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  • Après des décennies d’éducation centrée sur le français, le Maroc se promet un avenir avec plus d’anglais et de tamazight

    Etiquettes : Maroc, langue amazigh, anglais, français, tamazight,

    La récente étape dans le cheminement du pays vers la mise en œuvre de l’anglais vise à établir « le pluralisme linguistique de manière progressive et équilibrée », a déclaré le ministère de l’Éducation.

    Le Maroc est sur le point de lancer la prochaine année scolaire avec un programme axé sur l’amazigh et l’anglais, déplaçant le champ d’application de la langue longtemps appréciée de l’État, le français.

    La semaine dernière, le ministère marocain de l’Éducation a annoncé « la généralisation » de l’enseignement de l’anglais dans les collèges publics du pays afin de promouvoir la diversité linguistique.

    « Cette mesure vise également à établir l’égalité des chances entre les écoles publiques et les établissements privés, où la langue anglaise est enseignée dès l’école primaire », a expliqué un porte-parole du ministère à The New Arab.

    Actuellement, l’anglais est enseigné dès la troisième année du collège public, mais le ministère prévoit d’étendre progressivement son enseignement à 10 % des élèves de première année et 50 % des élèves de deuxième année du collège, à partir de la rentrée prochaine.

    « D’ici l’année scolaire 2025-2026, la généralisation de l’apprentissage de l’anglais couvrira 100% des collèges publics du pays », a ajouté le porte-parole du ministère.

    La récente étape dans le cheminement du pays vers la mise en œuvre de l’anglais vise à établir « le pluralisme linguistique de manière progressive et équilibrée », a déclaré le ministère.

    En octobre 2022, le ministère marocain de l’Éducation a promis un futur proche où les matières scientifiques seront enseignées en anglais au lieu du français. Le plan est toujours en attente jusqu’à ce qu’il offre une formation en anglais aux professeurs de sciences.

    Les programmes de formation sont une lutte sérieuse dans la voie du royaume nord-africain pour renforcer la présence de l’anglais et du tamazight, la langue amazighe.

    Au cours du week-end, le ministère a publié un rapport détaillant le plan de l’État visant à faire du tamazight une composante essentielle du programme des écoles primaires publiques à partir de l’année prochaine.

    Mais la généralisation du tamazigh dans toutes les écoles publiques du pays prendra jusqu’à dix ans, selon le plan du ministère.

    Après des décennies de lutte pour l’éducation tamazight, l’activiste amazigh Adil Adaskou affirme qu’attendre une autre décennie ne sera pas nécessaire si l’État « prend la langue indigène plus au sérieux ».

    Dans le cadre du projet de loi de finances 2023 du Maroc, le gouvernement a alloué un budget de 300 millions de MAD (environ 27,5 millions de dollars) au ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative pour accélérer l’intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques.

    Pourtant, le ministère de l’Éducation « n’attribue que 400 postes d’enseignants de tamazight par an, à un moment où le tamazight a besoin de plus que cela pour parvenir à la généralisation », a expliqué le militant amazigh.

    Le Maroc détient la majorité de la population parlant tamazight avec des estimations de 60% à 80% de la population parlant tamazight.

    L’UNESCO énumère que l’une des principales raisons de la mise en danger de cette langue est que « les locuteurs de tamazight ont été découragés d’utiliser leur propre langue et des politiques gouvernementales ont été adoptées qui ont accéléré son déclin ».

    Jusqu’à ce jour, la principale façon dont l’amazigh est appris et transmis de génération en génération est de grandir avec cette langue maternelle.

    La constitution marocaine reconnaît l’arabe et le tamazight comme langues officielles du pays.

    Le français est la première langue étrangère du royaume d’Afrique du Nord, suivi de l’anglais, de l’espagnol et de l’allemand.

    Cependant, plusieurs procédures bureaucratiques au Maroc se font encore, uniquement, en français.

    Au cours des dernières années, le Maroc et l’Algérie ont tous deux mis fin à leur dépendance vis-à-vis de la langue de leur ancien colonisateur.

    La nouvelle orientation pro-anglaise des États d’Afrique du Nord coïncide avec leur fureur contre Paris sur plusieurs questions diplomatiques et politiques.

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    #Maroc #Anglais #Amazigh

  • La langue française en déclin en Afrique du Nord, selon Macron

    La langue française en déclin en Afrique du Nord, selon Macron

    Tags : France, Français, Algérie, Mauritanie, Maroc, Tunisie,

    L’usage du français est en déclin en Afrique du Nord, a reconnu le président français lors d’un sommet des nations francophones en Tunisie.

    « L’anglais est une nouvelle langue commune que les gens ont acceptée », a déclaré Emmanuel Macron lors de la réunion de la Francophonie. Mais il a ajouté que le français reste « la langue universelle du continent africain ».

    Le groupe francophonie – composé principalement d’anciennes colonies françaises – a été critiqué pour ne pas avoir joué un rôle plus important dans la diplomatie et la résolution des crises, tandis que les hôtes actuels, la Tunisie, ont reçu une condamnation internationale pour la récente prise de pouvoir du président .

    Vendredi, la police tunisienne a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de rejoindre l’île de Djerba où se déroule le sommet.

