Étiquette : France

  • L’affaire Mc Kinsey revient comme un boomerang

    L’affaire Mc Kinsey revient comme un boomerang

    Topics : France, Mc Kinsey, Emmanuel Macron, favoritisme, financement illégal de campagne électorale, enquête,

    Une enquête judiciaire est ouverte pour «favoritisme» et «financement illégal de campagne électorale» par le Parquet national financier (PNF) au sujet des liens entre Macron et le cabinet McKinsey en 2017. Petit rappel :

    En 2016, Macron décrit dans un livre, l’Etat en mode Start up, sa vision de l’Etat. Ce chapitre, il l’a écrit avec Karim Tadjeddine, directeur associé du bureau français de McKinsey et chargé de la branche «Secteur public » de l’entreprise.

    C’est-à-dire celui-là même qui est l’interlocuteur des ministères pour toutes les missions réalisées à prix d’or par son cabinet. La collaboration entre Macron et Tadjeddine n’a pas commencé avec ce livre. Elle remonte à leur participation à la Commission Attali en 2007.

    Tadjeddine a participé à la campagne électorale de Macron en 2017, ainsi que plusieurs autres consultants de Mc Kinsey, comme nous le révélait le Monde en février 2021. Ca s’appelle dans le métier faire du “pro bono”, c’est-à-dire travailler gratos pour les copains, mais rien n’est jamais gratuit et on peut dire que le cabinet a été largement récompensé pour son coup de pouce au candidat, une fois celui-ci devenu président.

    Le gouvernement avait eu massivement recours au cabinet McKinsey , et notament pendant la crise sanitaire afin d’organiser la logistique de la campagne vaccinale. Sauf que McKinsey, cabinet mondial et puissant, semble pourtant être un choix particulièrement douteux. En effet, l’année dernière, il a été condamné aux Etats-Unis à une amende de 573 millions de dollars. Pourquoi une telle amende ? En raison du rôle joué par McKinsey au début des années 2010 auprès du laboratoire Purdue Pharma. Cette entreprise a commercialisé l’OxyContin, opiacé terriblement addictif qui aurait tué jusqu’à 200 000 Américains par overdose.

    Cet antidouleur a été sur-prescrit sur tout le territoire grâce à une vaste stratégie d’influence menée par le laboratoire, avec les bons conseils de McKinsey. Les consultants avaient même anticipé le nombre d’overdoses afin de conseiller à Purdue Pharma une stratégie adéquate. Mais ça n’a pas empêché le gouvernement français de faire appel à eux pour gérer le dossier particulièrement sensible de la vaccination. Et pas seulement : McKinsey intervient régulièrement pour les ministères et pour des prestations plus que douteuses.

    Source : Frustration, 24/11/2022

  • Une délégation d’élus français à Alger

    Une délégation d’élus français à Alger

    Topics : Algérie, France, Vénissieux,

    Une délégation d’élus locaux français de la commune de Vénissieux (Lyon) a entamé, mercredi, une visite culturelle de cinq jours en Algérie durant laquelle ses membres tiendront des rencontres avec des moudjahidine et se rendront à des sites historiques et culturels.

    Cette délégation est composée de députés du groupe communiste républicain et du parti communiste français.

    Cette délégation se rendra, lors de sa visite à Alger, à des sites historiques et culturels, dont la Casbah d’Alger et la prison Serkadji ainsi que le musée des beaux arts et celui de Bardo ainsi qu’au jardin d’essai.

  • « La solution est de libérer l’Afrique de certains Européens »

    « La solution est de libérer l’Afrique de certains Européens »

    Topics : Afrique, France, migration, néocolonialisme, Mali, Burkina Faso, Niger, Sénégal,

    Emmanuel Macron nous a décrits comme dégoûtants, cyniques et irresponsables, et ici la presse italienne a commencé à demander : avez-vous entendu ce que Macron a dit à notre sujet ? Il a dit que nous étions irresponsables, honte à vous.

