Étiquette : Europe

  • G7 et confrontation d’intérêts

    par Abdou BENABBOU

    Une énième rencontre des sept chefs d’Etats censés les plus riches s’est tenue ces derniers jours en Grande-Bretagne. Il semble que d’importants accords de principe ont été consignés pour affronter les grands problèmes actuels du monde et il est souligné que rien n’a été oublié. Armement, environnement, démocratie, immigration, économie, Etats-Unis, Chine, Europe, Afrique, l’ensemble de l’articulation de l’humanité, aujourd’hui patchwork décousu des problèmes du monde, a été abordé avec une oralité et un optimisme coutumiers.

    Les effets d’annonce n’ont pas manqué comme il est de coutume dans les réunions des comités de quartiers. Le chef de l’Etat français, animé par la force de sa jeunesse débordante se positionnant comme le porte-parole de l’Union européenne, s’est cru devoir insister sur le caractère politique d’une union continentale à laquelle il appartient et s’est plu à se présenter comme le chef d’un gouvernement d’une communauté qui n’existe que sur papier.

    Si la rencontre du G7 se défend toujours d’être une réunion de salon, les rendez-vous du genre ont toujours démontré leurs limites et régulièrement prouvé qu’il ne pourrait en être autrement. Les nationalismes de plus en plus florissants dont la purulence est attisée par les lourdes crises économiques et sociales ne peuvent effriter la structure clubarde de tels rendez-vous. Autour de la table des négociations chaque chef d’Etat a ramené dans sa gibecière les calculs électoralistes de son pays et des arrière-pensées qui configurent les prises de position. Les actuels représentants du G7 n’ont pas les mains aussi libres qu’ils le prétendent. L’idée d’un suprême gouvernement mondial qu’ils miroitent ne chassera pas le virtuel des engagements pris.

    A l’image des clubs subalternes et bien qu’il s’en défende, le G7 malgré son torse mondial a des ressemblances évidentes avec un comité de quartier.

    Confrontation des intérêts divers oblige, ce grand rassemblement mondial n’aura que l’efficience d’une réunion entre voisins de quartier. A ce niveau subalterne, on peut s’avancer à déduire que comme chez nous, des chamailleries sont de circonstance pour savoir si l’on doit accorder la priorité à la construction d’une crèche pour enfants ou au contraire ériger d’abord une mosquée. Etant entendu que la conjoncture de l’heure et les convictions idéologiques individuelles opposées ne permettent pas de construire les deux à la fois et en même temps.

    Cette donnée devenue rigide dans un quartier, l’est aussi au cœur du voisinage des Etats.

    Le Quotidien d’Oran, 15 juin 2021

    Etiquettes : G7, Armement, environnement, démocratie, immigration, économie, Etats-Unis, Chine, Europe, Afrique, 

  • Algérie : Le visa ou la harga

    par Abdelkrim Zerzouri

    L’effort en valait-il la chandelle ? Solliciter un visa Schengen en 2020, une année marquée par le confinement quasi planétaire dans le cadre des mesures de protection contre la propagation de la pandémie, qui aurait songé à le faire s’il n’a pas «motif impérieux », condition sine qua non pour l’entrée des étrangers dans les pays européens durant cette période de crise sanitaire ? Certes, on a enregistré une baisse importante des demandeurs algériens de visa Schengen, 80% de moins qu’en 2019, mais les consulats européens en Algérie ont enregistré quand même, en 2020, 136.079 demandes de visa Schengen, dont 87.138 ont obtenu une réponse positive, soit un taux de rejet des demandes de visa Schengen qui s’est établi à 38% en 2020. Lequel taux de rejet des demandes de visa est le plus faible comparé aux deux dernières années, qui s’est établi à 43% en 2019 et 45,5% en 2018.

    Mais, ce taux de rejet enregistré en 2020 est plus élevé qu’en 2017 et surtout en 2016 lorsqu’il s’établissait respectivement à 35,9% et 27,7%. Les causes des rejets ? Souvent non motivé, basé sur des soupçons de départ sans retour ou prolongation illégale du délai de séjour autorisé, le rejet de la demande de visa n’est-il pas à l’origine de l’explosion d’autres chiffres, ceux liés à l’émigration clandestine, la harga, comme la qualifient les Algériens ? Le lien existe bien si l’on tient compte de la hausse des chiffres des harraga qui ont traversé la Méditerranée dans la même période. Pourquoi se fatiguer à suivre la voie légale quand on est assuré du refus au bout de la demande de visa, et quand rejoindre les rives sud de l’Europe devient du domaine du possible, juste le temps d’une traversée par mer, de plus en plus court grâce à des embarcations rapides et plus sûres, et ce malgré tous les risques de l’aventure ?

    Il y a, donc, les chiffres de demandeurs de visa et les autres chiffres cachés de l’émigration clandestine, plus importants, et qui devraient amener, ici et ailleurs, à se poser moult interrogations. A-t-on vraiment réussi à empêcher les gens, les jeunes notamment, de se rendre en Europe en leur refusant le visa ? Si non, pourquoi alors ne pas accorder le visa au grand nombre de demandeurs pour réduire une immigration clandestine incontrôlable, afin de se charger d’un flux de voyageurs étrangers détenteurs de visa, qu’on pourrait identifier, contrôler et suivre facilement, y compris dans le cas de prolongation illégale de la période de séjours autorisée ?

    Certainement que si les visas étaient plus faciles à obtenir, les gens seraient plus disposés à rentrer chez eux à la fin de leur séjour avec l’espoir de tenter leur chance une autre fois. L’émigration clandestine serait réduite considérablement et deviendrait dès lors plus contrôlable, plus maîtrisable. Durant cette année 2020, de nombreux détenteurs de visa C, court séjour, n’ont pas été autorisés à pénétrer dans l’espace Schengen, à cause de la fermeture des frontières, mais juste à côté, des centaines de harraga, qui n’ont rien demandé à leurs hôtes, ont accompli le voyage et se baladent dans les villes européennes ! Quelque part, c’est insensé, et cela pousse à se demander si le rejet du visa n’est pas fait pour booster l’émigration clandestine.

    Le Quotidien d’Oran, 13 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, visa, harga, Schengen, Europe, émigration,

  • Le 2e mur de Berlin

    par Madjid Khelassi

    Les états européens s’en vont au pas de charge…vers la vaccination totale de leurs citoyens . Concomitamment, c’est une année électorale qui arrive…partout dans une Europe marquée par un retour en force des partis de l’extrême droite, comme en Hongrie, en Autriche et en France.