    Une trentaine de dirigeants – dont ceux de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Rwanda et du Canada – participeraient aux pourparlers de ce week-end axés sur la coopération économique ainsi que sur les réponses à la crise ukrainienne.

    Selon l’agence de presse AFP, M. Macron a déclaré à son collègue que la Francophonie devait être « un espace de résistance et de reconquête » et l’a appelé à reprendre son rôle.

    #France #Français #Afrique #Maroc #Algérie #Tunisie #Mauritanie

  • L’Algérie adopte l’anglais dans l’enseignement primaire

    L’Algérie adopte l’anglais dans l’enseignement primaire

    Algérie, enseignement primaire, école primaire, anglais, français, langues,

    Pour la première fois comme alternative au français

    ALGER – Les autorités algériennes ont annoncé pour la première fois dans l’histoire du pays l’adoption de la langue anglaise dans l’enseignement primaire.

    L’annonce a été faite par le bureau du président algérien dans un communiqué, notant que l’introduction de la nouvelle langue se fera après une « étude approfondie par des experts et des spécialistes ».

    L’Algérie connaît depuis de nombreuses années un débat animé sur l’utilisation prédominante de la langue française dans l’enseignement au lieu de l’anglais.

    L’usage du français est très répandu en Algérie et, à l’exception du ministère de la défense, tous les ministres algériens utilisent cette langue dans la plupart des correspondances internes ainsi que dans les déclarations officielles, bien que la constitution stipule que « l’arabe est la première langue nationale et officielle ».

    Selon les experts et les historiens, l’utilisation généralisée du français en Algérie est due à son imposition pendant l’ère coloniale, qui a duré 132 ans (1830 -1962).

    ANSAmed, 20 juin 2022

    #Algérie #Langues #Français #Anglais #Enseignement_primaire #Ecole_primaire

  • Maroc: Le PJD exige l’arabisation des documents officiels

    Maroc: Le PJD exige l’arabisation des documents officiels – Administration, langue arabe,

    Le Parti de la justice et du développement du Maroc a exigé l’arabisation des documents et des données administratives sur les sites web des ministères et des institutions publiques.

    C’est ce que mentionne une note publiée par le banc parlementaire du parti (opposition) à la Chambre des députés, vendredi (17).

    Le parti s’est enquis de « l’amélioration et de la promotion de la langue arabe dans les médias marocains et du déclin de l’utilisation de la langue arabe dans les établissements publics et les aspects de la vie dans le pays ».

    Le parti a également transmis une demande de réunion de la commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, en présence du ministre de l’éducation nationale, Chakib Benmoussa, et du ministre de la culture et de la jeunesse, Mehdi Bensaid, afin de discuter de la situation de la langue arabe dans les programmes éducatifs, culturels et d’information publique.

    Des juristes et des avocats avaient auparavant critiqué l’adoption de la langue française dans les actes et documents administratifs. Mohamed Barkou, ancien membre du barreau de Rabat, avait déjà appelé au « rejet » de tout document rédigé en français.

    En août 2019, la loi de réforme de l’éducation du Maroc est entrée en vigueur, et l’une des dispositions permettant l’enseignement des matières en langue française.

    Dans les déclarations, les partis politiques et les associations civiles ont critiqué l’adoption du français dans l’enseignement des matières éducatives. La métropole européenne a occupé le Maroc entre 1912 et 1956.

    Dans son cinquième chapitre, la constitution du pays stipule : « L’arabe demeure la langue officielle de l’État, qui s’emploiera à en protéger, améliorer et développer l’usage. Tamazight est également une langue officielle de l’État, car elle est un bien commun à tous les Marocains, sans exception. »

    La Journée mondiale de la langue arabe est célébrée le 18 décembre de chaque année. C’est le jour où l’Assemblée générale des Nations unies a publié la résolution n° 3190, approuvant l’inclusion de l’arabe parmi les langues officielles et de travail des Nations unies.

    MEMO, 19/12/2021

    #Maroc #PJD #Administration #Langue_arabe

  • Langue Algérienne. De l’acquiescement au chuchotement maternel

    Langue Algérienne. De l’acquiescement au chuchotement maternel

    Algérie, langue, arabe, français – Langue Algérienne. De l’acquiescement au chuchotement maternel

    «Si la violence est la cause des situations sociales et politiques, quelle est donc la cause de la violence ?». F. Anti-Duhring
    «Nous sommes nés pour agir». Montaigne
    «L’altérité, c’est le sexe». Gérard Pommier

    Refuser de reconnaître l’Algérien comme une langue, fait apparaître continuellement la complexité du symptôme de la crise multidimensionnelle qui sévit en Algérie. Le Sociologue Rabah Sebâa, lors de la présentation de son roman «Fahla», rédigé en Algérien, permettra de dire qu’il n’y aura altérité que dans le prolongement de la langue maternelle. De fait, la subjectivité, c’est la mise en évidence de la sexualité qui implique «un défaut irréparable» que l’acte organique ne peut pas réparer, cette lecture clinique démontre les limites de la sexologie comme science prédicative. Pour rester dans l’ambiance de l’algérianité dans un milieu contraint décrite par le sociologue Rabah Sebaa, j’essaierai, à travers cette modeste contribution, de mettre des mots sur des maux quant à l’asservissement de l’imaginaire, formalisé par «l’ignorance sacrée».

