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  • Le Maroc ne veut pas de « l’imam de la haine »

    Le Maroc ne veut pas de « l’imam de la haine »

    France, Maroc, Hassan Iquioussen,

    La France veut expulser l’imam controversé Hassan Iquioussen vers le Maroc. Problème pour les Français : le royaume ne veut pas du tout de lui.

    Le franco-marocain Iquioussen est accusé, entre autres, d’antisémitisme et de misogynie. De plus, l’imam serait proche des Frères musulmans musulmans et des salafistes. L’imam touche des dizaines de milliers de musulmans via Facebook et YouTube.

    Le Conseil d’Etat français a approuvé mardi l’expulsion de l’imam . Mais le Maroc n’accepte pas la décision française, car l’arrêté d’expulsion est dit unilatéral et il n’y a pas eu de concertation entre les autorités françaises et marocaines.

    La plupart des Marocains soutiennent la décision de Rabat. « Le Maroc n’est pas une poubelle », a déclaré un restaurateur de Casablanca à la chaîne de télévision française Europe 1 . ‘Il (Imam Hassan Iquioussen) est un citoyen marocain et français. Il a vécu en France pendant près des trois quarts de sa vie. Sa famille est là. C’est le problème de la France.

    Pour pouvoir expulser Iquious, la France doit également surmonter un autre obstacle : l’homme reste à retrouver. Les perquisitions de sa maison près de Valenciennes n’ont rien donné. La police soupçonne qu’il s’est enfui en Belgique. Iquioussen risque trois ans de prison pour cet acte.

    De Kanttekening, 01/09/2022

    #France #Maroc #Hassan_Iquioussen


  • Maroc: L’ambassade de France dément l’article de Hespress

    Maroc: L’ambassade de France dément l’article de Hespress

    Maroc, France, Hespress, DGSE, Algérie,

    L’ambassade de France à Rabat a répliqué à un article en français paru dans le site marocain Hesspress sur deux « rapports » de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) sur le Maroc.

    « L’Ambassade de France au Maroc dément formellement les fausses informations rapportées par le média en ligne Hespress publiées le vendredi 2 septembre sur les relations entre la France et le Maroc », indique l’ambassade dans un twit.

    « L’Ambassade de France est au service de l’amitié franco-marocaine et renouvelle son appel à la prudence quant à certaines informations pouvant circuler dans les médias ou sur les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.

    Grâce à Ali Lmrabet, nous avons pu obtenir une copie de l’article mentionné que nous reproduisons ici:

    #Maroc #France #Hespress #DGSE

  • L’Algérie et le Général Hiver

    L’Algérie et le Général Hiver

    Algérie, Russie, exercices militaires, gaz, Sahara Occidental, Maroc, Espagne, France,

    Enrique Juliana
    09/04/2022 00:30
    La Russie a commencé jeudi dernier des exercices militaires à grande échelle dans l’extrême est du plus grand pays du monde. Démonstration de force et démonstration d’alliances en Sibérie orientale. Cinquante mille soldats de treize pays, 140 avions et 60 navires de guerre répartis sur sept zones d’entraînement, dont la mer du Japon et, plus au nord, la mer d’Okhotsk, séparée de l’océan Pacifique par la péninsule du Kamtchatka et les îles Kouriles. Mercredi prochain, Vladimir Poutine sera présent aux exercices Vostok 2022.

    La participation de la Chine et de l’Inde à ces exercices, ainsi que des troupes de dix autres pays amis, vise à faire passer le message que la Russie n’est pas isolée six mois après le début de l’invasion de l’Ukraine. La République populaire de Chine a déjà participé aux dernières manœuvres Vostok, menées en 2018, mais à cette occasion sa présence envoie un avertissement clair aux États-Unis et à Taïwan : la Russie et la Chine ne se séparent pas. Plus remarquable encore est la présence de troupes indiennes en Sibérie. L’Inde est le rival historique de la Chine en Asie et participe à la Quad Alliance, avec les États-Unis, le Japon et l’Australie, qui tente de contrer la force de la Chine dans l’océan Indien et le Pacifique. L’Inde n’est pas une amie de la Chine, mais elle ne veut pas trop s’éloigner de la Russie. L’Inde nationaliste joue des deux côtés.

    En Sibérie orientale, il y a aussi l’Algérie. L’armée algérienne a envoyé une unité de combat aux manœuvres de Vostok, en guise d’apéritif aux exercices militaires qui auront lieu en novembre près de la ville de Béchar, à 50 kilomètres de la frontière avec le Maroc, sous le nom pompeux de Bouclier du désert. Des parachutistes et de l’infanterie mécanisée russes participeront à ces manœuvres, qui simuleront une opération anti-terroriste. Ce sera la première fois que les troupes russes effectueront officiellement des exercices militaires sur le sol algérien.

