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  • Algérie – Hydrocarbures : Sonatrach sur la bonne pente

    Algérie, Sonatrach, pétrole, exportations, #Algérie,


    L’horizon semble s’éclaircir sur le front de la croissance des exportations, pour Sonatrach.
    Celle-ci table sur des revenus pétroliers se situant entre 30 et 33 milliards de dollars pour l’année 2021. Il s’agit là d’un résultat inespéré, vu les incertitudes de la conjoncture pétrolière. 
    Ces chiffres ont été annoncés mardi, 31 août, depuis Oran, par le PDG de la compagnie nationale, Toufik Hekkar, en marge d’une visite de travail à la raffinerie d’Arzew. Hakkar a ajouté que les revenus de l’entreprise dont les activités ont été impactées en 2020 par la crise sanitaire connaissent une «nette amélioration au cours de cette année. 
    La compagnie nationale a atteint l’équivalent des revenus de l’année 2020 en moins de 9 mois de l’année en cours. «Nous avons déjà réalisé, entre le début de l’année et le 21 août dernier, quelque 20 milliards USD, soit l’équivalant des recettes de toute l’année 2020», a-t-il précisé. 
    Il est vrai que 2020 a été une année difficile pour Sonatrach, avec un chiffre d’affaires à l’exportation estimé à 20 milliards de dollars, contre 32 milliards de dollars en 2019. Mais, avec le redressement des cours du brut enregistré au cours de 8 derniers mois, la croissance des exportations des hydrocarbures devrait s’accélérer. 
    En fait, les choses se sont nettement améliorées depuis le début l’année. Sur les cinq premiers mois de 2021, les exportations ont bondi de 45%, atteignant, en valeur, 12,6 milliards dollars. 
    L’entreprise a ainsi commencé à remonter la pente, après une très perturbée où l’effet de la pandémie de coronavirus a engendré une baisse des recettes de la compagnie. 
    Pour rappel, en 2020, Sonatrach tablait dans ses prévisions sur des revenus entre 24-25 milliards de dollars. 2020 est une année à oublier au plus vite. 
    Tout le monde s’en souviendra encore longtemps. 2020 a été une année durant laquelle, l’économie nationale était paralysée. 
    La croissance à l’export dans le secteur pétrolier a contribué cependant à la tirer vers le haut. En effet, L’économie a enregistré une reprise de la croissance au premier trimestre 2021 avec un bond remarquable du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% sur un an, selon des statistiques rendues publiques, il y a quelques jours, par l’ONS. Or, sur toute l’année 2020, le PIB a baissé de 4,9%. 
    Cette hausse du PIB, l’économie nationale la doit à l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures qui a grimpé de 7,5% au premier trimestre 2021, contre une forte baisse de 13,3% à la même période de 2020. 
    Ce résultat est la conséquence de l’augmentation, en volume des exportations pétrolières et gazières, ainsi que des prix de l’or noir sur le marché pétrolier, à 61,7 dollars le baril au premier trimestre 2021 contre 52,2 dollars une année auparavant, soit une hausse de +18,1%. 
    Les augmentations de prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures de 11,9% au premier trimestre 2021 après la forte baisse de 19,3% au premier trimestre 2020, précise l’ONS. 
    La croissance de la production des hydrocarbures s’est également reprise. Mais, la reprise diffère d’une branche à l’autre. Elle a ainsi attient 22%, en ce concerne le pétrole brut, 68% le GPL et 5% le condensat. 
    La production a ainsi grimpé à 78 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) sur les cinq premiers de 2021 contre 75 MTEP à la même période de l’année écoulée. Il reste toutefois qu’une amélioration durable de la production dépendra en grande partie des investissements à consentir dans l’amont pétro-gazier.
    Par Younes Badi
    Reporters, 02/09/2021
  • Algérie: Condor, maître de l’Afrique

    La réussite du groupe algérien Condor, leader national dans l’électroménager, ne laisse pas indifférent. Il y a deux jours, la revue hebdomadaire « Jeune Afrique » lui consacrait plusieurs pages, sous le titre « Tunisie, Côte d’Ivoire : l’algérien Condor repart à l’assaut des marchés africains ». Mais il n’y a pas que ces deux pays, il y en a dix. Le dernier marché conquis, celui de la Jordanie.

