Étiquette : fête du trône

  • Le palais se tait : le roi du Maroc est-il gravement malade ?

    Le palais se tait : le roi du Maroc est-il gravement malade ?

    Maroc, Mohammed VI, Fête du Trône, maladie du roi, santé du roi,

    Des parades et des feux d’artifice étaient prévus, mais au Maroc, le roi Mohammed VI (58 ans) a annulé toutes les festivités pour les jours fériés. Officiellement à cause de la crise de la couronne, mais selon des sources diplomatiques, il se passe beaucoup plus de choses. Le monarque n’est pas apparu en public depuis des semaines, et la dernière fois qu’il s’est montré, il avait l’air maigre et fatigué et avait du mal à finir ses phrases. Le palais ferait même circuler de vieilles séquences pour faire taire les rumeurs. Elle amène de plus en plus de Marocains à se poser la question : le roi est-il encore capable de gouverner ?

    Quelle que soit la fréquence de leurs apparitions, un voile de secret entoure toujours les familles royales. Les affaires se font à huis clos et la vérité est plus souvent qu’autrement dissimulée. Dans cette série, nous examinons de plus près un mystère royal chaque semaine.

    Que se passe-t-il avec le roi Mohammed VI ? Un communiqué de presse du palais royal concernant les vacances bancaires marocaines a fait repartir le moulin à rumeurs. Le « Troondag » est célébré chaque année le 30 juillet, pour marquer l’anniversaire de l’accession au trône de Mohamed VI en 1999. Mais cette année, pour la troisième année consécutive, toutes les festivités ont été annulées, officiellement pour éviter la propagation du coronavirus. Toutefois, cette explication ne fait pas l’unanimité : selon des sources diplomatiques, la détérioration de l’état de santé de Mohammed VI est la raison pour laquelle les célébrations n’ont pas pu avoir lieu cette année.

    « Il se trouve dans un état de santé difficile, en raison de son infection par le coronavirus et d’autres complications », écrit le quotidien ‘Maghreb Info’. Le 16 juin, le médecin du roi a annoncé que Mohammed VI avait été infecté par la corona et qu’il avait prescrit plusieurs jours de repos au monarque. Le roi n’avait pas contracté l’infection au Maroc, mais plutôt en France, où il était parti soudainement pour une « visite spéciale ». Mais cette explication a également été mise en doute : « Le voyage à Paris était dû à de graves problèmes de santé, et non à une infection coronaire », a écrit le journaliste Brahim Takheroubt du journal algérien « L’Expression ». Il s’appuie sur des sources au sein de l’ambassade du Maroc à Paris, qui affirment que Mohammed VI est « gravement malade ».

    Les vieilles images se répandent ?

    Selon le journal espagnol « El Confidencial », le monarque est resté dans la capitale française pour « subir des examens médicaux » et « traiter des problèmes cardiaques ». Ce n’est pas la première fois, puisqu’il a dû subir deux opérations cardiaques par le passé. Le palais ne donne aucune information sur la santé du roi, mais selon la presse, son état s’est aggravé au cours des derniers mois. Certains médias espagnols ont également rapporté que le monarque n’est toujours pas rentré au Maroc, ce qui expliquerait pourquoi il a annulé les jours fériés.

    Toutefois, le maintien du roi à Paris est curieux, car le 10 juillet, Mohammed VI a donné son premier signe de vie depuis son coronaire. La télévision d’État a diffusé des images du roi lors de la célébration de la fête du Sacrifice et deux vidéos du monarque ont été diffusées dans les médias. Cependant, certaines sources ont immédiatement douté que les images aient été prises lors de la célébration de cette année. Il se pourrait donc bien que le palais ait ensuite fait circuler de vieilles séquences pour faire taire les rumeurs qui enflent.

    « Émacié et fatigué

    La dernière apparition en direct de Mohammed VI remonte au 7 avril, lorsqu’il a reçu le Premier ministre espagnol pour renforcer les relations entre les deux pays. Cette réunion était importante, mais c’est l’apparence du roi qui a attiré l’attention de la presse : selon les médias français et algériens, le monarque avait l’air « décharné » et « fatigué ». « Ses gestes étaient lents, son visage était pâle et il semblait fatigué », a déclaré le site d’information ObservAlgérie. « Ces images relancent le débat sur l’état de santé du monarque, d’autant que ses apparitions sont devenues rares. Est-il gravement malade ? »

    En revanche, ils ont écrit ce qui suit à propos du discours de Mohammed VI : « Mohammed VI semblait essoufflé et très fatigué lors de son court discours qu’il n’a pas pu terminer correctement. Tout en lisant son journal, le roi s’est arrêté plusieurs fois. Lors de ce discours, Mohammed VI a également eu des difficultés de concentration, ce qui l’a amené à faire plusieurs erreurs dans la lecture de son texte. »

    Ce ne sont pas les seuls problèmes

    La gravité des problèmes de santé du roi à l’heure actuelle reste un mystère. Cependant, ce n’est pas un secret que le monarque se bat depuis des années contre diverses plaintes. En 2009, le palais a annoncé que Mohammed VI avait dû se reposer pendant cinq jours en raison d’une infection. Plus tard cette année-là, le journal « El Imparcial » a révélé que le souverain souffrirait d’une insuffisance rénale chronique et d’une maladie du foie, ce qui l’obligerait à suivre un traitement régulier.

    En 2014, on a appris que le roi souffrait d’une bronchite sévère et avait une forte fièvre. En 2017, le porte-parole du palais a annoncé qu’il avait subi une opération de l’œil gauche. En 2018, il a subi une opération du cœur, en 2019, il a dû faire face à une pneumonie aiguë et en 2020, une autre opération du cœur a eu lieu. Des proches du Roi ont également indiqué que ce dernier souffre de sarcoïdose, une maladie dans laquelle une inflammation se produit spontanément dans un ou plusieurs endroits du corps.

    Le palais est un bunker

    Si le palais avait l’habitude de fournir des explications sur les maladies de Mohammed VI, cela semble avoir changé entre-temps. Ils ont gardé leurs lèvres scellées depuis des mois maintenant. « Le palais royal est devenu un véritable bunker. Le secret est apparemment bien gardé », peut-on lire dans « L’Expression ». « Mais comme toute situation entourée d’un manque de communication, elle révèle un profond malaise. »

    Cependant, les problèmes médicaux du monarque et le manque d’informations font que de plus en plus de Marocains doutent des capacités de Mohammed en tant que chef d’État : « Ses fréquents séjours à l’étranger pour se faire soigner indiquent que Mohammed VI ne peut plus gouverner. Combien de temps pourra-t-il s’accrocher à son trône ? »

    HLN.BE, 31/07/2022

    #Maroc #Mohammed_VI

  • Maroc-Algérie : L’ultime dérobade de Mohamed VI

    Maroc, Algérie, Mohammed VI, Sahara Occidental, discours du roi, Fête du Trône,

    Que cherche donc le monarque en lançant cet « appel » à la réconciliation, si ce n’est qu’à se présenter en « victime expiatoire » pour se dédouaner de ses nombreux crimes et à détourner l’opinion publique marocaine de la profonde crise politique, économique et sociale qui frappe le pays de plein fouet.

