Étiquette : financement illicite

  • Sarkozy menacé d’une deuxième peine

    Nicolas Sarkozy, Affaire Bygmalion, campagne électorale, financement illicite, #Sarkozy, #AffaireBygmalion,

    Paris, 29 sept (EFE).- Converti en mars en premier ancien président français condamné par la justice, Nicolas Sarkozy saura demain, jeudi, s’il écope d’une deuxième condamnation, cette fois pour le financement illégal de la campagne 2012, un délit pour lequel le parquet demande un an de prison pour lui, dont la moitié en sourci.

    Ce serait un nouveau coup porté à la réputation d’un homme officiellement écarté du front politique mais dont l’empreinte continue d’être importante dans le champ conservateur français et européen, comme en témoigne sa participation à la convention du Parti populaire espagnol.

    Agé de 66 ans, l’homme qui a occupé l’Elysée entre 2007 et 2012 a été condamné il y a sept mois à trois ans de prison, dont deux dispensés de se conformer et l’autre assigné à résidence, pour corruption et trafic d’influence, peine dont il a fait appel et est en instance d’appel.

    Ensuite, les juges l’ont reconnu coupable d’avoir cherché en 2014 à obtenir des informations confidentielles dans une autre des affaires que la justice instruisait à son sujet et d’avoir promis, en échange, d’intervenir pour obtenir une promotion au rang de magistrat.

    Si cette sanction était déjà une pierre pour ses éventuelles ambitions électorales, ce que l’intéressé lui-même nie toujours, la condamnation aurait cette fois un caractère politique marqué, puisqu’il y a sur la table le financement de sa campagne de 2012, ce qu’il a fait en tant que président et perdu contre le socialiste François Hollande.

    DOUBLE COMPTABILITÉ

    La Fiscalía considera que en aquella campaña Sarkozy se benefició de un doble sistema de contabilidad que le permitió superar de largo el límite de gasto fijado por la ley para cada candidato, 22,5 millones, y rozar los 43 millones que la investigación permitió sacar a la lumière.

    Pour le camoufler, un système de fausses factures et de conventions fictives a été créé qui n’ont jamais été tenus en charge par la société Bygmalion, qui donne son nom à l’affaire.

    L’ancien président n’est pas accusé d’avoir mis en place cette double comptabilité, ni de le savoir, mais d’en tirer profit et de ne pas avoir écouté les signaux d’alarme sur le train à hautes dépenses de sa campagne.

    Le parquet a estimé que leurs revendications, qui incluaient l’organisation d’un rassemblement quotidien et avec une organisation « à l’américaine », ne pouvaient qu’aboutir à cacher les vrais comptes à l’administration.

    Sarkozy n’a assisté qu’au procès qui s’est déroulé entre le 20 mai et le 22 juin, jour de son interrogatoire, lorsqu’il a jugé les accusations « fabuleuses » et révélé sa ligne de défense, qui consiste à s’assurer que la double comptabilité servait à l’enrichissement personnel de quelques collaborateurs, mais cela ne s’est pas terminé dans sa campagne.

    LIGNE DE DÉFENSE

    « Il y a eu de fausses factures et des conventions fictives, c’est prouvé, mais l’argent n’était pas pour ma campagne, sinon il aurait été remarqué », a déclaré l’ancien président, qui n’est plus revenu sur le terrain et dont la présence n’est pas assurée pour entendre le verdict , que sa défense a demandé d’être innocent.

    Avec lui, les principaux artisans de cette campagne et de la société Bygmalion entendront la condamnation, certains d’entre eux ayant avoué avoir participé à l’escroquerie, comme le numéro deux de la même, Jérôme Lavrilleux, dont les aveux dans une émission de télévision en 2014 a soutenu l’ouverture de l’enquête.

    Seuls lui et trois autres prévenus ont reconnu la fraude, tandis que les autres se sont cachés derrière l’ignorance, ce qui n’a pas empêché le parquet de réclamer des peines allant de 18 mois à quatre ans de prison et des amendes qui, ajoutées, atteignent 150 000 euros.

    L’ »affaire Bygmalion » ne clôturera pas le parcours judiciaire de Sarkozy, mis en examen depuis 2018 pour financement illicite avec de l’argent du régime libyen de Mouammar Kadhafi de sa campagne présidentielle de 2007, qui l’avait conduit à l’Elysée.

    Luis Miguel Pascual

    (c) Agence EFE

    Yahoo news, 29/09/2021

    La justice française rendra son verdict dans le procès pour financement de campagne de Sarkozy

    S’il est reconnu coupable, ce serait le deuxième verdict de culpabilité cette année pour Sarkozy, qui a dirigé la France de 2007 à 2012 et conserve son influence parmi les conservateurs malgré sa disgrâce à cause de ses problèmes juridiques. Les procureurs demandent une peine d’un an de prison, dont la moitié avec sursis, pour l’ancien président de 66 ans.

