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  • Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France

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    Mort et résurrection de la « Françafrique », par Anne-Cécile ...

    Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France, disait Aimé Cesaire. Il n’avait pas tord de le dire. Entre le discours philanthropique, ou humanisme et la réalité. Le contraste est grand.

    L’indépendance , ceux qui la veulent aujourd’hui, qu’ils la prennent maintenant. 

    Dixit Le général Charles De Gaulle , héro de la Libération de la France avec les résistants de l’extérieur , les maquisards, ainsi que des troupes alliés (Nord-Américains, Britanniques,  Canadiens..etc ), auxquelles il faut ajouter des supplétifs Africains venus des quatre vents du vaste territoire de l’Empire Colonial Français (Afrique Occidentale français AOF ; Afrique Équatoriale française AEF et Madagascar).

    Emmanuel MACRON en 2018, dira la même chose au sujet du franc C.F.A  Le franc C.F.A,  ceux qui veulent le quitter ils sont libres >>. Pourtant l’histoire des 50 ans dernières années nous enseigne qu’il faut ne faut jamais se fier à ces déclarations à l’emporte pièce. En voici des exemples : 

    Ahmed Sékou TOURÉ

    Quand à Conakry Hamed    Sékou Toure homme politique et syndicaliste, futur président de la Guinée déclencha l’abandon de la France. En faisant voter  » Non », au référendum initié par le Général DE GAULLE visant à jeter les bases de l’Union Française : Un État Fédéral composé de la France et de ses anciennes colonies ( Le pacte colonial).
    Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et en détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacer : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’Institut de recherche, les tracteurs furent écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes furent tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.

    Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies sur les conséquences encoureus du rejet de la France.

    Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des élites africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.

    Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France.

    Sylvius Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :

    Ne voulant pas continuer a subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonial proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.

    Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.

    Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.

    Le 13 Janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui  et tua.

    Le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.

    Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.

    Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).

    En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.

    Le 19 Novembre 1968comme Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français , le lieutenant Moussa Traoré.

    Ainsi, durant cette période turbulente où l’Afrique luttait pour se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :

    Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.


    Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui  appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
    Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’État contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.


    En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’États en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

    En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

    « Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de vingt-troisième puissance [ du monde ] “

    Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle ”

    Au moment où nous écrivons cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France à travers un mode de vie somptueux, un soutient indéfectible à leurs dérives autoritaires tant qu’ils sont les  » amis » de la France  , tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

    Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’État. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’occident est souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.

    Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leurs peuples s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.

    En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor  déclarera  : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige.

    Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.

    Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

    1 . La dette coloniale pour les avantages de la colonisation française

    Les pays nouvellement « indépendants » doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation. Les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, ne sont pas encore disponibles  mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

    2.Confiscation automatique des réserves nationales

    Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.

    La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.

    La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est géré par le Trésor français, sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.

    Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.

    En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politique monétaire propre. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenue par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.

    Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajoutés à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements, ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch

    Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.

    La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.

    La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.

    Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.

    L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français.

    3. Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays

    La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement en cas de refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

    4.Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

    Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marchés étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offre financière ailleurs n’est pas pris en compte.

    En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.

    En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

    5.Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

    Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.

    La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourri des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

    6. Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

    Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

    Les bases militaires françaises en Afrique

    Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.

    Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)

    Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfert du pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.

    Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

    7. Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

    Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créée. Appelée « Francophonie » qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

    Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

    8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

    C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.

    Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

    9 . Obligation d’envoyer en France le rapport annuel du solde et de réserve

    Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétariat des banques centrales des ex- colonies, et le secrétariat de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies sont assurés par la France banque centrale / Trésor.

    10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

    Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliances militaires inter-etats. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux ! ).

    Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les garde bien de le faire.

    11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

    Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

    Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.

    Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.

    Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

    Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte de l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre des Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.

    Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.

    C’est à nous qu’il revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes ?

    La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question :  Jusqu’à  quand ? 

    A titre de comparaison historique, la France a fait payé à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 ( près d’un siècle et demi ) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.

    Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années !

    Pour Combien de temps encore ?

    Cerbac.

    Source

  • Bwana propose de faire des africains des cobayes pour ses expériences médicales

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    L’Afrique en tant que laboratoire africain comme des rats : les médecins français envisage d’expérimenter un vaccin contre Covid-19 en Afrique

    . DIMANCHE AVRIL 05, 2020

    Madrid, 05 Avril 2020.-(ECSAHARAUI)

    Rédaction Taleb Alisalem / ECS

    Deux des meilleurs médecins français ont proposé que l’Afrique devienne un laboratoire géant pour tester les vaccins du coronavirus, car le continent manque les ressources pour se défendre. Dans le programme, diffusé sur la chaîne de télévision française LCI, Jean-Paul Mira et Camille Locht ont évoqué l’idée de tester de nouveaux vaccins dans les populations africaines appauvries.

    Cela a réveillé l’indignation des Africains, rapidement des footballeurs africains écrivaient sur leurs réseaux sociaux « nous ne sommes pas des cobayes ni des rats de laboratoire ». à cette indignation, beaucoup de gens se sont joints pour l’irresponsabilité et l’humanité presque nulle de ceux qui prétendent être gardiennes de l’éthique et la morale, mais la vérité est bien différente.

