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  • « Ils ne m’ont pas demandé de visa pour partir à la guerre »

    Quelque 400 000 Africains ont combattu dans les guerres européennes du 20ème siècle. Parmi eux, les tirailleurs, les tireurs d’infanterie sénégalais. Peu survivent. Nous avons parlé à trois d’entre eux, qui sont tiraillés entre la fierté d’avoir combattu avec la France dans des guerres comme la Seconde Guerre mondiale et la douleur liée au traitement qui leur a été infligé.

    Les os de Sadio Coulibaly craquent lorsqu’il se lève de son fauteuil. S’appuyant sur sa canne en bois, il fait quelques pas et cherche le soutien complice de sa femme. À 96 ans, il est l’un des derniers tirailleurs survivants à avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, en Algérie et en Indochine. Il s’agit de soldats africains recrutés par la France pour donner leur vie pour la métropole, envoyés au front comme chair à canon et discriminés au moment des reconnaissances, des pensions et des prix, voire représaillés pour avoir exigé un traitement égalitaire. « A Hanoi, les balles ne faisaient pas la distinction entre les Blancs et les Noirs », déclare amèrement Coulibaly, « pour partir en guerre, ils ne nous ont pas demandé de visa ».

    Dans son modeste domicile du quartier de Ndolofenne, à Saint-Louis, Coulibaly conserve ses anciennes médailles et un certificat de l’Ordre du Lion que lui a remis le président du Sénégal il y a trois ans. Malgré son âge avancé et à force de le répéter, il récite en détail des lieux et des dates comme une litanie. « Depuis le champ de Kayes, nous sommes allés à Tambacounda, Kaolack, Thiès et Rufisque. Puis nous sommes allés en bateau à Marseille. Nous sommes arrivés sept jours plus tard et il y avait des gars de partout, du Sénégal, du Mali, de la Guinée et de la Mauritanie « , a-t-il déclaré.

    A partir de là, son histoire est confuse et embrouillée, saute d’une guerre à l’autre, de la libération de Paris au port de Tourane, de la boue d’Indochine au désert de l’Algérie. Mais certains détails sont restés gravés dans sa mémoire. « Le bateau SS Pasteur nous a emmenés à Saigon. La guerre là-bas a été très dure, ils nous ont envoyés dans la jungle et on passait des jours et des jours sans dormir, l’ennemi est sorti de nulle part soudainement, il y avait des cadavres partout « , explique-t-il. A la tête d’un détachement de 140 tirailleurs, le sergent Coulibaly a failli mourir. Puis l’Algérie viendrait où il aurait été blessé et ils l’ont renvoyé chez lui.

    Après 18 ans dans l’armée, l’heure de la retraite est arrivée. « Les tirailleurs nous versent une pension équivalant au quart de celle des anciens combattants blancs. Pourquoi? Les balles à Hanoi ne savaient pas si vous étiez européen ou noir, dans la guerre en Europe, de nombreux frères africains sont morts sous les bombes. Ils nous ont également promis la nationalité et ne l’ont jamais accomplie, c’était une trahison. Je n’ai plus l’âge de voyager, mais mes enfants auraient pu partir en Europe pour travailler et chercher leur vie. Si je voulais visiter la France, le pays où je donnais tout, je devrais obtenir un visa, mais pour aller en guerre, ils ne me l’ont pas demandé « , dit-il avec douleur.

    Les tirailleurs sénégalais ont intégré le corps d’infanterie coloniale et ont été recrutés sur tout le territoire africain sous domination française. Ils ont reçu le surnom de Sénégalais parce qu’ils provenaient de cette ancienne colonie, mais au fil des années d’autres sont arrivés de la Guinée, du Mali, du Niger, du Tchad et même du Maghreb, qu’ils ont appelé Algériens ou Turcs. Après sa création en 1857, ils ont participé soit par recrutement, soit volontairement, en particulier aux deux guerres mondiales (au moins 400 000) et aux conflits de décolonisation, tels que ceux mentionnés en Algérie et en Indochine.

    À Gandiol, à une douzaine de kilomètres de Saint-Louis, Moussa Bitteye passe la majeure partie de la journée au lit. Il écoute difficilement et a du mal à reconnaître ses propres petits-enfants. Il a également 96 ans et il y a des nuits où il en rêve et il trépine au lit sans repos. Parfois, il se réveille en hurlant. « Nous avons passé quatre ou cinq jours dans la jungle à ramasser les blessés, j’en ai porté beaucoup sur mes épaules, c’étaient avant tout des frères noirs, maliens et sénégalais », explique-t-il avec difficulté. Son petit-fils Masseck complète l’histoire: « Il est fier d’être un militaire, mais il a ensuite dû revenir. Il était fils unique et son père l’a réclamé. Il a passé sa vie entre la campagne et la mer, en tant qu’agriculteur et capitaine de pêche ».

    L’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire des tirailleurs n’a pas eu lieu dans une guerre lointaine, mais chez nous. C’est ce qui s’est passé le 1er décembre 1944 lorsqu’un groupe important d’entre eux qui avaient été emprisonnés et astreints à des travaux forcés en Europe avait été transféré à Thiaroye (Sénégal) après la libération de la France. Des dizaines d’entre eux se sont rebellés contre le non-paiement de leurs primes de démobilisation et ont été brutalement réprimés par leurs propres camarades du général français Dagnan. Le récit officiel parle de 35 morts, mais on pense qu’au moins 70 sont morts. Le cinéaste Ousmane Sembène a relaté ces événements dans son film Camp de Thiaroye (1988).

    Issoupha Diop, née en 1937, a vécu deux années de combats en Algérie, à quelques mètres de Bitteye, dans le même Gandiol. « Je n’ai pas de bons souvenirs de cette époque, le plus qui m’a marqué est la mort d’un ami du même bataillon. Il est allé dans le désert à la poursuite d’un rebelle, puis son cadavre est apparu.  » Le vieux Diop passe des heures sur un tapis à l’entrée de sa maison, déjà à la retraite. Il a été militaire jusqu’en 1972 et est devenu caporal-chef. « Mais rien ne ressemble à la guerre, ce n’est pas un jeu ou un film, c’est très dure », dit-il.