    Mohammed VI vient de lancer un appel à l’Algérie pour la réouverture des frontières entre les deux pays. Profitant, samedi, de l’occasion de la fête du trône, le monarque marocain« souhaite » que les frontières « (…) se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur (…)». Un énième appel qui risque d’être sans écho puisque l’Algérie est décidée de tenir ses frontières fermées. Et ce n’est sûrement pas les « avances » du Makhzen qui vont changer quelque chose même si le roi Mohamed VI affirme vouloir « assurer » « (…) le peuple marocain de (sa) ferme volonté de trouver une issue à la situation actuelle et de favoriser le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples » ou d’aspirer « à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales (…)».

    Le vin est tiré et il faut le boire. Et l’Algérie qui conditionnait la réconciliation avec le Maroc et « le retour à l’ordre qui prévalait avant 1994 » d’abord par « la présentation d’excuses officielles de la part du royaume chérifien » a désormais d’autres exigences. Auparavant, le Président Tebboune, dans une interview accordée au magazine le Point et à la chaine française FR24, affirme que « les frontières entre l’Algérie et le Maroc resteront fermées en raison de la campagne hostile menée contre l’Algérie par le régime marocain » et d’ajouter qu’« On ne peut ouvrir les frontières avec un vis-à-vis qui vous agresse quotidiennement ». Mais depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les actes hostiles du Makhzen envers l’Algérie se sont multipliés et ont gagné en intensité pour atteindre une dimension inédite, notamment après la normalisation du Maroc avec l’entité sioniste dans le cadre des accords d’Abraham.

    Depuis, les évènements se sont précipités et les choses ont évolués dans le mauvais sens. Le royaume chérifien a réussi à multiplier ses tares et n’a eu de cesse d’afficher son hostilité à l’Algérie. En mauvais voisin, le monarque marocain compte d’un simple appel lancé effacer le lourd passif entre son pays et l’Algérie. L’ardoise est si lourde et faire amende honorable ne suffit plus.

    Une hostilité grandissante

    Il y a eu d’abord l’accusation gratuite de l’Algérie dans l’attentat de Marrakech suivie de l’imposition de visa aux Algériens au milieu des années 90, suscitant des tensions diplomatiques entre les deux pays. Des tensions qui ont persisté, malgré quelques périodes de détente. Mais plus récemment, l’hostilité du Makhzen envers l’Algérie a mené à des agressions en bonne et due forme. Les attaques menées par le représentant du régime marocain à l’ONU, Omar Hilal, soutenant le mouvement terroriste du MAK ou encore ses tentatives d’impliquer notre pays en tant que partie prenante dans le conflit du Sahara occidental en sont l’une des facettes. L’attitude belliqueuse du Makhzen n’a fait que s’affirmer depuis la normalisation avec l’entité sioniste.

    Le lobbying du Maroc en faveur d’Israël pour l’introduire au sein de l’Union africaine et susciter des divisions au sein de l’organisation panafricaine est un sérieux grief que l’on peut reprocher au palais royal. Or, celui-ci ne s’est pas arrêté à ce stade. Le fait qu’il ait permis au ministre des affaires étrangères de l’entité sioniste, Yaïr Lapid, de proférer des menaces à l’encontre de l’Algérie à partir de Rabat, est non seulement inédit mais totalement inexcusable. Sans oublier le fait que le régime marocain se soit investi dans une coopération militaire et de renseignement avec Israël avec pour objectif l’instauration d’une base militaire sioniste à la frontière, ce qui revient à amener l’ennemi à nos portes. Que dire de la guerre hybride que le Makhzen mène activement contre l’Algérie, tantôt en recourant à l’espionnage par le biais du logiciel Pegasus, tantôt par le recours à l’arme de la drogue, un autre par la cyberguerre menée par le moyen du piratage des sites nationaux et la désinformation alimentée sur les réseaux sociaux ou par le biais de centaines de sites créés et financés à cet effet. Mais le Makhzen a franchi le Rubicon lorsqu’il a commandité le meurtre de trois chauffeurs algériens à la frontière mauritanienne par le biais d’un drone de l’armée marocaine. Autant d’hostilités qu’on ne peut balayer d’un revers de la main et accepter de fumer le calumet de la paix. Que cherche donc le monarque en lançant cet « appel » à la réconciliation, si ce n’est qu’à se présenter en « victime expiatoire » pour se dédouaner de ses nombreux crimes et à détourner l’opinion publique marocaine de la profonde crise politique, économique et sociale qui frappe le pays de plein fouet.

    Un discours destiné à la consommation interne

    Le fait que Mohamed VI évoque une nouvelle fois la réouverture des frontières relève d’une tentative désespérée de justifier les difficultés économiques marocaines par le seul facteur de la fermeture des ces dernières. C’est en cela que le Dhoubab électronique makhzenien a mené campagne ces derniers jours pour susciter de la sympathie envers des Marocains accablés par la crise qui chercheraient à traverser la frontière pour entrer en Algérie.

    Et dans son discours le roi Mohamed VI associe la crise que traverse son pays à la fermeture des frontières. « (…) Notre ferme engagement à améliorer la situation socio-économique de notre pays n’a d’égal que notre souci constant de gérer les priorités qui sont les siennes aux niveaux régional et international. Notre souhait est que ces frontières se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur (…) », argua-t-il. Il est clair que le message du roi du Maroc contenu dans son discours de samedi à l’occasion de la fête du trône est beaucoup plus destiné à la consommation interne afin de détourner l’attention du peuple marocain qui bat le pavé depuis quelques mois et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

    La crise multiple qui secoue le royaume chérifien est sans précédent et découle de la gestion chaotique de la pandémie, de la corruption et des conflits d’intérêts au sommet. En plus d’être économique et sociale, celle-ci révèle une dimension politique générée par la normalisation avec l’entité sioniste que les Marocains contestent et considèrent comme une atteinte à leur dignité. Cette royale dérobade sous forme d’invitation à l’Algérie afin de mettre fin au conflit et ouvrir une nouvelle page est loin de duper par son manque de sincérité et sa sournoiserie.

    A bien lire, Mohammed VI tente de détourner les regards de ses sujets et éluder la revendication socio économique de la rue marocaine en leur présentant notre pays comme la cause principale de leurs tracas. Une autre façon machiavélique de diaboliser l’Algérie, « l’ennemi par qui arrivent tous les malheurs des marocains » et susciter l’empathie des citoyens marocains afin de les cristalliser autour d’un roi malade, symbole d’un régime finissant. La ruse est au Makhzen ce qu’est la langue fourchue est au serpent. Le roi du Maroc qui feint « la fraternité » est conscient qu’il est allé loin dans son animosité envers l’Algérie. Et « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise » disait le vieil adage.