    On va lentement vers une Europe exclusive, ségrégationniste, chrétienne qui remettra en cause Schengen, l’Euro…et refusera surement de se regarder dans les visages basanés, noirs ou métissés. Une Europe blanche qui rasera de la carte Lampedusa et construira des remparts autour de son exclusivité.

    Après le vaccin , le tocsin contre l’étranger , le migrant avec ou sans visa. La construction européenne : Un parlement à Strasbourg et une commission à Bruxelles…Louve à deux têtes, l’Europe obéira plus que jamais à l’impulsion allemande et se détournera du profil grec…estampillé météque à vie.

    Demain, une Europe des nationalismes autrichien, néerlandais, français, hongrois…Atre de haine et de la détestation de l’autre. L’autre, cet arabe, cet afghan, cet africain…par qui tous les malheurs arrivent : crise économique, crise de l’emploi, crise de foi en un modèle de société dépassé.

    Exit l’Euro, et retour du Mark,du Franc, du Florin , de la Lire de la couronne danoise…le grand vertige du portefeuille autochtone enfin retrouvé.

    Les restos du cœur et soupes populaires s’orneront de crucifix et le boudin frisera l’eucharistie. Les assiettes en Pyrex feront miroiter l’enfance des cantines chrétiennes. L’intégration par le porc sera la condition sinéquanone de la naturalisation.

    Exit Schengen, et retour des frontières chasseuses d’étrangers trop typés.

    Schipol, Zaventem, Fiumicino, Orly…Aéroports au décor méthodiquement re-topographié avec des couloirs bondés d’européens – diffuseront dans leurs salons VIP, les musiques ( avec ou sans Bécaud) qui étoufferont les cris des refoulés. Et leurs passagers se rediront : « nous nous sommes tant aimés » !

    Visas – murs et voyages interdits…L’après Covid s’annonce comme le 2ème mur de Berlin du monde civilisé .

    La Nation, 09 juin 2021

    Etiquettes : Europe, UE, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination,

  • En temps d’été, l’Europe connaît une chute spectaculaire des cas de virus

    ROME (AP) – Lorsque l’Italie a remporté le concours de l’Eurovision de la chanson avec une performance glam-rock exagérée, cette victoire a été plus qu’un simple coup de pouce psychologique pour l’un des pays les plus durement touchés par le COVID-19 : Organisée devant un public de 3 500 personnes, la fête annuelle du kitsch a confirmé que l’Europe retrouvait un semblant de normalité qui était impensable il y a quelques semaines encore.

    Les infections, les hospitalisations et les décès dus au coronavirus sont en chute libre sur tout le continent, après que l’Europe a été la première région du monde à enregistrer de nouveaux cas à l’automne et à l’hiver derniers, lors de vagues qui ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes, forcé un plus grand nombre de fermetures temporaires et submergé les unités de soins intensifs.

    Aujourd’hui, les taux de vaccination s’accélèrent dans toute l’Europe, et avec eux, la promesse de vacances d’été à Ibiza, en Crète ou en Corse. On espère la renaissance d’une industrie touristique qui, en Espagne et en Italie, représente à elle seule 13 % du produit intérieur brut, mais qui a été anéantie par la pandémie.

    « Nous ne parlons pas de 2020. Nous parlons d’aujourd’hui à partir d’aujourd’hui », a déclaré Guglielmo Miani, président du quartier des boutiques de luxe de Milan, Montenapoleone, où les touristes européens et américains ont commencé à revenir au compte-gouttes, séduits en partie par des rencontres en personne avec des équipes de designers et des petits-déjeuners gratuits dans des cafés emblématiques. L’espoir est que les touristes asiatiques suivent l’année prochaine.

    Cette semaine, l’Europe a enregistré la plus forte baisse des nouvelles infections et des décès dus au COVID-19 par rapport à toute autre région, tout en signalant qu’environ 44 % des adultes avaient reçu au moins une dose de vaccin, selon l’Organisation mondiale de la santé et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

    La moyenne mobile sur sept jours des nouveaux cas pour 100 000 personnes en Europe a été supérieure à celle de toutes les autres régions de la mi-octobre au début du mois de décembre, avant de céder la première place aux Amériques au cours de la nouvelle année, puis de la reprendre de début février à avril, selon une analyse par l’Associated Press des données de l’Université Johns Hopkins.

    Aujourd’hui, aucun pays européen ne figure parmi les dix premiers pays pour le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants. Et seules la Géorgie, la Lituanie et la Suède figurent parmi les 20 premiers.

    Mais le virus connaît un pic en Asie du Sud-Est et dans une grande partie de l’Amérique latine, et a frappé particulièrement fort cette semaine aux Maldives et aux Seychelles. Le Dr Michael Ryan, chef des urgences à l’OMS, a prévenu que la situation mondiale étant toujours « fragile et volatile », l’Europe est loin d’être sortie d’affaire.

    « L’assouplissement prématuré des mesures a contribué à la flambée que nous avons observée tout au long de 2020 et au cours du premier trimestre de 2021 », a-t-il prévenu. « Nous devons maintenir le cap tout en nous efforçant d’augmenter la couverture vaccinale. »

    La plus grande préoccupation pour l’Europe est la variante hautement contagieuse détectée pour la première fois en Inde, qui a mis ce pays à genoux et a trouvé un pied croissant en Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique a prévenu jeudi que la variante indienne représente 50 à 75 % de toutes les nouvelles infections et pourrait retarder son projet de lever les dernières restrictions sociales le 21 juin.

    « Si nous avons appris quelque chose sur ce virus, c’est qu’une fois qu’il commence à se propager au-delà de quelques cas, il devient très difficile à contenir », a déclaré Lawrence Young, virologue à l’Université de Warwick. « Seuls des confinements locaux extrêmement stricts peu après la détection de quelques cas empêcheront le virus de se propager. »

    La multiplication des cas britanniques liés à la variante a incité l’Allemagne et la France à demander cette semaine aux passagers britanniques de se mettre en quarantaine.

    Les vaccins semblent encore très efficaces contre la variante détectée en Inde, mais il est important que les personnes reçoivent les deux doses pour garantir une immunité complète, a déclaré Ravindra Gupta, professeur de microbiologie clinique à l’Université de Cambridge.

    « Dans les populations où l’immunité est partielle, que ce soit en raison d’une infection antérieure ou d’un faible taux d’anticorps (suite à une seule injection), le virus aura l’avantage d’une évasion immunitaire et d’une plus grande transmission », a-t-il déclaré.