    Les irresponsables, Emmanuel Macron, sont ceux qui ont bombardé la Libye parce qu’ils ne voulaient pas que l’Italie obtienne d’importantes concessions énergétiques avec Kadhafi et nous ont laissé face au chaos de l’immigration clandestine auquel nous sommes confrontés actuellement.

    Les cyniques, Emmanuel Macron, sont les Français qui envoient la gendarmerie pour renvoyer tout immigré qui tente de franchir la frontière à Vintimille (Italie). Et surtout et parce qu’il faut dire les choses sans mimimi, dégoûtant…

    Dégoûtante est la France qui continue d’exploiter l’Afrique en imprimant de l’argent pour 14 pays africains, en leur faisant payer des frais de frappe, et pour le travail des enfants dans les mines et pour l’extraction des matières premières, comme au Niger, où la France extrait 30 % de l’uranium dont elle a besoin pour faire fonctionner ses réacteurs nucléaires, alors que 90 % de la population nigérienne vit sans électricité.

    Ne nous sermonne pas Macron, les Africains quittent leur continent à cause de toi. La solution n’est pas de transférer les Africains en Europe, mais de libérer l’Afrique de certains Européens. Nous n’accepterons pas vos leçons de morale, d’accord ?

    #Afrique #France #Franc_CFA #FCFA #Nécolonialisme #Mali #Niger #Burkina_Faso #Sénégal

  • Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Topics : Afrique, France, Françafrique, néocolonialisme, Emmanuel Macron, Migration, Mali, Burkina Faso, Nigeria, Sénégal, Franc CFA,

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    Déclarations de Georgia Meloni sur le « néocolonialisme français »:

    « En Europe, nos voisins directs nous font la morale sur le fait aue nous et pas eux devons être accueillants. En particulier, celui qui noous fait la morale parmi tous les autres Emmanuel Macron, le président français. En somme, il dit aue ces africains sont pauvres et qu’il n’ont rien, donc prenons-les en Europe.

    Le Nigeria est une terre richissime en Uranium. Il y a une multi-nationale française contrôlée à 80% par l’Etat français qui s’appele Orano, qui extrait au Nigeria 30% de l’uranium qui sert à faire tourner les centrales nucléaires françaises alors que 90% des Nigérians vivent sans électricité. Alors la solution n’est pas de faire venir les Africains en Europe. C’est de laisser les africains gérer leurs matières premières. Et ce n’est pas àa créer une situation de néo-colonialisme, pour ensuite les ramener en Italie.

    Alors, la morale, Emmanuel Macron, n’a pas à nous la faire, car si les multi-nationales françaises continuent à faire cette instrumentalisation faisant au passage travailler des enfants, enfin laissons tomber. Mais bon, je le pointe du doigt car ce pourrait être un service très lucratif. Cat tant qu’il y aura des nations qui promotionneront le néo-colonialisme et qui ensuite dictent que ceux aui fuient ce néo-colonialisme viennent chez nous, est-ce qu’on résout le problème? Si, en revanche, imaginons que ces personnes soient libérées de ce néo-colonialisme français, vous verrez que l’Afrique se développera et n’aura plus besoin de fuir vers l’Europe » (Giorgia Meloni).

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    « Ceci est ce qu’on appelle le Franc CFA. C’est la monnaie coloniale que la France imprime pour 14 nations africaines auxquelles elle applique le seigeage et en vertu de laquelle elle exploite la ressource de ces nations.

    C’est un enfant qui travaille dans une mine d’or au Burkina Faso. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. La France imprime de la monnaie coloniale pour le Burkina Faso, qui possède de l’or. En échange, ils exigent que 50% de tout ce que le Burkina Faso exporte finisse dans les caisses du Trésor français.

    L’or que cet enfant descend dans un tunnel pour extraire finit majoritairement dans les caisses de l’Etat français. Si la solution est de ne pas prendre les Africains et de les amener en Europe. La solution est de libérer l’Afrique de certains Européens qui l’exploitent et de permettre à ces gens de vivre de ce qu’ils ont » (Giorgia Meloni).