    Malheureusement, je dois dire que les affirmations des médecins français ne sont qu’une radiographie de la réalité, et la réalité est que l’Afrique a toujours été le laboratoire occident, sa décharge et sa mine de ressources naturelles.

    Depuis la célèbre conférence de Berlin en 1884 où les principales puissances européennes se sont réparties le continent africain comme si une tarte était et l’ont célébrée avec des verres de Champagne français et purs « made in Allemagne » fêtant la nouvelle ère.

    C ‘ est ainsi que notre chère Europe a commencé le plus grand génocide humain et culturel de l’histoire, c’est ainsi que le colonialisme a commencé.

    Les médecins français qui proposent aujourd’hui, sans peur ni honte, que l’Afrique soit le laboratoire et les Africains les rats n’est qu’une démonstration de plus de cette attitude élitiste européenne qui ne s’est jamais dignée à reconnaître ses crimes, cette Europe cliste qui continue à regarder par Au-dessus de l’épaule du continent africain qui continue de souffrir des conséquences de la brutalité du colonialisme et de la férocité de tout ce que l’homme blanc a apporté.

    Je parlerai des millions d’Africains innocents qui ont été tués, je ne parlerai pas non plus de ces autres millions qui ont été vendus et utilisés comme esclaves, je ne parlerai pas de la destruction de cultures entières, ni de la façon dont la langue et la religion européenne ont été imposées à ceux qui habitaient le continent Africain, je ne parlerai pas des pillages et du vol continu de ressources naturelles sur le continent africain, des pillages qui supportent aujourd’hui l’économie de ce que l’on appelle « premier monde », je ne parlerai pas non plus de l’intelligente et subtil de gouvernements et de monarchies , totalement contrôlées par le colon européen, à la tête des pays d’Afrique, et je ne parlerai pas de l’anéantissement immédiate de ceux qui régnent un pays africain sans la satisfaction des « maîtres » européens, je ne parlerai pas des conflits qui inondent aujourd’hui le continent africain et qui sont la conséquence directe du colonialisme et de l’ingérence coloniale européenne continue. Je ne vais pas en parler.

    Mais si je vous le dis messieurs, l’Afrique est fatiguée, blessée et totalement épuisée alors laissez-la tranquille, nous ne voulons pas de votre pardon ni votre fausse compassion, nous ne voulons pas de votre gentille aide ni de vos conseils innocents. Vous nous avez assez aidés, alors emmenez vos vaccins ailleurs et de passage vos entreprises, vos chars et vos bombes, prenez votre démocratie et votre liberté, vous nous avez déjà donné trop de « médecine » de liberté, donnez-la à quelqu’un d’autre et laissez-nous guérir Nos blessures tout en nettoyant vos consciences et vos mers des cadavres qui n’ont jamais importés.

    Tags : France, Afrique, françafrique, racisme, colonialisme, coronavirus, covid19,

  • Le directeur général de l’OMS fustige les propos de médecins français sur des tests de vaccins en Afrique

    « L’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, en réponse à la proposition de deux médecins français de tester d’éventuels vaccins contre le Covid-19 dans des pays
    africains.

    AA – Genève

    Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a vivement critiqué, lundi, les paroles de deux médecins français qui ont suggéré, la semaine passée, de tester sur des patients africains, d’éventuels vaccins qui seraient développés contre le Covid-19.

    Ghebreyesus a qualifié les propos et la mentalité de ces deux médecins de « racistes, embarrassants, horribles », et « empreints de colonialisme », soulignant que « l’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin ».

    S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de l’OMS à Genève, en Suisse, par vidéoconférence, Ghebreyesus a expliqué que moins de 100 jours après le premier briefing de l’OMS sur le Covid-19, la recherche sur les vaccins « progresse à un rythme incroyable ».

    « L’OMS est déterminée à faire en sorte que, à mesure que les médicaments et les vaccins soient développés, ils soient partagés également entre tous les pays et tous les peuples », a déclaré Ghebreyesus, soulignant que près de 20 instituts et entreprises mondiales sont en concurrence pour développer des vaccins.

    Des médecins français accusés de « racisme »

    Rappelant certaines déclarations de deux médecins français selon lesquelles le vaccin Covid-19 pourrait être testé en Afrique, Ghebreyesus a déclaré: « Pour être honnête, j’ai été horrifié. À un moment où j’ai dit que nous avions besoin de solidarité, de tels discours racistes nuisent à l’esprit de solidarité. »

    « L’Afrique ne peut et ne sera un terrain d’essai pour aucun vaccin », a souligné le directeur général de l’OMS.

    Ghebreyesus a noté qu’en ce qui concerne les tests du vaccin Covid-19, qu’ils soient africains ou européens, « ils suivront les mêmes protocoles sans discrimination ».

    Ghebreyesus a poursuivi en décrivant les explications des médecins français comme « embarrassantes » et « horribles ».

    « S’il faut tester quelque part, les gens doivent être traités sur un pied d’égalité. Les restes de la mentalité coloniale doivent s’arrêter maintenant ».

    « L’OMS ne permettra pas que cela se produise. C’est une honte et une situation terrible d’entendre de telles explications de la part des scientifiques du 21e siècle. Nous condamnons fermement ces déclarations », a souligné Ghebreyesus.