    Une poignée d’anciens tirailleurs sénégalais, parmi lesquels Sadio Coulibaly, des héros de guerre qui se sentent maltraités par la France, a transféré au président Macron lors de sa dernière visite dans ce pays africain son mécontentement du traitement infligé. « Il a promis de nous donner la nationalité », a déclaré l’officier militaire à la retraite, « mais il n’a pas encore acompli sa promesse ». Ils sont de moins en moins vivants, mais ils restent une plaie ouverte d’un temps pas lointain.

    Source : El Pais
    Tags : deuxième guerre mondiale, tirailleurs sénégalais, racisme, discrimintation, France,

  • Le débarquement allié qui met à nu le racisme de la France

    Débarquement : les oubliés : l’armée d’Afrique, les millions de morts soviétiques

    Par Sarah Diffalah

    Publié le 05 juin 2019

    L’histoire coloniale en Afrique vue par les journaux français

    Deux fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), « l’Obs » revient sur un épisode de l’histoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français.
    Aujourd’hui, à l’occasion du 75e anniversaire du débarquement en Normandie, retour sur un épisode moins connu et pourtant décisif dans la victoire des Alliés : le débarquement en Provence de l’armée d’Afrique.
    La photo de la baie du cap Nègre s’étale en une de « l’Echo d’Alger » : une petite plage, une barque, un voilier amarré et une mer calme. La tranquillité bucolique du cliché en noir et blanc n’est qu’apparente. Les informations qui l’accompagnent, ce 17 août 1944, font état d’un événement historique et retentissant qui sera capital pour les Alliés dans leur reconquête de l’Europe. (…)
    ***

    Younes Benkirane, 6/6/2019

    Alors que 150.000 soldats participaient au débarquement de Normandie, ce sont 225. 000 (beaucoup plus selon d’autres sources d’historiens) tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs, marsouins du Pacifique et des Antilles qui ont participé au débarquement en Provence.

    L’oubli de la France et des Français à leur égard est injuste et immoral. Il constitue un mépris racial qu’il est grand temps de corriger.

    ***
    Un autre regard sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. La Russie a appelé, mercredi 5 juin, à ne pas « exagérer » l’importance du Débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, dont on fêtera jeudi le 75e anniversaire. Pour Moscou, il s’agit ainsi de ne pas « minorer » le rôle de l’URSS dans la défaite d’Hitler.

    « L’apport des Alliés dans la victoire sur le Troisième Reich est clair. Mais il ne faut pas l’exagérer et minorer par là même la signification des efforts titanesques de l’Union soviétique, sans laquelle cette victoire n’existerait tout simplement pas », a déclaré aux journalistes la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

    « Le Débarquement n’a pas eu d’influence décisive »

    Tout en « rendant hommage à tous ceux qui sont tombés », Maria Zakharova a dénoncé une « réécriture catastrophique de l’histoire », notamment dans les films et les articles de presse, donnant selon elle aux Etats-Unis et à leurs alliés un rôle prédominant dans la défaite allemande. D’après elle, « le Débarquement en Normandie n’a pas eu d’influence décisive sur l’issue de la Seconde Guerre mondiale (…) déjà déterminée par la victoire de l’Armée rouge, avant tout à Stalingrad, Koursk ».

    Donald Trump, Emmanuel Macron, la reine Elizabeth II et 300 vétérans ont donné mercredi à Portsmouth, dans le sud de l’Angleterre, le coup d’envoi des célébrations du 75e anniversaire du Débarquement. Celles-ci doivent se poursuivre jeudi en France. Les autorités russes et le président Vladimir Poutine, qui ne sera pas présent aux commémorations, dénoncent depuis de nombreuses années l’oubli dans lequel sont tombés selon eux en Occident les considérables sacrifices et les 27 millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Solidarité Maroc

    Tags : France, tirailleurs sénégalais, goumiers, pieds-noirs, deuxième guerre mondiale, débarquement allié, Normandie, racisme,

  • France : Benkirane poursuivi pour diffamation envers Mustafa Adib

    Coup de tonnerre à Paris. La Cour d’appel de Paris renvoie l’ancien chef du gouvernement marocain Abdelillah Benkiran devant une cour de justice française afin qu’il soit jugé (après audition) pour diffamation envers l’ancien capitaine et dissident marocain Mustapha Adib.

    La Cour d’appel casse ainsi une première ordonnance de non-lieu.

    Résumé. Pour faire plaisir au Palais royal, qui suit de très près les mouvements d’Adib, comme nous avons pu le constater dans les papiers « Chris Coleman », Benkiran avait cru bon, le 24/6/2014, de publier sur le site officiel du gouvernement un communiqué traitant l’ancien militaire de « repris de justice notoire ».

    La veille, le 23/6/2014, Adib avait fait irruption à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de Paris pour tenter de remettre au général Abdelaziz Bennani, inspecteur général des FAR et commandant de la zone Sud (décédé depuis), une orchidée et un mot d’injures.

    Contrairement à ce qu’avait alors avancé la presse marocaine, Adib n’avait pas pu mener à bien son expédition parce qu’il n’avait pu s’approcher du général Bennani.
    Il ne l’avait pas non plus insulté, selon une vidéo publiée par « Demain online ».

    Cette réalité des faits, n’avait pas empêché Benkiran d’injurier Adib dans une inusuelle diatribe peu habituelle pour un chef de gouvernement, en le traitant de « repris de justice notoire ».

    Mais voilà, la Cour d’appel de Paris vient de conclure qu’Adib n’est pas un « repris de justice » et encore moins un « repris de justice notoire » et que les propos proférés par Abdelillah Benkiran sont constitutifs d’un délit de diffamation.

    Résultat : Pour la première fois de l’histoire du Maroc un chef de gouvernement va être jugé pour diffamation en France.

    Nous avons les gouvernants que nous méritons.

    Source : Ali Lmrabet
    Tags : Maroc, Mustafa Adib, Benkirane, France, diffamation,

  • MALI : REPRISE EN MAIN DE BARKHANE

    par Michel LHOMME

    Une dizaine de jihadistes ont été tués ou capturés dans la région du Gourma (centre-est du Mali), frontalière du Burkina Faso, au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane, a annoncé mercredi l’état-major.