    Desert Shield est une réponse à African Lion, les gigantesques manœuvres militaires que le Maroc et les États-Unis réalisent chaque année, avec la participation d’autres pays invités. Le Lion d’Afrique de cette année a déployé plus de 7 000 soldats au Maroc en juin pour des exercices tactiques près de la frontière algérienne. L’Espagne n’a finalement pas participé aux manœuvres, malgré le fait que sa présence avait été annoncée par le commandement nord-américain.

    L’Algérie ne s’est pas séparée de la Russie depuis que, dans les années 1960, l’Union soviétique a apporté son plein soutien à l’indépendance de la plus grande colonie française d’Afrique. Les principaux commandants militaires et les hauts responsables du puissant service de renseignement algérien parlent russe, puisqu’ils ont reçu une formation à Moscou. Poutine s’intéresse beaucoup à l’Algérie, comme il s’intéresse aussi à la désastreuse Libye, comme il s’intéresse à l’Italie, où la Russie dispose d’un important réseau d’influence, comme nous le verrons dans les temps à venir en fonction du résultat des élections législatives du 25 septembre.

    L’Algérie reste le principal allié de la Russie en Méditerranée et la Russie est le premier fournisseur d’armes de l’armée algérienne, considérée comme la deuxième plus puissante d’Afrique, après l’Egypte. C’est le marché.

    L’Algérie ne se sépare pas de la Russie sur le plan militaire et on se demande si elle s’éloignera de Moscou dans la guerre de l’énergie, le vrai nom de la guerre en Ukraine. Le Général Hiver approche et il n’y a pas d’opinions concordantes parmi les experts du marché du gaz qui connaissent bien l’Algérie. Les plus optimistes estiment qu’en cas de coupure totale des approvisionnements russes vers l’Europe, l’Algérie fera passer ses intérêts commerciaux avant l’alliance politico-militaire avec la Russie et restera fidèle aux contrats signés avec l’Italie, l’Espagne et la France. L’entreprise publique algérienne Sonatrach n’a jamais déçu ses clients. L’Algérie veut maintenir son amitié avec la Russie, qui garantit l’approvisionnement en armes de son armée, mais la guerre en Ukraine lui ouvre aussi la possibilité d’augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe. (Avec une précision : pour exporter plus de gaz vers l’Europe, l’Algérie a besoin d’investissements importants dans les techniques d’extraction).

    Les observateurs les plus pessimistes craignent que l’Algérie ne puisse prendre complètement ses distances avec la Russie si le général Winter met à exécution ses pires menaces. Dans ce scénario, l’Espagne serait dans une situation très exposée après la crise diplomatique sur le Sahara Occidental et la réconciliation avec le Maroc. L’Italie et la France ont courtisé l’Algérie ces derniers mois, mais les téléphones entre Madrid et Alger ne fonctionnent plus. Peut-être un jour le gazoduc Medgaz (Algérie-Almería) rencontrera-t-il des problèmes « techniques », comme en a à plusieurs reprises le gazoduc Nord Stream 1 qui envoie du gaz russe en Allemagne. La presse algérienne a rappelé ces derniers jours qu’un accord n’a pas encore été conclu entre Sonatrach et ses clients espagnols sur les nouveaux prix du gaz. Ils négocient depuis des mois.

    Un problème « technique » sur le gazoduc Medgaz pourrait compliquer la vie en Espagne

    Depuis la fin de l’année dernière, depuis la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (décision algérienne de punir le Maroc), l’Espagne achète moins de méthane à l’Algérie, mais sa part d’approvisionnement ne descend pas en dessous de 24% à cette heure. Un problème « technique » dans le Medgaz ne serait pas une mince affaire en hiver. Pour cette raison, Pedro Sánchez a déclaré mardi dernier à Berlin qu’il aimerait aussi se rendre prochainement à Alger, comme Mario Draghi et Emmanuel Macron l’ont fait ces derniers mois. Le problème est que les téléphones fonctionnent à peine.

    Dans ce contexte, l’Espagne et l’Allemagne poursuivront les discussions avec la France sur Midcat, le gazoduc oublié.

    La Vanguardia, 04/09/2022

    #Algérie #Union_Européenne #UE #Russie #Gaz #Espagne #Sahara_Occidental

  • France-Algérie : la délicate question des archives

    France-Algérie : la délicate question des archives

    France, Algérie, Archives, mémoire, colonisation,

    Les chefs d’État algérien et français ont récemment annoncé la création d’une commission d’historiens pour étudier la période coloniale. L’idée est de « regarder ensemble cette période historique »​, qui va du début de la colonisation, en 1830, à la fin de la guerre d’indépendance en 1962. Mais en ayant accès à quelles archives ? Éléments de réponse.