    – « Pas de réponse en noir ou blanc pour l’utilisation d’un masque »

    Se référant aux débats sur le port d’un masque pour se protéger du virus, Ghebreyesus a noté l’insuffisance du port seul du masque:

    « Il n’y a pas de réponse en noir et blanc. Pas de baguette magique. Le masque ne peut pas arrêter seul la pandémie. Les pays continuent de trouver des cas [de contamination au nouveau coronavirus]. Ils doivent tester, isoler, traiter chaque cas, et de suivre chaque contact », a déclaré le directeur général de l’OMS.

    Lady Gaga, l’un des noms importants du monde de la musique, a assisté à la conférence de presse.

    Lady Gaga a fourni des informations sur le programme intitulé « Un monde: ensemble à la maison », qui sera publié en ligne le 18 avril dans le but de soutenir les professionnels de la santé du monde entier.

    Anadolou

    Tags : France, Afrique, racisme, OMS,

  • La République des Tartuffes

    Le vrai défi pour les élus du peuple français serait de voter, aujourd’hui, pour un texte qui criminalise toute atteinte aux génocides algérien, palestinien ou hutu. Puisqu’ils s’arrogent le droit de réécrire l’histoire d’une nation à quelques milliers de kilomètres de leurs frontières, autant le faire pour des pays plus proches et plus légitimes pour un geste aussi fort.



    Pourquoi pas, alors, pour les Peaux-rouge d’Amérique, pour le Aborigènes d’Australie ou, encore, pour la mémoire des victimes des purges staliniennes ? Plus que tout autre nation, la France le pourrait certainement, ne serait-ce qu’au nom de l’universalité de ses valeurs des droits de l’Homme.



    Et tant qu’à faire, si ce n’est que pour des arrière-pensées électoralistes – comme certains esprits malveillants semblent le suggérer – l’électorat français aux origines algériennes n’est-il pas quatre fois plus important que la petite communauté arménienne de France?



    Mieux encore, et si le parlement algérien ou celui du Maroc votaient aussi leurs propres lois sur les génocides des autres ou sur ceux dont ils ont été victimes dans leurs histoires respectives : celui des Rifains durant la guerre du Rif au Maroc (1921 – 1926) en est un exemple, toujours vivant dans la mémoire des Marocains. De même pour les Algériens et notamment les massacres de Setif, Guelma et Kherrat, de mai 1945.



    Au cas où on l’aurait oublié, le Maroc et l’Algérie sont aussi des états souverains, dotés d’institutions souveraines, et donc libres d’accueillir sur leur sol les entreprises qu’ils veulent et ce, dans le strict respect de leurs lois et de leurs valeurs nationales. La SNCF impliquée dans la déportation des juifs durant la seconde guerre mondiale n’a-t-elle pas été contrainte et forcée de reconnaitre officiellement son collaborationnisme passé, pour espérer être admise à un appel d’offre d’une ligne de train à grande vitesse en Californie (États Unis) ?



    Pourquoi pas ces pays maghrébins n’exerceraient-il pas les mêmes pressions sur des entreprises françaises impliquées dans le pillage et la rapine des ressources de leurs pays aux temps de la colonisation ? Et pourquoi ne le feraient-ils pas aussi avec toute entreprise relevant d’un état dont les institutions officielles auraient portées atteinte à leurs lois, à la dignité de leurs peuples et à leurs histoires ? Et si le parlement démocratiquement élu de la Tunisie libre décidait de sévir contre toute entreprise étrangère reconnue coupable de complicité avec la dictature de Ben Ali ?



    Assurément, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et d’autres pays encore seraient dans leur bon- droit, surtout s’ils ont affaire à une république de Tartuffes, où l’on excelle dans l’art du «donnage de leçons» en droit-de-l’hommisme aux autres, comme ces chameaux condamnés à ne voir et à ne critiquer que les bosses d’autres chameaux.



    Karim R’Bati

    Le blog citoyen, 27 janvier 2012


    Tags : Maroc, Algérie, mémoire, crime de guerre, génocide, Rif, France,

  • Coronavirus, deux méthodes : la Corée du Sud et la France

    par Leroux Jean-Paul

    C’est malheureusement, pour nous, confirmé par de nombreuses sources !
    C’est aussi ce que nous déclare une amie coréenne avec laquelle nous restons en contact et qui ne comprends pas ce qui se passe en Europe.

    Jean-Claude Eyraud <jceyraud@orange.fr> a écrit : Une analyse que l’on m’a transmise. De quoi réfléchir .</jceyraud@orange.fr>

    Quelques chiffres pour comparer deux stratégies radicalement différentes face au coronavirus, celles de la Corée du Sud et celle de la France.
    Corée du Sud :

    Population 51 709 098 habitants (source : korean statistival information service)

    Premier cas le 20 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars : 9037 soit 0,017 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars : 120 soit 0,0002 % de la population.

    Stratégie : masques systématiques, dépistage systématique et isolement des malades. Pas de confinement général de la population. Pas de conséquences économiques ni sociétales.

    France :

    Population 66 352 469 habitants au dernier recensement

    Premier cas le 27 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars 22302 soit 0,0336 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars 1100 soit 0,0016 % de la population.

