Étiquette : Forces Armées Royales

  • FAR-Armée Américaine : Programme conjoint de 6 ans

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    Les Forces Armées Royales du Maroc et l’Armée américaine concluent un programme conjoint de six ans pour lutter contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Les personnels militaires américains et marocains ont participé à l’exercice Maroc Mantlet, le principal exercice de planification et de préparation aux catastrophes au Maroc

    RABAT, Maroc, 28 septembre 2021/ — Les Forces Armées Royales marocaines se positionnent désormais en tant que leader régional dans la lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, à l’issue d’un programme de six ans, d’une valeur de 16 millions de dollars américains, avec l’Agence de défense pour la réduction des menaces (DTRA), qui a officiellement pris fin lors d’une cérémonie aujourd’hui à Kénitra.

    Le Programme de coopération en matière de sécurité pour la lutte contre les armes de destruction massive (CWMD) a formé une compagnie d’intervention des Forces Armées Royales (FAR) dans la détection, l’identification et la sécurisation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, en utilisant les équipements les plus avancés disponibles. A travers plus d’une douzaine d’activités de formation au cours des six dernières années, le programme a également renforcé les capacités du personnel des FAR dans la conduite des opérations de décontamination massives, ainsi que dans la dispensation des soins médicaux d’urgence. Ce travail consolide le rôle du Maroc dans la prévention de la prolifération des armes de destruction massive, et le transfert illicite du matériel associé. Il permet également aux FAR de se déployer rapidement à l’intérieur du Maroc et à travers la région, afin de faire face aux cas d’urgence liés aux risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.

    « Les relations entre les Etats-Unis et le Maroc ne cessent de se raffermir, et notre relation militaire exceptionnelle n’a de cesse de se renforcer, grâce aux programmes conjoints de formation comme celui-ci », a affirmé David Greene, le Chargé d’Affaires auprès de l’Ambassade américaine à Rabat, qui a assisté à la cérémonie de clôture au siège de la compagnie d’intervention des FAR de lutte contre les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires CBRN à Kénitra.

    La semaine dernière, les personnels militaires américains et marocains ont participé à l’exercice Maroc Mantlet, le principal exercice de planification et de préparation aux catastrophes au Maroc. Ils ont également conclu un programme intensif de quatre semaines sur la manipulation des risques explosifs.

    « Depuis 2015, le Maroc est un de nos principaux partenaires en Afrique, travaillant côte à côte avec le personnel militaire américain pour acquérir les compétences et les outils nécessaires à la protection contre un ensemble de menaces potentielles », a affirmé Ben A. Cacioppo, l’Attaché régional de la DTRA. « Les Forces Armées Royales ont déjà fait montre de leurs capacités durant les exercices militaires- y compris l’African Lion, le plus grand exercice militaire annuel dans le continent – qui prouvent qu’elles sont entièrement interopérables avec les forces des Etats-Unis et de l’OTAN, spécialisées dans la lutte contre des menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires ». 

    Pendant l’exercice le plus récent de l’African Lion, en juin dernier, les FAR ont travaillé au Port d’Agadir, aux côtés d’une unité de lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires du Sénégal, développant ainsi leurs capacités d’intervention régionales.

    La compagnie d’intervention de lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires des FAR continuera à établir des partenariats avec des organismes américains, y compris avec le Programme de Partenariat de la Garde Nationale de l’UTAH, l’OTAN et les autres pays africains tels que le Sénégal et le Kenya, qui ont tous les deux complété le Programme de coopération en matière de sécurité pour la lutte contre les armes de destruction massive. A travers ces relations, les Forces Armées Royales peuvent s’assurer que leurs capacités d’intervention critique dans la lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires sont en avance sur les menaces émergentes.

    La DTRA a étroitement collaboré avec le Maroc afin d’élaborer et de parfaire le plan d’intervention globale contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Au cours des derniers jours, une équipe de la DTRA a examiné les procédures d’exploitation normalisées des FAR et a pu donc confirmer le statut opérationnel de tous les équipements.

    Le Maroc prend part à plus de 100 engagements militaires avec les Etats-Unis. Il accueille l’African Lion et reste un partenaire privilégié des programmes américains de formation et d’entraînement militaires internationaux et de ventes militaires étrangères.

    Pour plus d’informations sur les efforts de la DTRA et son travail avec le Maroc et les autres partenaires régionaux, veuillez visiter DTRA.mil ou contactez le Bureau de Presse d l’ambassade des Etats-Unis au Maroc.

  • Wikileaks : Pour le roi du Maroc, l’armée est la plus grande menace pour le trône.

    Les forces armées marocaines « restent minées par la corruption, l’inefficacité bureaucratique, les faibles niveaux d’éducation, certains de ses soldats risquent de tomber dans le radicalisme, ils sont politiquement marginalisés, et le gros de leurs troupes est déployé au Sahara occidental. » « Elles se modernisent, mais elles restent lestées par des problèmes de longue date ».