    Mais cela n’a pas empêché les pays de tenter de faire revenir les touristes, même britanniques.

    Au moins 12 000 Britanniques ont commencé à se rendre vendredi à Porto, au Portugal, pour assister à la finale de la Ligue des champions entre Manchester City et Chelsea. Les visiteurs doivent présenter un test COVID-19 négatif pour entrer dans le stade pour le match de samedi, mais aucune quarantaine n’est requise à chaque extrémité du voyage.

    « Heureusement, j’ai eu deux vaccins », a déclaré Casper Glyn, un avocat londonien de 51 ans venu à Porto pour encourager Chelsea avec ses deux jeunes fils. « Ils sont jeunes et en bonne santé, donc je me sens bien ».

    Lundi, l’Espagne a levé les conditions d’entrée – y compris la nécessité d’un test de dépistage du virus négatif – pour les visiteurs de 10 pays, dont le Royaume-Uni. Les voyageurs britanniques sont très recherchés dans les stations balnéaires espagnoles car ils ont tendance à dépenser le plus.

    L’Espagne a levé ces mesures après que son taux de contagion sur deux semaines soit passé sous la barre des 130 nouvelles infections pour 100 000 personnes, contre un record de 900 à la fin du mois de janvier.

    Fernando Simón, chef du centre de coordination des urgences sanitaires d’Espagne, a déclaré qu’il préférerait que les autorités « crient que l’Espagne est ouverte au tourisme dans 20 jours, et non maintenant, alors que nous devons encore être prudents ».

    « Je pense que nous devrions baisser un peu le ton de l’euphorie », a-t-il dit.

    La Grèce a également fait part de sa prudence, même après avoir récemment autorisé les voyages intérieurs et rouvert la plupart des activités économiques. Environ un tiers de la population grecque a reçu au moins une dose de vaccin, mais les nouvelles infections et les décès restent élevés.

    Couverture complète : Pandémie de coronavirus

    « Oui, les hospitalisations sont en baisse, oui, les décès et les intubations sont en baisse, (mais) il y a encore des personnes qui entrent à l’hôpital qui auraient pu être vaccinées et ne l’ont pas été », a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, encourageant les Grecs à se faire vacciner.

    « Et certains, malheureusement, perdent la vie. C’est une tragédie », a-t-il ajouté.

    Mais ailleurs, l’euphorie est réelle. Un sentiment de soulagement et d’espoir est palpable à l’approche de l’été en Pologne, où le nombre de nouvelles infections quotidiennes a chuté de plus de 35 000 fin mars et début avril à quelques centaines. Plus de 19 millions de doses de vaccin ont été administrées dans ce pays de 38 millions d’habitants.

    Cette semaine, la Macédoine du Nord a fermé tous ses centres de traitement COVID-19 et ses hôpitaux de campagne, sauf un, à la suite d’une baisse spectaculaire de 90 % des cas confirmés. L’Italie et Chypre devraient permettre la réouverture des restaurants à l’intérieur mardi, et les discothèques, qui rapportent beaucoup aux stations balnéaires du sud de l’Europe en été, sont prévues peu après.

    La fête était déjà en cours dans la ville néerlandaise de Rotterdam le week-end dernier lorsque Maneskin – un groupe de rock italien qui a fait ses débuts en chantant dans la rue commerçante centrale de Rome – a remporté le concours Eurovision de la chanson.

    « Tout cet événement a été un soulagement », a déclaré le chanteur Damiano David. « Cette Eurovision signifie beaucoup, je pense, pour toute l’Europe. Ce sera un phare. »

    Jordans a fait un reportage à Berlin et Barry à Milan. Les journalistes de l’Associated Press Aritz Parra à Madrid, Helena Alves à Porto, Portugal, Nicky Forster à New York et des reporters de toute l’Europe y ont contribué.

    Associated Press, 29 mai 2021

    Etiquettes : Europe, coronavirus, covid 19, pandémie, contaminations, chute,

  • Vacances d’été 2021 : passeport sanitaire pour voyager, destinations, quels pays ouvrent leurs frontières ?

    Quels pays ouvrent leurs frontières sans restrictions cet été 2021 ? Le passeport sanitaire sera-t-il obligatoire pour voyager en Europe et ailleurs ? On fait le point sur les dates et le déroulement des grandes vacances.

    [Mis à jour le 25 mai 2021 à 14h49] Les Français peuvent à nouveau reprendre leurs déplacements au-delà de la limite des 10 kilomètres autour du domicile et cela sans attestation. Les déplacements entre régions sont également autorisés, du moins en France métropolitaine et le couvre-feu a été repoussé à 21h le 19 mai dernier.

    Malgré la levée des restrictions au 30 juin en France, seulement 52% des Français comptent partir en vacances pendant la période estivale, selon un sondage Ifop (Institut français d’opinion publique) réalisé pour le site Voyageavecnous.fr. L’étude démontre ainsi que le Covid-19 entre toujours largement en ligne de compte dans la décision de partir ou non et de la destination retenue. Plus de 8 Français sur 10 ont ainsi prévu dans l’Hexagone cet été, avec une préférence pour le bord de mer.

    Invité sur le plateau de BFMTV, le secrétaire d’Etat en charge de tourisme avait affirmé que les Français pouvaient d’ores et déjà réserver leurs vacances d’été : « Nous allons vers un retour progressif à la normale… Nous avons eu un été bleu, blanc, rouge l’année dernière, ce sera la saison deux cette année ». Il poursuit : « Les Français peuvent réserver dès maintenant et ils sont très sensibles aux annonces. Il est possible de faire le tour du monde en faisant le tour de la France, un été bleu blanc rouge, peut être que certains voudront aller un peu plus loin, de la même façon la France accueillera des Européens et des Américains ».

    Alors que l’UE se déconfinement progressivement, certains pays ont annoncé qu’ils accueilleraient les touristes étrangers cet été, avec ou sans restrictions. Afin de relancer le tourisme, l’archipel de Madère a crée un « couloir vert » pour les touristes vaccinés ou guéris du Covid-19. Pas de quarantaine en vigueur en Italie cet été, il vous faudra présenter une preuve de votre vaccination ou un test PCR négatif de moins de 72h. De son côté, l’Espagne a annoncé que les touristes vaccinés. Pour la Grèce, seul un test PCR négatif de moins de 72h est exigé. A Malte, les voyageurs vaccinés seront les bienvenus dès le 1er juin prochain.

    Quelles sont les dates des vacances d’été 2021 ?
    Les vacances d’été 2021 débuteront le mardi 6 juillet 2021 après la classe pour tous les élèves de primaire, collège et lycée. La rentrée des classes de l’année scolaire 2021-2022 est prévue le jeudi 2 septembre.