    Stratégie : confinement général avec amendes et contrôles de plus en plus sévères pour les sorties. Masques déconseillés même si déplacements sauf pour les malades. Tests uniquement sur les malades graves. Les chiffres prouvent que notre stratégie est perdante plus les conséquences à venir : effondrement économique avec chômage massif, augmentation des
    impôts pour compenser les pertes et les aides, dépression de la population et futurs problèmes sociétaux divers.

    Cause de ce choix français : pénurie grave de masques (15 millions d’économies sous Hollande) et manque de tests donc crainte d’engorgement des hôpitaux en manque de lits et de respirateurs pour les cas graves.
    De plus, on fait des soucis aux seuls qui ont des solutions « de guerre » avec le traitement au la chloroquinine ( professeur Raoult Marseille).

    Pour info les Allemands ont 5 fois plus de respirateurs que nous par habitant.

    Je vous laisse conclure. « Gouverner c’est prévoir » de Gaulle

    Moi je vous dis qu’on nous prend vraiment pour ce que nous sommes majoritairement : des moutons décervelés et obéissants par peur. Nous sommes prêts pour la dictature.

    Nota bene : dernier confinement total en France : à Marseille pour l’épidémie de choléra de 1720 !


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    son blog : http://jceyraud.blogspirit.com/
    son journal en ligne : http://www.alpternatives.org

    Tags : coronavirus, France, Chine, Corée du Sud, pandémie,

  • Algérie – Essais nucléaires français au Sahara : Le visage de la barbarie coloniale

    En 1960, l’Algérie, malgré les épreuves, n’était pas loin de l’indépendance dont les lueurs clignotaient dans un tunnel dont on entrevoyait le bout.

    Après les manifestations du 11 décembre, peu en doutaient, sinon ceux qui allaient, pour reprendre la bonne formule d’Yves Courrière, allumer «les feux du désespoir». Le général de Gaulle, revenu aux affaires deux années auparavant, cherchait à sortir du bourbier algérien. Il organise en janvier 1961 un référendum sur l’autodétermination pour recueillir l’assentiment du peuple pour sa politique.

    Les résultats confortèrent sa démarche sans se résigner encore à prononcer le mot indépendance. Mais des négociations vont bientôt s’amorcer, d’abord à Melun puis à Evian 1 où la question du Sahara se révélera vite un point d’achoppement entre les délégations du gouvernement français et du FLN.

    L’enjeu était double. Il s’agissait d’abord d’exploitation du pétrole découvert en 1956 et qui assurait déjà 40% des besoins de l’économie française. Pouvoir poursuivre les essais nucléaires était l’autre souci des Français. Sans la possession de l’arme nucléaire alors détenue par trois pays (USA, Urss et Grande-Bretagne), la France ne pouvait prétendre au rôle de puissance que lui assignait son «chef» si attaché à la souveraineté au point de répudier, un peu plus tard, l’Otan.

    C’est le 13 février 1960, à 7h04, qu’explose Gerboise bleue au sud de Reggane. C’est sur le même site d’expérimentation que se produiront trois autres essais en surface. Gerboise sera successivement, bleue blanche, rouge puis verte le 27 décembre 1960. Le choix des couleurs n’était pas fortuit mais renvoie à celles du drapeau tricolore. Jusqu’à 1966, l’armée française va changer de site. Treize autres bombes vont exploser à In Ekker, au nord de Tamanrasset.

    En vertu des accords d’Evian signés le 18 mars 1962, l’article 5 de la déclaration de principe relative aux questions militaires stipule que la France utilisera pour une durée de cinq ans les sites comprenant les installations d’In Ekker, de Reggane et de l’ensemble de Colomb-Béchar Hamma Guir. Longtemps, les officiels et les médias évitaient soigneusement le sujet qui, comme toutes les questions militaires, relevait quelque peu du tabou. La première fissure se produit en 1985 avec le très beau documentaire d’Azzedine Meddour.

    A partir d’un montage ingénieux d’archives, «Combien je vous aime» évoque cet épisode de la barbarie coloniale. Tout au long des années 1990 du siècle dernier et 2000, les langues vont se délier, tant en France qu’en Algérie, pour relater les effets de ces essais.

    Les circonstances du déroulement des effets et les accidents longtemps occultés sont mieux connus. Des associations, les médias ne cesseront pas de mettre en valeur cet épisode.

    A une demande de repentance est associée une exigence de réparation et d’indemnisation des victimes. Mais le dossier paraît conditionné par l’issue du traitement du contentieux de la mémoire qui relève des relations entre les Etats.

    R. Hammoudi

    Sud Horizons, 12 fév 2020

    Tags : Algérie, France, bombe atomique, essais nucléaires, repentance,

  • L’Algérie et la France reprennent langue

    Il est clair qu’en plus de la relance des relations bilatérales qui figure en bonne place dans les intentions du ministre français, sa visite s’inscrit également dans le cadre des efforts internationaux visant à résoudre la crise libyenne.

    Au lendemain de la poignée de mains entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune à Berlin, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était, hier, à Alger pour une visite qualifiée de brève par la diplomatie française. C’est, en fait, une prise de contact, histoire de renouer des liens distendus à la suite de la démission de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, dans la foulée du mouvement populaire. Les dix mois qui ont séparé les premières manifestations de la rue et l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, les relations entre Paris et Alger étaient à leur minimum. Il eut même une prise de bec par média interposé au lendemain du 12 décembre dernier. Mais il était inconcevable que les rapports entre les deux pays en restent à une série de « petites phrases ».