    La question du fanatisme dres-se un tableau d’une abondante littérature de répression. Cet aspect mortifère démontre la pathologie sociopolitique qui lui est consubstantielle. Pour comprendre les réalités sociales intrinsèques liées à la radicalité du religieux, il serait judicieux de décrypter les métastases de cette culture de l’homogène qui favorise, depuis l’indépendance, «la clôture sociale» et identitaire. Celle-ci entraîne journellement un «imaginaire leurrant», entravant toute forme d’autonomie. Dans ce sens, il faudrait voir que la notion du «je» contre la domination du nous et par conséquent, la suprématie de la langue de dieu, reste prégnante dans l’imaginaire social; pour paraphraser Freud «le «je» parcelle d’autonomie et d’originalité». Cette homogénéité sociale favorise la négation de tout conflit malgré un système sociopolitique arrivant à bout de souffle; l’habillage de la structure sociale demeure ankylosé par les modes communautaires qui reposent sur la prédominance des liens de dépendance qui forment un surmoi collectif continuellement aux aguets, pour reprendre le sociologue Nair.

    Contrairement au mode «sociétaire» basé sur l’autonomie, le conflit en un mot, ce que le sociologue Max Weber appelait «processus de «dissociation». Marx dans Grundisse faisait référence à la société en mettant en relief la distinction entre communauté naturelle et communauté réelle; il décrit cette forme d’immaturité qui empêche l’individu de couper le cordon ombilical qui le lie à son environnement. Citons à titre d’exemple la cérémonie du mariage qui désubjective le couple. Cet aspect démontre l’influence «du grégarisme» entre les tribaux «non individualisés ».Voire l’article publié dans la page acte psy, «les dérives de l’autorité parentale». L’homogénéisation forcée consolidée par la dictature «du même» pour reprendre Ricoeur, ne peut qu’exacerber la crise multiforme que subit le pays «crise identitaire, incommunicabilité, violence physique symbolique, crise sexuelle etc…).

    Ceci dit, fabriquer «un véritable malaise dans l’identification» où l’imaginaire «populiste» constitue «une membrane protectrice» ; cette forme de socialisation aux abois amorce continuellement l’enchevêtrement du politique, du religieux et de l’économique. Il faudrait dire que l’imaginaire «vecteur de réel processus de sublimation» fondé sur les questionnements infinis en vue de se débarrasser de l’identité héritée, voire l’analyse judicieuse d’Amin Malouf dans les identités meurtrière qui décrit avec justesse les impositions identitaires qui deviennent aliénantes; il démontre que la prise en compte de l’individualité demeure encore méconnue pour ne pas dire inconnue comme le disait le sociologue Kadour Zouili. Il faudrait affirmer sans emphase que l’émergence du sujet a encore du mal à se frayer un chemin puisque même la petite frange progressiste se complait avec aisance dans cette «modernité liquide» ZBauman et reproduit «la facho technique» pour reprendre Pasolini. Il faudrait dire que cette logique qui guide les esprits, n’est pas seul en face au fanatisme du marché qui se base sur la dictature de l’actionnariat.

    Prenons comme exemple la communication informatique qui met en valeur «la prééminence de la raison connectique» comme le disait Soriano, elle est soumise aux exigences de «l’omniprésente rationalisation économique». Sur cette lignée, le psychanalyste Roland Gori passe au crible cette médiocratie qui veut «masquer tout autant sa haine de la théorie et de la pensée critique, ce qui ne peut que montrer le désaveu de leur corruption subjective», cet aspect déliquescent favorise indubitablement «un individualisme désocialisant». Dans ce climat «intellecticide», l’urgence et l’immédiateté quand ce n’est pas l’émotionnel/sensationnel dominent le champ médiatique des pays occidentaux. Dans notre pays, un des principaux enjeux réside donc dans la remise en cause de ces tendances lourdes aggravées par une censure encore plus pesante ainsi que par l’autocensure qui en découle. Devant un système politique moribond mais dont l’agonie soit dit au passage s’éternise et prend des allures chaotiques, en cas de perpétuation, risque de devenir cataclysmique; la prise en compte du concept de liberté est fétichisée voire gadgétisée pour reprendre Antonio Gramsci «la crise, c’est quand le vieux meurt et que le neuf hésite à naître».

    Par le biais de cet esprit pendulaire entre logique de perpétuation et mouvement de transformation radicale, on définit l’imaginaire comme «puissance d’instituer». Le psychanalyste Castoriadis avait centré sa réflexion sur les conditions de libération de puissance en vue de créer de nouvelles significations censées libérer les individus des significations instituées». De ce fait, jouissant parfois d’une «identité virtuelle», le lien social va plutôt «refouler» que rompre avec les identités passées en essayant de débiter les principes canoniques du communisme; le cas de la gauche en Algérie voire l’article publié,Gauche en Algérie : coquille vide, journal Carrefour d’Algérie. Par cette homogénéisation qui bat en brèche l’«hétérogénisation», le peuple devra se dissoudre dans la «mêmete» «faisant de l’autre une «méta catégorie de l’altérité». Dans ce sens, un sociologue, en utilisant une métaphore, dira que la société civile est encore dans ses langes». La communication sociale en Algérie marquée par une violence symbolique. Il va sans dire que le paysage sociopolitique est confronté à une pluralité de fléaux qui n’est pas sans incidence sur la vie psychique du citoyen. Cette atomisation du corps social démontre journellement que la question du dialogue social, demeure semblable à un périple semé d’embûches à cause du musellement de subjectivité qui fait le lit de «la désémancipation sociale» pour reprendre Tozel. Alors comment peut-on mettre en relief l’émergence du sujet dans un système où tout est «enchevêtré politique/religieux ?

