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  • Algérie : S’approprier le développement dans toutes ses dimensions

    Par B. Chellali

    Plus que jamais, les économistes conseillent au prochain gouvernement de mener une politique macroéconomique « prudente » et engager des « réformes structurelles » dans le secteur des exportations. Ils estiment qu’il y a deux types de politique qu’il faut conduire, dans cette conjoncture difficile, notamment de baisse des prix du pétrole. Aussi s’agit-il d’une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d’une part, la demande intérieure et d’assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d’autre part, d’améliorer la compétitivité extérieure du pays et d’éviter que le taux de change soit réévalué.

    La deuxième solution consiste selon les mêmes voix à mettre en place des « réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif ». D’où l’impératif pour le futur gouvernement à promouvoir de nouvelles réformes économiques structurelles de grande envergure, c’est-à-dire en créant des institutions innovantes et stables fondées sur des théories standards internationales et les meilleures pratiques du moment, notamment en raison de la chute continue du prix du pétrole Dans ces conditions, il ne peut s’agir que de relance et la promotion d’un vaste plan d’action économique visant la stabilisation et un retour à la croissance.

    Dans ce cadre, la diversification des activités économiques ne peut-être que prioritaire pour le nouvel exécutif gouvernemental à travers un large éventail de réforme dans le but de lutter contre l’hyperinflation et de catalyser le nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance. Cependant, avec le taux de change, les salaires, la protection des actifs financiers et les hausses récurrentes des prix des produits de consommation, l’inflation est, effectivement ancrée dans l’économie nationale. Avec l’instabilité du prix de l’or noir, on peut s’attendre à un pic d’inflation si les mesures prises par le nouveau gouvernement sont « faibles » et largement inefficace face à la crise grandissante. Il faut dans cette direction que le gouvernement développe une expertise considérable. La croissance économique est de fait un désir de diversification et de modernisation mais comme il est constaté, elle a donné lieu à l’abandon des institutions budgétaires clés.

    Depuis des années, l’élaboration de la politique macroéconomique en Algérie était basée sur le trépied de la fluctuation des taux de change, des objectifs d’excédent primaire et des objectifs en matière d’inflation. Désormais, l’orientation vers de nouvelles réformes macroéconomiques est nécessaire. Le manque de stratégie et de coordination claire par le passé a conduit à une approche contradictoire de la politique économique du pays car c’est la croissance qui permet de pénétrer les bons résultats budgétaires. Les engagements économiques pour le prochain gouvernement sont considérables. Il s’agit d’abord de placer l’Algérie dans une position de leadership effectif dans la prise en charge de son destin.

    Il s’agit aussi de s’approprier un développement dans toutes ses dimensions et d’abord celle de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance qui sont les conditions incontournables pour la viabilité de tout processus de développement durable et harmonieux. Il s’agit de la concentration des efforts et des ressources, accès aux marchés, infrastructures, nouvelles technologies de l’information et de la communication, développement humain et renforcement des capacités.

    Il est indéniable que l’ensemble de ces efforts dénotent dans la conjoncture difficile actuelle que traverse le pays le sérieux du volet économique du futur gouvernement surtout que dans le domaine économique, les experts qualifient l’Algérie comme un nouvel espace pour l’investissement et la croissance. Ceci est dû non seulement aux importantes ressources naturelles, mais de plus en plus aux progrès qui sont en train de se réaliser en matières de gestion économique, mais qui restent encore à peaufiner.

    Le Maghreb, 01/07/2021

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  • Algérie : Un expert financier à la tête du gouvernement

    Le président Abdelmadjid Tebboune vient de nommer Aymen Benabderrahmane nouveau premier ministre, en remplacement de Abdelaziz Djerad.

    C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence qui précisera , en outre, que Tebboune a chargé le nouveau premier ministre de poursuivre les consultations avec les partis politiques en vue de constituer son gouvernement.

    Lors de son accueil, le président Tebboune lui a indiqué que le gouvernement doit être prêt la semaine prochaine. « Vous êtes habilité pour cette mission parce que l’avenir est plutôt économique et social, et, par conséquence, financier. Et vous êtes un expert du dossier financier. Je vous souhaite plein le même succès que vous avez eu à la tête du ministère des finances », a-t-il ajouté.