    Aussi, la poignée de mains de Berlin et la visite, hier, de Le Drian s’expliquent aisément par la nécessité de renouer des liens.
    De fait, le déplacement de Le Drian se conçoit comme impératif pour reprendre là où étaient les dossiers bilatéraux. Il faut savoir, à ce propos, que M. Le Drian est le premier ministre français à se rendre en Algérie depuis la visite de sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet, fin janvier 2019.

    Les domaines de coopérations entre l’Algérie et la France sont très diversifiés. Plusieurs ministres français se sont déplacés à Alger et inversement. Les deux exécutifs se rencontraient tous les six mois à Alger et à Paris. C’est dire que les deux pays ne partent pas de zéro et la reprise de contact relève de la marche naturelle des Etats.

    Aussi, les deux ministres, Mrs. Le Drian et Boukadoum ont examiné «l’état des relations de coopération entre les deux pays et les voies et moyens de leur renforcement», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ils ont également procédé à «un examen approfondi des questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Mali», précise le communiqué.

    Il est clair qu’en plus de la relance des relations bilatérales, qui figure en bonne place dans les intentions du ministre français, sa visite s’inscrit également dans le cadre des efforts internationaux visant à résoudre la crise libyenne. Elle survient deux jours après un sommet international à Berlin où les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures, afin de tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.

    Le président Tebboune, qui a été l’un des acteurs centraux à Berlin, a proposé d’accueillir désormais un dialogue entre toutes les parties libyennes. «Nous étions ensemble à Berlin avant-hier sur le conflit libyen. Nous avons coordonné nos efforts pour permettre la mise en place d’un cessez-le-feu durable, la reprise du dialogue politique et nous allons agir ensemble pour que les efforts que nous avons initiés à Berlin puissent se poursuivre», a déclaré M. Le Drian à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien.

    «Nous allons également faire le point sur la situation au Sahel et rappeler nos objectifs communs de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Face à ces défis majeurs, la France et l’Algérie ont une convergence de vue et notre concertation est primordiale», a-t-il ajouté. «L’Algérie est une puissance d’équilibre et de paix. Elle l’a rappelé récemment en lançant plusieurs initiatives diplomatiques. Elle est fermement attachée au respect de la souverainetés des Etats et au dialogue politique», a souligné le ministre français. Cette reconnaissance du poids et du rôle de l’Algérie dans la région suppose un recentrage de l’action française en Afrique du nord. Le leadership d’Alger n’étant plus discutable dans le dossier libyen, Paris se plierait-il aux choix politiques algériens pour l’Afrique du nord et le Sahel ? Tout porte à croire que la réponse est positive, en ce sens que la France, empêtrée dans le bourbier sahélien et actuellement rejetée partout dans les pays subsahariens a véritablement besoin de laisser la diplomatie algérienne agir et éviter les solutions guerrières.

    Quant aux relations bilatérales, c’est la première fois depuis 5 ans que les deux Présidents pourront véritablement faire avancer le dossier. Et à ce niveau, personne ne pourra spéculer sur la direction que prendront ces relations.

    Nadera Belkacemi

    Le Président de la République reçoit le ministre français des Affaires étrangères

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en visite de travail en Algérie. L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République en présence du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Ayadi, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd et de la délégation accompagnant le chef de la diplomatie française.

    Ouest Tribune, 21 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, France, Haftar, GNA, Russie, Turquie, Tripoli,

  • Algérie : Pas à pas…

    » L’Algérie, puissance locale incontournable, est toute désignée pour jouer un rôle majeur et essentiel dans ce sens. Ce ne saurait être le cas, en revanche, de la Turquie et de l’Egypte, tous deux partie prenante dans ce conflit. Quant à l’Allemagne, son influence géostratégique dans cette partie de la planète est quasi nulle. Celle des USA l’est un peu plus, mais reste quand même très faible « .

    Par Mohamed Abdoun 

    Comme il fallait s’y attendre, et comme il fallait le craindre surtout, la conférence internationale de Berlin sur la Libye n’a pas débouché sur grand-chose. Si les hostilités se sont arrêtées, depuis l’intervention de la Russie, et suite à une possible mais discrète médiation algérienne, le conflit continue de couver, et menace de reprendre à tout moment. Khalifa Haftar, qui se trouve à l’origine du début de ces hostilités, a refusé de signer l’accord de cessez-le-feu, de même que celui qui lui avait été proposé à Berlin en marge de ces travaux.

    Un laborieux travail de reconstruction, de rapprochement, de médiation, reste donc à accomplir avant que les armes ne se taisent pour de bon, et que la Libye renoue avec la paix, la quiétude et le bien-être social qui en faisait la fierté jadis. En fait le quasi-échec de la conférence de Berlin est lié à plusieurs facteurs. Et, pour en saisir les contours, il faudrait peut-être remonter jusqu’au » printemps libyen « , durant lequel la France aux premières lignes, et l’OTAN à sa suite, avaient pris pour prétexte une résolution onusienne visant à protéger les populations civiles pour neutraliser l’armée régulière, et même aider à assassiner, et à faire taire définitivement Kadhafi.

