevoir des informations faisant état d’attaques contre les personnes et infrastructures civiles, dont le pillage et le vandalisme de centres de santé, d’écoles, sans compter les cas de violence sexuelle et sexiste.

    Le conflit continue d’entraîner des déplacements massifs dans toute la région. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont ainsi arrivées dans les villes de Shire, Axum et Adwa, au cours de ces dernières semaines.

    L’ONU et ses partenaires humanitaires sur le terrain intensifient leur réponse, entre autres, sous la forme de colis de nourriture à plus d’un million de personnes. Par ailleurs, plus de 146 000 personnes déplacées ont reçu des abris de secours et des articles de première nécessité; la distribution se poursuivant auprès d’environ 60 000 autres. Plus de 630 000 personnes ont également reçu de l’eau potable.

    À ce jour, 67% des districts ciblés ont été couverts, grâce à 50 équipes de santé mobiles, contre 25% le mois dernier.

    La réponse reste cependant insuffisante, étant donné qu’environ 4,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance vitale. L’ONU demande des financements supplémentaires de toute urgence pour qu’une aide vitale puisse être apportée aux personnes touchées.

    Soudan du Sud 

    Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), les milices des communautés sont responsables de 78% des meurtres, des dégâts infligés aux civils, des enlèvements et des violences sexuelles.

    Le rapport a documenté les meurtres de 2 421 civils en 2020, soit plus du double du total de l’année précédente. Un peu plus de 1 500 personnes ont été blessées, contre 866 en 2019. La forte augmentation du nombre des enlèvements, qui a plus que triplé, est particulièrement préoccupante.

    Bien que les chiffres montrent une aggravation significative de la violence par rapport à 2019, la Mission note que les affrontements se sont concentrés dans seulement 13% des 540 zones administratives du pays et qu’ils impliquent en grande partie les milices des communautés plutôt que les parties classiques au conflit.

    Niger

    Le Secrétaire général suit avec une grande inquiétude l’évolution de la situation au Niger. Il exhorte tous ceux qui sont impliqués de s’abstenir de toute forme de provocation qui menacerait la consolidation démocratique et la stabilité du pays. Le Secrétaire général appelle en particulier les forces armées à respecter strictement leurs obligations constitutionnelles. Il exhorte toutes les parties prenantes au Niger à adhérer aux normes démocratiques, en respectant les résultats de l’élection présidentielle du 21 février, et à permettre un transfert de pouvoir ordonné et pacifique.

    Le Secrétaire général réaffirme la solidarité et l’appui de l’ONU au Gouvernement et au peuple nigériens dans leurs efforts de promotion de la paix, de l’état de droit et du développement durable.

    Mali

    Hier, le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Mahamet Saleh Annadif, a rencontré des représentants de la Cour pénale internationale (CPI) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), pour parler réparations, après les dégâts subis par le patrimoine culturel de Tombouctou en 2012. Les discussions avec la CPI ont également réaffirmé l’engagement de la Mission à mettre fin à l’impunité au Mali, et ce, à tous les niveaux.

    La Mission vient de tenir une réunion avec des organisations de la jeunesse à Tombouctou pour sensibiliser les jeunes dirigeants à son rôle dans le rétablissement de la paix au Mali.

    Conférence de Bruxelles sur la Syrie

    Les participants à la Conférence de Bruxelles « Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région » ont fait des promesses de contribution d’un montant total de 4,4 milliards de dollars pour 2021 et de 2 milliards pour 2022. Les institutions financières internationales et les donateurs ont annoncé environ 7 milliards de dollars de prêts à des conditions concessionnelles.

    Selon l’ONU, même si le montant total est inférieur aux 5,5 milliards de dollars promis en 2020, un certain nombre de donateurs ont augmenté leurs contributions cette année. L’ONU s’est également jointe à l’Union européenne (UE) pour saluer les pays qui ont dépassé les sommes promises, l’année dernière. Les deux organisations continueront de travailler avec les donateurs pour rechercher des financements tout au long de l’année.

    Les besoins restent énormes en Syrie et l’ONU et les partenaires humanitaires recherchent environ 10 milliards de dollars pour la réponse humanitaire en Syrie et pour le soutien aux pays de la région qui accueillent des réfugiés syriens.