    Azzedine Belferag

    La Sentinelle, 01/08/2022

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Discours du roi du Maroc : Sincérité ou opportunisme?

    Maroc, Algérie, Mohammed VI, discours, Fête du Trône,

    By Djamel SAADI

    À l’occasion de la fête du trône, le souverain marocain Mohamed VI a fait son traditionnel discours et dans le contenu de ce discours il a évoqué les relations entre les deux pays. Une évocation qui étonne car ces derniers temps la tension n’a cessé de monter entre les deux pays. Pour le monarque une telle tension est le fruit d’une manipulation étrangère qui veut nuire aux deux pays et que le Maroc n’a jamais voulu du mal à l’Algérie toujours considérée, selon lui, comme un pays frère.

    Il faut noter que ce n’est pas la première fois que Mohamed VI utilise la douche écossaise. Pour rappel à l’occasion d’évènements nationaux de l’Algérie, le roi adresse un message d’amitié à l’Algérie. Il n’a donc pas failli à ses habitudes sauf que son gouvernement n’est pas dans la même longueur d’onde et souvent les déclarations du premier ministre, du ministre des affaires étrangères ou du représentant permanent du Maroc aux nations unies contredisent très clairement les propos tenus par le souverain lors de ses discours ou messages quand il parle de l’Algérie.

    Néanmoins ce dernier discours du trône détonne par son contenu car il fait une sorte d’appel du pied à l’Algérie et à ses dirigeants. Certes Alger ne se précipitera pas dans sa réponse et attendra un signe révélateur d’une bonne volonté du roi. Quel sera ce signe, on ne le sait pas encore comme on ne sait pas s’il y a une suite à ce message d’apaisement. Les Algériens échaudés attendent de voir, tout dépendra donc des marocains et surtout qu’entend par là le roi en parlant de manipulations ou d’influence étrangère. Or nous savons bien que l’Algérie a toujours gardé son calme au plus fort des déclarations belliqueuses et intempestives des membres du gouvernement marocain et des médias à sa solde.

    On ne voit pas quel pays jetterait de l’huile sur le feu. Aucun n’y a intérêt et cette hypothèse ne tient pas la route à moins que le roi ne vise pas un pays mais des cercles politiques existant aussi bien dans son propre pays qu’en Algérie. Mais alors qu’attend-il pour les identifier et mettre un terme à leurs agissements. Nous savons tous que les services de renseignement marocains sont efficaces tout comme le sont les nôtres sinon plus. Là également il y a mystère. Alors pourquoi le roi fait un appel du pied à son voisin et pourquoi le fait-il maintenant ? Est-ce que c’est la situation économique et sociale qui prévaut depuis quelque temps au Maroc où la rue manifeste chaque jour à cause de la précarité qui s’est abattue sur le pays qui subit une inflation double de la nôtre et dont les besoins en énergie fournie abondamment et à bas prix auparavant par l’Algérie explosent littéralement. Est-ce l’intérêt économique qui pousse aujourd’hui le Maroc à revoir sa copie algérienne ? Il y a aussi une autre raison et celle-là est à prendre avec des pincettes mais elle est néanmoins plausible. Tout le monde sait que Mohamed VI souffre d’un cancer. Il a subi plusieurs interventions mais le mal est toujours là. Étant avant tout musulman et se proclamant Émir des croyants il ne voudrait pas quitter ce monde en ne demandant pas pardon comme le fait tout musulman croyant. Il sait que nul autre de ceux qui l‘ont précédé sur le trône n’est allé aussi loin dans la dégradation des relations entre les deux pays. Veut-il se racheter moralement et spirituellement, l’avenir nous le dira.

    Djamel SAADI

    Aujourd’hui l’entreprise, 01/08/2022

    #Maroc #Algérie #Mohammed_VI #Discours_du_roi

  • Le discours du roi du Maroc dans la presse algérienne

    Algérie, Maroc, Mohammed VI, discours du roi, Fête du Trône,

    Pénalisé par l’Algérie, Mohamed VI fait appel à son dernier recours – L’Algérie cèdera-t-elle?

    Les relations entre les deux pays n’ont jamais vraiment été au beau fixe. Durant l’année écoulée, ces relations se sont considérablement dégradées. En effet, plusieurs événements s’immiscent dans la diplomatie entre les deux pays frontaliers.

    Exactement un an après, le roi du Maroc réitère son discours de l’an dernier. Une énième tentative pour tenter de rappeler l’Algérie sur la table des négociations. Lors de sa prise de parole ce 30 juillet, le roi Mohamed VI, a joué de l’émotionnel pour tenter désespérément de séduire l’opinion publique algérienne mais aussi marocaine.

    Dans ce numéro d’aujourd’hui, on vous décortique la portée des tensions entre les deux pays, et la réponse à l’appel du souverain du Maroc.

    Début du conflit

    Depuis leurs acquisitions d’indépendance respectives, une tension a toujours existé. Principalement, il s’agit du Sahara occidental, occupé à 80 % par le Maroc au détriment des indépendantistes.

    Plus récemment, toujours sur la question des frontières, c’est la déclaration d’un représentant marocain à l’ONU qui a suscité la réaction de l’État algérien en déclarant son soutien au mouvement séparatiste Kabyle d’Algérie.

    Enfin, c’est la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv, qui a poussé l’Algérie à cesser toute relation avec son voisin.


    En effet, soutient de la Palestine, Alger voit dans cette relation une énième provocation et une tentative d’apporter le conflit Israelo-Palestinien au coeur du Maghreb. De plus, ce dernier, Tel Aviv, a conclu un accord d’armement avec le Maroc, ce qui menace directement Alger.

    La réponse d’Alger

    Difficile de croire que le discours tenu par le roi du Maroc à l’occasion de l’anniversaire de son accession au trône, puisse changer quelque chose.

    Le gouvernement Algérien entend maintenir ses sanctions, privant Rabat de gaz, de marchandise et même de l’espace aérien Algérien. Ce discours sonne plutôt comme un appel à l’aide en plein désert du sahara, sans vouloir faire un mauvais jeu de mot.

    Maghreb Emergent

    Mohamed VI évoque l’Algérie dans son discours: Quand le Makhzen veut se donner le beau rôle

    par A. Zerzouri

    Dans un climat social tendu, marqué par les manifestations des marocains contre la dégradation des conditions de leur vie quotidienne et le rapprochement de plus en plus poussé particulièrement sur le plan militaire du royaume avec Israël, le roi Mohamed VI a concentré son discours traditionnel prononcé à l’occasion de son accession au trône sur les relations avec l’Algérie.