    L’Occident, chemin faisant, n’avait pas hésité à s’allier avec les terroristes locaux du GICL, mené par Abdelhamid Belhadj, faisant sienne cette maxime qui dit que les ennemis de mes ennemis sont forcément mes amis. Mal lui en a pris, puisque la suite a donné lieu à un véritable chaos, qui a déteint sur toute la bande sahélo-saharienne, déclenché une ravageuse guerre civile au Mali, et étendu l’hydre terroriste jusqu’au coeur de la Tunisie.

    Pendant ce temps, les tribus locales se sont scindées en autant de » principautés « , menées par d’impitoyables chefs de guerre. L’Algérie, qui aurait pu jouer un rôle majeur pour empêcher cette irrémédiable descente aux enfers, n’avait pas été écoutée d’abord lorsqu’elle refusait que l’OTAN s’immisce dans les affaires souveraines de la Libye d’abord, et avait été occupée par des » préoccupations internes » au moment où la situation avait atteint son point de non-retour en Libye.

    A présent, et si la solution doit plus que jamais être interne et propre aux Libyens, seuls des acteurs proches de ces derniers, sensibles à leurs préoccupations, et désirant autant qu’eux la paix et la stabilité peuvent les aider à y parvenir. L’Algérie, puissance locale incontournable est toute désignée pour jouer un rôle majeur et essentiel dans ce sens. Ce ne saurait être le cas, en revanche, de la Turquie et de l’Egypte, tous deux partie prenante dans ce conflit.

    Quant à l’Allemagne, son influence géostratégique dans cette partie de la planète est quasi-nulle. Celle des USA l’est un peu plus, mais reste quand même très faible. En fait, et pour faire court, cette profusion d’acteurs, puisque même la Russie, et la France qui continue de tirer les ficelles au vu et au su de tous, y sont également impliqués, c’est cette profusion d’acteurs qui ne permet, et ne permettra jamais, de trouver la moindre solution viable. Les intérêts des uns et des autres sont par trop divergents. Le plus grave c’est qu’ils ne vont jamais dans le sens des Libyens, ni dans celui des habitants du Maghreb arabe, dont nous autres Algériens. Il faudra donc beaucoup de temps, de doigté et de patience pour réparer tout ce que l’OTAN et la France ont cassé dans cette région.

    M.A.

    La Tribune des Lecteurs, 21 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Russie, France, Turquie, Tripoli, Haftar,

  • Carlos Ghosn disposait d’un double de son passeport français

    TOKYO (Reuters) – Les autorités japonaises permettaient à Carlos Ghosn de disposer d’un double de son passeport français dans un boîtier verrouillé alors qu’il était placé en résidence surveillée, rapporte jeudi la chaîne de télévision publique NHK, apportant un éclairage sur la manière dont l’ex-patron star a réussi à quitter le Japon.

    Les procureurs menaient jeudi une perquisition au domicile de Carlos Ghosn à Tokyo, a indiqué par ailleurs NHK, trois jours après que le patron déchu de Nissan et Renault est parvenu à s’enfuir au Liban alors qu’il était assigné à résidence dans l’attente de son procès en 2020.

    Deux membres de l’entourage de Carlos Ghosn ont dit mercredi à Reuters que l’ancien patron star de l’alliance Renault-Nissan avait été aidé dans sa fuite par une société privée.

    Dans un bref communiqué rendu public mardi, Carlos Ghosn a justifié sa fuite par le traitement qui lui était réservé et a dénoncé une justice japonaise “partiale”.

    Les autorités japonaises n’ont pas officiellement commenté jusqu’à présent la fuite de l’ancien président de Nissan, qu’elles accusent de malversations financières lorsqu’il était à la tête du constructeur japonais. Carlos Ghosn clame son innocence et dénonce un complot visant à l’évincer de Nissan.

    Des représentants à Beyrouth ont fait savoir que Carlos Ghosn, qui possède les nationalités française, libanaise et brésilienne, était entré légalement au Liban muni d’un passeport français.

    Cependant l’un des avocats japonais de l’homme d’affaires a déclaré qu’ils disposaient des trois passeports (français, libanais et brésilien) de leur client, conformément aux termes de son placement en résidence surveillée à Tokyo en avril dernier.

    Il apparaît toutefois que Carlos Ghosn s’était vu délivrer un passeport français de rechange, a rapporté NHK en citant des sources non identifiées, et qu’il en disposait dans les mois qui ont précédé sa fuite.

    D’après la télévision publique japonaise, citant ces sources, l’ancien patron de Nissan était “tenu” d’être muni d’un passeport depuis mai dernier, sans donner plus de détails.

    Au Japon, les ressortissants étrangers doivent se déplacer en permanence munis de leur passeport ou d’une pièce d’identité délivrée par un gouvernement.

    Les avocats de Carlos Ghosn conservaient la clé permettant d’ouvrir le boîtier dans lequel se trouvait le double du passeport français de leur client, a déclaré NHK.

    Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du cabinet de l’avocat de Carlos Ghosn.

    Reuters, 2 jan 2020

    Tags : Carlos Ghosn, renault, Japon, Liban, Turquie, France, évasion,

  • Qu’est-ce que la Françafrique?