    Pour tenter d’éteindre l’incendie mémoriel​, selon l’expression de l’historien Benjamin Stora, qui existe entre la France et l’Algérie, les chefs d’État des deux pays ont décidé, la semaine dernière, de créer une commission mixte d’historiens. Pour regarder ensemble cette période historique​, ont-ils indiqué fin août. Cette période va du début de la colonisation (1830) à la fin de la guerre d’indépendance (1962).

    Apaiser les mémoires de part et d’autre de la Méditerranée en développant une meilleure connaissance de ce que fut cette période, l’enjeu est à la fois historique et politique. Le problème est que les incendies mémoriels sont allumés par les gouvernements eux-mêmes​, note l’historien français Emmanuel Blanchard, directeur adjoint de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et auteur d’une Histoire de l’immigration algérienne en France. En octobre 2021, les propos d’Emmanuel Macron qui s’interrogeait sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation, avaient ouvert une crise entre les deux pays. On ne peut pas jouer avec l’Histoire. On ne peut pas, d’un côté, qualifier la colonisation de crime contre l’humanité (N.D.L.R. : en 2017) et, de l’autre côté, laisser entendre que c’est la France qui a créé une nation algérienne, ce qui est factuellement faux​, relève l’historien algérien Amar Mohand-Amer.

    Quelles archives seront accessibles ?

    Dans l’immédiat, le fonctionnement de cette commission n’a pas été précisé. Cinq à six historiens de chaque pays pourraient la composer. Pour quelle durée ? Avec quels moyens ? Et surtout, en ayant accès à quelles archives ? La grande majorité des archives sur la colonisation sont conservées en France​, note Amar Mohand-Amer. Mais toutes ne sont pas encore accessibles. Pour Emmanuel Blanchard, sur ce sujet, les autorités françaises ont effectué un pas de deux​.

    En décembre 2021, les archives judiciaires et celles liées aux enquêtes de police durant la guerre d’Algérie ont été ouvertes sans qu’il y ait besoin de dérogations. Mais l’accès aux archives des services de renseignement et celles liées à l’usage des armes chimiques reste plus difficile​, relève-t-il. Il faudrait trouver une solution afin que les archives conservées en France soient numérisées ou qu’une partie soit transférée en Algérie​, aimerait Amar Mohand-Amer qui vient de passer plusieurs mois à Nantes pour un travail universitaire sur l’année 1962 qui sera présenté à l’automne. Avec cette commission, la question de l’accès aux archives algériennes se posera aussi.

    7 millions de personnes concernées en France

    Mais si l’accès aux archives est essentiel, pour Emmanuel Blanchard, il ne faut pas partir avec l’idée qu’on va découvrir un tas de secrets. Depuis au moins vingt ans, des travaux ont été menés sur les violences commises par l’armée française ​pendant la période de conquête au XIXe siècle : les razzias, les enfumades, ces pratiques qui visaient à enfumer des populations algériennes enfermées dans des grottes.

    Ne serait-ce qu’en France, ce futur travail d’historiens concerne sept millions de personnes affectivement liées à la guerre d’Algérie, selon les estimations de Benjamin Stora, auteur d’un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. C’est aussi une histoire mondiale car l’indépendance de l’Algérie a eu des échos dans le monde entier : à New York, Belgrade, au Caire​, rappelle Emmanuel Blanchard. Actuellement, on a tendance à davantage parler de mémoire que d’Histoire. Or, il ne faut pas que la mémoire remplace l’Histoire. J’attends donc que cette commission puisse créer de bonnes conditions de recherches​, insiste Amar Mohand-Amer.

    Ouest France, 01/09/2022

    #France #Algérie #Archives

  • L’Algérie prête à rapprocher les positions de Bamako et Paris

    L’Algérie prête à rapprocher les positions de Bamako et Paris

    Algérie, Mali, France, Sahel,

    -Une déclaration faite par Ramtane Lamamra ministre algérien des Affaires Étrangères, en visite au Mali

    L’Algérie est déterminée à réconcilier les positions maliennes et françaises, a déclaré jeudi soir, Ramtane Lamamra ministre algérien des Affaires Étrangères.

    Ramtane Lamamra s’exprimait lors de la réunion du Comité Bilatéral Stratégique Mali/Algérie lors de sa 18ème session, à Bamako, avec Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale.

    A noter que cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre le Mali et l’Algérie et concourt au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

    « L’Algérie est déterminée à faire partie de la solution et non pas du problème. C’est pour cela que lorsqu’il y a des difficultés entre petit frère tel que le Mali, un pays partenaire, ami tel que la France, l’Algérie se doit d’apporter un apaisement et aider à créer des conditions de relations apaisées », a déclaré Ramtane Lamamra.