    Passant en revue les étapes franchies par Condor dans un contexte de récession mondiale aigüe, JA ne tarit pas d’éloges : « Après deux années difficiles, entre crise judiciaire et Covid-19, le fabricant d’électroménager veut regagner ses positions à l’export et repasser le cap de 80 millions de dollars »
    « Notre délégation vient de rentrer de Côte d’Ivoire où elle été reçue par quatre ministres. Nous avons signé un contrat de partenariat très important avec ce pays pour la production puis l’exportation de nos produits, mais nous allons d’abord créer une plateforme de service après-vente avant de commencer l’exportation. Il est également prévu d’équiper en panneaux solaires des villes et des localités dans ce pays », a affirmé Abderrahmane Benhamadi le patron du groupe Condor.
    La « conquête » du marché ivoirien s’est passé le plus normalement du monde, les officiels ivoiriens étant simplement séduits par la compétence et le sérieux déroulés par le groupe algérien. Tout commencé par la visite d’ambassadeurs africains, dont celui de Côte d’Ivoire, des usines du groupe à Bordj Bou-Areridj, à 180 kilomètres à l’est d’Alger. Il y a eu par la suite, en avril 2021, la conférence-exposition sur « la promotion des échanges intra-africains » au Centre international des Conférences (CIC) d’Alger. Une opportunité qui a permis au groupe d’exposer devant un parterre de 22 ambassadeurs et attachés économiques africains accrédités en Algérie les produits susceptibles d’être
    « Les ambassadeurs ont visité nos unités de production et vu nos processus de fabrication. Ils ont aussi pu constater que nous sommes sérieux et compétents et que nous avons l’avantage de proposer une gamme pratiquement complète des produits de la maison : cuisinières, réfrigérateurs, téléviseurs, climatiseurs, chauffages, ou bien encore fours à micro-ondes », se réjouit Abderrahmane Benhmadi.
    Le succès vite trouvé en Cote d’Ivoire, a été aussi trouvé ailleurs en Afrique, avec des contrats qui relève la tête de l’Algérie à l’international, en matière d’électroménager. Do Bordj Bou-Aréridj à Amman, Tunis ou Abidjan, le chemin aura été long ; mais pour qui travaille, peine et maitrise les outils de son sujet, la réussite arrivera à point.
    L’Express, 01/08/2021
    Etiquettes : Algérie, Condor, électro-ménager, exportations, Afrique, #Algérie #Condor
  • Maroc-Israël: Le potentiel d’exportation pourrait atteindre 250 millions de dollars par an

    Un rapport du ministère de la Coopération régionale et de l’Institut israélien des exportations indique que les exportations vers le pays d’Afrique du Nord devraient se concentrer sur l’agriculture, la technologie de l’eau, la numérisation et les industries intelligentes, la cybernétique, la santé et la sécurité.

    Le potentiel d’exportation d’Israël vers le Maroc pourrait atteindre 250 millions de dollars par an, selon un rapport du ministère de la Coopération régionale et de l’Institut israélien des exportations.

    L’étude de 70 pages, publiée lundi, indique que la reprise des liens diplomatiques entre Jérusalem et Rabat offre une foule d’opportunités pour le secteur des affaires, ainsi que pour des projets à l’échelle nationale et des échanges culturels.

    En raison du manque d’infrastructures diplomatiques, le commerce entre Israël et le Maroc ne représente actuellement que quelques dizaines de millions de dollars par an.

    Le nombre de touristes israéliens qui visitent le Maroc chaque année se situe entre 30 000 et 45 000.

    Selon la revue, les exportations israéliennes vers le Maroc devraient se concentrer principalement sur l’agriculture, les technologies de traitement de l’eau, la numérisation et les industries intelligentes, la cyber-sécurité, les systèmes de santé numériques et les systèmes de la sphère urbaine intelligente.