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  • Algérie : En attendant le gouvernement

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le tour est-il fait sur la question de la formation du prochain gouvernement après les rencontres organisées par le président de la République dans le cadre des consultations politiques avec les représentants des partis et les indépendants, qui ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblé populaire nationale (APN) à l’issue du vote du 12 juin dernier ? Peu ou pas du tout habitué à ce genre de tractations politiques qui précèdent la constitution d’un nouveau gouvernement, dont les critères de choix des femmes et des hommes qui le composent obéissaient jusque-là à la cooptation, les chefs des partis concernés par ces rencontres étaient très avares sur les discussions qu’ils ont eues avec le président de la République.

    C’est à peine si l’opinion a eu droit à des généralités sur le sujet dans les déclarations des chefs de partis et du représentant des indépendants à leur sortie de la rencontre avec le président de la République. Globalement, loin des résultats décrochés aux dernières législatives, tous semblaient adopter un discours d’humilité qui les prédispose à composer les uns avec les autres dans l’union. Le FLN, qui veut avoir du poids dans le prochain gouvernement, a souligné à l’issue de la rencontre avec le président de la République l’importance de la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour «l’avenir du pays sur tous les plans».

    Alors que ce dernier parti, qui est arrivé en tête avec 98 sièges, a seulement précisé dans ce cadre qu’il n’exclut aucune partie dans la formation du nouveau gouvernement, le représentant des indépendants a vaguement indiqué que le président de la République était attentif à leurs propositions, le MSP y voit à l’issue de la rencontre en question que le débat a été «bénéfique et riche», le parti El Moustakbal a estimé pour sa part que les défis socioéconomiques exigent l’unité de toutes les forces politiques nationales, le RND veut «un gouvernement de compétences et non pas un gouvernement de partage de butin» et El Bina a carrément évoqué la nécessité de former un gouvernement de «commando politique» dans les plus brefs délais.

    En somme, l’opinion n’est pas plus avancée sur les têtes et leurs couleurs politiques qui vont entrer dans ce nouveau gouvernement. Les concernés n’ont-ils pas essayé d’introduire ou de proposer des noms de leurs députés «ministrables» ? La teneur du débat lors de ces rencontres a-t-elle été, à ce point, superficielle ou cache-t-on le jeu et les ambitions des uns et des autres ? Pourtant, au vu des urgences qui attendent le nouveau gouvernement, il est utile d’aller droit au but dans cette courte période pour aborder les choses plus sérieuses. Mais, dans ce brouillard, on voit bien que le programme du président de la République trouvera écho favorable au sein d’une large majorité des députés. Cela, sans qu’on voit se dessiner une quelconque alliance présidentielle, puisque des partis et les indépendants soutiennent ouvertement ce programme indépendamment les uns des autres, pour le moment. Dans cette logique, on aura un Premier ministre choisi par le président de la République à la tête du gouvernement et non un Chef de gouvernement issu d’une majorité qui aura son propre programme à appliquer, comme le stipule la Constitution. C’est ce qu’on ne sait pas sur ce nouveau gouvernement, dont le choix de sa composante n’arriverait certainement pas à contenter tout le monde. Et de là naîtrait une «opposition» de ceux qui refuserait d’y faire partie, pour ne pas de faire de la «figuration» dans des ministères de moindre importance que leur ambition politique ?

    Le Quotidien d’Oran, 30 juin 2021

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  • L’autre et vraie révolution (Edito de Ouest Tribune)

    La perspective annoncée d’un gouvernement politique qui sortirait des consultations en cours, est de nature à redynamiser la scène économique nationale. Les patrons de partis qui ont défilé chez le président de la République convergeaient tous sur un point précis, celui de la nécessité pour la prochaine équipe gouvernementale de se concentrer sur les aspects économiques. Le développement de l’Algérie et sa stabilité durable dépendent principalement de l’essor de son économie. Cela est un fait établi et consigné par les vainqueurs des dernières électionts législatives et c’est également un vœux très cher des Algériens. Il ne s’agit, bien entendu, pas simplement de le dire pour que le vœu se réalise il faut y travailler et oser des décisions «révolutionnaires».