    Cependant, le diplomate algérien précise : « Nous n’avons pas mandat pour parler de tel ou tel gouvernement mais nous exprimons nos propres convictions, nos propres sensibilités en expliquant la vision de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ».

    « L’Algérie étant Chef de file de la médiation internationale de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, souhaite mobiliser l’ensemble des partenaires internationaux y compris la France aux côtés du Mali » a-t-il conclu.

    En visite de travail et d’amitié à Bamako du 1er au 03 septembre 2022, Ramtane Lamamra présidera ce vendredi dans l’après-midi, la 6ème session de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

    Anadolou, 02/09/2022

    #Algérie #Mali #France #Sahel

  • l’Imam Iquioussen, ou la fuite dans les idées

    l’Imam Iquioussen, ou la fuite dans les idées

    Hassan Iquioussen, France, Maroc, expulsion, Frères Musulmans, Islam, séparatisme,

    Dans une ordonnance du 30 août 2022, le juge des référés du Conseil d’État, pour une fois réuni en formation collégiale, annule la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris, qui avait suspendu l’expulsion de l’imam Iquioussen. L’affaire fait beaucoup de bruit, en raison de la personnalité très controversée d’un imam qui n’hésite pas à tenir des propos violemment discriminatoires et qui est actuellement en fuite. La médiatisation est d’ailleurs accrue par le ministre de l’Intérieur lui-même, enclin à une communication souvent un peu intempestive.

    Sur le plan juridique toutefois, la décision du 30 août 2022 n’est guère surprenante. Il est vrai que le Conseil d’État annule l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Paris, mais ce dernier est coutumier des « jurisprudences de combat », celles destinées à témoigner d’affirmer le droit tel qu’il devrait être, en sachant parfaitement que le Conseil d’État va ensuite énoncer le droit tel qu’il est.

    En matière d’expulsion, le droit est d’ailleurs relativement souple, car la situation de l’étranger est appréciée dans sa globalité. La décision d’expulsion est prise au regard à la fois de l’effectivité de la menace pour l’ordre public que représente la présence de l’étranger sur le territoire et des conséquences sur sa vie familiale qu’entraine la mesure d’éloignement. Ces différents critères s’articulent de manière relativement variable, sous le contrôle du juge administratif, qui, lui aussi, adopte une jurisprudence impressionniste.

    Le droit de mener une vie familiale normale

    Le tribunal administratif de Paris, dans son ordonnance suspendant l’expulsion de l’imam, s’est essentiellement appuyé sur l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme qui garantit le droit de mener une vie familiale normale. Il est exact que, dans une jurisprudence ancienne Moustaquim c. Belgique du 18 février 1991, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) considérait déjà que l’expulsion d’une personne dont les attaches familiales et culturelles sont exclusivement dans le pays d’accueil portait une atteinte excessive à sa vie familiale. Le Conseil d’État avait immédiatement appliqué cette jurisprudence dans un arrêt Belgacem du 19 avril 1991, sanctionnant l’expulsion d’un Algérien immigré « de la seconde génération », qui n’avait aucun lien avec son pays d’origine.

    Pour le tribunal administratif de Paris, l’imam Iquioussen était dans une situation identique. Né à Denain en 1964, de nationalité marocaine, il bénéficiait d’une carte de résident depuis 1982, titre de séjour constamment renouvelé jusqu’à sa dernière date d’expiration, en juin 2022. Pour le tribunal administratif, les liens de l’intéressé avec son pays d’origine étaient fort ténus, se limitant finalement au fait qu’il avait toujours refusé de prendre la nationalité française.

    Mais ce n’est pas si simple, car la jurisprudence européenne a beaucoup évolué depuis la jurisprudence Moustaquim. Dans l’affaire Levakovic c. Danemark du 23 octobre 2018, la CEDH ne voit pas d’atteinte à la vie privée dans le cas d’un immigré condamné pour des infractions graves à l’âge adulte, qui n’avait ni enfants ni famille à charge, et qui avait constamment démontré son refus de se soumettre à la loi.

    D’une manière générale, la Cour laisse une large marge d’appréciation aux États, dès lors que les juges internes ont examiné les faits avec soin, en toute indépendance et impartialité. Dans ce cas, la Cour se borne à s’assurer qu’il n’y a pas de « raisons sérieuses » de déroger à ce principe, les juges internes étant parvenus à des conclusions « ni arbitraires, ni déraisonnables », formule employée dans l’arrêt Kemal Hamesevic c. Danemark du 16 mai 2017.

