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  • Algérie : Le FLN fort ambitieux, les Indépendants pas exigeants

    CONSULTES HIER PAR LE PRESIDENT SUR LA FORMATION DE SON GOUVERNEMENT : Le FLN fort ambitieux, les Indépendants pas exigeants

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu hier le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou Fadl Baadji, et une délégation des indépendants dans le cadre des consultations en prévision de la formation du nouveau gouvernement, qui doit être technocrate ou politique issu de la majorité des formations «gouvernement d’unité nationale», dont le bloc des partis dits nationalistes, totalisant 282 sièges, soit largement plus que la majorité absolue.

    Ainsi, après avoir été reçu par Tebboune, Abou El Fadl Baadji a affirmé que « le prochain gouvernement sera composé des partis qui ont gagné les dernières législatives », précisant toutefois que « le choix du Premier ministre est une prérogative du président de la République », également le même SG a indiqué que le président de la République a profité de cette rencontre pour présenter le tableau de la situation générale du pays et pour proposer au FLN d’être dans le prochain gouvernement. Par ailleurs, en plus des nationalistes, le MSP du courant islamiste a appelé jeudi le président de la République Abdelmadjid Tebboune à entamer un dialogue « stratégique », exprimant son choix de former un « gouvernement d’unité nationale ». Jusqu’à présent la majorité des vainqueurs à l’APN n’ont pas proposé un gouvernement technocrate, or ils ont annoncé leur soutien à la formation d’un gouvernement de la majorité présidentielle, pour privilégier l’option de nommer un Premier ministre proche de la politique du président. Ce qui n’exclut pas cette hypothèse (gouvernement technocrate).

    En outre, et selon la Constitution, dès que le président de la République accepte la démission du gouvernement, il entame directement des consultations avec les dirigeants des partis ayant remporté les élections pour nommer le nouveau Premier ministre. Cependant la formation du gouvernement dépend de la nature de la majorité contrôlant le parlement, mais les résultats des élections n’ont permis à aucun des partis d’obtenir une majorité parlementaire (50 % +1). Ces élections législatives anticipées ont vu le Front de libération nationale arriver en tête avec 98 sièges, suivi des indépendants avec 84 sièges, puis du Mouvement de la société pour la paix avec 65 sièges. Le parti Rassemblement national démocratique est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, suivi du Front El Moustakbal avec 48 sièges, et du Mouvement El-Bina avec 39 sièges, tandis que le reste des sièges a été réparti entre d’autres partis. Avec ces résultats, une coalition d’au moins trois blocs parlementaires est nécessaire pour former une majorité au Parlement, pour atteindre 204 sièges sur un total de 407. Il est a précisé dans ce cadre que la Constitution a fixé le début de la législature de l’Assemblée populaire nationale (APN) « de plein droit » au 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle (actuellement Conseil constitutionnel), une disposition accomplie mercredi. Conformément à l’article 133 de la Constitution de 2020, « la législature débute de plein droit le 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle sous la présidence du doyen d’âge de l’Assemblée populaire nationale (APN), assisté des deux députés les plus jeunes ». «L’Assemblée populaire nationale procède à l’élection de son bureau et à la constitution de ses commissions », lit-on dans le même article. « Le Président de l’Assemblée populaire nationale est élu pour la durée de la législature », stipule l’article 134.

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé hier des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux législatives du 12 juin 2021, selon l’ordre des résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel, et ce en prévision de la formation du nouveau Gouvernement.
    Sarah Oubraham