    L’un des chantiers les plus stratégiques qui doit préoccuper l’exécutif, dans sa nouvelle formule, tient justement de la «révolution». Une décision inéluctable que chaque gouvernement laisse à son successeur. Les ministres des finances successifs se la balancent comme une patate chaude. Il s’agit de la sacro-sainte relation entre l’entreprise et la banque. Disons-le clairement, c’est le point essentiel de l’équation économique nationale. Ces rapports assainis, il faudra ensuite s’attaquer frontalement aux autres maux profonds qui freinent le développement du tissu industriel. Les lourdeurs bureaucratiques, les lobbies de l’import-import, solidement implantés dans le paysage économique du pays et la prévalence de la corruption dans le corps de l’administration.

    Ce sont autant de facteurs susceptibles de réduire la nouvelle dynamique à sa plus simple expression. On ne remet pas en marche un moteur fortement endommagé en passant un petit coup de chiffon dessus. Le prochain gouvernement doit absolument éviter les petites solutions conjoncturelles et oser la «révolution» que les Algériens attendent de sa part. Et pour cause, ils ont, depuis longtemps, identifié les tares de leur économie. Ils ont jugé à leur juste valeur les initiatives des gouvernements précédents, à l’image de la lutte contre les marchés informels, le développement d’une industrie mécanique mort-née. Ils savent ce qui ne va pas et les élites aussi. A ces dernières de prendre leur responsabilité et d’aller dans le sens que souhaitent le peuple. Cela pour dire que les coups d’éclat ne passeront plus. Les Algériens veulent un réel changement, profond et radical.

    Par Nabil G

    Ouest Tribune, 29 juin 2021

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  • Algérie : Le profil bas du FLN

    Le parti du FLN ne semble pas avoir la grosse tête, loin s’en faut. En effet, malgré sa victoire lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier puisqu’il est arrivé en tête en obtenant 98 sièges à la future APN devançant ainsi tous ses rivaux, l’ex-parti unique fait profil bas en ne criant pas victoire sur tous les toits.

    Il ne se montre pas ambitieux outre mesure, non plus. Ainsi, alors qu’il a tout a fait le droit de revendiquer le poste de Premier ministre du fait de la première place décrochée aux législatives, le parti du FLN se montre plutôt modeste. Au sortir de l’audience accordée par le président de la République avant-hier samedi dans le cadre des consultations en vue de former le prochain gouvernement, le secrétaire général de l’ex-parti unique, Abou El Fadl Baadjhi, n’a pas en effet revendiqué le poste de Premier ministre pour son parti. Dans une déclaration à la presse il dit n’avoir proposé aucun nom pour ce poste. Par contre il a bien souligné que son parti compte avoir le plus grand nombre de ministres au sein du futur cabinet. « Le Président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté la nôtre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le Président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji.

    « La désignation du poste de chef de l’exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a précisé Baadji lorsque il a été interrogé sur l’ambition du FLN d’occuper le palais du Docteur-Saâdane. Cette posture est somme toute logique, estiment de nombreux observateurs eu égard, à l’évidence, au contexte politique général que traverse le pays. Le parti du FLN, que d’aucuns veulent bannir totalement de la scène politique nationale en le « mettant au musée » étant donné qu’il représente un patrimoine pour tous les Algériens, a été vertement honni par les manifestants durant le hirak, au même titre d’ailleurs que son frère ennemi le RND. D’aucuns le croyaient totalement discrédité, ce d’autant que son ex-secrétaire général, Djamal Ould Abbès, est en prison, condamné pour des faits liés à la corruption. Or, après avoir attendu que passe l’orage, le FLN a surpris tout ce monde en obtenant la première place lors des législatives anticipées du 12 juin. Le RND, qui est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, a lui aussi sauvé la mise.

    Ces deux partis ont confirmé qu’ils « disposent d’une base sociale qui leur est fidèle. Mais cette donne est à même de fausser les calculs de ceux qui voulaient donner une autre image du pays ». Un pays totalement rivé vers le changement réclamé à cor et à cris par le hirak. Certains pensent que même le Président Tebboune est quelque peu embarrassé par ces résultats. Et c’est pourquoi aussi il serait très réticent à l’idée de nommer un Premier ministre issu du FLN et ce serait le même scénario pour le poste de président de l’APN. On comprend dès lors mieux pourquoi les élus indépendants ont manifesté l’ambition d’avoir le poste de Premier ministre. Et ce sont toutes ces données qui expliqueraient aussi ce profil bas du FLN.