    Le fait qu’Israël et le Maroc aient pu maintenir des liens culturels malgré des décennies de stagnation diplomatique permet aujourd’hui à une combinaison rare d’intérêts économiques et commerciaux de s’épanouir, note le rapport.

    Un autre avantage que cette option commerciale offre réside dans le fait que le Maroc a conclu un accord de libre-échange avec l’Afrique au début de 2021, ce qui signifie qu’il pourrait également servir de passerelle pour accroître le commerce avec les pays africains en général.

    Le président de l’Institut israélien des exportations, Adiv Baruch, s’est dit confiant que « la coopération économique et commerciale avec le Maroc conduira à des résultats significatifs pour les deux parties. »

    Israel Hayom, 27/07/2021

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  • Libye : Prochaine ouverture d’un marché de produits algériens à Misrata

    Le premier marché de produits algériens sera ouvert « dans les deux prochains mois » dans la ville libyenne de Misrata, a annoncé jeudi à Blida le délégué du Conseil des hommes d’affaires libyens en Algérie, Omar Kara. Dans une déclaration à la presse, en marge de l’envoi en Libye, du premier convoi d’œufs à couver, M. Kara a indiqué que le Conseil des hommes d’affaires libyens à Misrata, sous la houlette du Centre arabo-africain pour l’investissement et le développement, prépare l’ouverture du « premier marché dédié aux produits algériens dans la ville de Misrata ».

    Le marché algérien dont l’ouverture est prévue « dans les deux prochains mois dans une zone franche » est implantée sur une superficie de 5000 M2, a-t-il ajouté, soulignant l’importance de ce projet commercial qui va permettre le « relèvement du volume des échanges commerciaux entre les deux pays et améliorer la visibilité des produits algériens sur le marché libyen », a-t-il précisé.

    Le projet économique offrira, également, l’opportunité aux hommes d’affaires algériens de réaliser des accords commerciaux et de commercialiser leurs produits en toute facilité, tout en permettant aux commerçants libyens d’avoir un aperçu des produits algériens et de les acquérir sans avoir à se déplacer en l’Algérie, a indiqué le délégué du Conseil des hommes d’affaires libyens en Algérie.

    M. Kara a signalé que « les produits algériens sont de plus en plus présents » en Libye, prévoyant « un important engouement » du consommateur libyen pour ces produits « vu leur qualité », notamment les produits alimentaires, manufacturés et cosmétiques, a-t-il relevé.

    Pour rappel, le ministre du Commerce, Kamel Rezig avait assuré lors d’une réunion d’évaluation du forum économique algéro-libyen et de la foire des produits algériens destinés au marché libyen, organisée en mai dernier, la détermination de l’Algérie et de la Libye à « relever le volume des échanges commerciaux entre les deux pays à trois milliards de dollars, durant les prochaines années, à travers la levée de toutes les entraves de manière à rendre les opérations d’exportation et d’importation faciles et permanentes ».

    APS

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  • L’Algérie et la Libye cherchent à dynamiser leurs relations commerciales

    Alger, 30 mai (Prensa Latina) Des responsables et hommes d’affaires algériens et libyens ont organisé un Forum économique pour renforcer les relations commerciales bilatérales, a fait savoir dimanche le ministère du Commerce dans cette capitale.

    L’institution a révélé que, lors du forum, les deux parties ont appelé à faciliter les procédures et la logistique afin d’augmenter les échanges de plus de 3 milliards de dollars, en évaluant le grand potentiel commercial entre les deux pays maghrébins voisins.

    Le succès de cette alliance dépend du soutien tangible et pragmatique des hommes d’affaires algériens et libyens pour réactiver le Conseil conjoint des affaires à travers le rôle institutionnel de la Chambre de commerce et d’industrie dans les deux pays, a déclaré le ministre algérien du Commerce, Kamel Rezig. De son côté, le ministre libyen de l’Économie et du Commerce, Mohamed Al Hawij, a appelé à la création d’une zone franche entre les deux pays, et à l’ouverture du point de passage frontalier Debdeb-Ghadamès pour renforcer les échanges bilatéraux.

