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  • France. Une présidentielle et des questionnements

    France. Une présidentielle et des questionnements – extrême droite, Emmanuel Macron, Marine

    Algériens et Français, écriront-ils une nouvelle page d’histoire aujourd’hui ? La question a toute sa place dans le contexte post-électoral français. Ce pays a presque frôlé le basculement dans une politique xénophobe et franchement anti-algérienne. Mais au final, la raison l’a emporté et les Français ont élu un homme qui a déjà pris pas mal d’initiatives dans le sens de la réconciliation des mémoires.

    Il faut dire à ce propos que ce qui peut empêcher une dynamique économique et politique positive entre Alger et Paris, c’est une instrumentalisation ordurière du passé colonial français en Algérie. Mentir aux Algériens et aux Français, c’est ce qu’aurait fait Marine Le Pen si elle avait gagné avant-hier. Au contraire de la fille du tortionnaire, Emmanuel Macron a décidé de dire une partie de la vérité. Il doit poursuivre sur sa lancée et tout dire, surtout aux Français ! Ces derniers doivent savoir le vrai visage de ce passé.

    Cela étant dit et sachant que M. Macron est libéré des pressions politiques, puisqu’il ne briguera pas un troisième mandat, on peut imaginer que les politiques des deux pays puissent trouver les mots justes pour avancer l’un vers l’autre sans irriter les susceptibilités mutuelles. Il est donc permis d’envisager un petit miracle qui fera dire aux Français ce que les Algériens savent et disent depuis 60 ans. Il reste que ces souhaits sont en réalité des questionnements qui habitent les esprits des citoyens conscients des enjeux des deux côtés de la Méditerranée. En fait, tout le monde voudrait tourner définitivement la page pour en ouvrir une autre sur un avenir peut-être pas rose, mais en tout cas, beaucoup moins traumatisant que le passé commun.

    À bien analyser son premier mandat sur les questions mémorielles, on est amené à conclure qu’Emmanuel Macron entend donner une autre dimension aux relations algéro-françaises. Il ne veut pas les confiner à de simples transactions commerciales. Cela suppose donc que le président français ne vendra ni n’achètera des marchandises. Lui, fait de la politique. Il vient avec un projet, des idées et une volonté de construire un avenir commun. C’est tant mieux pour les deux sociétés qui voudraient se voir autrement que comme de simples commerçants pour les uns et des clients pour les autres.

    Contrairement à ses prédécesseurs, M. Macron développe en direction de l’Algérie un discours à contenu politique et historique. Cela suffit-il à en faire une sorte d’homme providentiel ? La réponse est bien entendu «non». Quel que soit son engagement, son intérêt premier est de servir son pays. Il faut lui faire admettre que cet intérêt est justement dans la transmission de l’Histoire telle qu’elle s’est produite.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 26/04/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire



  • Election présidentielle: Macron a gagné (estimations)

    Election présidentielle: Macron a gagné (estimations) – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Rasemblement National, Extrème droite,

    Emmanuel Macron a été réélu face à Marine Le Pen, en remportant entre 57,6% et 58,2% des suffrages, selon les estimations disponibles à 20h00

    En 2017, Emmanuel Macron avait devancé Marine Le Pen au 2e tour avec 66,10% des voix, contre 33,90% pour son adversaire

    En 2022, Emmanuel Macron a récolté entre 57,6 à 58,5% des voix face à Marine Le Pen (41,5-42,4%) selon les premières estimations, une victoire marquée par une abstention élevée (28%).

    Le niveau de l’abstention a été estimé à 20 heures à 28%, soit davantage qu’en 2017 (25,44%), et un record depuis la présidentielle de 1969 (31%)

    Emmanuel Macron est devenu à 44 ans le premier président sortant reconduit hors cohabitation, depuis l’adoption du vote au suffrage universel direct en 1962

    AFP

  • France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie

    France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, extrême droite, Rassemblement National,

    En tête des intentions de vote selon un dernier sondage, avec 56,5 %, du second tour du scrutin qui aura lieu aujourd’hui. Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite, récolterait 43,5 %. Si l’on suit cette logique, le grand vainqueur de l’élection présidentielle en France serait l’actuel Président de la République, Emmanuel Macron.

    12 129 personnes, sélectionnées selon la méthode des quotas, ont été interrogées le 22 avril. Il faut donc prendre en compte que le débat d’entre-deux tours a eu lieu depuis. La marge d’erreur est estimée à plus ou moins 1,1 point. Toutefois, les professionnels des élections en France affirment qu’il serait judicieux d’attendre 20 heures pour voir de manière claire dans les résultats et être à l’abri de « toute surprise ».