    Par : PAR KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 28 juin 2021

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  • Algérie : A la hauteur de la conjoncture

    Le président Abdelmadjid Tebboune, comme le veulent les us démocratiques, continue ses consultations en vue de la constitution du nouveau gouvernement. Ainsi les formations politiques qui ont eu le plus de siéges au parlement après les législatives du 12 juin dernier, sont reçues les unes par les autres, et selon le classement de leurs résultats, par le premier magistrat du pays.

    Il s’agit en fait de faire un large tour d’horizon pour connaître les doléances et ambitions des victorieux, mais aussi de mettre chacun dans la réalité de la conjoncture actuelle du pays. Quoi qu’il en soit, ce sera au président de choisir son Premier ministre, du moment qu’aucune formation n’a eu la majorité absolue. Le président a toutes les cartes en main et peut former le gouvernement qu’il entend et qu’il croit à même de pouvoir concrétiser sur le terrain son ambitieux programme qu’il a dévoilé depuis plus d’une année maintenant.

    Mais il reste que le prochain gouvernement a besoin du cautionnement du parlement le jour de la présentation de son programme. Et la nouvelle équipe a besoin de l’assentiment des nouveaux députés pour mettre en musique son programme. Et c’est là, qu’il est bien préférable de ne pas avoir trop d’anicroches et de ne pas voir le plan de l’exécutif souffrir d’un quelconque retard, ou plus d’une quelconque remise en cause. D’où tout l’intérêt de s’assurer du soutien et de l’approbation des forces majoritaires au sein de la nouvelle assemblée populaire nationale, dont y compris les indépendants.

    Une recherche d’équilibre qui s’engage dès maintenant et dans ces tractations engagées par le président de la République depuis deux jours déjà. C’est le mécanisme ordinaire dans toute démocratie qui se respecte. Et c’est vers ce modèle que tend la nouvelle Algérie qui se construit jour après jour, à travers les actes et le choix de retourner vers le peuple à chaque rendez-vous électoral.

    Aujourd’hui les Algériens attendent avec impatience la composante du nouveau gouvernement et la personnalité qui aura à le diriger. Car bien malin celui qui peut affirmer avec exactitude qui sera le prochain Premier ministre, ce qui suppose que les jeux sont loin d’être faits et qu’il s’agit de trouver et de former une équipe gouvernementale capable de faire face aux innombrables problèmes auquel fait face le pays, à commencer par la crise sanitaire, la relance économique mais aussi un front social qui attend beaucoup du prochain gouvernement.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 28 juin 2021

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  • Algérie : Pari sur la compétence (Edito du Moudjahid)

    Le président de la République poursuit ses consultations avec les formations politiques et les indépendants, vainqueurs des législatives du 12 juin, pour la formation d’un nouveau gouvernement. Les concertations s’annoncent sous de bons augures. Le représentant des indépendants a fait savoir que le chef de l’État avait promis d’œuvrer à la concrétisation de tous les points inscrits au titre de son programme pour une Algérie nouvelle.

    Le secrétaire général du Front de libération nationale a déclaré, au terme de sa rencontre avec le Président Tebboune, que les débats ont été francs et transparents. Sans détours ni conditions astreignantes de part et d’autre, le respect d’un dialogue constructif se confirme encore une fois, traduisant une évolution qualitative de la praxis politique dans notre pays. C’est là un acquis à fructifier, et l’on se félicite d’une telle démarche.

    Cela étant, les Algériens attendent impatiemment la composition du nouveau gouvernement. Les nombreux commentaires, analyses et autres articles de presse traduisent tout l’intérêt porté à ce sujet par les citoyens, sans occulter le fait qu’ils ne cachent pas leur espoir de voir leurs aspirations et leurs préoccupations majeures prises en charge par un exécutif particulièrement compétent, hardi et rompu à la gestion des affaires publiques. Il y va de la sortie définitive du pays de la mal-gouvernance, de l’impératif d’une mobilisation de tous les efforts cristallisés autour de dénominateurs communs, hautement consensuels, à l’égard des tâches fondamentales à accomplir au service des intérêts supérieurs de l’Algérie.