    Déclarations

    ABOU EL-FADHL BAADJI, SG DU FLN :
    Au sortir de l’audience que lui a accordé le président Tebboune, le SG du parti du FLN, Abou El-Fadhl Baadji, a réagi : « J’ai été reçu par le président de la République dans le cadre des consultations entamées samedi, sur la base des résultats des élections législatives, le parti du FLN ayant remporté la première place avec 98 sièges », a-t-il introduit, précisant que les discussions ont porté sur « les conditions de déroulement des élections législatives, avec une analyse de leurs résultats sous tous leurs aspects, ainsi que la situation politique et socioéconomique du pays et les voies de relance du développement en général ». Baadji a indiqué avoir présenté, lors de l’audience, la vision du parti concernant le prochain gouvernement et l’Assemblée populaire nationale à la lumière des résultats des élections législatives du 12 juin, précisant que le dialogue entre les deux parties était « franc et transparent ». Et au chef de l’ex-parti unique de conclure : « Nous avons écouté les orientations du président sur la situation générale dans le pays et les moyens de l’améliorer avec la participation de tous », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour « l’avenir du pays sur tous les plans ». À noter que la délégation de ce parti comprend des membres du Bureau politique.

    ABDELHAMID BELAKHEL, REPRÉSENTANT DES INDÉPENDANTS :
    Deuxième délégation à être reçue par le chef de l’Etat, et conduite par Abdelwahab Ait Menguelet, la formation des indépendants a réagi à la fin de la séance de consultation auprès de la présidence de la République. « Nous avons eu une rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui nous a mis à l’aise et qui était attentif à nos propositions, a indiqué à la presse Abdelhamid Belakhel au nom de la délégation des indépendants. Selon lui, le Président était « au fait de tout ce qui se passe dans notre cher pays », précisant avoir perçu chez lui une volonté de « cristalliser toutes les réformes qu’il avait promis d’engager, à commencer par les dernières législatives jusqu’aux points inscrits à l’ordre du jour de son programme présidentiel ». Après avoir affirmé que le dialogue avec le locataire d’El Mouradia avait porté sur « les aspirations de la société algérienne qu’elle désire atteindre via les assemblées élues, le représentant des indépendants a fait savoir que Tebboune avait promis d’œuvrer à « la mise en œuvre de tous les points inscrits au titre de son programme pour une Algérie nouvelle ». La délégation des indépendants comprenait Ali Mounsi, Saker Berri, Abdelhamid Belakhel, Benaouda Betahar El-Hadj, Abdelkader Kouri et Mme Fatma Bida.
    R. N.

    Le Courrier d’Algérie, 27 juin 2021

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  • Algérie : Changement en perspective

    Les institutions démocratiques se mettent progressivement en place pour ancrer l’Algérie nouvelle dans l’ère de la modernité. En attendant le rendez-vous des élections communales et de wilaya, prévu en septembre, le parachèvement du processus de refondation de l’Etat a enregistré des avancées notables qui laissent espérer un avenir meilleur.

    Dans quinze jours, le lancement de la 9e législature destinée à élire les membres du bureau du Parlement élu et des commissions est l’aboutissement d’une démarche consensuelle privilégiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant au dialogue sans exclusive avec les représentants de la classe politique, les acteurs socioprofessionnels, les milieux universitaires et les personnalités influentes.

    Moins de 2 ans après la tenue de la présidentielle, il est permis de mesurer le chemin parcouru par l’Algérie nouvelle dotée d’une Constitution et d’un Parlement représentatif de la volonté populaire. A portée des urnes transparentes et crédibles, le changement en profondeur prend toute sa signification dans le renouvellement du paysage politique frappé de discrédit et la consécration du rôle catalyseur de la jeunesse et des universitaires représentés en force dans le Parlement. Justice est donc faite pour ces catégories sociales qui retrouvent leur place naturelle dans l’édification de l’Algérie nouvelle et la contribution efficace dans la poursuite des réformes politiques et sociales. C’est le principal défi qui attend le gouvernement arrimé incontestablement à une majorité présidentielle revendiquée par les principaux partis vainqueurs des élections, les indépendants et les compétences nationales.

    Loin de toute forme de diktat et de marchandage, l’approche consensuelle a tracé la voie du renouveau qui impose la conjugaison de tous les efforts pour concrétiser les aspirations au changement des citoyens dans la nouvelle Algérie de la stabilité et de la réconciliation. Au lendemain des législatives, la relance des consultations avec les partis vainqueurs des élections et des indépendants, selon l’ordre établi par le Conseil constitutionnel, conforte une tradition bien ancrée et la volonté d’ouverture à toutes les forces nationales soucieuses de consolider les bases d’une Algérie au service des citoyens.