    Mais quel est l’Algérie de l’Algérie à observer de près cette élection française ? Tout d’abord, il s’agit d’un grand pays qui se trouve être à la berge sud de la Méditerranée, en face de l’Algérie. De plus une colonisation de 132 années a créé une filiation historique, culturelle et linguistique qu’il serait vain d’occulter, tant les intrications sont puissantes, à près de soixante ans après l’indépendance de l’Algérie.

    Mieux, une communauté nationale de près de quatre millions d’Algériens (binationaux, nationaux et « transitaires », sans-papiers et autres migrants clandestins), le poids de la communauté nationale dans l’Hexagone est réel.

    Les enjeux liés à la proximité géographique sont également à prendre en ligne de compte, avec des relations politiques et économiques très puissantes, malgré le côté passionnel qui les secouent épisodiquement. Les relations avec l’Europe passent souvent par Paris, tant la France demeure le repère des Européens concernant la politique avec l’Algérie. Il est vrai que des pays comme l’Italie se sont émancipés de la « tutelle » française, mais le poids de la France reste réel.

    La récente visite en Algérie de Jean-Yves Le Drian est venue rappeler toute cette intrication dans le contexte de la campagne présidentielle française ; la question des relations franco-algériennes et la crise énergétique que connait l’Union Européenne sont au cœur de l’actualité politique des deux pays. Des questions jugées « sensibles », dont celles liées à « l’énergie », et qui ont été au centre des discussions au cours de l’audience accordée à Jean-Yves Le Drian, le ministre français des relations extérieures et de la coopération, par le président Abdelmadjid Tebboune.

    Le contexte de la crise énergétique que connaissent les pays européens du fait du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. L’accord d’approvisionnement en gaz algérien à l’Italie, qui a été dévoilé le 11 avril dernier, ne laisse pas indifférents des pays européens comme l’Espagne avec lequel les relations se sont tendues, ou la France, qui essaye de relancer le partenariat depuis la fin 2021.

    Le ministre Jean-Yves Le Drian avait indiqué avoir souligné la « profondeur historique » des relations entre les deux pays, la lutte commune contre le terrorisme, le Sahel et la situation régionale, notamment la relance du processus politique en Libye, etc.

    L’Express, 24/04/2022

    #France #Election_présidentielle #Macron #MarineLePen #Algérie

  • Une algérienne quittera la France si Marine Le Pen l’emporte

    Une algérienne quittera la France si Marine Le Pen l’emporte – Election présidentielle, Emmanuel Macron, Rassemblement National, LREM, extrême droite,

    Selon Algérie-expat, Leïla T., une femme métisse née d’un père algérien et de mère française, envisage de quitter définitivement la France pour s’installer ailleurs. Elle craint que la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen remporte les élections présidentielles françaises dont le deuxième tour est prévu ce dimanche 24 avril.

    La France et surtout la communauté de confession musulmane établie dans l’Hexagone retient son souffle à l’occasion du déroulement du second tour de l’élection présidentielle en France, précise le site.

    Prenant leur devants, ces étrangers envisagent d’ores et déjà de quitter le pays si la présidente de l’extrême droite est élue ce dimanche. C’est le cas de Leïla T., femme originaire d’Algérie, ajoute la même source.

    Celle-ci a confié en effet qu’elle a entrepris des démarches pour aller vivre au Canada. « Pour mon mari et moi, ce climat anxiogène remonte aux mandats de Nicolas Sarkozy. En attendant l’issue de cette élection, on regarde le prix des locations au Canada. J’y ai déjà séjourné et, là-bas, j’étais vraiment reconnue comme une citoyenne française », a t-elle déclaré au journal La Croix. 

    « Je suis née à Versailles. J’habite au centre de Paris. Avoir un peu de sous, ça vous blanchit un peu, mais ça n’empêche pas d’entendre des horreurs sur votre compte, comme ces voisins qu’on a entendus dire : « Ces gens-là n’ont rien à faire ici. » Si Marine Le Pen passe, on s’en va. », a t-elle encore affirmé.

    Leila est loin de constituer un cas isolé. Des dizaines voire des centaines d’étrangers vivant en France raisonnent comme elle et ont des projets de quitter la France si  » par malheur », l’ex présidente du Rassemblement national gagne cette élection.

    #France #Algérie #Election_présidentielle #MarineLePen #ExtrêmeDroite #Macron

  • Les Français à l’épreuve de l’urne

    Les Français à l’épreuve de l’urne

    Les Français à l’épreuve de l’urne – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, extrême droite, Rassemblement National,

    Par Salah Bey

    Entre une Europe forte et sortir de l’Europe, l’écart est visible. Entre une évolution dans la relation de la France avec ses anciennes colonies et la continuité d’une vision néocolonialiste, le fossé est grand, entre un Macron qui se veut innovateur et une Le Pen conservatrice. Même si leur dernier face-à-face n’a pas tout livré, le parallèle est distinct entre les deux candidats. Nettement direct et franc, le Président sortant a sorti des cartes, alors que la candidate du Rassemblement national usait d’un langage plutôt critique plutôt que d’avancer un programme électoral digne d’une future présidente de la France.

