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  • Délivrance de visas Schengen : Macron campe sur ses positions

    Délivrance de visas Schengen : Macron campe sur ses positions

    Topics : France, Emmanuel Macron, visa, Algérie, Maroc, Tunisie,

    En marge du sommet sur la francophonie, accueilli cette année par la Tunisie, le président français a soutenu que la « politique de fermeté » en matière d’octroi des visas durera tant que les pays concernés par la mesure n’auront pas autorisé le retour sur leur territoire de leurs ressortissants expulsés de France.

    Malgré le réchauffement des relations algéro-françaises, Paris compte maintenir sa politique de fermeté en matière d’octroi de visas pour les Algériens. La dimension humaine entre les deux pays, liés entre autres par une très forte communauté algérienne établie en France, est pourtant l’un des six « piliers » de la Déclaration d’Alger, signée lors de la dernière visite de M. Macron. « L’Algérie et la France conviennent de favoriser le plus largement possible la mobilité entre les deux pays », y est-il écrit.

    Dans une déclaration faite samedi soir en marge du sommet sur la francophonie, accueilli cette année par la Tunisie, le président français a ainsi soutenu que cette politique de fermeté durera tant que les pays concernés par la mesure n’auront pas autorisé le retour sur leur territoire de leurs ressortissants expulsés de France. « Le refus de reprendre des ressortissants expulsés n’est pas acceptable. La susceptibilité est des deux côtés. La France a le droit d’être susceptible aussi», a-t-il insisté.

    Le président français s’est redit en revanche favorable «à la mobilité des étudiantes et étudiants, à la mobilité économique, académique, politique».

    A l’automne 2021, la France avait décidé de restreindre la délivrance de visas en Algérie, Maroc et Tunisie. Il s’agissait de les inciter à améliorer l’accueil de leurs ressortissants sous le coup d’une expulsion de France. Le taux de refus avait atteint 30 % en Tunisie et 50 % pour le Maroc et l’Algérie. Ce durcissement a déclenché des vagues d’indignation au Maghreb. Il avait été qualifié de « punition collective » injuste.

    Malgré cela, le chef de l’Etat français a défendu sa décision. Pour lui, cette politique de fermeté a même porté ses fruits puisque certains pays maghrébins ont commencé à faciliter les retours. «On voit que les retours (des migrants expulsés) sont facilités. Je pense qu’au moins on a eu un débat en vérité ces derniers mois sur le sujet des visas», expliquant que les personnes en situation irrégulière étaient le fruit de «trafics organisés».

    Emmanuel Macron parlait évidemment de la Tunisie qui a décidé d’assouplir les conditions de retour de ses ressortissants. Les ministres de l’intérieur français et tunisien ont d’ailleurs annoncé le 31 août dernier, dans un communiqué commun, la normalisation par la France de la délivrance de visas en Tunisie. Il était prévu que le dispositif de réduction du nombre de visas délivrés par la France aux ressortissants de ces pays pouvait être revu en fonction des « efforts » accomplis.

    Alger favorable à la relance du dialogue avec Paris

    Dans le cas de l’Algérie, il à prévoir aussi que la situation s’améliore durant les prochains mois. Lors de la tenue, le 9 octobre dernier, de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane s’était dit, devant son homologue française Elisabeth Borne, ouvert à la discussion sur ce dossier. « Le partenariat d’exception auquel nous aspirons ne doit pas buter sur des difficultés faciles à dépasser, comme la question de la délivrance des visas et celle de la carte sécuritaire établie par les autorités françaises et qui ne reflète pas la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre algérien, indiquant qu’il faut «relancer le dialogue» sur les questions des visas, de l’émigration et des reconduites aux frontières.

    Le Premier ministre a clairement insisté sur l’extension à d’autres franges des facilités accordées à certaines catégories, afin « de faciliter le contact entre les familles » établies de part et d’autre de la Méditerranée. « Malgré la crise sanitaire, l’Algérie n’a pas cessé de montrer sa réelle volonté de combattre le phénomène de la migration clandestine », a soutenu par ailleurs M. Benabderrahmane.

    Depuis, certaines sources affirment que les ministères algérien et français de l’Intérieur ont entrepris des contacts dans l’optique de commencer à travailler sur le dossier sensible. Il faut savoir que la France n’est pas la seule à poser des conditions. L’Algérie en a aussi un certain nombre. Pour Alger, il n’est par exemple pas question d’accueillir des binationaux (ou des Français d’origine algérienne), des Français déchus de leur nationalité pour cause de terrorisme ou encore des Algériens n’ayant pas rallié la France à partir d’Alger. Les autorités algériennes ne comprennent pas également pourquoi la France ne joue pas le jeu lorsqu’il s’agit d’extrader des citoyens algériens demandés par la justice algérienne. Pour nos sources, ce n’est qu’une fois que toutes ces problématiques auront trouvé des réponses satisfaisantes que la situation se normalisera.

    Khider Larbi

    La Sentinelle, 20/11/2022

    #France #Visa #Algérie #Maroc #Tunisie

  • Macron accuse la Russie d’influence « prédatrice » en Afrique

    Macron accuse la Russie d’influence « prédatrice » en Afrique

    Topics : France, Emmanuel Macron, Russie, Afrique,

    PARIS, 20 novembre (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a accusé la Russie d’alimenter la propagande anti-française en Afrique pour servir des ambitions « prédatrices » dans les pays africains en difficulté, où la France a subi des revers militaires et une perte d’influence plus large ces dernières années.

    S’exprimant en marge d’un sommet des nations francophones en Tunisie, Macron a été invité à répondre aux critiques qui disent que la France exploite les liens économiques et politiques historiques dans ses anciennes colonies pour servir ses propres intérêts.

    « Cette perception est alimentée par d’autres, c’est un projet politique », a déclaré Macron à TV5 Monde dans une interview. « Je ne suis pas dupe, de nombreux influenceurs, intervenant parfois dans vos programmes, sont payés par les Russes. Nous les connaissons », a-t-il déclaré.

    « Un certain nombre de puissances, qui veulent étendre leur influence en Afrique, le font pour blesser la France, blesser sa langue, semer le doute, mais surtout poursuivre certains intérêts », a-t-il ajouté.

    La France, l’ancienne puissance coloniale dans la majeure partie de l’Afrique occidentale et centrale, entretient des liens militaires de longue date à travers l’Afrique francophone et des troupes françaises ont été stationnées au Mali pendant une décennie dans le cadre d’une opération antiterroriste.