    Actuellement, les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 65 millions de dollars, dont 59 millions d’exportations algériennes vers la Libye.

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  • La décision de l’Algérie de réduire ses importations préoccupe en Espagne

    Ascer travaille avec Icex pour s’assurer que l’Algérie ne bloque pas l’industrie du carrelage

    Le président du pays africain a annoncé l’interdiction des importations de plusieurs produits, dont la céramique, « mais il n’y a pas de confirmation officielle », disent-ils.

    L’association espagnole des fabricants de carreaux de céramique (Ascer) collabore avec le bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne à Alger pour faire en sorte que l’Algérie ne bloque pas l’entrée des produits céramiques espagnols.

    Les employeurs espagnols de carreaux de céramique ont indiqué qu’ils étaient au courant de l’annonce du président de l’Algérie concernant une éventuelle interdiction des importations d’un certain nombre de produits, dont la céramique, mais qu’il n’y avait « toujours pas de confirmation officielle ».

    « Depuis Ascer, nous avons déjà contacté le bureau commercial d’Espagne en Algérie et, pour le moment, il n’y a pas de confirmation officielle. Toutefois, compte tenu du contexte et de la situation de ce pays, il est fort probable qu’il soit publié dans les prochains jours, puisque l’Algérie applique depuis 2018 certaines mesures de sauvegarde (DAPS) », explique-t-on à l’Ascer.

    En réalité, en l’absence de communication officielle concernant l’éventuelle interdiction d’importation de produits céramiques, la date d’entrée en vigueur de cette interdiction est également inconnue, de même que la question de savoir si ce blocus affectera toutes les sous-positions tarifaires ou s’il y aura une exception.

    « Nous travaillons avec le bureau commercial d’Alger pour obtenir les informations officielles le plus rapidement possible et, si elles sont vraies, essayer d’exclure le matériau céramique de l’interdiction », a déclaré l’association espagnole des employeurs de carreaux. En outre, « nous allons essayer de parler aux importateurs pour qu’ils fassent également pression sur leur gouvernement », ont ajouté les mêmes sources.

    Il est rappelé que les barrières commerciales imposées par le gouvernement algérien à la céramique espagnole ne sont pas nouvelles. Le ministère du Commerce de l’Algérie a publié le 1er avril 2017 un communiqué dans lequel il fait état de la mise en place de contingents quantitatifs pour l’importation de produits céramiques, ce qui constitue un blocage de fait par le gouvernement algérien.

    Après cette annonce en 2017, qui a conduit à la fermeture totale de ce marché africain aux céramiques espagnoles, le gouvernement algérien a approuvé l’application de mesures de sauvegarde (DAPS).

    Le ministère algérien du Commerce a communiqué en 2019 que les produits faisant l’objet d’une suspension provisoire des importations au cours de l’année 2018 ont été libéralisés en échange de la mise en place d’un droit de sauvegarde additionnel provisoire (DAPS). Ce droit de sauvegarde, qui va de 30 % à 200 %, affecte plus d’un millier de positions tarifaires, y compris celles correspondant aux carreaux de céramique, et se traduit par des tarifs de 60 % pour le secteur.

    La délégation européenne demande depuis des années, sans succès, que la temporalité soit fixée et que certains tarifs soient réduits sous la menace d’activer l’art. 100 de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, qui parle d’une procédure d’arbitrage.

    La réalité est que depuis le blocus de l’Algérie en 2017, la chute des exportations de produits céramiques espagnols vers ce pays a été exponentielle.

    L’Algérie a clôturé l’année 2020 en quinzième position et a subi une baisse de 63% au cours des cinq dernières années en raison des différentes barrières tarifaires qui ont eu lieu. Plus précisément, l’Algérie était la cinquième destination des carreaux espagnols en 2016, avec des ventes atteignant cette année-là 123,4 millions d’euros, et a chuté à la 16e position un an plus tard en raison du blocus commercial.

    Les dernières données du commerce extérieur font état d’exportations de carreaux d’une valeur de 48,2 millions d’euros vers ce pays, ce qui place l’Algérie en 15ème position dans le classement des principaux pays exportateurs de carreaux d’Espagne.