    Horizons, 27 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, changement, transparence, démocratie, consultations, formation du gouvernement,

  • Algérie : Le temps des tractations

    Le conseil constitutionnel a rendu son verdict et annoncé les résultats définitifs des dernières élections législatives du 12 juin dernier. Il n’y eut pas de changements profonds, mais quelques corrections qui ont vu le Fln garder toujours la victoire mais perdre 7 sièges, alors que les indépendants confortent un peu plus leur place de deuxième force politique dans le prochain parlement, en gagnant 6 autres sièges. Ce sont là les faits marquants du verdict du conseil constitutionnel, en attendant les éventuels recours dans les prochains 15 jours, qui grosso-modo n’influenceront pas les résultats ou le feront vraiment à la marge.

    Il faut dire qu’aujourd’hui, nous sommes déjà dans une autre étape. Étape qui coule de source comme suite logique des élections législatives qui doivent être suivies automatiquement de la démission du gouvernement en place comme le stipule l’article 113 de la Constitution. Et c’est désormais chose faite depuis ce jeudi où le Premier ministre Abdelaziz Djerad a presenté sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune qui l’a acceptée et l’a chargé de gérer les affaires courantes en attendant la composition d’un nouveau gouvernement.

    Et c’est ce gouvernement qui constituera l’essentiel de l’activité politique nationale ces prochains jours. Il faut dire que la composante du nouveau parlement élu, où ne se dégage aucune majorité franche, donne au président de la République grande latitude de choisir un Premier ministre et d’avoir la main haute dans la désignation des ministres appelés à gérer la prochaine étape de l’édification de la nouvelle Algérie qui reste le socle immuable du chef de l’État, qui a besoin d’une équipe plus performante que celle qui vient de démissionner. Un etat de fait que le président Tebboune a publiquement exprimé la veille de son départ en Allemagne, où il a lâché sa fameuse phrase «el hokouma fiha w aliha» ( au gouvernement il y a des hauts et des bas).

    Une situation appelée à changer au vu des énormes défis et dossiers complexes qu’il faut régler au mieux et dans les meilleurs délais. Et ça commence dès aujourd’hui avec le début des consultations qu’engage le président en vue de la formation du prochain gouvernement. Un gouvernement très attendu par les Algériens qui aspirent à voir les changements tant souhaités prendre forme sur le terrain et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour le pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 26 juin 2021

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  • Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Consacré 2e parti politique en Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Propulsé à la deuxième place des partis vainqueurs des législatives après l’annonce officielle des résultats, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se donne les moyens de jouer les premiers rangs dans la prochaine législature.

    Avant l’annonce de la composition du prochain gouvernement, le parti de Abderrazak Mokri choisit un sémantique très clair, quoique diplomatique, en revendiquant sa pleine place dans la prise de décision.

    Pour lui, les résultats officiels des législatives du 12 juin 2021 sont « un fait accompli ». Traduction : la victoire est la nôtre, mais nous acceptons la décision de nous reléguer au second plan.

    Toujours est-il que le MSP s’est réjoui « des résultats qu’il a obtenus et qui l’ont propulsé à l’avant-garde et mis en exergue sa place dans la classe politique », a-t-il indiqué dans une communiqué.

    A partir de là, le parti a appelé les autorités « à un dialogue stratégique et à œuvrer d’arrache-pied à réaliser le consensus national et former un gouvernement d’union nationale ». Faut-il interpréter cet appel comme une offre de service, ou même d’une «revendication», au nom de ses 65 sièges, d’une participation au prochain gouvernement. Sans oublier le fait qu’il postule clairement à la présidence de l’Assemblée.

    En revanche, le MSP appelle les partis vainqueurs à « s’engager dans un dialogue transparent au mieux des intérêts du pays ».

    Il s’agit, là encore, d’un message au FLN, RND, El Moustakbal, leur indiquant de ne pas tenter le diable et de jouer sans lui.

