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  • Ce qui fait courir les puissants en Afrique

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    Emmanuel Macron s’est lancé dans une tournée africaine lundi. Le fait que celle-ci intervienne deux jours à peine après le début du pèlerinage du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, sur le continent noir est loin d’être un hasard du calendrier. L’offensive diplomatique russe finit par acter le déclin de l’influence de la France sur un continent duquel elle est en train de se faire éjecter en bonne et due forme.

    En plus de la Chine, de la Turquie et même de Washington qui si livrent une bataille d’influence sur un continent où se joue l’avenir du monde, l’Hexagone fait face à l’avancée du rayonnement russe. Une pénétration véhiculée par les enjeux de sécurité alimentaire d’abord. La visite du président de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, à Moscou au mois de juin dernier a été annonciatrice d’un rapprochement russo-africain motivé par des intérêts stratégiques liés au commerce des céréales.

    Un rapprochement acté par Lavrov, grâce à une conjoncture marquée par les tensions sur le marché des céréales, alimentées par la guerre en Ukraine, mais surtout la sécheresse qui affecte les récoltes en Inde, en Europe et en Amérique en sus des pressions inflationnistes. Moscou a d’ailleurs été clair. Ses céréales seront destinées en priorité aux « amis ». Mais, le Kremlin va plus loin et entend capitaliser sur cette conjoncture pour s’implanter en Afrique, continent qu’il avait négligé lors de la Guerre froide et de la Guerre fraiche.

    Au Caire, Lavrov a affirmé samedi que la Russie aidera ses partenaires à achever le processus de décolonisation. Il est vrai que Moscou affiche depuis quelques semaines des positions qui s’alignent sur les principes défendus par le Mouvement des non-alignés, dans une posture qui plaide pour un nouvel ordre mondial qui bannirait le système hégémonique en place et renforcé par la chute de l’URSS. Or, le propos de Lavrov a un double langage. Celui de l’engagement du Kremlin à accompagner ses partenaires à parachever les processus de décolonisation en éjectant les puissances coloniales et néocoloniales du continent. C’est cela qui fait courir Macron qui craint pour une Françafrique qui n’a plus de place dans une Afrique qui s’émancipe.

    La Sentinelle, 27/07/2022

    #Afrique #France #Françafrique #Colonisation #Spoliation

  • L’héritage du colonialisme français en Afrique

    L’héritage du colonialisme français en Afrique

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    Halim Gençoğlu

    Pendant près d’un siècle et demi, la France a maintenu un important empire colonial en Afrique, s’étendant du Maghreb aux régions subsahariennes occidentales et centrales. Bien que le régime direct ait pris fin au début des années 1960, l’influence française sur ses anciennes possessions s’est poursuivie. Par des relations politiques, économiques et culturelles, la France a tenté de maintenir une position hégémonique en Afrique francophone, à la fois pour servir ses intérêts et maintenir un dernier bastion de prestige associé à un héritage de maîtrise passée. Cependant, ces relations conservent-elles un caractère essentiellement colonialiste ? Pour le déterminer, analysons d’abord brièvement les principales raisons de l’expansion impériale de la France ; sa « mission de civiliser ». Nous explorerons ensuite les relations plus récentes et existantes de la France avec ses anciennes possessions et conclurons.

    L’héritage français en Afrique

    Des informations générales sur la domination coloniale française en Afrique peuvent être trouvées dans des ouvrages traitant de l’impérialisme français dans son ensemble, dans des histoires régionales ou nationales spécifiques, ainsi que dans des études générales et comparatives du colonialisme européen en Afrique. (I)

    La présence française en Afrique remonte au XVIIe siècle, mais la principale période d’expansion coloniale se situe au XIXe siècle avec l’invasion de l’Alger ottoman en 1830, les conquêtes en Afrique occidentale et équatoriale lors de la soi-disant ruée vers l’Afrique et la mise en place de protectorats. en Tunisie et au Maroc dans les décennies précédant la Première Guerre mondiale. iiA ceux-ci s’ajoutent des parties du Togo et du Cameroun allemands, attribués à la France en tant que mandats de la Société des Nations après la guerre. En 1930, l’Afrique coloniale française englobait les vastes confédérations de l’Afrique occidentale française et de l’Afrique équatoriale française, le Maghreb occidental, les îles de l’océan Indien de Madagascar, de la Réunion et des Comores, et Djibouti dans la Corne de l’Afrique. Au sein de cet empire africain, les territoires d’Afrique subsaharienne étaient traités principalement comme des colonies à exploiter, tandis qu’un modèle colonial de colons guidait les efforts de colonisation au Maghreb, même si seule l’Algérie attirait des immigrants européens.

    Dans toute l’Afrique, la domination française a été caractérisée par de fortes contradictions entre un engagement rhétorique en faveur de la « civilisation » des peuples autochtones par le biais de réformes culturelles, politiques et économiques, et les dures réalités de la conquête violente, de l’exploitation économique, l’inégalité juridique et la perturbation socioculturelle. Dans le même temps, la domination française n’a jamais été aussi complète que le suggèrent les bandes bleues unies sur les cartes de la « Grande France ».iiiComme dans tous les empires, les peuples colonisés de toute l’Afrique française ont développé des stratégies pour résister ou échapper à l’autorité française ou coopter la mission dite civilisatrice et faire face aux bouleversements de l’occupation. Après la Première Guerre mondiale, de nouvelles formes de contestation plus organisées ont émergé, alors que les réformateurs, les nationalistes et les syndicats formés en Occident faisaient pression par divers moyens pour une répartition plus équitable du pouvoir politique et administratif. Frustrées dans l’entre-deux-guerres, ces demandes de changement ont stimulé le processus de décolonisation après la Seconde Guerre mondiale. Les efforts des autorités françaises et de certains dirigeants africains pour remplacer la domination impériale par une organisation fédérale ont échoué et, à la suite d’un référendum constitutionnel de 1958, presque tous les territoires français d’Afrique subsaharienne ont revendiqué leur indépendance.

    En Afrique du nord, Les nationalistes tunisiens et marocains ont réussi à forcer les Français à négocier l’indépendance dans les années 1950, mais la décolonisation en Algérie, avec son million de colons européens, n’est intervenue qu’après une guerre prolongée et brutale qui a laissé de profondes cicatrices dans les deux États postcoloniaux. Bien que la domination française formelle en Afrique ait pris fin en 1962, les liens qu’elle a forgés continuent de façonner les relations entre la France et ses anciens territoires coloniaux à travers le continent.iv

    Influence française dans la politique africaine au cours des dernières décennies

    La France a raison de chercher à améliorer son image en Afrique. Le ressentiment s’est accumulé en raison de l’ingérence politique et des interventions armées, notamment l’héritage du génocide rwandais de 1994. Les forces françaises ont facilité la formation et l’expansion des Forces armées rwandaises de 1990 à 1993 et ​​ont fourni d’énormes cargaisons d’armes. v Bien que la stabilisation ait été la principale motivation, la France a effectivement, sans le savoir, aidé à militariser le Rwanda avant un massacre pré-planifié. Le choc suscité par ces événements et un chœur croissant de plaidoyers humanitaires dans la société civile française ont conduit les gouvernements récents à réformer les conditions de leur coopération et de leurs engagements militaires africains, comme indiqué ci-dessus. (vi)