    L’année dernière, l’ONU et ses partenaires ont augmenté de près de 30%, le nombre de personnes aidées, à savoir 7,7 millions de personnes par mois en Syrie, malgré un financement qui ne répondait pas aux besoins globaux. L’ONU continuera de faire sa part pour répondre aux besoins des personnes dans le besoin.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a déclaré à la fin de la Conférence que si nous voulons continuer à aider les Syriens, l’accès et le financement sont nécessaires. Concernant l’accès, il a rappelé que l’opération transfrontalière est essentielle pour atteindre tous ceux qui sont dans le besoin. L’aide humanitaire, a-t-il ajouté, dépend d’un financement généreux et continu des donateurs.

    Invités du point de presse

    Les invités du point de presse aujourd’hui étaient les experts du Service de la lutte antimines de l’ONU (UNMAS). Ils ont parlé de la prochaine Journée internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistance à la lutte antimines. Étaient présents Mme Ilene Cohn, Directrice adjointe et Cheffe par intérim de l’UNMAS; Mme Abigail Hartley, Cheffe de la politique, du plaidoyer, de la communication et de la mobilisation des ressources; et M. Stephen Pritchard, Chef des programmes, de la planification et de la gestion.

    UN Press, 31 mars 2021

    Etiquettes : #COVID-19/Mécanisme COVAX #Yémen #Climat #Afghanistan   #Mozambique #Éthiopie  #Soudan_du_Sud  #Niger #Mali #Syrie


  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 janvier 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Nomination

    Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de Mme Bintou Keita, de la Guinée, en tant que sa Représentante spéciale pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

    Mme Keita succédera à Mme Leila Zerrougui, de l’Algérie, qui achèvera son mandat le mois prochain. Le Secrétaire général est profondément reconnaissant envers Mme Zerrougui pour sa contribution et ses services importants à la MONUSCO.

    Mme Keita apporte à ses nouvelles fonctions plus de 30 années d’expérience dans les domaines de la paix, de la sécurité, du développement, de l’humanitaire et des droits de l’homme, ayant travaillé dans des environnements de conflit et postconflit.

    Le Porte-parole a félicité Mme Keita pour sa nomination à ce poste important et a également fait part de son appréciation envers Mme Zerrougui avec qui son bureau a fréquemment travaillé et dont le travail est profondément apprécié.

    Coordonnateurs résidents

    Le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD) de l’ONU a annoncé la nomination de trois nouveaux coordonnateurs résidents au Bénin, en Égypte et au Népal.

    Le Secrétaire général a nommé M. Salvator Niyonzima, du Burundi, pour occuper ce poste au Benin; Mme Elena Panova, de la Bulgarie, dirigera l’équipe de l’ONU en Égypte; et Mme Sara Beysolow Nyanti, du Libéria, sera à la tête de l’équipe de l’ONU au Népal. Ces nominations font suite aux confirmations des gouvernements hôtes respectifs.

    Les coordonnateurs résidents sont les représentants désignés par le Secrétaire général pour soutenir le développement au niveau des pays. Ils dirigent les équipes de l’ONU pour appuyer les pays dans leur riposte face à la COVID-19 et les aider à mieux se remettre de la pandémie.

    La parité entre les sexes et l’équilibre Nord-Sud parmi tous les coordonnateurs résidents de l’ONU, qui couvrent 162 pays et territoires à travers le monde, sont maintenus.

    Mali

    Dans une déclaration publiée la nuit dernière, le Secrétaire général a fermement condamné l’attaque perpétrée hier par des éléments armés non identifiés contre un convoi de l’ONU dans la région de Tombouctou, au Mali.

    Ce matin, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué que malheureusement, un quatrième Casque bleu ivoirien avait succombé à ses blessures durant la nuit à Bamako.

    Cinq Casques bleus ont été blessés durant l’attaque et trois d’entre eux ont été évacués vers Dakar pour y être soignés.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple et au Gouvernement ivoiriens. Il souhaite un prompt et complet rétablissement aux Casques bleus blessés.

    Le Secrétaire général souligne que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre. Il appelle les autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de cette attaque odieuse.

    Le Secrétaire général réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le Gouvernement du Mali.

    République centrafricaine

    Suite aux attaques perpétrées hier par des combattants armés près de la capitale, Bangui, qui ont fait un mort et un blessé parmi les Casques bleus, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a mené des opérations supplémentaires dans la périphérie de Bangui en coordination avec les Forces de défense et de sécurité nationales.

    Des dizaines d’armes, y compris des grenades propulsées par roquettes, des fusils mitrailleurs, des munitions, des magasins, des chargeurs de radio, des téléphones et certains uniformes militaires ont été saisis des groupes armés.