    Où les Français réservent-ils pour les vacances d’été ?
    De nombreuses destinations détente sont facilement accessibles en voiture, en train ou en avion que vous souhaitiez partie en bord de mer ou à la montagne. Chez Lidl Voyages, la France représente ainsi 52% des ventes à date jusque fin août : la Vendée, la Bretagne, la Normandie ou encore le Languedoc. Chez TUI France, on observe une forte demande pour la Corse.

    Des destinations se démarquent déjà en Europe. Comme chaque année, l’Espagne et ses îles (Baléares et Canaries), la Grèce et ses îles (la Crète), l’Italie (Sicile et Sardaigne) sont des pays qui devraient attirer de nombreux touristes durant la période estivale. On observe une attractivité assez forte pour les îles, nous indiquent les agences de voyage.

    Aura-t-on besoin d’un passeport sanitaire pour voyager en Europe cet été ?
    Le passeport sanitaire européen entrera en vigueur le 1er juillet afin de voyager cet été dans les états membres. « C’est un vrai progrès de coordination » entre les eurodéputés, s’est félicité le secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes, Clément Beaune, avant d’ajouter : « L’idée du passeport sanitaire européen, c’est de faire ensemble cette harmonisation pour que ce soit vaccin ou test, pas les deux ». Toutefois, le passeport sanitaire n’interdira pas aux pays d’accueil d’imposer une quarantaine.

    Lire la suite depuis la source (L’Internaute)

    Etiquettes : Voyages, vacances, coronavirus, covid 19, pandémie, tourisme, pass sanitaire, Europe,

  • Voyage et Covid-19 : France, Espagne, Algérie, pass sanitaire

    La saison estivale a débuté. Les vacances et voyages en Europe sont possibles sous conditions selon les pays (quarantaine, test…) et avec un pass sanitaire à partir du 1er juillet. Dès le 1er juin, Air Algérie reprend ses vols vers Paris et Marseille. Hors UE, seul un motif impérieux ou une vaccination complète autorise l’arrivée en France. Liste des restrictions à date par pays et conditions en avion ou en train.

    [Mis à jour le mardi 25 mai à 9h44] Les déplacements en France sont autorisés sans restrictions de distance. Il faut uniquement respecter le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin. En Europe, les voyages sont possibles mais soumis aux restrictions en vigueur dans chaque pays notamment la présentation d’un test PCR négatif. A partir du 1er juillet, il faudra se munir du pass sanitaire. A partir du 7 juin « toutes les personnes vaccinées » quel que soit leur pays d’origine, seront autorisées à aller en Espagne, a annoncé vendredi le chef du gouvernement Pedro Sanchez. Les règles changent notamment pour aller en Grèce, au Portugal ou en Italie. D’autres gardent leurs frontières complètement fermées comme la Norvège et la Hongrie. Hors Europe, les frontières restent fermées, hors motifs impérieux ou professionnels, et tout déplacement international est totalement et strictement déconseillé jusqu’à nouvel ordre. « Trois vols hebdomadaires de et vers la France seront assurés » à partir du 1er juin par Air Algérie à raison de deux vols de/vers Paris et un vol de/vers Marseille, en plus d’un vol hebdomadaire qui sera assuré de et vers la Turquie (Istanbul), l’Espagne (Barcelone) et la Tunisie (Tunis) », selon un communiqué des services du Premier ministre diffusé par l’agence APS. Les 27 membres de l’Union Européenne se sont mis d’accord pour permettre l’entrée sur leur territoire des voyageurs de pays tiers ayant reçu les injections contre le Covid-19 autorisés par l’UE. On appelle pays tiers les pays ou territoires hors de l’Union européenne. Pour revenir en France, il faut obligatoirement présenter le résultat d’un test RT-PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le départ. En parallèle, les voyageurs en provenance de la Turquie, du Sri Lanka, du Bangladesh, du Pakistan, du Népal, des Emirats Arabes Unis et du Qatar doivent respecter une quarantaine obligatoire de 10 jours lorsqu’ils arrivent sur le sol français. La restriction prévaut déjà pour l’Inde, le Brésil, le Chili, l’Argentine et l’Afrique du Sud. Actuellement, où peut-on voyager ? Dans quels pays peut-on aller ? Faut-il faire un test avant son voyage ? S’isoler à l’arrivée ? Quels sont les motifs impérieux ? Quand faut-il une attestation de voyage ? Voici les dernières annonces à date.

    Voyager en France : où peut-on partir et comment ?
    Les déplacements inter-régionaux sont à nouveau autorisés. Ils sont possibles sans restriction de distance mais le couvre-feu à 21 heures reste en vigueur. Malgré tout, il faut continuer à faire preuve de prudence : le gouvernement conseille fortement de limiter les déplacements inutiles en cette période de pandémie afin de freiner la circulation du virus.

    Pour les déplacements vers et depuis les territoires ultramarins, la production d’un test PCR négatif datant de moins de 72 heures est obligatoire. Les règles variant selon les territoires, il est impératif, là aussi, de se renseigner au moment de la préparation du voyage.
    Pour les voyageurs à destination de la Corse, une déclaration sur l’honneur doit être remplie par les passagers depuis le 19 décembre 2020. Cette déclaration sur l’honneur, imprimée et signée, sera exigée au moment de l’embarquement par la compagnie de transport. Les passagers devront avoir réalisé un test RT-PCR ou antigénique 72h avant le départ.
    Venir en France : comment ça se passe ?
    « La liste des motifs et des catégories de personnes autorisées à venir en France est restreinte », depuis le 24 avril, a indiqué Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, sur Europe 1 le 19 avril. Il s’agit pour l’essentiel des ressortissants nationaux, de leurs conjoints et enfants, et des ressortissants de l’Union européenne ou d’un pays tiers ayant leur résidence principale en France. « La France n’est pas prête à ouvrir ses frontières à tous les pays. Alors que certains de nos voisins européens assouplissent les conditions d’entrée sur leur territoire », confirme le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune le 16 mai sur Europe 1. « Nous mettons en place des restrictions aux frontières. Je ne peux pas vous donner de date limite, mais cela durera le temps nécessaire, au moins jusqu’à la fin de l’été » pour les pays les plus touchés par l’épidémie. À partir du mois de juin, « la réouverture sera progressive, mesurée avec les pays qui ont une bonne situation sanitaire ».