    L’armée française a parallèlement mené du 20 mai au 3 juin « une opération d’ampleur » avec l’armée burkinabè dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Gourma malien, selon la même source.

    Le 31 mai, après avoir observé « un mouvement suspect d’une quinzaine d’individus au nord de Ndaki, dans le Gourma », région-sanctuaire de plusieurs groupes armés, l’armée française a lancé une opération « rassemblant la composante aérienne, les groupes commandos et le groupement tactique aérocombat de la force Barkhane ».

    Après une frappe aérienne conduite par des Mirage 2000, des commandos ont été déposés par hélicoptère. « Une dizaine de terroristes a été mise hors de combat », et « une quantité importante de ressources a été saisie, dont plusieurs motos et de l’armement individuel ».

    Parmi les groupes actifs dans la zone de Ndaki figurent l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et Ansaroul Islam, accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina Faso. En parallèle, 450 militaires de la force française Barkhane ont mené fin mai, pendant près de deux semaines, une opération conjointe « majeure » avec les militaires burkinabè dans le nord du Burkina.

    D’après tous ces communiqués du Ministère de la Défense que nous relayons, cet engagement commun était « une première depuis la signature de l’accord de décembre 2018 » conclu entre Paris et Ouagadougou, prévoyant des interventions militaires françaises au Burkina en soutien des efforts de lutte antiterroriste du gouvernement.

    Après une série d’opérations militaires concentrées pendant un an et demi dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, la force française Barkhane a récemment étendu son champ d’action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso, le nord du Burkina étant en proie depuis 2015 à une spirale de violences dont les autorités semblent incapables d’enrayer la propagation.

    Rappelons que dans la nuit du 9 au 10 mai, les forces spéciales françaises avaient libéré quatre otages – deux Français en voyage de noce homosexuel (!), une Américaine et une Sud-coréenne – dans le nord du Burkina et que lors de cette opération deux militaires français deux commandos de la marine avaient été tués.

    Source : Metainfos

    Tags : Mali, Barkhane, terrorisme, France,

  • Le marché entre la France et les USA au sujet de la succession au Gabon

    Chers lecteurs, nous avons soumis à nos contacts, la lecture de la visite effectuée par les ambassadeurs Français et Américains, à Marie Madeleine Mborantsuo, la Présidente de la Cour Constitutionnelle Gabonaise. Voici leur avis.

    1. Cette visite était la démonstration qu’en ce qui concerne leurs politiques africaines, la France et les USA ont résolument fait un marché de s’entraider dans leur pré-carrés respectifs.

    2. La France a aidé les USA en Lybie, et les USA ont aidé la France au Mali. La France pille l’Afrique Centrale francophone, quand les USA font de même avec la région des grands lacs par Rwanda interposé.

    3. La France permet aux USA de s’installer militairement au Cameroun et au Gabon en faisant des manœuvre periodiques avec les forces de ces pays ; réponse les USA demandent à leur poulains Rwandais et Ougandais de normaliser leurs relations avec la France. C’est du donnant donnant.

    4. Mais pourquoi ces ambassadeurs ont-ils rendu visite à Mborantsuo ? Parce que pour ces pays, dans l’état actuel des choses, le Gabon marche bien pour leurs intérêts et ils voudraient que tout continue dans le même sens. Pour ces ambassades, Mborantsuo est la garante légale de l’ordre établi tel qu’ils le conçoivent au Gabon et cette dame a besoin de leur aide et soutien pour accoucher d’un autre régime dans la continuité de ce que nous connaissons depuis 1967.

    5. L’Afrique est la dernière frontière économique et politique du monde. Qui conquiert l’Afrique est assuré de dominer le monde. La France et les USA travaillent de concert pour s’assurer des parts du lion. Si cela doit se faire en sacrifiant les libertés fondamentales des Africains, ils n’en ont que cure. C’est la real politik. Le triomphe du réalisme sur le sentimentalisme.

    6. Depuis la fin des élections de 2016, il est clair que la France, les USA et l’Union Européenne aient choisi de faire rempiler Ali Bongo et de passer l’éponge sur ses crimes antidémocratiques.

    7. Avec les incursions de la Russie et de la Chine en Afrique Centrale si riche, les USA et la France ne peuvent risquer leur contrôle de ces régions au nom de la démocratie. Au contraire, y installer des dictatures est un modèle qui a toujours marché pour eux en Afrique en général et au Gabon en particulier.

    Chers lecteurs, d’après nos sources, la démocratie au Gabon n’est même pas le cadet des soucis de la France et des USA pour notre pays, mais plutôt le benjamin. Le plus important pour eux est que les matières premières sortent à des conditions qui leur sont très favorables ; et pour garantir cela, rien de tel que d’y installer une dictature qui leur devra tout. Cela marche depuis 1967 avec les Bongo. La France gère plus de 500 milliards d’euros d’argents appartenant à l’Afrique francophone dans son économie. La même France n’a jusqu’ici qu’accorde à la même Afrique francophone seulement 10 milliards d’euros en aide au développement. Faite le calcul : qui profite de qui ?

    La question fondamentale est : « que faisons-nous pour changer cet état de fait ?

    Quand vous répondrez à cette question, vous vous rapprocherez des solutions et comprendrez pourquoi des gens comme Mborantsuo sont placées à la manœuvre en Afrique francophone.

    Nous ne devons rien lâcher !

    Source : Le Gabon Enervant
    Tags : Gabon, Ali Bongo Ondimba, France, Etats-Unis,

  • Rapport de situation sur le mouvement Gilets Jaunes. Acte XXIX

    Par le Saker Francophone − Le 4 juin 2019

    Comme nous le pressentions depuis début mai, le tournant que prend le mouvement Gilets Jaunes se confirme. Le nombre de manifestants diminue progressivement, de samedi en samedi, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un noyau dur de quelques milliers de Gjs pour continuer à sporadiquement jouer la mouche du coche du gouvernement Macron. Nombre insuffisant pour vraiment menacer le gouvernement mais encore suffisant pour que Macron n’oublie pas leur slogan : « on est là, Macron ne nous veut pas mais on est là ».