    Les critiques décrivent l’opération de la France comme un échec et lui reprochent de déstabiliser davantage la région.

    Il a également manoeuvré d’influence auprès de la Russie ces dernières années, avec le déploiement de l’entrepreneur militaire privé Wagner Group dans plusieurs pays, notamment en République centrafricaine (RCA) et au Mali.

    Paris a dû retirer ses troupes au Mali après que l’armée du pays africain a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2020 au milieu d’une rupture des relations. Les chefs militaires ont ensuite invité Wagner à participer à une bataille d’une décennie contre les militants islamistes et à couper les liens avec la France.

    La Russie a déclaré que Wagner ne représentait pas l’État russe et n’était pas payé par lui. Mais l’UE a imposé des sanctions à Wagner, l’accusant de mener des opérations clandestines pour le compte du gouvernement russe.

    L’année dernière, un rapport des Nations Unies a déclaré que des instructeurs militaires russes et des troupes locales en République centrafricaine avaient ciblé des civils avec une force excessive, des meurtres aveugles, l’occupation d’écoles et des pillages à grande échelle.

    Le Kremlin a déclaré que c’était un mensonge que des instructeurs russes aient participé à des meurtres ou à des vols dans ce pays riche en or et en diamants de 4,7 millions d’habitants.

    Dimanche, Macron a qualifié le comportement de la Russie de « prédateur ».

    « Il suffit de regarder ce qui se passe en République centrafricaine ou ailleurs pour voir que le projet russe qui y est en cours, alors que la France est mise à l’écart, est un projet de prédation », a déclaré Macron.

    « C’est fait avec la complicité d’une junte militaire russe », a-t-il dit.

    #France #Macron #Russie #Afrique

  • La langue française en déclin en Afrique du Nord, selon Macron

    La langue française en déclin en Afrique du Nord, selon Macron

    Tags : France, Français, Algérie, Mauritanie, Maroc, Tunisie,

    L’usage du français est en déclin en Afrique du Nord, a reconnu le président français lors d’un sommet des nations francophones en Tunisie.

    « L’anglais est une nouvelle langue commune que les gens ont acceptée », a déclaré Emmanuel Macron lors de la réunion de la Francophonie. Mais il a ajouté que le français reste « la langue universelle du continent africain ».

    Le groupe francophonie – composé principalement d’anciennes colonies françaises – a été critiqué pour ne pas avoir joué un rôle plus important dans la diplomatie et la résolution des crises, tandis que les hôtes actuels, la Tunisie, ont reçu une condamnation internationale pour la récente prise de pouvoir du président .

    Vendredi, la police tunisienne a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de rejoindre l’île de Djerba où se déroule le sommet.

    Une trentaine de dirigeants – dont ceux de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Rwanda et du Canada – participeraient aux pourparlers de ce week-end axés sur la coopération économique ainsi que sur les réponses à la crise ukrainienne.

    Selon l’agence de presse AFP, M. Macron a déclaré à son collègue que la Francophonie devait être « un espace de résistance et de reconquête » et l’a appelé à reprendre son rôle.

    #France #Français #Afrique #Maroc #Algérie #Tunisie #Mauritanie

  • Fiche multilatérale de la France

    Fiche multilatérale de la France

    Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, Palestine, Iran, Sahel, Syrie, Conseil de Sécurité,