    ► Depuis un pays d’Europe. Depuis le 24 janvier 2021, selon un décret publié au Journal Officiel, tout voyageur de 11 ans ou plus souhaitant venir en France en provenance d’un pays de l’espace européen (Union européenne, Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse) a l’obligation de présenter le résultat d’un test RT-PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le départ. Cette mesure ne s’applique pas aux frontaliers. Par ailleurs, au retour d’un voyage dans un pays de l’espace européen, il vous faudra aussi remplir deux déclarations sur l’honneur. La première, attestant d’une absence de symptômes du Covid-19 et d’un contact avec une personne infectée. La seconde, vous engageant à vous isoler pendant sept jours à l’arrivée puis à passer de nouveau un test à l’issue de votre isolement.

    ► Depuis un pays hors Europe. Les 27 membres de l’Union Européenne ont trouvé un accord pour permettre l’entrée sur leur territoire des voyageurs de pays tiers ayant reçu les injections contre le Covid-19 autorisés par l’UE. On appelle pays tiers les pays ou territoires hors de l’Union européenne. Pour les personnes non vaccinées : seuls les voyageurs disposant d’un motif impérieux sont autorisés à entrer sur le territoire métropolitain.. Tout voyageur, quelle que soit sa nationalité, doit présenter à la compagnie de transport et aux autorités de contrôle à la frontière :

    pour les voyageurs de plus de onze ans uniquement, le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique  » RT-PCR COVID  » datant de moins de 72 heures avant le départ (départ du premier vol en cas de voyage avec correspondance) et ne concluant pas à une contamination par la covid-19 ;
    une déclaration sur l’honneur attestant :
    – qu’il ne présente pas de symptôme d’infection à la covid-19,

    – qu’il n’a pas connaissance d’avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage,

    – pour les voyageurs de plus de onze ans uniquement, qu’il accepte qu’un test ou un examen biologique de dépistage virologique de détection du SARS-CoV-2 puisse être réalisé à son arrivée sur le territoire national,

    – qu’il s’engage à respecter un isolement volontaire de sept jours après son arrivée en France métropolitaine et à réaliser au terme de cette période, dans le cas d’un voyageur de plus de onze ans, un examen biologique de dépistage virologique (PCR).

    ►Depuis le Brésil, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Inde : Seuls les voyageurs disposant d’un motif impérieux sont autorisés à entrer sur le territoire métropolitain.

    Tout voyageur, quelle que soit sa nationalité, doit présenter à la compagnie de transport et aux autorités de contrôle à la frontière :

    pour les voyageurs de plus de onze ans uniquement, le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique  » RT-PCR COVID  » datant de moins de 36 heures avant le départ (départ du premier vol en cas de voyage avec correspondance) et ne concluant pas à une contamination par la covid-19 ou, à défaut, le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique (PCR) réalisé moins de 72 heures avant le départ ne concluant pas à une contamination par la covid-19 et d’un test antigénique réalisé moins de 24 heures avant le départ ne concluant pas à une contamination par la covid-19 ;
    un justificatif permettant d’attester l’adresse du domicile ou d’un lieu d’hébergement adapté (hôtel ou assimilé), précisant le cas échéant les modalités d’accès permettant aux agents de contrôle de vérifier le respect de la mesure de quarantaine ou d’isolement, sauf en cas d’isolement dans un lieu d’hébergement mis à disposition par l’administration (des cellules territoriales d’appui à l’isolement ont été mises en place pour accompagner les personnes placées à l’isolement) ou de transit en zone internationale ;
    une déclaration sur l’honneur attestant :
    – qu’il ne présente pas de symptôme d’infection à la covid-19,

    – qu’il n’a pas connaissance d’avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage,

    – pour les voyageurs de plus de onze ans uniquement, qu’il accepte qu’un test ou un examen biologique de dépistage virologique de détection du SARS-CoV-2 puisse être réalisé à son arrivée sur le territoire national.

    Les voyageurs feront systématiquement l’objet d’une mesure de quarantaine ou d’isolement qui sera prononcée par arrêté préfectoral à leur arrivée en France métropolitaine pour une durée de 10 jours, qui sera accompagnée de restriction des horaires de sortie du lieu d’isolement (sauf en cas de transit en zone internationale).

    ► Depuis samedi minuit, les voyageurs en provenance de la Turquie, du Sri Lanka, du Bangladesh, du Pakistan, du Népal, des Emirats Arabes Unis et du Qatar doivent observer une quarantaine obligatoire de 10 jours lorsqu’ils arrivent sur le sol français.

    Voyager en Europe : dans quels pays peut-on aller ?

    Partir dans les pays d’Europe est possible mais impose de se plier aux restrictions sanitaires mises en place dans les différents pays membre. Le gouvernement a mis en place un site pour suivre en temps réel l’ouverture des frontières des pays membres de l’Union européenne et leurs conditions d’accès. Pour revenir en France depuis le reste de l’Union européenne, il faut présenter le résultat d’un test PCR négatif de moins de 72 heures.

    ►Les pays de l’espace européen sont les États membres de l’Union européenne, Andorre, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, Saint-Marin, la Suisse et le Vatican. Les voyageurs arrivant d’un État de l’espace européen mais ayant séjourné dans les 14 jours précédant leur arrivée dans un État extérieur à l’espace européen, doivent respecter la procédure applicable aux voyageurs arrivant d’un État extérieur à l’espace européen.

    Partir en Espagne
    A partir du 7 juin, « toutes les personnes vaccinées » quel que soit leur pays d’origine, seront autorisées à venir en Espagne, a annoncé ce vendredi 21 mai le chef du gouvernement Pedro Sanchez.

    ► Tout passager devant se rendre en Espagne par avion doit compléter un formulaire personnel et non transférable. Une fois ce formulaire complété et signé, le voyageur reçoit un QR code associé à son voyage qu’il doit conserver sur son téléphone portable ou imprimer afin de pouvoir passer le contrôle sanitaire aéroportuaire.

    ► Un test PCR effectué moins de 72h avant l’arrivée et dont le résultat doit être négatif, est exigé à l’entrée du territoire espagnol par voie aérienne (aéroports) ou maritime (ports). Cette obligation est étendue aux voyageurs entrant par la route, depuis la France, à compter du 30 mars. Ne sont pas concernés par cette mesure : les enfants âgés de moins de six ans, les voyageurs en correspondance aérienne, et, s’agissant de l’arrivée par la route, les professionnels du transport routier entrant en Espagne dans le cadre de leur activité, les travailleurs transfrontaliers et les résidents de la zone frontalière pour des déplacements ne dépassant pas un rayon de 30 km de leur lieu de résidence.