    Qu’il soit composé de politiques ou de technocrates, ou un dosage des deux, l’Exécutif, placé sous la conduite d’un Premier ministre désigné par le chef de l’État, sera appelé à impulser fortement l’élan pris pour l’application des 54 engagements du programme électoral du Président Tebboune, à être à la hauteur des espérances placées par tous ceux qui lui ont fait confiance dans son travail de redressement national et dans sa volonté d’opérer une rupture radicale avec le passé, pour asseoir les fondements d’un État de droit. Cela passe par des déficits à combler, des dysfonctionnements à éliminer, par une valorisation des résultats enregistrés et la fructification des réalisations engrangées.

    Le gouvernement sera amené à, notamment, consolider les facteurs de résilience de notre économie, à en élargir ses marges de manœuvre et à garantir à nos concitoyens un bien-être durable. Il aura pour tâche de continuer à lutter contre l’impact négatif du «tout-pétrole», dont les résultats n’ont pu dépasser le stade des simples intentions et des effets d’annonce, d’affranchir le pays de l’emprise d’une rente qui le maintient encore dans une posture d’exportateur de pétrole et de gaz.

    Sous peine d’avoir à souffrir en permanence d’un tel handicap, la relance d’une économie suffisamment diversifiée, créatrice de richesse et d’emploi, favorable aux porteurs de projets innovants est un des préalables qui font largement consensus, même si l’environnement n’a pas été clément en raison de la pandémie.

    EL MOUDJAHID, 28 juin 2021

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  • Algérie : critères et spécifications pour le poste de premier ministre

    Voici les critères et les spécifications pour le choix du poste de premier ministre.

    Les Algériens sont impatients de connaître l’identité du prochain Premier ministre ou chef du gouvernement qui succédera à Abdelaziz Djerad, qui supervise la gestion des affaires courantes du gouvernement démissionnaire.

    Cependant, les observateurs préfèrent parler des caractéristiques, du cahier des charges et des critères de choix du successeur de Djerad.

    La recherche des critères de sélection du Premier ministre est le moyen le plus simple de connaître l’identité de celui qui sera chargé par le président Abdelmadjid Tebboune de gérer les rouages de l’exécutif lors de la prochaine étape, qui est censé avoir des particularités et des qualifications qui lui ouvrent la voie pour accéder au palais du Premier ministre du Dr Saadane.

    Avant de discuter des critères de sélection du Premier ministre, il convient de se poser certaines questions, telles que : que signifie le gouvernement en cours de formation ? En particulier, quelles sont les priorités pour la prochaine étape ? La situation exige-t-elle un gouvernement politique, ou une équipe à dimension économique, pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté ?

    Certes, le premier critère est celui de la décision du Président de la République, compte tenu de la nature du système politique qui encadre le pays. C’est le système présidentiel qui donne, comme on le sait, toute liberté au chef de l’État de choisir la personne qu’il juge appropriée. Le deuxième critère est régi par les résultats des élections législatives du 12 juin.

    Ces dernières, qui n’ont pas donné lieu à une majorité parlementaire de l’opposition, comme l’indique la constitution, et c’est un autre fait qui renforce le premier critère.

    Dans ce contexte, l’analyste politique et ancien wali ou gouverneur, Bachir Farak, estime que le pays a dépassé les grandes échéances politiques en organisant les élections législatives, et donc le pari que les autorités doivent relever est la dimension économique, car elle est liée aux problèmes dont souffre le citoyen.

    « Le président a terminé les rendez-vous politiques et, par conséquent, il s’apprête à entrer dans des rendez-vous sérieux et décisifs.

    Le pays, en plus de la situation politique difficile qu’il traverse, souffre également d’une crise économique étouffante, exacerbée par la crise sanitaire provoquée par la pandémie du virus Corona, qui a balayé le monde », explique M. Farak.

    Par conséquent, le premier critère est que le président se rende compte que le pays a besoin d’un réveil économique, et cela nécessite un premier ministre ayant les caractéristiques d’un « commando » armé d’une expérience économique, capable de découvrir les sources d’achoppement au niveau du développement, et la cause de problèmes sociaux complexes pour les Algériens.