    L’ancien président français Nicolas Sarkozy et son équipe de campagne entendront jeudi le verdict d’un tribunal de Paris sur leur culpabilité de financement illégal de campagne lors de sa candidature ratée à la réélection de 2012. S’il est reconnu coupable, ce serait le deuxième verdict de culpabilité cette année pour Sarkozy, qui a dirigé la France de 2007 à 2012 et conserve une influence parmi les conservateurs malgré sa disgrâce à cause de ses problèmes juridiques.

    Les procureurs demandent une peine d’un an de prison, dont la moitié avec sursis, pour l’ancien président de 66 ans. Même s’il est reconnu coupable, il est peu probable qu’il aille en prison immédiatement car il devrait faire appel de la peine. Son parti conservateur, ont déclaré les procureurs, a dépensé près du double des 22,5 millions d’euros autorisés par la loi électorale pour des rassemblements électoraux extravagants, puis a engagé une agence de relations publiques amicale pour cacher le coût.

    Sarkozy a nié tout acte répréhensible. Il a déclaré au tribunal en juin qu’il n’avait pas été impliqué dans la logistique de sa campagne pour un second mandat à la présidence ni dans la façon dont l’argent avait été dépensé pendant la campagne électorale. ‘TROP À FAIRE’

    « Peux-tu m’imaginer aller à une réunion pour discuter du coût des drapeaux ? » a-t-il déclaré au tribunal. « Je n’aurais pas tenu deux minutes. J’avais trop à faire. » « À partir du moment où on m’a dit que les choses étaient en ordre, je n’avais aucune raison d’y réfléchir davantage. »

    Les procureurs ont reconnu que leur enquête n’avait pas prouvé que Sarkozy avait organisé ou avait été impliqué dans un financement illégal, mais a fait valoir qu’il avait ignoré les avertissements d’un dépassement dont il a bénéficié. Sarkozy a été reconnu coupable lors d’un procès séparé en mars d’avoir tenté de corrompre un juge et de trafic d’influence afin d’obtenir des informations confidentielles sur une enquête judiciaire. Il a également nié tout acte répréhensible dans cette affaire.

    L’ancien président a été condamné à trois ans de prison lors de ce procès – dont deux avec sursis – mais n’a pas encore passé de temps en prison, alors que son appel est en instance. 

    Devdiscourse, 30/09/2021

  • Kadhafi parti : Sarkozy toujours en difficulté

    Lillian Kim

    L’ancien président français Nicolas Sarkozy

    Il vient d’annoncer qu’il fera appel d’une condamnation à trois ans de prison pour corruption d’un juge et abus d’influence. Puis une affaire qu’il croyait réglée lui est apparue en pleine figure.

    Il a été soulagé d’apprendre ceci, dans une interview à Paris Match

    L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a démenti ses allégations selon lesquelles le dictateur libyen Mouammar Kadhafi aurait financé sa campagne présidentielle de 2007. L’affaire est en cours d’investigation et Taqi al-Din était le principal témoin. Il a affirmé avoir assisté à la réunion entre un proche de Sarkozy et le chef des services de renseignement libyens, puis avoir remis cinq millions d’euros au chef de cabinet de Sarkozy.

    Mais le parquet national financier (PNF) de Paris, chargé de réprimer la grande délinquance économique, n’a pas classé le dossier. Un retournement de situation étonnant. Lorsqu’il a interrogé les juges d’instruction envoyés à Beyrouth, l’expert a déclaré que ses propos avaient été déformés Paris Match. Le magazine appartient au groupe Lagardère, dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance. Arnaud Lagardère est un ami de Sarkozy et du couple Macron.

    La reine des paparazzi et le prince de l’intrigue

    L’affaire prend désormais de l’ampleur. Le Front national philippin soupçonne la directrice de l’agence de photographes Bestimage, Mimi Marchand, également proche de Sarkozy, d’avoir orchestré l’interview de Takieddine. La presse « people » en France est mise en examen pour « subornation de témoins » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ». La personne qui a donné à Paris Match l’exclusivité du retrait de Taqi al-Din vient d’être renvoyée en détention provisoire. Elle n’a pas respecté l’interdiction de contacter d’autres témoins. Pas très malin. Les policiers écoutaient ses appels téléphoniques.

    Taqiuddin a fui au Liban après avoir été condamné dans l’affaire Balladur, une autre intrigue politico-financière impliquant cette fois le Pakistan. Et pour la ruée vers l’argent après la saisie de ses comptes bancaires, il allait recevoir des milliers d’euros en échange du retour sur sa parole.