    Des indices comme prendre la parole avant la fin du générique ou sa visite précoce sur les lieux du débat pour critiquer le décor de l’émission renseignent sur la stature d’une femme trahie par une certaine imitation de son père, qui fut trop bavard mais avare en bonnes idées qui offrent des solutions aux peines des Français. A l’occasion, Marine Le Pen a changé la couleur de sa veste – du rose au noir – au lieu de faire une mue politique par rapport au legs de son père, afin de donner l’image d’une candidate digne de son nom et non de celui de son père. Elle incarne bien, au-delà du changement du sigle partisan, son père dont le caractère est vomi par une large catégorie d’électeurs, au diapason des changements mondiaux.

    Alors qu’un sans-faute s’imposait, Madame la «présidente», qui aurait dû tirer des enseignements de la campagne électorale de 2017 et adopter un discours apaisant et prometteur, surfait, comme le veut la tradition familiale, sur les sujets qui fâchent, déstabilisants !

    Si les Français en ont assez de réécouter ses discours haineux contre l’Algérie, contre le foulard et pour l’émigration sélective, la candidate à la présidentielle française est prise au piège par un invité surprise : le conflit en Ukraine. Son rapprochement, même virtuel, de la Russie dans cette amère conjoncture que subit l’Europe, présidée par un Macron visiblement en net déphasage par rapport à sa rivale, lui a coûté des points et lui font évidemment perdre des voix. Car aux yeux des Français, hostiles à cette guerre, l’amie française de Poutine est vraisemblablement persona non grata.

    A moins d’un miracle, un KO semble être déjà consommé. Il est salvateur pour une France en panne d’idées et en quête de nouveaux partenaires. Ce n’est pas pour Marine Le Pen, trop faible pour trouver des solutions à son pays, pris en sandwich entre la xénophobie, l’islamophobie et le spectre d’une guerre civile – projet si cher à un certain Eric Zemmour, son allié satanique.

    E-Bourse, 23/04/2022

    #France #Election_présidentielle #Macron #Marine_le_pen #Rassemblement_National #LREM #Extreme_droite

  • Election en France : Où Le Pen est l’espoir

    Election en France : Où Le Pen est l’espoir – Présidentielle, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Extrême droite,

    Par MICHAELA WIEGEL, photos : LAILA SIEBER

    23 avril 2022 · Dans le Médoc français, le bon vin et la colère contre les conditions existantes grandissent. Pourquoi ils ne votent pas pour Macron ici et pourquoi beaucoup rejettent l’UE.

    Depuis Bordeaux, la Départementstrasse 2 serpente vers le nord à travers la région viticole étonnamment plate. Il passe devant de modestes domaines viticoles et de magnifiques châteaux viticoles devant lesquels flottent des drapeaux étrangers. Vignes à gauche, vignes à droite à perte de vue. Le long de la « Route des Châteaux » sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde, fleurissent des plantes hautes aux noms célèbres : Lafite, Latour, Mouton-Rothschild, Margaux, Palmer.

    Pendant la campagne électorale, la célèbre route des vins marque le chemin du succès pour Marine Le Pen. Dans les villages viticoles du Médoc, elle fait nettement mieux qu’Emmanuel Macron au premier tour, avec entre 35 et 40 % des suffrages. . Grégoire de Fournas estime qu’elle pourrait creuser son avance au second tour ce dimanche. Le vigneron de 37 ans est l’homme de Le Pen pour le royaume du vin sur le promontoire entre l’Atlantique et l’estuaire de la Gironde.

    « Marine récolte les fruits de la colère », déclare Fournas. Il vit à Pauillac avec sa femme et leurs cinq enfants. La ville de 5000 habitants regroupe « le plus grand nombre de grands crus classés », selon la brochure publicitaire de l’office de tourisme local. Mais le vigneron Fournas préfère parler de la misère qui fait partie du quotidien à Pauillac. Le taux de chômage avoisine les 20 % et le nombre d’allocataires sociaux (RSA) est supérieur de 12 % à la moyenne nationale. L’élu local du Rassemblement national (RN) affirme qu’il y a de nombreuses raisons pour que les habitants soient en colère. Le résultat des élections ne le surprend pas : 35 % ont voté pour Le Pen à Pauillac, 21 % pour Macron. 31 % se sont abstenus.

    Fournas se plaint que les propriétaires des caves renommées, qui atteignent des prix de 200 euros et plus la bouteille, ne recherchent que le profit. Dans leurs vignobles, des travailleurs temporaires étrangers bon marché qui seraient médiatisés par des agences de travail temporaire. Ils seraient logés dans des taudis que personne ne contrôlait, et au bout de trois mois ils seraient remplacés par de nouveaux travailleurs. « Les habitants ne profitent pas de la richesse qui pousse sur leur sol », explique Fournas. Les grands domaines viticoles ont dégénéré en un modèle d’économie d’impôt pour les investisseurs fortunés.