    Farak conclut en affirmant que : « Face aux circonstances évoquées précédemment, je dis qu’il est logique et prudent pour le président Tebboune de choisir un homme bureaucratique ayant une formation économique, pratique et intellectuelle, et une mentalité de terrain. Si on veut approfondir la recherche, il y a des universitaires qui existent, et je pense que le cas tunisien n’est pas loin de nous. »

    Par ailleurs, l’analyste politique met en garde : « Il faut éviter les visages familiers dans les tribunaux, tant qu’il y a d’autres noms mieux formés et prêts à l’emploi hors de vue, qu’il faut atteindre en approfondissant la recherche ».

    Farak ajoute : « Si j’étais le président Tebboune, j’élaborerais un plan économique d’urgence. Quant à ce qui est dit sur le gouvernement politique, ce n’est qu’un luxe moderne, car le problème n’est pas politique. Ceux qui réclament un gouvernement politique n’ont pas participé aux élections du 12 juin et n’ont voté pour personne.

    Quant aux noms avancés pour la direction du gouvernement, chacun a ses particularités, et le président a la liberté de choisir en fonction de la feuille de route qu’il a définie.

    Echourouk online, 27 juin 2021

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  • Algérie : La formulation d’une nouvelle ère républicaine

    L’opinion publique nationale ne se contente plus des résultats politiques acquis. Elle exige aujourd’hui plus de transparence sur les actions et les motivations des perspectives économiques et sociales perçues comme la voie royale pour sortir de la conjoncture difficile que traverse le pays. En ces moments précis, l’Algérie a besoin de tous ses fils sans aucune exception pour réussir sa propre et véritable nouvelle ère. Elle ne dépend que du peuple à la réaliser. Les élections législatives du 12 juin, leur réussite sont un signal fort de la victoire populaire. De toute évidence, le succès des élections législatives, qui ont élu la première Assemblée nationale post-mouvement populaire de février 2019, a été la victoire du civisme des électeurs et du patriotisme du peuple, luttant pour le changement.

    C’était la victoire d’une nouvelle ère républicaine, une République démocratique établie pour la première fois en Algérie vers l’Etat de droit et la justice. Le succès des élections législatives a témoigné de la maturité et de la conscience politique des citoyens qui, pour la première fois depuis longtemps, ont exercé leur droit d’être  » maîtres  » du pays et de la société par leurs votes, montrant l’unanimité de la société à la stabilité du pays et ses institutions. N’est-ce pas là un authentique effort national qui vise à rassembler les Algériens pour relever les défis auxquels est confronté le pays et semer des résultats et acquis nouveaux pour tous ? C’est aussi un effort plus large qui est de mise poussé vers une étape extraordinairement positive pour réellement atteindre les résultats et les objectifs en présence, et rendre ces objectifs complètement significatifs pour le futur de la nation. Une suite logique du redressement du pays qui explique que l’heure est donc au dépassement des sentiments néfastes pour faire place à un comportement nouveau qui, certes n’oublie pas l’histoire et les acquis mais qui verra le futur à travers des sentiments de patriotisme pour le développement du pays.

    Il s’agit d’une étape inévitable à mettre en place pour valoriser de nouvelles réformes et des décisions inédites sur les questions nationales importantes, contribuant ainsi grandement à la construction d’un Etat de droit et la formulation d’une nouvelle ère républicaine, améliorant ainsi l’état de la nation, renforçant par la même le rôle et la position de l’Algérie sur la scène internationale. Cette vision générale incluant tous les Algériens est une volonté à visée sociale, politique afin de valoriser démocratiquement le peuple algérien, notamment du fait de la crise de gouvernance générée par l’incompétence, le laisser-aller, la corruption, la prédation et la dilapidation des deniers publics mais aussi un conflit intergénérationnel et une crise de confiance entre un pouvoir autiste et un peuple bridé et désillusionné pendant une vingtaine d’années.

    L’étape actuelle, dans laquelle la réhabilitation de la démocratie a attiré l’attention sur l’interdépendance de la société et la légitimité et la valeur de nouvelles institutions, a créé une sorte d’opportunité, un moment dans le temps, dans la vie nationale où vraiment le peuple algérien a toute la possibilité de revigorer et dynamiser sa voix, ses énergies pour créer une Algérie plus sûre, plus prospère et plus sereine. Donc ce n’est pas le moment de reculer. C’est le moment d’appuyer sur le gaz.
    B.C.

