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  • La Suède extrade vers la Turquie un homme accusé de liens avec le terrorisme

    La Suède extrade vers la Turquie un homme accusé de liens avec le terrorisme

    Tags : Turquie, Suède, OTAN, PKK, Finlande,

    Les autorités turques ont arrêté et emprisonné samedi à Istanbul un membre condamné d’un groupe militant illégal qui a été extradé de Suède où il s’était enfui, a annoncé l’agence de presse publique turque.

    Cette décision intervient alors que la Turquie continue de bloquer les demandes de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’OTAN pour que les deux pays nordiques acceptent d’extrader des terroristes présumés vers la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré cette semaine que des progrès avaient été réalisés mais que des « étapes concrètes » étaient encore nécessaires pour obtenir l’approbation de la Turquie.

    L’agence de presse Anadolu a identifié l’homme comme étant Mahmut Tat, qui a été reconnu coupable d’appartenance à une organisation terroriste armée en 2015 et condamné à plus de six ans de prison. La Suède a confirmé l’expulsion mais n’a pas donné le nom de la personne concernée.

    « Il s’agit d’un cas d’expulsion où une personne a vu sa demande d’asile rejetée », a déclaré la ministre suédoise des migrations, Maria Malmer Stenergard, à la chaîne publique suédoise SVT.

    Anadolu a déclaré que Tat avait été transporté par avion de Stockholm à Istanbul dans la nuit, répondant à la demande d’extradition de la Turquie. SVT a déclaré que l’homme s’était enfui en Suède suite à sa condamnation et vivait dans l’ouest du pays où il travaillait dans l’industrie de la restauration.

    Tat a été accusé d’appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, qui mène depuis des décennies une lutte pour l’indépendance. Le groupe est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.

    #Turquie #PKK #Suèce #OTAN

  • Les « péchés » de Sanna Marin et ceux du roi du Maroc

    Les « péchés » de Sanna Marin et ceux du roi du Maroc

    Maroc, Mohammed VI, Sanna Marin, Finlande, alcool, ivresse,

    Les « péchés » de Sanna Marin (qui ne sont pas ceux de Mohammed VI)
    La Premier ministre finlandaise est tombée dans le piège. Le fait qu’elle apparaisse dès le premier instant avec un visage plein de componction (comme si elle avait fait du mal) et voulant se justifier a nourri le monstre. Sanna Marin n’a commis aucun crime, pas même une faute morale ou éthique. Cependant, elle a péché par excès de confiance et a été mal conseillée.

    « Les républicains sont choqués parce qu’une femme danse, ils verront quand ils découvriront qu’une députée peut le faire aussi. Alexandria Ocasio-Cortez, la plus jeune et la plus populaire des membres démocrates du Congrès américain qui vient de prêter serment, a fait quelques pas devant la porte de son nouveau bureau au Congrès et a ainsi répondu (ridiculisé) aux haters qui avaient tenté de la discréditer en tant que représentante publique en mettant en ligne une vidéo d’elle dansant avec un groupe d’amis sur un toit pendant ses études universitaires. Aussi absurde que soit cette attaque (l’une des nombreuses qu’elle a subies et subit encore pour avoir commis le péché d’être une femme, latina, jeune, progressiste, belle et pratiquant un type de leadership différent), elle n’a pas été prise par surprise et a su comment réagir : elle leur a ri au nez. En naturalisant le prétendu péché commis, elle a neutralisé la critique.

    Sanna Marin aurait pu s’inspirer d’Ocasio-Cortez et dédramatiser une affaire aussi stupide. Mais au moment où une grande partie du public finlandais et occidental a sympathisé avec elle (des femmes ont commencé à télécharger des vidéos dansant pour soutenir le premier ministre), Marin est tombée dans le piège. Ses adversaires n’avaient rien (ok, elle ne valsait pas, mais comment pensent-ils que vous dansez maintenant ?), mais le fait qu’elle soit apparue dès le premier instant avec un visage plein de componction (comme si elle avait fait du mal) et voulant se justifier (si elle n’a rien fait de mal, pourquoi cherche-t-elle à s’excuser) a nourri le monstre. Ses adversaires ont donc été assez forts pour insinuer que si elle s’amusait comme ça, c’est qu’elle se droguait (le voleur pense…). Étant donné la gravité de l’insinuation (et je ne veux pas dire accuser le premier ministre de se droguer, mais suggérer que si une femme se donne à fond sur la piste, c’est parce qu’elle est sous l’influence d’une substance quelconque), l’indignation de ceux qui l’ont soutenue et comprise s’est accrue.