    De la terrasse du restaurant, son regard tombe sur les eaux troubles de l’estuaire de la Gironde, qui confèrent à la région son microclimat propice à la viticulture. Avec un président Le Pen, les intérêts des locaux reviendraient sur le devant de la scène, dit-il. « Regardez autour de vous, ce n’est pas une ville florissante ! » En fait, même sur la promenade, certains magasins sont barricadés. Un menu fané est suspendu devant un restaurant fermé. Dans les rues derrière, de nombreuses vitrines ont été scotchées. Le secteur du commerce de détail est clairement en crise. Fournas s’insurgeait contre l’UE et la mondialisation, qui avaient conduit vignoble après vignoble à tomber entre les mains de milliardaires qui ne voulaient plus de la France. Il s’extasie sur la « préférence nationale », un amendement constitutionnel.

    « Regardez autour de vous, ce n’est pas une ville prospère ! » (GREGOIRE DE FOURNAS)

    Il ne parle de son domaine familial au nord de Pauillac que lorsqu’on le lui demande. « Je sais que tu ne m’as pas trouvé là-bas, » dit-il. Le Château Vieux Cassin ressemble plus à une maison de maître à rénover qu’à un château. Les fenêtres sont ouvertes, un scooter est allongé par terre sur la terrasse battue par les intempéries, et un tricycle est garé dans le coin. Les enfants ne sont pas là, à la place deux chiens courent partout en aboyant. Si vous les suivez, vous atteindrez un camping derrière un entrepôt. A l’abri des regards indiscrets, des travailleurs saisonniers du Portugal campent ici. L’un sort sa chevelure hirsute de la tente, s’excuse pour les aboiements des chiens et dit carrément qu’il ne sait pas non plus où est le vigneron. Il montre le chemin des vignes familiales. Un ouvrier plus âgé se tient au milieu des vignes encore nues et attache des pousses au fil de fer pour qu’elles poussent en rangées ordonnées. Il grogne sur les aides du Portugal, « ils ne sont pas bons ». Fournas est visiblement mal à l’aise d’utiliser lui aussi de la main-d’œuvre bon marché dans la cave familiale. « C’est une exception », tâtonne-t-il. « Il n’y avait tout simplement pas de travailleurs français à trouver », dit-il.

    À côté de la Maison funéraire de Pauillac se trouve l’imprimerie Lagriffe, l’une des rares entreprises prospères de la ville. Ça sent l’encre d’imprimerie et il y a des bouteilles de vin sur les étagères pour faire la publicité des étiquettes qui sont fabriquées ici. Le propriétaire Antoine Chagniat se présente. En fait, il a tout pour choisir Macron, une bonne éducation, une expérience internationale, des moyens de subsistance sûrs et un esprit d’entreprise. « Mais je ne le fais pas », dit-il triomphalement. Ce qui le contrarie le plus, c’est la « servitude européenne » du président : « Il pense plus aux Européens qu’à nous Français. » Sa politique détruit l’État-nation et le mode de vie français. Toutes les particularités nationales seraient dénigrées pour glorifier l’UE. « Je ne veux pas vivre aux Etats-Unis d’Europe, je veux vivre en France », dit Chagniat. À la télévision et sur Internet, les gens sont persuadés de la beauté du nouveau monde multiculturel, dans lequel l’origine et le sexe ne jouent plus aucun rôle. « Mon modèle s’appelle France », explique le patron de l’imprimerie.

    La boutique de souvenirs de l’Uferstrasse est située dans un caveau frais. Des bouteilles de vin de vignerons indépendants sont empilées sur les étagères et les tartes sont une spécialité sur une table. La commerçante ne veut pas être photographiée, mais souhaite exprimer sa colère. « Pauillac est une ville morte », dit-elle. Les gens n’ont pas de quoi vivre et plus la guerre dure en Ukraine, moins il y a de pouvoir d’achat. « Avant, il se passait beaucoup de choses ici, les gens faisaient la fête et faisaient du shopping, mais maintenant, la plupart veulent juste joindre les deux bouts », dit-elle. Macron méprise les gens comme elle, il ne sait tout simplement pas ce que c’est quand l’argent ne dure que jusqu’au milieu du mois. Le Pen l’appelle son « dernier espoir ». « On a tout essayé, gouvernements de droite et de gauche, d’abord Sarkozy, puis Hollande,

    Le fait que le pouvoir d’achat moyen national ait augmenté pendant le mandat de Macron n’enlève rien au président, pas plus que la baisse du chômage. « Il ne faisait que manipuler les statistiques », affirme-t-elle, ajustant l’écharpe colorée autour de son cou. Elle pense qu’il est alarmiste qu’une victoire de Le Pen puisse décourager les touristes de voyager en France. « Est-ce que les gens ont arrêté d’aller skier en Autriche parce qu’un gouvernement de droite a pris le pouvoir à Vienne ? » demande-t-elle.