    Aucune mise en quarantaine à l’entrée sur le territoire espagnol n’est en vigueur.

    Partir au Portugal
    Le Portugal a débuté un déconfinement le 1er mai. Le pays autorise à partir de ce 17 mai, les séjours touristiques pour les ressortissants de la plupart des pays de l’Union européenne ayant une incidence du coronavirus « inférieure à 500 cas pour 100 000 habitants ». Les voyageurs en provenance de ces pays peuvent donc se rendre au Portugal peu importe le motif. Les passagers de plus de 2 ans doivent présenter, avant l’embarquement, un test PCR négatif de moins de 72 heures. Les voyageurs en provenance de Chypre, de Croatie, de Lituanie, des Pays-Bas, de Suède mais aussi d’Afrique du Sud, du Brésil et d’Inde doivent, en plus des tests, respecter une quarantaine de 14 jours à leur arrivée.

    Partir en Italie
    Les conditions de voyage vers l’Italie s’assouplissent le 16 mai. L’Italie a annoncé la fin de la quarantaine de cinq jours imposée aux voyageurs en provenance des pays de l’Union européenne. « Le ministre de la Santé Roberto Speranza a signé une ordonnance qui prévoit l’entrée en provenance des pays de l’Union européenne, de la zone Schengen, de Grande-Bretagne et d’Israël avec un test négatif, annulant ainsi le système actuellement en vigueur de mini-quarantaine », a indiqué son ministère dans un communiqué.

    Partir en Grèce
    Les citoyens de l’espace européen, Schengen et assimilés, ainsi que les résidents permanents des pays suivants : Australie, Macédoine du Nord, Emirats Arabes Unis, États-Unis d’Amérique, Royaume-Uni, Israël, Canada, Biélorussie, Bahrein, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, Quatar, Chine, Koweit, Ukraine, Rwanda, Russie, Arabie saoudite, Serbie, Singapour et Thaïlande L’arrivée en Grèce est autorisée par voie aérienne, de et vers l’ensemble de ses aéroports, ainsi que par voie maritime, routière et ferroviaire. Pour voyager en Grèce, il est impératif de :

    Lire la suite depuis la source (Le Journal des Femmes-Santé)

    Etiquettes : Algérie, Espagne, Italie, Grèece, France, voyages, destinations, tourisme, vacances, restrictions, covid 19, coronavirus, pandémie, pass sanitaire, Union Européenne, Europe,

  • Pays Bas : Une nouvelle exposition jette un regard sans complaisance sur l’esclavage

    AMSTERDAM (AP) – La délicatesse de l’un des premiers objets de la nouvelle exposition du Rijksmuseum d’Amsterdam masque sa brutalité. Au bout d’une fine tige de fer se trouvent les lettres GWC, artistiquement entrelacées, utilisées pour marquer les initiales d’une société commerciale néerlandaise sur la peau des travailleurs réduits en esclavage.

    Le contraste frappant entre la parure et la brutalité, la richesse et l’inhumanité est un motif récurrent de l’exposition sans concession du musée, intitulée simplement « Esclavage », qui examine l’histoire de la participation des Pays-Bas à la traite internationale des esclaves.

    Non loin de là, un énorme ensemble de ceps en bois, de lourdes chaînes en fer et de cadenas utilisés pour contraindre les personnes asservies se trouve à côté d’une petite boîte, décorée de façon complexe avec de l’or, de l’écaille de tortue et du velours, célébrant certaines des précieuses marchandises commercialisées par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au 18e siècle : l’or, l’ivoire et les êtres humains.

    L’exposition, inaugurée mardi par le roi Willem-Alexander, raconte l’histoire de l’esclavage à travers les histoires personnelles de dix personnes, allant de travailleurs réduits en esclavage à une riche femme d’Amsterdam.

    « Nous voulions montrer que cette histoire parle à tous les Néerlandais. Elle nous appartient à tous, c’est pourquoi nous avons choisi une approche personnelle », a déclaré à l’Associated Press Valika Smeulders, directrice du département d’histoire du musée.

    L’exposition s’ouvre – tardivement et principalement en ligne en raison de la pandémie de COVID-19 – à un moment où l’examen de l’histoire coloniale brutale de nombreuses nations a été stimulé par le mouvement Black Lives Matter qui a balayé le monde l’année dernière après la mort de l’homme noir George Floyd.

    Les écoliers pourront visiter le musée à partir de cette semaine, mais l’exposition ne sera pas ouverte au grand public avant que le verrouillage néerlandais ne s’atténue davantage, peut-être en juin.

    Amsterdam a joué un rôle important dans la traite des esclaves à l’échelle mondiale – les imposantes demeures qui bordent ses canaux témoignent des fortunes réalisées par les commerçants de l’âge d’or, souvent grâce au travail des esclaves. Cette histoire a suscité des demandes d’excuses officielles de la part de la municipalité actuelle.

    « Eh bien, les excuses sont dans l’air, absolument. Et je pense qu’avec cette exposition, en tant que musée, ce que nous ajoutons à cela, c’est que nous présentons cette histoire de la manière la plus honnête possible pour nous en ce moment », a déclaré M. Smeulders.

    L’exposition néerlandaise s’inscrit dans un mouvement plus large de réexamen de l’histoire coloniale. En Belgique voisine, le Musée de l’Afrique, près de Bruxelles, a rouvert ses portes il y a quelques années après une rénovation majeure et a mis en lumière la sombre histoire coloniale du pays au Congo.

    L’Allemagne restitue des centaines d’objets connus sous le nom de bronzes du Bénin, qui ont été pour la plupart pillés en Afrique de l’Ouest par une expédition coloniale britannique.

    Les dix histoires présentées dans l’exposition d’Amsterdam couvrent 250 ans d’histoire coloniale néerlandaise et quatre continents – l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique.

    Parmi ces récits figure celui de Wally, un esclave contraint de travailler dans une plantation de sucre dans la colonie du Suriname. Dans une présentation audio, son histoire est racontée par l’ancien champion du monde de kickboxing Remy Bonjasky, dont les ancêtres travaillaient dans la même plantation.

    Wally a été impliqué dans un conflit avec les dirigeants de la plantation en 1707. Lui et d’autres esclaves se sont enfuis avant d’être repris, interrogés et exécutés.