    Devant cette perception ankylosée par la «clôture identitaire» comme disait Enriquez, la parole libre se confronte au bégaiement de la pensée qui jette le sujet dans les ornières du fanatisme. En d’autres termes, comment favoriser l’autonomie du sujet face au joug de la tyrannie de la violence symbolique où «penser veut dire adhérer» comme le souligne Pierre Legendre. Cette mortification sociale favorise l’incommunicabilité qui fait «parler le sujet plutôt qu’il ne parle». Cette ‘’vacuité des sens favorisera l’effritement des solidarités et par voie de conséquence, la déliquescence «des contre-pouvoirs». Pour préciser davantage notre propos, nous affirmerons que pour pouvoir sortir des sentiers battus, ‘’ des mécanismes de désubjectivision multiformes, il serait à notre sens judicieux de réhabiliter les forces agissantes du sujet pour mettre en valeur la quintessence de l’esprit critique et l’émancipation sociale comme catégorie structurante du cercle vertueux démocratique. Cette «régénération démocratique», couplée avec la notion du «je» comme «étant une parcelle d’autonomie et d’originalité» comme disait Freud va sans coup férir amorcer l’émergence de l’interaction sociale «créatrice de sens».

    Dans ce sens, le champ social devra mettre en valeur la dimension citoyenne qui aura pour but d’esquisser une ‘’éthique humanisante’’. Comme le dit Gorz: «Cette réalité révèle le poids de contradiction de l’autonomie au sein de l’hétéronomie», cette hypothèse devra questionner «la conjonction singularité altérité» dans ce milieu. Dans ce sens comme le disait le sociologue Alain Touraine, «la subjectivation étant la pénétration du sujet dans l’individu et donc la transformation partielle de l’individu en sujet». A titre d’exemple, le cas de la langue algérienne qui demeure tabou. Cette socialité anomique ne cesse de porter les stigmates d’une pensée qui s’enlise dans les ornières du dogmatisme le plus servile ; de ce fait, le musellement de subjectivité et son corollaire le monolithisme de la langue et de l’identité n’a fait que renforcer l’asservissement d’un imaginaire leurrant qui obéit aux injonctions d’une pathologie sociale occupant le paysage algérien.

    Avant d’aborder la structure langagière qui favorise en soi une politique de «glottopocide», il serait judicieux de mesurer l’impact du manque de communication qui par sa violence symbolique a perverti le projet pédagogique qui reste au demeurant à la solde de certains réactionnaires dogmatiques inféodés à la tyrannie de l’ordre religieux, refusant d’admettre le brassage culturel de l’Algérie. L’arabisation subit de plein fouet un assèchement conceptuel provoqué par l’idéologisation qui l’uniformise voire la cléricalise. Cette présentation succincte de la réalité sociale ankylosée par la castration des sens démontre amplement que la pratique hégémonique du rejet de l’altérité favorise en soi une réalité conflictuelle du tissu social dans sa globalité. Il va sans dire qu’elle ne cesse de démontrer le caractère artificiel de l’homogénéité de la langue qui produit sans coup férir des effets pervers quant à son instrumentalisation. Pour paraphraser le linguiste Abdou Limam: «…La science est l’œuvre des hommes et non pas des langues, les langues ne font que consigner pour l’éternité ce que les hommes découvrent et formalisent…».

    Le contexte dominé par l’instrumentalisation de la langue basée sur une rationalité hégémonique relève d’une organisation qualifiée de «panoptique» et ne fait que confirmer la logique instrumentale de la langue dans laquelle le projet éducatif évolue. En effet c’est dans un contexte de paupérisation croissante et de crise d’identité profonde, comme le souligne Camaillri «une identité imposée est une identité aliénée, que le champ social de plus en plus embrigadé subira les conflits autour du sens à donner au dialogue social qui demeure continuellement à l’état embryonnaire». Ce refus de rompre avec cette pratique hégémonique agonisante mais très présente, peut s’expliquer à notre sens par le déficit de légitimité du pouvoir en place. Cette démarche rampante qui met en relief l’incommunicabilité, est continuellement ponctuée par l’exacerbation des tensions sociales dans le processus éducatif.

    En effet nous assistons à la dé-gradation manifeste de l’ensei-gnement, tous paliers confondus et «à l’apparition d’analphabètes trilingues» comme le souligne le linguiste Dourarii. Autrement dit, le processus d’intégration des différentes catégories sociales par le musellement de la subjectivité et l’instrumentalisation de la langue arabe a en permanence le rôle d’amortisseur de luttes sociales en voulant «congeler» les contradictions sociales. Ce refus de changement de logique totalitaire peut alors s’expliquer par la fossilisation des représentations qui se conjuguent par deux pulsions de mort qui poussent à la séparation et à la décomposition. Dans ce cas de figure, la rencontre des systèmes de valeurs fondamentalement différents est en permanence la base d’une «dynamique pathologique» entre ce qu’on peut nommer innovateurs et conservateurs. Pour éviter une interprétation réductrice, nous préciserons que la réalité sociale est bien plus complexe et qu’il ne s’agit nullement pour nous de la cloitrer dans l’imaginaire qui prévaut le fanatisme ; à cet égard le psychanalyste Amin Hadj Mouri, dans son article,dit «des frères aux fils ou la périlleuse infatuation…».