    La mairie de Pauillac se dresse sur le front de mer comme un monument architectural d’une époque glorieuse. Des grappes de raisin resplendissent sur la façade du bâtiment, construit à la fin du XIXe siècle. Le maire Florent Fatin saute dans les escaliers en polo coloré, il s’excuse de ne pas porter de costume. L’homme politique local de 37 ans est un fils adoptif de l’ancien Premier ministre et ministre Alain Juppé. L’éminence grise de la droite bourgeoise veille toujours sur son pays d’adoption depuis le Conseil constitutionnel de Paris. Pendant plus de deux décennies, Juppé a façonné Bordeaux comme maire et a confié à Fatin le soin d’arrêter l’avancée de l’extrême droite à Pauillac. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, admet Fatin. Il a battu Fournas aux municipales de 2020,

    Il attribue leur succès principalement à des facteurs socio-économiques. « Nous sommes vraiment une communauté pauvre », dit-il. Depuis qu’il est assis dans la mairie soignée, il a collecté des dons de riches vignobles au profit de la ville. Elles n’ont pas à payer de taxe professionnelle car elles en sont exonérées en tant qu’entreprises agricoles. Les cours d’école délabrées de Pauillac ont été rénovées avec l’argent des dons, mais il n’y a pas assez d’argent pour les travaux de rénovation des bâtiments scolaires. Il se bat pour garder la seule classe d’allemand, alors que l’espagnol est maintenant enseigné dans six classes d’un niveau. Des chopes à bière bleues et blanches de Bavière sont présentées dans une vitrine. Pauillac entretient un partenariat vivant avec Pullach an der Isar, ils troquent la bière contre le vin, sourit le maire.

    « Avec la raffinerie, on a perdu la classe moyenne. » (FLORENCE FATIM)

    Fatin ne nie pas les griefs qui poussent Le Pen envers les électeurs. Il n’y a plus de grandes entreprises industrielles dans le Médoc depuis la fermeture de la raffinerie Shell de Pauillac en 1986. Les canalisations de la raffinerie qui rouillent lentement sont visibles sur les bords de la Gironde. Les murs extérieurs érodés des parcs de stockage sont les témoins silencieux du déclin industriel. « Avec la raffinerie, on a perdu la classe moyenne », explique Fatin. Les gérants des domaines viticoles renommés ne s’installeront même pas dans le Médoc, mais vivront avec leurs familles à Bordeaux et feront la navette quotidiennement.

    Les « Anywheres », la classe mobile, pro-européenne, avertie de la mondialisation et bien payée vit dans la métropole et vote pour Macron. « Bordeaux a une vie culturelle riche, de bonnes écoles, beaucoup de commerces et un aéroport », dit-il. Il n’y a même plus de librairie à Pauillac. L’un de ses premiers actes en tant que maire a été d’aménager un espace de vente à l’office de tourisme où les visiteurs peuvent acheter des livres et des cartes, mais aussi des produits locaux typiques et, bien sûr, des vins. Fatin analyse le fossé toujours plus grand qui sépare les riches viticulteurs aux méthodes les plus modernes des modestes viticulteurs. Il décrit avec enthousiasme les drones qui survolent les raisins avant les vendanges pour déterminer le degré exact de maturité. « Les petits viticulteurs ne peuvent pas se permettre ça », dit-il. Auparavant, il a participé à la création de la Cité du Vin à Bordeaux. L’histoire culturelle du vin est racontée dans le musée sur dix étages. L’historien Pierre Nora a consacré un chapitre à part au vin dans son ouvrage sur les lieux de mémoire (« Lieux de mémoires »). Le destin de la nation et du vin sont liés, dit-il.

    Oui, selon le maire, il n’y a pas que la paupérisation, un malaise culturel avec la modernité se fait aussi sentir dans le Médoc. Qu’est-ce qui l’a poussé à quitter Bordeaux et à revenir dans sa ville natale de Pauillac ? « La confiance en l’avenir », dit-il avec un sourire. C’est ainsi qu’il explique pourquoi il vote pour Macron. La France a besoin de son optimisme encore cinq ans. Fatin veut faire de Pauillac un poste d’amarrage pour les navires de croisière qui, en raison de leur taille, ne peuvent pas naviguer de la Gironde jusqu’à Bordeaux. Jusqu’à présent, Airbus a utilisé les installations du quai pour charger les énormes pièces de l’avion A 380. Mais avec l’arrêt de la production, cette source de revenus a disparu pour Pauillac. « Il fallait toujours trouver de nouvelles idées », raconte le jeune maire. Il exprime l’espoir

    Macron a récemment été nommé « Personnalité de l’année 2022 » par le plus important magazine d’amateurs de vin, la « Revue de Vin ». « Pendant des décennies, un président a une fois de plus dit haut et fort qu’il aimait le vin », indique le communiqué. « Je bois du vin le midi et le soir », a déclaré Macron en acceptant le prix. Mais beaucoup de petits vignerons du Médoc y voient plutôt la preuve de leur pacte avec les riches barons du vin, des milliardaires comme François Pinault ou Bernard Arnault, qui ont identifié le vin comme un investissement.