    Question nationale 

    • La France n’a jamais reconnu la pseudo « rasd » ;
    • Paris renouvelle le soutien de la France au processus de négociations entre les parties, mené sous l’égide de l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross ;
    • La France a qualifié le plan d’autonomie proposé par le Maroc de « base sérieuse et crédible de négociations pour une résolution définitive du problème du Sahara »;
    • Paris a indiqué que le Maroc a fait des efforts considérables en s’ouvrant notamment sur les procédures des Nations Unies sur la question des droits de l’Homme.
    1. Questions multilatérales 
    2. Réforme du Conseil de sécurité
    • La France estime que le Conseil de sécurité doit mieux refléter la réalité du monde d’aujourd’hui, et soutient la demande d’élargissement formulée par l’Allemagne, le Japon, l’Inde et le Brésil. Elle est également favorable à une présence accrue de l’Afrique, y compris parmi les membres permanents ;
    • Paris est favorable à un élargissement du nombre de sièges permanents et non-permanents au Conseil de Sécurité ;
    • La France soutient l’accession à un siège de membre permanent de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon ainsi qu’une représentation permanente de l’Afrique et défend le principe d’une représentation arabe ;
    • La France, en partenariat avec le Royaume-Uni, avait proposé lors du Sommet franco-britannique du 27 mars 2008 l’option d’une réforme intérimaire qui pourrait inclure une nouvelle catégorie de sièges, pourvus d’un mandat plus long que celui des membres actuellement élus. A l’issue de cette phase intérimaire, il pourrait être décidé de transformer ces nouveaux sièges en sièges permanents. Cette proposition de réforme intérimaire a été renouvelée lors du Sommet franco-britannique du 6 juillet 2009.
    • Paris se dit préoccupée que les grandes décisions puissent se prendre à l’extérieur de l’ONU si celle-ci demeure non réformée.
    1. Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations Unies
    • En avril 2014, la France participe aux 8 opérations de maintien de la paix des Nations unies suivantes: FINUL, MINUL, MINURSO, MINUSTAH, MONUSCO, ONUCI, ONUST et MINUSMA ;
    • La France est membre des organisations intergouvernementales suivantes engagées dans la conduite d’opérations de maintien de la paix : l’ONU (1945), l’OTAN (1949), l’Union européenne (1951) et l’OSCE (1975) ;
    • La présence française est particulièrement notable au sein de la FINUL (Liban) avec un personnel total de 857. Elle est également forte au sein de la MINUSTAH (27). Le reste des effectifs français est réparti essentiellement sous forme d’observateurs militaires et d’officiers d’état-major ;
    • Pour 2013-2015, la France est le 5ème contributeur au budget des opérations de maintien de la paix des Nations Unies avec une quote-part de 7.21% ;
    • A cette contribution directe, s’ajoute un engagement important de Paris au sein des forces de stabilisation autorisées par les Nations unies.
    1. Désarmement et non prolifération nucléaires
    • La France considère que le renforcement du régime de non prolifération est une priorité absolue, avec notamment le renforcement des garanties de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), la généralisation du Protocole Additionnel, l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires et l’ouverture de la négociation de la négociation d’un Traité  » cut-off  » ;
    • Paris estime que la plus grave des menaces qui pèse sur la stabilité du monde est la prolifération des armes nucléaires ;
    • La lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs est une des priorités de l’action de la France et passe par trois grands axes : une réponse résolue aux crises de prolifération, le renforcement du dispositif international de lutte contre la prolifération et des efforts concrets accrus de prévention et d’entrave de la prolifération ;
    • La France considère qu’il est indispensable de soutenir et renforcer le régime international de non-prolifération nucléaire et appuie les efforts de l’AIEA, qui continue de tenir une place centrale dans le régime international de non-prolifération nucléaire, pour faire en sorte que son système de garanties demeure pleinement efficace et crédible ;
    • Paris est engagée en faveur du renforcement du régime international de non-prolifération par l’assistance, en cas de besoin, à la non-prolifération, et en particulier par le soutien qu’elle apporte aux mécanismes multilatéraux pour le cycle du combustible nucléaire et aux zones exemptes d’armes nucléaires.
    1. Environnement/Changements climatiques
    • Lors de la 19e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de Varsovie (COP19), la France a été officiellement nommée pays hôte de la 21e conférence climat en 2015 : Paris Climat 2015.
    • La France signale que la protection de l’environnement et les questions de développement économique et social sont reconnues par la communauté internationale comme les trois piliers fondamentaux du développement durable, un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs  » ;
    • La France estime qu’une des déceptions du sommet de Rio a été le fait de ne pas pouvoir aboutir à un accord pour la création d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement ;
    • Concernant la mise en place d’une stratégie européenne d’adaptation, la France souligne qu’il est important que l’ensemble des effets indésirables du changement climatique soient pris en compte. Selon Paris, il faut éviter de se limiter à l’analyse des conséquences principales du changement climatique en poussant plus loin l’analyse et en développant une vision systémique ;
    • Au niveau global, afin de permettre cohérence et efficacité dans l’action, la France plaide pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) qui aurait à la fois vocation à suivre la mise en œuvre des engagements pris à Copenhague en 2009, et à servir de clef de voûte pour fédérer des dispositions aujourd’hui dispersées. Elle contribuerait ainsi également à renforcer le pilier environnemental du droit international.
    1. Questions régionales :
    2. Conflit israélo-palestinien
    • La France, au sein des organes compétents des Nations Unies, favorise un accord sur la création d’un Etat palestinien viable, moderne, indépendant et démocratique, vivant en paix aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues ;
    • Paris affirme que le monde a trop attendu pour rétablir la paix au Moyen-Orient en donnant au peuple palestinien cet Etat qui lui est dû, au nom du droit et de la justice ;
    • La France a de même affirmé que le monde s’est attardé à garantir au peuple d’Israël le droit de vivre en sécurité, que les tragédies de l’Histoire lui ont rendu si nécessaire ;
    • Paris estime que la paix doit être faite par les Israéliens et les Palestiniens et personne d’autre ;
    • Selon la France, les éléments d’une solution sont connus : la Conférence de Madrid de 1991, le discours du Président Obama du 19 mai 2011, la feuille de route, l’initiative arabe de la paix et les paramètres agréés par l’Union européenne ;
    • Paris réaffirme son engagement à contribuer de toutes ses forces à restaurer les bases d’une négociation devant déboucher sur la coexistence de deux États qui est d’après elle la seule solution pour qu’il puisse y avoir une paix juste et durable dans la région.
    1. Syrie :
    • La France a accueilli avec prudence la proposition russe de mise sous contrôle international puis de destruction de l’arsenal chimique de la Syrie ;
    • Selon Paris, l’engagement du président syrien de mettre sous contrôle international et de détruire l’ensemble de son arsenal chimique doit se faire sur la base d’une « résolution contraignante » du Conseil de sécurité de l’ONU, avec un « calendrier court » et des « conséquences fermes » s’il ne respecte pas ses engagements. Aussi, les responsables du massacre de civils par des armes chimiques, le 21 août à Damas, « ne doivent pas rester impunis » et la Cour pénale internationale (CPI) doit être saisie ;
    • La France avait auparavant déclaré sa volonté d’agir militairement en Syrie au côté des Américains en affirmant qu’elle disposait «d’un faisceau d’indices qui vont dans le sens de la responsabilité» du régime Assad dans l’attaque chimique du 21 août. Elle estime qu’un «coup d’arrêt» doit être porté «à un régime qui commet l’irréparable sur sa population» ;
    • Selon Paris, l’initiative russe est un « revirement » de sa diplomatie sur le dossier syrien qu’elle a attribué à la « fermeté » des Occidentaux et à la volonté de Moscou de prendre du recul vis-à-vis de le Syrie ;
    • La France a reconnu le 23 novembre 2011, le Conseil national syrien comme « l’interlocuteur légitime », puis le 24 février 2012 comme représentant légal du peuple syrien ;
    • Paris demande que les Nations unies accordent au peuple syrien toute l’aide et tout le soutien qu’il sollicite, notamment que soient protégées les zones libérées, et que soit assurée une aide humanitaire aux réfugiés ;
    • La France estime que le double veto de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité a conforté le régime syrien dans sa logique de « tueur », mais déclare que ce double veto n’empêchera pas la communauté internationale de rester mobilisée dans la défense du peuple syrien ;
    • La France affirme que les efforts de la communauté internationale doivent converger pour appuyer l’initiative arabe.
    1. Programme nucléaire iranien
    • Depuis le début de la crise nucléaire iranienne, la France se prévaut d’une politique consistant à rechercher une solution diplomatique de long terme ;
    • Paris défend, avec ses partenaires, un objectif clair, le caractère inacceptable de l’accès de l’Iran à des capacités nucléaires militaires, et une méthode, la double approche qui allie ouverture au dialogue et fermeté face aux agissements iraniens, soutenue par l’adoption de sanctions de plus en plus fortes à l’encontre de Téhéran ;
    • La France estime que le développement clandestin par l’Iran d’un programme nucléaire en violation du Traité de Non-prolifération, constitue une crise de sécurité internationale majeure de nature à fragiliser gravement le régime de lutte contre la prolifération nucléaire ;
    • Paris a exprimé avec solennité aux dirigeants iraniens, qu’en misant sur la passivité de la communauté internationale pour poursuivre leur programme nucléaire militaire, ils commettraient une erreur tragique ;
    • Elle estime que l’Iran ignore depuis des années les exigences de la communauté internationale, et s’affranchit des contrôles de l’AIEA, et pas davantage des résolutions du Conseil de sécurité ;
    • La France se déclare prête à prendre de nouvelles sanctions, pour dire à ses dirigeants qu’il convient de reprendre la négociation avant qu’il ne soit trop tard.
    1. Sahel
    • L’intervention française au Mali a permis de réduire significativement le potentiel des djihadistes opérant au Sahel ;
    • L’opération Serval a toutefois révélé des carences, notamment capacitaires, et mis en avant la nécessité d’apporter un soutien durable à l’armée malienne qui ne pourra faire face, même appuyée par une force onusienne, à une possible reconstitution des groupes djihadistes ;
    • Paris qualifie la situation créée par l’occupation d’un territoire au Nord-Mali par des groupes terroristes d »’insupportable, inadmissible, inacceptable, pas seulement pour le Mali mais pour tous les pays de la région et, au-delà de la région » ;
    • La France annonce son soutien à toutes les initiatives permettant que les Africains eux-mêmes règlent cette question dans le cadre de la légalité internationale avec un mandat clair du Conseil de sécurité ;
    • La France déclare qu’il est obligatoire que le Mali préserve l’intégrité de son territoire et que le terrorisme soit écarté de cette zone du Sahel.