    L’ambassadeur américain au Maroc, Thomas Riley, a rédigé en août 2008, avec la collaboration de ses conseillers en matière de défense et de sécurité, un rapport confidentiel exhaustif de neuf pages sur les armées marocaines. Au total, les trois armées comptent 218 000 hommes – 10 000 de moins que celles de l’Espagne – dont 50 à 70 % se trouvent au Sahara. Seuls 40 %, un faible pourcentage, des unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole sont opérationnelles.
    Les jeunes hommes qui s’engagent comme soldats sont payés environ 2000 dirhams par mois (180 euros), tandis que les officiers qui commencent leur carrière gagnent environ 6 000 dirhams (540 euros). A cela s’ajoute le logement gratuit, qui les place dans une « situation raisonnablement confortable dans le contexte marocain ».
    Forte surveillance
    Protagonistes de deux coups d’État ratés dans les années 1970, les forces armées sont toujours étroitement surveillées. « Nous pensons que la monarchie continue de considérer les militaires comme la plus grande menace potentielle pour la Couronne. » « Par conséquent, ses officiers continuent d’être tenus à l’écart de la prise de décision politique et leur participation aux discussions sur la force militaire du Maroc est limitée », tout comme leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires américains. En conséquence, la qualité de l’information sur les forces armées est parfois « défaillante ».
    En raison de cette méfiance, « il n’y a pas de mouvements de troupes, de manœuvres ou même de voyages d’officiers à l’intérieur ou à l’extérieur du pays sans l’approbation du roi ». Au Maroc, il n’y a pas de ministère de la défense mais une petite administration civile qui rend compte au premier ministre. La participation du Maroc aux opérations de maintien de la paix est gérée par le ministère des affaires étrangères. « Toutes les autres questions liées à la défense sont décidées au Palais royal ».
    M. Riley estime toutefois que « certains signes montrent que la confiance du roi dans les forces armées s’accroît ». Preuve en est l’ »augmentation significative des dépenses militaires » avec l’achat, par exemple, de 24 chasseurs-bombardiers F-16 aux États-Unis. « Récemment, le roi a autorisé les vols militaires au nord de Ben Guerir [la plus grande base militaire du Maroc, à environ 200 kilomètres au sud de Rabat], ce qui n’était pas autorisé par le passé parce que le monarque voulait tenir les militaires éloignés du palais de Rabat. »
    Corruption et infiltration des islamistes
    Le principal défi auquel sont confrontées les forces armées est la corruption, selon M. Riley. Elle touche surtout les plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. Elle a des origines historiques car après les deux tentatives ratées, Hassan II a dit aux militaires : « Soyez loyaux et vous pourrez en profiter. » « Des rapports crédibles indiquent que le lieutenant-général Benanni profite de sa position de commandant en chef du secteur sud pour soutirer de l’argent des contrats militaires et influencer les décisions commerciales. » « Une rumeur répandue indique qu’il possède une bonne partie des pêcheries du Sahara occidental. » « Comme beaucoup d’autres officiers vétérans, Benanni a une somptueuse maison familiale qui a probablement été construite avec l’argent provenant de pots-de-vin. »
    « Une position de leader dans une région est une source importante de revenus non légaux pour la hiérarchie militaire », argumente l’ambassadeur. « On rapporte même que des étudiants de l’académie militaire marocaine paient pour améliorer le classement de leur école afin d’obtenir des postes militaires lucratifs. » « Les commandements dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara occidental, sont considérés comme les plus lucratifs étant donné la concentration de l’activité militaire dans cette région (…) ». « Le gouvernement marocain semble chercher des moyens de mettre fin à la corruption dans les rangs des militaires qui sont formés à partir du colonel (…) ».
    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste de l’armée. Certains rapports « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont sensibles à l’islamisme radical ». Après les attentats de 2003 à Casablanca, qui ont fait 45 morts, les enquêteurs ont « identifié des militaires » parmi les conspirateurs. Par la suite, « plusieurs militaires et gendarmes appartenant à d’autres cellules terroristes, dont l’une a volé des armes dans une base d’activités terroristes » ont été arrêtés.
    Parmi les mesures préventives prises pour éviter la propagation de l’islamisme radical dans les armées figurent « la suppression de toutes les mosquées sur les bases (…) et le déploiement du contre-espionnage militaire, le fameux Cinquième Bureau, avec des agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » près des casernes.
    Etiquettes : Wikileaks, Maroc, armée, Mohammed VI, palais royal, mafia immobilière, islamistes, Sahara Occidental,
    Source : Marocleaks, 06 juin 2021
    Etiquettes : Maroc, Wikileaks, corruption, armée, immobilier, Palais royal, Mohammed VI, Hassan II, FAR, Forces Armées Royales,
  • Wikileaks : Pour le roi du Maroc, l’armée est la plus grande menace pour le trône.