    « L’œnotourisme est notre avenir. » (SIMON LE BERRE)

    Le hameau de Bages est adossé à Pauillac. Il n’y a pas de magasins fermés et de façades à rénover ici. Jean-Michel Cazes, descendant de la dynastie des maires de Pauillac, a fait embellir le village. Au Café Livinia, une cuisine légère est servie avec des vins forts, en face il y a une location de vélos et un hôtel. Simon Le Berre travaille comme serveur et est enthousiasmé par la façon dont le village viticole est devenu un pôle d’attraction pour les touristes. « L’oenotourisme est notre avenir », dit Le Berre. Il suffit de trouver quelque chose pour attirer les visiteurs.

    Trois femmes s’affairent entre les vignes. Elles portent des foulards pour se protéger du soleil et probablement aussi parce qu’elles sont musulmanes. Elle vient du Maroc, raconte l’une d’elles, qui se présente comme Nadia. Elle vit à Pauillac depuis plus de 20 ans. Avant que les agences d’intérim ne reprennent l’affaire avec les saisonniers, les caves faisaient venir leurs aides d’Afrique du Nord. Mais ils les ont installés avec leurs familles à Pauillac, finalement ils ont appartenu.

    Nadia écoute un débat politique à la radio en fixant de jeunes pousses au fil de fer. « Malheureusement, je ne peux pas voter », dit-elle. Elle n’a pas la nationalité française, même si elle sait exactement pour qui elle ne voterait pas. « Marine Le Pen me fait peur », dit-elle. « Elle veut se débarrasser de nous tous », dit-elle, « mais aucun Français ne veut faire notre travail ».

    « Marine Le Pen me fait peur. » (NADINE)

    L’auteur Ixchel Delaporte a intitulé son livre sur les inégalités croissantes dans le Médoc « Les Raisins de Misere ». Elle explique pourquoi pas la gauche, mais Le Pen a atteint le leadership d’opinion. Ce ne sont pas seulement les promesses d’avantages sociaux et d’augmentation du pouvoir d’achat qui attirent les gens. Le Pen a aussi des réponses toutes prêtes pour ceux qui sont profondément enracinés dans leur lopin de terre et ne veulent pas chercher fortune ailleurs.

    Les tourelles du Château Pichon-Baron se reflètent pittoresquement dans un bassin d’eau. La cave appartient au groupe d’assurances Axa, qui a progressivement racheté toutes les propriétés environnantes et agrandi l’empire du vin. Le vigneron Alain Albistur serait aussi un homme riche s’il avait vendu la propriété héritée de ses parents. Le vin pousse maintenant là où se trouvait la maison de son voisin. « Les vieux bâtiments sont tout simplement rasés parce que le commerce du vin est tout simplement trop lucratif dans nos emplacements », explique-t-il. Il se décrit comme un « Gaulois récalcitrant » qui résiste à cette spéculation.

    Il a planté des roses devant ses vignes, comme il en avait l’habitude, car les feuilles des roses qui poussent plus tôt montrent l’oïdium avant qu’il n’affecte les feuilles des vignes. Albistur trace une ligne dans le sol entre les vignes avec un bâton. « C’est ici que se situe la limite entre une bouteille de vin à 200 et 37 euros », précise-t-il. A sa droite se trouvent les vignes de Château Pichon, à sa gauche lui. Il est fier de posséder l’un des plus petits vignobles de Pauillac, 87 ares en agriculture biologique. Mais les lignes invisibles qui relient les riches aux pauvres dans tout le Médoc le bouleversent. Il a voté pour Macron il y a cinq ans, mais il ne veut pas voter ce dimanche. « Notre société s’éloigne de plus en plus », déplore-t-il. Le Pen est hors de question pour lui, mais Macron n’a pas encore répondu comment il compte réunir les deux France. Puis Albistur verse un verre de vin, après tout il est déjà plus de onze heures et il est grand temps de répéter.