    Wally et ses compagnons d’évasion « devaient se faire arracher la chair avec des pinces rouges tout en étant brûlés vifs », explique Bonjasky dans le récit en ligne. « Leurs têtes coupées seraient ensuite exposées sur des piques en guise d’avertissement. »

    La « puissance » dont ont fait preuve Wally et les autres hommes réduits en esclavage « est toujours dans mon sang », dit Bonjasky. « Elle a été transmise de génération en génération et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai pu devenir trois fois champion du monde de kickboxing. »

    Une autre histoire de l’exposition qui offre un contraste flagrant avec l’horreur de la courte vie de Wally est celle d’Oopjen Coppit, la veuve de Marten Soolmans, dont le père possédait la plus grande raffinerie de sucre d’Amsterdam, transformant les récoltes d’hommes et de femmes réduits en esclavage en Amérique du Sud.

    Dans l’exposition, elle incarne la richesse générée par les travailleurs asservis pour quelques privilégiés. Dans un portrait en pied peint en 1664 par Rembrandt van Rijn, elle porte une longue robe noire bordée de dentelle, accessoirisée d’un collier de perles et de boucles d’oreilles.

    « Le fait que nous puissions utiliser Rembrandt pour parler de l’histoire de l’esclavage est vraiment passionnant et vraiment nouveau », a déclaré Mme Smeulders.

    Le second mari d’Oopjen, Maerten Daey, avait également des liens avec la traite des esclaves. Avant leur mariage, il a servi comme soldat de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au Brésil, où il a enlevé et violé une Africaine appelée Francisca, dont il a eu une fille en 1632, selon les registres de l’église cités dans l’exposition.

    « Les vies de Marten, Oopjen et Maerten sont entrelacées avec l’histoire de l’esclavage », explique Taco Dibbits, directeur du Rijksmuseum, dans une visite audio de l’exposition. « Ils devaient leur richesse au travail des esclaves au Brésil. C’est un exemple de la façon dont l’histoire de l’esclavage et l’histoire des Pays-Bas sont liées. »

    Reuters, 18 mai 2021

    Etiquettes : Afrique, escalavage, Europe, Pays Bas, exposition, Rijksmuseum, Black Lives Matter, racisme, discrimination, Belgique, Congo, crimes coloniaux,

  • COVID 19 et démocratie : Quelle Europe pour le monde d’après ?

    Cette journée de l’Europe du 9 mai 2021 a pris une tournure particulière. Alors que le projet Européen sort affaibli par une gestion chaotique de la crise sanitaire de la COVID 19, un certain nombre de courants eurosceptiques semblent pouvoir se réjouir.

    Bien avant la Covid-19, l’Union Européenne ne parvenait déjà pas à contrecarrer l’émergence de forces politiques à l’agenda résolument réfractaire aux valeurs fondamentales du projet européen. Les peuples hongrois et polonais en ont déjà fait les frais, et leur modèle semble faire tâche d’huile. La dissidence est discréditée, l’action des défenseurs des droits humains est entravée, les médias libres sont réduits au silence : l’accès aux droits fondamentaux des peuples européens se trouve directement menacé.

    Partout, le doute prospère sur la capacité de l’Union Européenne à apporter une réponse commune aux problèmes collectifs qui la concernent. Avec l’article 7 du traité européen, les outils existent pourtant. Mais leur mise œuvre concrète se fait attendre. Il revient désormais aux gouvernements résolument engagés dans la construction européenne de mener à leur terme ces procédures avec détermination, pour endiguer cette vague repli ultra-conservatrice et nationaliste. Le respect des principes fondateurs de l’UE ne doit être une option pour aucun de ses membres, et chacun doit y veiller. Ce courage ne peut reposer sur les seuls pays à la présidence tournante du Conseil européen. Il appartient désormais à l’ensemble des leaders de l’Europe fragilisée de réagir et de montrer leur attachement aux valeurs-socle de l’Europe : dignité, liberté, égalité et solidarité.

    Retrouvez les propositions de la FIDH dans la tribune parue dimanche 9 mai 2021 sur Euractiv signée par Elena Crespi, responsable du bureau Europe de l’Ouest de la FIDH et Vitor Graça, président de son organisation membre au Portugal.

    FIDH, 10 mai 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, Union Européenne, Europe, démocratie,

  • Il y a 76 ans, les Alliés remportaient la victoire sur l’Allemagne nazie

    Ce samedi 8 mai est commémorée la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie en 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

    Après la victoire des Soviétiques sur les troupes allemandes à Berlin le 2 mai 1945, le IIIe Reich s’effondre. La reddition des Allemands est signée et les combats doivent cesser le 8 mai 1945 à 23h01.

    Si cette date acte la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les combats se poursuivent en Asie et donneront notamment les bombardements atomiques américains sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Il faudra attendre le 2 septembre 1945 pour que la capitulation japonaise soit signée en baie de Tokyo à bord d’un navire américain pour que se termine réellement cette Seconde Guerre mondiale.

    En France, le parti communiste auréolé par son rôle dans la Résistance va confirmer en octobre lors de l’élection de l’Assemblée constituante les bons résultats obtenus lors des municipales d’avril. Il dépasse les 5 millions de voix et obtient 26,2% des suffrages exprimés, lui assurant 159 députés, deux fois plus qu’en 1936.

    En Algérie, ce 8 mai est aussi la date des massacres de Sétif – des milliers de morts lors d’une manifestation indépendantiste réprimée par les forces françaises à 300 km d’Alger – qui constituent les prémices de la guerre d’Algérie.

    La Marseillaise, 08 mai 2021

    Etiquettes : Europe, Première Guerre Mondiale, 8 mai 1945, Algérie, massacre de Sétif, colonisation, mémoire,

  • Un candidat noir conteste le statu quo politique en Espagne

    MADRID (AP) – Deux jeunes hommes sénégalais se sont rencontrés sur un bateau de migrants à destination de l’Europe en 2006, une année qui a vu un afflux record d’Africains vers les îles Canaries en Espagne.

    Depuis lors, l’un est mort d’une crise cardiaque en fuyant la police espagnole et l’autre se présente mardi à une élection polarisée pour un siège à l’assemblée régionale de Madrid.

    Serigne Mbaye veut non seulement lutter contre ce qu’il considère comme un «racisme structurel» contre les migrants africains, mais aussi défier une histoire de sous-représentation de la communauté noire et des autres personnes de couleur dans la politique espagnole.

    «C’est là que commence toute discrimination», a déclaré le jeune homme de 45 ans à l’Associated Press.

    En 2018, n’ayant pas réussi à obtenir un travail légal et un permis de séjour, l’homme qu’il a rencontré sur le bateau – Mame Mbaye, aucun parent – est décédé d’une crise cardiaque échappant à la répression policière des vendeurs de rue.