    Le juge des référés du Conseil d’État applique donc cette jurisprudence récente. Il observe que l’intéressé n’a jamais demandé la nationalité française et qu’il n’a plus la charge de ses cinq enfants, tous majeurs. Quant à son épouse, elle est également de nationalité marocaine, ce qui signifie qu’il pourrait mener une vie familiale normale dans le pays dont il est le ressortissant.

    L’ordre public

    La décision d’expulsion de l’imam a pour fondement l’article L 631-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers. Il interdit certes l’expulsion des étrangers résidant en France depuis l’âge de treize ans, ce qui est le cas de l’imam, mais il pose une exception « en cas de comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes ».

    Contrairement à ce qu’affirment les défendeurs de l’imam, l’absence de condamnation pénale est sans influence sur une décision d’expulsion fondée sur l’article L 631-3. Le Conseil d’État, dans un arrêt du 4 octobre 2004 ministre de l’Intérieur c. Bouziane, admet ainsi l’expulsion de l’imam de Vénissieux, en l’absence de toute condamnation, en raison de son appartenance à la mouvance salafiste, avérée par des notes des services de renseignement.

    Le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait estimé, un peu hâtivement, que l’imam Iquioussen avait certes tenu des propos antisémites, mais c’était en 2004, et d’ailleurs il s’en était excusé. Celui du Conseil d’État pousse un peu plus loin l’étude du dossier. Il constate que l’imam s’est en effet excusé, à la suite d’un scandale provoqué par l’un de ses discours en 2004. Mais il résulte de l’instruction que d’autres propos antisémites ont ensuite été tenus dans des interventions toujours disponibles sur internet. L’imam n’a d’ailleurs jamais fait aucune démarche pour obtenir le retrait de ces vidéos.

    La discrimination à l’égard des femmes

    Le plus intéressant dans la décision est sans doute la référence claire à la discrimination envers les femmes, considérée comme entrant dans le champ de l’article L 631-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers. La provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes peut donc s’appliquer aux femmes.

    Le juge des référés du Conseil d’État fait observer que l’imam a toujours théorisé « la soumission de la femme à l’homme », refusant notamment que les femmes aient les mêmes droits que les hommes. Il y a donc une atteinte délibérée au principe d’égalité, et l’imam a mis en ligne de nombreuses interventions en ce sens, les dernières datant de 2021.

    On ne peut que se réjouir que le juge des référés du Conseil d’État intègre ainsi l’atteinte aux droits des femmes parmi les motifs justifiant une expulsion pour des motifs d’ordre public. De toute évidence, cette intégration des droits des femmes dans l’ordre public est porteuse d’intéressantes potentialités en matière jurisprudentielle. On peut aussi regretter, évidemment, de voir la Ligue des droits de l’homme soutenir le recours de l’imam et admettre donc, au moins implicitement, que la soumission des femmes constitue une idéologie acceptable.

    En tout cas, les soutiens de l’imam vont devoir réviser quelque peu leurs éléments de langage. Ce bon père de famille, jamais condamné et parfaitement respectueux des lois, est aujourd’hui en fuite. Or, aux termes de l’article L 849-9 de ce même code sur l’entrée et le séjour des étrangers : « Est puni de trois ans d’emprisonnement le fait, pour un étranger, de se soustraire ou de tenter de se soustraire à l’exécution d’une (…) décision d’expulsion ». Il faudra attendre qu’on le rattrape pour savoir s’il sera poursuivi sur ce fondement, ou immédiatement expulsé.

    Sur l’expulsion des étrangers : Chapitre 5, section 2, § 2, B du manuel de libertés publiques sur internet

    Source

    #Iquioussen #Maroc #Imam #Islam #Frères_musulmans #Expulsion

  • France: La prison attend l’imam Iquioussen au Maroc

    France: La prison attend l’imam Iquioussen au Maroc

    Maroc, France, Hassan Iquioussen, Islam, séparatisme, expulsion,

    L’imam marocain Hassan Iquioussen qui doit être expulsé vers le Maroc est toujours en fuite ce mercredi 31 août au matin.

    Le Conseil d’Etat français a donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain, dont le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».

    L’imam Hassan Iquioussen est en fuite et a été inscrit au fichier des personnes recherchées, a rapporté mardi 30 août 2022, tard dans la soirée, une source proche du dossier a l’Agence France-Presse.

    Plus tôt dans la journée, le Conseil d’Etat avait donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain. Après la décision du Conseil d’Etat, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc, mais, ils ne l’ont pas trouvé.

    Hassan Iquioussen pourrait se trouver en Belgique, a rapporté Ouest France citant une source de l’AFP.

    Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’Etat, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de « grande victoire pour la République ».