    #Afrique #France #Néocolonialisme #Macron #Migration #Mali #Burkina_Faso #Niger #Sénégal #FCFA

  • Le ciel du Qatar est trop sec pour les arc-en-ciel

    Le ciel du Qatar est trop sec pour les arc-en-ciel

    Topics : Qatar, Europe, France, Mondial, Coupe du Monde,

    La coupe du monde de football 2022 aura l’avantage de révéler la nature profondément arrogante, suprémaciste et raciste d’une certaine Europe. Au Qatar, pays qui se réclame de l’Islam et qui tient au respect de ses principes sur sa terre, elle veut imposer sa culture que tout le reste du monde rejette, la considérant moralement décadente.

    Cette Europe, la France en particulier, oblige ses propres citoyens d’obédience musulmane de renier leur culture et de se fondre dans la sienne. Prise au piège du choc des cultures qu’elle a provoqué et qu’elle entretient, elle est allé jusqu’à renier les principes qui la fondent et jusqu’à dévoyer la laïcité de son acception originelle dans le but de gagner une guerre perdue d’avance.

    Il est légitime de sa part qu’elle demande à toute personne qui foule sa terre de respecter ses valeurs et de ne pas offenser ses principes et ses croyances. En contrepartie, elle se doit de reconnaître ce même droit aux autres et de le respecter avec la même rigueur qu’elle exige pour elle-même. Elle doit savoir que sa culture gréco-romaine et judéo-chrétienne est minoritaire dans le monde et qu’il y’a des nations qui éprouvent de la fierté d’être de cultures différentes, notamment arabo-musulmane. Des peuples libres qui ne veulent pas du choc des cultures qu’on voudrait leur imposer mais qui exigent le respect de leurs croyances et de leurs valeurs.

    Cette Europe qui fut puissante et conquérante se voile la face et feint de ne pas savoir qu’elle n’a plus les moyens de sa politique. Les évènements que traversent le monde depuis des années prouvent que le processus de son déclin qui s’est amorcé depuis longtemps arrive à sa phase finale. Désormais, pour sa survie elle a besoin de s’accrocher aux autres, signe de sa grande faiblesse.

    Elle doit savoir que pendant qu’elle décline d’autres puissance émergent ou recouvrent leur puissance perdue. Que l’histoire est ainsi faite et que depuis toujours des puissances sont nées sur les ruines d’autres puissances. Face à la Russie, à la Chine et à l’Inde, bientôt l’Europe déchirée ne pèsera pas grand chose. Et même face au petit Qatar qui lui ravit la vedette depuis un certain temps et qui, lui, a les moyens de sa politique.

    Et si ce grand-petit pays veut que son ciel, trop sec pour les arc-en-ciel, reste à l’état pur, ce n’est pas des nains qui vont lui plier le bras pour y mettre leur brassard.

    Mekideche A.

    Bel-Abbès Info, 19 novembre 2022

  • La francophonie, un cheval de Troie

    La francophonie, un cheval de Troie

    Topics : Francophonie, France, OIF, néocolonisation, Françafrique, Franc CFA, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo,

    Lors du dernier Sommet de la francophonie, tenu en Tunisie, la France a touché de la main les conséquences de sa politique en Afrique. En effet, au moment où les anciennes colonies espéraient construire des rapports positifs avec l’ancienne puissance occupante, cette dernière leur a proposé un concept fourre-tout où les Africains étaient censés tirer profit de la langue française qu’ils ont en partage avec la France. Ils étaient loin de douter des desseins peu glorieux que Paris fomentait à travers ce vaste espace culturel commun. Et pour cause, pour l’ancien colonisateur, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’était rien d’autre qu’un cheval de Troie, dont la fonction était et est toujours la perpétuation de la colonisation sous de nouvelles formes. Les intellectuels africains ont utilisé la langue de Molière pour qualifier la démarche française. C’est la néo-colonisation.