    Ce n’est pas une nouveauté, puisque l’année passée, pour la même occasion, Mohamed VI avait consacré 40 % de son discours à l’Algérie, usant d’un ton apaisant et conciliant à l’égard de son voisin. « La main tendue » du souverain a été donc réitéré, le 30 juillet 2022, presque dans le même style employé en 2021. « Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères », a encore soutenu Mohamed VI dans un discours radiotélévisé à la nation, samedi 30 juillet. « Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente », a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à « préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l’égard de nos frères algériens ». Il s’est engagé dans le même sillage à « trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples ». Non sans évoquer ces parties qui ont fait de l’invective contre l’Algérie un sport national, et que Mohamed VI désigne comme des «individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères». Affirmant dans ce sillage que « les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens », «sont totalement insensées et sincèrement consternantes ». Pourtant, les premiers à offenser l’Algérie sont les plus hauts diplomates marocains eux-mêmes, qui ne manquent jamais l’occasion de verser leur venin contre l’Algérie à travers les tribunes de représentations diplomatiques internationales, notamment onusiennes. Et Mohamed VI lui-même qui ouvre les portes de son royaume aux israéliens, entretenant une coopération militaire très poussée avec l’Etat hébreu, dont les sentiments à l’égard de l’Algérie ne sont pas des plus amicaux. N’est pas dans le tort ce diplomate algérien qui, au lendemain du discours de Mohamed VI en juillet 2021, avait avisé que le discours est destiné à la consommation extérieur, pour montrer à l’opinion international que le Maroc est gentil et que le méchant c’est la partie algérienne, qui ne veut pas prendre cette « main tendue » du roi du Maroc, alors que dans les faits réels, tout est actionné pour nuire aux intérêts de l’Algérie. On peut, ainsi, s’interroger sur l’évolution de la situation dans les relations entre les deux pays durant cet espace d’une année, le temps écoulé entre la première et la seconde « main tendue ». Mohamed VI a-t-il réellement fait le moindre pas dans le sens de l’apaisement des relations avec l’Algérie ? On aura beau chercher, on ne trouvera rien d’apaisant. Par contre, sur le plan des hostilités, rien n’a cessé. Preuve en est le développement accru et rapide des relations avec l’Etat hébreu, notamment sur le plan de la coopération militaire, ainsi que les provocations qui visent l’Algérie, qui n’ont marqué aucun répit tout au long de cet intervalle de temps, notamment de la part du représentant du Maroc à l’ONU, qui pousse à chaque fois le représentant algérien à le recadrer. Des paroles, Mohamed VI serait encouragé dans le réel de passer aux actes pour traduire le fond de pensée de son discours.

    Pour rappel, bien qu’on présente le dossier du Sahara occidental comme principal contentieux entre les deux pays voisins, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 dans le sillage de « la dérive » du royaume à l’encontre de l’Algérie, consistant en la distribution aux membres d’une conférence des pays non-alignés par le représentant du Maroc à l’ONU, en juillet 2021, d’un document exprimant un soutien marocain à l’autodétermination du « peuple kabyle ». Immédiatement après cette attaque contre l’unité du peuple algérien, l’ambassadeur algérien a été rappelé pour « consultations », en attendant des clarifications à ce sujet de la part du Maroc. Mohamed VI n’a jamais donné suite à cette attente, scellant de fait la rupture des relations diplomatiques.

    Le Quotidien d’Oran

    Le roi du Maroc supplie l’Algérie et évite d’évoquer la normalisation des relations avec les sionistes

    DIA-01 août 2022: En panne d’arguments, le roi du Maroc Mohamed VI a longuement supplié l’Algérie pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays, tentant ainsi de jouer sur les sentiments du peuple marocain. Mohamed VI a adopté le discours prôné par l’Algérie, à savoir que les deux peuples sont frères du fait qu’ils appartiennent à une même région, parlent la même langue et sont liés par la même religion.

    Dans son allocution à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc s’est inspiré du discours des autorités algériennes lesquelles ont toujours fait la part des choses entre les peuples frères des deux pays et les positions politiques du royaume. Quand l’Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les plus hautes autorités algériennes n’ont pas manqué de souligner que cela a été fait avec un pincement au cœur en raison des liens profonds et fraternels entre les deux peuples.

    Toutefois, le contexte politique a amené l’Algérie à rompre ses relations avec le Maroc, pays ayant normalisé ses relations avec l’entité sioniste. Une ligne rouge que l’Algérie n’a pas tolérée, ce qui l’a amené à prendre des mesures correctives contre le Maroc.

    Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte des retombées négatives et calamiteuses de la normalisation des relations avec l’entité sioniste. A cause de cette normalisation, les Marocains sont privés du gaz algérien et d’autres avantages que les autorités algériennes toléraient pour des raisons purement humanitaires, notamment pour les populations habitant les zones frontalières.

    Dans son discours, Mohamed VI a tenté de tromper son peuple, lequel en a marre des mensonges des autorités marocaines, lesquelles ont normalisé les relations diplomatiques avec l’entité sioniste au détriment des relations fraternelles avec leur voisin de l’Est, l’Algérie qui a toujours aidé le Maroc et les Marocains. En somme, le discours ne fera pas taire la rue qui grogne au Maroc à cause la misère noire dont souffre le peuple frère marocain !

    Amir Hani

    DIA-Algérie

    Algérie: Pas de commentaire sur le discours de Mohammed VI.

    Algerie Maroc: Une source proche du dossier des relations avec le Maroc a déclaré, lundi, dans la première réponse concernant la position de l’Algérie sur le discours du roi du Maroc Mohammed VI, que « rien ne s’est passé ».

    Dans une question sur la position de l’Algérie sur le récent discours du monarque marocain, une source proche du dossier s’est contentée d’un commentaire sec : « Nous ne pouvons commenter un non-événement ».

    Il est à noter que les autorités algériennes, et même les médias et la rue, ont complètement ignoré le sujet du nouveau discours, et aucune réponse officielle n’a été émise à son sujet.

    Algérie Focus

    #Maroc #Algérie #Discours_du roi_Mohammed_VI



  • El Confidencial : Le roi du Maroc retourne à Paris

    Maroc, Mohammed VI, Fête du trône, pandémie, covid 19,

    Le séjour éphémère de Mohammed VI à Rabat : un discours et un retour à Paris
    La Maison royale a annulé les événements de la Fête du Trône, à l’exception du discours royal, à cause du covid, mais les autorités ont autorisé un macro-concert à Saidia en l’honneur du roi.

    Par Ignacio Cembrero
    El Confidencial, 31/07/2022
    Mohammed VI, 58 ans, ne rentre au Maroc que pour les fêtes religieuses ou laïques. Il a passé quelques heures samedi à Rabat à l’occasion de la fête du Trône, qui commémore son intronisation il y a 23 ans, et est rentré en début de soirée à Paris, d’où il était arrivé quelques heures plus tôt, selon des sources au fait de ses déplacements.

    Dans un discours diffusé samedi soir et enregistré quelques heures plus tôt, le monarque alaouite a averti les Marocains que « le plus grand danger pour le développement du pays et la promotion des investissements réside dans les obstacles que certains dressent délibérément pour préserver leurs propres intérêts et obtenir des avantages personnels ». « Ces actions doivent être combattues », a souligné un roi à l’air maigre et fatigué devant les caméras.