    Sur Twitter, l’avocate de l’imam a estimé que la décision du Conseil d’Etat symbolisait « un Etat de droit affaibli » et a déploré « un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire ». « Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené a se pencher sur le fond du dossier prochainement et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)», a-t-elle ajouté.

    Selon un intervenant sur la chaîne française LCI, lquioussen ne veut pas être expulsé au Maroc parce qu’il redoute la prison en raison de ses écrits critiques sur le régime marocain.

    #Maroc #France #Iquioussen #Islam #Séparatisme

  • France: Une vidéo du roi ivre à Paris pour punir le Maroc

    France: Une vidéo du roi ivre à Paris pour punir le Maroc

    Maroc, France, Mohammed VI, hacker Chris Coleman,

    C’est une anecdote qui rappelle l’histoire du hacker Chris Coleman. Si, au début, son apparition a été qualifiée de « mystérieuse », aujourd’hui personne n’ignore le promoteur de cette action qui a secoué le palais royal, la France en l’occurrence, qui s’est servi de cette opération pour « rendre vulnérable la diplomatie marocaine » selon les mots du hacker-même. La raison? Le Maroc, fâché par l’incident survécu par le patron des services de sécurité alaouites, Abdellatif El Hammouchi, avait arrêté la coopération judiciaire et sécuritaire avec la France.

    Aujourd’hui, la tension entre Paris et Rabat est monté d’un cran lorsque la presse marocaine s’est fait écho d’un appel « à rembourser les Marocains ayant essuyé un refus » à leur demande de visa. C’était le 18 août. Quatre jours après, une mystérieuse vidéo a fait le tour de la toile. Le roi Mohammed VI y apparaît dans les rues de Paris complètement ivre et tenant debout grâce à ses gardes du corps.

    Si le hacker Chris Coleman a focalisé ses révélations sur la question du Sahara Occidental, la personne ou l’entité se trouvant derrière la vidéo de Mohammed VI a pris le soin de la remettre à un portail sahraoui pour s’assurer de sa diffusion. Un détail révélateur.

    Lire aussi : Article confirmant l’article de Cembrero sur le hacker Coleman

    Lire aussi : Coleman, un WikiLeaks marocain qui a fait mal au Makhzen

    Lire aussi : Maroc: Ahmed Charaï, première victime du hacker Chris Coleman

    #Maroc #France #Mohammed_VI #Vidéo

  • Paris va expulser un imam d’origine française vers le Maroc

    Paris va expulser un imam d’origine française vers le Maroc

    France, Maroc, Hassan Iquioussen, Islam,

    Le ministre de l’Intérieur salue le feu vert du haut tribunal administratif à l’expulsion d’Hassan Iquioussen comme « une grande victoire pour la république ».

    Le plus haut tribunal administratif français a donné son feu vert à l’expulsion vers le Maroc d’un imam accusé de « discours de haine », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

    Hassan Iquioussen « sera expulsé du territoire national » dans « une grande victoire pour la république », a écrit Darmanin sur Twitter, citant l’arrêt rendu mardi par le Conseil d’Etat.

    L’affaire a atterri devant la plus haute juridiction après que les juges de Paris ont bloqué l’expulsion de l’imam, que le ministère de l’Intérieur a ordonné fin juillet pour « discours antisémite particulièrement virulent » et sermons appelant à la « soumission » des femmes aux hommes.

    Iquioussen, 58 ans, atteint des dizaines de milliers d’abonnés via des comptes YouTube et Facebook depuis son domicile dans le nord de la France.

    Il est né en France mais possède la nationalité marocaine.

    Ses avocats ont demandé avec succès au tribunal de Paris de bloquer l’ordonnance, affirmant qu’elle créerait un « préjudice disproportionné » à sa « vie privée et familiale ».

    « Pas de menace sérieuse à l’ordre public »

    Un avocat du ministère de l’Intérieur a déclaré la semaine dernière au Conseil d’État qu’Iquioussen « propose depuis des années des idées insidieuses qui ne sont rien de moins que de l’incitation à la haine, à la discrimination et à la violence ».

    Mais l’avocat du prédicateur a rétorqué que certains des propos dont des propos antisémites ou misogynes remontaient à plus de 20 ans, soulignant qu’il n’avait jamais été poursuivi pour ses déclarations publiques.

    « Oui, M. Iquioussen est un conservateur. Il a fait des déclarations rétrogrades sur la place des femmes dans la société », a déclaré Lucie Simon. « Mais cela ne constitue pas une menace sérieuse pour l’ordre public. »

    Le représentant du ministère de l’Intérieur a rétorqué que les propos de l’imam « créent un terreau fertile pour le séparatisme et même le terrorisme », insistant sur le fait qu’il « reste un antisémite ».