    Frankfurter Allgemeine Zeitung, 23/04/2022

    #France #Election_prèsidentielle #Macron #MarineLePen #Extrême_droite

  • Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron

    Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron

    Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron – Valery Pécresse, deuxième tour, Les Républicains, LREM, extrême droite,

    Nicolas Sarkozy, qui a obstinément refusé de se prononcer en faveur de la candidate de sa famille politique pour l’élection présidentielle, sort du silence à l’occasion de cet entre-deux-tours pour apporter son soutien à Emmanuel Macron. L’ancien président de la République a indiqué dans un communiqué qu’il voterait pour le président sortant, tout en exhortant son camp de participer à un «rassemblement» autour de Macron. Il explique, par ailleurs, dans un entretien dans la presse, les raisons qui le poussent à soutenir l’actuel président. Principal motif, son positionnement politique : le président candidat aurait évolué «vers le centre droit» tout au long du quinquennat.

    «Une grande partie de ses idées sont maintenant les mêmes que les (leurs)», analyse l’ancien chef de l’État. Un constat qui pousse Sarkozy à exhorter son camp à «accompagner» Emmanuel Macron dans un éventuel second quinquennat. Pointant de manière prononcée le rapprochement idéologique entre sa famille politique et le locataire de l’Élysée, Nicolas Sarkozy s’en réjouit : «Qui peut s’en plaindre ? Pas moi». «Son bon score au premier tour… N’est-ce pas la traduction qu’une partie des électeurs de droite l’ont rejoint ?», fait-il mine de s’interroger, alors qu’Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour dimanche avec 27,85 % des voix. Une déclaration qui doit faire mal à Valérie Pécresse qui n’a cessé durant des mois d’essayer de convaincre l’ex-président de se tenir à ses côtés, en vain. Le silence de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de Pécresse était même devenu une vraie épine dans le pied de la candidate Les Républicains ces dernières semaines.

    Si l’ancien chef de l’État ne l’a même pas évoquée dans son communiqué publié au lendemain du premier tour, il ne mâche pas ses mots dans «Paris Match» contre celle qui fut sa ministre. «La candidate LR a choisi d’être très dure avec le candidat Macron, mais ses propositions n’arrivaient pas à percer. Valérie ne pouvait pas, en même temps, l’accuser d’être le fossoyeur de la France et dire qu’il nous prenait nos idées», raille-t-il notamment après le très faible score de la présidente de la région francilienne (4,78 %).

    À l’inverse, dans son communiqué, Sarkozy expliquait dans des mots choisis et flatteurs que le président de la République était «le seul en situation d’agir» : «Il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté».

    Face aux critiques qu’il anticipait dans son camp, celui qui fut à la tête de la France entre 2007 et 2012 a enfoncé le clou : «On ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance». «La fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle», ajoutait-il. Face à cet appui, le président de la République l’a remercié «de sa confiance et de son soutien» : «Cela m’honore et cela m’oblige et donc je pense qu’il faut rassembler très largement».

    Cela fait plusieurs années maintenant que la relation entre Sarkozy et Macron, toujours plus proches, laissait entrevoir un rapprochement idéologique et politique. Reste à voir si les électeurs de droite, encore réticents à franchir le pas, qui ont voté Pécresse au premier tour, seront convaincus par l’ancien chef d’État et mettront un bulletin dans l’urne pour le président sortant ou si, encore plus que lors du premier tour, l’abstention prévaudra.

    Le Jour d’Algérie, 20/04/2022

    #Sarkozy #Macron #Pécresse #LREM #LR

  • Marine Le Pen menace les algériens

    Marine Le Pen menace les algériens

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    La présidente du parti d’extrême droite français, le « Front national», Marine Le Pen a menacé, aujourd’hui, les supporters algériens qui ont fêté hier à Paris, la victoire de la sélection algérienne de football face à la sélection marocaine.

    Sur son compte tweeter, Marine Le Pen a publié :« Hier, des supporters algériens ont à nouveau tout cassé et agressé les forces de l’ordre sur les Champs Elysées, au motif de la victoire de leur équipe.
    Dans 4 mois ce sera la fin de l’impunité, qu’ils en soient bien conscients ! ».

    El Khabar, 12/12/2021

    Marine Le Pen menace les Algériens de France

    Il faut dire que certains, à travers leurs comportements, lui donnent du grain à moudre. Ils lui rendent surtout service en ce début de campagne pour la présidentielle française. Sur Twitter, Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite, Rassemblement national (RN), a menacé les Algériens de France.

    Selon elle, après la qualification de l’équipe nationale en demi-finales de la Coupe Arabe FIFA, des supporters algériens, qui fêtaient cette qualification, ont agressé les forces de l’ordre françaises. Elle s’est donc livrée à son sport favori, à savoir critiquer tout ce qui est algérien.

    « Hier, des supporters algériens ont à nouveau tout cassé et agressé les forces de l’ordre sur les ChampsElysées, au motif de la victoire de leur équipe. Dans 4 mois ce sera la fin de l’impunité, qu’ils en soient bien conscients ! », s’est-elle insurgée.