    Ce qui a commencé samedi soir était les quatrièmes vacances de Mohammed VI depuis le début de l’année, combinées cet été à quelques examens médicaux liés à l’arythmie cardiaque pour laquelle il a été opéré avec succès à deux reprises (juin 2020 et février 2018) et à des visites à sa mère, Lalla Latifa, 77 ans, qui est soignée dans un hôpital parisien pour la maladie dont elle souffre. Avec cette frénésie de voyages, le roi donne l’impression de vouloir rattraper les années où il n’a pas quitté le Maroc à cause de la pandémie.

    Fin février, il s’installe dans sa résidence de Pointe Denis, au Gabon, d’où il rédige le communiqué royal contenant des extraits de la lettre que lui a adressée le 14 mars le président Pedro Sánchez pour s’aligner sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Il est rentré à Rabat peu avant le 1er avril, jour du début du Ramadan (mois de jeûne pour les musulmans). Il repart, cette fois pour Paris, le 1er juin, où il reste jusqu’à l’Aid-el-Adha (fête du sacrifice) du 10 juillet, la plus grande fête de l’Islam. Il a passé ces cinq semaines entre le château familial de Betz, au nord-est de Paris, et le palais qu’il a acheté en juillet 2020 près de la Tour Eiffel pour 80 millions d’euros, selon la presse française.

    À son retour à Rabat, il a accompli le rituel religieux de cette fête en dirigeant la prière dans la mosquée du palais et en abattant un agneau dans la cour. Trois jours plus tard, le mercredi 13, il préside un Conseil des ministres, puis rentre à Paris, où il reste jusqu’à la fête du Trône. De son second séjour à Paris, qui s’étendit sur les deux dernières semaines de juillet, il existe un témoignage graphique. Dans une vidéo téléchargée sur les médias sociaux le 25 juillet, on peut voir le monarque au volant d’une voiture sous la pluie. Un autre chauffeur, d’origine marocaine, à en juger par son accent arabe, le salue depuis sa voiture : « Salam aleikum Sidna » (Que la paix soit avec toi, mon Seigneur). Le dirigeant baisse sa vitre et répond par des mots inintelligibles dans la vidéo.

    La commémoration annuelle du 30 juillet, équivalent à un jour férié en Europe, a été réduite au discours royal et à la grâce que le monarque accorde traditionnellement aux prisonniers. Cette fois, 1 769 en ont bénéficié. Il n’y a plus eu de festivités ni de célébrations. Le monarque a annulé la réception massive qu’il donne traditionnellement ce jour-là, la cérémonie de la « beaia » au cours de laquelle les hauts fonctionnaires lui rendent hommage et celle au cours de laquelle les officiers des différentes écoles militaires prêtent serment de fidélité au souverain. Tous ces événements se déroulent en plein air. C’est la troisième fois que le monarque alaouite supprime toutes les célébrations liées à la plus importante fête laïque du Maroc. Il y a une semaine, la Maison royale a annoncé dans un communiqué que « compte tenu de la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire imputable à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de reporter toutes les activités (…) ». Des mesures sanitaires strictes étaient toujours en place au Maroc en 2020 et 2021. Aujourd’hui, elles ont presque toutes été levées, à commencer par les matchs de football dont les tribunes sont pleines de spectateurs. Alors que la Maison royale a supprimé les cérémonies en plein air de la Fête du Trône, Abdelhafid Douzi, 37 ans, célèbre chanteur belgo-marocain, a organisé samedi un macro-concert sur la plage de Saidia (Méditerranée) pour célébrer, à sa manière, les 23 ans de règne de Mohamed VI, selon le journal en ligne marocain « Le Desk ».

    Abdelhafid Douzi entretient une relation cordiale avec le monarque, mais dans le monde de la chanson, son meilleur ami est peut-être un autre Marocain, le chanteur et acteur Saad Lamjarrad, 37 ans. L’un des artistes les plus célèbres du monde arabe, Lamjarrad a également voulu commémorer à sa manière l’intronisation de Mohammed VI. Il l’a fait en publiant samedi une chanson intitulée « Long Live Our Beloved King ». Peut-être pour célébrer la réconciliation entre le Maroc et l’Espagne, obtenue grâce au renoncement du gouvernement espagnol à 47 ans de neutralité dans le conflit du Sahara occidental, Lamjarred s’est associé à un chanteur d’origine espagnole, Nicolas Reyes, 63 ans, qui vit en France, et à une poignée de danseurs de flamenco. Reyes est le chanteur principal du groupe Gipsy Kings.

    La vidéo officielle, qui a été visionnée samedi dernier à près de 530000 reprises, s’ouvre sur un appel téléphonique de Nicolás Reyes à Saad Lamjarred dans lequel l’artiste franco-espagnol lui demande de rejoindre les Gipsy Kings « pour chanter pour le meilleur roi du monde ». Le Marocain se met en route, embrasse Reyes et les deux commencent à chanter, l’un en espagnol et l’autre en arabe. « Tu es le premier soldat de notre royaume, ce père et ce fils de notre nation », peut-on lire dans les paroles de la chanson alors que le drapeau marocain flotte, par moments. « Tu es le roi le plus aimé du peuple et sans toi le peuple n’est rien (…) » « Chantons pour le roi ». Lorsque Reyes chante, ses paroles sont sous-titrées en arabe.

    #Maroc #Mohammed_VI #santé_du_roi #Maladie_du_roi #Fête_du_trône

  • Maroc: Derrière la Fête du Trône, la répression des journalistes

    Maroc, Fête du Trône, journalistes, presse, répression, Omar Radi, Souleïman Raïssouni, Taoufik Bouachine,

    Ce samedi 30 juillet, le Maroc s’apprête à célébrer sans faste l’accession au pouvoir, il y a 23 ans, du roi Mohamed VI. Cette “Fête du Trône” coïncide avec la pire situation pour la presse et les journalistes depuis son intronisation. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités marocaines à libérer les journalistes emprisonnés comme Omar Radi et Souleiman Raissouni et à abandonner toutes les charges judiciaires qui pèsent sur eux.

    “Le retour aux pratiques des années de plomb au Maroc est inquiétant et inacceptable, estime Khaled Drareni, représentant de RSF en Afrique du Nord. Il va à l’encontre de l’image de respectabilité que veut se donner le régime à l’étranger. Il est surtout en contradiction avec les aspirations légitimes des Marocains à exercer leurs libertés, dont celle de la presse, de manière effective. RSF appelle les autorités marocaines à libérer les journalistes emprisonnés et à abandonner toutes les charges judiciaires à leur encontre, en particulier celles qui pèsent sur Omar Radi et Souleiman Raissouni.