    #Maroc #France #Sahara_Occidental #Palestine #Sahel #Iran

  • Niger : L’ambassadeur français chahuté à Niamey -vidéo-

    Niger : L’ambassadeur français chahuté à Niamey -vidéo-

    Tags : Niger, France, Françafrique, Sylvain Itté,

    L’Université Abdou Moumouni de Niamey a accueilli le 15 novembre une conférence débat sur les thèmes « Coopération Niger-France : Ananyse et perspectives » et « Coopération Niger-France : quel déséquilibre ». Parmi ses animateurs se trouvait Sylvain Itté, ambassadeur de France au Niger venu dans le but de redresser l’image gravement abimée de la France en Afrique suite à ces échec au Mali et dans la région du Sahel victime de la vague terroriste. A cette rencontre participaient également des acteurs de la société civile, anciens cadres du mouvement estudiantin nigérien.

    L’intervention de Maikoul Zodi a réchauffé l’ambiance au point où le diplomate français, a fini par abandonner le débat et sortir de la salle sous des cris de la foule qui relflettent la nouvelle mouvance africaine contre le régime de la France imposée par De Gaulle il y a plus de 60 ans.

    Ce rejet africain de la France est le rêve devenu réalité de Lumumba, Nkrumah, Mandela, Bumedien, Cabral, Nheto, Tombo, Luali Mustafa, Fanon, Manglane, Nierere, Sankara, Kawanda, Tutu, Kadhafi…


    #Niger #France #Françafrique

  • Algérie : « Un régime pourri sauvé, pour l’instant, par le gaz » -The Economist-

    Algérie : « Un régime pourri sauvé, pour l’instant, par le gaz » -The Economist-

    Tags : Algérie, économie, investissement, Hirak, répression, pétrole, gaz, Maroc, France, Sahara Occidental,

    Le magazine britannique The Ecomist a publié récemment un article très critique sur la situation économique, politique et sociale en Algérie qu’il qualifie de lamentable.

    « … L’économie et la politique de l’Algérie sont à la fois sclérosées, son leadership répressif mais faible, son rôle en Afrique et dans le monde arabe égoïste mais méconnu. » C’est en ces termes que l’article résume la situation dans le pays, dont les habitants, « surtout les jeunes, sont malheureux, frustrés et craignent l’autorité ».

    L’auteur de l’article a examiné la situation économique en soulignant qu’en dehors du gaz et du pétrole, l’économie est lamentable et la plus grande compagnie pétrolière, Sonatrach, est un mastodonte mal géré qui domine le secteur de l’énergie.

    « La croissance économique a souvent été à la traîne par rapport à la population en plein essor, qui compte aujourd’hui environ 45 millions d’habitants. Et l’augmentation de la consommation intérieure de gaz limite les possibilités d’en exporter davantage. Le chômage est d’environ 15%, et beaucoup plus élevé pour les jeunes », explique l’article, qui s’attarde également sur le climat d’investissement morose dans le pays, affirmant que l’obligation pour les ministres ou les hauts fonctionnaires de signer pratiquement n’importe quel accord, ainsi que la léthargie et la l’incompétence de l’administration, rendent les affaires extraordinairement délicates.

    De plus, les lois adoptées en 2019 qui étaient censées ouvrir l’investissement aux étrangers n’ont pas convaincu les investisseurs car la plupart des hommes d’affaires étrangers restent déconcertés par les nouvelles lois et leurs petits caractères. « Les banques occidentales et le FMI, considérés avec suspicion dans les milieux officiels algériens, restent prudents face à l’enchevêtrement. Les obstacles bureaucratiques, l’incompétence flagrante et l’attitude hostile envers les capitaux étrangers, notamment français et américains, dissuadent toujours les étrangers », a déclaré The Economist, énumérant les autres plaintes constantes des investisseurs.

    Sur la situation sociale qui prévaut en Algérie, le magazine souligne que deux mots du lexique local résument le malaise algérien : hogra et haraga. « Le premier englobe une gamme de sentiments sombres qui affectent les Algériens : un sentiment d’humiliation et d’oppression, un déni de dignité. Cela conduit au deuxième mot de plus en plus courant, signifiant littéralement « ceux qui brûlent », a souligné The Economist, expliquant que Haraga s’applique au nombre croissant d’Algériens souhaitant émigrer illégalement pour avoir une vie meilleure à l’étranger, impliquant la combustion de papiers d’identité. « Jusqu’à présent cette année, quelque 13 000 personnes ont atteint l’Espagne dans des bateaux branlants », a-t-il rappelé.

    L’article qui rappelait le mouvement Hirak qui a renversé feu Abdelaziz bouteflika a souligné qu’il est vite devenu clair que le nouveau régime d’Abdelmadjid Tebboune, était à peu près le même que son prédécesseur et qu’il n’a été sauvé que par l’apparition du covid-19 en 2020, qui a fait s’effondrer le Hirak, et par la flambée des prix du gaz et du pétrole qui permettent à l’État de subventionner les aliments de base, l’électricité, l’huile de cuisine, l’essence et le logement.