    Guerres civiles, dictatures, pauvreté, analphabétisme, malnutrition… La situation précaire de l’Afrique francophone soulève de nombreuses questions. Pourquoi tant de misère dans des pays si riches en matières premières ? À qui profite l’argent du pétrole, de l’uranium, du diamant, du bois, des minerais ? Comment expliquer la présence permanente de l’armée française dans ses anciennes colonies ? Pour quelles raisons le gouvernement français reçoit-il régulièrement, avec tous les honneurs, des dirigeants africains parvenus au pouvoir par des coups d’Etat ou des élections truquées ?
    UNE DÉCOLONISATION INACHEVÉE
    La Françafrique désigne le système politique et institutionnel ainsi que l’ensemble des réseaux qui permettent à la France de garder la mainmise sur ses anciennes colonies, afi n de garantir son accès aux matières premières et de conserver sa puissance sur l’échiquier international. Il a été mis en place au moment des indépendances africaines par le sommet de l’Etat français et a accompagné toute l’histoire de la Ve République. « Le temps de la françafrique est révolu » — François Hollande, le 12 octobre 2012 à Dakar —
    ET AUJOURD’HUI ?
    Aujourd’hui, tout en prétendant avoir mis fi n à ces pratiques, la France poursuit son ingérence dans ses anciennes colonies. Le pillage et les guerres sont banalisés sous prétexte de crise économique et de lutte contre le terrorisme. Dans les médias comme les discours politiques, racisme et préjugés participent de ce système. La Françafrique s’oppose à la démocratie et aux droits de l’Homme en Afrique, car elle repose sur le maintien de régimes dictatoriaux, répressifs et prédateurs, qui empêchent toute émergence démocratique.
    La Françafrique s’oppose à la démocratie et aux droits de l’Homme en France, car elle résulte de décisions prises sans la moindre transparence par les plus hautes sphères de l’État, sans concertation ni contrôle parlementaire ou citoyen. « La Françafrique, c’est comme un iceberg. Vous avez la face du dessus, la partie émergée de l’iceberg : la France meilleure amie de l’Afrique, patrie des droits de l’Homme, etc. Et puis ensuite, vous avez 90 % de la relation qui est immergée : l’ensemble des mécanismes de maintien de la domination française en Afrique avec des alliés africains. » La France développe et déploie ses pratiques néocoloniales, avec la complicité de nombreux chefs d’Etats africains dits « amis de la France » : pillage des matières premières, corruption, détournement de l’aide au développement, soutien aux dictatures, trafi cs, interventions militaires (François-Xavier Verschave, ancien président de Survie, auteur de La Françafrique, le plus long scandale de la République, 1998, Stock)
    LES MÉCANISMES DE LA FRANÇAFRIQUE
    UN PEU D’HISTOIRE…
    « Tous les pays sous développés, qui hier dépendaient de nous, et qui sont aujourd’hui nos amis préférés, demandent notre aide et notre concours ? Mais cette aide et ce concours, pourquoi les donnerions-nous si cela n’en vaut pas la peine ? ».
    — De Gaulle, 5 septembre 1961 A la fin des années 1950, De Gaulle accorde officiellement l’indépendance à 14 pays d’Afrique francophone, pendant que, avec son conseiller Jacques Foccart, ils organisent officieusement le maintien de ces pays sous influence française.
    POURQUOI ?
    2 raisons économiques :
    › Garder un accès privilégié aux matières premières stratégiques (pétrole, uranium, minerais) et aux cultures de rente (coton, bois, plantations agricoles)
    › Préserver des débouchés pour les entreprises françaises 3 raisons politiques › Garder l’Afrique dans le camp occidental en période de guerre froide › Maintenir le rang de la France à l’ONU avec un cortège «d’Etats clients» › Financer le parti gaulliste par le détournement des rentes africaines, puis par la suite tous les partis de gouvernement (ce qu’a révélé notamment l’affaire Elf)
    COMMENT ?
    Le pouvoir français installe dès le début des années 60 des chefs d’état acquis à ses intérêts, et use de différents moyens pour les maintenir en place : élections truquées, coups d’Etat, assassinats politiques, soutien militaire via des accords de défense secrets… Par exemple, entre 1955 et 1971, la France mène au Cameroun une guerre coloniale faisant des dizaines de milliers de morts, et participe à l’assassinat ciblé des grands leaders indépendantistes (Ruben um Nyobe, Félix Mounié, Ernest Ouandié). Depuis lors, elle soutient la dictature en place, d’abord celle d’Ahmadou Ahidjo, puis celle de PaulBiya, à la tête du Cameroun depuis plus de 33 ans.
    ET AUJOURD’HUI ?
    Les mécanismes de maintien de la domination française en Afrique perdurent aujourd’hui encore, bien qu’ils aient pris de nouvelles formes.
    Les intérêts ont évolué au fil des années :
    Au niveau économique, l’exploitation des matières premières s’est intensifiée et mondialisée, les entreprises nationales ont presque toutes été privatisées.
    Par ailleurs, de nouvelles puissances sont entrées dans le jeu de la concurrence, en particulier les pays émergents.
    Fini «l’âge d’or» où des entreprises facilement identifiables comme «françaises» se partageaient seules le gâteau des profits en Afrique francophone. Aujourd’hui l’ancrage de l’économie africaine dans la mondialisation (ce qui implique un partage du gâteau, mais aussi un gâteau plus gros !) pousse l’Etat français à agir ouvertement en faveur de la défense de firmes transnationales qui brandissent les arguments de l’emploi et du rayonnement tricolore pour bénéficier à plein régime de son réseau d’influence.