    Parallèlement est en train de prendre forme une formidable et toute nouvelle expérience politique en France, que les Gjs nomment eux-mêmes une « démocratie participative ». Les Français désireux de se réapproprier l’initiative politico-sociale sont en train de le faire sans attendre l’aide ni l’autorisation de quiconque et encore moins du gouvernement. Des initiatives au niveau des villages et communes, des campagnes de promotion auprès du public, des groupes de discussion sur le thème du Grand débat et la mise au point du RIC, des assemblées constituantes et autres initiatives sociales telles que les Jardins du Nous fleurissent partout en France en ce printemps 2019. De même au niveau médiatique, avec Gj magazine, des sites de convergence comme la Ligne Jaune et mêmes des télés comme TVGJ. Toutes ces initiatives permettent aux Français de reprendre espoir en un avenir qu’ils pourront forger eux-mêmes. Un véritable Printemps français est en train de se dérouler loin des micros et des caméras grand public qui préfèrent ne pas montrer de telles initiatives aux moutons qui dorment encore, car cela pourraient les réveiller. Bien sûr, dans de telles conditions, ces fleurs printanières mettront plusieurs années à se transformer en fruits. Mais je ne doute pas qu’elles y parviennent, la motivation est trop forte. Donnons leur juste le temps de mûrir dans l’ombre.

    Nous estimons donc que nos Rapport de situation du mouvement des Gilets jaunes n’ont plus beaucoup d’intérêt car nous n’en sommes plus à une phase d’observation passive maintenant mais de participation active à l’une ou plusieurs de ces initiatives de renouveau politique. Pour les infos spécifiques au mouvement je vous renvoie aux différents médias et autre comptes Facebook/twitter/telegram Gjs.

    Voici donc le dernier Rapport de situation Gj du Saker Francophone.

    La vie des Gjs

    Brigitte Sebbah, chercheuse en sciences sociales à l’université Paul Sabatier de Toulouse le confirme « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme».

    Le compte Twitter de Gilets Jaunes Magazine est suspendu. Ils ne savent pas pourquoi.

    Nouvelle initiative de style Gj, Les Jardins du Nous. « Un Jardinier du Nous est une personne qui cultive la coopération dans un ou plusieurs collectifs (ex : association, habitat partagé, entreprise, collectivité, etc.) auxquels il ou elle participe. Il ou elle partage le fruit de ses expériences avec ses pairs pour apprendre ensemble, créer des communs pédagogiques et soutenir la transition démocratique. ». Une des dernières initiatives de l’Université du Nous qui « existe pour m’apprendre à coopérer et contribuer avec tous les acteurs volontaires à une transition sociétale. ». Voici leur site internet.

    Vidéo de l’Appel du citoyen pour une Sortie démocratique du Grand débat, un nouveau collectif comme il en fleurit tant en ce printemps jaune.

    Pour vous donner un avant goût de ce qu’est une assemblée constituante en voici une vue de l’intérieur.

    L’acte XXIX

    9 500 manifestants dans toute la France selon le gouvernement, 23 600 pour le Nombre Jaune et 40 000 selon le syndicat France-Police en colère.

    Le nombre de manifestants baisse encore pour cet acte, un bon 20 à 30% de baisse par rapport à l’acte XXVIII, et entérine la fin proche des grands « rassemblements du samedi ». Comme le constate Eric Drouet « ce genre de mobilisation ne dérange plus personne et donc n’aboutira plus à rien ». Pour autant, « les Gilets jaunes vont faire d’autres types d’actions. Que je trouve très bien en plus », poursuit-il, évoquant notamment des blocages de raffineries ou des péages gratuits.

    Face à cette baisse, les intellectuels du mouvement, comme Francois Boulo, se demandent « que faire maintenant ? »

    Les Gilets jaunes ont organisé ce dimanche 2 juin une « marche des mutilés » à Paris qui a rassemblé les manifestants blessés par les forces de l’ordre.

    Pas une victoire pour autant pour Macron
    Après Castaner et son « attaque de la Salpêtrière », C’est Schiappa qui est prise en flagrant délit de fausses accusations. Devant les télés du pays elle raconte qu’une quarantaine de Gjs ont fait preuve « d’une extrême violence et ont proféré des menaces de mort » devant son domicile en pleine nuit. Un moment plus tard, une vidéo de la scène, tournée par un des manifestants, est publiée sur les réseaux. Elle montre un groupe de manifestants chantant et criant des slogans. Pas de menaces de mort ni de violences. Cette vidéo faisant un buzz sur les réseaux, elle sera vite censurée. De plus Schiappa menace de porter plainte pour atteinte à la vie privée si quelqu’un la diffuse. Bref, encore une bavure vite couverte. Pourtant, même le rapport de police dément sa version des faits.

    « Beaucoup de choses ont été réalisées depuis le début du mouvement. Aujourd’hui, je considère que ces manifestations n’ont plus lieu d’être », a déclaré dans ce contexte Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, invitée du Grand rendez-vous d’Europe 1. « Il n’y a plus de débouché politique » au mouvement, a-t-elle souligné. Au moment où les initiatives politiques Gjs fleurissent, on ne peut que constater l’éternel aveuglement de ce gouvernement.

    Et pour ceux qui doutent encore de l’état d’esprit régnant au sein de LREM, voici la déclaration d’un nouvel eurodéputé de ce parti : « Un maire qui sera réélu sans l’apport de La République en marche et du Modem sera un ennemi du président », a déclaré de manière radicale le nouvel eurodéputé de La République en marche, Gilles Boyer, le 30 mai sur Europe 1.

    La température monte entre le gouvernement et la police depuis que le procureur de Paris a annoncé que « des policiers seront envoyés en correctionnelle ». Du coup le 1er ministre cherche à calmer le jeu en déclarant : « J’ai toute confiance dans les policiers et gendarmes de ce pays […]. Nous savons qu’ils ont employé la force de manière proportionnée dans la plupart des cas ».