    L’article qui analysait la situation lamentable des droits de l’homme dans le pays critiquait également les médias officiels comme étant « pathétiquement flagorneurs » alors que la presse occidentale est considérée comme hostile et les médias d’opposition et le Hirak comme infiltrés par le Mossad, le service de renseignement israélien, et étaient souvent soudoyé par le Maroc.

    Les déclarations officielles ont tendance à être imprégnées d’un mélange de vantardise et de paranoïa. Les évaluations sincères sont furieusement rejetées comme racistes ou motivées par un désir haineux de déstabiliser le pays.

    Le magazine note à cet égard une constante dans les médias officiels algériens, qui sont, dit-il, « également d’une virulence obsessionnelle envers le Maroc voisin, d’autant plus que le vent diplomatique pourrait se retourner contre l’Algérie dans sa campagne pour obtenir l’indépendance du Sahara Occidental de l’occupation marocaine ».

    #Algérie #Economie #Hirak #Maroc #France #Investissement #Pétrole #Gaz

  • Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Etats-Unis, Royaume Uni, France, Allemagne, Algérie,

    Source : Les conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007

    L’Espagne a accueilli des conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007. En général, les participants ont noté l’intensité des efforts diplomatiques marocains, y compris de multiples consultations avec les États-Unis, la France et l’Espagne. L’énergie de l’initiative n’a toutefois pas semblé s’accompagner d’une percée apparente sur le fond de l’autonomie susceptible de convaincre l’autre camp. Les grandes lignes du plan d’autonomie, qui ont été universellement informées, laissaient entendre que Rabat conserverait le contrôle total et n’allaient pas bien au-delà de ce qui était dans le plan de 2003. Cela avait été rejeté d’emblée par Baker et les gouvernements.

    Les Français continuent de soutenir largement la position marocaine. Ils estiment que l’effort du gouvernement marocain devrait être encouragé par le CSNU par une mention explicite et également soutenir l’incitation des parties à négocier. Après quelques discussions informelles avec Van Walsum, les Français craignaient que le SG Ban Ki Moon ne soit très conservateur dans son rapport au Conseil. Ce sera son premier et il voudra probablement conserver le texte du dernier rapport. Les Français continuent d’insister sur l’autodétermination, mais l’acte d’autodétermination peut être un arrangement institutionnel qui est approuvé par un vote qui vient tout au long de la ligne. Ils devaient avoir des discussions formelles avec Van Walsum à Paris cette semaine.

    Les Allemands essaieront de forger une position européenne commune mais n’y sont pas convaincus. Pour l’Europe dans son ensemble, le principal intérêt est que le Maroc a été un îlot de stabilité dans un voisinage proche crucial mais fragile. Cette stabilité doit être préservée, donc une solution au problème du Sahara qui déstabilise le Maroc proprement dit n’est pas souhaitable.

    L’hôte espagnol n’était pas content. Pour l’Espagne, le Sahara est désormais une question politique intérieure brûlante. La semaine dernière, dans la déclaration commune de la visite de Zapatero, ils avaient accepté une déclaration louant prudemment les propositions marocaines comme base de progrès. Les Algériens ont alors augmenté le prix des exportations de gaz vers l’Espagne d’un montant élevé décrit dans la presse comme 20 %. (Commentaire : ce mouvement, qui vaut peut-être des centaines de millions de dollars, était peut-être prévu de toute façon. Fin du commentaire.)

    Le Parlement espagnol à l’unanimité (y compris le propre parti socialiste de Zapatero) a semblé rejeter cette approbation en votant pour un projet de loi proposé par des partis dissidents de gauche pour revenir à l’approche espagnole historique axée sur l’autodétermination. Le roi Juan Carlos, à Alger cette semaine, a tenté d’esquiver le problème et a été accueilli par Bouteflika. Le MAE Moratinos, avec le roi à Alger, a publié un éditorial faisant marche arrière sur les propositions marocaines, soulignant le rejet espagnol des solutions unilatérales et le soutien à des négociations sans conditions préalables.

    Le Conseiller Politique a fait un exposé sur son voyage récemment terminé au Sahara. La consultation du gouvernement marocain avec les Sahraouis a été minime, mais il semble y avoir un intérêt pour la perspective d’un plan. Les observateurs locaux pensent que la plupart des Sahraouis d’origine étaient toujours opposés à la suzeraineté marocaine, mais ils ont maintenant admis être une minorité de la population actuelle sur le territoire. Les Sahraouis pro et antigouvernementaux veulent principalement gérer leurs propres affaires, la différence est la confiance, qui est érodée par la poursuite, bien que modestement, des violations des droits de l’homme. Il est apparu que les Marocains ont beaucoup travaillé sur leurs propositions, et il semble maintenant qu’ils auront au moins un plan à mettre sur la table en avril, mais personne n’a encore rien vu qui gagnera de nombreux cœurs et esprits sahraouis supplémentaires.

    L’Algérie restait une question épineuse pour tous. Alger commence à réagir à l’offensive diplomatique du gouvernement marocain, mais s’en tient fermement à son insistance sur la formule Baker. La France a déclaré qu’Alger est comme un boxeur dans un coin et pourrait se déchaîner. Les leviers pour les persuader sont peu nombreux, comme les Espagnols l’ont découvert. L’ouverture de la frontière avec le Maroc profitera à la fois au Royaume et à l’Algérie, mais cette dernière n’en a pas besoin. Le seul domaine de collaboration fructueuse, comme l’a noté l’Allemand, était le contre-terrorisme, mais cela ne suffira peut-être pas à favoriser un rapprochement. La Russie peut avoir une certaine influence auprès des Algériens, mais les Français ont déclaré que leur ambassade à Moscou avait déclaré qu’il était peu probable que les Russes jouent un rôle constructif (apparemment sans avoir directement posé la question au gouvernement russe). Ils ont malheureusement rappelé les discussions GAZPROM-SONATRACH sur la formation d’un cartel. Les Français pensaient que donner aux Algériens un statut formel dans les négociations, non pas en tant que partie, ce qu’ils refusent, mais en tant que parrain (parrain) pourrait constituer une incitation.