    PAYS CLÉ EN TANT QUE PARTENAIRE COMMERCIAL
    Le rapport du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques souligne l’importance de l’Algérie en tant que partenaire commercial de l’UE, malgré les mesures de restriction des importations adoptées par le pays africain à partir de 2018 et 2019, avec la mise en place d’un droit de sauvegarde additionnel provisoire (DAPS) allant de 30 % à 200 % appliqué à une liste de près de 1 100 produits – dont certains sont inclus dans l’accord d’association. L’impact global de ces mesures sur les exportations de l’UE est estimé à 2,7 milliards de ¤.

    Selon le rapport, la position concurrentielle internationale de l’Algérie s’est détériorée, ce qui a considérablement affecté les résultats à l’exportation du pays. En outre, à long terme, l’accord d’association permettra une augmentation de 21 % des exportations de l’UE vers l’Algérie (3,1 milliards d’euros). Toutefois, les exportations de biens de l’Algérie vers l’UE ne devraient augmenter que de 1 % (près de 0,3 milliard d’euros).

    El Mundo, 29 mai 2021

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  • Algérie/ Un pas pour effacer une injustice

    La réouverture partielle des frontières n’était pas le seul point abordé lors du Conseil des ministres de dimanche. Il y avait entre autres un sujet, dont l’impact dépasse amplement les frontières. Il s’agissait de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), annoncée depuis belle lurette (adoptée par l’Union Africaine en 2012) et qui semble se préciser davantage. Ainsi, dans le communiqué concluant le Conseil, il a été précisé que le Président Tebboune avait «instruit (…) le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie» à la Zlecaf.

    Cette «sortie» est survenue quelques heures après la diffusion d’une dépêche de l’APS en relation avec le sujet. Il y était annoncé que l’Algérie avait ratifié l’accord portant création de la Zlecaf.

    L’importance de cette décision réside avant tout dans «l’esprit». Le redéploiement vers l’Afrique de l’Algérie est une nécessité absolue et, d’ailleurs, il devait se faire depuis longtemps déjà. Jusque-là il y a eu trop de blabla diplomatique et de discours creux, alors que le plus important était des actions concrètes.

    Evidemment, il ne faut pas s’attendre à des miracles ou à des gains rapides avec la ratification de cet accord. Cependant, le marché africain, dans toutes ses dimensions, ne peut pas, et ne doit pas, échapper à l’Algérie. Il est question de se placer dans une perspective d’avenir, à court et à moyen terme.

    Cet accord vient également effacer une (parmi tant d’autres) injustice tellement négligée qu’elle est devenue, avec le temps, une «normalité». Celle de la pauvreté des exportations entre les pays africains par rapport à celles réalisées dans les autres continents. Les chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sont là pour avoir une idée, et ils sont flagrants.

    En prenant comme repère l’année 2017, il faut savoir que les exportations intra-africaines ont représenté 16,6% des exportations totales des pays du continent. La comparaison montre l’ampleur du «désordre». Les exportations intra-européennes représentent 68,1%, les exportations intra-asiatiques 59,4% et les exportations intra-américaines, c’est 55%. Comment ne pas aspirer à changer cette situation qui a toujours arrangé les pays du Nord (surtout les anciens colonisateurs, notamment le réseau «Françafrique») et leurs pions installés à la tête de certains pays africains. La Zlecaf, c’est peu, mais elle pourra toujours ébranler certaines «certitudes» ancrées dans plus d’une contrée.

    Reporters, 18 mai 2021

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  • Zlecaf : le Président Tebboune pour l’approfondissement de la concertation avec les acteurs économiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit dimanche à Alger le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

    Lors de la réunion périodique du Conseil des ministres tenue dimanche, le Président Tebboune a appelé le Gouvernement à tirer avantage des expériences similaires passées et à renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un accompagnement efficace aux exportateurs algériens.

    Il a en outre mis l’accent sur l’impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf.