    La France a accepté à l’amiable certains retraits, tels que le retrait de 1200 soldats et le transfert de la souveraineté de base au Sénégal en 2010, mais conserve toujours la volonté et la capacité d’intervenir, comme l’a démontré en Côte d’Ivoire lorsque les forces françaises, longtemps sur le théâtre sous la Force Licorne, a aidé à renverser Laurent Gbagbo – bien qu’avec l’approbation de l’ONU. (vii)

    En fin de compte, la France a utilisé avec succès sa présence sécuritaire depuis la décolonisation pour exercer une influence dans les pays où elle a des intérêts, en maintenant à la fois l’hégémonie régionale et sa vision de l’ordre et de la stabilité. Si cette force est encore puissante, les logiques stratégiques de maintien de présences substantielles s’affaiblissent et, outre la méfiance de l’opinion publique française et africaine, les initiatives récentes de l’Union africaine menacent également d’affaiblir davantage le réflexe interventionniste de la France, comme la création en 2004 du Conseil de la paix et le Conseil de sécurité et sa Force africaine en attente pour (soi-disant) permettre aux Africains de gérer leurs propres affaires. viiiLa France a également une présence militaire considérable en Afrique. Il dirige l’opération Barkhane contre les groupes islamistes dans la région du Sahel, dans laquelle environ 5 100 soldats de plusieurs pays sont impliqués. Selon le quotidien américain « New York Times », en 2007, près de la moitié des 12 000 casques bleus français étaient déployés en Afrique. Ces troupes ont à la fois des capacités militaires et consultatives ainsi que le soutien et la stabilisation des régimes des pays respectifs.

    En vingt ans, les colonies africaines de la France échappent à son contrôle, même si Charles de Gaulle perçoit encore « que la puissance mondiale française et la puissance française en Afrique sont inextricablement liées et se confirment mutuellement ». ix Bien que la Communauté franco-africaine de De Gaulle ait tenté de maintenir le système intact – notamment en menaçant de rompre le soutien français, comme une Guinée dissidente l’a découvert à ses dépens – les colonies africaines, déjà habituées à la souveraineté de facto sinon de jure grâce à l’accord de Defferre La loi-cadre déclare rapidement l’indépendance. XBien qu’une France étourdie ait largement accepté cela, nous assistons à des premières initiatives visant à maintenir les liens avec les anciennes colonies par le biais d’accords économiques et de sécurité, et on pourrait affirmer que l’éclatement des fédérations coloniales en leurs États constitutifs les a rendues plus dépendantes de la France qu’elles ne le feraient. ont été si unifié.  »La décolonisation n’a pas marqué la fin, mais plutôt une restructuration de la relation impériale » et on le voit en Françafrique ; les relations politiques, sécuritaires, économiques et culturelles qui, bien que quelque peu amoindries, subsistent aujourd’hui. (xii)

    De plus, « 60 ans plus tard, les pays francophones d’Afrique n’ont toujours pas une véritable indépendance et liberté vis-à-vis de la France », déclare Nathalie Yamb, conseillère du Parti de la liberté et de la démocratie de Côte d’Ivoire. « Même le contenu des manuels scolaires est souvent encore déterminé par la France », a-t-elle ajouté. Mais plus important encore, le système politique dans de nombreux pays a été introduit par la France. « Peu avant l’indépendance, la France a décidé d’abolir le système parlementaire dans certains pays comme la Côte d’Ivoire et d’introduire un régime présidentiel dans lequel tous les territoires et pouvoirs sont entre les mains du chef de l’Etat », a déclaré Yamb à DW. La raison étant que de cette manière, « une seule personne avec tout le pouvoir doit être manipulée ».

    La Françafrique, comme on appelle l’influence française dans les anciennes colonies, reste un fait, particulièrement irritant pour les jeunes,xii À partir des années 1980, de nombreux candidats présidentiels français ont annoncé leur intention de mettre fin à la Françafrique. Mais la promesse d’un nouveau départ entre la France et les États francophones est devenue un simple rituel, selon Ian Taylor, professeur de politique africaine à l’Université St. Andrews en Écosse. «Ils sortent des déclarations et ils veulent que cela change. Mais après quelques années, ils se rendent compte que les intérêts commerciaux et le type d’intérêts politiques sont toujours très forts et qu’il n’y a aucune volonté réelle de part et d’autre de rééquilibrer fondamentalement la relation », a déclaré Taylor. (xiii)

    Un coup d’Etat dans un autre pays colonisé par la France : la Guinée

    Restent inchangés, du moins pour le moment, cependant, les engagements africains comme ceux-ci qui remontent à l’indépendance il y a 36 ans. Outre le Gabon, les troupes françaises sont basées en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Sénégal, en République centrafricaine, au Tchad, à Djibouti et dans les îles de l’océan Indien de la Réunion et de Mayotte. Outre les pays où elle dispose de troupes, la France a des accords de coopération militaire avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, la Guinée équatoriale, le Congo, le Zaïre, le Rwanda et le Burundi. xiv Le scepticisme s’est transformé en dérision lorsque le premier gouvernement démocratiquement élu du Niger est tombé face à un coup d’État militaire en février. À l’époque, la France, qui a un traité de défense avec le Niger, a déclaré qu’elle regrettait le développement mais qu’elle n’interviendrait pas. La même menace se produit dans d’autres pays africains comme la Guinée. (xv)

    Le 5 septembre, le président guinéen Alpha Condé a été capturé par les forces armées du pays lors d’un coup d’État après des coups de feu dans la capitale, Conakry. Le commandant des forces spéciales Mamady Doumbouya a diffusé une émission à la télévision d’État annonçant la dissolution de la constitution et du gouvernement. Après plusieurs décennies de régime autoritaire en Guinée, Condé a été le premier dirigeant démocratiquement élu du pays. Pendant son mandat, la Guinée a utilisé ses riches ressources naturelles pour améliorer l’économie, mais la majeure partie de la population du pays n’a pas ressenti ses effets. En 2020, Condé a modifié la constitution par référendum pour se permettre d’obtenir un troisième mandat, un changement controversé qui a suscité les manifestations guinéennes de 2019-2020. Au cours de la dernière année du deuxième mandat et de son troisième mandat, Condé a réprimé les manifestations et les candidats de l’opposition, dont certains sont morts en prison, tandis que le gouvernement s’efforçait de contenir la hausse des prix des produits de base. En août 2021, dans une tentative d’équilibrer le budget, la Guinée a annoncé des hausses d’impôts, réduit les dépenses de la police et de l’armée et augmenté le financement du bureau du président et de l’Assemblée nationale.(xvi)

