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  • Qatargate : Perquisition au siège de No Peace Without Justice à Rome

    Tags : Maroc, Marocgate, Moroccogate, Parlement européen, Figa Talamanca, corruption,

    par Sandro De Riccardis

    Avec les financiers milanais, un groupe d’enquêteurs de Bruxelles est également arrivé à Rome, en compagnie du procureur fédéral Raphael Malagnini. L’ONG est considérée par le parquet de Bruxelles comme l’un des instruments utilisés pour déplacer et justifier formellement l’argent provenant du Qatar et du Maroc.

    Perquisitions au siège de Rome de No peace without justice, l’ONG de Niccolò Figà-Talamanca, dans le cadre de Qatargate, l’enquête qui a conduit à son arrestation ainsi qu’à celle de l’ancien député européen Pd Antonio Panzeri, de sa femme et de sa fille avocate. Les militaires de l’unité Guardia di Finanza du parquet de Milan sont en train d’acquérir des documents comptables sur l’ONG, qui est considérée par le parquet de Bruxelles comme l’un des instruments utilisés pour déplacer et justifier formellement l’argent arrivant du Qatar et du Maroc, les pays accusés d’avoir versé des pots-de-vin pour influencer la politique du Parlement européen.

    Avec les financiers milanais, un groupe d’enquêteurs de Bruxelles est également arrivé à Rome, en compagnie du procureur fédéral Raphaël Malagnini, qui s’était déjà arrêté à Milan pour rencontrer le chef du parquet Marcello Viola et le procureur adjoint Fabio De Pasquale. La perquisition a également concerné le domicile d’une responsable de l’ONG, Antonella Casu, qui gère la trésorerie. La femme a été entendue par les enquêteurs.

    Talamanca avait été libéré de prison en février, après deux mois d’incarcération. L’ONG ne fait pas l’objet d’une enquête. L’ordre de perquisition est daté du 11 décembre 2022. « No Peace Without Justice a apporté sa pleine coopération aux enquêteurs, et réaffirme toute la justesse et la légitimité de son travail », commente l’avocat de l’ONG, Guido Camera.

    Source : La Repubblica, 21/02/2023

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  • Qatargate : le siège de Rome « No peace without justice » perquisitionné

    Tags : Qatargate, Figa-Talamanca, No peace without justice, Parlement européen, corruption, Moroccogate, Antonella Casu,

    L’ordre d’enquête européenne vient des juges belges

    Selon ANSa, le bureau de Rome de l’ONG « No peace without justice » a été perquisitionné mardi dans le cadre de l’affaire « Qatargate » de corruption présumée par le pays du Moyen-Orient et le Maroc pour obtenir les faveurs du Parlement européen.

    Le directeur de cette ONG, l’Italien Niccolò Figa-Talamanca, est l’un des meneurs présumés de l’affaire de corruption et a été arrêté par les procureurs belges.

    Des perquisitions au siège de ladite association, dont Figà-Talamanca est le secrétaire général, et au domicile de la trésorière de l’association, Antonella Casu, à Rome, ont été menées par le parquet de Milan sur la base d’un ordre d’enquête européenne provenant de la justice bruxelloise dans le cadre du Qatargate.

    Une associée de Figa-Talamanca, Antonella Casu, a également été interrogée assistée d’un avocat, précise l’agence italienne.

    #Qatargate #Figa_Salamanca #No_peace_without_justice #Parlement_européen #corruption

  • Qatargate, affaire Figà-Talamanca : tout est normal, chers collègues ?

    Tags : Marocgate, Figa-Talamanca, Antonio Panzerie, Parlement euroéen, corruption,

    Vous ne pouvez pas fermer les yeux comme vous le faites, « tourner la page » avec un léger haussement d’épaules, surmonter une petite contrariété, aller plus loin. Cette histoire a besoin d’être clarifiée, expliquée ; il est temps de poser des questions, d’obtenir des réponses ; restaurer l’honneur, la dignité et indemniser ceux qui ont subi de très graves préjudices : humains et professionnels.

    Non, on ne peut pas fermer les yeux comme on le fait, « tourner la page » avec un léger haussement d’épaules, surmonter une petite contrariété, aller plus loin. Cette histoire a besoin d’être clarifiée, expliquée ; il est temps de poser des questions, d’obtenir des réponses ; restaurer l’honneur, la dignité et indemniser ceux qui ont subi de très graves préjudices : humains et professionnels. Étant donné que je connais à peine Niccolò Figà-Talamanca pour l’avoir vu passer plusieurs fois il y a plusieurs années; que je n’ai jamais traité des activités de l’ONG qu’il préside, « Pas de paix sans justice », « Il n’y a pas de paix sans justice » ; que pendant tout ce temps, sur son compte et sur l’ONG il y a eu des spéculations (mieux : insinué de tout et plus) ; les faits, tels que rapportés par les médias, sont les suivants :

    a) Figà-Talamanca arrêté il y a quelques mois dans le cadre de l’enquête belge sur le Qatargate est libéré de prison sans conditions.

    b) Auparavant, une détention à domicile avait été refusée en raison de l’opposition du ministère public (les raisons de ce NON n’ont jamais été expliquées).

    c) Sur le compte de Figà-Talamanca, il n’y a pas d’éléments tels que les photographies montrant des sacs avec des liasses d’euros, personne ne parle d’interceptions environnementales compromettantes ou d’une quelconque importance ; les « services » qui auraient été intéressés par d’autres prévenus, semblent l’avoir ignoré.

    d) Quelques jours après l’arrestation, une propriété du Val d’Aoste est saisie : le soupçon, rapporté par ceux qui semblent bien informés, est qu’elle a été achetée avec de l’argent d’origine illicite. Cependant, il constate que l’achat a été rendu possible en partie grâce à des prêts familiaux, en partie grâce à un prêt bancaire : le tout transparent comme de l’eau de source. La documentation était facilement disponible, cela pouvait être fait immédiatement, dès que l’on soupçonnait que cet achat était l’écran « pour faire circuler l’argent ». Cela n’a pas été fait.

    e) La libération, après deux mois de détention, a lieu parce que – comme le rapportent toujours les bien informés – le « repenti » Antonio Panzeri disculpe
    Figà-Talamanca.

    Ce qu’il faut en tirer : si Panzeri ne s’était pas « repenti » et n’avait pas innocenté Figà-Talamanca, il serait probablement resté en prison on ne sait combien de temps, à attendre on ne sait quoi. Encore une fois : si la libération de Figà-Talamanca est due à la parole du « repenti » (et cette parole a suffi), force est de constater que le parquet était, pour employer un euphémisme, très fragile : le magistrat belge n’avait pas de Figà-Talamana manque tout élément qui ne soit sa conjecture, son soupçon. Est-ce risqué, est-ce une mauvaise idée, de faire l’hypothèse que Figà-Talamanca a été gardé en prison dans l’espoir que, comme Panzeri, il se « repentirait », qu’il fournirait les preuves pour justifier son arrestation ?

    Il est dommage que dans ce cas la personne arrêtée n’ait eu d’autre objection que de se proclamer innocente ; il est dommage qu’il soit resté en prison tout de même, et paradoxalement il peut être considéré comme chanceux du fait que Panzeri l’ait disculpé. Dommage, en somme, que cette fois la « méthode » italienne du « d’abord je t’arrête, ensuite je chercherai la preuve de ta culpabilité » n’ait pas fonctionné. Cependant, un résultat a également été obtenu : même en Belgique, comme en Italie, nous savons maintenant qu’il existe une justice effrayante.

    Source

    #Qatargate #Parlement_européen