    Sur les prochaines étapes, les Français ont conseillé au gouvernement marocain de présenter d’abord leur plan au SG de l’ONU pour qu’il l’inclue dans son rapport, et au président du CS du mois d’avril, le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a déclaré qu’il s’attendait à voir un projet marocain pendant sa présidence du CSNU.

    Riley

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #France #Algérie #Royaume_Uni #Etats_Unis

  • Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

    Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

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    La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration a annoncé que l’imam marocain Hassan Iquioussen serait renvoyé vers le Maroc, son pays d’origine.

    L’imam marocain Hassan Iquioussen, exilé cet été en Belgique pour se soustraire à un arrêté d’expulsion en France, a été en placé en centre fermé en vue d’un éloignement du territoire belge, a annoncé mercredi 15 novembre la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor.

    «L’homme a perdu son droit de séjour en France et devait retourner dans son pays d’origine, le Maroc. Il a donc été placé dans un centre de retour fermé en vue de son éloignement du territoire», a indiqué la secrétaire d’État, Nicole de Moor, dans un communiqué.

    «Il ne donne aucun signe qu’il souhaite retourner volontairement. Les autorités françaises réclament toujours le retour de la personne afin de pouvoir l’envoyer au Maroc», a ajouté cette responsable chrétienne-démocrate flamande, précisant que Hassan Iquioussen n’a «pas l’autorisation de séjourner sur le territoire belge». «Nous restons en contact avec la France pour permettre son éloignement», a-t-elle souligné.

    Retrait du bracelet électronique

    Ce mercredi, Nicole de Moor fait valoir que la justice belge a aussi décidé mardi que l’imam Iquioussen «ne peut plus être placée en détention provisoire dans l’attente de son extradition vers la France». «En conséquence, cette personne n’a plus à porter de bracelet électronique», ajoute la secrétaire d’Etat.

    La justice belge, qui a refusé de remettre l’imam Hassan Iquioussen a la France vendredi dernier, a accepté sa demande de remise en liberté. Il sera toutefois placé sous surveillance électronique et astreint a demeurer chez un ami, résident belge.

    Selon les informations obtenues par BFMTV auprès d’une source proche du dossier ce jeudi, la justice belge a accepté que l’imam Hassan Iquioussen sorte de détention pour être placé sous surveillance électronique chez un ami en Belgique. Il va donc quitter, dans les prochaines heures ou les prochains jours, la prison de Tournai.

    La juge d’instruction, a l’origine de cette décision, a estimé que le régime de la surveillance électronique suffisait a prévenir le risque de fuite du mis en cause.

    La Belgique refuse la remise a la France de l’imam Hassan Iquioussen

    Un tribunal belge a refusé vendredi d’exécuter le mandat d’arrêt européen ciblant l’imam marocain Hassan Iquioussen, réclamé par la justice française pour s’être soustrait a une mesure d’éloignement cet été, a annoncé a l’AFP son avocat belge Nicolas Cohen.

    L’imam, arrêté en Belgique le 30 septembre, conteste son extradition. Son avocat a notamment plaidé qu’il risquait «un procès inéquitable» en France, «a cause de l’ampleur de la polémique», a-t-il expliqué. Hassan Iquioussen, actuellement incarcéré dans une prison belge, a comparu vendredi lors d’une audience a huis clos devant la chambre du conseil du tribunal de Tournai (ouest), chargée de statuer sur le mandat d’arrêt (MAE), a rapporté Le Figaro.

    Selon Me Cohen, le parquet s’est prononcé en faveur de l’exécution du MAE, ce qui laisse envisager un recours de sa part devant la cour d’appel. Le tribunal de Tournai n’était pas joignable vendredi en fin de journée. L’ordonnance de la chambre du conseil devrait être communiquée lundi aux défenseurs de l’imam.

    Son avocate française, Me Lucie Simon, a jugé qu’il avait «respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie». Conséquence logique, Me Simon a fustigé l’émission d’un MAE et contesté sa validité, estimant qu’il se fonde «sur une infraction» qui n’est, selon elle, «pas constituée». «Pourquoi le rechercher? Pourquoi vouloir le faire revenir?», s’était-elle interrogée début septembre. L’argument a de nouveau été brandi vendredi par Me Simon et Me Cohen.

    L’imam Iquioussen arrêté en Belgique, la France veut le récupérer

    Après un mois de traque, Hassan Iquioussen a été interpellé ce vendredi par la police belge a Mons. L’imam marocain ‘fiché S’ avait fui la France après l’annonce de son expulsion par Gérald Darmanin.

    Introuvable en France depuis le mardi 30 août, le prédicateur marocain agé de 58 ans, dont le ministre français de l’intérieur, avait annoncé l’expulsion a la fin juillet, aurait alors rapidement franchi la frontière, selon ce que déclarait a l’époque le préfet de la région des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc. L’imam faisait, depuis le feu vert du Conseil d’Etat a son expulsion et un mandat d’arrêt européen délivré par un juge d’instruction de Valenciennes (Nord) pour « soustraction a l’exécution d’une décision d’éloignement », l’objet de recherches en Belgique.

    L’arrêté d’expulsion français visant Iquioussen lui reprochait « un discours prosélyte émaillé de propos incitant a la haine et a la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Son avocate, Me Lucie Simon, contestait la validité du mandat d’arrêt le visant, estimant qu’il se fondait sur une infraction non constituée.

    Selon le ministère français de l’intérieur, il revient désormais a la justice belge de « remettre l’intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d’arrêt européen », ont rapporté des médias français.

    “A la fin de cette procédure judiciaire, a indiqué Darmanin en déplacement en Guyane, il y aura une procédure administrative. M. Iquioussen sera mis en centre de rétention administrative et sera expulsé vers son pays d’origine”.

    Après Iquioussen, Darmanin s’acharne sur d’autres imams!

    Après l’imam Hassan Iquioussen qui aurait fui la France pour ne pas être expulsé vers son pays d’origine (le Maroc), le ministre français de l’intérieur –qui n’a de cesse de prendre des mesures jugées restrictives a l’endroit des imams et mosquées- serait sur le point de dresser une liste ,paraît-il, longue de noms de religieux [imams, présidents d’associations de culte musulmane, ndlr] a exclure.

    Visiblement, imams et présidents d’associations de religion musulmane semblent perçus comme de personæ non gratæ en France notamment après la montée en puissance de l’islamophobie, véhiculée essentiellement par des xénophobes influencés par les dirigeants de l’extrême droite.