    La MINUSCA a indiqué que cette opération avait en outre empêché les groupes armés de marcher vers la capitale en vue de déstabiliser les institutions nationales.

    Aujourd’hui, la situation dans la capitale et à la campagne reste calme, mais imprévisible.

    La MINUSCA a également annoncé qu’elle aiderait les autorités centrafricaines, notamment en assurant la sécurité, à faciliter la réouverture de l’axe Bangui-Douala (Douala se trouvant au Cameroun) qui est actuellement fermé en raison de l’insécurité. Cette route d’approvisionnement est essentielle pour garantir la disponibilité continue de nourriture et d’autres provisions en République centrafricaine.

    Yémen

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a indiqué aux membres du Conseil de sécurité qu’à l’heure actuelle, la priorité la plus urgente au Yémen est de prévenir une famine massive, les données indiquant que 16 millions de personnes souffriront de la faim cette année.

    Il a averti qu’environ 50 000 personnes sont déjà en train de mourir de faim dans ce qui est essentiellement une petite famine.

    Il a noté que dimanche, les États-Unis ont annoncé qu’ils désigneraient Ansar Allah comme entité terroriste spécialement désignée et organisation terroriste étrangère en vertu du droit interne américain. M. Lowcock a indiqué que les agences humanitaires s’opposent unanimement à cette désignation parce qu’elles estiment qu’elle accélérera le glissement du Yémen vers une famine à grande échelle. Il a signalé que les familles yéménites sont terrifiées à la perspective que les vivres et d’autres fournitures n’arrivent plus dans le pays.

    L’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Martin Griffiths, a également fait part de ses préoccupations au sujet de la désignation, ajoutant qu’il craignait que cela n’entraîne, inévitablement, un effet de refroidissement sur les efforts visant à rassembler les parties. Il a également averti que la récente attaque contre l’aéroport d’Aden jette une ombre sur ce qui aurait dû être un moment d’espoir dans les efforts visant à ramener la paix au Yémen.

    L’Envoyé spécial a déclaré que l’ONU et les parties doivent maintenir l’accent sur l’objectif principal qui est de reprendre un processus politique inclusif destiné à mettre entièrement fin au conflit.

    Le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley, est également intervenu et a signalé que 11 millions de personnes au Yémen ont atteint un niveau critique de faim, dont 5 millions de personnes qui sont au niveau d’urgence. Avec la désignation américaine, a-t-il dit, la situation sera catastrophique.

    Libye

    Le Comité consultatif du Forum de dialogue politique libyen a poursuivi ses délibérations à Genève pour la deuxième journée.

    L’ONU est encouragée par le sérieux des discussions et l’engagement des membres du Comité qui travaillent de longues heures, avec la facilitation active de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), pour s’entendre sur une proposition commune pour le mécanisme de sélection du pouvoir exécutif unifié, conformément à la feuille de route de Tunis.

    Tunisie

    Le Secrétaire général félicite le peuple tunisien et ses dirigeants à l’occasion du dixième anniversaire de la révolution du 14 janvier. Dans les années qui ont suivi, la Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans la consolidation de la démocratie et la promotion du développement socioéconomique.

    Le Secrétaire général encourage le peuple tunisien à faire progresser les réformes démocratiques, à établir un consensus sur les priorités nationales de développement et à promouvoir le dialogue pour lutter contre les inégalités qui se sont accrues suite à la pandémie de la COVID-19. Il réitère le ferme engagement de l’ONU à soutenir un processus démocratique inclusif qui réponde aux aspirations de l’ensemble des Tunisiens.

    Éthiopie

    Le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, a déclaré aujourd’hui qu’il continuait d’être extrêmement préoccupé par le sort des civils, en particulier des réfugiés érythréens.

    Il a indiqué qu’en dépit des développements positifs récents, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires n’ont pas eu accès aux camps de réfugiés de Shimelba et Hitsats, soulignant que les réfugiés érythréens qui se trouvent dans ces camps sont sans aide depuis de nombreuses semaines.

    Le HCR est également affligé de ne pas être en mesure d’aider les milliers de réfugiés érythréens qui continuent de fuir les camps en quête de sécurité. Certains de ces réfugiés qui sont arrivés à pied dans la localité de Shire, dans le Tigré, sont émaciés et implorent une aide qui n’est tout simplement pas disponible.