    Ces instructions ont été données après la présentation d’un exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

    Le Maghreb, 18 mai 2021

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  • Espagne : Vox réclame au Conseil les noms et les sanctions des entreprises dénoncées pour le réétiquetage des produits horticoles.

    Le porte-parole adjoint de Vox au Parlement andalou et député régional d’Almeria, Rodrigo Alonso, a exigé ce vendredi à la ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement durable, Carmen Crespo, de détailler le nom des entreprises qui ont été dénoncées par le réétiquetage des produits horticoles provenant de pays tiers et les sanctions qui ont été mises pour cette raison par le gouvernement andalou.

    « Le ministre de l’Agriculture dit qu’il fait de nombreuses inspections et a déposé 50 plaintes à cet égard, mais nous n’en savons pas plus », a déclaré M. Alonso, qui a également affirmé dans une note au Conseil que « répond aux accords budgétaires avec Vox et le bureau de plainte contre le réétiquetage est créé », comme déplacé dans une note après la réunion avec les organisations agricoles dans une réunion à laquelle a participé le député européen de Vox Mazaly Aguilar.

    M. Alonso a insisté sur le fait que les produits provenant de pays tiers avec lesquels il existe des accords communautaires pour l’exportation constituent une « concurrence déloyale » parce qu’ils « ont un faible coût de production » et que « dans une large mesure, il y a du travail esclave ».

    « A Almeria, on ne peut pas produire la même chose qu’au Maroc, par exemple, comme nous déplaçons les agriculteurs, un kilo de tomate coûte quatorze fois moins cher à produire au Maroc qu’en Espagne, à Almeria », a-t-il déclaré avant de souligner que « l’exigence et les règles qui sont appliquées » en Espagne « est très rigide », et donc « nous sommes tenus à nos produits qui ne sont pas tenus à ceux du Maroc ».

    Pour sa part, M. Aguilar a expliqué que « les accords avec les pays tiers nuisent à nos agriculteurs. « Ils ne respectent pas les mêmes réglementations et viennent donc en Espagne avec des prix que nous ne pouvons pas concurrencer. Il est impossible de couvrir les coûts de production, c’est insoutenable », a-t-il déclaré.

    Almeria Capital, 07 mai 2021

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  • Le dilemme commercial de Biden avec l’UE : plus de douleur pour Harley, les distillateurs ou le retrait des tarifs sur les métaux ?

    L’administration Biden est confrontée à un dilemme majeur dans son différend avec l’Union européenne sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium de l’ère Trump : faire marche arrière pour éviter une douleur aiguë à Harley-Davidson Inc et aux distillateurs de whisky ou maintenir les droits même s’ils exacerbent maintenant les pénuries aiguës pour les fabricants américains.

    L’UE a menacé de doubler les droits de douane sur les motos Harley-Davidson (HOG.N), le whisky de fabrication américaine et les bateaux à moteur pour les porter à 50 % le 1er juin, coupant ainsi tout espoir résiduel d’exportations vers le continent.

    Le président Joe Biden s’est engagé à maintenir les protections tarifaires pour les industries de l’acier et de l’aluminium jusqu’à ce que le problème de la capacité de production excédentaire mondiale – largement centrée sur la Chine – puisse être résolu.

    Son sentiment a été repris par la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, mercredi, et sa secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré au début du mois que les tarifs douaniers « ont contribué à sauver des emplois américains dans les industries de l’acier et de l’aluminium. »

    Harley-Davidson a également été frappé par une décision d’un tribunal européen selon laquelle ses motos produites en Thaïlande seront traitées comme des produits américains, ce qui les soumet également au tarif de 50% – en plus du tarif normal de 6%.

    « Sans les droits de douane, qui menacent aujourd’hui notre potentiel d’exportation, nous pourrions investir dans l’emploi dans nos usines américaines », a déclaré Jochen Zeitz, directeur général de Harley, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats. « Au lieu de cela, nous sommes confrontés à des droits de douane énormes dans une guerre commerciale – dans une guerre commerciale dont nous ne sommes pas responsables. »

    La société basée à Milwaukee mise beaucoup sur l’Europe, son deuxième marché le plus important, pour contribuer à alimenter sa stratégie de redressement. Mais des droits de douane plus élevés donneraient à ses rivaux, notamment Triumph, Honda (7267.T) et Suzuki (7269.T), un avantage massif en matière de prix.