    D’après nos informations, plusieurs imams sont d’ores et déja sur la sellette, dont l’ex-numéro un de l’UOIF, allié historique du ministère de l’intérieur, a rapporté Mediapart.

    A qui le tour? Vendredi soir, trois jours après la décision du Conseil d’Etat validant l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, Darmanin a dévoilé une partie de son programme en direct des bureaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). «Est-ce qu’il y a d’autres imams Iquioussen? […] La réponse est oui», a clamé Gérald Darmanin, indiquant que ses services s’attelaient déja a rédiger une « liste » de « prédicateurs », « de présidents ou agitateurs d’associations », « moins d’une centaine de personnes », qui pourraient subir le même sort.

    France: l’imam marocain ‘expulsable’ toujours introuvable

    L’imam marocain Hassan Iquioussen qui doit être expulsé vers Casablanca est toujours en fuite ce mercredi 31 août au matin.

    Le Conseil d’Etat français a donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain, dont le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».

    L’imam Hassan Iquioussen est en fuite et a été inscrit au fichier des personnes recherchées, a rapporté mardi 30 août 2022, tard dans la soirée, une source proche du dossier a l’Agence France-Presse.

    Plus tôt dans la journée, le Conseil d’Etat avait donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain. Après la décision du Conseil d’Etat, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc, mais, ils ne l’ont pas trouvé.

    Hassan Iquioussen pourrait se trouver en Belgique, a rapporté Ouest France citant une source de l’AFP.

    Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’Etat, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de « grande victoire pour la République ».

    Sur Twitter, l’avocate de l’imam a estimé que la décision du Conseil d’Etat symbolisait « un Etat de droit affaibli » et a déploré « un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire ». « Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené a se pencher sur le fond du dossier prochainement et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)», a-t-elle ajouté.

    Rabat prêt a accueillir un imam marocain menacé d’expulsion par la France

    Hassan Iquioussen, un prédicateur de 57 ans a qui il est reproché des propos antisémites et des thèses complotistes, « sera expulsé sans possibilité de retour », a déclaré le ministre français de l’intérieur.

    Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 2 août, que le Maroc avait délivré un « laissez-passer consulaire, il y a vingt-quatre heures », qui permettra d’« expulser manu militari » Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le nord de la France, a rapporté Le Monde. « Nous l’avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour », a déclaré le ministre, répondant a une question du député Sénastien Chenu (Rassemblement national).

    Gérald Darmanin avait annoncé jeudi 28 juillet l’expulsion de ce prédicateur inscrit au fichier des personnes recherchées. Bien qu’il soit né a Denain, dans la banlieue de Valenciennes, Hassan Iquioussen n’a pas la nationalité française, l’ayant refusée a sa majorité, selon le ministre. Le prédicateur marocain de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube, suivie par 169 000 personnes, et sa page Facebook, qui dénombre 42 000 abonnés.

    Son avocate, Me Lucie Simon, a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris « en référé ». « Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l’expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu’un juge impartial ne se prononce sur sa légalité », a indiqué Me Simon. Ce recours « n’est pas suspensif » de l’expulsion, « mais il est d’usage d’attendre la décision du juge », a-t-elle précisé, sans plus de détails sur la localisation de son client.

    Série de protestations

    L’annonce de l’expulsion a venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations. Dans un communiqué, trente et une mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu’il était victime d’une « erreur manifeste d’appréciation ».

    «Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit», a estimé pour sa part le député de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud (Nupes, LFI), accusant M. Darmanin de vouloir « saturer les ondes » avec « un discours sécuritaire et répressif ». L’expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n’était pas possible avant la loi contre le séparatisme, promulguée en août 2021.

    Echourouk Online, 16/11/2022

    #Maroc #Iquioussen #France #Bemgique #Expulsion

  • Les africains boudent le Forum sur la paix d’Emmanuel Macron

    Les africains boudent le Forum sur la paix d’Emmanuel Macron

    Tags : France, Forum sur la Paix, Emmanuel Macron, Afrique,

    Les invitations ont été envoyées, mais beaucoup d’entre elles ne seront pas honorées. Cette année, les chefs d’État du continent africain ne se pressent pas pour assister à la 5e édition du Forum de Paris sur la paix, organisée par le président français Emmanuel Macron et qui a lieu vendredi 11 et samedi 12 novembre au palais Brongniart.

    L’événement rassemblait douze dirigeants du continent, dont le président ivoirien Alassane Ouattara, l’ancien président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, ou encore le chef d’État congolais Denis Sassou-Ngesso, Paris semble cette fois-ci moins attrayant.

    Le Forum sur la paix, consacré aux crises multidimensionnelles – de la pandémie au réchauffement climatique en passant par la guerre en Ukraine et la problématique des réfugiés –, verra surtout beaucoup d’invités sud-américains.

    Le président colombien Gustavo Petro animera la session d’ouverture et le président argentin Alberto Ángel Fernández sera présent. L’actuel président du Forum, Pascal Lamy, sera d’ailleurs remplacé à partir de 2023 par l’ancien secrétaire général de l’OCDE, le diplomate mexicain Ángel Gurría.

    Pour cette cinquième édition, le Forum sur la paix, consacré aux crises multidimensionnelles – de la pandémie au réchauffement climatique en passant par la guerre en Ukraine et la problématique des réfugiés –, verra surtout beaucoup d’invités sud-américains.

    Le président colombien Gustavo Petro animera la session d’ouverture et le président argentin Alberto Ángel Fernández sera présent. L’actuel président du Forum, Pascal Lamy, sera d’ailleurs remplacé à partir de 2023 par l’ancien secrétaire général de l’OCDE, le diplomate mexicain Ángel Gurría.

    #France #Afrique #Macron #Forum_pour_la_paix

  • En Octobre, l’Espagne a doublé ses importations de gaz naturel depuis la France

    En Octobre, l’Espagne a doublé ses importations de gaz naturel depuis la France

    Tags : Espagne, France, gaz, Algérie, Maroc, Maghreb,

    La France, pays non producteur de gaz, devient le quatrième fournisseur de l’Espagne
    -En octobre, l’Algérie a repris la première place en tant que principal fournisseur de gaz de l’Espagne, bien que les États-Unis la devancent sur l’ensemble de l’année.
    -Depuis juin, l’Espagne exporte du gaz vers le Maroc, un pays qui s’est approvisionné en raison de la fermeture imposée par l’Algérie sur le gazoduc Maghreb-Europe.