    Sid Ali

    La Nation, 26 juin 2021

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  • Algérie : Coudées franches pour Tebboune

    par Mohamed Kebci

    Visiblement, le président de la République aura toute la latitude de composer son gouvernement sur la base d’une majorité parlementaire à la lumière des résultats préliminaires du scrutin législatif anticipé de samedi dernier.

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Abdelmadjid Tebboune a les coudées franches pour composer l’exécutif qui aura à poursuivre sa feuille de route. La configuration de la Chambre basse du Parlement issue des élections législatives anticipées de samedi dernier lui donne, en effet, toute la latitude de composer son gouvernement sans trop d’encombres. Les partis sortis grands vainqueurs de ce scrutin ont tous, ou presque, signifié bien avant ces élections, et viennent de la réitérer, leur disponibilité à accompagner le chef de l’État dans son chantier de la nouvelle Algérie.
    Ainsi, le parti du Front de la libération nationale, premier à l’issue de ces élections avec 105 sièges parlementaires, le Rassemblement national démocratique avec 57 sièges et le Front el Moustakbal avec 48 sièges, qui, à eux seuls, peuvent constituer une majorité parlementaire d’appui au chef de l’État, ont d’ores et déjà signifié leur disponibilité pour ce faire.

    «Nous l’avons clairement dit bien avant ces élections et nous l’avons réitéré maintes fois durant la campagne électorale et nous le répéterons encore aujourd’hui : nous sommes partie intégrante de l’Alliance présidentielle», a, en effet, répondu le secrétaire général du RND, hier mercredi, dans une conférence de presse au lendemain de la proclamation des résultats préliminaires des législatives anticipées de samedi dernier, à une question sur la probabilité de voir le parti prendre part au prochain gouvernement. Pour Tayeb Zitouni, «l’urgence de lancer de grands chantiers pour la relance de la machine économique dicte de ne pas trop perdre de temps, le pays étant presque paralysé». Pour sa part, Abdelaziz Bélaïd s’inscrit dans la même démarche.

    Le président du Front el Moustakbal, arrivé en quatrième position derrière le FLN, le RND et le MSP avec 48 sièges, a rappelé, hier, lors d’une conférence de presse, que son parti «s’inscrit pleinement dans la démarche du président de la République en apportant son soutien à sa feuille de route marquée par la révision de la Constitution, les législatives, en attendant les élections locales pour, a-t-il dit, parachever l’édifice institutionnel».

    Ceci dit, Bélaïd fait part de discussions en vue, une fois la nouvelle Assemblée populaire nationale installée, «entre les différents partis représentés à l’APN et une concertation avec le président de la République en prévision de la formation du gouvernement pour aller vite dans l’enclenchement des réformes économiques et sociales qui urgent».
    Du côté du MSP, arrivé en troisième position avec 64 sièges parlementaires, on dit «ne pas précipiter les choses et que la question sera abordée au moment opportun». Mais les lauriers que le président du Mouvement de la société pour la paix ne cesse de tresser au chef de l’État, ne laissent point de doute quant à la probabilité forte de voir le MSP reprendre sa place au sein d’une nouvelle alliance présidentielle.

    Hier, mercredi, encore à l’occasion d’une conférence de presse, Abderrezak Makri s’est dit disposé à soutenir et à appuyer le président de la République dans sa «lutte implacable contre la corruption». Mais pas que cela, puisqu’il soutient que les priorités de l’heure sont une «réforme profonde de l’économie, la défense de l’identité du pays, sa souveraineté et son unité, le renforcement des libertés démocratiques, la liberté de réunion, l’indépendance de la justice».

    Quant au Mouvement el Binaa, arrivé en cinquième position avec 40 sièges parlementaires, son président a clairement signifié, lors de la campagne électorale pour ces législatives anticipées, que le parti se «rangerait derrière le président de la République juste après les élections législatives».

    Quant au FLN, le grand vainqueur de ces élections avec 105 sièges, sa disponibilité à appuyer le chef de l’État ne date pas d’aujourd’hui.