    Il semble qu’une « culture du bradage des biens collectifs » se soit installée en France. « L’ancien procureur général de la Cour des comptes Gilles Johanet a envoyé le 14 mai 2019 une lettre aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères dans laquelle il signalait des irrégularités et le caractère financièrement préjudiciable de l’accord de 2018, a annoncé Le Canard Enchaîné, en possession de ce texte intitulé « Contrat de licence entre le Louvre et le gouvernement des Émirats arabes unis … Ce contrat, qui lèse manifestement les intérêts financiers du Louvre, n’a pas été soumis à l’approbation préalable du conseil d’administration ce qui constitue une irrégularité au regard des règles internes de l’établissement, cite le média. »

    Une justice accélérée pour les Gjs et au ralenti pour la police
    Les défauts d’une procédure expéditive. Les groupe de Gjs ayant défoncé le portail d’un ministère ont vu leur procès annulé pour faute de procédure, les plaignants n’ayant pas pu avoir accès à leur avocat suffisamment tôt.

    « Condamné à 4 mois de prison ferme aménageable pour être l’organisateur de la manifestation de Strasbourg le 27 avril 2019. Preuve : avoir relayé l’annonce de l’évènement sur mon Facebook. Le procureur de la république m’ayant considéré comme une personne dangereuse je suis aussi condamné à 6 mois d’interdiction de manifester !! ». Pourtant, je me souviens que le Conseil constitutionnel avait censuré l’interdiction administrative de manifester.

    « David B. qui habite à Vaas (72) a déposé plainte contre des violences policières commises lors d’une manifestation au Mans, il a été placé en garde à vue ce mardi 28 mai. Son épouse Vanina explique qu’ils ont été molestés et gazés par les policiers et qu’ils ont déposé une plainte chacun sans avoir eu de nouvelles ! Le mari qui devait être auditionné a été placé en garde à vue hier. Nos confrères d’Actu.fr qui ont contacté le procureur pour en savoir plus sur cette affaire ont essuyé un refus de communication de la part du parquet ! ».

    Bon tComme nous le pressentions depuis début mai, le tournant que prend le mouvement Gilets Jaunes se confirme. Le nombre de manifestants diminue progressivement, de samedi en samedi, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un noyau dur de quelques milliers de Gjs pour continuer à sporadiquement jouer la mouche du coche du gouvernement Macron. Nombre insuffisant pour vraiment menacer le gouvernement mais encore suffisant pour que Macron n’oublie pas leur slogan : « on est là, Macron ne nous veut pas mais on est là ».

    Parallèlement est en train de prendre forme une formidable et toute nouvelle expérience politique en France, que les Gjs nomment eux-mêmes une « démocratie participative ». Les Français désireux de se réapproprier l’initiative politico-sociale sont en train de le faire sans attendre l’aide ni l’autorisation de quiconque et encore moins du gouvernement. Des initiatives au niveau des villages et communes, des campagnes de promotion auprès du public, des groupes de discussion sur le thème du Grand débat et la mise au point du RIC, des assemblées constituantes et autres initiatives sociales telles que les Jardins du Nous fleurissent partout en France en ce printemps 2019. De même au niveau médiatique, avec Gj magazine, des sites de convergence comme la Ligne Jaune et mêmes des télés comme TVGJ. Toutes ces initiatives permettent aux Français de reprendre espoir en un avenir qu’ils pourront forger eux-mêmes. Un véritable Printemps français est en train de se dérouler loin des micros et des caméras grand public qui préfèrent ne pas montrer de telles initiatives aux moutons qui dorment encore, car cela pourraient les réveiller. Bien sûr, dans de telles conditions, ces fleurs printanières mettront plusieurs années à se transformer en fruits. Mais je ne doute pas qu’elles y parviennent, la motivation est trop forte. Donnons leur juste le temps de mûrir dans l’ombre.

    Nous estimons donc que nos Rapport de situation du mouvement des Gilets jaunes n’ont plus beaucoup d’intérêt car nous n’en sommes plus à une phase d’observation passive maintenant mais de participation active à l’une ou plusieurs de ces initiatives de renouveau politique. Pour les infos spécifiques au mouvement je vous renvoie aux différents médias et autre comptes Facebook/twitter/telegram Gjs.

    Voici donc le dernier Rapport de situation Gj du Saker Francophone.

    La vie des Gjs
    Brigitte Sebbah, chercheuse en sciences sociales à l’université Paul Sabatier de Toulouse le confirme « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme ».

    Le compte Twitter de Gilets Jaunes Magazine est suspendu. Ils ne savent pas pourquoi.

    Nouvelle initiative de style Gj, Les Jardins du Nous. « Un Jardinier du Nous est une personne qui cultive la coopération dans un ou plusieurs collectifs (ex : association, habitat partagé, entreprise, collectivité, etc.) auxquels il ou elle participe. Il ou elle partage le fruit de ses expériences avec ses pairs pour apprendre ensemble, créer des communs pédagogiques et soutenir la transition démocratique. ». Une des dernières initiatives de l’Université du Nous qui « existe pour m’apprendre à coopérer et contribuer avec tous les acteurs volontaires à une transition sociétale. ». Voici leur site internet.

    Vidéo de l’Appel du citoyen pour une Sortie démocratique du Grand débat, un nouveau collectif comme il en fleurit tant en ce printemps jaune.

    Pour vous donner un avant goût de ce qu’est une assemblée constituante en voici une vue de l’intérieur.

    L’acte XXIX
    9 500 manifestants dans toute la France selon le gouvernement, 23 600 pour le Nombre Jaune et 40 000 selon le syndicat France-Police en colère.

    Le nombre de manifestants baisse encore pour cet acte, un bon 20 à 30% de baisse par rapport à l’acte XXVIII, et entérine la fin proche des grands « rassemblements du samedi ». Comme le constate Eric Drouet « ce genre de mobilisation ne dérange plus personne et donc n’aboutira plus à rien ». Pour autant, « les Gilets jaunes vont faire d’autres types d’actions. Que je trouve très bien en plus », poursuit-il, évoquant notamment des blocages de raffineries ou des péages gratuits.

    Face à cette baisse, les intellectuels du mouvement, comme Francois Boulo, se demandent « que faire maintenant ? »

    Les Gilets jaunes ont organisé ce dimanche 2 juin une « marche des mutilés » à Paris qui a rassemblé les manifestants blessés par les forces de l’ordre.