    Le coup d’État a commencé le matin du 5 septembre, lorsque les forces armées de la République de Guinée ont encerclé le palais présidentiel de Sekhoutoureah et bouclé le district gouvernemental au sens large. Après une fusillade avec les forces pro-gouvernementales, les mutins, qui semblent être dirigés par Doumbouya, ont pris Condé en otage, ont annoncé la dissolution du gouvernement et de ses institutions, annulé la constitution et bouclé les frontières. Bien que les politiciens locaux ne se soient pas explicitement opposés ou soutenus au coup d’État, la prise de contrôle s’est heurtée à la désapprobation presque universelle des pays étrangers, qui ont appelé à l’arrêt du coup d’État, à la libération des prisonniers et au retour de l’ordre constitutionnel. La Guinée possède plus de quatre milliards de tonnes de minerai de fer à haute teneur inexploité, un tiers des réserves mondiales de bauxite qui sont utilisées pour fabriquer de l’aluminium, des quantités indéterminées d’uranium, de manganèse, de nickel, d’importantes réserves d’or et de diamants et des réserves potentielles de pétrole. La Guinée, pays d’Afrique de l’Ouest, est riche en ressources naturelles, mais des années de troubles et de mauvaise gestion en font l’un des pays les plus pauvres du monde. Il semble que le coup d’État de la Guinée expose la ruée vers les ressources dans la région.(xvii)

    Conclusion

    L’objectif principal de la colonisation de l’Afrique de l’Ouest était de transformer les pays d’Afrique de l’Ouest en un «État français». Cela veut dire changer leur mode de vie, faire du français la langue officielle et les faire se convertir au christianisme. La colonisation française a changé la culture africaine, mais aujourd’hui l’armée française garde son emprise sur les anciennes colonies africaines. Après 150 ans de colonisation française de la RCA (République centrafricaine), il n’y avait qu’une seule personne titulaire d’un doctorat lorsque le pays est devenu indépendant en 1960.

    La plupart des colonies françaises en Afrique sont encore sous la domination française et la culture d’assimilation. Leurs comparses sont les rois de la dictature « démocratique », c’est pourquoi ces gens fuient leurs foyers. De même, 14 pays africains sont toujours contraints par la France de payer une taxe coloniale pour les bénéfices de l’esclavage et de la colonisation : 80% des 10 pays ayant les taux d’alphabétisation les plus bas du monde chez les adultes se trouvent en Afrique francophone. La France continue de percevoir des loyers sur les immeubles coloniaux qu’elle a laissés dans ces pays. On estime que ces pays africains paient chaque année plus de 500 milliards de dollars de taxes coloniales à la France. Bref, jusqu’à ce que la France quitte l’Afrique, l’hégémonie économique et les coups d’État continueront.

    Notes:


    i Gençoğlu, Halim. 2020. Türk arşiv kaynaklarında Türkiye – Afrika, Turquie – Afrique dans les sources d’archives turques. Istanbul, SR Yayınevi.

    ii Cook, Steven A. 2007. Diriger mais ne pas gouverner : le développement militaire et politique en Égypte, en Algérie et en Turquie. Baltimore : presse universitaire Johns Hopkins.

    iii McDougall, James. 2017. Une histoire de l’Algérie. New York : Cambridge University Press,

    iv Ruedy, John. 2005. L’Algérie moderne : les origines et le développement d’une nation. Bloomington : Presse universitaire de l’Indiana.

    v McNulty 2000, p. 109-110.

    vi Allman, Jean Marie, Susan Geiger et Nakanyike Musisi. 2002. Les femmes dans les histoires coloniales africaines. Bloomington : Presse universitaire de l’Indiana.

    viiChafer, Tony. 2002. La fin de l’empire en Afrique occidentale française : la décolonisation réussie de la France ? Oxford : Berg.

    viiiWilliams 2009, p.614.

    ix Charbonneau 2008, p.281.

    x Voie maritime 2008, p.20-21

    xi Chafer cité dans Charbonneau 2008, p.281

    xii Holder Rich, Cynthia. 2011. Christianisme autochtone à Madagascar : le pouvoir de guérir en communauté. New York : Peter Lang.

    xiii Diakité, Penda et Baba Wagué Diakité. 2006. J’ai perdu ma dent en Afrique. New York : Presse scolaire.

    xiv Depuis son intervention de 1964 au Gabon, la France est intervenue militairement sur le continent tous les deux ans en moyenne. Paris a envoyé à plusieurs reprises des troupes au Tchad, envoyé des parachutistes pour sauver des ressortissants français et belges au Zaïre et aider à réprimer une insurrection là-bas, et a utilisé ses forces pour remplacer des dirigeants politiques en République centrafricaine. Voyez, Arnold, Guy. 2008. Dictionnaire historique des guerres civiles en Afrique. Lanham, Maryland : Scarecrow Press.

    xv Luckham, Robin. 1982. « Le militarisme français en Afrique ». Revue de l’économie politique africaine. (24): 55-84.

    xvi Tentative de coup d’État en Guinée : des soldats prétendent s’emparer du pouvoir d’Alpha Condé, https://www.bbc.com/news/world-africa-58453778 , consulté le 4 septembre 2021.

    xvii Gilbert M Khadiagala, Fritz Nganje. (2016) L’évolution de la promotion de la démocratie en Afrique du Sud : de l’idéalisme au pragmatisme. Cambridge Review of International Affairs 29:4, pages 1561-1581.

    L’historien Halim Gençoğlu est l’auteur de quatre livres et de plusieurs articles en études africaines. Il est né en Turquie en 1981. Après son baccalauréat en études historiques, il a obtenu sa deuxième maîtrise en études religieuses et ses études doctorales en langue et littérature hébraïques à l’Université de Cape Town. Le Dr Gençoğlu poursuit ses recherches universitaires en tant que boursier postdoctoral en études afro-asiatiques et personnel contractuel en études africaines à l’Université du Cap.

    United World, 13 sept 2021

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  • 14 pays africains payent à la France une taxe coloniale

    14 pays africains payent à la France une taxe coloniale

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    Saviez-vous que de nombreux pays africains continuent de payer des impôts coloniaux à la France depuis leur indépendance jusqu’à aujourd’hui ?

    Lorsque Sékou Touré de Guinée a décidé en 1958 de sortir de l’empire colonial français, et a opté pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris est devenue furieuse, et dans un acte de fureur historique, l’administration française en Guinée a détruit tout dans le pays qui représentait ce qu’ils appelaient les bienfaits de la colonisation française.

    Trois mille Français ont parcouru le pays, s’emparant de tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique ont été démolis ; les voitures, les livres, les médicaments, les instruments des instituts de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes ont été tués, et les aliments dans les entrepôts ont été brûlés ou empoisonnés.

    Le but de cet acte scandaleux était d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies : les conséquences d’un rejet de la France seraient très lourdes.

    Lentement, la peur se répand dans l’élite africaine, et aucun des événements de Guinée ne trouve le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan est « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ».

    Sylvanus Olympio, le first président de la République du Togo, un minuscule pays d’Afrique occidentale, a trouvé une solution intermédiaire avec les Français.

    Il ne voulait pas que son pays continue à être un dominion français, il a donc refusé de signer le pacte de continuation de la colonisation proposé par De Gaule, mais a accepté de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant bénéfices que le Togo a obtenu de la colonisation française.

    C’était la seule condition pour que les Français ne détruisent pas le pays avant de partir. Cependant, le montant estimé par la France était si important que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » représentait près de 40 % du budget du pays en 1963.