    Autant de données favorables qui indiquent que le chef de l’État n’aura pas de difficultés à nommer son Premier ministre, et ce, conformément à l’article 103 de la Constitution, certain de se constituer une plus que confortable majorité présidentielle.
    M. K.

    Le Soir d’Algérie, 17 juin 2021

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  • Algérie : Des chiffres et des scénarii

    Au lendemain des législatives : Des chiffres et des scénarii

    Phase cruciale, s’il en est, dans l’agenda politique du président Tebboune, les législatives sont déjà une affaire pliée, après avoir cristallisé pendant des mois l’intérêt des observateurs politiques. Par « pliée », il faut surtout entendre le taux de participation qui a été révélé samedi, lors du dernier point de presse tenu par le président de l’ANIE qui a un peu surpris tout son monde en avançant le taux de 30,20% de participation à la fermeture des bureaux de vote à 20 heures, alors qu’il n’était que de 14,47% à 16 heures.

    En quatre heures seulement, ce taux a bondi de 14,47 à 30,20%, soit plus du double ; un rebond qui pose à tout le moins une question, sachant que la tendance du vote va en s’effilochant, au fil des heures. Une règle qui ne semble pas être de mise en Algérie, où le plus gros des votants se serait rendu aux urnes, entre 16 heures et 18 heures, selon les propos de Mohamed Charfi, dans sa tentative d’expliquer ce sursaut électoral spectaculaire qui permet de sauver les apparences, même si le doute reste permis. On en a pris d’ailleurs toute la mesure de ce doute sur les réseaux sociaux avec des internautes qui ont fait assaut d’humour et de savoureuses formules pour moquer cette « performance » électorale.

    Il appartient désormais au président Tebboune, pour qui d’ailleurs compte moins la participation au vote que la légitimité des futurs élus de conjuguer son slogan fétiche à des actions concrètes susceptibles d’impacter positivement la vie des citoyens qui refusent désormais de se payer de mots, fussent-ils magiques. Et pour cela, il faut d’abord attendre l’autre verdict, c’est-à-dire les résultats pour connaitre l’identité physique et politique des 407 nouveaux députés qui donneront à la Chambre basse son nouveau visage, sa nouvelle configuration en termes de rapport de force politique.

    Le problème c’est que l’attente risque d’être longue, en tous cas plus longue que d’habitude, car le nouveau système de comptage des voix est, certes plus démocratique, mais plus complexe et pourrait ouvrir la voie à des contestations à grandes échelles. Mais en attendant, la future majorité et de l’exécutif qui en sera issu est au cœur des interrogations qui agitent à l’envie le landerneau politique sur fond de scénarii avec force configuration et force castings.

    Le président Tebboune, juste après avoir glissé son bulletin dans l’urne n’a pas éludé la question du futur gouvernement en se limitant juste à évoquer les deux cas de figure prévue par la Constitution, à savoir une majorité favorable à l’opposition ou une majorité présidentielle. Mais au vu de la flopée de candidats, tant partisans qu’en listes indépendantes, qui ont eu à s’exprimer sur les médias tablent sur une assemblée mosaïque sans majorité qui donnerait au président Tebboune l’occasion de mettre en place une majorité « de bric et de broc » pour traduire en textes ses 54 engagements de campagne. Avec quel Gouvernement ? Avec quel Premier ministre ? Parole au président Tebboune.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 14 juin 2021

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  • Israël : le nationaliste radical Naftali Bennett accepte de rejoindre la coalition anti-Netanyahou

    JERUSALEM, 30 mai (Xinhua) — Le parlementaire nationaliste radical Naftali Bennett a annoncé dimanche qu’il avait accepté un accord de coalition avec le centriste Yaïr Lapid afin de former un « gouvernement du changement » et d’évincer Benyamin Netanyahou, le Premier ministre resté le plus longtemps en exercice en Israël.

    Naftali Bennett, qui est président du petit parti pro-colons Yamina, a déclaré dans un communiqué que lui et M. Lapid, le chef du parti centriste Yesh Atid, allaient travailler à mettre sur pied un gouvernement de coalition.