    Mais ensuite, elle et/ou son équipe ont paniqué en évaluant ce qui pouvait encore être rendu public. Et lorsque Marin s’est finalement rendu compte qu’une plus grande partie du contenu de ses soirées entre amis pourrait sûrement faire l’objet de fuites (décontextualisées et utilisées à des fins politiques) (comme cela s’est finalement produit), ils ont fini par considérer qu’il était préférable que la dirigeante subisse un test de dépistage de drogues….. Cela n’a pas satisfait ou rassuré la majorité de ses détracteurs, mais cela nous a laissé, nous les femmes qui dansent (certaines sans même avoir besoin de boire une goutte d’alcool), dans une position difficile : celle de la suspicion permanente ou du désaveu. Si nous devons demander un test de dépistage de drogues chaque fois qu’une dirigeante danse de joie ou pour s’échapper, j’en exige un autre (ainsi qu’un test psychiatrique) chaque fois qu’un dirigeant prend la décision d’envahir un pays et de provoquer une guerre parce qu’il ne sait pas comment gérer ses peurs et ses insécurités. Dans le cas de Mohammed VI titubant dans les rues de Paris, il n’y a pas besoin de dépenser de l’argent, c’est évident.

    La vidéo de la danse de groupe a été suivie quelques heures plus tard par une autre dans laquelle il était sous-entendu que Marin était infidèle à son mari avec un ami qui s’est approché d’elle pour lui embrasser le cou (ou pour lui dire quelque chose à l’oreille, car dans une discothèque il est difficile d’entendre quoi que ce soit). Mais contrairement à la première vidéo, qui avait été prise dans un domicile privé, celle-ci s’est déroulée dans une boîte de nuit d’Helsinki (un endroit où n’importe qui peut vous filmer, surtout lorsque vous êtes le Premier ministre). Ce cliché a été suivi d’un selfie de deux amis s’embrassant, leur poitrine nue étant recouverte d’un signe indiquant « Finlande », très similaire à ceux utilisés par le gouvernement lors de ses conférences de presse. La photo, publiée par coïncidence la semaine du 26 août, journée internationale du topless, n’était pas vraiment contre quelque chose que Marin (très proche du mouvement LGTBI et élevée par sa mère et la petite amie de sa mère) ne représente et ne défend pas ; le problème est que l’image a été prise dans la maison de vacances des chefs de gouvernement. Marin a donc fini par qualifier la photo d’ »inappropriée », reconnaître en larmes que cela a été l’une des pires semaines de sa vie, plaider pour que son travail soit pris en compte (« ce qui ne m’a jamais manqué », a-t-elle dit) et se rappeler qu’elle est humaine.

    Même l’image la plus subversive résistera aux pires attaques, pour autant que le protagoniste soit prêt, volontaire et accompagné pour la défendre jusqu’au bout.

    Le Premier ministre finlandais n’a commis aucun crime, pas même une faute morale ou éthique. Cependant, elle a péché par excès de confiance (vos amis, même s’ils vous aiment beaucoup, n’ont pas à savoir ou à être conscients ou responsables de la façon dont un contenu innocent pour eux peut vous affecter en tant que représentant public s’il transcende et tombe entre les mains d’adversaires politiques) et elle a été mal conseillée (la gestion de la crise a été désastreuse). Il n’est pas nécessaire qu’un leader cesse de se comporter comme il le considère ou s’est toujours comporté, simplement pour se conformer à un type de leadership auquel nous nous sommes habitués et qui est souvent aussi soporifique qu’hypocrite. L’essentiel est qu’il soit conscient et cohérent entre ce qu’il prêche et l’image qu’il projette, même dans sa sphère privée. Même l’image la plus subversive peut résister aux pires attaques, pour autant que le protagoniste soit prêt, volontaire et accompagné pour la défendre jusqu’au bout. Si elle est authentique, être cohérent 24 heures sur 24 n’est pas épuisant. Au contraire, elle est libératrice : vous choisissez qui et comment vous voulez être. Sans déguisement et sans avoir à demander la permission. C’est ça la lutte : dansons !

    El Periódico, 26/08/2022

    #Sanna_Marin #Finlande #Maroc #Mohammed_VI

  • Entre le marteau russe et l’enclume turque

    Entre le marteau russe et l’enclume turque

    Russie, Turquie, Ukraine, OTAN, Finlande, Suède,

    Jusqu’à encore récemment, lorsque les Etats-Unis apportaient leur soutien à un pays en butte à une difficulté quelconque, que celle-ci soit grande ou petite, ce pays pouvait estimer être tiré d’affaire, quand bien même il devrait attendre un peu avant de voir son ciel se dégager à nouveau. Ainsi de la Finlande et de la Suède, dont les principaux dirigeants ont été invités à la Maison-Blanche jeudi dernier exprès pour recevoir de ce puissant d’entre les puissants qu’est Joe Biden l’assurance qu’elles seront bientôt membres à part entière de « la plus grande alliance militaire de l’histoire », comme les Américains se plaisent depuis quelque temps à parler de l’Otan, et que par suite rien ni personne ne pourra faire qu’elles n’y soient pas au bout d’un délai tout à fait dans les normes. Voilà qui devrait calmer leurs craintes, elles qui se voient prises entre le marteau russe et l’enclume turque, le premier qui menace de s’abattre et la seconde qui s’intercale pour leur barrer l’entrée de l’Otan, le seul endroit au monde où elles pourraient se mettre à l’abri de l’orage venant d’Ukraine.