    Cette pratique qui consiste à piller les richesses des pays anciennement colonisés par ce qui fut durant deux siècles un empire, a usé de la francophonie pour isoler de nombreux pays africains et les soustraire à toute dynamique de développement humain. De fait, les pays de ce que l’Occident appelle la zone d’influence française en Afrique ont vécu sous la domination de Paris et l’on constate cela à travers le maintien d’une monnaie qui n’est autre que le Franc des colonies française d’Afrique (CFA). Il était possible de faire évoluer ce système financier pour au final accorder leur indépendance réelle à des pays africains qui ont cru en la « bonne foi » d’un ancien colonisateur qui s’est simplement transformé en néo-colonisateur. Mais ce n’était pas dans les tablettes de la démarche « francophonique » de la France.

    Il faut dire que cette manière de tenir en laisse des pays entiers n’est pas la seule « trouvaille » de Paris pour maintenir sa domination sur une partie de l’Afrique. Il y a aussi l’intrigue politique, les coups d’Etat à répétition, des contrats juteux accordés à des pontes de la finance et un tas d’autres pratiques, dont la résultat aura été que les pays les moins développés de la planète sont précisément les pays jadis colonisés par la France.

    Aujourd’hui, grâce à la montée en puissance de la Chine et de la Russie, les dirigeants de ces pays se rendent compte de la stratégie française du «Cheval de Troie». Au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, les élites commencent à prendre publiquement leur distance par rapport à la France. Celle-ci ne réagit pas comme elle devrait le faire en pareilles circonstances. Au lieu de jouer franc jeu et construire de nouvelles relations avec ces pays, Paris continue de brandir la francophonie et jouer à l’intrigue…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 21/11/2022

  • Présence militaire française au Sahel: La France perd pied

    Présence militaire française au Sahel: La France perd pied

    Topics : France, Afrique, Sahel, Barkhane, Mali, Niger, Burkina Faso,

    Rien ne va plus pour la présence Française en Afrique, dont l’influence dans le continent noir bat de l’aile depuis des années déjà. Un reflux qui semble irréversible tant les mauvaises nouvelles s’annoncèrent jour après jour.

    Il y a quelques jours seulement, à l’occasion de la tenue du sommet de la francophonie à Djerba en Tunisie, le Président français, Emmanuel Macron, s’est apitoyé sur le sort de la langue française dans les trois pays du Maghreb, à savoir la Tunisie, le Maroc et l’Algérie. Le locataire de l’Elysée, qui a constaté le recul de la langue française dans cette région, a fait montre, en toute logique, de son inquiétude. Il n’ y a pas que cette question qui taraude l’esprit des Français puisque un peu plus au sud de l’Afrique du nord, dans la région du Sahel plus exactement, Paris est aussi préoccupé au plus haut point. Sa présence militaire et par ricochet son influence sont sérieusement remis en cause. L’animosité contre la présence militaire française n’a eu de cesse d’aller crescendo ces derniers temps. Une hostilité des populations et de dirigeants qui a amené la France à revoir sa stratégie.

    Ainsi, après le Mali, où les Français ont retiré leurs troupes tout récemment en mettant fin à l’opération « Barkhane », c’est au Burkina Faso que cette présence militaire a été contestée ces derniers jours. Vendredi dernier, la contestation de cette présence est montée d’un cran. Ce jour-là, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences djihadistes, a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

    Munis de sifflets et de vuvuzelas, arborant des drapeaux burkinabè et russes, les manifestants ont rallié l’ambassade de France pour dire « non à la présence des forces françaises»: ils accusent la France de jouer un jeu trouble dans la lutte anti-terroriste. Face à cette équation, la France semble sur le point de céder. Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso. « Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », at- il déclaré, alors que l’ambassade de France à Ouagadougou.