    Darmanin avait averti qu’il essaierait de changer la loi si les juges trouvaient qu’Iquioussen ne pouvait pas être expulsé.

    Alzajeera, 30/08/2022

    #France #Maroc #Islam #Hassan_Iquioussen

  • Algérie : Macron n’a pas effacé les cicatrices coloniales

    Algérie : Macron n’a pas effacé les cicatrices coloniales

    Algérie, Emmanuel Macron, France, mémoire, colonisation,

    ORAN, Algérie (AP) – Les dirigeants de la France et de l’Algérie ont franchi samedi une étape importante vers la réparation des relations marquées par les différends sur la migration et l’héritage des crimes coloniaux, acceptant de coopérer en matière d’énergie, de sécurité et de réévaluer leur histoire commune.

    Le président français Emmanuel Macron a conclu une visite de trois jours en Algérie par une série d’accords qui, espère-t-elle, faciliteront les relations avec le plus grand pays d’Afrique, un important fournisseur de gaz et de pétrole de l’Europe et un acteur militaire régional influent.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a salué « une visite excellente et très réussie » et a crédité les efforts personnels de Macron vers le rapprochement. Les deux étaient amis lors de leur dernière rencontre samedi, souriant, s’embrassant et se tenant la main. Tebboune a spécifiquement fait l’éloge d’une réunion de sécurité conjointe sans précédent, sans donner plus de détails.

    Mais les accords publiés par le bureau de Macron étaient minces sur les détails et s’arrêtent loin d’une excuse officielle pour les méfaits de l’époque coloniale de la France, que les Algériens réclament depuis longtemps.

    Les pays ont convenu de coopérer sur le développement du gaz et de l’hydrogène et sur la recherche médicale, et de créer une commission mixte pour examiner les archives des 130 années où l’Algérie était le joyau de la couronne de l’empire français.

    L’étude comprendra les retombées des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, des questions non résolues sur les restes de combattants de la résistance tués et d’autres chapitres sombres de la guerre d’indépendance de huit ans de l’Algérie.

    « Je veux la vérité et la reconnaissance », au lieu du « repentir », a déclaré Macron.

    Mohand Arezki Ferrad, un ancien législateur qui enseigne à l’Institut d’histoire d’Alger, a qualifié la nouvelle commission de « manœuvre astucieuse pour se dégager de l’obligation de demander pardon à l’Algérie pour ce qu’il a lui-même qualifié de crimes contre l’humanité ».

    En tant que premier dirigeant français né après l’ère coloniale, Macron a cherché à confronter les méfaits passés de son pays tout en se tournant vers une nouvelle ère de relations avec des terres autrefois colonisées.

    « Nous avons eu des moments émouvants ces derniers jours qui nous ont permis de jeter les bases de ce qui est à venir », a déclaré Macron en concluant son voyage.

    Il a rencontré des chefs religieux, enregistré une vidéo TikTok dans un magasin de disques emblématique algérien et regardé une performance de break-dancers qui espèrent participer aux Jeux olympiques de 2024 à Paris. Il a également fait face à quelques chanteurs en colère qui lui ont rappelé qu’ils n’ont pas oublié les « martyrs » de la guerre d’Algérie pour l’indépendance.

    « Il reste beaucoup à faire », a-t-il reconnu plus tard.

    Le nombre réel d’Algériens morts pendant la guerre et ses conséquences est inconnu, car beaucoup n’ont jamais été identifiés. L’année dernière, Macron a reconnu que les forces françaises avaient utilisé la torture en Algérie, et il a commémoré les victimes d’une répression policière meurtrière contre des manifestants indépendantistes à Paris en 1961, que les autorités françaises ont cherché à dissimuler pendant des décennies.

    Mais les efforts de réconciliation de Macron ont fait l’objet de critiques dans son pays, dans un contexte de soutien public croissant aux nationalistes d’extrême droite qui défendent les griefs des descendants français de la domination coloniale.

    « Il n’y a aucune volonté politique des autorités françaises, qu’elles soient de droite ou de gauche, de regarder le passé colonial en face », a déclaré Abdelmalek Alouane, professeur à l’université Science Po d’Alger.

    Tout en saluant le message global du voyage de Macron, Alouane a demandé : « Une commission d’experts est-elle vraiment nécessaire pour que les autorités françaises nous restituent des crânes de résistants ? … Pourquoi la commission d’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français dans le sud de l’Algérie entre 1960 et 1967 n’a-t-elle jamais pu faire la lumière sur cette catastrophe humaine et écologique ?

    « Les Algériens ne veulent pas marchander la mémoire de leurs martyrs », a-t-il déclaré.