    «Je dirai prétendre être algérien c’est accepter d’être pas tout. Ainsi la proposition qui consiste à dire que je suis arabe et musulman est tout aussi fausse que celle qui prétend que je ne suis ni arabe ni musulman parce qu’algérien, selon l’analyse du psychanalyste, cette logique s’appuie sur la faille qui caractérise la structure subjective tant qu’elle est déterminée par le langage ,agent de la division du sujet et partant du nouage des registres réels , symboliques et imaginaires .Selon lui , ce nouage constitue aussi bien la structure du sujet que le lien social à travers les discours qui ont cours dans une société. Il posera la question suivante , A cause de quelques éléments qui caractérisent le discours et le lien social dominants, le discours des intégristes a-t-il pu advenir , et surtout être adopté par un grand nombre d’algérien».

    Cette réalité dominée par une «socialité anomique» produit une culture de société «entrouverte, fortes pesanteurs de valeurs anciennes et difficultés d’appropriation de nouvelles seront à l’origine du renforcement du repli identitaire qui s’inscriront dans le rejet de l’altérité. La présentation d’une expérience de changement dans la valorisation de la darija (dialecte algérien) nécessite d’explorer le terrain de la subjectivité qui demeure méconnu face à la tyrannie de l’ordre religieux qui désarticule la subjectivité du sujet «aôudoubillah min quawlat ana»( je proscris au nom de dieu le «je») ;ceci montre «une forme linguistique qui s’oppose au développement», Marcuse Comme le remarque le linguiste Claude Hagege «contrairement à ce que racontent les religions, les langues était déjà distinctes quand elles sont apparues et rien ne permet d’affirmer que les langues d’aujourd’hui sont issues d’une seule et même langue d’origine. En d’autres termes , comment déterminer le statut de la langue dans cet espace national ?Les impératifs de la structure langagière devront à notre sens subir un traitement de choc pour se débarrasser des entorses du monolithisme ambiant qui délite l’apprentissage des langues .Les nouvelles exigences de la société passeront nécessairement par la rupture du cercle vicieux de l’instrumentalisation de la langue arabe ; la mise en place de la «daridja» dans le cursus scolaire en phase de négociation ne doit pas rester un vœux pieux mais devrait revêtir l’autonomie chez l’apprenant.

    Atteindre cet objectif ne peut évidemment se concevoir sans le développement d’une puissante capacité de conceptualisation à partir d’analyses socio-linguistiques concrètes sur la question de la langue maternelle. Steven Pinker dans ses travaux de linguiste disait que les langues naissent et se reproduisent par le simple fait qu’elles sont natives. Il ajoutera que c’est parce que les enfants accèdent au langage articulé en réinventant la langue immédiatement disponible que cette dernière est maintenue en vie. La mise en avant de la langue native ne vient pas du néant en ayant un passé très riche. Abdou Limam dans son livre «le Maghrebidarija»nous apprend que notre langue mère était «le punique» langue de la grande Carthage. Ce chercheur stigmatise les réactionnaires qui voient dans la darija une pure création du colonialisme , et il ajoutera que ceux qui prônent de telles âneries se refusent à admettre l’ histoire de ce pays. Ils rejettent l’idée que le Maghrébi a été une langue de littérature et de diplomatie depuis le IX au moins . Pour lui l’Afrique du Nord a porté deux langues natives et maternelles depuis au moins deux mille ans : l’ancêtre du berbère et l’ancêtre du maghrébi.

    Pour ainsi dire l’action libératrice du sujet doit impliquer la remise en question «de la conscience fausse» véhiculée par la pensée unique en essayant de ‘’conjuguer’’ savoir de production et savoir de réflexion’’ comme le disait Habermas. Le bâillonnement de la liberté individuelle qui plonge le lien social dans «le mi citoyen mi sujet reflète l’inexistence de la société civile. En se focalisant sur la pernicieuse question identitaire , le champs socio politique ouvre la voie à la radicalisation, citons à titre d’exemple la multiplication des espaces réservés à la prière sur les lieux de travail ou l’appel à la prière qui se fait cinq fois par jour à la télévision algérienne quitte à interrompre le programme .Afin de situer le débat, nous reproduisons ci-dessus une partie de l’article du sociologue intitulé «la littérature d’expression Algérienne une redécouverte de soi». C’est le dessein, pour ne pas dire la mission politico-sémantique de ces notions patoisantes et affreusement mutilantes.