    Dans le principe que vaut une opposition turque quand on dispose déjà du consentement américain, sans même parler de celui des autres membres de l’organisation? Rien. A plus forte raison quand il s’agit d’une question interne à l’Otan, une création américaine de tout temps sous commandement américain. Dans une alliance militaire seule la parole du chef devrait compter. Si au sein même de l’Otan l’avis des Etats-Unis n’est pas prépondérant, s’il peut être contrebalancé par celui de la Turquie, ou par celui de tout autre mauvais coucheur, s’agit-il encore de l’Otan ?

    Avant même que la Turquie leur fasse savoir qu’elle se servirait de son doit de veto contre elles, la Suède et la Turquie se croyaient en grand danger d’être attaquées entre le moment où elles cessaient d’être neutres et celui où elles rejoignaient l’Otan. Plus court serait ce temps de passage, moins nombreuses seraient les occasions pour la Russie de s’en prendre à elles. Et puis voilà que c’est de l’intérieur même de l’Otan que surgit le péril, que pointe la bouche de canon prête à cracher son feu de barrage dans leur direction. Elles se hâtaient de passer de la neutralité à l’alignement, tout entières tendues vers la porte de salut, et voilà que quelqu’un se profile dans son embrasure qui de loin leur fait signe de rebrousser chemin. S’en retourner, soit, mais où ? A leur position de neutralité d’avant ? Mais cela n’est plus possible, car elles ont pris soin de signifier à la Russie qu’elles dénonçaient le pacte de non-agression passé avec elle, qu’elle peut à partir de maintenant les compter au nombre des pays hostiles à son endroit.

    Si ce n’est pas là à proprement parler une déclaration de guerre, c’est en tout cas loin d’être un geste d’amitié. Leur situation risque même de s’empirer si la guerre en Ukraine est perdue par l’Otan, comme d’ailleurs cela tend à se préciser. A moins qu’elles ne donnent satisfaction à la Turquie sur toutes ses demandes d’extradition de membres du PKK et de partisans de Fethullah Gülen, celle-ci ne se laisserait probablement pas dissuader d’user de son droit de veto contre leur admission dans la maison du salut. Les Etats-Unis eux-mêmes n’y pourraient rien, sauf si eux-mêmes livraient Gülen à la Turquie, ou alors revenaient sur leur refus de lui vendre des F-35. Dans tous les cas, le prix à payer serait plus qu’exorbitant, humiliant.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 20 mai 2022

    #Russie #OTAN #EtatsUnis #Finlande #Suède #Turquie

  • Le cas apparemment désespéré de la Suède et de la Finlande

    Le cas apparemment désespéré de la Suède et de la Finlande

    Suède, Finlande, OTAN, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    Les dirigeants des deux pays européens candidats à l’entrée dans l’Otan par ces temps de guerre, la Première ministre de Suède Magdalena Andersson et le président de Finlande Sauli Niiniströ, devront se trouver aujourd’hui à la Maison-Blanche pour obtenir de Joe Biden l’assurance que malgré l’opposition réitérée de la Turquie, leurs pays seront reçus bien et à «bras ouverts» dans l’Otan, pour reprendre une expression qu’ils n’ont pas peu entendue ces derniers jours. Le moment est d’une importance capitale pour leurs deux pays qui parce qu’ils ont rompu avec la politique de neutralité, suivie par eux depuis si longtemps qu’elle a semblé faire partie de leur ADN, se sentent aujourd’hui à découvert, exposés de leur propre initiative à connaître un sort similaire à celui de l’Ukraine. Ils pensaient qu’ils couraient le danger d’être attaqués même en l’absence de la moindre opposition interne à l’Otan, et cela du seul fait qu’il est d’usage que leur demande d’intégration soit examinée avant d’être approuvée.

    Dans l’intervalle en effet, ils se trouveraient dans quelque chose ressemblant à une zone de non-droit international, dépourvus de toute garantie et de toute protection, aussi bien de celles que confère le statut de neutralité, dont ils se sont librement dépouillés, que de celle qu’accorde l’Article 5 de la charte de l’Otan, dont par la force des choses ils ne sont pas encore membres.