    Le ministre des Armées assure que Paris travaille « à une organisation du format (des) bases militaires existantes » et considère qu’elles « devront garder certaines capacités, pour protéger (leurs) ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales.» Des propos qui ne laissent aucun doute sur les intentions de la France. Cette prise de position intervient alors que le 9 novembre courant, Emmanuel Macron a acté de manière officielle la fin de l’opération Barkhane au Mali. Notons que pas moins de 3 000 soldats français restent par ailleurs déployés au Sahel à ce jour.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 22/11/2022

    #France #Afrique #Françafrique #Macron #Sahel

  • L’accès aux archives de la guerre d’Algérie toujours « cadenassé »

    L’accès aux archives de la guerre d’Algérie toujours « cadenassé »

    Topics : Algérie, France, colonisation, archives, mémoire,

    Fraichement élu, à l’aube de son mandat présidentiel, le président français Emmanuel Macron prenait un engagement, de restituer les œuvres pillées à l’Afrique durant la colonisation. « Le patrimoine Africain doit pouvoir être exposé en Afrique » et « je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France », avait-il déclaré.

    Cinq ans plus tard, les processus de restitution font du surplace. Dommage. A l’heure du désengagement des États africains de l’influence française, Macron aurait gagné à repartir sur de bonnes bases avec les Africains. Concernant l’Algérie, hormis les « polémiques » crânes restitués récemment, il reste le « gros morceau » : les archives de la guerre, cadenassés par l’Élysée.

    Dans une tribune publiée par le quotidien « Le Monde », l’historien Marc André explique que par méconnaissance de la guerre d’Algérie et de la nature de ses archives, ces dernières sont trop souvent inaccessibles aux demandeurs. Emmanuel Macron s’était pourtant engagé à en faciliter la consultation.

    Huit mois après l’annonce de l’ouverture à tous « des archives publiques produites dans le cadre d’affaires relatives à des faits commis en relation avec la guerre d’Algérie » (décret du 22 décembre 2021), le président de la République, Emmanuel Macron, affirmait le 25 août la nécessité de donner aux historiens « un accès complet aux archives de la guerre d’Algérie ».

    Cette insistance témoigne de l’instrumentalisation politique de la question des archives. Car malgré l’intention réitérée d’« ouvrir », « simplifier » ou « faciliter » l’accès aux documents liés à cette guerre, en pratique cela reste difficile tant pour les familles que pour les historiens.

    Entre les discours qui accompagnent l’action politique et les réalités du terrain, le décalage est tel que l’on se demande même si le décret dit de « dérogation générale » n’a pas été rédigé au croisement de deux méconnaissances : celle de la guerre d’Algérie et celle de ses archives. De multiples contradictions surgissent, à l’origine de pratiques administratives restrictives aux conséquences sociales, scientifiques et politiques contre-productives.

    L’Express, 21/11/2022

    #Algérie #France #Archives #Mémoire #Colonisation

  • Les prix des tomates battent des records cet automne

    Les prix des tomates battent des records cet automne

    Topics : Tomates, Europe, Pays Bas, Espagne, France, Maroc, Turquie,

    En ce qui concerne les coûts, le marché de la tomate connaît des difficultés et les prix continuent de battre des records. Cette tendance a également été observée en octobre. Dans toute l’Europe, les prix ont de nouveau été bien au-dessus de la moyenne quinquennale, et le prix maximum des cinq dernières années a également été largement dépassé.

    Les Pays-Bas ont enregistré le pic le plus élevé, même si, comme d’habitude, le prix au kilo ne correspond toujours pas à celui des autres pays. Tout cela a été révélé dans la dernière mise à jour des données sur le secteur de la tomate de la Commission européenne.

    La plus forte hausse aux Pays-Bas

    Le plus grand écart en pourcentage par rapport à la hausse habituelle des prix d’octobre a été observé aux Pays-Bas. Au cours des cinq dernières années, le prix a augmenté de 28 % en moyenne entre septembre et octobre. Cette année, la hausse a été de 54 %. L’Espagne (14 % en 2022, contre 8 % au cours des cinq dernières années) et l’Italie (34 %, contre 19 %) ont également connu des augmentations de prix en pourcentage plus élevées. En France, les prix ont tendance à baisser, mais dans ce cas la baisse a été plus faible (3% au lieu de 8%).

