Étiquette : expansionnisme

  • L’Algérie refuse toute médiation avec le Maroc

    L’Algérie refuse toute médiation avec le Maroc

    CONTRAIREMENT AUX ALLÉGATIONS DU  MAKHZEN ET SES RELAIS : L’Algérie refuse toute médiation avec le Maroc – Arabie saoudite, Maghreb intelligence, Guerre des sables, expansionnisme,

    Frappé du syndrome de Pinocchio, M6 verse dans le mensonge sans limite. Ses relais médiatiques sont versés, ces derniers jours, dans une campagne qui vise encore une fois l’Algérie, « Maghreb intelligence », un site conçu et financé par le makhzen, toute honte bue, a annoncé que l’Algérie a fait capoter une mission de bons offices menée par l’Arabie saoudite visant le rétablissement des relations diplomatiques entre Alger et Rabat.

    Pour ce site de désinformation l’Algérie aurait conditionné cette reprise par l’arrêt de la coopération militaire entre le Maroc et Israël. Une Fake news qui sent la manipulation à mille lieues. Or, la position de l’Algérie dans la rupture avec le Maroc est claire. Par la voix du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son ministre des Affaires étrangères, elle avait indiqué qu’elle refusait toute médiation car le contentieux est lourd, bien trop lourd pour le laisser peser sur les perspectives d’avenir pour les peuples de la région.

    Le bellicisme du Maroc ne date pas d’hier et il se manifeste à chaque fois que l’Algérie manifeste de la bonne volonté à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Il ne date pas du rapprochement entre Rabat et Tel Aviv mais remonte aux premiers mois post indépendance du pays. La guerre du désert qui avait vu le Maroc tenter d’envahir et d’annexer une partie des territoires du sud-ouest algérien a été le coup d’envoi à une véritable guerre, perpétuelle menée par le Maroc contre l’Algérie, une guerre qui a pris toutes les formes possibles.

    Dans une déclaration à la presse, Ramtane Lamamra, avait indiqué que l’Algérie ne pouvait plus accepter le jeu trouble du voisin de l’Ouest qui a multiplié ses attaques contre elle et qui ne manifeste aucune volonté de partager avec elle des relations de bon voisinage. Il avait insisté sur le fait que l’Algérie refusait toute médiation d’une quelconque partie que ce soit. Il avait rappelé dans ce contexte que la décision de rupture des relations diplomatiques avec Rabat est souveraine et elle a été mûrement réfléchie, précisant qu’elle est une réaction aux actes inamicaux, et aux tentatives de déstabilisation que mène le Maroc contre l’Algérie.

    Il faut rappeler dans ce contexte, qu’après cette rupture des relations diplomatiques et au lieu de manifester de la bonne volonté, Rabat avait ouvert son territoire à Israël et a cautionné les attaques et menaces des dirigeants israéliens contre l’Algérie à partir du Maroc. Pire encore, elle s’est même permis d’user des pratiques de l’entité sioniste en ciblant, dans une zone internationale, des citoyens algériens, par des moyens sophistiqués.

    L’Algérie a rappelé qu’elle refuse toute médiation visant à la pousser à rétablir ses relations diplomatiques avec le Maroc. C’est une décision souveraine, prise au nom du peuple algérien, et elle ne changera pas tant que Rabat persistera dans sa politique inamicale, adoptée depuis son indépendance, envers elle et son peuple.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 15 mai 2022

    LIRE AUSSI : Algérie-Maroc: Belani dément toute médiation

    LIRE AUSSI : Algérie : Tebboune refuse toute médiation avec le Maroc

    LIRE AUSSI : L’Espagne propose sa médiation entre l’Algérie et le Maroc

    #Algérie #Maroc #ArabieSaoudite #MaghrebIntelligence

  • Maroc : Algérophobie

    par Brahim Taouchichet

    Depuis quelques années déjà, notre voisin de l’Ouest s’adonne à son sport national favori : casser du sucre sur le dos de son voisin de l’Est. Vent d’est, vent d’ouest qui charrient, chaque jour que Dieu fait, des nouvelles pas trop reluisantes et qui couvrent de tous les maux nos dirigeants et les généraux coupables de ne pas se laisser compter, peu importe les mensonges flagrants et les attaques diffamantes.

    Les médias de sa Majesté ne s’offusquent pas de quolibets, d’accusations gratuites, et cela presque depuis toujours. Dans l’indignité. Notre désolation est grande de voir des officiels marocains, quel que soit leur rang, réclamer l’ouverture des frontières fermées en 1994, comme préalable à tout. Si rien n’y fit, les maîtres du Makhzen n’hésitent pas à battre le rappel de leurs amis – lesquels d’ailleurs ne nous portent pas dans leurs cœurs. Passons sur les avantages que leur procurent les services rendus à sa Majesté. Deux pays si proches mais que sépare un désamour surprenant dans sa continuité. Ah, l’ennemi classique ! Si l’un fait de l’allégeance et de la soumission une règle, a contrario, l’autre est de tout temps sourcilleux pour tout ce qui touche à sa fierté. Mais afin de dépasser le ridicule de l’impasse, l’on a usé d’artifices. Quoi de mieux que d’unir nos ressources et nos intelligences dans un cadre moins étriqué, à l’heure des grands ensembles. Les nationalistes de la première heure s’étaient réunis à Tanger et se sont quittés avec moult promesses et embrassades émues. Elles devaient être concrétisées dans l’Union du Maghreb arabe (UMA) annoncée en grande pompe. C’est ne pas tenir compte des intérêts contradictoires et des tiraillements qui en feront une coquille vide.