    Ils avaient calculé que cette période de tous les dangers prendrait place entre le moment du dépôt officiel de la demande d’intégration et celui où elle est acceptée solennellement, forcément à l’issue d’un sommet de l’Otan, le prochain étant prévu en juin prochain à Madrid. Il leur fallait déjà prendre un risque énorme indépendamment de tout contretemps par définition imprévisible. Or voilà que la Turquie leur signifie qu’elle opposerait son veto à leur entrée, quoi qu’ils fassent pour la convaincre de les laisser passer.

    Lors d’un point de presse tenu en présence du président algérien, en visite à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a eu à leur égard des mots peu faits pour les rassurer sur son intention : vous voulez nous rendre visite, grand bien vous fasse, mais si c’est pour nous convaincre de vous céder le passage, je vous conseille de ne pas même vous donner cette peine. Et il a ajouté : avec vous dans l’Otan, c’est comme si celle-ci devenait un nid de terroristes. Evidemment, ce ne sont pas les Suédois et les Finlandais qui sont en l’occurrence les terroristes, mais du point de vue d’Erdogan les Kurdes du PKK et les partisans de Fethullah Gülen qu’ils abritent chez eux, et dont ils ont toujours refusé l’extradition.

    Au vu d’arguments aussi radicaux de la part des Turcs, à l’appui de leur refus annoncé de l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, l’affaire semble entendue. On voit mal comment leurs auteurs pourraient se laisser fléchir après les avoir assénés. C’est pourtant pour rassurer les Suédois et les Finlandais que le président américain a invité à la Maison-Blanche leurs dirigeants. L’idée vient tout naturellement à l’esprit qu’il doit disposer des moyens à même de faire revenir Erdogan à de meilleurs sentiments. Il se pourrait bien toutefois qu’il soit en train tout simplement de prendre ses désirs pour des réalités. A moins qu’il soit disposé à user de son influence pour faire en sorte que les demandes du pouvoir turc se rapportant à ses opposants soient satisfaites, sinon toutes du moins pour les plus importantes d’entre elles. Qu’il soit lui-même prêt à livrer Gülen, la bête noire d’Erdogan.

    A ce prix, la Turquie voudrait sans doute lever son opposition. Mais à moins que cela, probablement non.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 18 mai 2022

    #Finlance #Suède #OTAN #EtatsUnis #Turquie #Gülan #Russie #Ukraine

  • Finlande-Suède-OTAN : Des objections de la Turquie

    Finlande-Suède-OTAN : Des objections de la Turquie

    Finlande, Suède, OTAN, Turquie, Russie, Ukraine,

    Résumé
    -Demande déposée au siège de l’OTAN
    -Un mouvement qui redessine la carte géopolitique de l’Europe.
    -Non-alignés pendant des décennies, la guerre en Ukraine a provoqué un bouleversement de leur politique.


    Les pays cherchent à résoudre les objections de la Turquie aux candidatures à l’OTAN.
    BRUXELLES, 18 mai (Reuters) – La Finlande et la Suède ont déposé mercredi au siège de l’OTAN leur demande officielle d’adhésion à l’Alliance, une décision motivée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais la Turquie s’oppose à un processus d’adhésion qui ne devrait prendre que quelques semaines.

    Neutres tout au long de la guerre froide, la décision de la Suède et de la Finlande d’adhérer à l’OTAN est l’un des changements les plus importants de l’architecture de sécurité de l’Europe depuis des décennies, reflétant un changement radical de l’opinion publique dans la région nordique depuis l’invasion de la Russie le 24 février.

    « Il s’agit d’un moment historique que nous devons saisir », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une brève cérémonie au cours de laquelle les ambassadeurs de Suède et de Finlande auprès de l’Alliance ont remis leurs lettres de candidature, chacune dans une enveloppe blanche ornée du drapeau national.

    « J’accueille chaleureusement les demandes d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède. Vous êtes nos partenaires les plus proches, et votre adhésion à l’OTAN renforcera notre sécurité commune », a déclaré M. Stoltenberg. L’alliance considère que l’adhésion de la Finlande et de la Suède la renforcerait considérablement en mer Baltique.

    Les candidatures ayant été officiellement déposées, les pays nordiques et leurs nombreux partisans doivent maintenant faire face à des mois incertains au cours desquels toute résistance à leur candidature doit être surmontée, les 30 membres de l’OTAN devant approuver l’élargissement.

    La ratification par tous les parlements alliés pourrait prendre jusqu’à un an, selon les diplomates.

    Ces derniers jours, la Turquie a surpris ses alliés en émettant des réserves quant à l’adhésion de la Finlande et de la Suède, affirmant que ces deux pays abritent des individus liés à des groupes qu’elle considère comme terroristes et s’en prenant aux embargos sur les exportations d’armes qui lui ont été imposés après son incursion en Syrie en 2019.