    Le Maghreb, 27 juin 2021

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  • Algérie-consultations : Les ambitions des uns et les attentes des autres

    Les concertations présidence-partis ont débuté hier:
    Les ambitions des uns et les attentes des autres

    Le poids non négligeable des indépendants peut forcer la main au FLN qui devra accepter une présence remarquée de la société civile dans le prochain exécutif. Il est même possible que ces ministres soient recrutés parmi les nouveaux députés indépendants.

    Comme souligné au lendemain de l’annonce des résultats officiels des élections législatives du 12 juin dernier, le président de la République a entamé, hier, la série de rencontres avec les représentants de la classe politique appelée à construire le prochain pouvoir législatif. Dans cette optique et comme annoncé dans le communiqué de la présidence, c’était au FLN qu’a échoit l’honneur de la réception en premier par le chef de l’Etat. C’est le Secrétaire général du parti, Abou El Fadhl Baadji, qui été reçu hier matin au siège de la présidence de la République. Le premier responsable du vieux parti n’était pas seul. Il a conduit une délégation composée de membres du bureau politique. Cette précaution de se faire accompagner renseigne sur l’importance qu’accorde le FLN à cette audience qui symbolise son retour aux affaires après une éclipse de plus de deux ans. D’ailleurs, M.Baadji n’a pas omis de souligner le poids du parti qu’il dirige sur la carte politique du pays. Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’entretien que lui a accordé le président de la République, il a mis en avant le score de son parti et insisté sur le caractère politique du prochain gouvernement.

    On ne sait pas exactement la teneur des discussions qui ont eu lieu dans le secret des négociations, mais le chef du FLN donnait la nette impression d’être satisfait de l’échange qu’il a eu avec le président Tebboune.

    Avec ces 98 sièges acquis, le FLN peut prétendre piloter la majorité présidentielle. C’est là le souhait assumé par son secrétaire général. Mais cette ambition peut être quelque peu réfrénée par ses poursuivants dans l’ordre de passage à l’APN. Les indépendants avec leur 84 sièges et dont une délégation a été reçue par le président Tebboune auront leur mot à dire. En effet, leurs représentants conduits par M. Abdelwahab Aït Menguelet, élu à Tizi-Ouzou, comptent certainement jouer un rôle majeur dans la nouvelle Algérie et donc au sein du prochain gouvernement. en vue de la formation du Gouvernement.

    «Le Président Tebboune a reçu une délégation de représentants des indépendants conduite par M. Abdelwahab Aït Menguelet composée de MM. Ali Mounsi, Saker Berri, Abdelhamid Belakhel, Benaouda Bettahar El Hadj, Abdelkader Gouri et Mme Fatma Bida», rapporte le communiqué de la présidence de la République. Le poids non négligeable des indépendants peut forcer la main au FLN qui devra accepter une présence remarquée de la société civile dans le prochain exécutif.

    Il est même possible que ces ministres soient recrutés parmi les nouveaux députés indépendants. Les profils sont on ne peut plus riches et la compétence est très présente dans le camp des indépendants, dont l’intérêt n’est pas du tout idéologique.

    Le troisième invité à la présidence est le MSP, conduit par Abderezak Makri. A l’heure où nous mettons sous presse, la présidence de la République n’avait pas encore communiqué sur l’audience accordée par le chef de l’Etat. Mais qu’il ait été reçu en fin d’après midi ou qu’il le soit aujourd’hui, le rendez-vous avec le parti islamiste est ferme. C’est d’ailleurs à l’issue de la rencontre qu’on saura si la nouvelle Algérie entamera sa première législature avec un gouvernement d’union nationale ou à majorité présidentielle.

    Enfin, il faut savoir que «M. Noureddine Bardad-Daidj, directeur de cabinet à la Présidence de la République, Mohamed El Amine Messaid, Secrétaire général de la Présidence de la République et Boualem Boualem, conseiller auprès du président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires», ont assisté aux audiences.

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune, 27 juin 2021

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