    « Je compte faire tout ce qui est en mon pouvoir pour former un gouvernement d’union nationale avec mon ami Yaïr Lapid et sauver le pays de la crise politique », a indiqué M. Bennet.

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  • Israël : Netanyahu pourrait perdre son poste de Premier ministre alors que ses rivaux tentent d’unir leurs forces

    JERUSALEM (AP) – Un ancien allié du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu’il chercherait à former un gouvernement de coalition avec les opposants du leader israélien, faisant ainsi un pas important vers la fin du règne du premier ministre de longue date.

    L’annonce spectaculaire de Naftali Bennett, leader du petit parti dur Yamina, a ouvert la voie à une série de mesures qui pourraient pousser Netanyahu et son parti dominant, le Likoud, dans l’opposition au cours de la semaine à venir.

    Bien que M. Bennett et ses nouveaux partenaires, dirigés par le chef de l’opposition Yair Lapid, soient encore confrontés à certains obstacles, les parties ont semblé vouloir sérieusement conclure un accord et mettre fin à l’impasse qui a plongé le pays dans quatre élections au cours des deux dernières années.

    « J’ai l’intention de faire tout mon possible pour former un gouvernement d’unité nationale avec mon ami Yair Lapid, afin que, si Dieu le veut, nous puissions ensemble sauver le pays de l’enlisement et remettre Israël sur la bonne voie », a déclaré M. Bennett.

    Les deux hommes ont jusqu’à mercredi pour conclure un accord dans lequel chacun devrait occuper le poste de Premier ministre pendant deux ans, selon un système de rotation, Bennett étant le premier à occuper ce poste. Le parti Yesh Atid de Lapid a déclaré que les équipes de négociation devaient se rencontrer plus tard dimanche.

    M. Bennett, ancien conseiller principal de M. Netanyahou qui a occupé des postes importants au sein du Cabinet, partage l’idéologie de la ligne dure du Premier ministre. Il est un ancien dirigeant du mouvement de colonisation en Cisjordanie et dirige un petit parti dont la base comprend des Juifs religieux et nationalistes. Pourtant, il a entretenu des relations tendues et compliquées avec son mentor d’antan en raison de différences personnelles.

    M. Bennett a déclaré qu’il n’y avait aucun moyen possible, après l’impasse des élections du 23 mars, de former un gouvernement de droite favorisé par M. Netanyahou. Il a déclaré qu’une autre élection donnerait les mêmes résultats et qu’il était temps de mettre fin au cycle.

    « Un gouvernement comme celui-ci ne pourra réussir que si nous travaillons ensemble en tant que groupe », a-t-il déclaré. Il a déclaré que chacun « devra reporter la réalisation d’une partie de ses rêves. Nous nous concentrerons sur ce qui peut être fait, au lieu de nous battre toute la journée sur ce qui est impossible. »

    Si Bennett, Lapid et leurs autres partenaires parviennent à conclure un accord, cela mettrait fin, du moins pour le moment, au mandat record de Netanyahou, la figure la plus dominante de la politique israélienne au cours des trois dernières décennies. M. Netanyahou est Premier ministre depuis 12 ans et a également occupé un mandat précédent à la fin des années 1990.

    Dans sa propre déclaration télévisée, Netanyahu a accusé Bennett de trahir la droite israélienne et a exhorté les politiciens nationalistes à ne pas rejoindre ce qu’il a appelé un « gouvernement de gauche ».

    « Un gouvernement comme celui-ci est un danger pour la sécurité d’Israël, et est également un danger pour l’avenir de l’État », a-t-il déclaré.

    Malgré sa domination électorale, Netanyahou est devenu une figure polarisante depuis qu’il a été inculpé pour fraude, abus de confiance et acceptation de pots-de-vin fin 2019. Chacune des quatre dernières élections a été considérée comme un référendum sur l’aptitude de Netanyahou à gouverner, et chacune s’est terminée par une impasse.