    M. Grandi a signalé que les réfugiés qui atteignent Addis-Abeba sont renvoyés au Tigré, certains contre leur gré.

    Il a réitéré l’appel lancé à l’échelle de l’ONU en faveur d’un accès complet et sans entrave ainsi que pour explorer toutes les options pour fournir en toute sécurité une aide dont le besoin est désespéré.

    Adaptation climatique

    Un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) prévient que si les pays n’intensifient pas leurs actions pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique, ils devront faire face à des coûts, des dommages et des pertes importants.

    Le Rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation indique que si les pays ont progressé dans la planification, d’énormes lacunes persistent dans le financement destiné au pays en développement pour mener les projets d’adaptation au stade où ils fourniront une véritable protection contre les aléas climatiques tels que les sécheresses, les inondations et l’élévation du niveau de la mer.

    Près des trois quarts des pays ont mis en place des plans d’adaptation, mais le financement et la mise en œuvre sont loin de répondre aux besoins.

    Les coûts annuels d’adaptation dans les pays en développement sont estimés à 70 milliards de dollars. Ce chiffre devrait atteindre entre 140 et 300 milliards de dollars en 2030 et jusqu’à 500 milliards de dollars en 2050.

    Conférence de presse – demain

    Le Président de l’Assemblée générale, M. Volkan Bozkir, donnera une conférence de presse demain à 11 heures.

    À midi, les invités du point de presse seront le Directeur de la Division de la population, M. John Wilmoth, et la spécialiste des questions de population, Mme Clare Menozzi, qui interviendront virtuellement à l’occasion de la publication des points saillants du rapport 2020 sur l’état de la migration dans le monde.

    UN press release, 14 jan 2021

    Tags : République démocratique du Congo, MONUSCO, Mme Bintou Keita, Mme Leila Zerrougui, Bureau de la coordination des activités de développement, BCAD, Mali, République centrafricaine, MINUSCA, Yémen, Libye, Tunisie, Ethiopie,

  • Point de presse quotidien du Bureau du porte-parole du Secrétaire général

    Ce qui suit est une transcription quasi-verbatim de l’exposé d’aujourd’hui de midi par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Secrétaire général – COVID-19

    Bon jeudi à vous tous. Comme vous l’avez vu ce matin, le Secrétaire général s’est adressé à la Session extraordinaire de l’Assemblée générale en réponse à la pandémie du COVID-19. Il a déclaré que, pour la première fois depuis 1945, le monde entier est confronté à une menace commune, indépendamment de sa nationalité, de son appartenance ethnique ou de sa religion. M. [António] Guterres a noté que, bien que le COVID-19 ne fasse pas de discrimination, nos efforts pour le prévenir et le contenir le font, ajoutant qu’il a frappé durement les plus pauvres et les plus vulnérables.

    Bien qu’un vaccin soit bientôt disponible, le Secrétaire général a souligné que nous ne devons pas nous leurrer – un vaccin ne peut pas réparer les dommages qui s’étaleront sur des années, voire des décennies, à venir. Alors que cette année difficile tire à sa fin, il a déclaré que nous devons nous résoudre à prendre des décisions et des actions difficiles et ambitieuses qui mèneront à de meilleurs jours à venir. Le Secrétaire général a ajouté que, dans une crise mondiale, nous devons répondre aux attentes de ceux que nous servons avec unité, solidarité et action mondiale multilatérale coordonnée.

    **Conseil de sécurité

    Juste une mise à jour sur le Conseil de sécurité, qui a tenu ce matin une réunion sur la réforme du secteur de la sécurité. Lors d’un exposé au nom du Secrétariat de l’ONU, le Sous-Secrétaire général, Bintou Keita, a déclaré que pour les sociétés qui se remettent d’un conflit et de l’instabilité, la réforme du secteur de la sécurité est très prometteuse. Ajoutant qu’il est largement reconnu qu’il s’agit d’un élément clé du soutien de l’ONU aux efforts nationaux visant à maintenir la paix et à prévenir «l’éclatement, l’escalade, la continuation et la récurrence du conflit» dans tout le continuum de la paix.

    Mais elle a rappelé aux membres du Conseil que les attentes doivent être réalistes. La gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité est une entreprise complexe et à long terme, qui s’étend parfois sur une génération. Par conséquent, a-t-elle conclu, il est important que le soutien de l’ONU dans ce domaine reste fermement ancré et informé par les besoins de sécurité de la population, en tenant compte de chaque contexte unique et de chaque expérience historique.