    Stoltenberg a déclaré mercredi qu’il pensait que les problèmes pouvaient être résolus.

    « Nous sommes déterminés à travailler sur toutes les questions et à parvenir à des conclusions rapides », a déclaré Stoltenberg, notant le soutien solide de tous les autres alliés.

    Soucieux de faire avancer le processus d’adhésion, le ministre suédois de la défense s’est déjà rendu à Washington et sera suivi par le Premier ministre suédois Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinisto dans le courant de la semaine. en savoir plus

    Les pays espèrent que la ratification rapide de l’accord par les États-Unis, première puissance de l’alliance, contribuera à leur faciliter le chemin vers l’adhésion, la Maison Blanche s’étant déclarée convaincue que tout obstacle pourra être surmonté.

    La décision de chercher une place sous le parapluie de l’OTAN représente un revers pour Moscou, la guerre en Ukraine ayant déclenché le type même d’élargissement de l’alliance aux frontières de la Russie qu’elle a pris les armes pour empêcher.

    Jusqu’à présent, la réponse de Moscou a été étonnamment modérée, puisqu’elle avait précédemment mis en garde contre des mesures de nature « militaro-technique » et indiqué qu’elle pourrait déployer des armes nucléaires dans son exclave européenne de Kaliningrad si les pays adhéraient à l’Alliance.

    Le président Vladimir Poutine a déclaré lundi que l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN ne constituait pas une menace pour la Russie, mais il a averti que Moscou réagirait si l’alliance occidentale renforçait l’infrastructure militaire dans les nouveaux membres nordiques.

    Par Robin Emmott et Marine Strauss

    Reuters, 18 mai 2022

    #OTAN #Finlande #Suède #Russie #Ukraine

  • D’autres chats à fouetter

    Ukraine, Russie, OTAN, Finlande, Suède, Union Européenne, UE,

    La discrète Finlande a décidé d’intégrer l’OTAN. La sage Suède se dit prête à la rejoindre. Du coup, avec l’énorme coulée de lave née en Ukraine, l’Europe nordique est en passe de perdre sa sérénité légendaire et de fatidiques turbulences risquent d’embraser le monde entier.

    Sans doute, ne faudrait-il plus s’arrêter aux justifications et aux arguments que chacun pourrait avancer et fixer plutôt l’attention sur la permanente culture de l’animosité que les hommes développent comme première nature et continuer à nourrir les conflits alors que l’humanité a d’autres chats à fouetter. Elle fait face, de plus en plus, aux catastrophes naturelles et elle doit plus que jamais s’armer de patience et de courage pour nouer définitivement avec la pitance qui se fait outrageusement désirer aux quatre coins de la terre. Pauvre ou nanti, nul n’échappe plus à la grande difficulté de survie.

    Forts d’un grand espoir, l’ensemble des peuples étaient heureux à la fin de la Deuxième Guerre mondiale de voir revenir la paix et la sagesse nécessaires au recouvrement de la maturité à laquelle le monde était censé voué. Mais on s’est rendu compte au fil du temps que la malédiction ne s’était pas estompée et que la folie des hommes s’est perpétuée. Ne changeant que leurs natures, les conflits se sont multipliés. La misère et ses famines se sont élargies et l’Eden tant espéré n’était que chimère et une fausse vue de l’esprit.

    En quoi donc finalement est utile cette lutte perfide des idéologies contraires, ces batailles de vérités surfaites, grosses humeurs, clamant avec hypocrisie les aléatoires et contraires sens accordés à la liberté de l’homme ? Le pragmatisme des quidams du monde où qu’ils soient, n’ont de préoccupations premières que le souci du pain et de la santé. Ils n’ont cure des communismes chantés à toutes les modes ni des démocraties peintes de toutes les couleurs.

    Avant d’être dans les esprits de ceux qui régentent les gouvernances, le monde libre est d’abord et avant tout dans les cœurs des gouvernés.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 17 mai 2022

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    #Ukraine #Russie #OTAN #Suède #Finlande #Europe #UE

  • La Turquie contre l’adhésion de Suède et  Finlande à l’OTAN

    La Turquie contre l’adhésion de Suède et Finlande à l’OTAN

    #Turquie #OTAN #Erdogan #Suède #Finlande #Ukraine #Russie

    Le président Recep Tayyip Erdoğan a réitéré lundi les objections de la Turquie et a déclaré que le pays n’approuverait pas l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, car il les a critiquées pour ne pas avoir pris une position claire contre les organisations terroristes.

    Les remarques d’Erdoğan sont intervenues après que les pays nordiques ont officiellement annoncé leur intention de demander leur adhésion à l’alliance militaire après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La Turquie a déclaré la semaine dernière qu’elle ne verrait pas leurs candidatures de manière positive , citant principalement leur historique de soutien aux organisations terroristes, notamment le PKK et son aile syrienne, les YPG.