    Après cela, Serigne Mbaye, qui représentait à l’époque un groupe de colporteurs principalement noirs africains, est devenu l’une des voix les plus vives contre la loi espagnole sur les étrangers, affirmant qu’elle lie les migrants arrivant illégalement à l’économie souterraine. Le règlement les punit également de prison pour avoir commis des infractions mineures, leur laissant un casier judiciaire qui pèse sur leurs chances d’obtenir un permis de séjour.

    «Son image de nuit quand nous étions sur le bateau me hante toujours», a déclaré Serigne Mbaye, aujourd’hui citoyen espagnol. «Le seul fait qu’il soit mort et que je sois en vie est dû à une loi injuste qui nous condamne et nous punit. Certains d’entre nous y parviennent. Certains peuvent passer 20 ans dans un cercle vicieux sans papiers. »

    Mbaye court sur un ticket avec le parti anti-austérité United We Can, le partenaire junior de la coalition dirigée par les socialistes au pouvoir.

    Seule une poignée de Noirs ont réussi au plus haut niveau de la politique espagnole. Née en Guinée équatoriale, Rita Bosaho, aujourd’hui directrice de la diversité raciale et ethnique au ministère espagnol de l’Égalité, est devenue en 2015 la première législatrice nationale noire en quatre décennies de régime démocratique. Luc André Diouf, qui a également émigré du Sénégal, a également remporté un siège à la Chambre basse d’Espagne en 2019.

    À un niveau régional inférieur, Mbaye veut montrer que «Madrid est diversifiée».

    «Qu’une personne noire soit inscrite sur les listes en a surpris beaucoup. De cette façon, cela fait réfléchir beaucoup de gens », a-t-il déclaré.

    Vox, le parti d’extrême droite de plus en plus influent du pays, a répondu à la candidature de Mbaye avec un post Instagram promettant de l’expulser, même si cela est impossible car le candidat d’extrême gauche est un citoyen espagnol. Avec son mélange de patriotisme et de provocation populiste, Vox est devenu la troisième force du parlement national et pourrait devenir le faiseur de roi lors des élections du 4 mai à Madrid.

    «Ils disent essentiellement que parce que je suis noir, il n’y a pas de place pour moi ici», a déclaré Mbaye. «Ce sont les types de messages qui nous criminalisent et que nous continuons de recevoir.»

    Vox a également fait des vagues avec de grandes annonces dans le métro citant des chiffres inexacts comparant les dépenses publiques alléguées de Madrid pour les mineurs étrangers non accompagnés à l’allocation moyenne présumée d’un retraité. Le parti blâme les mineurs – un total de 269 personnes dans la région de 6,7 millions d’habitants – pour une insécurité accrue.

    Les juges ont statué que les panneaux d’affichage relèvent de la liberté d’expression. Mais lorsque Vox est accusé par des opposants d’être raciste, le parti affirme que sa croisade est uniquement contre la migration illégale et qu’un parti raciste n’aurait pas de porte-parole métis au parlement régional du nord-est de la Catalogne. C’est Rafael Garriga, un dentiste d’origine belge et équato-guinéenne.

    «En s’entourant de ce qu’ils considèrent comme une sorte de respectabilité, ils essaient de légitimer un discours clairement raciste sans franchir certaines limites légales», a déclaré Antumi Toasijé, un historien qui dirige le Conseil national contre la discrimination ethnique et raciale.

    L’ascension de l’extrême droite et la polarisation des médias sociaux ont normalisé le discours de haine en Espagne, a-t-il déclaré.

    Le mouvement Black Lives Matter a mené l’année dernière à certaines des plus grandes manifestations contre le racisme en Espagne. Mais si beaucoup ont condamné le meurtre de citoyens noirs par la police aux États-Unis, peu ont réfléchi au racisme domestique ou à l’histoire du colonialisme, de l’esclavage en Espagne et, selon Toasijé, à «une longue tradition de tentatives de nettoyage ethnique».

    Dans un pays où le recensement ne pose aucune question sur la race ou l’appartenance ethnique, comme dans une grande partie de l’Europe, une étude gouvernementale récente a estimé le nombre de Noirs en Espagne à un peu plus de 700 000.

    La propre estimation de Toasijé élève ce chiffre à au moins 1,3 million de Noirs «visiblement», y compris des Africains subsahariens, des Latino-américains noirs et des Afro-descendants nés en Espagne. Ce serait 2,7% de la population, ou au moins neuf législateurs noirs si le Congrès des députés de 350 sièges reflétait la diversité du pays. Il y a actuellement un législateur noir.

    Pourtant, les quotas ou autres mesures qui aideraient à lutter contre les inégalités raciales ne font même pas partie du débat, a déclaré Toasijé.

    Cette sous-représentation affecte également les Roms espagnols, une communauté de 700000 personnes qui a remporté une victoire historique en 2019 en s’emparant de quatre sièges parlementaires, soit près de la part de 1,5% qu’elle représente dans la population totale. Mais l’un d’eux n’a pas réussi à conserver son siège lors d’une élection répétée.

    La situation n’est pas meilleure pour les descendants d’Amérique latine ou de Marocains, qui représentent certains des plus grands groupes d’Espagnols non blancs, ou pour plus de 11% de résidents nés à l’étranger qui ne peuvent même pas se présenter aux élections régionales ou nationales.

    Moha Gerehou, journaliste espagnol et militant contre le racisme, a déclaré que le «racisme structurel» était inhérent à la vie espagnole.

    «Cela a beaucoup à voir avec l’éducation, car le principal goulot d’étranglement est l’accès aux universités, laissant des emplois mal payés et précaires comme le travail domestique ou la récolte, là où il y a une exploitation endémique», a-t-il déclaré.

    À l’exception des personnalités du sport et de certains artistes, les personnes de couleur sont à peu près invisibles dans les cercles espagnols de haut niveau, des universités aux grandes entreprises, a déclaré Gerehou, qui vient de publier un livre sur le fait de grandir en tant que personne noire dans une capitale provinciale du nord de l’Espagne.

    Sa description est celle d’un pays largement blanc qui se considère non raciste et accueillant pour les migrants, même lorsque de nombreuses études ont capturé une discrimination endémique contre les personnes de couleur, en particulier dans les emplois ou le logement.

    «Le problème est que le débat sur la représentation raciale est toujours marginal», a déclaré Gerehou. «Nous devons aller beaucoup plus vite.»

    Associated Press, 02 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Europe, discrimination, racisme, ségrégation, Serigne Mbaye, migration,