    Pas une victoire pour autant pour Macron
    Après Castaner et son « attaque de la Salpêtrière », C’est Schiappa qui est prise en flagrant délit de fausses accusations. Devant les télés du pays elle raconte qu’une quarantaine de Gjs ont fait preuve « d’une extrême violence et ont proféré des menaces de mort » devant son domicile en pleine nuit. Un moment plus tard, une vidéo de la scène, tournée par un des manifestants, est publiée sur les réseaux. Elle montre un groupe de manifestants chantant et criant des slogans. Pas de menaces de mort ni de violences. Cette vidéo faisant un buzz sur les réseaux, elle sera vite censurée. De plus Schiappa menace de porter plainte pour atteinte à la vie privée si quelqu’un la diffuse. Bref, encore une bavure vite couverte. Pourtant, même le rapport de police dément sa version des faits.

    « Beaucoup de choses ont été réalisées depuis le début du mouvement. Aujourd’hui, je considère que ces manifestations n’ont plus lieu d’être », a déclaré dans ce contexte Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, invitée du Grand rendez-vous d’Europe 1. « Il n’y a plus de débouché politique » au mouvement, a-t-elle souligné. Au moment où les initiatives politiques Gjs fleurissent, on ne peut que constater l’éternel aveuglement de ce gouvernement.

    Et pour ceux qui doutent encore de l’état d’esprit régnant au sein de LREM, voici la déclaration d’un nouvel eurodéputé de ce parti : « Un maire qui sera réélu sans l’apport de La République en marche et du Modem sera un ennemi du président », a déclaré de manière radicale le nouvel eurodéputé de La République en marche, Gilles Boyer, le 30 mai sur Europe 1.

    La température monte entre le gouvernement et la police depuis que le procureur de Paris a annoncé que « des policiers seront envoyés en correctionnelle ». Du coup le 1er ministre cherche à calmer le jeu en déclarant : « J’ai toute confiance dans les policiers et gendarmes de ce pays […]. Nous savons qu’ils ont employé la force de manière proportionnée dans la plupart des cas ».

    Il semble qu’une « culture du bradage des biens collectifs » se soit installée en France. « L’ancien procureur général de la Cour des comptes Gilles Johanet a envoyé le 14 mai 2019 une lettre aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères dans laquelle il signalait des irrégularités et le caractère financièrement préjudiciable de l’accord de 2018, a annoncé Le Canard Enchaîné, en possession de ce texte intitulé « Contrat de licence entre le Louvre et le gouvernement des Émirats arabes unis … Ce contrat, qui lèse manifestement les intérêts financiers du Louvre, n’a pas été soumis à l’approbation préalable du conseil d’administration ce qui constitue une irrégularité au regard des règles internes de l’établissement, cite le média. »

    Une justice accélérée pour les Gjs et au ralenti pour la police
    Les défauts d’une procédure expéditive. Les groupe de Gjs ayant défoncé le portail d’un ministère ont vu leur procès annulé pour faute de procédure, les plaignants n’ayant pas pu avoir accès à leur avocat suffisamment tôt.

    « Condamné à 4 mois de prison ferme aménageable pour être l’organisateur de la manifestation de Strasbourg le 27 avril 2019. Preuve : avoir relayé l’annonce de l’évènement sur mon Facebook. Le procureur de la république m’ayant considéré comme une personne dangereuse je suis aussi condamné à 6 mois d’interdiction de manifester !! ». Pourtant, je me souviens que le Conseil constitutionnel avait censuré l’interdiction administrative de manifester.

    « David B. qui habite à Vaas (72) a déposé plainte contre des violences policières commises lors d’une manifestation au Mans, il a été placé en garde à vue ce mardi 28 mai. Son épouse Vanina explique qu’ils ont été molestés et gazés par les policiers et qu’ils ont déposé une plainte chacun sans avoir eu de nouvelles ! Le mari qui devait être auditionné a été placé en garde à vue hier. Nos confrères d’Actu.fr qui ont contacté le procureur pour en savoir plus sur cette affaire ont essuyé un refus de communication de la part du parquet ! ».

    Bon travail politique à tous.

    Le Saker Francophone

    ravail politique à tous.

    Le Saker Francophone

    Tags : France, Macron, Emmanuel Macron, Brigitte Macron, gilets jaunes,

  • Gilets-Jaunes : Macron, un président haineux!

    A l’occasion de ses vœux aux Français, E.Macron s’est permis d’insulter « solennellement » la France et les Français. Du jamais vu dans toute l’histoire de la 5è République! C’est cela qui sera retenu principalement de son mandat et de son intervention télévisée du 31 décembre 2018, laissant aux Français l’image d’un nouvel Adolphe Thiers qui ordonna un massacre des insurgés de la Commune de Paris.

    Ce qui restera dans les mémoires des Français, c’est que le locataire actuel de l’Élysée, installé dans les lieux avec une minorité de voix des inscrits sur les listes électorales, (Cf. les chiffres précis dans « France : l’avalanche liberticide appelle à la résistance », article publié dans mondialisation.ca du 19 novembre 2018.), aura osé prononcer des paroles haineuses contre les Français!

    Il a visé directement les Gilets-jaunes en les traitant de « foule haineuse » qui s’en est prise aux élus (ses complices de LREM bien entendu), aux forces de l’ordre qui sont absolument impartiales et innocentes comme chacun le sait (Cf., « La dérive de la macronie par les violences policières arbitraires », publié dans mondialisation.ca du 18 décembre 2018 ; rappelons les chiffres : 10 morts, 2891 blessés, plus de 3000 interpellés, de nombreux citoyens mutilés à vie, d’innombrables provocations de la police, des violences que l’on peut qualifier, pour certaines d’entre elles, de torture de citoyens, comme faire éclater une grenade explosive entre les jambes d’un gilet-jaune, ou pratiquer la strangulation d’un retraité, ou la bastonnade gratuite d’un jeune qui ne faisait rien d’autre que d’être au mauvais endroit au mauvais moment…etc.), aux journalistes (sous-entendu: les manipulateurs collabos de BFMTV & Cie au service de la macronie), aux étrangers (sous-entendu, qui se permettent de critiquer le pacte de Marrakech que Macron tout seul a signé sans demander l’avis de personne en France ; pacte qui d’ailleurs est un appel direct à la censure des médias politiquement incorrects),  aux juifs et aux homosexuels, (ce serait-il senti visé ?)