    Toute demande d’adhésion doit être approuvée à l’unanimité par les 30 membres de l’OTAN.

    « Aucun de ces pays n’a une attitude claire et ouverte envers les organisations terroristes », a déclaré Erdoğan lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune dans la capitale Ankara. « Comment pouvons-nous leur faire confiance ? »

    « Tout d’abord, nous ne pouvons pas dire ‘oui’ à ceux qui imposent des sanctions à la Turquie, à l’adhésion à l’OTAN qui est une organisation de sécurité », a-t-il noté.

    La Suède et la Finlande avaient imposé des embargos sur les exportations d’armes à la Turquie après son opération militaire visant à dégager le nord de la Syrie à l’est de l’Euphrate des YPG en 2019.

    Erdoğan a décrit la Suède comme un « centre d’incubation d’organisations terroristes », affirmant que certains membres de son parlement soutenaient le PKK, désigné comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.

    La Première ministre Magdalena Andersson a déclaré lundi que le gouvernement suédois avait officiellement décidé de demander son adhésion à l’OTAN, un jour après que le président finlandais Sauli Niinisto a confirmé qu’Helsinki demanderait également son adhésion.

    La Suède a signé mardi une demande officielle d’adhésion à l’OTAN, un jour après que le pays a annoncé qu’il demanderait l’adhésion à l’alliance militaire de 30 membres. En Finlande voisine, les législateurs devraient plus tard dans la journée approuver officiellement la décision des dirigeants finlandais de se joindre également.

    Le ministère suédois des Affaires étrangères a déclaré plus tôt lundi que de hauts représentants de la Suède et de la Finlande prévoyaient de se rendre en Turquie pour des entretiens afin de répondre aux préoccupations d’Ankara.

    Cependant, Erdoğan a déclaré qu’ils « ne devraient pas prendre la peine » de venir s’ils espèrent convaincre Ankara d’assouplir ses objections à leur adhésion.

    « Ils disent qu’ils viendront en Turquie lundi. Vont-ils nous convaincre ? Excusez-moi mais ils ne doivent pas se fatiguer », a-t-il noté.

    Erdoğan a déclaré que l’OTAN deviendrait « un endroit où les représentants des organisations terroristes sont concentrés » si les deux pays se joignaient.

    Le président a déclaré que la Suède et la Finlande refusaient d’extrader des personnes liées au PKK et au groupe terroriste güleniste (FETÖ), le groupe terroriste à l’origine du coup d’État défait de 2016 en Turquie.

    Le ministère de la Justice a déclaré lundi que les deux pays n’avaient pas approuvé la demande de la Turquie d’extradition de 33 personnes liées au PKK et au FETÖ.

    La Turquie a déclaré qu’elle souhaitait que les pays nordiques cessent leur soutien aux groupes terroristes présents sur leur territoire et lèvent les interdictions de vente de certaines armes à la Turquie.

    La Turquie étant un membre apprécié de l’OTAN, toute préoccupation en matière de sécurité doit être résolue, a également déclaré lundi le chef de l’OTAN après avoir discuté avec le haut diplomate turc des candidatures à l’adhésion de la Suède et de la Finlande.

    « J’ai parlé avec le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu des décisions de nos partenaires les plus proches, la Finlande et la Suède, de demander l’adhésion à l’OTAN. La Turquie est un allié précieux et tout problème de sécurité doit être résolu », a déclaré le secrétaire général Jens Stoltenberg sur Twitter après un appel téléphonique. avec Çavuşoğlu.

    « Nous devons être solidaires en ce moment historique », a-t-il ajouté.

    L’adhésion potentielle de la Suède et de la Finlande à l’OTAN « renforcerait » l’Union européenne, a également déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles.

    L’adhésion des deux pays nordiques à l’alliance militaire occidentale augmenterait également la « capacité de réaction » de l’UE aux menaces le long de sa frontière, a déclaré Borell en arrivant à la réunion.

    Selon Borrell, l’élargissement potentiel de l’OTAN est « le contraire de ce que Poutine était prêt à réaliser » en envahissant l’Ukraine alors que le président russe Vladimir Poutine « essayait d’arrêter le développement de l’OTAN [le long] des frontières de la Russie ».

    Borrell a ajouté qu’il « espère que l’OTAN sera en mesure de surmonter » les objections de la Turquie à la candidature de la Finlande et de la Suède.

    Le porte-parole présidentiel Ibrahim Kalın a déclaré samedi que la Turquie n’avait pas fermé la porte à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, mais souhaitait des négociations et une répression de ce qu’elle considère comme des activités terroristes.