    La situation financière du Togo nouvellement indépendant était très instable, et pour s’en sortir, Olympio décida de retirer la monnaie coloniale française FCFA (le franc des colonies africaines françaises), et d’émettre la propre monnaie du pays.

    Le 13 janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer sa propre monnaie, un groupe de solitaires analphabètes soutenu par la France a tué le first président élu de l’Afrique nouvellement indépendante. Olympio a été tué par un ancien sergent de la Légion étrangère française appelé Etienne Gnassingbe, qui aurait reçu une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour ce travail de tueur à gages.

    Le rêve d’Olympio était de construire un pays indépendant, auto-sufficient et autonome. Mais les Français n’aimaient pas cette idée.

    Le 30 juin 1962, Modiba Keita , le first président de la République du Mali, décide de se retirer de la monnaie coloniale française FCFA qui était imposée à 12 pays africains nouvellement indépendants. Pour le président malien, qui penchait plutôt vers une économie socialiste, il était clair que le pacte de continuation de la colonisation avec la France était un piège, un fardeau pour le développement du pays.

    Le 19 novembre 1968, comme Olympio, Keita sera victime d’un coup d’Etat mené par un autre ex légionnaire français, le lieutenant Moussa Traoré.

    En fait, durant cette période agitée de fighting africain pour se libérer de la colonisation européenne, la France utilisera à plusieurs reprises de nombreux ex légionnaires étrangers pour mener des coups d’état contre des présidents élus :

    – Le 1er janvier 1966, Jean-Bédel Bokassa, un ancien légionnaire étranger français, réalise un coup d’État contre David Dacko, le first président de la République centrafricaine.

    – Le 3 janvier 1966, Maurice Yaméogo, le first président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelée Burkina Faso, est victime d’un coup d’État mené par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ancien légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre l’indépendance de ces pays.

    – le 26 octobre 1972, Mathieu Kérékou qui était un agent de sécurité du Président Hubert Maga, le first Président de la République du Bénin, a fait un coup d’état contre le président, aher il a5endu les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.

    En fait, au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups d’État ont eu lieu dans 26 pays d’Afrique, dont 16 sont des ex-colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’État ont eu lieu en Afrique francophone.

    NOMBRE DE COUPS D’ÉTAT EN AFRIQUE PAR PAYS

    PAYS NOMBRE DE COUP D’ÉTAT

    EX-COLONIES FRANÇAISES

    Togo 1

    Congo 3
    Tchad 3
    Burundi 4
    Centrafrique 4
    Niger 4
    Mauritanie 4
    Burkina Faso 5
    Comores 5
    Guinée Bissau 2
    Côte d’Ivoire 1
    Algérie 2
    Mali 2
    Madagascar 1
    Tunisie 1

    AUTRES PAYS D’AFRIQUE

    Egypte 1
    Libye 1
    Guinée équatoriale 1
    Rwanda 1
    Libéria 2
    Nigeria 3
    Congo – RDC 2
    Éthiopie 3
    Ouganda 4
    Guinée Conakry 2
    Soudan 5

    Comme ces chiffres le démontrent, la France est tout à fait désespérée mais active pour garder une forte emprise sur ses colonies, quel qu’en soit le coût, quoi qu’il arrive.

    En mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

    « Sans l’Afrique, la France glissera au rang de troisième puissance [mondiale] » Le prédécesseur de Jacques Chirac, François Mi5erand, avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’histoire au XXIe siècle ».

    Au moment même où j’écris cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, par le biais d’un pacte colonial, de placer 85 % de leurs réserves étrangères dans la banque centrale française sous le contrôle du ministre français des finances. Jusqu’à aujourd’hui, 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes d’un coup d’état. Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France avec un style de vie somptueux alors que leur peuple endure une pauvreté extrême et le désespoir.

    Ce système est tellement diabolique qu’il a été dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se défaire de ce système colonial qui lui rapporte chaque année environ 500 milliards de dollars en provenance d’Afrique.

    Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir plutôt les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire à ce comportement. Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou victimes d’un coup d’État. Ils veulent qu’une nation puissante les soutienne en cas d’agression ou de problème. Mais, contrairement à la protection d’une nation amie, la protection occidentale est souvent offered en échange du renoncement de ces dirigeants à servir les intérêts de leur propre peuple ou nation.

    Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas constamment traqués et brimés par les pays coloniaux.

    En 1958, effrayé par les conséquences du choix de l’indépendance vis-à-vis de la France, Léopold Sédar Senghor dé- clare : « Le choix du peuple sénégalais est l’indépendance ; il ne veut qu’elle se fasse que dans l’amitié avec la France, non dans la contestation. »

    Dès lors, la France n’accepte qu’une « indépendance sur le papier » pour ses colonies, mais signe des « Accords de coopération » contraignants, détaillant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les liens avec la monnaie coloniale française (le franc), le système éducatif français, les préférences militaires et commerciales.

    Voici les 11 principaux éléments du pacte de continuation de la colonisation depuis les années 1950 :

    #1. Dette coloniale pour les bénéfits de la colonisation française

    Les nouveaux pays « indépendants » doivent payer pour les infrastructures construites par la France dans le pays pendant la colonisation.

    Je dois encore findir les détails complets sur les montants, l’évaluation des benefits coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y travaillons (aidez-nous avec des infos).

    #2. Confiscation automatique des réserves nationales

    Les pays africains devraient déposer leurs réserves monétaires nationales à la Banque centrale de France.

    Depuis 1961, la France détient les réserves nationales de quatorze pays africains : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale et Gabon.

    « La politique monétaire qui régit un ensemble aussi diversifié de pays n’est pas compliquée car elle est, en fait, conduite par le Trésor français, sans référence aux autorités centrales fiscales de l’UEMOA ou de la CEMAC. Aux termes de l’accord qui a mis en place ces banques et le CFA, la Banque centrale de chaque pays africain est tenue de conserver au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » détenu au Trésor français, ainsi que 20 % supplémentaires pour couvrir les engagements financiers.

    Les banques centrales du CFA imposent également un plafond sur les crédits accordés à chaque pays membre équivalent à 20 % des recettes publiques de ce pays l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO disposent d’une facilité de caisse auprès du Trésor français, les tirages sur ces facilités de caisse sont soumis à l’accord du Trésor français. Le final dire est celui du Trésor français qui a placé les réserves de change des pays africains en son nom propre à la Bourse de Paris.

    En résumé, plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées sur les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politique monétaire propre. Les pays eux-mêmes ne savent pas, et on ne leur dit pas, quelle part du pool de réserves étrangères détenues par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

    Les revenus de l’investissement de ces fonds dans le pool du Trésor français sont censés être ajoutés au pool mais aucun compte n’est rendu aux banques ou aux pays sur les détails de ces changements. Le groupe limité de hauts officials du Trésor français qui ont connaissance des montants dans les « comptes d’opérations », où ces fonds sont investis ; s’il y a un profit sur ces investissements ; sont interdits de divulguer aucune de ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des États africains . » Écrit par le Dr. Gary K. Busch

    On estime aujourd’hui que la France détient près de 500 milliards d’argent des pays africains dans son trésor, et ferait tout pour fichir quiconque voudrait faire la lumière sur ce côté obscur du vieil empire.

    Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

    La France ne leur permet d’accéder qu’à 15% de l’argent dans une année donnée. S’ils ont besoin de plus que cela, ils doivent emprunter l’argent supplémentaire sur leurs propres 65 % au Trésor français à des taux commerciaux.

    Pour rendre les choses plus tragiques, la France impose un plafond sur le montant que les pays peuvent emprunter à la réserve. Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays doivent emprunter plus de 20 % de leur propre argent, la France a un droit de veto.

    L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des nations africaines dans les banques françaises. Voici une vidéo (www.youtube.com/embed/OzPITL1WLY0) de lui parlant du système d’exploitation français. Il parle en français, mais voici un court extrait de la transcription : « Nous devons être honnêtes, et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques provient précisément de l’exploitation du continent africain. »

    #3. Droit de first refusal sur toute matière première ou ressource naturelle découverte dans le pays.

    La France a le first droit d’acheter toute ressource naturelle découverte sur les terres de ses ex-colonies. Ce n’est qu’après que la France ait dit : « Je ne suis pas intéressé », que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

    #4. Priorité aux intérêts et entreprises françaises dans les marchés publics et les adjudications publiques

    Dans l’attribution des marchés publics, les entreprises françaises doivent être considérées first, et c’est seulement aher que ces pays pourraient chercher ailleurs. Il importe peu que les pays africains puissent obtenir un meilleur rapport qualité-prix ailleurs.

    En conséquence, dans de nombreuses ex-colonies françaises, tous les principaux actifs économiques des pays sont entre les mains d’expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les principaux services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et grandes banques. Il en va de même dans le commerce, la construction et l’agriculture.

    En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un article précédent, les Africains vivent désormais sur un continent appartenant aux Européens !

    #5. Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officers militaires du pays.

    Grâce à un système sophistiqué de bourses d’études, de subventions et d’ »accords de défense » annexés au Pacte colonial, les Africains devraient envoyer leurs officers militaires de haut rang se former en France ou dans des centres de formation français.

    La situation actuelle sur le continent est que la France a formé des centaines, voire des milliers de traîtres et les nourrit. Ils sont dormants quand on n’a pas besoin d’eux, et activés quand on a besoin d’eux pour un coup d’état ou tout autre but !

    #6. Droit pour la France de pré-déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

    En vertu de ce que l’on appelle les « accords de défense » annexés au pacte colonial, la France avait le droit légal d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et des installations militaires dans ces pays, gérées entièrement par les Français.

    Les bases militaires françaises en Afrique

    Lorsque le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’État. Au cours du long processus visant à évincer Gbagbo, les chars, les hélicoptères de combat et les forces spéciales de la France sont intervenus directement dans le conflit, ont firé sur les civils et ont fait de nombreux morts.

    Pour ajouter l’insulte à la blessure, la France a estimé que la communauté d’affaires française avait perdu plusieurs millions de dollars lorsque, dans la précipitation à quitter Abidjan en 2006, l’armée française a massacré 65 civils non armés et en a blessé 1 200 autres.

    Après avoir réussi le coup d’État et transféré le pouvoir à Alassane Ou5ara, la France a demandé au gouvernement Oua5ara de verser une compensation aux milieux d’affaires français pour les pertes subies pendant la guerre civile.

    En effet, le gouvernement Oua5ara leur a versé le double de ce qu’ils disaient avoir perdu en partant.

    #7. Obligation de faire du français la langue official du pays et la langue d’enseignement Oui, Monsieur. Vous devez parler français, la langue de Molière !

    Un organisme de diffusion de la langue et de la culture françaises a été créé, appelé  » Francophonie « , avec plusieurs satellites et organismes affiliés supervisés par le ministre français des Affairs étrangers.

    Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4 % des connaissances et des idées de l’humanité. C’est très limitatif.

    #8. Obligation d’utiliser la monnaie coloniale française FCFA

    C’est la véritable vache à lait pour la France, mais c’est un système tellement diabolique, même dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se défaire de ce système colonial qui fait entrer environ 500 milliards de dollars d’Afrique dans son trésor.

    Lors de l’introduction de l’euro en Europe, les autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français. Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France de se débarrasser de ce système, mais sans succès.

    #9. Obligation d’envoyer à la France un rapport annuel sur le solde et les réserves. Sans ce rapport, pas d’argent.

    Quoi qu’il en soit, le secrétariat des banques centrales des ex-colonies et le secrétariat de la réunion semestrielle des ministres des finances des ex-colonies est assuré par la banque centrale française/le Trésor.

    #10. Renonciation à conclure une alliance militaire avec tout autre pays, sauf autorisation de la France.

    Les pays africains en général sont ceux qui ont le moins d’alliances militaires régionales. La plupart des pays n’ont que des alliances militaires avec leurs ex-colonisateurs ! (drôle, mais on ne peut pas faire mieux !).

    Dans le cas de la France ex-colonies, la France leur interdit de chercher d’autres alliances militaires que celle qu’elle leur a offered.

    #11. Obligation de s’allier à la France en cas de guerre ou de crise mondiale

    Plus d’un million de soldats africains ont combattu pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

    Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand on pense qu’il n’a fallu que 6 semaines à l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour lutter pour la « Grandeur de la France » à l’avenir.

    Il y a quelque chose de presque psychopathique dans la relation de la France avec l’Afrique.

    D’abord, la France est gravement dépendante du pillage et de l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque total de créativité et d’imagination de l’élite française pour penser au-delà du passé et de la tradition.

    Tinalement, la France a 2 institutions qui sont complètement figées dans le passé, habitées par des « hauts fonctionnaires » paranoïaques et psychopathes qui répandent la peur de l’apocalypse si la France changeait, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle : ce sont le Ministre des Finances et du Budget de la France et le Ministre des Affairs Etrangers de la France.

    Ces 2 institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

    C’est à nous, Africains, de nous libérer, sans demander la permission, car je n’arrive toujours pas à comprendre, par exemple, comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire peuvent contrôler une population de 20 millions de personnes !

    La firmière réaction des gens lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent la question : « Jusqu’à quand ? ».

    Pour une comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 (presque un siècle et demi) pour les pertes causées aux négriers français par l’abolition de l’esclavage et la libération des esclaves haïtiens.

    Les pays africains ne paient l’impôt colonial que depuis 50 ans, donc je pense qu’il reste un siècle de paiement !

    Silicona Africa, 28 jan 2014

    #Africa #France #Françafrique #Francophonie #Colonialisme #Impotcolonial #FrancCFA #FCFA

  • Clintongate revela las razones detrás del asesinato de Gadafi

    Libia, Gadafi, Estados Unidos, Francia, Nicolas Sarkozy, Africa, Banco Central Africano, Françafrique, Franco CFA, FCFA, Africa francófona,

    Muammar Gadafi logró mucho para su país. Una de las políticas inmediatas de Gadafi fue compartir los beneficios y la riqueza con todos los libios.