    2008, la conférence d’Alger, à l’initiative du RCD, donnera «La déclaration d’Alger» qui restera lettre morte. Etaient présents 4 partis maghrébins. Mais les calculs du voisin de l’Ouest étaient autres, comme vont l’apprendre avec amertume les nationalistes algériens qui ne comprennent pas les revirements de leurs «frères». L’affaire du Sahara Occidental va ainsi mettre au jour tous les non-dits. Le principe de la décolonisation est foulé aux pieds. C’est oublier les désirs du Makhzen d’usurper les terres des autres. La guerre des sables restera un épisode douloureux pour tous ceux qui l’ont vécue dans leur chair, et une totale désillusion de la fraternité tant chantée. La Mauritanie n’échappera pas à ces appétits expansionnistes, jusqu’en 1960, date à laquelle sa souveraineté sera reconnue par l’organisation onusienne. Et l’Algérie.

    Hassan II qui n’en était pas à sa première forfaiture poignardera l’UMA dans le dos et ordonne avec cynisme, la pseudo-marche verte. Son rejeton poursuivra son œuvre jusqu’à franchir le Rubicon avec la reconnaissance de l’État d’Israël. Nos officiels vont-ils enfin comprendre que ce Maroc-là n’a jamais inscrit dans son agenda la grandeur et l’unité de cet ensemble maghrébin rêvé ? Qu’il est plutôt prompte à se tourner vers l’Europe, l’Occident, et être le réceptacle de leurs fantasmes et dont le moindre est d’être pour toujours les maîtres du jeu ?
    B. T.
    taouchichetbrahim@gmail.com

    Le Soir d’Algérie, 02 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Makhzen, algérophobie, attaques diffamantes, médias marocains, réclamer l’ouverture des frontières, ennemi classique, l’Union du Maghreb arabe, UMA, La déclaration d’Alger, Sahara Occidental, usurper les terres des autres, Mauritanie, expansionnisme, frontières héritées du colonialisme,  

  • Le Maroc, la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf

    Au Maroc, le pouvoir, en vue d’imposer son autorité aux républicains et progressistes de la gauche, a tenté d’imiter la grenouille qui se veut aussi grande qu’un bœuf. Ainsi, le roi du Maroc se prend pour le dirigeant d’un grand empire semblable aux empires français et britannique. Alors, il rêve d’étendre, d’enfler, d’agrandir ses frontières en vue de donner cette impression de grandeur et pouvoir.

    Hassan II s’est regardé dans le miroir et s’est dit : « Je peux ». Il s’opposa à l’indépendance de la Mauritanie avant d’être rappelé à l’ordre par son maître français. Alors, il s’est tourné vers une Algérie indépendante depuis quelques mois, mais la petite grenouille marocaine a failli exploser en se heurtant à la détermination des algériens à défendre leur territoire.

    Jugeant que le soutien de la France et des Etats-Unis lui permettra d’annexer au moins l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental et au même temps éloigner le fantôme des coups d’État militaires, le souverain et ses alliés ont vite découvert que leurs calculs étaient des faux basés sur la sous-estimation de la capacité de réplique de la population autochtone.

    Quarante-trois ans après, le Maroc se prend toujours pour la grenouille qui se croyait aussi grosse que le bœuf. En se prenant pour un pays aussi grand que les pays occidentaux qui le soutiennent, il tente de suivre leur ancienne stratégie de tension et d’action sous fausse bannière.

    La stratégie de la tension est la tactique mise en pratique par les gouvernements occidentaux, pendant la guerre froide et en particulier pendant les soi-disant «années de plomb» en Italie, afin de diviser, manipulent et contrôler l’opinion publique en utilisant des tactiques visant à instiller la peur, à diffuser de la propagande, à créer de la désinformation, à faire la guerre psychologique et à utiliser des agents provocateurs, lors d’opérations sous un faux drapeau terroriste pour atteindre leurs objectifs tactiques et stratégiques.

    Dans ses ambitieux plans de déstabilisation, le Maroc tente de porter atteinte aux relations de la Mauritanie avec ses voisins, l’Algérie et la République Arabe Sahraouie Démocratique. Pour Rabat, la position de Nouakchott par rapport au conflit du Sahara Occidental est décisive. Les marocains tentent par tous les moyens d’amener les mauritaniens à se positionner contre les sahraouis. La grenouille n’a pas perdu l’espoir au risque de se voir exploser.

    Tags : Maroc, Hassan II, Mohammed VI, expansionnisme, grand maroc, Algérie, Mauritanie,