    Netanyahou cherche désespérément à rester au pouvoir alors qu’il est en procès. Il a utilisé sa fonction comme une scène pour rallier sa base et s’en prendre à la police, aux procureurs et aux médias.

    Pour former un gouvernement, le chef d’un parti doit obtenir le soutien d’une majorité de 61 sièges à la Knesset, ou parlement, qui en compte 120. Étant donné qu’aucun parti ne dispose à lui seul d’une majorité, des coalitions sont généralement constituées avec des partenaires plus petits. Treize partis de tailles diverses sont présents dans le parlement actuel.

    En tant que chef du parti le plus important, M. Netanyahou s’est vu offrir par le président de la République la première occasion de former une coalition. Mais il n’a pas été en mesure d’obtenir une majorité avec ses alliés religieux et nationalistes traditionnels.

    Netanyahu a même tenté de courtiser un petit parti arabe islamiste, mais il a été contrecarré par un petit parti ultranationaliste ayant un programme raciste anti-arabe. Bien que les Arabes représentent environ 20 % de la population israélienne, un parti arabe n’a jamais siégé dans un gouvernement de coalition israélien.

    Après l’échec de Netanyahou à former un gouvernement, Lapid s’est vu accorder quatre semaines pour bricoler une coalition. Il a jusqu’à mercredi pour accomplir cette tâche.

    Bien que le parti Yamina de Bennett ne contrôle que sept sièges au Parlement, il est devenu une sorte de faiseur de roi en apportant le soutien nécessaire pour obtenir une majorité. S’il réussit, son parti sera le plus petit à diriger un gouvernement israélien.

    Lapid est déjà confronté à un défi difficile, étant donné le large éventail de partis du bloc anti-Netanyahu qui ont peu en commun. Il s’agit de partis de gauche dovish, d’une paire de partis nationalistes de droite, dont le Yamina de Bennett, et très probablement de la Liste arabe unie islamiste.

    La tâche de Lapid a été rendue encore plus difficile après que la guerre a éclaté avec les militants du Hamas dans la bande de Gaza le 10 mai. Ses négociations de coalition ont été suspendues pendant les 11 jours de combats.

    Mais à l’approche de la date limite de mercredi, les négociations sont passées à la vitesse supérieure. Lapid a conclu des accords de coalition avec trois autres partis jusqu’à présent. S’il conclut un accord avec Bennett, les autres partenaires devraient rapidement se mettre en place.

    Ils auront alors environ une semaine pour présenter leur coalition au Parlement pour un vote de confiance officiel permettant son entrée en fonction.

    Yohanan Plesner, président de l’Institut israélien pour la démocratie, a déclaré que M. Netanyahou essaiera de saper ces efforts jusqu’au bout.

    La principale stratégie de Netanyahou, dit-il, serait d’essayer d’inciter les partisans de la ligne dure, tant dans le parti de Bennett que dans le parti Nouvelle Espérance, un autre parti de la ligne dure dirigé par un ancien confident de Netanyahou, à retirer leur soutien à la nouvelle coalition. La défection d’un ou deux législateurs seulement pourrait empêcher Lapid de réunir une majorité et forcer la tenue de nouvelles élections.

    « Tout peut arriver », a déclaré M. Plesner. « J’attendrais que le vote final ait lieu ».

    Même si Lapid et Bennett parviennent à former un gouvernement, il est peu probable que Netanyahou disparaisse, a déclaré Plesner.

    Netanyahou pourrait rester en tant que leader de l’opposition, s’efforçant d’exploiter les profondes différences idéologiques entre ses adversaires pour provoquer la fracture de la coalition.

    « L’histoire nous enseigne qu’il serait imprudent de le rayer de la carte », a-t-il déclaré.

    Associated Press, 31 mai 2021

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  • Le MAE français Jean-Yves Le Drian menace les politiciens libanais de sanctions

    Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a accusé les autorités libanaises de « ne pas tenir leurs engagements vis-à-vis du président français Emmanuel Macron » et a menacé de sanctions les politiciens qui empêcheraient la fondation du nouveau gouvernement.