    Le gouvernement de Pedro Sánchez aime à vendre que l’Espagne peut devenir un grand centre de déchargement et de distribution de gaz naturel vers l’Europe centrale maintenant que les pays du continent ont vu leurs importations en provenance de Russie réduire drastiquement. Et c’est pourquoi il se bat pour lancer une nouvelle interconnexion avec la France. Avant c’était le Midcat maintenant le BarMar. L’ Espagne dispose d’ un tiers de la capacité de regazéification européenne grâce à six usines qui peuvent recevoir des millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) acheminés par méthanier du monde entier. Cependant, les chiffres d’octobre présentés par Enagas -l’opérateur de réseau espagnol- montrent queles importations de gaz depuis la France en octobre ont doublé à la fois par rapport à septembre et par rapport au même mois de 2021 et multiplié par huit nos exportations vers l’autre côté des Pyrénées au cours du mois écoulé.

    Jusqu’en juillet, les exportations espagnoles vers la France dépassent largement les importations, mais les échanges se retournent en août . Des sources du secteur consultées par NIUS ont alors déclaré qu’il s’agissait de quelque chose de « temporaire » et que le flux plus ou moins important dans un sens ou dans l’autre dépendait des « décisions des commerçants », car ce sont eux et non le gouvernement espagnol -il doit être rappelé- que qui décide d’où ils apportent le gaz.

    Pourquoi importons-nous autant de gaz de France ?

    Mais la situation conjoncturelle s’allonge à l’entrée de l’automne . Depuis trois mois, les envois français sont restés nettement supérieurs aux envois espagnols vers la France. En août le gaz arrivant de France a triplé celui envoyé de la péninsule de l’autre côté des Pyrénées, en septembre il a largement doublé, mais en octobre les importations de gaz de France ont multiplié par huit les exportations vers le même pays.

    Les experts du marché du gaz admettent qu’il n’est pas facile de savoir ce qui fait bouger les opérations de tous les agents qui achètent et vendent du gaz sur le marché, mais ils estiment que ce pic des importations françaises peut être attribué à trois facteurs : tout au long du mois d’octobre, le le prix du gaz sur le marché espagnol a été plus cher que celui du marché français, de sorte que les importations ont pu sortir en compte ; La France a son stockage de gaz à 100 % depuis début octobre, il n’en peut plus ; et comme dernier facteur, ces sources soulignent qu’en Espagne « beaucoup de gaz est utilisé pour produire de l’électricité ».

    La France, quatrième fournisseur de gaz

    Les importations françaises via les gazoducs du Pays basque et de Navarre ont dépassé 14% de tout le gaz importé par l’Espagne en octobre. Plus du double de la moyenne annuelle de 6% et du double de ce qui a été importé en septembre (cela représentait 7,4% des importations).

    En effet, la France est devenue en octobre le quatrième fournisseur de gaz naturel , derrière l’Algérie qui a repris la première place ; des États-Unis, qui restent en tête des importations sur l’ensemble de l’année ; et le Nigeria et devant la Russie. Tous grands producteurs de gaz contrairement à la France.

    La demande totale de gaz baisse…
    La demande de gaz en octobre a diminué de 5,5 % dans son ensemble. La baisse a été constatée dans la consommation dite conventionnelle, qui regroupe domestique et industriel. Au cours de ce mois, la consommation intérieure a chuté, coïncidant avec une hausse de 2,9 degrés de la température moyenne du mois.

    Et encore en octobre, la consommation industrielle continue d’être inférieure à l’année dernière en raison de la baisse de l’activité industrielle dans les usines qui ont besoin de beaucoup de gaz dans leurs processus de production et ne sont pas disposées à payer les prix élevés que ce carburant ces derniers mois .

    Désormais, ils ont chuté parce que l’Europe a pu remplir ses stocks au maximum malgré la coupure de la majeure partie de l’approvisionnement russe à partir de juin, mais les prix auxquels elle se contracte pour l’avenir, au-delà de cet hiver, restent extraordinairement élevés.

    … mais celle utilisée pour produire de l’électricité reste élevée

    Cependant, par rapport à la baisse de la consommation conventionnelle, le gaz qui est brûlé pour produire de l’électricité dans les centrales à cycle combiné a augmenté de 12 % par rapport au même mois en 2021. Un chiffre en ligne avec la tendance enregistrée depuis le début de l’été.

    Depuis la mise en place à la mi-juin du plafonnement du prix du gaz sur le marché de gros de l’électricité – également connu sous le nom d’ exception ibérique – , la consommation de gaz dans la production d’électricité a été plus élevée qu’au cours des mêmes mois de l’année précédente .

    La hausse est attribuée à la sécheresse et à la canicule de cet été, ainsi qu’à la plus grande exportation d’électricité vers la France -et non de gaz, comme nous l’avons dit- en raison de l’arrêt d’une grande partie des centrales nucléaires françaises.

    L’Espagne fournit du gaz au Maroc (malgré l’Algérie)

    Un autre fait significatif de la géopolitique du gaz révélé par le bulletin Enagás est que depuis juin l’Espagne l’exporte vers le Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe. Ce tube a été le premier gazoduc construit pour acheminer le gaz des gisements du désert algérien vers la péninsule ibérique. Il a traversé le Maroc avant de traverser le détroit de Gibraltar et d’arriver à Tarifa. Rabat gardait un montant à titre de péage et couvrait ainsi ses besoins.

    L’année dernière, l’Algérie a fermé le gazoduc et laissé son voisin et éternel rival stratégique au Maghreb sans une goutte de gaz. Désormais, c’est l’Espagne qui fournit le gaz algérien au Maroc, un pays avec lequel les relations se sont améliorées depuis que le gouvernement de Pedro Sánchez s’est aligné sur les thèses de Rabat dans le conflit du Sahara . Le changement de position espagnol a provoqué une crise diplomatique avec l’Algérie qui n’est pas encore close. Soi-disant, le carburant envoyé au Maroc n’est pas le même que celui reçu d’Algérie ou, du moins, c’est ce qu’a affirmé le gouvernement espagnol quand Alger a menacé de représailles si son gaz était envoyé aux Marocains.

    #Espagne #France #Gaz #Algérie #Maroc #Maghreb