    Prix au kilo

    Malgré la hausse importante des prix aux Pays-Bas mais aussi en Espagne, les prix moyens au kilo dans les deux principaux pays producteurs de tomates sont inférieurs au prix moyen dans l’ensemble de l’Union européenne. Alors que ce dernier s’élève à 1,69 euro, au Pays-Bas est de 1,52, et de 1,50 en Espagne. Au cours des cinq dernières années, les prix les plus élevés en octobre étaient de 1,24 € aux Pays-Bas et de 1,35 € en Espagne.

    Les prix ont chuté à la mi-octobre

    Les données pour la Belgique n’ont pas été incluses dans les statistiques. Sur la page du ministère flamand de l’Agriculture et de la Pêche, les chiffres de la Fédération des coopératives horticoles belges donnent bel et bien une idée de la situation de la tomate en octobre. En septembre, les prix étaient bien au-dessus de la moyenne quinquennale, puis ils ont commencé à baisser à partir de la semaine 42. En semaine 44, dans la transition entre octobre et novembre, les prix sont brièvement passés sous la moyenne quinquennale. Les prix des tomates en vrac étaient légèrement inférieurs à ceux des tomates en grappe (il n’y a pas de différence dans les statistiques européennes). Plus tard, les prix ont légèrement rebondi.

    Moins de culture avec la lumière artificielle

    Dans les serres du nord-ouest de l’Europe, l’heure est à la rotation des cultures. En attendant surtout la situation énergétique et les accords de marché, certains planteurs travaillent déjà sur de nouvelles plantations, tandis que d’autres vont attendre encore un peu. La culture à la lumière artificielle se poursuit, mais considérablement moins que d’habitude. Il y a aussi des cultures d’automne, de sorte que les producteurs pourront toujours faire pousser des tomates au cours du premier mois d’hiver avec le moins d’énergie possible.

    Baisse en novembre ?

    Traditionnellement, le prix baisse légèrement en novembre, lorsque la culture du nord-ouest de l’Europe chevauche un peu celle du sud et aussi celle des importations du Maroc. Comme cette année la situation est (encore) différente que d’habitude, reste à savoir quel sera le bilan fin novembre. Pour le moment, les prix n’ont pas encore atteint les niveaux de la mi-octobre.

    L’année dernière, qui était une autre année inhabituelle pour les tomates, il y a eu une baisse en novembre, mais pas aussi forte que d’habitude. Par rapport à l’année dernière, la culture sous lumière artificielle a encore diminué dans le nord-ouest de l’Europe, tandis que la production en Espagne est plus élevée et que le Maroc (ainsi que la Turquie, selon les rapports du marché) gagne également du terrain.

    #Tomates #Europe #Maroc

  • Francophonie : Les crises politiques africaines en débat

    Francophonie : Les crises politiques africaines en débat

    Topics : Francophonie, France, Emmanuel Macron, Djerba, Tunisie, Afrique,

    L’OIF, fondée en 1970, compte 88 pays membres, associés ou observateurs et a trois missions principales : promouvoir le français, notamment par des programmes éducatifs, développer la coopération économique dans un espace francophone de 321 millions de locuteurs appelés à plus que doubler d’ici à 2050.

    Le sommet de la Francophonie en Tunisie s’est tenu à Djerba, en Tunisie, avec, au menu, une réunion consacrée à l’instabilité politique en Afrique francophone qui alimente une défiance citoyenne croissante. Après une journée dédiée au numérique comme outil de développement et à l’ambition des 88 membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de renforcer son rôle international, les dirigeants se sont retrouvés hier pour de nouvelles réunions, dont une à huis clos axée sur la «défiance citoyenne». Avant le sommet, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, avait dit vouloir provoquer une «réflexion» pour une prise de conscience chez les dirigeants du continent. Pour elle, «la révolte qu’on voit dans la jeunesse francophone en Afrique vient d’un désenchantement politique», des «frustrations du quotidien» et vis-à-vis «de la classe dirigeante». «Ce n’est pas du tout un rejet de la langue française», a estimé l’ancienne cheffe de la diplomatie rwandaise, en concédant que cela rejaillissait parfois sur la France, ancienne puissance colonisatrice dans la région.