    Le ministre des Affaires étrangères Çavuşoğlu a déclaré dimanche que les discussions avec ses homologues suédois et finlandais à Berlin avaient été utiles. Les deux pays avaient fait des suggestions pour répondre aux inquiétudes d’Ankara, que la Turquie considérerait, alors qu’il avait fourni la preuve que des terroristes étaient présents sur leur territoire, a-t-il dit.

    Il a notamment pointé du doigt la Suède, affirmant que le PKK avait tenu des réunions à Stockholm ce week-end.

    Néanmoins, il a déclaré que la Turquie ne s’opposait pas à la politique de l’alliance d’être ouverte à tous les pays européens qui souhaitent postuler.

    L’invasion de l’Ukraine par Moscou le 24 février a fait basculer l’opinion politique et publique en Finlande et en Suède voisine en faveur de l’adhésion à l’OTAN comme moyen de dissuasion contre l’agression russe.

    La Suède et la Finlande étaient toutes deux neutres tout au long de la guerre froide, et leur décision de rejoindre l’OTAN serait l’un des plus grands changements apportés à l’architecture de sécurité européenne depuis des décennies, reflétant un changement radical de l’opinion publique dans la région nordique depuis que la Russie a envahi son voisin l’Ukraine en février.

    Moscou a réagi à la perspective de l’adhésion des États nordiques à l’OTAN en menaçant de représailles, y compris des «mesures militaro-techniques» non spécifiées.

    Daily Sabah, 16 mai 2022

  • OTAN-Russie : A quels scénarios s’attendre ?

    OTAN-Russie : A quels scénarios s’attendre ?

    OTAN-Russie : A quels scénarios s’attendre ? – Ukraine, Finlande, Suède, Turquie,

    Les discussions, assez avancées, à propos de l’adhésion de la Finlande et la Suède à l’Otan reflètent-elles vraiment un échec de Poutine et une consolation, aussi maigre soit-elle, pour les Occidentaux ? L’opération militaire engagée par la Russie en Ukraine a complètement bouleversé l’Europe, et le monde, changeant profondément les opinions des populations de pays voisins directs de la Russie, particulièrement les pays nordiques. La Finlande, qui partage avec la Russie une longue frontière de 1 340 kilomètres, semble plus que jamais pressée de conclure son adhésion à l’Otan depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine. Avant le 24 février, à peine 20 % des finlandais souhaitaient une adhésion à l’Otan, et après cette date, ils sont plus de 65 % de voix favorables à cette adhésion.

    Selon les informations en circulation, les autorités finlandaises ont entamé les démarches de l’adhésion de leur pays à l’Otan en mars dernier, en se rendant aux Etats-Unis où les discussions à ce sujet ont été sérieusement engagées à la Maison Blanche. On voit bien que ce dossier n’a pas été ouvert hier, mais sa médiatisation outrancière, elle, ne remonte qu’à ces trois derniers jours. Pourquoi maintenant ? Cherche-t-on à perturber la concentration des Russes sur le front ukrainien ?

    L’insécurité ambiante et la peur de voir un jour la Russie se tourner contre eux, a poussé les gouvernements finlandais et suédois à faire ce choix, qui n’était pas à l’ordre depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. L’attaque militaire russe contre l’Ukraine a-t-elle fait sauter la vieille neutralité finlandaise ? A vrai dire, la neutralité de ces deux pays a pris fin en 1995, à la suite de leur adhésion à l’Union européenne et la ratification dans ce sillage des clauses de sécurité du traité de l’UE. Et si la Finlande et la Suède sont assurées de bénéficier de ces clauses de sécurité liant les pays de l’UE, soit une défense commune et solidaire en cas de menace militaire contre l’un des pays membres, pourquoi alors a-t-on besoin du parapluie de l’Otan ? Peut être à cause du fait que l’Europe n’a pas encore bien mis en place cette stratégie de défense commune, et c’est pour cette raison que les autres membres de l’UE sont presque tous membres de l’Otan, sauf Malte, Chypre, l’Autriche et l’Irlande, et bénéficient de la garantie de défense du traité de l’Otan. Deux pays en quête de protection, poussés par la Russie dans le giron de l’Otan dans le sillage de son ‘opération militaire spéciale’ en Ukraine ? Bien évidemment que cette adhésion dérangerait la Russie, qui a déployé ses troupes militaires en Ukraine pour prévenir, précisément, l’extension de l’Otan à ses frontières. Est-ce à dire, les mêmes causes produisant les mêmes effets, que la Russie va agir de la même façon avec ces deux nordiques ?