    Alors que les langues reconnues politiquement sont, immanquablement, affublées du statut de conjoint du pouvoir. L’algérien ne l’est pas. Mais n’est pas un dialecte non plus. Il n’est pas un patois, n’est pas un jargon, encore moins une quelconque sous-langue. Le confiner dans cette étroitesse, c’est reprendre l’argument fallacieux des promoteurs de l’arabisation pressée, qui avaient reconduit, par paresse de l’esprit. Cela dit pour bien visualiser la découverte de soi , il conviendrait de repriser la notion de civilisation pour dire que cette dernière provient de ce que les êtres parlants ne sont pas programmés une fois pour toutes comme les animaux et les végétaux, ils sont confrontés jusqu’ à leur mort au “manque à être”. Et la façon dont ils tiennent compte de ce dernier les fait soit évoluer, soit régresser. Lorsqu’une culture dénie et dément le manque à être, elle conduit à terme à la barbarie. De fait pour reprendre l’enseignement Lacanien je dirai Parler c’est accepter la négation de l’être : la perte définitive de l’être (ou de toute essence ou origine établie et préétablie) est “troumatisante”.

    Cette opération n’est possible que si la fonction paternelle est mise en jeu grâce à la mère. Les autismes montrent que l’incorporation du langage n’est possible que si le mot (symbolique) tue la chose et la représente, lui donne son existence (abstraction). Cette opération intellectuelle et symbolique est corrélative de la fonction paternelle: le Père est mort et c’est sa mort qui lui permet d’être toujours présent sous la forme d’un interdit qui dépasse tous les interdits sociaux. Cette négation anime un processus qui permet au langage, matérialisé par la langue maternelle, de libérer le corps de son seul déterminisme biologique. Comme le souligne le psychanalyste Amin Hadj mouri , «C’est ce processus qui est mis en défaut dans les autismes infantiles. la négation (pas d’être ni d’essence) installe l’aliénation symbolique: le trou ou le défaut, ou le manque ou la béance, renvoie à une altérité interne, un Autre (le sujet) qui cohabite avec le moi (l’individu). Enfin, en arrêtant un balayage qui mérite un long développement, je dirai que le renforcement de «lalangue «devra être cette dimension créatrice chez le sujet parlant.

    Adnan M.

    Le Carrefour d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #Langue

  • Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat

    Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat – Deux ministères ont enjoint leur employés d’utiliser la première l’arabe dans leurs correspondances.

    AA/ Alger / Aksil Ouali

    Le débat sur la généralisation de la langue arabe dans les administrations et le « bannissement » du français refait surface en Algérie. Deux ministères ont émis, il y a quelques jours, des notes adressées à leurs structures internes leurs enjoignant d’utiliser la première langue nationale et officielle, l’arabe, dans leurs correspondances.

    Le département de la Jeunesse et des Sports était le premier à prendre cette décision, jeudi dernier. Dans sa note, datée du 21 octobre courant, le département d’Abderrazag Sebgag ordonne, en effet, « l’usage de la langue arabe dans le domaine de l’enseignement dispensé au niveau des centres de formation du secteur et dans toutes les correspondances émises par les différents services du ministère ».

    « On a fait ce qu’il fallait faire. On a juste demandé de faire usage de la langue nationale dans les correspondances officielles. Et c’est ça le fondement et l’origine », explique le ministre, en réaction à la polémique suscitée par sa note.

    Et d’ajouter : « A l’exception de certains secteurs qui font usage du français sous prétexte qu’ils traitent les choses techniques nécessitant l’usage de langues étrangères… pour ce qui est de notre secteur, on ne risque pas d’avoir ce genre de problèmes. C’est un secteur qui est géré par des jeunes appartenant à la génération de l’indépendance, donc ils maîtrisent tous l’arabe. C’est un acquis pour nous, et ce, afin de valoriser la langue nationale ».

    Le ministre de la Formation professionnelle lui a emboîté le pas, le même jour, en adressant, à son tour, une instruction similaire aux responsables de son département. « Vous êtes priés de généraliser l’utilisation de l’arabe dans le domaine de l’enseignement au niveau des institutions de formation, ainsi que dans toutes les communications et courriers émanant des services du même département », lit-on dans cette note, diffusée sur la page Facebook officielle du ministère.

    Cette décision est motivée par les dispositions de l’article 3 de la Constitution qui stipule que « l’arabe et la langue nationale et officielle » et que « l’Etat œuvre à sa promotion ».

    S’agit-il d’une initiative personnelle des ministres en question ? Pas de réponse pour l’instant. En tout cas, il n’y a aucune instruction du Premier ministre et de la Présidence de la République algérienne dans ce sens.

    – Une loi gelée depuis 1991

    Au début de l’année en cours, l’ancien ministre du Travail, El Hachemi Djaaboub, avait également adressé des instructions sur la généralisation de la langue arabe aux différentes structures de son secteur, habituées à n’utiliser que le français. Appliquée pendant quelques mois, l’instruction a été abandonnée avec le départ du ministre, remercié après la démission du gouvernement d’Abdelaziz Djerad en juin dernier.

    En tout cas, les dernières décisions du ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que celui de la Formation professionnelle a donné suite à une véritable polémique entre partisans de la généralisation de la langue arabe et les défenseurs de la deuxième langue nationale et officielle du pays, en l’occurrence le tamazight (le berbère).

    Dans une première réaction, l’Association des Oulémas, une organisation religieuse fondée dans les années 1940, a salué la décision et demandé « à ce qu’elle soit généralisée à toutes les administrations du pays ». Cette Association a qualifié le français « de langue du colonisateur qui menace l’identité nationale ».