    Jamais, depuis le règne de Hassan II, la situation de la liberté de la presse n’a été aussi précaire au Maroc. Trois journalistes sont actuellement en détention, officiellement pour des faits de droit commun. Ils subissent en réalité une répression caractérisée en raison de leur travail de journalistes, dont la tonalité indépendante et critique déplaît aux autorités. Il s’agit de Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Souleiman Raissouni.

    Dans le cas de Taoufik Bouachrine, la Cour de cassation a confirmé, en septembre 2021, la peine de 15 ans de prison infligée au directeur du journal Akhbar Al-Yaoum pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles et « viol et tentative de viol ». Des accusations que le journaliste a toujours niées. Sa défense a notamment mis en avant les pressions subies par son journal aujourd’hui disparu. Taoufik Bouachrine avait déjà fait l’objet de poursuites en 2009 pour une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale et du drapeau marocain, en 2015 pour un article attentatoire “à la réputation du Maroc”, et début 2018, pour “diffamation” envers deux ministres.

    Des journalistes soutenus par RSF et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme

    Les cas de Omar Radi et Souleiman Raissouni sont encore plus emblématiques de la situation dramatique des journalistes indépendants au Maroc. En détention depuis deux ans, Souleiman Raissouni a été condamné le 24 février par la cour d’appel de Casablanca à cinq ans de prison, à la suite d’un procès pour agression sexuelle entâché d’irrégularités. Une accusation que le journaliste a constamment niée. Soutenu par RSF et plusieurs autres organisations de défense des droits de l’Homme, il attend dorénavant le résultat de son pourvoi en cassation. En mai, Souleiman Raissouni a été transféré à la prison de Ain Borja. Un transfert au cours duquel ses documents et livres ont été déchirés et après lequel il a été placé à l’isolement. Reporters sans frontières a alors dénoncé le recours à des méthodes qui violent, une fois de plus, les droits d’un journaliste en détention.

    En détention depuis deux ans jour pour jour, le journaliste et défenseur des droits humains Omar Radi, a lui été condamné, en appel, à six ans de prison ferme le 4 mars dans une double affaire d’espionnage et de viol. Cité dans la même affaire, son confrère Imad Stitou n’a pas été incarcéré mais n’a pas non plus échappé aux foudres de la justice marocaine. Il a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme. Quatre mois avant cette énième condamnation, Imad Stitou a décidé de quitter le Maroc. Le journaliste est persuadé que l’origine de ses ennuis judiciaires est sa décision de ne pas témoigner contre Omar Radi pour l’accabler, comme le lui avaient demandé les gendarmes.

    Accaparement des terres publiques et affaires de corruption

    Emprisonné une première fois en décembre 2019 pour avoir critiqué une décision de justice contre des manifestants du Rif (mouvement contestataire dans le nord du Maroc commencé en octobre 2016), Omar Radi est en fait depuis de nombreuses années dans le viseur du Palais. D’après sa famille et son entourage proche, les autorités ne lui ont jamais pardonné ses avis exprimés sur les réseaux sociaux et dans les médias durant les deux dernières années précédant son arrestation.

    Plus encore, Omar Radi, journaliste d’investigation réputé et respecté, a publié ces dernières années des articles sur l’accaparement de terres publiques par des spéculateurs. Il est aussi à l’origine de l’éclatement du scandale de corruption dit des « serviteurs de l’État » qui a éclaboussé une centaine de personnes, notamment des officiels de haut rang dans le royaume.

    Le journaliste avait finalement été libéré quelques jours après sa première arrestation en décembre 2019 grâce à une pression exercée par RSF et de nombreuses organisations. Il avait finalement écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis. Mais l’acharnement n’allait pas s’arrêter là. Un rapport publié par Amnesty International révèle quelques jours plus tard que le téléphone du journaliste avait été espionné par le Maroc à l’aide du logiciel Pegasus de l’entreprise israélienne NSO.

    Soutenus par une campagne de solidarité au Maroc et à l’étranger qui demande leur libération, Omar Radi et Souleiman Raissouni ont toujours affirmé être poursuivis en raison de leurs écrits et de leur travail journalistique, notamment en faveur des mouvements sociaux et contre la corruption. Pour Souleiman Raissouni, ce sont ses critiques envers la prédominance de la place de la monarchie dans l’économie du pays qui lui sont implicitement reprochées.

    D’autres journalistes au Maroc se font remarquer pour leur courage face à une politique répressive qui ne tolère aucun média libre et indépendant. Hanane Bakour en est l’exemple le plus parlant. Déjà dans le collimateur des autorités, la journaliste a été convoquée au tribunal, le 27 juin, après que le RNI (Rassemblement national des Indépendants), parti du Premier ministre Aziz Akhannouch, a porté plainte contre elle pour un post sur Facebook. La journaliste utilise en effet les réseaux sociaux pour dénoncer régulièrement les décisions économiques prises par le gouvernement marocain, et multiplie les hashtags à l’encontre de l’actuel Premier ministre qu’elle accuse de prendre des mesures antisociales. RSF avait réagi en dénonçant un cas inacceptable d’intimidation judiciaire par le gouvernement contre une journaliste.

    Des poursuites judiciaires sans fin

    Ali Anouzla et Maati Monjib n’en ont pas fini, eux aussi, avec les méandres de la justice au Maroc. Les deux journalistes sont en liberté, mais sont toujours sous le coup de poursuites. Ali Anouzla s’est attiré les foudres de la justice pour avoir enquêté sur le budget de la monarchie et les dépenses de la famille royale. Ses éditoriaux sur cette question tabou au Maroc lui ont valu des accusations saugrenues de soutien à des “mouvements terroristes”. Depuis le début de ses ennuis judiciaires en 2017, RSF s’est toujours tenu à ses côtés.

    Fondateur du site internet Lakome.com, Ali Anouzla a défrayé la chronique en septembre 2013, en révélant la libération par grâce royale de Daniel Galvan, un ressortissant espagnol condamné et emprisonné au Maroc pour pédophilie. Coup de théâtre dans tout le pays et rétropédalage au palais, où le roi Mohamed VI décide finalement d’annuler sa grâce. Peu de temps après, Ali Anouzla est arrêté et emprisonné.

    Figure du combat pour les droits de l’homme au Maroc, son confrère Maatii Monjib, a aussi payé cher ses activités en faveur de la liberté de la presse au Maroc et des droits de l’homme. En octobre 2015, Maâti Monjib avait déjà observé une grève de la faim de 21 jours pour protester contre son interdiction de quitter le territoire pour se rendre à des colloques internationaux. Il reste encore aujourd’hui sous le coup de poursuites judiciaires.