    Gadafi utilizó el principal recurso de Libia (el petróleo) para ayudar a crear programas sociales de educación, sanidad, vivienda, obras públicas y subsidios para la electricidad y los alimentos. Sus políticas hicieron que Libia pasara de ser uno de los países más pobres del mundo a tener 150.000 millones de dólares de reservas de divisas y un país libre de deuda externa. Libia se convirtió en uno de los países sustanciales de África.

    ¿Por qué Muammar Gaddafi era una amenaza?

    El « líder de la revolución » libia, el coronel Muammar Gaddafi, pidió la creación de un Banco Central Africano en 2004.

    El Dr. Umar Johnson y el ministro Louis Farrakhan, que dirige la Nación del Islam, hablan y profundizan en lo que un Banco Central Africano haría al resto del mundo.

    Gadafi fue asesinado el 20 de octubre de 2011. Desde su muerte la vida en Libia no ha sido la misma. Desde la muerte de Gadafi, « han pasado más de 10 años de injusticia, bombardeos, asesinatos y secuestros », dijo Mohammad Abi Hamra. Libia era uno de los países más poderosos de África.

    « Odio decirlo, pero nuestra vida era mejor bajo el régimen anterior », dijo a AFP en 2015 Fayza al-Naas, una farmacéutica de 42 años, refiriéndose al gobierno de Gadafi. Un sentimiento compartido por muchos libios, incluidos los que se opusieron a él en algún momento.

    Durante una aparición en la CBS, Hilary Clinton tuvo una retorcida reacción al enterarse de la muerte de Gadafi. En el vídeo, Clinton dice: « Vinimos, vimos, murió ». Haciendo referencia a la famosa frase de Julio César « veni, vidi, vici », que significa « vine, vi, vencí », informa The Wrap.

    A Clinton se le filtraron más de 3000 correos electrónicos en 2015. Al menos un tercio de esos correos eran de su íntimo confidente Sidney Blumenthal, el abogado que defendió a su marido en el caso Monica Lewinsky.

    Según WikiLeaks, en uno de estos e-mails, con fecha de 2 Abril 2011, se lee :

    « El gobierno de Gadafi posee 143 toneladas de oro, y una cantidad similar en plata … Este oro fue acumulado antes de la actual rebelión y estaba destinado a ser utilizado para establecer una moneda panafricana basada en el Dinar de oro libio. Este plan fue diseñado para proporcionar a los países africanos francófonos una alternativa al franco francés (CFA) ».

    En los WikiLeaks, el correo electrónico mencionaba el valor del oro y la plata del gobierno de Gadafi, razones del presidente Nicolas Sarkozy para atacar a Libia:

    « Según personas conocedoras, esta cantidad de oro y plata está valorada en más de 7.000 millones de dólares. Los oficiales de inteligencia franceses descubrieron este plan poco después de que comenzara la actual rebelión, y éste fue uno de los factores que influyeron en la decisión del presidente Nicolas Sarkozy de comprometer a Francia en el ataque a Libia ». Según estas personas, los planes de Sarkozy están impulsados por las siguientes cuestiones:

    -El deseo de obtener una mayor participación en la producción de petróleo de Libia,
    -Aumentar la influencia francesa en el norte de África,
    -Mejorar su situación política interna en Francia,
    -Proporcionar al ejército francés una oportunidad para reafirmar su posición en el mundo,
    -Responder a la preocupación de sus asesores sobre los planes a largo plazo de Gadafi para suplantar a Francia como dominante.

    Es evidente que Sarkozy, Hilary Clinton y la OTAN mandaron matar a Gadafi por intentar crear el primer banco central de África.

    #HillaryClinton #USA #Francia #Sarkozy #OTAN #Africa #FracoCFA #FCFA #Francofonía #BancoCentralAfricano #Wikileaks

  • Clintongate: Kadhafi a été tué pour avorter ses plans africains

    Clintongate: Kadhafi a été tué pour avorter ses plans africains

    Libye, Kadhafi, Union Africaine, monnaie africaine, Franc CFA, FCFA, Françafrique, France, Sarkozy, OTAN,

    Mouammar Kadhafi est devenu le chef du gouvernement libyen jusqu’à son assassinat en 2011. Kadhafi a eu des manières impitoyables mais a quand même beaucoup accompli pour son pays. L’une des politiques immédiates de Kadhafi était de partager les bénéfices et les richesses avec tous les Libyens.

    Kadhafi a utilisé la principale ressource de la Libye (le pétrole) pour aider à créer des programmes sociaux dans les domaines de l’éducation, de la santé, du logement, des travaux publics et des subventions pour l’électricité et la nourriture. Ses politiques ont converti la Libye de l’un des pays les plus pauvres du monde à avoir des réserves de change de 150 milliards de dollars et un pays sans dette extérieure. La Libye est devenue l’un des pays importants de l’Afrique.

    Pourquoi Mouammar Kadhafi était-il une menace ?

    Le « chef de la révolution » libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, a appelé à la création d’une Banque centrale africaine en 2004.

    Le Dr Umar Johnson et le ministre Louis Farrakhan, à la tête de la Nation of Islam, parlent et approfondissent ce qu’une Banque centrale africaine ferait au reste du monde.

    Kadhafi a été assassiné le 20 octobre 2011. Depuis sa mort, la vie en Libye n’a plus été la même. Depuis la mort de Kadhafi, « cela fait plus de 10 ans d’injustice, d’attentats à la bombe, de meurtres et d’enlèvements », a déclaré Mohammad Abi Hamra.

    « Je déteste le dire mais notre vie était meilleure sous le régime précédent », a déclaré à l’AFP Fayza al-Naas, une pharmacienne de 42 ans en 2015, faisant référence au régime de Kadhafi. Un sentiment partagé par de nombreux Libyens, y compris ceux qui se sont opposés à lui à un moment donné.

    Lors d’une apparition sur CBS, Hilary Clinton a eu une réaction tordue en apprenant que Kadhafi était mort. Dans la vidéo, Clinton dit « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort. » Se référant à la célèbre phrase de Jules César « veni, vidi, vici », qui signifie « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu », rapporte The Wrap.

    Clinton a eu plus de 3000 e-mails divulgués en 2015. Au moins un tiers de ces e-mails provenaient de son proche confident Sidney Blumenthal, l’avocat qui a défendu son mari dans l’affaire Monica Lewinsky.

    Le WikiLeaks déclare que l’un de ces e-mails, daté du 2 avril 2011, se lit en partie :

    « Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité similaire en argent… Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen doré. Ce plan a été conçu pour offrir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA) ».