    Pour se distinguer des sommets ponctués par une litanie de discours, la rencontre de Djerba a adopté un nouveau format de tables rondes entre hauts dirigeants, avec un rapporteur chargé de restituer au grand public l’essentiel des discussions.

    L’OIF, fondée en 1970, compte 88 pays membres, associés ou observateurs et a trois missions principales: promouvoir le français, notamment par des programmes éducatifs, développer la coopération économique dans un espace francophone de 321 millions de locuteurs appelés à plus que doubler d’ici à 2050, et participer à la médiation des conflits internationaux. Au premier jour du sommet, Mme Mushikiwabo a insisté sur l’ambition du bloc d’affirmer son «influence dans un monde fracturé» et d’avoir une «Francophonie plus soudée dans l’élaboration de positions communes» à proposer aux autres organisations multilatérales. Des tensions entre pays francophones ont toutefois éclaboussé l’ouverture du sommet quand le Premier ministre de République démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde a refusé de poser sur la photo de famille, à côté de Paul Kagame, président du Rwanda que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23 dans l’est de la RDC.

    Autre dossier international brûlant: l’Ukraine, pays observateur de l’OIF, qui compte d’autres non francophones parmi ses membres, associés ou observateurs, comme les Emirats arabes unis et la Serbie.

    Le président français Emmanuel Macron, présent au sommet samedi, a fait état d’une «déclaration de tous les membres» exprimant «une position très claire sur la guerre lancée par la Russie en Ukraine».Le fossé au sujet de ce conflit s’est pourtant creusé récemment entre les pays africains qui regrettent le peu d’intérêt des Occidentaux pour leurs propres crises, contrastant avec la rapidité de leur intervention sur la guerre en Ukraine. Une Déclaration de Djerba a été adoptée à l’ issue du sommet qui fut aussi l’occasion de réélire Mme Mushikiwabo, seule candidate en lice, pour un nouveau mandat de quatre ans. Avant de repartir pour Paris, Macron a annoncé que la France était candidate pour succéder en 2024 à la Tunisie, à la présidence de la Francophonie.

    Pendant le sommet, la France a annoncé un prêt de 200 millions d’euros à la Tunisie, pour soutenir son économie chancelante, très dépendante des importations alimentaires notamment ukrainiennes et russes. Avant des élections législatives prévues mi-décembre en Tunisie pour renouveler un Parlement au rôle sensiblement diminué par une récente réforme constitutionnelle, Macron a rappelé que «les libertés fondamentales étaient intrinsèques» à «l’acquis démocratique en Tunisie».

    Le sommet a officiellement mis l’accent sur l’économie, avec comme slogan «le numérique comme vecteur de développement». «Il est de notre ressort de mener la bataille pour l’emploi des jeunes dans notre espace», a dit Mme Mishikiwabo, dont les projets sont aussi axés sur l’entreprenariat féminin.

    Le président Kaïs Saïed qui accueille ce sommet a émis le souhait de voir la réunion apporter des «résultats tangibles et effectifs» face «aux bouleversements que connaît le monde». Faisant allusion aux fractures grandissantes entre pays pauvres et Etats développés siégeant au sein de l’OIF, le président Saïed a appelé à «rêver d’un monde meilleur pour l’humanité toute entière, pour un développement universel fondé sur la justice et la liberté». Outre Macron, d’autres dirigeants comme le Canadien Justin Trudeau, le président du Conseil européen Charles Michel ou le Sénégalais Macky Sall étaient présents à Djerba. En revanche, le président de République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, a préféré rester dans son pays en plein conflit dans l’Est avec les rebelles du M23.

    L’Expressio, 21/11/2022

    #Francophonie #OIC #Sommet_Djerba