    Tout cela faisait figure d’amalgame qui révèle surtout un amateurisme de cet homme hors sujet et qui n’a certainement pas compris la fonction présidentielle. Ce discours ne faisait donc que confirmer les raisons pour lesquelles il se trouve à l’Élysée : solder la France et exprimer ouvertement le mépris absolu pour son peuple.

    Non content d’avoir été aussi méprisant, il s’est également permis de douter de l’existence des sympathisants du mouvement du peuple en révolte représenté par les Gilets-jaunes. « Quel peuple », interrogeait-il, comme s’il remettait en cause la réalité, elle-même vérifiée pourtant par des sondages, dont il devait avoir théoriquement connaissance; ou alors : qui l’informe, de quelle potence infirmière dépend-il, qui le manipule, qui tire les ficelles de sa marionnette? Il terminait enfin ce qu’il convient de nommer délire par cette conclusion tout aussi incongrue : « C’est tout simplement la négation de la France ». Comment Macron a-t-il pu se livrer à ces raccourcis un peu « demeurés » en adressant ses « meilleurs vœux » à une France « haineuse » ?!

    Pouvait-il ignorer réellement que plus de la moitié des patrons français soutiennent le mouvement des « Gilets-jaunes » et que 72% d’entre eux sont mécontents de son action politique, selon une enquête Europe 1 réalisée par OpinionWay, dévoilée dans le courant de décembre 2018?

    Alors que sa politique économique est tournée vers les entreprises, pourquoi 65% des patrons soutiennent les « Gilets-jaunes », comme le dévoilait un autre sondage d’Europe 1 réalisé par OpinionWay avec La Tribune et les Chambres de commerce?

    En mai 2017, Emmanuel Macron était soutenu par les trois quarts (75%) des patrons, selon les chiffres d’OpinionWay. Dix-huit mois plus tard, la courbe s’est inversée selon ces enquêtes que l’on vient d’évoquer: pourquoi donc?

    En adressant ses vœux et en osant prononcer ces paroles de « haine » pour les Gilets-jaunes, Macron savait-il qu’il injuriait l’écrasante majorité du pays?

    65% des patrons approuvent les Gilets-jaunes, qu’ils soient dans le secteur de l’industrie (75%), du commerce (77%) ou des services (56%).

    Emmanuel Macron a-t-il été à la hauteur face à la crise des Gilets jaunes? A cette question 72% des sondés estiment que le président de la République n’a pas été à la hauteur dans la gestion de cette crise (Cf., Sondage Opinion Way pour LCi réalisé les 31 décembre 2018 et 1er janvier 2019, après les voeux d’Emmanuel Macron auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.)

    Après avoir débité cette parole de haine contre les Français, on peut imaginer ce que sera la suite des événements. Ce que la macronie a concocté dans son laboratoire de la haine du peuple, c’est que désormais, le recours à la loi sur «l’entrave à la circulation» sera appliqué contre les Gilets-jaunes qui occupent les ronds-points, prévoyant «jusqu’à deux ans de prison et 4.500 euros d’amende, quand les manifestations sur la voie publique n’ont pas été autorisées par les préfectures».

    Ce qui dérange profondément la dictature du Pouvoir macronien, c’est que cette révolte des Gilets-jaunes donne des idées à d’autres et que cette pandémie du virus « amarillo » finit par lui donner la jaunisse.

    En effet, les Gilets-jaunes font actuellement des émules dans 23 pays, en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie: pourtant, soulignons que c’est un silence fracassant qui s’empare des médias collabos du système.

    A Taïwan, la Ligue pour la réforme fiscale et juridique a organisé une marche de Gilets Jaunes le 19 décembre. A Taipei, capitale de Taïwan, plus de 10 000 manifestants ont répondu à l’appel (Cf., Taïwan News)

    En Bulgarie, les manifestants antigouvernementaux ont commencé à porter des gilets jaunes dès le 16 novembre (Cf., LCI)

    Au Canada, les Gilets Jaunes de l’Alberta et des provinces de la Saskatchewan protestent contre la taxe gouvernementale sur le carbone et contre la signature récente d’un pacte sur la migration (Cf., CTV News)

    En Croatie, le 15 décembre 2018, des Gilets Jaunes manifestaient à Zagreb, Pula et Rijeka (Cf., Index.hr)

    En Égypte, un avocat a été arrêté après avoir publié une photo de lui-même vêtu d’un gilet jaune en solidarité avec les manifestations françaises (Cf., Jerusalem Post). Nous avons déjà eu l’occasion de dire dans un autre article posté sur mondialisation.ca que la vente des gilets jaunes fluo avait été interdite en Égypte! (Cf., The Guardian)

    En Allemagne, les Gilets-Jaunes manifestent devant la porte de Brandebourg et à Munich (Cf., Spiegel)

    En Hongrie, des milliers de Gilets-Jaunes protestent dans les rues de Budapest (Cf., Le Monde)

    En Irak, le 5 décembre, des Gilets-Jaunes manifestaient à Bassorah pour l’emploi et des services publics plus développés. Le Gouvernement mis en place par les USA a fait tirer à balles réelles sur le peuple des manifestants (Cf., NBC News)

    En Irlande, les Gilets-Jaunes protestent contre l’impôt abusif et les réformes dirigées contre la classe ouvrière et la classe moyenne qui porte l’essentiel des efforts.

    En Israël, la crise économique et la corruption ont provoqué la mise en marche d’un mouvement de Gilets-Jaunes à Tel Aviv, le 14 décembre (Cf., Jerusalem Post).