    Maati Monjib avait été condamné “in absentia” le 27 janvier 2021 à un an de prison ferme et à une amende de quinze mille dirhams (1 400 euros). Ses avocats et son comité de soutien avaient dénoncé ce jugement rendu par le tribunal de première instance de Rabat en son absence, et sans que ses avocats n’aient été ni convoqués, ni même prévenus. “Cette condamnation est doublement injuste car ni mes co-accusés, ni moi même avions jamais menacé ‘la sécurité intérieure de l’État’, ni aucun autre crime, si ce n’est l’exercice de notre droit à la liberté d’expression et d’association” avait à l’époque expliqué à RSF le journaliste. C’est pour dénoncer cette condamnation que Maati Monjib avait cessé de s’alimenter le 4 mars 2021 et avait observé 20 jours de grève de la faim.

    RSF, 29.07.2022

    #Maroc #Presse #Journalistes #MohammedVI #Fete_du_trone

  • 7sur7: Le roi du Maroc dissimule-t-il ses problèmes de santé?

    Maroc, Mohammed VI, Fête du trône, santé du roi, monarchie marocaine,

    Alors que la rue gronde, le Palais royal marocain a décidé d’annuler toutes les festivités et cérémonies de la fête du Trône. Sur fond de crise sociale, le gouvernement Akhannouch contesté, tension sur les produits alimentaires et « niet » à la normalisation avec l’entité sioniste, cette annulation en a rajouté une couche au malaise social.

    Le Maroc devait commémorer la fête du Trône en grandes pompes. Le roi Mohammed VI dissimule-t-il ses problèmes de santé? La question a été posée aussi bien au Maroc que dans les médias internationaux, d’autant que lors des cérémonies de la Fête du Trône, le roi devait remettre les grades aux nouveaux officiers promus. Sur « 7sur7.be » on peut lire que « le Maroc a une nouvelle fois annulé la fête du Trône du roi Mohammed VI. Le palais a annoncé que le monarque avait décidé de le faire en raison de la hausse des chiffres du Covid-19. Selon les médias locaux, la mauvaise santé du monarque de 59 ans en serait la raison ». « Afrik.com », de son côté, titre « Les dessous de l’annulation par Mohammed VI de la Fête du Trône ».

    Pour importante la fête du Trône l’est au Maroc, puisqu’elle est un événement national qui est célébré le 30 juillet de chaque année, entrecoupé de plusieurs cérémonies officielles et populaires, qui correspond à l’anniversaire de l’intronisation du roi et de son allégeance officielle. Mohammed VI Ben al-Hassan a été déclaré officiellement roi le 30 juillet 1999. En mémoire de cette occasion, plusieurs démonstrations sont couvertes à la télévision, dont des activités publiques et une longue célébration pour commémorer l’événement.

    La « normalisation » avec Israël n’a pas ramené le plus que Rabat souhaitait. Sur le plan économique, les indicateurs sont au rouge et la colère populaire grossit chaque jour un peu plus. Preuve en est, il y a deux jours, Rabat a été témoin de manifestations contre la visite du chef d’état-major israélien, Aviv Kochavi, qui est arrivé le lundi 18 juillet au Maroc à la tête d’une délégation sécuritaire ; des centaines de militants marocains issus de plusieurs associations et mouvement de la société ont participé à un sit-in de protestation devant le siège du Parlement, dans la capitale marocaine.

    En délaissant les secteurs de développement, les aspects sociaux et politiques continuer à se décomposer, et en axant toute l’énergie de l’Etat à se prémunir contre une « éventuelle agression », le Maroc s’est fourvoyé dans des mauvais choix tactiques et stratégiques qui sont en train déjà de lui coûter cher.

    De plus, le gouvernement de l’inamovible Aziz Akhannouch est sur le gril. La cherté des produits de premières nécessité, les manifestations de plus en plus nombreuses et les critiques qui fusent contre lui de tous les côtés peuvent lui couter son poste. La pression sociale s’accentue sur le Palais, qui devrait, selon nos sources, vite prendre des décisions pour apaiser les tensions. Mais malade, que peut-il faire de mieux ?

    L’Express, 25/07/2022

    #Maroc #Mohammed_VI #Fête_du_trône #Santé_du_roi

  • Maroc : Le roi mort, vive la République

    Maroc, Mohammed VI, Fête du Trône, maladie du roi, santé du roi, monarchie marocaine,

    Souffrant et absent depuis quelque temps, le sort du roi Mohamed VI semble être scellé et avec lui celui du régime monarchique qu’il risque d’emporter avec lui.

    Mohamed VI risquerait d’être le dernier roi du Maroc. D’ailleurs et si l’idée de sa succession ne fait plus l’unanimité au sein d’une large frange de la population marocaine et d’une bonne partie de la classe politique, il est désormais plus question d’une période de transition qui serait auréolée par une constituante qui assurera la transition vers une république. Certes, les manifestants ne réclament pas encore ouvertement un changement de régime et l’abolition de la couronne, mais la question d’une monarchie ne fait plus débat. L’idée d’un passage démocratique vers une république est timidement cultivée en dépit du fait qu’elle remonte à très loin, du temps même de Mohammed ben Abdelkrim Al-Khattabi devenu président de la République du Rif de 1921 à 1926. Et ce même Rif est resté rebelle et réfractaire au régime du Makhzen.

    En 2017 déjà, les autorités marocaines ont dû interdire l’organisation de manifestations dans les rues d’Al-Hoceima à l’occasion du premier anniversaire du mouvement de contestation « Hirak » dans la région du Rif. Depuis la région n’a de cesse de protester contre le palais royal. Une contestation qui s’est élargie ces derniers mois notamment pour exiger plus de liberté, une vie meilleure et faire déguerpir le gouvernement d’Akhanouche comme ils l’ont fait avec celui d’El Othmani en marque de défi au palais royal. Le Maroc vit désormais une instabilité récurrente. La normalisation avec l’entité sioniste et l’ouverture du royaume à Israël a finit par excéder les populations dont l’ancrage musulman les a incité à s’élever contre cette liaison incestueuse. Tous les ingrédients d’une fin de la monarchie semblent présents pour répondre aux aspirations du peuple marocain.

    Et cette idée fait débat au sein du royaume chérifien qui semble vivre ses derniers moments. L’après Mohamed VI commence à se dessiner particulièrement depuis la maladie du monarque qui a eu à subir deux opérations sur le cœur et le fragilisent au point de ne plus pouvoir faire face au moindre soucis de santé. Sa récente contamination au covid-19 contracté lors de son voyage à Paris a nécessité son hospitalisation et son retrait de la scène politique.

    Des sources affirment que l’entourage immédiat du roi, sa famille notamment a du se rendre en extrême urgence à Paris où se trouve le monarque qui aurait même succombé à sa maladie. Vraie ou fausse information, les réseaux sociaux s’enflamment en tout les cas déjà au point que les internautes entament un débat démocratique aux tendances républicaines en guise d’oraison funèbre. L’idée d’une République commence à faire son chemin. Une première dans les annales de l’histoire du Maroc, depuis El Emir Khettabi.

    Les Marocains semblent quant à eux adhérer à ce projet et n’hésitent plus à balayer d’un revers de main toute idée d’une succession et de s’offrir au jeune et colérique prince héritier dont on doute de ses capacités à régner sereinement sur le Maroc. L’option d’une constituante tient la route et l’idée d’une phase de transition pour préparer l’avènement de la 1re République du Maroc fait son chemin.