    Maroc, #Maroc, Sahara Occidental, #SaharaOccidental, Wikilieaks,

    Les forces armées marocaines « restent minées par la corruption, l’inefficacité bureaucratique, les faibles niveaux d’éducation, certains de ses soldats risquent de tomber dans le radicalisme, ils sont politiquement marginalisés, et le gros de leurs troupes est déployé au Sahara occidental. » « Elles se modernisent, mais elles restent lestées par des problèmes de longue date ».

    L’ambassadeur américain au Maroc, Thomas Riley, a rédigé en août 2008, avec la collaboration de ses conseillers en matière de défense et de sécurité, un rapport confidentiel exhaustif de neuf pages sur les armées marocaines. Au total, les trois armées comptent 218 000 hommes – 10 000 de moins que celles de l’Espagne – dont 50 à 70 % se trouvent au Sahara. Seuls 40 %, un faible pourcentage, des unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole sont opérationnelles.

    Les jeunes hommes qui s’engagent comme soldats sont payés environ 2 000 dirhams par mois (180 euros), tandis que les officiers qui commencent leur carrière gagnent environ 6 000 dirhams (540 euros). A cela s’ajoute le logement gratuit, qui les place dans une « situation raisonnablement confortable dans le contexte marocain ».

    Forte surveillance

    Protagonistes de deux coups d’État ratés dans les années 1970, les forces armées sont toujours étroitement surveillées. « Nous pensons que la monarchie continue de considérer les militaires comme la plus grande menace potentielle pour la Couronne. » « Par conséquent, ses officiers continuent d’être tenus à l’écart de la prise de décision politique et leur participation aux discussions sur la force militaire du Maroc est limitée », tout comme leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires américains. En conséquence, la qualité de l’information sur les forces armées est parfois « défaillante ».

    En raison de cette méfiance, « il n’y a pas de mouvements de troupes, de manœuvres ou même de voyages d’officiers à l’intérieur ou à l’extérieur du pays sans l’approbation du roi ». Au Maroc, il n’y a pas de ministère de la défense mais une petite administration civile qui rend compte au premier ministre. La participation du Maroc aux opérations de maintien de la paix est gérée par le ministère des affaires étrangères. « Toutes les autres questions liées à la défense sont décidées au Palais royal ».

    M. Riley estime toutefois que « certains signes montrent que la confiance du roi dans les forces armées s’accroît ». Preuve en est l’ »augmentation significative des dépenses militaires » avec l’achat, par exemple, de 24 chasseurs-bombardiers F-16 aux États-Unis. « Récemment, le roi a autorisé les vols militaires au nord de Ben Guerir [la plus grande base militaire du Maroc, à environ 200 kilomètres au sud de Rabat], ce qui n’était pas autorisé par le passé parce que le monarque voulait tenir les militaires éloignés du palais de Rabat. »

    Corruption et infiltration des islamistes

    Le principal défi auquel sont confrontées les forces armées est la corruption, selon M. Riley. Elle touche surtout les plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. Elle a des origines historiques car après les deux tentatives ratées, Hassan II a dit aux militaires : « Soyez loyaux et vous pourrez en profiter. » « Des rapports crédibles indiquent que le lieutenant-général Benanni profite de sa position de commandant en chef du secteur sud pour soutirer de l’argent des contrats militaires et influencer les décisions commerciales. » « Une rumeur répandue indique qu’il possède une bonne partie des pêcheries du Sahara occidental. » « Comme beaucoup d’autres officiers vétérans, Benanni a une somptueuse maison familiale qui a probablement été construite avec l’argent provenant de pots-de-vin. »

    « Une position de leader dans une région est une source importante de revenus non légaux pour la hiérarchie militaire », argumente l’ambassadeur. « On rapporte même que des étudiants de l’académie militaire marocaine paient pour améliorer le classement de leur école afin d’obtenir des postes militaires lucratifs. » « Les commandements dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara occidental, sont considérés comme les plus lucratifs étant donné la concentration de l’activité militaire dans cette région (…) ». « Le gouvernement marocain semble chercher des moyens de mettre fin à la corruption dans les rangs des militaires qui sont formés à partir du colonel (…) ».

    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste de l’armée. Certains rapports « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont sensibles à l’islamisme radical ». Après les attentats de 2003 à Casablanca, qui ont fait 45 morts, les enquêteurs ont « identifié des militaires » parmi les conspirateurs. Par la suite, « plusieurs militaires et gendarmes appartenant à d’autres cellules terroristes, dont l’une a volé des armes dans une base d’activités terroristes » ont été arrêtés.

    Parmi les mesures préventives prises pour éviter la propagation de l’islamisme radical dans les armées figurent « la suppression de toutes les mosquées sur les bases (…) et le déploiement du contre-espionnage militaire, le fameux Cinquième Bureau, avec des agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » près des casernes.

    Etiquettes : Wikileaks, Maroc, armée, Mohammed VI, palais royal, mafia immobilière, islamistes, Sahara Occidental,

    Source : Marocleaks, 06 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Wikileaks, corruption, armée, immobilier, Palais royal, Mohammed VI, Hassan II, FAR, Forces Armées Royales,