    En Italie, les Gilets-Jaunes inspirent un mouvement pro-gouvernemental mais anti-Européen: « Nous sommes inspirés par les Gilets-Jaunes français, mais nous sommes motivés par d’autres questions. Contrairement aux Français, nous soutenons notre Gouvernement. Nous protestons contre l’Europe. Nous voulons que l’Europe n’interfère plus avec la politique italienne. » (Cf., The Guardian)

    En Jordanie, des Gilets-Jaunes manifestent même à l’extérieur de la capitale (Cf., The National)

    Aux Pays-Bas, des Gilets-Jaunes ont manifesté le 1er décembre puis le 8 décembre. (Cf., NL Times)

    Au Pakistan, des centaines d’ingénieurs ont organisé une journée de protestation à Lahore avec des Gilets-Jaunes (Cf., Pakistan Today)

    En Pologne, le 12 décembre, un groupe d’agriculteurs a bloqué l’autoroute A2 près de Varsovie, protestant notamment contre l’importation de produits agricoles ukrainiens non étiquetés. (Cf., New York Times)

    Au Portugal, le 21 décembre 2018, des Gilets-Jaunes ont organisé une marche qui proposait de bloquer le Portugal (Cf., Euronews)

    En Russie, le 23 décembre 2018, des manifestants portant des gilets jaunes protestaient contre l’augmentation des prix du stationnement à Moscou (Cf., Kommersant)

    En Serbie, une organisation de défense des droits civils « Združena akcija Krov nad glavom » (action combinée, un toit sur la tête)  a utilisé des gilets jaunes pour s’opposer à l’expulsion d’un habitant et par solidarité pour le mouvement des Gilets-Jaunes français (Cf., N1 Info).

    En Tunisie, un groupe dérivé, les Gilets-Rouges, appelle à des manifestations contre la situation économique du pays (Cf., Independent)

    Le symbole des Gilets-jaunes a également été utilisé par des manifestants au Royaume-Uni, en Suède et en Grèce (Cf., BBC)

    En Belgique, le mouvement des « Gilets-Jaunes » est très actif depuis 1 mois.

    Plusieurs dépôts de pétrole ont été bloqués en Wallonie le 16 novembre 2018.

    Le 8 décembre, des Gilets-Jaunes réclamaient la démission du Premier ministre Charles Michel.

    Face à l’organisation de la répression en France, le Mouvement citoyen des Gilets-jaunes, par communiqué, vient d’appeler à la création « d’un Conseil de la Résistance des Gilets-jaunes », qui réunira en son sein, des représentants de toutes les régions du pays, désignés par la base de leurs militants inscrits. La Présidence de ce Conseil de la résistance sera tournante. Elle va proposer d’accueillir, pour une durée de six mois, la représentation de chacune des 13 régions. Dans le but d’élaborer ce projet, le mouvement des Gilets-jaunes propose de se réunir chaque samedi sur la place de la République à 14 heures. Rien n’est terminé : tout commence maintenant.

    Enfin, je voudrais conclure en disant qu’il y a, chez Emmanuel Macron, une forme pathologique d’intolérance, car ce ton de parole comme ce comportement et ces mimiques martelées du registre totalitaire, trahissent une allergie psychologique de la contestation, « une phobie du peuple » révélant chez ce mandataire de la Haute Finance internationale, placé à l’Élysée pour y poser les bases de sa gouvernance à perpétuité, un trouble de la personnalité le poussant à considérer que la France lui appartiendrait. Cette démonstration « haineuse » des Français, relève sans doute de quelque chose qui n’a pas beaucoup de rapport avec l’Élysée mais plutôt avec tout ce qui pourrait se rapprocher du monde kafkaïen.

    C’est la pathologie au pouvoir qui a toujours expliqué les abus de pouvoir. Mercredi 2 janvier 2019, Éric Drouet était une nouvelle fois arrêté dans Paris, et placé en garde-à-vue, sous un motif misérable et d’une mesquinerie pitoyable qui ne fait que confirmer la pathologie occupant le cerveau  malade de cette bande de criminels fanatiques qui prétendent nous gouverner en crachant sur la Constitution devenue le torchon de la République.

    Je pense sérieusement qu’il faudra repasser par une nuit du 9 au 10 Thermidor de l’an 2 macronien pour mettre fin à ce Régime de la Terreur mis en route par les prédateurs du fascisme ultra libéral, prêts à tout pour maintenir et imposer à tous leur obsession d’un enfermement idéologique duquel nul ne peut être autorisé à sortir sans le payer chèrement. Celui qui veut s’émanciper ou celui qui, comme Éric Drouet, conteste la secte au pouvoir sera martyrisé et, d’une façon ou d’une autre, réduit au silence. Nous allons voir proliférer les abus de pouvoir et la dérive totalitaire de ce régime délinquant qui s’est emparé de l’État réduit au stade de la dérision et de l’illégitimité.

    Gilets-jaunes et tous ceux qui les soutiennent, le temps est venu en effet d’organiser la résistance dans le silence et à l’ombre de notre Histoire. Les tyrans descendront au cercueil, car la République nous appelle. Sachons vaincre ou sachons mourir. Nous les Français, nous devons vivre pour elle ou pour elle nous devons mourir!
    Jean-Yves Jézéquel

    Source

  • Les Gilets Jaunes revendiquent dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France

    Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement de protestation qui a débuté en ligne en mai 2018 et qui a conduit à des manifestations qui ont débuté en France le samedi 17 novembre 2018 et se sont rapidement étendues à la Wallonie, la partie sud de la Belgique autrefois très industrialisée.

    Motivés par la hausse des prix de l’essence, le coût de la vie élevé et par l’affirmation qu’un fardeau disproportionné des réformes fiscales du gouvernement allait peser sur la classe ouvrière et la classe moyenne, les manifestants ont appelé à des réductions des taxes sur l’essence, la réintroduction de l’impôt de solidarité sur la fortune, l’augmentation du salaire minimum et la démission du Président de la République française, Emmanuel Macron.

    Les Gilets Jaunes revendiquent aussi dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France, comme vous pouvez le lire sur leur charte inscrite sur le gilet ci-dessous .

    Françafrique : Cesser les pillage et les ingérence politique et militaire, Rendre l’argent des dictatures et les biens mal acquis au peuples africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français . Mettre fin au système du FCFA qui maintient l’afrique dans la pauvreté. Tisser des rapport d’égal à égal avec les etats africains (…)