    Mais pour les militants de la cause amazighe, reconnue officiellement comme deuxième langue nationale et officielle depuis la révision de la Constitution en 2016, « parler uniquement de la généralisation de la langue arabe et synonyme de l’exclusion d’une partie importante de cette identité algérienne et maghrébine ».

    Pour rappel, l’Algérie a adopté, au temps de l’ancien président décédé, Chadli Bendjedid, une loi sur la généralisation de la langue arabe. C’était en 1991. A l’époque, les autorités algériennes ne reconnaissaient pas la langue amazighe. Cependant, le texte n’a jamais été appliqué.

    – Remplacer le français par l’anglais

    En 2019, rappelons-le, un autre débat est né dans le pays. Des voix se sont élevées pour réclamer le remplacement du français par l’anglais, au prétexte de couper « toutes les amarres avec la France, considérée comme la source de tous les malheurs du pays ».

    L’idée commence à prendre forme au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur qui a décidé que l’enseignement au niveau de l’école nationale supérieure de l’intelligence artificielle et de l’école de mathématiques, créées récemment, se fera en anglais.

    La dernière crise diplomatique entre l’Algérie et la France, provoquée par les propos du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a accentué la polémique sur la place du français en Algérie. Jusqu’à présent, le pays a adopté le bilinguisme, arabe-français, dans l’administration. Mais c’est la langue française qui est la plus utilisée par les fonctionnaires et les cadres dans leur travail quotidien.

    A l’école, la langue française est enseignée à partir de la 3e année du primaire, avec un volume horaire hebdomadaire de 3 heures.

    A l’université, la politique de l’arabisation, entamée dès les fin des années 1970, a permis de remplacer le français par l’arabe pour toutes les filières des sciences humaines.

    Seulement quelques filières dites techniques sont toujours enseignées dans la langue de Molière.

    Anadolou, 26/10/2021

  • Les stéréotypes submergent la crise d’identité au Maroc – OpEd

    Par Ayoub Bouamri *

    Il ne peut y avoir de véritable développement économique et culturel sans une identité stable et forte. Une nation ne peut pas s’élever si elle lutte encore dans l’océan sombre des crises d’identité. Ce n’est pas une opinion personnelle, c’est un fait historique. Le Maroc doit être honnête avec lui-même. Nous – en tant que nation – avons besoin que l’État fasse une déclaration claire sur qui nous sommes. La nécessité d’une grande recherche scientifique et historique, qui met fin définitivement à l’ingérence politique en la matière, est très essentielle. Mais d’abord, l’État doit avouer. S’il n’y a qu’une chose plus dangereuse que d’avoir un problème critique, il faut le nier. Et vice versa, la première étape pour résoudre un problème est de l’admettre. Si le Maroc admet avoir une crise d’identité, cela ouvrira la voie à la communauté universitaire pour traiter la question.

    Le Maroc a trois principales identités contradictoires en lutte, chaque identité a ses branches. Il y a d’abord l’identité amazighe. Il est bien protégé par l’histoire, la langue, la culture, les gens et la science. Dernièrement, il a commencé à avoir plus de soutien politique en raison de la question du Sahara occidental. Deuxièmement, il y a l’identité arabo-islamique. C’est un complexe de la culture arabe moderne avec la version malékite-sunnite de l’islam. La plupart du temps, cette identité se retrouve à l’intérieur des habitudes et des traditions islamiques. Pourtant, il peut obtenir plus de soutien grâce aux médias arabes comme Aljazeera et Bein Sports, certains partis politiques marocains comme le Parti de la justice et du développement, et l’influence étrangère des partisans du panarabisme. Troisièmement, il y a l’identité française. Au siècle dernier, le Maroc s’appelait franco-marocain à l’intérieur des sociétés occidentales. Cette identité est principalement représentée par la langue et les rêves d’illumination colonialistes en suspens. De plus, sa présence à l’intérieur du Maroc a une superficie féodale. L’identité française est un système pour marquer les Marocains selon leur rang dans la société. Ainsi, la langue française – en tant qu’aspect de la culture française – est la principale langue parlée entre les classes les plus élevées des sociétés marocaines.

    L’identité amazighe est plus large que le Maroc. C’est l’identité de l’Afrique du Nord. Pourtant, il est submergé par les stéréotypes. Le plus gros stéréotype est le mélange voulu entre la culture amazighe et la langue tamazight. De nombreux Marocains et Maghrébins sont victimes de ce stéréotype. La culture amazighe est plus grande qu’une simple langue. C’est un parapluie qui couvre l’histoire, les traditions, la nourriture, les vêtements, les comportements, les pensées, les religions, les interactions avec les vieilles nations (Romains, Égyptiens, Grecs…), les découvertes archéologiques, les peuples, les racines africaines ; et oui, la langue fait aussi partie de cette identité. Comme toute autre culture, la culture amazighe possède tous les critères qui distinguent une nation du reste du monde. En d’autres termes, une personne peut ne pas être capable de parler tamazight en raison de changements politiques historiques, mais elle reste amazighe. C’est-à-dire, perdre un critère de culture (la langue) ne signifie pas perdre toute l’identité. Cette passerelle est très critique en termes de sauvegarde de l’identité amazighe. Pour résoudre le problème amazigh, les Imazighen (Marocains) doivent commencer par traiter ce genre de stéréotype.