    Dans WikiLeaks, l’e-mail mettait en exergue la valeur de l’or et de l’argent du gouvernement de Kadhafi et les raisons qui ont poussé le président Nicolas Sarkozy à attaquer la Libye :

    « Selon des personnes bien informées, cette quantité d’or et d’argent est évaluée à plus de 7 milliards de dollars. Les officiers du renseignement français ont découvert ce plan peu de temps après le début de la rébellion actuelle, et ce fut l’un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d’engager la France dans l’attaque contre la Libye. Selon ces personnes, les plans de Sarkozy sont motivés par les problèmes suivants :

    -Une volonté de s’approprier une plus grande part de la production pétrolière libyenne,
    -Accroître l’influence française en Afrique du Nord,
    -Améliorer sa situation politique intérieure en France,
    -Offrir à l’armée française l’opportunité de réaffirmer sa position dans le monde,
    -Répondre à l’inquiétude de ses conseillers sur les projets à long terme de Kadhafi de supplanter la France en tant que dominatrice

    #Libye #Kadhafi #UnionAfricaine #FrancCFA #FCFA #HillaryClinton #Wikileaks #Sarkozy #Françafrique


  • Mali: La Russie dénonce la mentalité « coloniale » des Européens

    Mali, Sahel, France, Russie, colonialisme, Françafrique, Barkhane,

    Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop,reçu vendredi à Moscou par son homologue russe, Sergei Lavrov. Signe du renforcement des liens entre Moscou et Bamako. Une nouvelle donne en marche depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali et la perte progressive de l’influence française dans ce pays.

    La France et l’Europe, accusées par la Russie de vouloir maintenir des pays africains sous leur joug.

     » Nous comprenons, mais nous n’apprécions pas les tentatives de la France et d’autres pays de l’UE de revendiquer un rôle dominant en Afrique et dans d’autres régions. « , a déclaré Sergei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères.

    Avant d’ajouter :  » Nos collègues français tentent de dicter au Mali avec qui ils peuvent communiquer et avec qui ils ne sont pas autorisés à le faire. C’est inacceptable. »

    Occasion pour Moscou de pousser ses pions. Sergei Lavrov a affirmé que Moscou était prêt à accorder un soutien à Bamako « pour augmenter les capacités de combat des forces armées maliennes », notamment dans la formation des militaires et des policiers. Il a aussi assuré que Moscou allait continuer à livrer au Mali du blé, des engrais minéraux et des produits pétroliers.

    Algérie Medinfo, 20 mai 2022

    #Mali #Russie #France #Colonialisme #Françafrique #Barkhane

  • Est-ce la fin du projet français au Sahel africain ?

    Est-ce la fin du projet français au Sahel africain ?

    France, Sahel, Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso, Barkhane, Françafrique,


    Le 15 mai 2022, la junte militaire au Mali a annoncé qu’elle ne ferait plus partie de la plateforme du G5 Sahel. Le G5 Sahel a été créé à Nouakchott, en Mauritanie, en 2014, et a réuni les gouvernements du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger pour collaborer sur la détérioration de la situation sécuritaire dans la ceinture du Sahel, la région située juste en dessous du désert du Sahara en Afrique. — et d’accroître les échanges entre ces pays. Dans les coulisses, il était clair que la formation du G5 Sahel était encouragée par le gouvernement français et que, malgré tous les discours commerciaux, le véritable objectif du groupe allait être la sécurité.

    Début 2017, sous la pression française, ces pays du G5 Sahel ont créé la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), une alliance militaire pour lutter contre la menace sécuritaire posée par les séquelles de la guerre civile algérienne (1991-2002) et les détritus de La guerre de l’OTAN en Libye en 2011. La Force conjointe du G5 Sahel a reçu le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies pour mener des opérations militaires dans la région.

    Le porte-parole militaire du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré le 15 mai que son gouvernement avait envoyé une lettre le 22 avril au général Mahamat Idriss Déby Itno, président du conseil militaire de transition du Tchad et président sortant du G5 Sahel, l’informant de la décision du Mali ; l’immobilisme dans la tenue de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel, qui devait avoir lieu au Mali en février, et la passation de la présidence tournante du FC-G5S au pays, ont contraint le Mali à prendre le parti de partir à la fois le FC-G5S et la plateforme G5 Sahel, a déclaré le colonel Maïga à la télévision nationale.

    Le départ du Mali était inévitable. Le pays a été déchiré par les politiques d’austérité imposées par le Fonds monétaire international (FMI) et par les conflits qui parcourent ce pays de plus de 20 millions d’habitants. Deux coups d’État en 2020 et 2021 au Mali ont été suivis de promesses d’élections, qui ne semblent pas se profiler à l’horizon. Des organismes régionaux, tels que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont également imposé des sanctions sévèrescontre le Mali, ce qui n’a fait qu’exacerber les problèmes économiques déjà rencontrés par le peuple malien. Les ministres de la défense du G5 Sahel se sont réunis pour la dernière fois en novembre 2021, et la réunion des chefs d’État des pays membres du G5 Sahel en février 2022 a été reportée. Le Mali était censé prendre la présidence tournante du G5 Sahel, mais les autres États qui font partie de la plateforme n’étaient pas favorables à ce transfert (le Tchad a poursuivi la présidence).

    Pouvoir extra-régional

    La déclaration de l’armée malienne a imputé la dérive institutionnelle du G5 Sahel aux « manœuvres d’un État extra-régional visant désespérément à isoler le Mali ». Cet « État extra-régional », c’est la France qui, selon le Mali, a tenté « d’ instrumentaliser » le G5 Sahel pour des objectifs français.

    Les cinq membres du G5 Sahel sont tous d’anciennes colonies françaises, qui ont chassé les Français par des luttes anticoloniales et ont tenté de construire leurs propres États souverains. Ces pays ont subi des assassinats (comme celui de l’ancien dirigeant du Burkina Faso Thomas Sankara en 1987), ont fait face aux programmes d’austérité du FMI (comme les mesures prises contre le gouvernement de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré de 1996 à 1999) et ont fait face à la réaffirmation du pouvoir français (comme lorsque la France a soutenu le maréchal tchadien Idriss Déby contre Hissène Habré en 1990). Après la guerre de l’OTAN initiée par la France contre la Libye en 2011 et la déstabilisation qu’elle a provoquée, la France est intervenue militairement au Mali à travers L’opération Barkhane, puis, avec l’armée américaine, elle est intervenue dans tout le Sahel dans le cadre de la plateforme G5 Sahel.

    Depuis la rentrée de l’armée française dans la région, elle a conduit un programme qui semble être plus axé sur la satisfaction des besoins de l’Europe que sur ceux de la région du Sahel. Le principal argument avancé en faveur de l’intervention française (et américaine) au Sahel est qu’ils veulent s’associer aux militaires de la région pour lutter contre le terrorisme. Il est vrai qu’il y a eu une montée du militantisme, en partie enracinée dans l’ expansion des activités d’Al-Qaïda et de l’État islamique au Sahel. Des conversations avec des responsables des États du Sahel révèlent cependant qu’ils ne croient pas que la lutte contre le terrorisme soit le principal enjeu de la pression française sur leurs gouvernements. Ils estiment, même s’ils hésitent à s’exprimer publiquement, que les Européens sont davantage préoccupés par la question des migrations que par celle du terrorisme. Plutôt que de permettre aux migrants – dont beaucoup d’Afrique de l’Ouest et d’Asie de l’Ouest – d’atteindre la côte libyenne et de tenter de traverser la mer Méditerranée, ils veulent construire un périmètre au Sahel pour limiter le mouvement des migrants au-delà ; La France a, en d’autres termes, déplacé la frontière sud de l’Europe du nord de la Méditerranée au sud du Sahara.