    Plus tôt samedi, le dirigeant français a visité Disco Maghreb, un magasin de disques emblématique de la ville d’Oran, dans l’ouest de l’Algérie, et un label d’enregistrement pour les artistes qui interprètent la musique traditionnelle Rai. L’artiste franco-algérien DJ Snake a contribué à attirer l’attention sur les rythmes Disco Maghreb et Rai, et Macron a envoyé au DJ un message vidéo TikTok depuis la boutique.

    Cela a été considéré comme faisant partie des efforts de Macron de s’appuyer sur les jeunes pour faire avancer les relations franco-algériennes au lieu de s’attarder sur le passé.

    Macron a promis que la France deviendrait plus flexible dans la délivrance de visas aux Algériens après une crise diplomatique majeure sur la question l’année dernière. La France a fortement réduit les visas pour les personnes originaires d’Afrique du Nord parce que les gouvernements refusaient de reprendre les migrants auxquels l’asile avait été refusé en France.

    L’Algérie a ensuite rappelé son ambassadeur en France suite aux commentaires de Macron sur l’histoire précoloniale et le système de gouvernement postcolonial de l’Algérie, et a refusé l’autorisation à la France de faire voler des avions militaires dans son espace aérien.

    Le voyage de Macron a grandement contribué à la réconciliation et à la relance de la coopération économique. La guerre de la Russie en Ukraine a notamment renforcé le rôle de la nation nord-africaine en tant que fournisseur d’énergie clé alors que les pays européens cherchent des alternatives à l’énergie russe .

    Le bureau de Macron a déclaré qu’il soulèverait également des préoccupations en matière de droits de l’homme. L’Algérie a connu une répression rampante de la dissidence depuis les manifestations pro-démocratie en 2019.

    Macron aborde la question des visas lors d’un voyage en Algérie

    ALGER, Algérie (AP) – Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi qu’il s’était mis d’accord avec son homologue algérien pour lutter contre l’immigration clandestine tout en garantissant des moyens plus flexibles pour les ressortissants du pays d’Afrique du Nord de venir légalement en France.

    Les commentaires de Macron vendredi sont intervenus lors d’une visite de trois jours en Algérie destinée à réinitialiser les relations entre les deux pays, après qu’une crise diplomatique majeure a éclaté l’année dernière sur la question des visas.

    Les tensions ont été exacerbées par une décision française de réduire considérablement le nombre de visas délivrés aux personnes en Afrique du Nord, y compris en Algérie, car les gouvernements refusaient de reprendre les migrants expulsés de France.

    Les deux pays ont repris leur coopération en décembre.

    S’adressant aux journalistes à Alger, Macron a reconnu que la question « sensible » avait été discutée jusque tard dans la nuit avec le président Abdelmajid Tebboune, lors d’une réunion et d’un dîner au palais présidentiel.

    « Nous partageons la même volonté » de mettre en œuvre des politiques de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic, a déclaré Macron. Cela inclut d’être « plus efficace » pour renvoyer en Algérie les personnes en séjour irrégulier en France, a-t-il dit.

    La France veut avoir « une approche beaucoup plus flexible » sur l’octroi de visas aux familles de binationaux franco-algériens, artistes, sportifs et entrepreneurs, a-t-il ajouté.

    Interrogé pour savoir s’il avait discuté des questions de droits de l’homme avec Tebboune, Macron a déclaré que « nous avons discuté très librement de tout », mais n’a pas fourni de détails.

    Les militants des droits de l’homme critiquent le système de gouvernance algérien qui considère les dissidents comme des criminels et ne permet pas la liberté d’expression.

    Macron a déclaré que la France souhaitait renforcer son partenariat économique avec l’Algérie. Le pays est un partenaire clé dans la fourniture de gaz au continent européen, un statut qui a été renforcé au milieu de la guerre en Ukraine.

    La France dépend de l’Algérie pour environ 8 % de ses importations de gaz. Aucun nouveau contrat ne devait être signé lors de la visite.

    Vendredi matin, Macron s’est rendu au cimetière chrétien et juif de Saint-Eugène à Alger, où il a rendu hommage aux Français morts pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie.

    Macron, le premier président français né après la fin de la guerre en 1962, a promis un règlement des torts de l’ère coloniale. Le pays a été occupé par la France pendant 132 ans.

    Jeudi, Macron et Tebboune ont convenu de former une commission mixte d’historiens qui examinera le passé depuis le début de la colonisation française en 1830 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

    Macron devait avoir une autre réunion avec Tebboune vendredi pour discuter de la paix et de la stabilité dans la région. Il devait également se rendre à la Grande Mosquée d’Alger plus tard dans la journée, avant de se rendre à Oran, la deuxième ville du pays.

    AP

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