    Le ministre français s’est rendu à Beyrouth, capitale libanaise en vue de s’entretenir avec les responsables libanais qui ne sont pas arrivés à un compromis pour fonder un gouvernement à la place de celui de Hassan Diab qui avait annoncé sa démission le 10 août 2020 après l’explosion dans le port.

    Le Drian a été reçu jeudi par le président Michel Aoun et le président de l’assemblée Nebih Berri. Dans la soirée, il s’est entretenu avec l’ancien Premier ministre chargé de fonder le nouveau gouvernement, Saad Hariri, à la résidence de l’ambassadrice française Anne Grillo.

    Selon une information de l’agence de presse officielle libanaise NNA, le Drian a affirmé lors d’un point de presse que « les responsables libanais n’ont pas tenu leurs promesses faites devant le président français Emmanuel Macron ».

    Il a averti que si les dirigeants libanais n’agissaient pas dès à présent, ils allaient devoir en assumer les conséquences. « Les mesures restrictives prises par Paris peuvent être durcies ou étendues », a-t-il ajouté.

    Le ministre français a indiqué s’être entretenu avec le président Aoun, le président de l’assemblée Berri ainsi que Hariri qui est chargé de fonder le gouvernement, parce qu’ils représentent le pays du point de vue constitutionnel. Il a notamment précisé que la France appellera la communauté internationale à faire pression pour l’organisation à la date prévue des élections législatives au Liban.

    TRT, 07 mai 2021

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  • Israël : Le challenger de Netanyahu lance un appel à l’unité nationale

    Israël : Le challenger de Netanyahu lance un appel à l’unité nationale

    JERUSALEM (AP) – Le leader de l’opposition israélienne a lancé jeudi un appel à un gouvernement d’unité et s’est engagé à trouver un terrain d’entente entre les partis idéologiquement divers qui cherchent à évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Yair Lapid a lancé cet appel dans son premier discours depuis que le président israélien l’a chargé mercredi de former un nouveau gouvernement.

    « Je crois aux bonnes intentions de mes futurs partenaires », a déclaré Lapid. « Ce sont des personnes différentes avec des opinions différentes, mais le fait que quelqu’un ne soit pas d’accord avec nous ne fait pas de lui un ennemi ».

    Le président Reuven Rivlin a donné quatre semaines à Lapid pour tenter de former un nouveau gouvernement de coalition après que Netanyahou n’ait pas respecté le délai de minuit la veille.

    M. Lapid devra réunir sept partis aux idéologies très différentes au sein d’une seule coalition. Mais il s’est montré optimiste quant à sa capacité à mener à bien cette tâche et à entrer dans l’histoire en mettant fin au mandat record de Netanyahou, qui dure depuis 12 ans.

    M. Netanyahu a laissé le pays profondément polarisé, en grande partie à cause de son procès pour corruption en cours. Quatre élections consécutives au cours des deux dernières années – la plus récente en mars – se sont soldées par une impasse.

    M. Lapid a promis de sortir de l’impasse et d’apaiser les profondes divisions de la société israélienne. Il souhaite également s’attaquer aux problèmes économiques et sociaux plus profonds.

    « Depuis mon premier jour en politique, c’est mon souhait, c’est ma mission : Trouver le bien commun. Faire passer la société israélienne du désaccord à l’accord », a déclaré M. Lapid.

    Lapid, 57 ans, est entré au parlement en 2013 après une carrière réussie en tant que chroniqueur de journal, présentateur de télévision et auteur.

    Son parti, Yesh Atid, a mené une campagne de recrutement réussie qui a permis à M. Lapid d’obtenir le poste important de ministre des finances. Mais la coalition s’est rapidement effondrée, et Yesh Atid est dans l’opposition depuis les élections de 2015.

    Le parti centriste est populaire auprès des électeurs laïques de la classe moyenne, il a critiqué les liens étroits de M. Netanyahou avec les partis ultra-orthodoxes et a été à l’origine d’appels à la démission du Premier ministre pendant son procès.

    Associated Press, 06 mai 2021

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