    L’identité arabo-islamique est historiquement prouvée comme une culture étrangère. Il a commencé à l’intérieur d’un continent très lointain (l’Asie), puis s’est déplacé vers d’autres zones géographiques en raison des invasions. Cette identité, encore une fois, est submergée par les stéréotypes. Le plus critique pour les Marocains est le mélange entre l’Islam et la culture arabe. En effet, l’Islam fait partie de la culture arabe. Presque, personne ne peut nier l’affirmation selon laquelle les Arabes sont les personnes qui ont créé cette religion (Cette affirmation peut être un lieu de discussions supplémentaires entre chercheurs.) Pourtant, aujourd’hui, l’islam est plus grand que son conteneur initial. Depuis son émergence, de nombreuses cultures ont adopté l’islam comme religion. Ainsi, parce que l’Islam est l’hôte de ces cultures étranges, il se façonne pour adopter ses nouveaux environnements. En d’autres termes, l’Islam s’est converti de sa culture arabe d’origine en une nouvelle culture. C’est-à-dire, des versions hybrides de l’Islam font partie de leurs nouvelles cultures (Hybride ne signifie pas un message différent, mais une manière différente de transmettre ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam au sein de l’identité persane ; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. mais une manière différente de réaliser ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam dans l’identité perse; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. mais une manière différente de réaliser ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam dans l’identité perse; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. nous avons notre amazigh-islam. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. nous avons notre amazigh-islam. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche.

    L’islam – comme le judaïsme – peut faire partie de notre identité amazighe, mais qu’en est-il de la langue ? Comme discuté ci-dessus, la langue est un critère très important de la culture. Puisque les Marocains parlent arabe, alors les Marocains doivent être Arabes. Même si cette conclusion est incorrecte en raison de ce que nous avons dit avant «perdre un critère de culture (langue) ne signifie pas perdre toute l’identité», cette affirmation elle-même est discutable: parlons-nous arabe? Cette question suspecte nous conduit à un autre stéréotype. Il existe quatre principales langues parlées au Maroc : le tamazight, le français, le darija et l’arabe. Le stéréotype considère le darija comme un dialecte arabe, ce qui est faux. Le darija (la langue maternelle de la majorité des Marocains) présente de nombreuses différenciations linguistiques cruciales avec l’arabe. Un seul exemple sera traité dans cet article : Le darija et l’arabe ont deux structures de phrases différentes. Une phrase en arabe suit le modèle suivant : verbe + nom + objet. Exemple: أكل أحمد الموزة Alors que la phrase en darija suit un modèle différent: nom + verbe + objet. Exemple: حمد كلا لبنانة Comme vous pouvez le constater, les exemples donnés fournissent deux traductions différentes de la phrase: Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)… Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)… Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)…

    Ironiquement, avec tous les lambeaux linguistiques de preuves des différenciations entre le darija et l’arabe, il va de soi que le darija est un dialecte de l’arabe. La seule preuve de cette affirmation est le vocabulaire. Cependant, cette preuve ne réussit pas le test de la certitude. Darija emprunte son vocabulaire à cinq sources principales :

    Le vocabulaire emprunté perd ses identités linguistiques initiales une fois qu’il fait partie de Darija. En d’autres termes, le mot (semana) en espagnol n’est pas le même que le mot (simana) en darija. Maintenant, ce sont deux mots différents avec des formes phonologiques, des définitions et des règles grammaticales différentes. En fait (simana) est une traduction du mot (semana). Par la suite, la même règle concerne tout le vocabulaire emprunté au contexte arabe. Pour résumer, Darija emprunte de nombreux vocabulaires à l’arabe dans le cadre d’une tendance générale entre les langues (même le persan a une quantité considérable de vocabulaire emprunté à l’arabe, l’arabe lui-même emprunte à d’autres langues comme l’hébreu, etc.) Pourtant, ce vocabulaire « perd ses identités linguistiques initiales une fois qu’il fait partie du darija ».

    Les stéréotypes font partie de ce monde. Ils submergent la vérité pour créer une réalité trompeuse. Les vainqueurs des guerres créent leurs stéréotypes pour obscurcir leurs crimes. Les anciens envahisseurs ont créé leurs stéréotypes pour soumettre leurs sujets. Les terroristes et les fanatiques créent leurs stéréotypes pour influencer plus d’adeptes. Politiciens, médias, universités, employés de bureau… tous les individus et institutions corrompus génèrent leurs stéréotypes pour se maintenir au centre de la société. C’est (alors) une manière de tromper le peuple pour avoir une supériorité à l’intérieur de la société. Peut-être que nous ne pouvons pas empêcher les stéréotypes de se répandre. C’est un autre péché que l’humanité ne peut éviter. Cependant, il est de notre devoir de fournir à la population les installations appropriées pour riposter. Tout le monde devrait être armé d’un esprit critique. Une personne qui pose beaucoup de questions,

    Eurasia Review, 1 jui 2021 (traduction non officielle)

    Etiquettes : Maroc, culture, identité, amazigh, Tamazight, Darija, arabe, espagnol, français,