    **Ethiopie

    Une note de l’Éthiopie et de la région. Nos collègues humanitaires nous disent qu’une mission est sur le terrain à Afar depuis hier pour évaluer les besoins les plus immédiats des personnes déplacées par le conflit au Tigray et guider notre réponse. Cela fait suite à l’accord dont nous vous avons parlé hier entre l’ONU en Éthiopie et le gouvernement fédéral pour faciliter l’accès des organisations humanitaires aux zones sous le contrôle du gouvernement.

    Le conflit au Tigray continue de pousser les gens au Soudan en quête de sécurité. Plus de 46 400 personnes – dont près de la moitié sont des enfants – sont maintenant arrivées au Soudan depuis le début du mois de novembre. Le HCR (Agence des Nations Unies pour les réfugiés) et ses partenaires augmentent la capacité du camp d’Um Rakuba, qui accueille déjà plus de 10 000 réfugiés éthiopiens.

    **Yémen

    En ce qui concerne le Yémen, la fenêtre pour prévenir la famine au Yémen se rétrécit alors que de nouveaux chiffres révèlent des niveaux records d’insécurité alimentaire aiguë dans le pays. C’est selon les nouvelles informations fournies aujourd’hui par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance). L’analyse de la nouvelle classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC) des agences pour le Yémen indique que des poches de conditions de famine – ou d’insécurité alimentaire de phase 5 – sont déjà revenues pour la première fois en deux ans. Ils préviennent que le nombre de personnes confrontées à ce degré d’insécurité alimentaire catastrophique pourrait presque tripler, passant de 16 500 actuellement à 47 000 personnes entre janvier et juin 2021. Dans le même temps, l’analyse d’aujourd’hui prévient que le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire de phase 4 – c’est la phase d’urgence – devrait passer de 3,6 millions à 5 millions de personnes.

    ** Fonds des Nations Unies pour l’enfance – Appel de fonds d’urgence

    Nos amis d’en face de l’UNICEF ont lancé aujourd’hui le plus grand appel de fonds d’urgence jamais lancé. Ils recherchent 6,4 milliards de dollars pour atteindre 300 millions de personnes, dont plus de 190 millions d’enfants, avec un soutien et des services essentiels jusqu’à la fin de 2021. L’appel est une augmentation de 35% par rapport aux fonds demandés pour [cette] année. L’UNICEF affirme que cela reflète les besoins humanitaires croissants à l’échelle mondiale au milieu des crises prolongées dues à la pandémie.

    L’UNICEF note également que le nombre de catastrophes liées au climat a triplé au cours des 30 dernières années – menaçant la sécurité alimentaire, augmentant la pénurie d’eau, forçant les gens à quitter leur domicile et augmentant le risque de conflits et d’urgences de santé publique. On estime que 36 millions d’enfants, plus que jamais, sont déplacés en raison des conflits, de la violence et des catastrophes. La malnutrition chez les enfants est en augmentation dans les pays du monde entier. Et quelques mises à jour sur le maintien de la paix.

    **République centrafricaine

    Nous avons une mise à jour sur les prochaines élections en République centrafricaine. La Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSCA) est au courant de la décision rendue plus tôt dans la journée par la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine concernant les candidatures à l’élection présidentielle prévue, comme vous le savez, pour la fin de cette année. La Mission des Nations Unies appelle toutes les parties prenantes à respecter la décision de la Cour et à travailler ensemble pour faire avancer le processus électoral. L’ONU continue d’apporter un appui multiforme à ce processus.

    **République Démocratique du Congo

    La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) rapporte que le Représentant spécial adjoint pour les opérations et la protection, David Gressly, s’est rendu dans les villes de Fataki et Bayoo – ou plutôt dans deux villages du territoire de Djugu en Ituri – dans le cadre de le soutien de la Mission aux communautés et autorités locales. Là, il a rencontré des femmes locales pour discuter de l’impact du conflit en cours dans la région et des moyens de rétablir la paix dans cette partie de l’Ituri.

    La Mission des Nations Unies continue de travailler en étroite collaboration avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Djugu, notamment en matière de reconnaissance aérienne, de patrouilles motorisées et à pied de jour et de nuit, l’évacuation des soldats blessés lors des combats et des opérations militaires spéciales. . La Mission des Nations Unies a également déployé des bases militaires à Fataki et Bayoo pour empêcher les activités armées et protéger la population civile.