    À Bristol, en Pennsylvanie, le distillateur artisanal de Dad’s Hat Pennsylvania Rye Whiskey a récemment réussi à expédier sa première palette à un distributeur européen en plus de deux ans, après que les droits de douane actuels de 25 % aient freiné une activité d’exportation croissante en 2018.

    « Si vous doublez ces droits de douane, oubliez tout ça. Ce serait terminé », a déclaré Herman Mihalich, propriétaire de Mountain Laurel Spirits LLC, à propos de ses perspectives d’exportation.

    SIDERURGISTES : TENIR LA LIGNE

    Le syndicat United Steelworkers et les usines qui emploient ses membres demandent instamment à l’administration de continuer à soutenir les droits de douane de la section 232 sur l’acier et l’aluminium, en faisant valoir que leur suppression permettrait à l’acier chinois subventionné de revenir sur le marché américain via des pays tiers.

    Le président du Syndicat des Métallos, Tom Conway, a reconnu la douleur de Harley, mais a déclaré que les protections devaient rester en place jusqu’à ce que la capacité excédentaire chinoise soit réduite.

    « Certaines personnes sont blessées lorsque ce genre de choses se produit. Je comprends donc ce qu’ils disent. Mais je ne pense pas que la mesure 232 puisse être levée », a déclaré M. Conway à Reuters, ajoutant que la question pourrait peut-être être réglée par des quotas d’importation d’acier pour l’Europe.

    La représentante américaine au commerce, Mme Tai, a déclaré aux sénateurs qu’elle travaillait avec ses homologues de l’UE pour trouver une solution, mais qu’ils devaient s’attaquer au problème de la capacité excédentaire de la Chine, qui produit la moitié de l’acier mondial.

    Elle a déclaré qu’elle espérait que les responsables de l’UE considéraient le problème « comme un défi aussi sérieux que le nôtre pour leur capacité à produire et à être compétitifs dans le domaine de la sidérurgie, et qu’en travaillant ensemble, nous pourrions résoudre ces séries de droits de douane afin de pouvoir unir nos forces sur une vue d’ensemble ».

    L’UE n’a jamais accepté les prémisses des droits de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium imposés par l’ancien président Donald Trump en mars 2018, droits fondés sur une loi commerciale datant de la guerre froide visant à protéger les industries nationales jugées essentielles à la sécurité nationale.

    Les critiques de l’UE aux industries consommatrices de métaux et la Chambre de commerce des États-Unis ont fait valoir que les métaux étaient des produits de base disponibles en quantité suffisante pour répondre aux besoins de défense des États-Unis et que les producteurs européens dans les pays qui sont des alliés de confiance des États-Unis ne présentent aucune menace pour la sécurité des États-Unis.

    Sabine Weyand, directrice générale de la section commerciale de la Commission européenne, a déclaré au début du mois qu’elle craignait que les deux parties ne « manquent de temps ».

    UN MARCHÉ SERRÉ

    Lorsque les droits de douane ont été imposés, l’industrie sidérurgique présentait un visage très différent de celui qu’elle présente actuellement, où l’offre est limitée. Les importations affluaient, prenant près de 30 % du marché américain et maintenant les prix au comptant de l’acier laminé à chaud dans le Midwest américain en dessous de 600 dollars la tonne.

    L’objectif des tarifs douaniers était de ramener les aciéries américaines à 80 % de leur capacité, un niveau auquel elles pouvaient prospérer, et les importations ont chuté à environ 15 % du marché américain en janvier.

    Mais cette semaine, dans un contexte de graves pénuries causées par la pandémie de coronavirus, ce prix au comptant dépasse les 1 500 dollars la tonne, ce qui, selon certains utilisateurs d’acier, rend l’importation d’acier et le paiement des droits de douane de 25 % moins coûteux dans certains cas.