    De toute évidence, la Finlande et la Suède ne sont pas l’Ukraine, qui est la deuxième république fédérée de l’ex-URSS par sa population. La symbolique, en sus de l’importance géostratégique de cette région, ne sont plus à souligner pour la Russie. La situation reste toutefois ouverte à tous les scénarios. En attendant l’officialisation de la demande d’adhésion de la Finlande et la Suède à l’Alliance atlantique, la Turquie (membre de l’Otan depuis 1952) vient jouer le trouble-fête, affichant son opposition à ce projet (un seul membre de l’Otan peut bloquer toute demande d’adhésion), accusant ces deux pays d’être des «maisons d’hôte pour organisations terroristes».

    Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 15 mai 2022

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    #OTAN #Russie #Ukraine #Finlande #Suède


  • La géopolitique sera basculée par le conflit ukrainien

    La géopolitique sera basculée par le conflit ukrainien – Zhou Bo, Russie, Europe, OTAN, Suède, Finlande,

    Cet avertissement a été lancé par le colonel chinois Zhou Bo. Il a ajouté que plus l’adhésion à l’OTAN devient populaire, plus l’Europe sera incertaine.

    Un responsable militaire chinois a prédit que la guerre en Ukraine accélérerait le changement géopolitique de l’Ouest à l’Est, selon The Economist .

    Zhou Bo, ancien chef du Centre pour la coopération en matière de sécurité internationale au ministère chinois de la Défense, a ajouté : « Lorsque la Finlande rejoindra l’OTAN, les forces de la coalition pourraient apparaître à proximité immédiate et à proximité de Saint-Pétersbourg, en Russie ».

    « Le Kremlin avait mis en garde contre les conséquences de l’adhésion de nouveaux membres à l’OTAN et a appelé l’alliance à prendre au sérieux la position de la Russie sur cette question, et le Kremlin a également averti qu’une telle mesure mettrait fin au statut de centrale nucléaire en mer Baltique,  » a déclaré le fonctionnaire.

    Il a ajouté : « Il est ironique que plus l’OTAN devient populaire, moins l’Europe devient sûre. Si la principale crainte de l’OTAN est le lancement d’armes nucléaires tactiques russes, pourquoi l’OTAN harcèle-t-elle inlassablement la Russie ?

    Il a souligné que la sécurité en Europe, qui appartient désormais au passé, ne peut être assurée que par la coopération avec la Russie.

    La Suède et la Finlande ont récemment déclaré qu’elles pourraient abandonner leur neutralité de longue date et rejoindre l’OTAN à propos du conflit en Ukraine.

    De son côté, le Kremlin a qualifié l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN de menace existentielle pour le pays.

    Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a annoncé la nécessité de se préparer aux mouvements de l’alliance dans le contexte des tentatives d’étendre sa présence près des frontières russes.

    Almayadeen, 12 mai 2022

    #Europe #OTAN #Russie #Ukraine #Suède #Finlande

  • Un avion espion russe traverse l’espace aérien suédois

    Un avion espion russe traverse l’espace aérien suédois

    Un avion espion russe traverse l’espace aérien suédois – Suède, Russie, Ukraine, Finlande,

    Un avion espion russe a brièvement traversé l’espace aérien suédois,

    La nation scandinave a annoncé samedi son état-major en avertie les membres potentiels de l’OTAN après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    « Un AN-30 russe à hélices s’est écrasé dans l’espace aérien suédois vendredi soir », a écrit la Défense suédoise dans un communiqué, précisant que ses équipes ont suivi tout l’incident et l’ont photographié.

    « Totalement inacceptable »

    « L’avion a volé à l’est de Bournemouth (île danoise dans la région de la Baltique) et ensuite en territoire suédois », a déclaré dans un bref communiqué.

    Le ministre suédois de la Défense a condamné cette incursion. « Cela a simplement été porté à notre connaissance à ce moment-là […] Cette action est non professionnelle et inappropriée compte tenu de l’environnement général de sécurité. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée, Peter Hultqvist a écrit à la télévision publique SVT.

    « Nous allons certainement nous opposer par des moyens diplomatiques ». a-t-il ajouté.

    Les Suédois soutiennent les membres de l’OTAN
    Début mars déjà, quatre avions de guerre russes ont brièvement dépassé l’espace aérien suédois à l’est de l’île de Cotland, dans la mer Baltique.

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie a conduit à un changement d’avis en Suède sur son non-alignement avec un possible candidat à l’OTAN.

    Selon une étude publiée samedi par l’Institut Novus, 54 % des Suédois sont désormais favorables à l’adhésion à l’OTAN.

    L’espace aérien finlandais a également été envahi

    Les sociaux-démocrates au pouvoir dans ce pays scandinave devraient prendre une décision sur une éventuelle candidature à l’OTAN d’ici le 24 mai.

    En Finlande, les responsables envisagent également d’adhérer à l’OTAN. Début avril, un avion du gouvernement russe, IL-96-300, a traversé l’espace aérien finlandais trois minutes plus tôt.