    **France

    Et on m’a demandé une réaction au décès de l’ancien Président de la France, et je peux vous dire que le Secrétaire général est attristé par le décès du Président Valéry Giscard d’Estaing. Il exprime ses sincères condoléances et sa profonde sympathie à la famille de M. Giscard d’Estaing et au peuple français. Dans le cadre de son héritage, M. Giscard d’Estaing restera dans les mémoires pour son engagement et sa contribution à l’intégration européenne, ainsi qu’à la coopération entre les principaux pays industrialisés.

    ** Journée internationale des personnes handicapées

    Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. Dans son message pour la journée, le Secrétaire général a noté que lorsque des crises telles que le COVID-19 frappent les communautés, les personnes handicapées sont parmi les plus touchées. Il a déclaré que même dans des circonstances normales, le milliard de personnes handicapées dans le monde sont moins susceptibles d’avoir accès à l’éducation, aux soins de santé et aux moyens de subsistance ou de participer et d’être incluses dans la communauté. Il a souligné qu’à mesure que le monde se remet de la pandémie, nous devons nous assurer que les aspirations et les droits des personnes handicapées sont inclus et pris en compte dans un monde post-COVID inclusif, accessible et durable.

    ** Malawi – Handicap

    À ce propos, je tenais à signaler que notre équipe sur le terrain au Malawi, dirigée par la coordonnatrice résidente Maria Jose Torres, a appelé tout le monde – y compris le gouvernement, la société civile et le secteur privé – à faire plus pour garantir l’égalité participation des personnes handicapées et pour atteindre les ODD (Objectifs de développement durable). Mme Torres dit que plus de 10% des Malawites qui vivent avec au moins un type de handicap continuent de souffrir de difficultés disproportionnées pour accéder à l’éducation, aux services de santé et à des sources de revenus dignes.

    L’équipe de l’ONU a également fermement condamné les cas récents de meurtres et d’exhumations de restes de personnes atteintes d’albinisme. Il a appelé à mettre fin à ces attaques et à la profanation des tombes, ainsi qu’à la persistance de croyances néfastes qui engendrent la discrimination, l’exclusion et la violence contre les personnes atteintes d’albinisme. L’équipe a également noté les multiples défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles handicapées, en particulier la menace de violence sexuelle, qui s’est également aggravée pendant la pandémie.

    ** Indice des prix des aliments

    Et voici notre mise à jour mensuelle sur l’indice des prix des denrées alimentaires de la FAO, qui indique que les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre pour atteindre leur plus haut niveau en près de six ans. L’indice FAO des prix des denrées alimentaires s’est établi en moyenne à 105,0 points au cours du mois, en hausse de 3,9% par rapport à octobre et de 6,5% de plus que sa valeur un an plus tôt.

    La FAO a également noté que l’impact de la pandémie du COVID-19, en particulier en termes de pertes de revenus, est un facteur important des niveaux d’insécurité alimentaire mondiale. La pandémie intensifie des conditions déjà fragiles causées par les conflits, les ravageurs et les chocs météorologiques, y compris les récents ouragans en Amérique centrale et les inondations en Afrique. Selon le rapport trimestriel sur les perspectives de récolte et la situation alimentaire, également publié aujourd’hui par la FAO, 45 pays continuent à avoir besoin d’une aide extérieure pour l’alimentation. Parmi ces pays, 34 se trouvent en Afrique.

    **Océans

    Je tenais à signaler qu’aujourd’hui était également le lancement du rapport du Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable. Dans un message vidéo, le Secrétaire général a déclaré que les conclusions du rapport, qui sont le fruit de deux années de recherche d’experts, devaient être mises en œuvre. Il dit qu’avec de meilleures politiques et technologies, nous pouvons produire jusqu’à six fois plus de nourriture à partir de l’océan, générer 40 fois plus d’énergie renouvelable, sortir des millions de personnes de la pauvreté et contribuer à un cinquième des réductions de gaz à effet de serre.

    Le Secrétaire général a également félicité les 14 chefs d’État du Panel océanique qui ont convenu que, d’ici 2025, leurs pays géreront de manière durable toutes les zones océaniques sous leur juridiction nationale. Il a également salué le leadership des pays qui ont adhéré à la Global Ocean Alliance. Khalas. Betul, puis James.

    Source : United Nations, 3 déc 2020 (traduction non officielle)

    Tags : COVID-19, Conseil de sécurité, Ethiopie , Yémen, Fonds des Nations Unies pour l’enfance, République centrafricaine, République Démocratique du Congo, France, Journée internationale des personnes handicapées, Malawi, Handicap, Indice des prix des aliments, Océans,