    Les importations d’acier ont fait un bond de 20,7 % en mars par rapport à février pour atteindre 2,3 millions de tonnes, même si le total depuis le début de l’année n’a augmenté que de 3,1 %, selon les données de l’American Iron and Steel Institute.

    « Je pense que nous sommes en présence d’une tempête parfaite en termes de contraintes de capacité et de hausse de la demande. Et les aciéries, à tort ou à raison, gèrent cela par les prix », a déclaré Todd Leebow, président de Majestic Steel USA, un centre de services sidérurgiques basé à Cleveland et spécialisé dans l’approvisionnement en acier de fabrication américaine.

    « Si nous voulons acheter de l’acier au comptant auprès des aciéries, nous ne pouvons pas l’obtenir », a déclaré M. Leebow, ajoutant que l’offre est limitée dans le monde entier et que les délais d’importation sont longs.

    L’industrie avait fermé jusqu’à 30 % de ses capacités pendant la pandémie de coronavirus, et sa réouverture a été lente. Plusieurs hauts fourneaux fermés l’année dernière sont toujours à l’arrêt, et les nouvelles usines de fours à arc électrique construites à la suite de la mise en place des tarifs douaniers ont mis du temps à augmenter leur production.

    Le secteur s’est également consolidé, augmentant ainsi son pouvoir de fixation des prix. L’année dernière, le mineur de fer Cleveland-Cliffs Inc. (CLF.N) a racheté AK Steel et les actifs américains d’Arcelor Mittal (MT.LU), tandis que U.S. Steel (X.N) a acheté Big River Steel, un producteur de mini-moulins de l’Arkansas. Les deux entreprises continuent de mettre au ralenti leurs vieilles usines.

    Nucor Corp (NUE.N), le plus grand producteur d’acier américain, a annoncé la semaine dernière le bénéfice le plus élevé de son histoire pour le premier trimestre, invoquant une forte demande et des prix plus élevés.

    MIRAGE DE L’EMPLOI

    L’administration Trump avait promis une relance de l’emploi dans la ceinture de rouille lorsqu’elle a imposé les tarifs douaniers en 2018. Mais après une hausse en 2019 suivie de fermetures COVID-19, l’emploi dans les usines sidérurgiques en février était en baisse d’environ 2 300 emplois par rapport aux niveaux antérieurs aux tarifs douaniers, selon les données du ministère du Travail.

    Kevin Dempsey, président de l’AISI, qui représente les principaux sidérurgistes, soutient que la consolidation est un signe de santé et d’augmentation des investissements pour l’industrie, et que la pénurie d’approvisionnement actuelle est un goulot d’étranglement temporaire que connaissent de nombreuses autres industries, notamment les semi-conducteurs.

    Il a cité une étude de mars de l’Economic Policy Institute montrant que l’industrie s’est engagée à investir 15,7 milliards de dollars dans des installations sidérurgiques américaines nouvelles ou modernisées depuis la mise en œuvre des tarifs douaniers en 2018, ce qui ajoutera 3 200 nouveaux emplois directs.

    Avec l’administration Biden qui pousse maintenant un plan d’infrastructure massif de 2 000 milliards de dollars, la demande d’acier devrait augmenter, et certains doutent que cette demande puisse être satisfaite si les tarifs douaniers restent en place.

    « Il va devenir largement inabordable de construire toutes ces nouvelles infrastructures ou de les moderniser si le prix de l’acier est de 1 300 dollars la tonne », a déclaré Kip Eideberg, qui dirige les relations avec le gouvernement et l’industrie à l’Association of Equipment Manufacturers, qui représente plus de 1 000 entreprises, dont Caterpillar Inc (CAT.N) et Deere & Co (DE.N).

    M. Leebow, distributeur d’acier de Cleveland, a déclaré qu’il soutenait les tarifs de la section 232, mais qu’il était maintenant temps de les modifier.

    « Je supprimerais les droits de douane pour l’Europe et mettrais en place un système de quotas pour l’Europe et maintiendrais les droits de douane en place pour les pays qui sont de mauvais acteurs », a-t-il déclaré.

    Reuters, 29 avr 2021

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