    Certes, sur la vidéo, l’on voit un jeune homme, qui brandissait le drapeau algérien, multiplier les incivilités. Est-il pour autant Algérien ? Rien ne le prouve.

    A quelques mois du premier tour de la présidentielle française, les débats houleux sur l’immigration, mais aussi sur les relations entre l’Algérie et la France, prennent de plus en plus de la place.

    Skander Boutaiba

    La patrie news, 13/13/2021

    #Algérie #France #Extrême_droite #MarineLePen #CoupeArabe #Match_Maroc_Algérie

  • Liesses à Paris: Marine Le Pen menace les Algériens

    Liesses à Paris: Marine Le Pen menace les Algériens

    Liesses à Paris: Marine Le Pen menace les Algériens – match, Maroc, Coupe Arabe, extrême droite, France,

    Les supporters algériens en France ont été dispersés par du gaz lacrymogène, samedi passé, lancé par les forces de l’ordre françaises.

    Ce samedi 11 décembre se tenait un match de quart de finale de la Coupe Arabe de football au stade Al Thumana a Doha, au Qatar. A cette occasion, l’Algérie s’est imposée face au Maroc après une session de tirs au but.

    En France, les supporters de l’équipe victorieuse n’ont pas manqué de célébrer cette victoire en prenant d’assaut les Champs-Elysées.

    Des vidéos filmées par plusieurs journalistes présents sur place ont pu montrer un individu en survêtement s’asseoir sur le capot d’un véhicule avec des militaires a bord, tout en brandissant un drapeau algérien.

    C’est l’occasion ou jamais pour Marine Le Pen pour s’en prendre aux Algériens. Cette dernière les a même menacé d’expulsion si elle devenait un jour présidente de le France.

    « Hier, les supporters algériens ont a nouveau tout cassé et agressé les forces de l’ordre sur les Champs Elysées, au motif de la victoire de leur équipe. Dans 4 mois, ce sera la fin de l’impunité, qu’ils en soient bien conscients ! », a-t-elle écrit.

    Echourouk online, 13/12/2021

    #Algérie #France #Maroc #Match #CoupeArabe #Marine_le_pen #Extrême_droite

  • Zemmour sera remis a sa juste place, c’est-a-dire assez bas

    Zemmour sera remis a sa juste place, c’est-a-dire assez bas

    Eric Zemmour, extrême droite – Zemmour sera remis a sa juste place, c’est-a-dire assez bas

    Invité de BFM Politique ce dimanche, l’ancien ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a estimé que le doigt d’honneur du polémiste n’était que le “révélateur” d’un comportement habituel.

    “J’ai le sentiment que depuis plusieurs semaines, sur les plateaux télé, dans ses expressions, Eric Zemmour nous insulte quotidiennement”, a déclaré Christophe Castaner dans BFM Politique ce dimanche.

    Interrogé sur le doigt d’honneur qu’Eric Zemmour a adressé en réponse au même geste d’une femme lors d’un déplacement a Marseille, l’ancien ministre de l’Intérieur a estimé que cette insulte n’était “que le révélateur” du comportement du polémiste.

    “Vous savez aujourd’hui, être jeune, être femme, être musulman et écouter Eric Zemmour, c’est se sentir insulté tous les jours. Ce n’est pas parce que son sexisme et son racisme sont assumés qu’il est banal et qu’il n’est pas une insulte”, a réagi le chef du groupe LaREM a l’Assemblée nationale.

    Des “provocations constantes”

    Le candidat putatif a l’élection présidentielle, en déplacement a Marseille dimanche, a accepté de baisser la vitre de son véhicule alors qu’une femme s’approchait.

    Elle lui a fait un doigt d’honneur, avant qu’Eric Zemmour n’en fasse un a son tour en affirmant “et bien profond”, pendant que sa conseillère Sarah Knafo riait, d’après une scène rapportée et immortalisée par un photographe de l’Agence France-Presse.

    La scène a provoqué la polémique et, a son retour sur Paris, le polémiste d’extrême droite a refusé de la commenter. Mais pour Christophe Castaner, le souci s’étend au-delà d’un simple doigt d’honneur. Selon lui, “ses provocations constantes” sont “des insultes aux victimes et aux femmes”.

    “Sang-froid, maîtrise et élégance”

    “Je crois que pour être président, il faut du sang-froid, il faut de la maîtrise et si possible un peu d’élégance parce que le président représente les Français. Manifestement, ce sont trois qualités qui n’appartiennent pas a Eric Zemmour”, a aussi précisé l’homme politique.

    “Je demande a ce candidat, un, de se déclarer, deux, de se confronter plutôt que d’insulter et, trois, d’assumer le suffrage universel et j’ai toute confiance dans les Français pour remettre Monsieur Zemmour a sa juste place: c’est-a-dire assez bas”, a-t-il taclé.

    Echourouk online, 29/11/2021

    #France #Eric_Zemmour #Extreme_droite