    Azzedine Belferag

    La Sentinelle, 25/07/2022

    #Maroc #Mohammed_VI #Maladie_du_roi #Santé_du_roi #Monarchie_marocaine



  • Maroc : Des images du roi truquées

    Maroc : Des images du roi truquées

    Maroc, Mohammed VI, Fête du Trône, santé du roi,

    Intox et manipulation
    Des activistes marocains ont dénoncé cette opération de mensonges quant aux images diffusées lors de la célébrationde la fête de l’Aïd El Adha en présence du roi.

    Hocine NEFFAH

    Le Makhzen en est arrivé là. Il a été réduit à truquer des images à la télévision pour faire croire que le roi va bien. Ce mensonge des médias marocains, qui n’est pas le premier d’ailleurs, ne peut plus marcher ni avoir de crédibilité. La raison est simple pour l’opinion marocaine qui sait que le protocole de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha, présidé traditionnellement par le monarque, a été tronqué par des images douteuses montrées à la télévision. Cette scène a fait le tour des réseaux sociaux des internautes marocains qui ont dénoncé une opération de mensonge des plus criardes quant aux images diffusées lors de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha en présence du roi Mohammed VI. Le peuple marocain sait pertinemment que le roi Mohammed VI est gravement malade et que la succession au sein du régime du Makhzen fait rage. Jamais la fête du Trône n’a été annulée qu’en cas d’une crise majeure qui a impacté le royaume chérifien. Ce qui est sûr, la situation est peu reluisante pour le régime du Makhzen qui a essayé plusieurs scénarios mensongers pour éberluer le peuple marocain quant aux intrigues qui affectent le Palais royal et ses retombées sur la situation politique, économique et sociale du Maroc qui est au bord de la faillite et de l’explosion.

    Le Maroc vit une situation des plus délicates dans son histoire politique. La lutte des clans au sein du régime du Makhzen s’affiche clairement entre les protagonistes au sein des Forces armées royales (FAR) et les services du renseignement et ceux qui tirent les ficelles à l’intérieur du Palais royal. Il s’agit selon certains médias marocains qui ont relayé des informations sur la guerre du succession, de Fouad El Himma, secrétaire particulier de Mohammed VI, Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains, ainsi qu’André Azoulay, conseiller spécial de Mohammed VI qui sont en train de redessiner l’échiquier du royaume pour mettre en place un processus de succession qui évitera au Maroc de sombrer dans le chaos. Cette guerre est menée entre le clan qui veut assurer la succession au Trône pour le compte du prince héritier Moulay Hassan et celui qui s’attache à imposer le prince Moulay Rachid comme successeur au roi impotent et gravement malade. Rien ne va au Maroc. L’annulation de la fête du Trône est révélatrice d’une véritable crise qui secoue le régime marocain du Makhzen.

    Certes, les sbires du royaume chérifien essayent par tous les moyens de dissimuler cette crise en rapport avec l’état de santé gravissime du roi Mohammed VI, en recourant encore une fois au mensonge qui est devenu la règle et un mode opératoire du régime du Makhzen. La presse officielle marocaine a relayé l’information relative à l’annulation de la fête du Trône de l’année 2022 en justifiant cette décision par rapport à «la pandémie de Covid-19 qui affecte le Maroc». L’année passée, la fête du Trône n’a pas été annulée alors que la pandémie de Coronavirus était plus virulente et meurtrière que cette année.

    L’annulation de la fête du Trône sera l’occasion pour les Marocains qui investissent la rue de dénoncer la répression du Makhzen et sa normalisation avec l’entité sioniste de durcir le ton et déclencher un élan de mobilisation historique à même de renverser la situation politique qui est en train de prendre une ampleur désastreuse et inquiétante sur le plan économique et social. Le Maroc traverse la pire des situations dans son histoire. La crise est telle que personne ne peut prédire ce qui va advenir du régime du Makhzen en proie à une menace structurelle qui risque d’emporter le système, voire même la nature monarchique puisque des slogans et des mots d’ordre qui vont dans le sillage de la mise en place d’un régime républicain est en train de faire du chemin à travers les manifestations qui se poursuivent dans les villes et les villages du Maroc.

    L’Expression, 24/07/2022

    #Maroc #Mohammed_VI #Fête_du_trône #monarchie_marocaine

  • Maroc: Des doutes sur l’état de santé du roi Mohammed VI !

    Maroc: Des doutes sur l’état de santé du roi Mohammed VI !

    Maroc, Mohammed VI, Fête du Trône, Santé du roi,

    Le Maroc suspend toutes les célébrations prévues pour la Fête du Trône en raison du coronavirus

    En raison de la situation sanitaire actuelle, le Maroc a décidé de suspendre toutes les activités, célébrations et cérémonies prévues pour la Fête du Trône, qui commémore le 23e anniversaire du couronnement du roi Mohammed VI. Toutefois, le roi du Maroc s’adressera au peuple marocain dans un discours. «Le ministère des palais royaux et des honneurs et des décorations du Maroc a annoncé le report de toutes les activités, célébrations et cérémonies, qui devaient se tenir à l’occasion de la commémoration du 23e anniversaire de l’accession au pouvoir du roi Mohammed VI», indique la MAP dans un communiqué. Le ministère des palais royaux, des honneurs et des décorations a attribué ce report à la poursuite des mesures préventives nécessitées par l’évolution de la situation sanitaire résultant de l’épidémie de la Covid-19.

    La source a indiqué que la décision de report comprenait la cérémonie de prestation de serment des officiers nouvellement diplômés de diverses écoles et instituts militaires, paramilitaires et civiles, la cérémonie d’allégeance à l’émir du régime du Makhzen, et tous les défilés et manifestations. Ces décisions prises par les autorités au Maroc ont relancé les hypothèses sur l’état de santé du roi marocain, ce qui indique qu’«il est dans un état de santé difficile dans la période récente en raison de son infection par le coronavirus, et d’autres complications de santé» Bien que le roi marocain soit apparu dans la prière de l’Aïd El Adha au palais royal, la célébration était différente des années précédentes, ce qui a renforcé l’hypothèse de l’exacerbation de sa maladie et de l’incapacité du roi à y résister.

    Les médias locaux, régionaux et internationaux ont fait état de doutes sur le sort de la décision au Maroc en raison de l’état de santé du roi, qui a coïncidé avec un certain nombre de décisions qui vont dans ce sens, attirant l’attention sur le fait que la déclaration du palais est très vague et approfondit les doutes sur le sort de la gouvernance au Maroc. Le roi Mohammed VI a été infecté par le coronavirus le 16 juin, et il avait déjà subi deux opérations cardiaques en 2018 et 2020.

    Maghreb Info, 23/07/2022

    #Maroc #MohammedVI #Fetedutrone #Santéduroi