    L’endroit le plus pauvre de la Terre

    « Nous vivons dans l’un des endroits les plus pauvres de la planète », m’a dit l’ancien président malien Amadou Toumani Touré avant de mourir en 2020. Environ 80 % des habitants du Sahel vivent avec moins de 1,90 dollar par jour, et la croissance démographique dans ce pays La région devrait passer de 90 millions en 2017 à 240 millions d’ici 2050. La ceinture du Sahel a une dette énorme envers les riches détenteurs d’obligations des États de l’Atlantique Nord, qui ne sont pas préparés à l’annulation de la dette. Lors du septième sommet du G5 Sahel en février 2021, les chefs d’État ont appelé à une « restructuration profonde de la dette des pays du G5 Sahel ». Mais la réponse qu’ils ont reçue du FMI a été assourdissante.

    Une partie du problème budgétaire réside dans les demandes faites à ces États par la France d’augmenter leurs dépenses militaires contre toute augmentation de leurs dépenses d’aide humanitaire et de développement. Les pays du G5 Sahel consacrent entre 17 et 30 % de leur budget à leurs armées. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, trois des cinq pays du Sahel ont augmenté astronomiquement leurs dépenses militaires au cours de la dernière décennie : le Burkina Faso de 238 %, le Mali de 339 % et le Niger de 288 %. Le commerce des armes étouffe ces pays. Avec l’ entrée potentielle de l’OTAN dans la région, cette forme illusoire de traiter les problèmes du Sahel comme des problèmes de sécurité ne fera que persister. Même pour les Nations Unies, les questions de développement dans la région sont devenues une réflexion secondaire par rapport à l’accent principal mis sur la guerre.

    Le manque de soutien aux gouvernements civils pour faire face aux vrais problèmes de la région a conduit à des coups d’État militaires dans trois des cinq pays : le Burkina Faso, le Tchad et le Mali. La junte militaire au Mali a expulsé l’armée française du territoire malien le 2 mai, une semaine avant son départ du G5 Sahel. Des signes d’inquiétude concernant la politique française tourbillonnent dans la région. L’exemple du Mali sera-t-il suivi par l’un des autres pays faisant partie du groupe G5 Sahel, et le véritable projet de la France au Sahel – pour limiter la migration des personnes du Sud vers l’Europe – finira-t-il par s’effondrer avec la sortie du Mali du G5 Sahel ?

    Par Vijay Prashad / Globetrotter

    Vijay Prashad est un historien, éditeur et journaliste indien. Il est rédacteur et correspondant en chef chez Globetrotter. Il est rédacteur en chef de LeftWord Books et directeur de Tricontinental : Institute for Social Research . Il est chercheur principal non résident à l’ Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine. Il a écrit plus de 20 livres, dont The Darker Nations et The Poorer Nations . Son dernier livre est Washington Bullets , avec une introduction par Evo Morales Ayma.


    Scoop Media, 20 mai 2022

  • Sénégal : Le combat politique par la culture

    Sénégal : Le combat politique par la culture

    Tchad, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Françafrique, colonisation,


    Si les peuples africains au Tchad, au Mali et au Burkina Faso ont opté par la confrontation directe avec la puissance coloniale, la France en l’occurrence, leurs frères sénégalais suivent la même voie mais avec des armes culturelles.

    Dès sa nomination à la tête de la ville de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a annoncé la rebaptisation des cinq rues portant jusqu’alors des noms français. Ces noms ont été catégoriquement remplacés par des noms africains de vaillants hommes et de vaillantes femmes qui ont marqué l’histoire du Sénégal. Ainsi, le maire de la municipalité de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a procédé au changement des noms des rues et des boulevards de la ville qui portaient des noms coloniaux. La rue du Général de Gaulle s’appelle désormais, rue de la Paix. La Rue de France, rue de l’Union Africaine. Et ainsi de suite.

    « Nous avons le devoir de réconciliation avec la mémoire africaine et la mémoire de nos pères et mères qui se sont battus pour nous et pour la dignité. Nul part en France, vous verrez une « Rue Hitler » parce qu’il a été un poison pour l’histoire française. Pourquoi, chez nous au Sénégal, on doit donner les noms de tous ceux qui ont tué nos pères, nous ont colonisés, forcés à la soumission et tué toux ce qui bouge », a-t-il déclaré au média Africa24

    #Tchad #Mali #BurkinaFaso #Sénégal #Ziguinchor #Ousmane_Sonko #Françafrique #Colonisation

  • Le Sahel signe l’acte de décès de la Françafrique

    Le Sahel signe l’acte de décès de la Françafrique

    Le Sahel signe l’acte de décès de la Françafrique – Tchad, Mali, Burkina Faso, Barkhane,

    Au-delà d’un simple sentiment de rejet, nous assistons à une foudre populaire contre la maléfique France. Quelle est la raison au juste ? Le gourou maudit et créateur de la colonialiste Françafrique, un certain Charles de Gaulle acta en 1947 à l’endroit de ses successeurs.

    Il est hors de question que la France puisse imaginer perdre un seul instant sa vache à lait. Cela entrainera immédiatement sa chute irrémédiable et affectera son indépendance. C’est pourquoi elle est condamnée à garder sous sa domination ses divers gouvernorats bananiers pour des motifs de « suprématie et de puissance ».

    Il affirma que ces derniers sont liés par des traités durables avec l’hexagone, qui ne doit permettre à aucun pays signataire de les remettre en cause, au demeurant user de la force contre tout réfractaire.

    Les fausses indépendances, les démocratisations de façade, les élections corrompues, les atteintes systémiques des libertés fondamentales dans l’ensemble de l’Afrique françafricaine, et la promotion active de la pauvreté, constituent l’unique projet « civilisationnel » de la France, poussant les innombrables victimes, à se lever en disant « stop ! ».

    #France #Françafrique #Tchad #Mali #BurkinaFaso #Barkhane

  • Du Mali au Tchad, le sentiment anti-français gagne du terrain

    Du Mali au Tchad, le sentiment anti-français gagne du terrain

    Du Mali au Tchad, le sentiment anti-français gagne du terrain – France, Françafrique, Barkhane, Mahamat Idriss Déby, Comité militaire de transition,

    Samedi, des centaines de personnes ont manifesté au Tchad contre la présence de la France, accusée de soutenir la junte militaire au pouvoir.

    Les manifestants tchadiens sont descendus sans dans la rue pour protester contre l’ingérence de la France dans les affaires de leur pays et réclamer le départ définitif de l’ancien colonisateur.

    Ils disent également non a la politique française et l’installation de bases militaires françaises sur le sol du Tchad.

    “Non a la colonisation”, “France, dégage”, peut-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.

    En colère, les contestataires ont brûlé au moins deux drapeaux de l’ancien colonisateur et saccagé un nombre de stations-services appartenant au groupe énergétique français “Total”.

    Les forces anti-émeute tchadiennes ont fait usage de gaz lacrymogène et des canons a eau pour disperser la foule a laquelle des étudiants a moto se sont joints en scandant: “France, dégage”, ”France, dégage” …

    Echoroukonline, 15 mai 2022

    #Tchad #France #Barkhane #Sahel #Mali