    « L’Afrique est comme une île, reliée au monde par les mers. Donc, qui tient les grues tient le continent ! » — Un ancien cadre du groupe Bolloré (Th. Deltombe, le monde diplomatique, avril 2009)
    Au niveau de la politique internationale, la guerre froide a pris fin, mais le camp occidental et ses alliés se retrouvent aujourd’hui engagés dans une «guerre contre le terrorisme» dans laquelle la France se donne un rôle prépondérant. Malgré une économie affaiblie, elle reste une puissance de premier ordre, notamment grâce à ses positions militaires sur le sol africain. La France soutient politiquement et militairement des dictatures au pouvoir depuis plusieurs décennies : Depuis 1967 pour la famille Bongo au Gabon, depuis 1990 pour Idriss Déby au Tchad…
    Quant à la politique intérieure, l’affaire des valises révélée par Robert Bourgi en 2011, ou les accusations de plus en plus étayées de financement de la campagne de N. Sarkozy de 2007 par M. Kadhafi, nous rappellent que les pratiques de financement occulte des partis politiques perdurent encore de nos jours.
    LES PILIERS DE LA FRANÇAFRIQUE
    L’ARMÉE FRANÇAISE EN AFRIQUE ET LA COOPÉRATION MILITAIRE
    Peu connue, la présence militaire de la France en Afrique constitue depuis plus de 50 ans un des piliers de sa politique d’ingérence. Héritage d’un passé colonial proche, la France joue encore aujourd’hui un rôle depuissance militaire majeure en Afrique.
    Avec 8700 militaires sur le sol africain, la France intervient régulièrement sous différents prétextes (antiterrorisme, démocratie, maintien de la «paix») assurant ainsi sa domination sur les états et sur leurs ressources.
    « Si la France ne s’était pas engagée [au Mali], et bien les risques les plus grands auraient existé pour nos six mille ressortissants à Bamako et puis pour les ressources tout à fait importantes en uranium qui se trouvent au Niger » — Déclaration du Général Desportes en 2013.
    LE FRANC CFA
    Le franc CFA est la seule monnaie coloniale ayant survécu à la décolonisation, il lie quinze pays d’Afrique à la France. Aujourd’hui encore ce système empêche ces pays d’être souverains économiquement : chaque pays doit déposer 50 % de ses réserves en devises étrangères au trésor public français, le franc CFA est arrimé à l’euro et donc soumis à ses fluctuations, et des Français siègent aux instances de direction des banques centrales africaines. La France, en se portant officiellement garante de la stabilité et la convertibilité du franc CFA, contrôle directement ou indirectement la politique monétaire des États concernés.
    L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
    En 2013, l’aide publique au développement française était de 8,5 milliards d’€, dont 45,6 % pour l’Afrique. Il s’agit d’un mélange de dons, de prêts et d’allègements de dette. Cette «aide» est essentiellement un outil au service des intérêts français et un instrument de tutelle et de dépendance.
    Parmi les dons, la France comptabilise par exemple : les frais d’accueil des réfugiés en France, les coûts des étudiants africains en France, les dépenses visant au rayonnement culturel et à la promotion du français.
    Une institution financière met en œuvre la politique d’Aide Publique : l’Agence Française de Développement (AFD). Elle fonctionne comme une banque. Sa politique est menée avec le souci constant de préserver et favoriser les intérêts de la France… et ceux de ses grandes entreprises
    COMMENT RÉSISTER ?
    CE QUI EST SCANDALEUX ›
    La françafrique : une politique néo-coloniale française, au service des intérêts de l’État, d’entreprises, de carrières politiques ou militaires, dont les populations paient le prix fort.
    › Les conséquences humaines et environnementales sont dramatiques : dictatures, crimes et guerres, pauvreté, migrations, pollution.
    › L’impunité des acteurs impliqués, militaires, économiques, politiques, est garantie, même lorsqu’ils vont jusqu’à se rendre complices d’un génocide, comme au Rwanda en 1994 (soutien diplomatique, livraison de munitions…) lors du génocide des Tutsis.
    La pauvreté en Afrique a d’abord des racines politiques, il faut donc agir dans le champ politique !
    RÉSISTANCES À LA FRANÇAFRIQUE EN AFRIQUE
    IIl existe en Afrique de nombreux mouvements citoyens, syndicaux, de défense des droits humains comme le Balai citoyen au Burkina Faso, Dynamique Citoyenne au Cameroun, ÇaSuffit Comme Ça au Gabon, leROTAB au Niger…
    Soutenir les peuples africains, cela passe aussi par le soutien aux mouvements des sociétés civiles en lutte pour leurs droits.
    ET EN FRANCE
    Survie s’engage depuis 30 ans pour une refonte de la politique de la France en Afrique. Des associations de la diaspora africaine et de solidarité internationale participent également à ce combat.
    Survie demande :
    › une diplomatie qui soutienne les peuples; › le retrait de l’armée française d’Afrique; › la fin du pillage et la transparence économique et fiscale;
    › un véritable contrôle parlementaire de la politique étrangère;
    › une justice indépendante et la fin de l’impunité
    Tags : France, Afrique, françafrique, pillage, colonialisme,