    Sarkozy, Lilian Bettencourt et Paul Desmaris

    En 2013, Nicolas Sarkozy a gagné un procès dans l’affaire Liliane Bettencourt, du nom de l’héritière de L’Oréal, alors âgée de 93 ans, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il était accusé d’ »abus de faiblesse » pour avoir tenté de profiter « de l’état d’ignorance ou de faiblesse psychologique d’une personne pour lui faire prendre des engagements dont elle ne voit pas l’importance. » Le tribunal a jugé que les preuves à l’appui des accusations portées contre lui étaient très faibles.

    Lorsque la police a fait une descente à son domicile dans le cadre de cette affaire, peu après sa défaite électorale, il était à l’étranger… avec Desmarais, dans leur district de Sagard, dans Charlevoix, où il se sentait, dit-il,  » comme un membre de la famille « . Lors d’une visite au Québec en 2008, Sarkozy a déclaré :  » Si je suis président aujourd’hui, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la loyauté de Paul Desmarais. « 

    Your Decommissioning News, 23 juin 2021

    Etiquettes : France, Nicolas Sarkozy, Kadhafi, campagne électorale, financement illicite, Lilian Bettencourt, Paul Desmaris, Ziad Takieddine,

  • La « reine des paparazzi » française placée en détention dans un nouveau rebondissement de l’enquête sur Sarkozy

    PARIS (AFP) – L’une des figures les plus puissantes du paparazzi français et un journaliste du magazine Paris Match ont été placés en garde à vue jeudi 3 juin dans le cadre de l’enquête sur la subornation de témoins, a indiqué à l’Agence France-Presse une source proche du dossier.

    Mimi Marchand, qui dirige l’agence BestImage, a été placée en garde à vue pour interrogatoire à Nanterre, à l’ouest de Paris, avec le journaliste François de Labarre. Toutefois, ce dernier a été remis en liberté jeudi soir sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, a indiqué son avocat à l’AFP.

    M. Marchand, connu sous le nom de « Mimi », travaille en étroite collaboration avec de nombreuses personnalités riches et puissantes du monde de la politique et du spectacle, dont le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte.

    Elle a été placée en détention et son domicile a été perquisitionné sur ordre des magistrats qui enquêtent sur la corruption présumée de l’ancien président Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir reçu de l’argent de l’ancien dictateur libyen Moamer Kadhafi.

    Nicolas Sarkozy nie ces accusations.

    Marchand et de Labarre ont contribué à l’organisation d’un entretien en novembre avec l’un des principaux témoins contre Sarkozy, Ziad Takieddine, au cours duquel il a retiré ses allégations contre l’ancien chef d’État.

    Par la suite, lors d’un entretien avec des enquêteurs français, Ziad Takieddine a de nouveau changé sa version des faits, revenant sur ce qu’il avait dit à Paris Match et affirmant que ses propos avaient été « déformés ».

    Le site d’investigation Mediapart, qui a annoncé la nouvelle de la détention de Marchand et de Laberre, a déclaré que les deux hommes étaient soupçonnés de « négociations souterraines avec M. Takieddine » afin de le convaincre de retirer ses allégations contre Sarkozy.

    En vertu de la loi française, cela pourrait constituer une infraction pénale de subornation de témoin.

    Paris Match a condamné l’arrestation de l’un de ses journalistes qui, selon lui, est « contraire à tous les principes démocratiques ».

    Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières, a déclaré sur Twitter qu’il était « évidemment disproportionné » que cinq officiers armés aient frappé à la porte d’un journaliste devant leur jeune enfant et que l’arrestation s’inscrivait dans un « processus juridique déplorable ».

    Avant de se rétracter dans l’interview à Paris Match, Takieddine avait toujours affirmé avoir livré des valises remplies de cinq millions d’euros (S$8 millions) en liquide depuis Tripoli au chef de cabinet de Sarkozy en 2006 et 2007.

    Les arrestations de jeudi sont les derniers rebondissements d’années de revendications et d’enquêtes extraordinaires contre le pugnace ailier droit Sarkozy, qui a effectué un mandat de 2007 à 2012.

    Mme Marchand, réputée pour sa capacité à organiser des reportages et des photographies favorables à la presse, a travaillé en étroite collaboration avec l’épouse de M. Sarkozy, Carla Bruni, par le passé.

    Son avocat n’a pas souhaité faire de commentaire lorsqu’il a été contacté.

    En mars, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de trafic d’influence et condamné à trois ans de prison pour avoir tenté d’influencer un juge afin d’obtenir des informations dans une autre affaire.

    La majeure partie de la peine a été suspendue et il fait appel, ce qui signifie qu’il est peu probable qu’il aille en prison, mais il doit faire face à d’autres accusations, notamment dans l’affaire de l’argent liquide provenant de la Libye.

    The Straits Times, 04 juin 2021

    Etiquettes : France, Nicolas Sarkozy, Mimi Marchand, BestImage, Nicolas Sarkozy, Moamar Kadhafi, financement illicite, campagne éléctorale, Ziad Takieddine, subornation de témoins, Carla Bruni,